Martinov 24 – L’énigme du hangar – 8 – Magouilles hippiques par Maud-Anne Amaro
Gérard.
Arrivé devant le « Café des Muriers », une complication attendait Gérard et son otage, ils n’étaient pas situés du bon côté de la rue et un camion de livraison leur bouchait toute vue..
– Pas grave ! Déclara Gérard, on va descendre !
– Mais non, il risque de me reconnaitre… Protesta Arnold en tremblotant.
– Alors reste là, je vais essayer de me débrouiller, mais si je n’y arrive pas, je t’emmène, en attendant je te menotte et je te bâillonne et tu vas m’attendre bien sagement !
Gérard s’approcha du comptoir et commanda un café, puis il sortit son téléphone portable. Tout en faisant semblant de téléphoner, il prit discrètement la photo de trois clients, deux pris au hasard et une du gars s’empiffrant d’un cassoulet derrière un très beau chromo publicitaire ancien ventant les mérites de la marque Suze.
Restait à savoir si Arnold allait jouer réglo ?
– C’est lui ? Demanda Gérard revenu dans la voiture et lui montrant la première photo.
– Humf.
Gérard dégagea le bâillon. (c’est plus pratique pour répondre !)
– Non, ça c’est Jacquot, il n’a rien à voir là-dedans.
– Et lui ?
– Lui c’est Camille, un drôle de mec, je ne le fréquente pas, c’est le genre de mec en qui on ne peut pas avoir confiance.
– Et lui ?
– C’est Monsieur Ferdinand, mon contact !
– O.K. ! Il va rester combien de temps là-dedans ?
– C’est variable mais des fois il reste jusqu’à 5 heures !
– T’as une idée pour le faire sortir plus tôt ?
– Ben non, comme ça, je ne vois pas.
– Eh bien moi, je vais essayer de voir ! Je te remets le bâillon. A tout à l’heure, ma poule !
De retour, Gérard commande un nouveau café et se met à écrire des poèmes en vers de mirliton sur un cahier sorti de sa sacoche en cuir. Pas facile de se concentrer tant l’endroit et bruyant.
Il se demande comment aborder le bonhomme. Il est vêtu et chaussé élégamment sans pour autant respirer le grand luxe.
« Si ce gars-là fait partie d’un plan complexe, l’aborder ouvertement peut se révéler contreproductif. Ce qui est évident c’est que ce type doit avoir d’autres sources de revenus que d’aller superviser des surveillances nocturnes autour d’un hangar ou devant un particulier. Mais comment savoir ? »
Gérard a soudain envie de pisser, ce sont des choses qui arrivent. Il descend, les deux urinoirs du fond sont occupés. Pendant une fraction de seconde il a compris que les deux occupants se masturbaient mutuellement. Plutôt que d’attendre, il préfère aller se soulager dans une cabine. Quand il ressort les deux branleurs sont encore là.
Gérard prend son temps pour se laver les mains, puis se repeigne et lance des sourires dans la direction des deux types qui réalisent qu’ils n’ont rien à craindre, et qui du coup reprennent leur branlette.
Ils ne se cachent pas du tout et Gérard peut apprécier la vue de l’une de ces deux bites, l’autre étant partiellement dissimulée. Il se surprend à bander et avance de quelques pas.
« Si j’osais, ça me rappellera ma jeunesse ! »
L’un des deux types s’accroupit devant l’autre et se met à le sucer.
« Pas gênés, les mecs ! Non, il faut que je remonte je ne suis pas là pour ça… Quoi que je ne sois pas à cinq minutes quand même ! »
Gérard s’approche mieux et vient timidement caresser les couilles de celui qui se fait sucer. Mais le suceur ne veut pas céder sa place.
Un râle, le suceur se retrouve avec la bite plein de foutre et va cracher tout ça dans le lavabo, tandis que l’autre s’enferme dans une cabine sans doute pour s’essuyer.
Rapide et frustrant !
Après avoir pris son café Monsieur Ferdinand passe son temps à dévorer la presse turfiste, il griffonne, il prend des notes, il passe des coups de fils inaudibles
« Un habitué des champs de courses ? » Ce serait avec ça qu’il gagne sa vie ? Non, ça doit être bien plus compliqué que ça ? Les joueurs invétérés gagnent parfois de grosses sommes et en parlent à tout le monde, mais quand ils perdent, ils se gardent bien de le dire. Le turfisme ne saurait être une rente… sauf quand on fait dans la combine…. Oh, mais la voilà peut-être ma piste ? »
Un moment le type range son téléphone portable dans la poche extérieure droite de sa veste, puis prend le chemin des toilettes. Gérard le rejoint, lui pique son téléphone, sort de l’établissement et regagne sa voiture. Par précaution il commence par désactiver toute possibilité de géolocalisation du téléphone subtilisé. Il n’a plus alors qu’à attendre que ce mystérieux personnage sorte à son tour, puis le suivre.
Revenu à sa place, Monsieur Ferdinand fouille dans sa poche pour récupérer son téléphone qui n’y est donc plus. Il fait alors ce qu’on fait tous en pareil cas, il palpe toutes ses poches, il regarde par terre. Puis il a l’idée de redescendre aux toilettes afin de vérifier s’il n’y serait pas tombé.
En remontant, il interpelle le patron.
– Ah non, personne ne m’a rapporté de téléphone ? Vous ne l’auriez pas laissé sur la table.
– Je ne fais jamais ça !
– Je m’en doute bien, mais parfois, un geste d’inattention…
– Bref, on me l’a piqué !
– C’est très rare les vols ici, vous savez…
– Ce n’est pas une catastrophe, je vais en acheter un autre… Mais merde, mes contacts ?
– En principe ils sont dupliqués sur votre ordinateur.
– Ah, oui, c’est vrai !
Ferdinand n’allait tout de même pas lui confier que les contacts enregistrés sur ce téléphone-là, n’étaient dupliqués nulle part !
Furibard, Monsieur Ferdinand sortit de l’établissement.
« Déjà ? Même pas eu le temps d’examiner son téléphone… Pourvu qu’il ne soit pas en moto ! »
Non, il rejoint sa voiture, une belle Mercedes, toute propre et récurée, et entame un long périple dans Paris qui l’emmène jusqu’à Barbès, il se gare et s’en va faire ses petites affaires chez un négociant en téléphones portables probablement pas trop scrupuleux.
Puis retour dans l’autre sens jusqu’à Boulogne Billancourt où il stoppe !
« Merde ! Un immeuble avec parking intérieur ! »
Les choses vont devenir un peu plus compliquées, mais Gérard Petit-Couture à de la ressource.
Il y a un chausseur dans le centre commercial tout proche, il achète une paire de pompes, pas trop chères, demande un emballage cadeau avec un joli nœud rouge ainsi qu’une carte pour qu’il puisse y écrire un petit mot.
Puis, il s’arrange pour toquer chez le gardien de l’immeuble.
– Bonjour Monsieur, j’ai un paquet à livrer pour Monsieur Ducru, mais je ne trouve pas…
– Ducru ? Non ce n’est pas ici.
– Je me demande s’ils n’ont pas encore mélangé les noms, on a un nouveau magasinier, il n’est vraiment pas doué.
– Je ne peux pas vous aider, mon pauvre monsieur.
– Regardez, j’ai la photo du client sur mon téléphone, ça va peut-être vous dire quelque chose ?
– Ben oui, mais il ne s’appelle pas Ducru, il s’appelle Caroulet, 3ème gauche au fond du couloir. Je peux lui remettre le colis si vous voulez.
– Non, non, je vais monter, j’aurais peut-être droit à un petit pourliche !
Gérard monte, découvre la porte sur laquelle il n’y a aucune autre indication que celle de son propriétaire, laisse passer deux minutes, se débarrasse de sa boite à chaussures dans ce qui se nomme pompeusement un local technique mais qui n’est rien d’autre qu’un placard à balais puis s’approche de la porte et s’apprête à sonner.
Mais il est stoppé dans son élan par des bruits venant de l’intérieur.
« Des gosses ! Ce mec-là a une double vie et rentré chez lui, joue les bons père de famille. La confrontation se fera donc autrement. »
Gérard redescend tranquillou. Il a maintenant l’adresse, l’identité et l’un des téléphones du bonhomme !
Il peut à présent après s’être éloigné du lieu examiner plus attentivement le téléphone. Beaucoup de gens là-dedans, dans la liste de ses contacts mais aussi dans son journal d’appels.
Les dernières communications passées au bistrot impliquent un dénommé Decousin, deux appels sortants et un entrant.
Il regarde aussi les messages. Il n’y a aucune continuité et beaucoup ont été effacés, mais il n’est pas nécessaire d’être grand clerc pour comprendre que le Decousin en question est bien placé pour truquer quelques courses hippiques.
« On va y aller au flan ! Je masque mon numéro et allons-y. Partons du principe qu’un malfrat n’a pas une quantité inépuisable d’hommes de main et que si celui-ci n’est pas le bon, il saura peut-être lequel est-ce ! »
– Allo, bonjour monsieur, vous êtes bien Monsieur Decousin.
– Non pas du tout ! Répond l’homme au bout du fil, manifestement peu rassuré de recevoir une communication sur ce téléphone « réservé ».
Petit-Couture réalise alors que Decousin n’est rien d’autre qu’un pseudo. Changement de tactique…
– Il faut qu’on se rencontre d’urgence, il risque d’y avoir un problème, mais ça peut se résoudre, il faut qu’on en parle de vive voix.
– Mais vous êtes qui ?
– Vous le saurez bien assez tôt.
– Et c’est grave ?
– Disons que ça peut le devenir si on ne se rencontre pas !
– Vous me prenez pour une bille, je n’ai pas envie de tomber dans un piège…
– Rencontrons nous dans un endroit où il y a plein de monde ! Proposa Gérard. Je vous laisse choisir.
– Euh, place Saint Michel à 18 heures ? On se reconnait comment ?
– J’aurais le « catalogue des Trois Cuisses » à la main.
– Je peux me faire accompagner ?
– N’y pensez-même pas !
Et dans la foulée Decousin envoie un message sur le téléphone de Ferdinand Caroulet… Et évidemment c’est Gérard qui le réceptionne :
– Téléphonez moi d’urgence, un type m’a appelé en numéro privé en m’appelant par mon pseudo. Il a soi-disant des choses à me dire, j’ai rencard à St Michel à 18 heures, je fais quoi ?
Gérard répondit par un autre message :
– Tu y vas, je crois savoir qui c’est, un gars qui veut me doubler, il ne va pas me doubler longtemps, mais joue le jeu et fait semblant d’accepter ce qu’il te propose, mes gars seront là en couverture, dès qu’il t’aura quitté on va lui faire une tête au carré. Efface ces messages.
Au moment d’envoyer le message, il a un remord, il l’efface, répond simplement « Il faut y aller » et l’envoie.
Et en attendant le rendez-vous, Gérard raccompagne Brachet chez lui. En aparté Florentine lui rapporte le plan de Caroline.
– O.K. accompagne-là où elle veut, puis file chez Martinov et attends-moi.
Et justement voilà que ce dernier l’appelle :
– Allo, Gérard, figure-toi que je viens de recevoir un coup de fil de Béatrice. Apparemment ils l’ont libéré. Elle se pointe à Louveciennes cet après-midi. J’espère qu’il n’y pas une entourloupe… Elle sera avec une bonne femme que je ne connais pas.
– J’ai compris, j’ai demandé à Florentine de nous rejoindre. Moi j’arriverais un peu plus tard, je suis peut-être sur une piste… Dites que vous m’attendez et présentez-moi comme quelqu’un d’important…
La rencontre avec Decousin se déroule sans problème, le type est un petit bonhomme très frêle portant lunettes.
– Soit on va au bistrot en face, soit on s’assoit au bord du bassin ! Propose Gérard.
Et c’est donc sur le rebord humide du bassin que Gérard se lança dans l’une des improvisations dont il avait le secret.
– Tiens, ça c’est ma carte et ça c’est mon insigne !
– J’ignorais avoir attenté à la sécurité du territoire ? Se défend crânement Decousin réalisant un peu tard qu’il est tombé dans un piège.
Du coup il se relève d’un bond.
– T’as le droit de partir, mais à ce moment-là, toutes tes magouilles avec tes chevaux seront rendues publiques, avec toutes conséquences qui vont avec, amendes, prison, chômage… Alors tu te rassois ?
– Pfff ! Alors c’est vous qui avez répondu à mon message ?
– Bravo, je vois que tu es un garçon intelligent ! Maintenant, je veux savoir dans quelles autres activités tu as trempé !
– Je n’ai trempé dans rien du tout, j’ai fait la bêtise d’accepter de faires des piqures à des chevaux soit pour les booster, soit pour les affaiblir, on m’a donné beaucoup d’argent pour faire ça, à l’époque j’avais des dettes, enfin bref, j’ai accepté, et puis ça été un peu l’engrenage.
– Il n’y a pas de contrôle sur les chevaux dopés ?
– Si, mais mes produits sont difficilement décelables !
– T’es magicien ?
– Les produits viennent des soigneurs du Tour de France !
– Ah, je comprends mieux. Pas d’autres magouilles ?
– Qu’est-ce que voulez que je magouille ?
– Mais si toi tu ne magouilles pas, Monsieur Ferdinand, lui il magouille peut-être ?
– Je ne m’occupe pas de ses affaires !
– Tu vas bien être obligé, parce que c’est ça le deal : Ou tu me racontes tout ce que tu sais sur lui ou alors je ne donne pas cher de ton plan de carrière.
– C’est dégueulasse, ces méthodes !
– Je dirais même plus, c’est absolument répugnant ! Alors t’accouches parce que je n’ai pas que ça à faire, moi !
– Il trafique un peu de tout, mais il ne s’est jamais vraiment confié à moi, moi mon truc c’est les chevaux….
– Il trafique quoi ?
– Des armes, je crois !
– Et comment tu peux le savoir ?
– Par hasard ! Une fois il est resté plusieurs jours avec des Libanais, ils sont venus me voir à Longchamp, ils voulaient des conseils pour acheter un cheval gagnant… Et puis vous savez ce que c’est, dans les conversations on lâche des mots il était question de Kalachnikov, et d’autres bricoles, moi je n’y connais pas grand-chose.
– Tu as l’impression que Ferdinand est son propre patron ou qu’il y a quelqu’un au-dessus ? Attention prends ton temps pour répondre, c’est une question fondamentale.
– Je ne suis sûr de rien mais pendant la visite des Libanais il y avait un mec qui se faisait appeler Monsieur Renan.
– Description ?
– Myope, nez écrasé; la cinquantaine, assez sympa je dois dire.
– Bon on va regarder. Si le renseignement est bon, tu vas pouvoir continuer à maltraiter des pauvres canassons qui n’ont rien demandés, sinon on te retrouvera dans un benne à ordures, c’est la grande mode en ce moment.
– C’est ça, faites-moi peur !
L’homme crânait mais son visage trahissait l’angoisse.
– Autre chose à ajouter, parce que t’en auras peut-être plus l’occasion.
– Non, je vous ai dit tout ce que je savais.
– Même des petits détails qui sont peut-être sans importance pour toi, mais qui pourraient me servir. Cherche bien !
– Bof, non. ! Mais quand les Libanais sont venus, Ferdinand m’a demandé de réserver une table au nom de Monsieur Renan, ça vous intéresse ?
– Bien sûr que ça m’intéresse ! Tu te rappelles le jour ?
– Je peux retrouver sur mon téléphone…
Il retrouva et lui indiqua le nom du restaurant, « le Vent d’Hiver »…
– Tu y étais ?
– Moi ? Pensez-vous ? Non, il y avait Renan, Ferdinand et les trois Libanais
– Deux choses pour finir. Tu vas me prêter ta carte d’identité, je vais la prendre en photo. Au cas où je devrais te rencontrer de nouveau.
– Voilà !
– L’adresse est bonne ?
– Oui, oui !
– On va aller vérifier !
– Si ça vous amuse ! Mais j’ai aussi mon adresse sur ma dernière feuille de paye…
– Ok ! Il est bien évident qu’on ne s’est jamais rencontré, si tu parles à Ferdinand ou à je ne sais qui, on le saura. Si tu as l’intention de te planquer à la campagne on le saura aussi. On a des antennes partout !
– Oui, monsieur !
Et Decousin disparut de la Place St Michel, ravi de s’en être tiré à si bon compte.
« Je fais un saut au Vent d’Hiver et ensuite je file chez Martinov ! » Décida Gérard
– Gérard Petit-Couture, sécurité du territoire, je voudrais consulter vos copies de factures carte bleue du 18 mars.
Le patron sort une enveloppe d’archives, farfouille, hésite entre plusieurs factures.
– C’était une table de 5…
– Il faut croiser avec les additions…
– Et bien croisez, mon vieux, croisez…
– C’est l’une de ces deux-là…
– Il y avait ce mec-là ! Précise Gérard en exhibant la photo de Ferdinand prise sur son téléphone
– Ah, c’est Monsieur Ferdinand, mais je ne sais pas si c’est lui qui a payé.
– Bon, faites-moi la photocopie de ces deux factures et je vais me débrouiller…
Il regagne sa voiture, prend en photo les deux factures et les envoient à l’un de ses anciens collègues. La réponse ne tarda pas.
– La première est une carte professionnelle d’un dénommé Pierre Renan, l’entreprise s’appelle Robert SA. L’autre…
– Non c’est la bonne…
– Si je te demande la liste de toutes les sociétés Robert SA, je suppose que tu vas en trouver une tonne.
– Sauf si tu connais la branche !
– Essaie l’armement !
– Ok, c’est une filiale de Radson et Fidji une boite qui fait de l’export d’armes pour les académies de police à l’étranger…
– Et Radson et Fidji c’est aussi une filiale ?
– Oui du groupe Salvadori.
Le patron du Vent d’Hiver téléphone à Renan :
– C’est pour vous avertir qu’un type se prétendant agent de la DGSE vient de réclamer la copie d’une facture carte bleue…
– De quoi, de quoi ?
– Je vais vous donner des précisions…
– Bizarre ! Vous avez quoi comme renseignements sur ce type ?
– Rien ! Je n’ai pas mémorisé se carte. Sinon on sa tronche sur la vidéo-surveillance mais je ne sais pas si ça nous avance.
– Il cherchait quoi, exactement ?
– Il n’a pas dit.
– Qui a bien pu leur dire qu’on était chez vous ce jour-là ? C’est pas Ferdinand Caroulet, ce n’est pas non plus les Libanais… Qui a fait la réservation ?
– Le véto de Longchamp comme d’habitude.
– O.K. je vais voir avec lui ! Merci de m’avoir informé.
– Mais ce fut un plaisir, monsieur Renan.
Et le dénommé Renan aussitôt après avoir raccroché s’empressa de changer de téléphone et de joindre Monsieur Ferdinand,
Son téléphone sonna donc… dans la poche de Gérard Petit-Couture.
– Oui ? Grogna ce dernier en jouant les enroués.
– Il semblerait que votre vétérinaire soit trop bavard, il a orienté un barbouze vers le « Vent d’Hiver ». Je ne sais pas ce qu’il cherche mais j’aimerais bien le savoir. Je vous laisse gérer tout ça, vous me tiendrez au courant.
– Yes !
« Pas bavard, le Ferdinand, mais je suppose qu’il ne peut pas me parler ! Il me rappellera ! » Se dit Renan.
– Bon, je fais quoi ? Se demanda Gérard Petit-Couture, maintenant que Béatrice est libérée, ce n’est peut-être plus la peine que je m’agite. On va parler de tout ça entre nous, mais s’il s’avère que tout danger est écarté, on va laisser tomber l’affaire.
Louveciennes
Martinov commençait à s’angoisser, fou d’inquiétude il téléphona à Béatrice.
– Un accident sur l’autoroute, ça bouchonne, ne t’inquiètes pas on arrive…
Ce qui fait que ce fut Florentine qui arriva la première.
A ce stade du récit, il convient sans doute d’en dire deux mots, Florentine ancienne call-girl s’est un jour prise d’amitié pour un client qu’elle devait piéger, à ce point qu’elle se mit en ménage avec lui.(voir l’épisode n°4). Elle a cessé ses activités mais est restée très libertine. Elle approche aujourd’hui tout doucement de la cinquantaine mais est restée une femme splendide, brune aux cheveux longs, des yeux magnifiques et un sourire carnassier
Devant le domicile de Martinov un homme compose un message
« Une Fiat 500 conduite par une femme vient de s’arrêter, le matricule est… »
– Mais qu’est-ce qu’il t’arrive, mon petit professeur ! S’écria Florentine en le découvrant.
– J’ai reçu un coup sur la tête, ça a pas mal saigné, mais bon, plus de peur que de mal…
– Et Béa ?
– Elle arrive !
– Eh bien tu es rigolo, comme ça, tu ressembles à la momie de Ramsès II. Qu’est-ce que je pourrais faire pour te requinquer ? Un petit massage, peut-être.
– Je ne sais pas trop !
– Voyons voir, on peut peut-être enlever ces bandelettes, ça n’a plus l’air de saigner.
Florentine les remplaça, nettoya la plaie et la protégea avec un petit pansement adhésif.
– Et voilà ! Qu’est qu’on dit à la gentille Florentine ?
– Merci, tu es un amour !
– Bisou ?
– Bien sûr !
Ils ne s’embrassèrent que du bout des lèvres mais cela rendit tout chose notre vert professeur.
– Dis donc, petit cochon ! Tu n’es pas obligé de bander quand on t’embrasse.
– Mais je ne bandes pas !
– Menteur ! Répondit Florentine en lui mettant la main au paquet.
– Ben, évidemment, si tu me tripotes, ça va me faire bander.
– J’aime bien faire bander les hommes !
Et sans demander une quelconque permission, l’ancienne call-girl, extrait la bite du professeur de sa braguette.
– Whah ! Ça bande joliment tout ça ! Je crois bien que je vais la sucer !
– Fais comme chez toi, mais j’aurais bien aimé voir tes seins !
– Mais bien sûr, cher ami, je manque à tous mes devoirs.
Et en deux temps et trois mouvements, Florentine se débarrasse de son haut.
– Tu les aimes, mes gros nichons ? Hein ?
– Je les adore !
Le professeur a déjà eu plusieurs fois l’occasion de fréquenter charnellement la belle Florentine (voir les épisodes 4,18,21), il ne lui demande donc pas la permission d’embrasser ses seins, non il se jette dessus. Les suce, les lèche, les embrasse, en aspire les bouts.
– On se calme, on se calme ! Intervient Flo afin de calmer les ardeurs du professeur.
Elle lui ouvre sa chemise.
– Tu fais quoi, là !
– Je me venge !
Et la voilà qui attrape les tétons du professeur et les tortille sans grand ménagement.
– Aïe !
– Je te fais mal, mon biquet ?
– Oui, mais ça fait rien !
Alors elle continue de plus belle, ce qui a pour effet de faire bander l’homme comme un bout de bois. Sans lâcher les tétons elle se baisse pour mettre en bouche cette bite arrogante. Le professeur ne sait plus où donner de la tête.
– Allez, met toi à poil, j’ai envie que tu m’encules comme une salope.
Florentine après s’être mise nue, elle aussi, monte sur un fauteuil, le cul cambré vers l’extérieur dans une position magnifiquement obscène.
Martinov cherche une capote, l’enfile, mais ne pénètre pas la belle mature de suite. Non, un cul comme celui-ci, il lui faut le lécher, c’est donc ce qu’il fait avec une telle fougue que sa langue ne tarde pas à devenir douloureuse. Mais l’endroit étant du coup parfaitement lubrifié, il la sodomise à la hussarde, et la pilonne tant et si bien que la mature gémit braille et transpire avant de crier sa jouissance de façon fort peu discrète.
Le professeur décule après avoir déchargé à son tour, il se débarrasse de sa capote dévoilant sa bite gluante de sperme que la belle s’empresse de nettoyer de sa belle bouche gourmande.
– Hum c’était super ! Elle est trop bonne ta bite !
– Ce fut un plaisir, ma chère.
A suivre
Quand je serais vieux, je veux bander comme Martinov
Ça devient un peu confus (beaucoup trop de personnages) mais néanmoins intéressant et puis ça se termine comme j’aime
Ben non pas de zoophilie malgré le titre
Martinov ? Toujours prêt !
Quelle santé ce professeur Martinov ! C’est impressionnant !
L’action prime sur l’érotisme que l’on retrouve néanmoins en fin de texte avec cette petite fantaisie entre Martinov et Florentine et à ce propos je vous avouerai que j’ai bandé devant cette illustration, cette femme brune est trop belle.