La découverte (partie 2) par Fabien
Éric accéléra son va-et-vient en moi. Je me sentais bien. Son sexe glissait dans mon petit cul vierge. Brusquement il s’enfonça le plus loin possible au fond de celui-ci et cria sa jouissance. Il resta un moment sans bouger. Je n’entendais que sa respiration haletante. Finalement il se mit à bouger de nouveau. Un va-et-vient très lent. Il tapait doucement sur mes fesses. Il finit par se retirer et s’allongea sur le dos. J’allais me blottir contre lui et l’embrassait. Son sexe perdant de sa vigueur, le mien gonflé de désir, se mélangeait. Je remuais doucement mon bassin contre le sien. Éric me regarda, sourit et lentement il releva ses jambes et me guida en lui. Je ne rencontrais que peu de résistance. Je le pénétrais en douceur.
– Oui c’est ça Fabrice, vas-y.
Je trouvais mon rythme, mais de nouveau je ne fus pas long à jouir. J’étais tout penaud.
– T’inquiète pas, ça sera mieux la prochaine fois.
Nous finîmes la nuit enlacés.
Au matin, un cri me réveilla.
– Merde, il est tard. Je suis désolé mon chéri. J’ai un repas de famille sur le bassin. Il faut que j’y aille.
Mon chéri ? Il avait dit mon chéri ?
Je cherchais mes vêtements et me rhabillais bien vite. Il en fit de même.
– Je veux que nous nous revoyions. As-tu le téléphone ?
– Non
– File-moi ton adresse. Non attends je vais te déposer chez toi.
Nous n’habitions pas très loin l’un de l’autre. Il s’arrêta devant l’entrée de l’immeuble où je vivais.
– Je te promets que je te contacte.
Il m’embrassa. Une fois sur le trottoir, je le regardais s’éloigner au volent de sa voiture.
Je restais un moment sans bouger. Que venait-il de se passer ? Était-ce possible ? J’avais vraiment fait l’amour avec un homme ? Un inconnu ?
J’avais faim. J’allais à la boulangerie qui était à deux pas de mon immeuble. La vendeuse me sourit. J’achetais une chocolatine et un pain aux raisins et je regagnais ma chambre. Je dévorais mes viennoiseries, la tête vide de pensées. Je restais assis un long moment sans bouger.
Je revenais à la réalité. J’avais fait l’amour ! J’avais fait l’amour avec un homme !
J’AVAIS BAISÉ !
Oui et après ? Je me levais et regardais autour de moi. Merde, et la revue pensais-je. Il m’avait dit qu’il me l’offrait. Mais quelque chose d’autre me vint à l’esprit. D’accord il sait où j’habite, mais il ne connaît que mon prénom, Fabrice.
Dans ma chambre il n’y avait qu’un lit, un fauteuil et une armoire dotée d’un grand miroir. Je me déshabillais entièrement et m’observait dans la glace. Après un temps, je prenais des vêtements propre, une serviette, du savon et allait me doucher dans la salle de bain qui se trouvait au même étage. Une fois propre, je décidais de sortir. Nous étions fin septembre et le temps était agréable. Je flânais sans but. Je m’asseyais un instant sur les marches du grand théâtre. Deux jeunes filles court-vêtues passèrent devant moi, sans me voir. Elles étaient ravissantes. Je les suivis du regard jusqu’à ce qu’elles disparaissent au coin d’une rue. Je reprenais ma balade et me dirigeais vers le bord du fleuve. Sur mon chemin je croisais un homme jeune promenant son chien. Je m’assis sur un banc d’une des places longeant le fleuve. Le regard dans le vide, je me remis à penser à ce qui m’était arrivé dans les vingt-quatre dernières heures. Comment en étais-je arrivé à finir au lit avec un homme. Je ne regardais que les filles, les femmes.
Oui mais, tu as toujours été troublé par les sexes d’hommes. Tu es allé de toi même au rayon homosexuel du sex-shop, et ce n’était pas la première fois. Est-ce que c’était ton désir de faire l’amour qui t’as amené à le suivre ? Il était beau mec. Et si ça avait été un gros lard, un vieux tout moche ? Je n’avais aucune réponse à ces questions. Le jour commençait à baisser et je décidais de rentrer, de manger un morceau et de dormir. Ma journée de travail commençait tôt.
Alors que je m’apprêtais à ouvrir la porte d’entrée de l’immeuble, j’entendis qu’on criait mon prénom.
– Fabrice ! Fabrice, attends !
Éric s’avança vers moi. Je me souviens que mon cœur battît la chamade. Il était revenu.
J’allais à sa rencontre. Nous nous sommes collé l’un à l’autre. Je posais ma tête sur son épaule.
– Ecoute Fabrice, fit-il, je suis sincèrement désolé de t’avoir bousculé ce matin. Il fallait vraiment que j’aille à ce repas de famille. Tout le monde devait y être pour onze heures.
Je l’ai écouté en silence. Ma seule réponse a été de l’embrasser. Un baiser tendre.
– Tu ne m’en veux pas, c’est sûr ?
– Oui, tout va bien, tu es là.
– Fabrice, j’ai beaucoup réfléchis durant le repas et le retour. Pourrais-je te parler ?
– Oui bien sûr.
Il m’aurait annoncé que la Terre était plate, je l’aurais cru.
– On peut aller chez toi ?
– Disons que ma logeuse risque ne pas être d’accord.
– On lui dira que je suis ton grand frère.
Ouais, pas vraiment un air de famille entre-nous. Qu’importe. Nous n’eûmes pas à nous justifier, elle n’était pas là. Il regarda ma chambre et me demanda :
– C’est là où tu vis ?
– Oui, dis-je. Tu sais je viens de commencer à travailler et j’espère pouvoir trouver autre chose bientôt.
Il me regarda droit dans les yeux et s’approcha de moi.
– Fabrice, écoutes-moi bien. Ce que j’ai à te dire est la vérité. Je t’aime. Je t’aime vraiment. Cela peut te paraître soudain, mais c’est la vérité. Mais le plus incroyable, et il faut me croire, je ne suis pas homosexuel. Hier soir j’avais envie de baiser. Tu ne m’as pas vu dans la boutique, mais moi je t’ai vu et je t’ai observé, et j’ai eu envie de faire l’amour avec toi.
Je suis resté silencieux un moment. Puis j’ai eu une réflexion que j’ai trouvée un peu stupide après l’avoir dites.
– Tu n’es pas pédé ? Et bien moi non plus. Alors comment expliquer ce qui nous est arrivé Éric ?
– Je ne sais pas me dit-il en me souriant. Tout ce que je sais c’est j’ai envie de te faire l’amour. J’ai envie que tu me baises. Viens chez-moi, on va se faire à manger.
Je l’ai suivi. Arrivés chez lui, la première chose que je remarquais, c’était la revue achetée la veille au soir.
– Je vais aller me doucher me dit-il, je n’ai pas eu le temps ce matin.
– D’accord, fis-je
Je m’asseyais sur le canapé et feuilletais la revue. Vraiment pas mal.
– Et alors tu viens, me lança-t-il !
– Moi ?
– Oui, il n’y a que toi dans cet appartement. J’ai envie de te faire le coup de la savonnette.
– Le coup de la savonnette ? C’est quoi ce truc ?
Il éclata de rire.
– Tu es trop chou. Viens je vais te montrer.
J’osais mes fringues et le rejoignais dans la salle de bain. Toilettes, lavabo et douche. Je me joins à lui sous la douche. Nos deux corps ne firent plus qu’un. Nous restâmes un long moment, collés l’un contre l’autre sous le jet de la douche.
Puis il saisit une savonnette et me la passa. Je savonnais avec douceur tout son corps. Des épaules aux pieds, en passant par les aisselles, son torse, son dos, ses fesses, ses cuisses, jambes et je terminais par sa belle queue toute raide. Je trouvais le shampoing et lui massais la tête en le shampouinant.
A son tour il me savonna. Il laissa échapper la savonnette. Il souriait. Je la ramassais. Pour ce faire je lui tournais le dos et me penchais un peu. Il se colla à moi. Je sentis son sexe au contact de mes fesses.
– Maintenant comprends-tu la signification du coup de la savonnette ?
– Je crois que oui.
Mais il ne pénétra pas. Alors qu’il me shampouinait les cheveux, je me mis à genoux et pris son sexe dans ma bouche. Il me massa la tête tandis que m’appliquais à le sucer.
Je ressentis ses mains serrer le haut de ma tête, et il se mit à jouir. J’avalais tout son foutre. Il me releva et m’attira contre lui et m’embrassa. Une fois rincés et essuyés, nous allâmes à la cuisine pour nous préparer un petit repas frugal.
Nus !
Omelette, salade. Je m’occupais de l’omelette, lui de la salade. La cuisine n’était pas très grandes ce qui nous donnait l’occasion de nous frôler incessamment.
Omelette au fromage. J’avais coupé des dés de fromages, préparé la poêle. Alors que je battais les œufs avec vigueur, il se pencha sur moi et me susurra à l’oreille :
– J’adore te voir te masturber.
– Me masturber ? Mais je ne suis pas en train de me branler, je…
– Non, mais regardés ton geste. C’est pas comme ça que t’astiques le manche ?
Merde il avait raison.
Il m’ôta la fourchette des mains, me caressa les fesses. Il m’allongea sur la table de cuisine.
– J’ai envie de toi Fabrice.
A l’instar de Marlon Brando quelques années plus tôt, il prit une noix de beurre prévue pour l’omelette et m’en lubrifia l’anus. Il n’eut aucun mal à me pénétrer. Son rythme fut plus soutenu que la veille au soir. Il finit par jouir en moi.
Une fois le repas avalé. Nous allâmes dans sa chambre.
– Fabrice, écoute-moi. Je suis très sérieux. Je veux que tu viennes vivre ici. T’as pas beaucoup d’affaires. A nous deux, nous devrions les déménager rapidement. Qu’est-ce que tu en penses ?
Je gardais le silence un moment. J’étais bien avec lui. J’aimais bien son appart aussi.
– Oui, d’accord fis-je.
– On s’en occupe samedi. Au fait tu bosses peut-être ?
– Non, j’ai mes week-ends.
– Super, parles en à ta logeuse et samedi on te déménage.
– D’accord.
Tout allait très vite. Mais finalement malgré ce qui se passa plus tard, je n’eus aucun regret.
Ce soir-là, avant de nous endormir, je lui fis l’amour.
à suivre
Super histoire! La dernière phrase est enigmatique, vivement la suite!