Les survivants de la fin du monde 1 – Embauche et débauche par Léna Van Eyck
Principaux personnages :
Nadège Mercadier : c’est moi, secrétaire de direction au chômage, narratrice du présent récit.
Norbert Colbert : négociant en articles de jardin.
Thibault de Beauhardy : bourgeois craignant la guerre atomique.
Solange de Beauhardy : épouse de Thibault.
David Carter : journaliste américain.
Les « gothiques » : Jack, Kévin, Louis, Betty, Prune, Lucette.
Les employés de chez Grangel : Rochedoux, Mamadou, Fulbert, Mylène.
Les membres de la Confrérie de Cypris : Koralys, Galius, Kélia, Clarisse.
1 – Embauche et débauche
C’est le début du printemps, la température s’est radoucie après une période hivernale anormalement froide. Les arbres bourgeonnent, les oiseaux gazouillent et les citadins ont rangé leurs doudounes dans l’armoire.
Mais commençons plutôt par présenter le principal personnage de cette étrange histoire : Nadège Mercadier qui a 29 ans, parce que c’est bien connu toutes les femmes de trente ans et un peu plus ont toujours 29 ans. Brune, frisée, lunettes à grosses montures, joli minois, jolie silhouette. Divorcée sans enfants et pas de petit ami en ce moment.
Secrétaire de direction dans une grosse boite et très appréciée de ses supérieurs hiérarchiques autant pour ses compétences professionnelles que par ses charmes et sa disponibilité, elle avait grimpé assez vite jusqu’à ce poste qui lui assurait un revenu substantiel.
Sauf qu’un beau matin, la boite s’apercevant que les charges patronales étaient moins lourdes en Pologne, elle se délocalisa au pays de l’eau bénite et de la vodka.
Nadège se retrouva au chômage et après un mois ou deux à glander, elle rechercha du travail. Avec son CV, ses certificats et son physique, elle pensait en retrouver facilement.
Elle déchanta vite, quand on n’embauche pas, on n’embauche pas ! Elle fit un peu d’intérim s’occupant à des travaux sans grands intérêts.
Elle revit alors ses ambitions à la baisse suivant le précepte douteux qui voudrait qu’une carrière soit comme une montagne : « quand on a su la gravir une fois, la seconde fois sera encore plus facile. »
Tu parles !
Mais on ne lui offrit que des contrats de courte durée, l’époque étant bel et bien aux salariés kleenex.
Elle galéra ainsi pas mal de temps avant de tomber sur cette annonce d’offre d’emploi :
« Petite entreprise cherche jeune femme dynamique ayant expériences de secrétariat de direction, anglais, espagnol, logiciels bureautiques et patati et patata. Suivait une adresse et la raison sociale de l’entreprise, mais aucun numéro de téléphone. »
« Dingue ! » se dit-elle. « On va être combien sur ce coup-là ? Ils ne demandent pas qu’on leur envoie de CV avant, les mecs doivent être pressés ! Bon, je peux toujours aller voir ! »
Elle s’est habillée d’un pull en V bien moulant couleur rouge cerise, ne dit-on pas qu’on remarque toujours les « filles en rouge » en premier !
Nadège n’avait plus assez de budget pour faire réparer sa voiture et circulait en mobylette. Il lui fallut plus de deux heures pour aller des Yvelines où elle habitait jusqu’à une sordide zone industrielle à Sarcelles dans le Val d’Oise.
Sur place, véritable galère pour trouver avant d’arriver dans un bâtiment infâme. Pas de portier, un écriteau manuscrit : « pour l’annonce : suivez la flèche ».
Un autre panneau : « salle d’attente pour l’annonce ». Nadège entre : Il y a une vingtaine de personnes et plus de places assises
« C’est quoi ce délire ? »
Trois autres postulantes arrivent plus ou moins essoufflées avant qu’un personnage masculin pénètre dans la salle.
Norbert Colbert doit approcher la cinquantaine, bel homme, sourire ravageur et tempes grisonnantes, complet bleu à la Charles Aznavour, cravate discrète.
– Bien, je vous remercie d’être venues si nombreuses !
« Quel humour à la con ! » Se dit Nadège.
– Bon, que les choses soient bien claires, commence l’homme : Un : c’est mal payé et ce sera toujours mal payé, j’ai besoin de quelqu’un parce que je suis débordé, mais pour l’instant mes frais généraux sont restreints. Deux : le poste est en quatre cinquième, mais au début il y aura beaucoup d’heures supplémentaires et du travail à la maison payé au black, j’ai besoin de cette embauche dès demain si possible. Et trois : je cherche quelqu’un qui sache gérer un site Internet et quand je dis gérer : c’est gérer, c’est pas bidouiller !
– Ce n’était pas indiqué sur l’annonce ! s’offusque une dame.
– C’est vrai, j’aurais dû y penser !
– Que de temps perdu ! Ajoute une autre petite dame.
– Celles qui ne sont pas intéressées peuvent avant de sortir faire un saut à la machine à café, je vous l’offre.
– Vous savez où vous pouvez vous le mettre votre café ?
– Oui, mais ça brûle !
Le Norbert a réussi à faire rire une poignée de ces dames, mais la salle se vide à moitié dans un certain chahut.
Il toise ensuite l’assistance restante :
– Passez-moi vos CV, je vais les regarder en vitesse et je vais recevoir certaines d’entre vous.
Dans son bureau, il consulta en priorité le CV d’une jolie blonde, puis celui de Nadège qui l’intéressa davantage, il jeta ensuite un coup d’œil aux autres, deux retinrent son attention, mais décidément cette femme en rouge l’intéressait. Il revint dans la salle annonça, qu’il allait choisir entre quatre dossiers dont il donna les noms et congédia les autres.
– Fallait le préciser sur l’annonce que vous cherchiez du 95 D ! Rouspète l’une des postulantes.
Norbert reçut Nadège en dernier :
– Ce sera probablement vous, mais il faut que je vous explique dans quoi vous allez tomber : j’ai acheté aux enchères et pour un prix super intéressant un stock de cheminées et d’autres bricoles provenant d’une faillite, il y a un fouillis inimaginable, des cabanes de jardin, des auvents, des gloriettes…
– Des gloriettes ?
– Oui, c’est comme un kiosque à musique, mais c’est plus petit ! Répondit Norbert tout fier d’étaler son savoir qui en la matière ne datait que d’avant-hier.
– On en apprend tous les jours.
– Il y a même un abri antiatomique ! Vous vous rendez compte : un abri antiatomique ! Alors le problème est le suivant, je me suis endetté pour acheter tout ça, c’est un investissement mais j’ai des échéances qui vont tomber, autrement dit, il faut que je commence à vendre un peu tout ça assez rapidement : Le stock n’est pas ici, il est à Taverny, un peu plus haut dans le Val d’Oise. Il faut inventorier tout ça, les proposer sur mon site Internet, mettre des prix qui soient légèrement inférieurs à la concurrence. Bref un travail de dingue et urgent ! Ça vous branche ?
– Faudra bien ! Répondit Nadège.
– Bon, je vais vous faire signer le contrat, euh dites-moi, je suppose que vous n’êtes pas farouche ?
– C’est quoi cette question ? Et qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
– C’est que si un jour par mégarde, je vous pose gentiment la main sur l’épaule, je n’ai pas envie de me retrouver avec un procès pour harcèlement…
– Autrement dit, en y mettant certaines formes, vous êtes en train de me demander si cela m’offusquerait que vous me proposiez de coucher. Rétorqua Nadège en prenant le ton de la plaisanterie
– Vous extrapolez !
– Non ! Effectivement, je ne suis pas farouche, mais je ne suis pas nympho non plus. Si je devais coucher avec quelqu’un dans ces conditions ce serait uniquement pour en tirer avantage.
– Au moins avec vous c’est clair ! Vous pouvez commencer demain ?
– Oui !
– Je vais prévenir ces dames que le poste est pourvu ! Demain je vous emmène à Taverny, pour y faire l’inventaire.
– Vous êtes très attirante ! Lui dit Norbert, en revenant dans le bureau.
– On essaie ! Mais ne me draguez pas, vous serez gentil ! Je n’ai pas la tête à ça !
– Rassurez-vous, j’ai bien entendu le message !
– Alors tout va bien !
– Oui, oui, j’ai parfaitement bien compris votre point de vue. Après tout c’est de bonne guerre.
– Hé !
– Et si je vous offrais une petite prime contre un petit moment intime ? Mais ne vous méprenez pas, c’est juste une question comme ça !
– Ben, voyons ! Vous ne seriez pas légèrement obsédé, des fois ?
– En voilà une façon de parler à son employeur ! Répondit-il d’un ton léger.
– Vous me posez une question « juste comme ça ». Je vous réponds par une petite vanne « juste comme ça ».
– Et admettons que je vous pose la question pour de bon ?
– Je ne vois pas pourquoi je refuserais une prime. Mais une vraie prime, pas un « Bounty » ! Vous allez me prendre pour une pute, mais que voulez-vous les temps sont durs !
– Vous êtes pressée ?
– Non !
Norbert ouvrit son portefeuille et en sortit deux billets :
– Vous faites quoi, là, je croyais que vos frais généraux étaient serrés.
– Ce sont des fonds propres, pas ceux de l’entreprise.
– Ah, bon ?
– On se donne un quart d’heure, vous me montrez vos trésors et vous me faites une petite pipe ! Ça peut se faire ?
– Plus direct que vous, tu meurs… Disons qu’effectivement ça peut se faire ! Mais faut vraiment que je sois dans la dèche pour accepter ce genre de choses.
– Rassurez-vous, je saurais me montrer gentleman.
– Bon on fait comment ? Vous voulez que je me défasse un peu, c’est ça ?
– Ben, oui le haut, quoi ?
– Bon c’est parti ! Répondit Nadège en retirant son pullover rouge. Le soutif, je l’enlève toute seule ou ça vous plairait de le faire.
– Bonne idée ! Venez donc ici ma chère que je vous retire ce truc ! Il m’a l’air bien rempli !
Evidemment Norbert s’escrime après la triple agrafe qui est récalcitrante.
– Respirez un bon coup, vous allez y arriver ! Se gausse Nadège
– Et voilà ! C’est pas toujours facile, hein ?
– A qui le dites-vous, mon pauvre monsieur !
Norbert fait glisser les bretelles des épaules et tombe en arrêt devant les deux magnifiques globes terminés par de coquins tétons bruns et qui semblent le narguer.
– Jolis ! Je peux les embrasser ?
– Ce n’était pas prévu ! Juste un léger bisou alors !
– Comme ceci ? Dit-il en posant ses lèvres très près du téton.
– Oui !
– C’est frustrant !
Il n’insista cependant pas, Nadège comprit alors qu’elle avait tout intérêt à se montrer compréhensive avec lui, afin de mieux le manipuler, elle allait donc lui permettre d’aller un peu plus loin, mais pas plus.
– Allez, embrasse les mieux, puisque tu te montres correct.
– C’est vrai ? T’es gentille !
Et puisqu’il en a la permission, Norbert se met à embrasser les seins de la belle avec frénésie, il lui sucerait bien les tétons mais n’ose pas aller si loin
– Bon, ça devrait aller, tu t’es bien régalé, mon cochon ! Maintenant montre-moi ta bite que je te la suce.
L’homme n’ouvre pas sa braguette, il défait sa ceinture, dégage son pantalon qui dégringole sur ses chevilles, le caleçon suit tout de suite après, et le voilà la bite à l’air déjà bien raide.
Nadège a toujours une appréhension lors de ce genre de relation fortuite, celle de tomber sur un chibre mal lavé. Bien sûr on peut toujours demander à l’homme de s’encapoter, mais encore faut-il avoir ce qu’il faut sous la main.
Décalottage et vérification, l’endroit s’avère propre, juste un très léger fumet d’urine… Nadège ouvre la bouche et fais effectuer à la verge plusieurs allers et retours successifs. Le résultat ne se fait pas attendre, la bite devient toute raide. Elle cesse ses va-et-vient et vient de sa langue titiller le bout du gland.
– Tu peux me mettre un doigt si tu veux !
– Hein ? Répond Nadège passablement surprise.
– Laisse tomber, c’était juste une idée comme ça !
– Si t’aimes ça, je peux te le faire ! Répond la femme.
Du coup elle mouille son doigt et l’introduit dans le fondement du mec qui pousse un miaulement de plaisir.
– T’aimes ça, on dirait !
– Oui ! Ça ne te choque pas, j’espère !
– Il m’en faut plus que ça ! Tu t’es déjà enfoncé des godes ?
– Oui, c’est pas déplaisant !
– Quel cochon ! Et une vraie bite t’as jamais essayé ?
– Si, mais faut trouver l’occasion ! Disons que je ne cherche pas, mais sinon c’est plutôt agréable de se faire enculer.
– Quel langage ! T’es gay, t’es bi, t’es quoi ?
– Toujours les étiquettes, je ne sais pas ce que je suis et je m’en fous, j’adore les femmes, mais j’aime bien les bites aussi !
– Tu dois aimer les travelos alors ?
– J’adore !
– O.K. Tu me raconteras ! Pour l’instant contente-toi de mon doigt, je vais même t’en mettre un deuxième…
Et soudain L’homme est secoué de spasmes, Nadège se recule et reçoit les giclés de sperme sur sa poitrine.
– C’était fulgurant ! Commente Norbert.
– Fallait me le dire que t’allais venir, j’aurais fait durer ! Répond Nadège fort hypocritement.
– Tiens, v’la des kleenex !
– Merci cher poète ! Mais dites-moi, vous êtes marié ?
– Oui, mais non !
– Pardon !
– Je suis séparé, elle me reprochait ma sexualité débridée.
– C’est quoi une sexualité débridée ?
– Nous aurons l’occasion d’en reparler, mais rassurez-vous, je déteste la violence.
– Ah ?
– Et maintenant veuillez m’excusez, j’ai à faire, on se retrouve demain à 9 heures ?
Le dépôt de Taverny était situé en bordure de la route départementale 411. Une partie des articles destinés à la vente était à l’intérieur d’une sorte de petit hangar, le reste était à l’extérieur.
L’inventaire fut plus rapide que prévu, des cheminées en pagaille, des entrées « côté jardin » avec pylônes, des mini bassins à la versaillaise, les fameuses gloriettes… Nadège prit plusieurs photos destinées à être insérées sur le site Internet
– Et l’abri antiatomique, il est où ? Demanda Nadège.
– Il est forcément quelque part, le commissaire-priseur m’a bien précisé qu’il y en avait un !
Ils le trouvèrent sous le sous-sol, derrière une porte blindée qui s’ouvrait avec un volant, l’intérieur était évidemment spartiate, mais le constructeur avait poussé le réalisme jusqu’à y entreposer des réserves alimentaires (non périmées), une armoire à pharmacie, des matelas et couvertures, des outils, des bouquins policiers et des jeux de société. Il y avait dans un coin, une cuvette d’aisance et un petit lavabo.
– C’est n’importe quoi de construire ce genre de truc sous une cave, si la maison s’écroule au-dessus, les gens ne pourront jamais ressortir ! Fit remarquer Nadège.
– Ce n’est jamais qu’un produit de démonstration, si on a une commande, il faudra que je la fasse construire au beau milieu d’un jardin. Bon on va rentrer, vous pensez que la mise à jour du site Internet sera prête ce soir ?
– Oui, c’est faisable, sauf si je rencontre des soucis imprévus, le plus compliqué ça va être les prix.
– Tu essaies, si tu bloques sur quelque chose tu m’en parles !
– Ah, on se tutoie tout le temps, alors ?
– Ça te gêne ?
– Mais non !
Le souci c’était l’abri antiatomique, une société américaine cassait les prix à 19 000 dollars alors que le prix du marché était autour de 35 000 dollars. Norbert et Nadège se mirent d’accord pour le proposer à 27 000 dollars.
Le soir le site Internet était fin prêt.
Et le lendemain…
– Nadège, on a une urgence ! Je viens d’avoir un type au téléphone qui a l’air super motivé pour l’abri antiatomique, il voulait passer tout de suite, il m’a posé plein de questions. Bref, il viendra vendredi, je lui ai assuré qu’il y aurait quelqu’un sur place capable de répondre à toutes ses questions !
– Ah ?
– C’est toi qui vas t’y coller !
– Mais j’y connais rien !
– Tu vas apprendre. Jusqu’à vendredi tu ne vas rien faire d’autre que de potasser tout ce que tu peux trouver à propos des abris antiatomiques, tu devrais trouver plein de trucs sur Internet, sinon tu achèteras des bouquins. Moi je m’occupe juste de la partie travaux, les matériaux, les fournisseurs, les délais… Mais je veux que le client reparte avec un contrat signé en bonnet d’uniforme.
– En bonne et due forme !
– C’est ce que je viens de dire !
– Ah, bon !
Nadège
On va continuer le récit à la première personne, je préfère :
Alors, voulant absolument réussir le challenge imposé par mon employeur, j’ai commencé à ingurgiter tout ce qui me tombait sous la main en matière d’abri antiatomique ! Parcours surréaliste et contradictoire entre les sites marchands qui racontent que grâce à leur abris les survivants sortiront en pleine forme, et les sceptiques qui répliquent qu’un d’abri antiatomique ne ferait au mieux que de retarder une mort inéluctable.
Et le vendredi en début d’après-midi nos clients potentiels étaient à Taverny, très ponctuels. Des grands bourgeois de caricatures, lui, Thibault de Beauhardy, visage en pain de sucre, nez trop petit, lèvres pincées, le cheveu rare et grisonnant, blazer bleu marine très moche, pantalon de flanelle grise, chemise blanche, cravate bordeaux en tricot et pompes Cerruti, sans doute la cinquantaine. Solange son épouse est une belle femme, la quarantaine épanouie, ses cheveux auburn coiffés à la lionne, lunettes à grosses montures et sourire carnassier, elle est vêtue d’un ensemble tailleur beige qui n’a pas été acheté aux puces, il n’est pas difficile de deviner que dans ce couple, c’est elle qui porte la culotte.
– Nadège est notre grande spécialiste des abris antiatomique, elle pourra répondre à toutes vos questions. Je vous propose de nous suivre, nous allons visiter l’abri ! Annonce Norbert.
Me voici rouge de confusion. On descend l’escalier et la Solange se fend d’une première réflexion.
– Attendez, il est dans le sous-sol votre abri ?
– C’est un prototype, ceux que nous construisons le sont dans des jardins. Ils sont enterrés à quatre mètres de profondeur sous une couche de béton et d’acier ! Voilà c’est là ! Ajoutais-je en actionnant la barre d’ouverture de la porte.
– Quoi ? L’entrée n’est pas sécurisée ! S’offusque la bourgeoise.
Elle commence à m’énerver, celle-ci !
– Ben non, l’objectif est d’entrer là-dedans le plus rapidement et le plus simplement possible
– Evidemment ! Concéda la Solange.
– La porte se ferme de l’intérieur par simple claquage, et actionne un double verrouillage assurant une étanchéité absolue. Cette partie est entièrement fonctionnelle ici, pour ressortir il faut activer ce levier de sécurité, puis tourner le volant.
La Solange jette un regard circulaire :
– C’est pas bien grand !
– C’est un abri, celui-ci est conçu pour deux personnes, mais on peut moduler jusqu’à six personnes. Ici : les lits superposés, le renfoncement est destiné à recevoir les appareils qui recycleront l’eau et l’air, la technologie utilisée pour cela est celle de la station spatiale orbitale. Ici les toilettes et le lavabo qui sont destinés à être raccordés au recycleur…
– Pas de douche, je suppose ?
– Non, il faut économiser l’eau, dans un abri on ne se lave pas, enfin juste un minimum.
– Espérons que nous n’aurons pas à l’utiliser ! Intervient le mari !
Tiens, il lui arrive de parler à celui-ci !
– Ici l’armoire, on peut y entreposer pour un mois de nourriture, conserves et aliments déshydratés, si vous achetez l’abri, nous vous fournirons une liste de tout ce qui vous sera nécessaire, trousse de pharmacie, bouquins, jeux de société, de quoi écrire, des outils et des armes…
– Des armes ?
– Ben oui, en sortant vous ne saurez pas sur qui vous allez tomber, mieux vaut prévoir !
– Nous n’avons pas de port d’armes !
– Ne vous en faites pas pour ça ! Répondit Norbert. En cas de guerre atomique personne n’ira vous le demander.
– Oui mais pour nous les fournir ?
– Je m’en occupe !
– O.K. Et pour communiquer avec l’extérieur ?
– C’est le gros problème, tout va être coupé, le téléphone, Internet, il y aura peut-être des émissions radios mais vous ne capterez rien dans l’abri.
– On fait comment pour savoir si on peut sortir ?
– On vous fournira un petit manuel, au bout de quinze jours vous tenterez une sortie avec une combinaison spéciale, il y aura un compteur Geiger à la sortie, si la radioactivité est retombée, vous sortirez, sinon vous vous abriterez une semaine ou deux de plus !
– Ça m’a l’air pas mal, qu’en penses-tu Thibault ?
– Le rapport qualité prix me paraît excellent ! ânonna-t-il
– Et pour les délais de livraison ! Demanda Solange
– Un mois, mais il faut compter avec la livraison des systèmes de recyclage, je vous propose de remonter en haut pour voir tout ça en détail dans mon bureau ! Intervint Norbert ! Oh, je ne sais pas ce qui m’arrive, j’ai un peu la tête qui tourne, je ne suis pourtant pas claustrophobe.
Et là je me souviens juste avoir vu nos deux bourgeois tomber carrément dans les pommes avant que je perde connaissance à mon tour.
A suivre
Si un mec est assez con pour m’accorder une faveur (ici une embauche) en échange d’un « gros calin », je ne vois pas pourquoi je m’en priverais
Perso, il m’est arrivé de coucher un peu afin d’obtenir des « faveurs professionnelles ». Il y a quand même un inconvénient c’est que les collègues m’ont fait la gueule non pas parce que ça « salissait l’image de la femme » comme disent les nouvelles coincées, mais parce que c’étaient de grosses jalouses !
La promotion canapé et le cuissage à l’embauche ne sont jamais que des occasions qui se présentent ! Je ne vois pas au nom de de quoi j’irais refuser une occasion !
Les féministes n’ont pas déclenché une virulente campagne de presse pour protester contre les conditions d’embauche de Nadège ?
Je rigole !!!!
Les féministes vont manger leur chapeau !
Cette histoire me fait penser à la saison 9 de « american horror stories »
Merci ! Je prend ça comme un compliment ♥
J’ai écrit cette histoire en 2020. J’ai regardé l’excellente saison 9 de Américan Horror Story en février 2021 sur Netflix. Elle n’a donc pas pu m’influencer.
Bonne journée
L’entretien d’embauche est vraiment croquignolet. Mais comme indiqué par Lena, tout cela de passe entre adultes consentant…. et avec humour !
Quelle image de la femme décrivez-vous dans ce récit infâme ? Serions nous toutes des putes ? Serions toutes soumises devant le harcèlement sexuel à l’embauche ? Sommes-nous des objets ?
Pourquoi parlez-vous à la première personne du pluriel ? Qui vous autorise, comme vous semblez le faire, à parler au nom de toutes les femmes ? Je pourrais ajouter que le fantasme féminin de la prostitution, ça existe, ne vous en déplaise, que dans mon récit que vous avez lu trop vite, mon héroïne n’a rien ni d’une victime, ni d’une idiote, qu’elle sait ce qu’elle fait et qu’elle assume parfaitement ses actes. Et puis question subsidiaire, si vous êtes si coincée que ça, que foutiez-vous à 1 heure du matin sur un site de cul ?
Entièrement d’accord avec Lena ♥ ♥ ♥