Martinov 28 – Meurtre à Bourg-la-Nonne –10 – Magouilles notariales par Maud-Anne Amaro
Amaury Rivoire est dégoûté d’apprendre que les femmes qui ont assassiné son frère se sont réfugiées en Colombie.
Sa première réaction est d’envisager de se rendre sur place avant de se rendre à l’évidence.
« La Colombie c’est un pays deux fois plus grand que la France, elles peuvent être n’importe où. Mener une enquête ? Mais avec quoi comme piste ? C’est vraiment l’aiguille dans la botte de foin, en plus ce pays est super dangereux… alors soyons raisonnable. »
« Que faire alors ? Martinov et son copain semblent naviguer dans des eaux troubles… le châtelain ? Il aurait dû se charger lui-même de remettre ces bonnes femmes aux autorités, il ne l’a pas fait par pure lâcheté, et cette lâcheté j’ai bien envie de la lui faire payer. »
Charles Rivoire est donc le notaire local. 50 ans, coureur de jupon et doté d’un certain charme, il vit séparé de son épouse depuis des années, elle est partie en Australie avec un marchand de pianos et ne s’est plus jamais occupé des gosses
Ces derniers n’ont jamais manqué de rien sauf de l’affection du papa qui ne possédait pas vraiment de fibre paternelle. Aussi accueillit-il la mort de son fils Régis avec une certaine indifférence, et presque avec soulagement.
Ce jour-là, Charles Rivoire eut envie de faire un petit break. En fait ça le prenait régulièrement.
– Estelle, venez donc me voir, s’il vous plaît.
Estelle, première clerc de notaire, est une grande bringue brune à lunettes avec des cheveux partout .
– Fermez la porte Estelle et montrez-moi vos gros nichons !
– Ah ? Oui bien sûr. Vous ne vous en lassez pas alors ?
– On ne se lasse jamais des belles choses.
– Oh, voilà qui me fait plaisir, répondit-elle en exhibant deux magnifiques mamelles aux tétons érigés.
Maître Rivoire ne peut d’empêcher peloter. (Ben oui, vous feriez quoi à sa place ?)
– Passez sous le bureau, Estelle.
– Mais bien sûr, cher Maître, je vais prendre votre bite entière dans la bouche.
– Ne vous décrochez pas la mâchoire quand même.
– Non je vais faire attention, elle est où, cette bonne bite ?
– Elle arrive, elle arrive, oh zut et flûte j’ai coincé ma braguette.
– Je vous la décoincerais tout à l’heure, descendez votre pantalon.
Et Estelle put donc accéder au sexe de son patron, pour elle cette petite fantaisie n’avait rien d’une corvée, elle adorait sucer des bites et puis il y avait toujours un petit billet à la clé.
– C’est bon, sortez de votre cachette et montez sur le bureau, je vais vous enculer, Estelle.
– Mais bien sûr mon cher Maître, je grimpe, je retire ma culotte et je suis à vous.
– Vous avez un cul de compétition, Estelle.
– Hi, hi !
– Il est au courant votre mari, de ce que nous faisons tous les deux ?
– Bien sûr que non ! Mais peut-être qu’il s’en doute… Mais comme il me fait cocu de son côté je ne vais pas avoir de scrupules
Et maître Rivoire après avoir lubrifié l’endroit de sa salive, lui força le trou du cul…
Mais voilà que l’on frappe à la porte du bureau.
– Occupé !
– C’est Rita.
– Entre.
– Oh !
Pourquoi ce « Oh » ? Parce que Rivoire pas gêné pour un rond continue d’enculer allégrement Estelle. Il n’a aucune raison de se gêner devant Rita qu’il tringle aussi de façon régulière.
– Ben quoi, tu veux te joindre à nous ?
– Ce ne serait pas de refus, mais votre fils demande à vous voir.
– Eh bien fais le patienter, on a une salle d’attente, c’est fait pour ça, non ?
– C’est qu’il a l’air énervé…
– Bon, je le reçois dans cinq minutes. Pour l’instant j’encule Estelle !
– Je le vois bien !
– Ça t’excite le spectacle ?
– Ma foi…
– Ah ! Je viens !
Le notaire décule est sort sa bite et se débarrasse de la capote.
– Nettoyez moi la bite, elle est pleine de sperme, comme ça vous ne serez pas venues pour rien Rita !
– Avec plaisir, Maître !
Le notaire n’aime pas qu’on vienne le bousculer, les cinq minutes prévues durèrent un quart d’heure au terme duquel il reçut le fiston.
– Faut que je te raconte un truc…
– Un truc de quoi ?
– J’ai enquêté sur les circonstances de la mort de Régis…
– Tu te prends pour Sherlock Holmes maintenant ?
– Je t’en prie écoute moi, je ne serais pas trop long.
– Soit !
Et Amaury déballa toute l’histoire.
– Et tu attends quoi de moi ? Demanda le notaire.
– Si tu pouvais pourrir la vie de cet abruti de Lamboley…
– Allons donc ?
– Pourquoi occupe-t-il le château ? La succession n’est pas finalisée à ce que je sache ?
– Lamboley m’a remis une lettre par laquelle il est désigné pour s’occuper des obsèques
– Un testament ?
– Non pas du tout il n’y a pas de testament mais il se croit être le seul héritier, donc il a pris ses aises
– Mais il y a peut-être d’autres héritiers ?
– Va savoir ? On n’a pas commencé à bosser sur le dossier…
– On ne peut pas accélérer les choses, l’opération peut être juteuse, avec un château comme ça, je ne te dis pas les frais de notaire…
– Évidemment vu comme ça…
Le notaire demanda donc que l’on traite ce dossier de succession en priorité.
Et quelques jours plus tard Estelle pu annoncer fièrement :
– Le baron Albert avait un autre frère aujourd’hui décédé, il reste sa fille qui n’est pas toute jeune et le petit fils Jean-Yves Lamboley
– Vous avez les adresses.
– C’est en cours.
– Dès que vous les aurez, envoyez les courriers d’usage.
Il nous faut donc parler un peu de ce Jean-Yves Lamboley.
35 ans, beau garçon célibataire et homosexuel, il dirige à Blois une petite boîte de prêt à porter.
Ses parents ne lui ont jamais parlé ni du baron Albert, ni de Lamboley, sauf peut-être quelques allusions sans importance.
Aussi lorsqu’il reçoit la lettre du notaire, il croit rêver.
« Un château, j’hallucine, mais comment payer les frais de succession ? »
Il téléphone au notaire, tombe sur Estelle qui lui fournit des précisions.
Il ne sait que faire mais sait qu’on n’est jamais obligé d’accepter un héritage.
Amaury satisfait de la tournure des évènements et muni du renseignement s’empresse de prendre la route jusqu’à Blois afin de rencontrer ce fameux Jean-Yves.
– Je suis Amaury Rivoire, le fils du notaire chargé de la succession du baron Albert.
– Ah ! Vous tombez bien parce que je suis un peu dans l’expectative…
– Il vous faut savoir qu’actuellement le château est occupé par un usurpateur.
– Les usurpateurs, ça se dégage, mais ce n’est pas trop mon souci, je ne crois pas être en mesure d’honorer les droits de succession.
– On peut vous proposer un prêt notarial à des conditions très avantageuses, je vous ai apporté une petite simulation.
Jean-Yves regarde le papier que lui tend son interlocuteur…
– Évidemment c’est tentant. Mais pourquoi tant de bienveillance ?
– Ce n’est pas vraiment de la bienveillance, je vais être très franc avec vous, nous ne souhaitons pas que ce monsieur Lamboley, un cousin éloigné je crois…
– Je ne l’ai jamais vu ni de loin ni de loin.
– Donc pour des raisons que je ne tiens pas à préciser, nous ne souhaitons pas que ce monsieur prenne demeure au château.
– OK. Admettons que j’accepte, il va se passer quoi ?
– La succession va prendre environ un an. A ce terme il faudra prendre une décision pour le château, soit on le vend, soit l’un des héritiers rachète la part de l’autre. Si Lamboley est toujours dans la place, ça va être compliqué pour le déloger, constat d’huissier et tout le bazar, ça dure des mois et des mois ces affaires-là.
– Et moi, je fais quoi en attendant ?
– L’idéal serait que vous vous impliquiez afin d’accélérer les choses…
– M’impliquer ? Mais comment ça ?
– Allez le voir, tentez de négocier, l’Idéal serait que vous lui flanquiez la trouille…
– Vous croyez que j’ai le physique pour faire peur aux gens ?
– Essayez, il n’a rien de redoutable et puis il sera déjà sur la défensive, l’étude de mon père lui a d’ores et déjà adressé un courrier lui expliquant qu’il n’est pas l’unique héritier.
– Bon, je vais voir.
– Notez mes coordonnées au cas où.
Grégoire Lamboley a reçu la lettre du notaire avec philosophie :
« S’ils se figurent qu’ils vont me déloger facilement, ils se foutent le doigt dans l’œil, ils ne me connaissent pas, j’ai de la ressource et je sais m’en servir ! »
Il jeta la lettre au panier et reprit son activité…
Quelle activité ?
Eh bien depuis la veille Lamboley étudie méticuleusement le plan du château partant du principe un peu fou que s’il y a une chambre secrète, il y peut y en avoir d’autres et qui sait, celles-ci renferment peut-être un trésor.
Et il en trouve trois !
Trois petites pièces aveugles mesurant entre 4 et 6 m².
Évidemment il tenta d’y pénétrer mimant la procédure utilisée pour la pièce où s’étaient cachées les filles.
En vain, ça ne fonctionnait pas. Alors que faire ?
– Allô, professeur Martinov, vous allez bien ?
– Ça peut aller, sauf que le fils du notaire est venu nous emmerder mais je crois qu’on s’en est tiré.
– Il faudra me raconter ça, mais figurez-vous que j’ai découvert trois autres petites pièces secrètes. Évidemment pas moyen d’y entrer. Ça vous dirait de venir y jeter un coup d’œil ?
– Pourquoi pas ? J’en parle à Béatrice et je vous rappelle.
A suivre
Une baise dans le bureau du notaire a-t-elle valeur d’acte notarié n
C’est pas mal comme boulot, notaire, ça gagne des sous et on est bien entouré