Mains d’œuvres… par Verdon
(Poème 114)
Nos mains se sont croisées
Au cours d’une soirée
Où partant d’un baiser
Elles se sont rencontrées.
La mienne a parcouru
Ce délicieux espace
Qui de tes jambes nues
Coure jusqu’à l’impasse
De ta rue des amours.
Insolente et têtue
Elle s’est faite menue
Afin d’y faire un tour
Mais ta cuisse rebelle
Encombrée d’impatience
Et de douce violence,
S’est refermée sur elle
Comme une souricière,
La gardant prisonnière
Non pour la refuser
Mais pour en disposer
Encore plus longtemps
Laissant alors le temps
Aux frissons, d’envahir
Le temple du plaisir
Et pour te faire languir
La montée du désir.
Ouvrières du bonheur
Tes mains ont chahuté
Avec tant de ferveur
L’objet de notre émoi
Et senti que j’étais
Tellement aux abois
Qu’accrochées à ma taille,
Elles m’ont supplié,
De couvrir les broussailles
De l’impatient carrefour
De ton jardin d’amour.
Et jambes déployées
Elles ont voulu guider
Mon élan vigoureux
Vers ce lieu généreux
Maintenant débridé
Prêt à me recevoir
De ta chambre d’amour
J’en faisais tout le tour,
Tandis que pernicieuse,
Tout au fond de mon cul
Tu glissais, délicieuse,
Un doigt inattendu.
Et j’ai tant apprécié
Que je t’ai renversée
Pour qu’en ton trou serré
Mes mains puissent y fourrer
Ma pine désirée.
Pour te complimenter
Tu as bien mérité
Une douce fessée
De mes mains empressées
Sur ton cul potelé.
Tu ne l’as pas volée !
16/12/1999
Verdon en pleine forme !
Quel beau poème !