Deux filles et leur mère par Léna Van Eyck – 14 – Les privautés de Monsieur de Préhardi

Deux filles et leur mère par Léna Van Eyck – 14 – Les privautés de Monsieur de Préhardi

Madame Préhardi s’empare d’une fine cravache et se met à fouetter en cadence le joufflu de Thomas lequel ne tarde pas à virer d’une couleur cramoisie. L’homme hurle de douleur tandis que monsieur Préhardi ravi du spectacle se masturbe sans vergogne.

Il me fait signe d’approcher, j’ai compris ce que je dois faire, je ne vais pas me dérober, après tout je lui dois bien ça.

– Oh, la jolie biroute ! M’exclamais-je fort hypocritement car elle n’avait rien de vraiment particulier.
– Elle attend ta bouche.
– Alors ne la faisons pas attendre davantage ! Répondis-je en la prenant entre mes douces lèvres.

Et pendant que je le turlutte, il en profite pour me dégager les seins et me les peloter à qui mieux mieux. Je le laisse faire, après tout c’est de bonne guerre.

Je sens une goutte de pré-jouissance perler au sommet de son gland, je redouble d’efforts faisant travailler ma langue et mes lèvres en un ballet infernal.

J’hésite à lui introduire un doigt dans l’anus, ne sachant pas s’il est friand ce genre de choses, et de toute façon il est mal placé, affalé sur son gros cul.

Mais ma tentative n’a pas échappé aux yeux de Madame de Préhardi.

– Tu voulais lui tourbichonner le cul, ne te gênes pas il adore ça !

S’il adore ça je ne vais pas me gratter, l’homme se soulève très légèrement mais assez pour que ma main puisse passer, je peux ainsi lui astiquer le troufignon, et c’est qu’il aime ça l’aristo !

– Il y a longtemps que je ne vous ai pas vu en train de vous faire enculer ! Lui lance son épouse.
– Ça vous plairait de me regarder !
– Beaucoup, oui !
– Vous n’êtes qu’une catin, Suzanne !
– Chacun ses vices ! Annette, allez donc quérir Joachim et indiquez-lui que Monsieur souhaite avoir sa bonne bite dans le cul !
– Mais bien sûr, madame.

Sans qu’on ne lui demande Guillaume de Préhardi s’est placé à genoux et le dos tourné sur son fauteuil, le cul cambré.

– Attendez Joachim, Margot va d’abord me lécher l’entrée, puis elle vous laissera la place afin que vous m’enculassiez comme il se doit.

Je lèche donc le cul de mon patron, il sent un peu fort mais je fais avec (bien obligé) et quand j’estime que l’endroit est suffisamment humecté, je fais signe au valet de venir y planter sa grosse biroute.

L’affaire fut assez brève…

– Ces messieurs dames ont-ils encore besoin de mes services.

Suzanne de Préhardi attendit pour répondre qu’Annette ait terminé de lui lécher la chatte.

-A ce qu’elle suce bien, cette catin, j’en suis toute retourné, Vous disiez quoi Joaquin ? A oui, vous pouvez disposer, Mais prenez donc ces quelques pièces qui raient sur la cheminée.
– Merci madame !
– – Fais moi joui, maintenant, me dit Guillaume.

Je reprends donc ma turlutte…

Un soubresaut dans la bouche, Monsieur de Préhardi jouit. Je crache ou j’avale ? Rien pour m’aider à cracher proprement, donc j’avale. Pas mauvais !

On conduisit ensuite Thomas au cachot sans que l’on lui permette de se rhabiller.

– Au cachot ? Vous avez ça ici ?
– Oui mais il ne sert jamais, une journée là-dedans lui remettra les idées en place. Ensuite nous le libérerons. Nous ne sommes pas si méchants, nous pourrions inventer une fable qui le ferait pendre, on nous croirait, pas lui !

Le lendemain, j’accompagnais madame de Préhardo jusqu’au cachot, celle-ci m’avait fait prendre un grand seau d’eau et une serpillière.

Elle ouvre, la chandelle dévoile Thomas prostré dans un coin.

– Gros porc ! Qui t’as autorisé à chier et à pisser ? Nous ne te libérerons que quand tu auras tout nettoyé.

Thomas s’exécuta, jamais au grand jamais il n’avait été humilié de la sorte.

On finit par le libérer et c’est la haine et la rage au cœur qu’il regagna sa charrette après avoir récupérer ses frusques.

Revenons un peu maintenant vers Philibert. Blessé et choqué il met un temps infini à gagner la masure d’Irma.

C’est qui Irma ?

Irma est un peu sorcière, un peu guérisseuse, pas mal charlatane, mais habile à soigner les blessures.

Elle a une fille, Hortense, une belle brune, un peu putain, elle ne se déplace guère, on vient la voir, on repart content et Irma engrange la monnaie .

– Qu’est-ce qu’il t’est arrivé, mon beau ?
– Accident de travail ! Répond Philibert
– Je vois, je vais soigner ça, mais tu es à pied ?
– Une vraie catastrophe, mes compagnons ont tous été tués, les chevaux ont disparu.
– Je t’avais pourtant dit de faire attention. Tu vas faire quoi maintenant ?
– Je vais essayer de reconstituer une équipe, ça ne va pas être de la tarte.

Effectivement… Philibert avait déserté les armées du Roy et après quelques péripéties avait trouvé une cabane abandonnée dont il se contentait, habile voleur, il opérait en ville, les jours de marché et revenait toujours avec quelques bourses remplis d’écus sonnants et trébuchants. Mais il savait qu’il pouvait faire mieux… mais ne pouvait le faire qu’à l’aide de complices chevronnés.

Il avait commencé en duo, avec Geoffroy, celui-ci rencontré dans un bouge avait fui sa Charente natale. la maréchaussée le recherchait suite au meurtre d’un paisible bourgeois qu’il était venu cambrioler. Philibert lui proposa de partager sa cabane en échange de sa complicité. Il rencontra ensuite Pierre, celui-ci n’était point bandit mais ne supportait plus sa femme et ses gosses. Une motivation comme une autre…

Il lui faudrait maintenant écumer les estaminets à la recherche d’un homme en galère. Pas si évident que ça !

Rétabli au bout de deux jours grâce aux bons soins d’Irma et aux turluttes d’Hortense, il retrouva sa cabane, puis s’en alla à Rambouillet.

Il était déjà venu dans ce rade, mais il ne se remettait aucun des hommes présents. Ça buvait, ça jouait aux cartes ou aux dés, deux accortes bougresses proposaient quelques prestations d’arrière-salle. La routine, quoi !

Philibert proposa à un homme solitaire de faire une partie de dés. Le but était de le faire parler au cas où… aussi le laissa-t-il gagner. La conversation avec ce type qui paraissait avoir des facultés limitées ne lui apprit rien, mais ses oreilles traînaient et il ne perdait rien de ce qu’il se disait aux alentours.

Et il faut croire que pour Philibert ce fut un jour de chance, parce que à une table voisine :

– Tu ne sais pas où je pourrais me loger ?
– Pourquoi tu n’es pas bien à l’auberge ?
– Si, mais j’aimerais davantage d’intimité.
– Chochotte !

Voilà qui ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd. Philibert attendit un certain temps que le bonhomme soit libre puis l’aborda.

– J’ai une cabane dans la forêt, je peux la partager mais c’est donnant-donnant.
– Et il faut que je te donne quoi ?
– Viens dehors, je ne veux pas qu’on nous entende.

Le type suivit docilement Philibert à l’extérieur de l’établissement .

– Je cherche des hommes pour attaquer des voyageurs, ça t’intéresse ?
– Pourquoi pas, mais je trouve ça bizarre…
– Je vais t’expliquer.

Philibert lui raconta donc sa dernière attaque et le bilan désastreux qui s’en suivit.

– D’accord je suis ton homme, je m’appelle René. Mais on ne ça pas faire ça à deux…
– Sur des cibles faciles, ça le fera, sinon, il nous faudra recruter.

On trouve toujours plus brute que soi. Et René se dévoila fort rapidement comme un compagnon compliqué, toujours à la ramener à propos de tout et de n’importe quoi à ce point que Philibert en arrivait à regretter de l’avoir enquillé.

Cependant leur première attaque fut un succès d’une facilité déconcertante.

– Te voilà déjà riche, toi. Tu t’es bien débrouillé, bravo !
– C’était facile !
– Je voudrais te confier une mission…
– Ah oui ?
– Tu vas aller à Paris, chez les Préhardi, c’est dans le Marais, tu trouveras bien, je veux savoir si une certaine Margot travaille toujours chez eux.
– Désolé c’est pas mon job !
– Ton job, c’est faire ce que je t’ordonne, si ça ne te plaît pas je te vire !
– Et si tu me vire, j’irais raconter à tout le monde quelles sont tes activités
– Et moi je raconterais les tiennes ! Tu veux vraiment jouer à ce jeu-là avec moi ?
– Bon, bon, je vais y aller.

René n’a vraiment pas envie de faire ce genre de chose, il se demande qu’elle réponse plairait le mieux à Philibert.

– Si je lui dis qu’elle est là il va me demander autre chose, autant lui dire qu’elle n’y est pas.

Bien sûr Philibert fut dépité quand René revint.

– Elle est passée où cette greluche ?

Philibert n’est jamais à court d’idées .

– Sa mère travaille aussi chez les Préhardi, débrouille-toi pour l’approcher et la faire parler, elle sait sans doute quelque chose.

Cette fois encore René n’avait aucune intention de mener à bien cette mission, il irait à Paris, s’empiffrait dans une auberge puis il reviendrait en indiquant à Philibert qu’il n’avait rien appris.

Mais après deux pintes de bière son point de vue se modifia légèrement. Il se demandait ce que pouvait avoir de particulier cette Margot pour qu’elle préoccupe Philibert à ce point.

Il se décida donc à aller voir sur place de quoi il en retournait.

Et c’est passablement torché qu’il se présente à l’entrée de l’hôtel particulier des Préhardi.

– Elle est là, Margot ? Eructe-t-il devant le garde.
– Passe ton chemin, sac à vin .
– Attention à qui tu parles, je veux voir Margot, on dit qu’elle est baisable.
– Fout le camp sinon il va-t’en cuire. Répond le garde en dégainant son épée

René se jette sur lui, mais le garde, ancien soldat du Roy, esquive, les badauds accourent. René est maitrisé et se retrouve à demi inconscient, quelques minutes plus tard la Maréchaussée vint le cueillir.

Madame de Préhardi alertée par tout ce vacarme vint aux renseignements.. Quand elle remonta, elle était de fort méchante humeur.

– Margot et Catherine confinez-vous dans vos chambres, nous prendrons une décision au retour de Monsieur
– Mais on n’a rien fait ! Protestais-je.
– Obéissez !

Le ton est sans appel. Je n’y comprends rien du tout et ma mère non plus

. Il ne peut s’agir que d’un quiproquo, ça va s’arranger.

Et quelques heures plus tard, on venait nous chercher.

Nous voilà devant les époux Préhardi qui abordent une impossible mine.

– On vous aimait bien et on vous regrettera, mais on ne peut plus vous garder, ce qui s’est passé tout à l’heure ce fut la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Commença la maîtresse des lieux.
– Vous parlez de cet ivrogne que nous avons aperçu à la fenêtre, mais nous ne savons rien de ce type…
– N’empêche qu’il demandait après toi, alors il y a eu Philibert, ensuite Thomas et maintenant cet olibrius, ça commence bien faire, c’est une maison tranquille ici !
– Nous sommes désolées.
– Nous aussi, allez faire votre bagage, notre cocher va vous reconduire au couvent de Sainte Agathe, j’ai préparé une lettre pour cette chère sœur Sainte Lucie, vous la saluerez de notre part.
– A moins que, à moins que… intervint monsieur de Préhardi qu’on avait pas encore entendu. A moins que vous acceptiez un emploi un peu particulier mais dans vos cordes…
– Et ce serait quoi ?
– Une maison de plaisir !
– Nous ne sommes pas des putains, proteste ma mère.
– Les mots ne sont que des mots, la maison que nous vous proposons est une bonne maison, la clientèle est de bonne tenue. En quelques mois vous pourriez vous faire bonne cagnotte.
– Je ne pensais pas tomber si bas !
– Mais ce n’est point tomber en déshonneur que d’offrir du plaisir aux hommes.

A suivre

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3 réponses à Deux filles et leur mère par Léna Van Eyck – 14 – Les privautés de Monsieur de Préhardi

  1. Hamelin dit :

    Du moment que chacun y trouve son compte

  2. Fernando dit :

    « Mais ce n’est point tomber en déshonneur que d’offrir du plaisir aux hommes. »
    J’ai adoré cette réplique

  3. Forestier dit :

    Joyeuse époque sans tabous ni complexe

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