Marie-Jo et l’inspecteur par Micheyl
A chacun ses fantasmes et les femmes ne sont pas en reste sur ce point, même si elles ont plus de mal à le reconnaître. Et même si elles sont parfois prises en flagrant délit comme l’était en ce moment Marie-Jo, qui faisait piètre figure devant l’inspecteur qui l’interrogeait.
– Alors c’est donc vous ! Je dois reconnaître que vous m’avez donné du mal pour vous coincer. Deux boulangeries, quatre boutiques de lingerie, trois cabines d’essayage et j’en passe…
Marie-Jo était tassée sur son siège, pas fière d’elle-même. Ni les réprimandes de l’inspecteur, ni son air goguenard, ni même ce qu’elle risquait ne l’atteignaient vraiment. Non, ce qui la mortifiait, c’est qu’elle s’était laissé prendre. Presque comme une débutante alors que son palmarès était en réalité autrement plus glorieux que le pensait cet inspecteur.
Un inspecteur au demeurant plutôt bel homme, jeune et bien habillé. C’est probablement pour cela qu’elle n’avait pas remarqué qu’il la suivait dans ce magasin de valises.
Se croyant tranquille et au-dessus de tout soupçon, Marie-Jo, faisant semblant d’examiner les plus grands modèles, s’était accroupie devant l’un d’eux et s’était livrée à son fantasme préféré : les jambes bien écartées sous sa courte jupe, elle avait longuement uriné sur le sol du magasin. Une vessie entière, gonflée avec soin à grand renfort de thé et d’eau.
Son plus grand plaisir était de déposer un beau pipi dans un lieu public. Sur un banc de square, devant une porte cochère, voire sur un trottoir. Mais le must, le summum du raffinement et de son fantasme, c’était le gros pipi discret dans un magasin, sans que personne s’en aperçoive, jusqu’à ce qu’une vendeuse ou un client pousse un cri d’orfraie en découvrant la belle flaque jaune qu’elle laissait en souvenir. Lorsque c’était possible d’ailleurs, elle restait jusqu’à la scène finale, paraissant elle aussi offusquée.
– J’ai ici plus d’une dizaine de signalements venant de commerçants de la ville qui ont été victime de « la pisseuse » comme on vous a surnommé. Au début nous pensions que c’était un homme, mais vous vous êtes trahie avec les magasins de lingerie !
– Ce n’est pas ma faute, je souffre de troubles urinaires et j’ai du mal à me retenir.
– A d’autres. C’est pour ça que vous ne portez pas de culotte ?
– Qu’est-ce que vous en savez ?
– Je l’ai vu lorsque je vous ai arrêtée et fait asseoir dans la voiture.
– J’aime bien être à l’aise, ce n’est pas un délit.
– Non ! Mais uriner dans des magasins si !
– C’était la première fois. Vous ne pouvez rien prouver pour le reste.
– Parlez-moi des cinémas.
Marie-Jo restait silencieuse mais n’en pensait pas moins. Elle se remémorait ces délicieuses séances de cinéma où elle se rend avec des coups de poignards dans la vessie tellement elle a envie d’uriner. Puis le film commence et là, doucement, les fesses nues sur le fauteuil en velours, elle se lâche par petits jets. Chaque jet est un plaisir, pendant qu’elle se caresse. Sa main se fait d’abord douce le long de sa vulve, puis plus entreprenante au fur et à mesure que son entrejambe se détrempe, mélangeant pipi et jouissance. Mais ça, pas question de le dire à l’inspecteur.
– Si vous ne voulez pas me parler des cinémas, parlez-moi alors des sièges des arrêts de bus. Dix-huit plaintes et à chaque fois dans des endroits non protégés par des caméras. Ça vous rappelle quelque chose ?
– Je n’ai rien à voir là-dedans. Je ne prends pas le bus. Vous inventez n’importe quoi.
– Vraiment ? Alors dites-moi… Au-delà de votre vessie fragile, qu’est-ce que vous ressentez lorsque vous vous accroupissez dans un lieu public, que vous écartez doucement les jambes, probablement que vous vous passez une main sur la vulve, puis que vous ouvrez les vannes ? Qu’est-ce qui se passe lorsque l’urine sort d’un coup, puis que vous en réglez doucement les jets, jusqu’aux dernières gouttes ? Est-ce que vous avez un orgasme ou bien est-ce que vous rentrez chez vous pour vous masturber en pensant à la flaque jaune laissée derrière vous ? Je suis sûr que pendant que vous faites pipi vous êtes quasiment en transe. Je suis sûr qu’une fois fini vous ne vous essuyez pas. Que vous vous délectez des quelques gouttes qui perlent et mouillent le haut de vos cuisses. Vous avez la bouche sèche, le ventre en feu. Vous aimeriez en quittant le magasin qu’un sexe d’homme vous empale. Je me trompe ?
Marie-Jo avait là aussi la bouche sèche. Cet homme avait tout compris de son fantasme et dans l’état dans lequel elle était en le réalisant. Son ventre la brûlait en repensant aux dernières scènes de ses aventures. Les yeux troubles elle regarda son vis-à-vis qui s’écria aussitôt :
– Non ! Je vous l’interdit !
C’était juste. terriblement juste. Encore deux secondes et elle détrempait ce siège inconfortable. Par défi, par bravade, par fantasme. Par plaisir. Mais l’homme avait rompu le charme et elle se reprenait.
– Venez avec moi, nous allons faire une reconstitution.
Il emmena Marie-Jo dans sa voiture jusqu’au magasin de valises dans lequel ils entrèrent sans rien dire. Direction les grands modèles.
– Maintenant, montrez-moi comment vous faites !
– Vous êtes fou ou pervers ?
– Immédiatement !
Le défi était clair, il allait en avoir pour son content ! Marie-Jo s’accroupit, sa robe très courte remonta seule sur le haut de ses fesses. Elle écarta ses pieds et urina longuement. Son pipi giclait sur le sol carrelé, s’écoulait entre les valises. Elle en suivait tout le cheminement depuis le plus profond de son ventre, les yeux fermés, presque en transes.
Le flot s’arrêta. Par provocation Marie-Jo se retourna vers l’homme, la jupe remontée sur ses hanches. Elle passa la main sur son entrejambe et la lécha avec délectation, les yeux rivés dans ceux de son vis-à-vis.
– C’est bien ce que je pensais. Allons chez vous. Vous habitez bien place Gambetta ?
– Pourquoi ?
– Pour clore mon enquête. Nous laissons la voiture et nous prenons le bus. Ne discutez pas.
Marie-Jo le suivi jusqu’à l’arrêt du bus. Il n’y avait personne, le panneau d’affichage annonçant trois minutes d’attente. L’homme la regarda puis sans rien dire ouvrit sa braguette et urina longuement en arrosant à dessein les trois sièges de l’abri bus. Sa figure se transformait au fur et à mesure de sa miction allant crescendo vers le plaisir. Marie-Jo regardait sans rien perdre du spectacle, le ventre chamboulé.
La miction toucha à sa fin, l’homme, le visage extatique, secoua son sexe qui développa aussitôt une forte érection.
Le bus arriva et les déposa place Gambetta. Deux minutes après ils étaient chez Marie-Jo, copulant comme des chats en chaleur.
Uro, humour,
N’importe quoi, mais ça m’a fait bien marer !
Complétement barré ce truc, mais j’adore !