Vargala Station 10 – Retour à Vargala par Nicolas Solovionni

Résumé des chapitres précédents : Le récit a commencé avec l’attaque des tigranes contre la communauté Kom sur la planète Novassa. Kéni et Malvina, deux rescapées ont pour le moment échoué dans leur tentative de vengeance. Par ailleurs Leiris Misdas, jeune cadet de la marine civile embarqué sur un vaisseau corsaire provoque une mutinerie à bord qui échoue. Pour échapper aux griffes d’un tueur payé par son ancien capitaine, il doit se réfugier dans une communauté d’exclus… tandis que Murenko, l’ancien médecin du bord tente de le retrouver… mais pour d’autres raisons… Et voici que Kéni le recherche aussi… Pas simple, mais c’est le dernier chapitre de cette première partie…

10 – Retour à Vargala



L’évasion de Morgan

Morgan, après s’être frotté plutôt maladroitement aux diverses taches de réparations qu’on lui avait confiées, avait été affecté à l’étable collective. Il devait donc s’occuper de quelques pauvres vaches qui fournissaient la communauté en produits laitiers mais dont on pouvait se demander comment elles avaient atterri ici. L’apprentissage avait été sommaire, mais tout cela l’agaçait au plus haut point, il avait beau se répéter qu’il n’y avait pas de sots métiers, se farcir cinq années de laborieuses études de navigation spatiale pour se retrouver en train de traire des bovidés dans une communauté de malfrats avait quelque chose de pathétique.

Il évitait volontairement ses compagnons, mais avait conscience des inconvénients de cette rupture. Déjà la solitude commençait à lui peser, il aurait eu besoin de parler, de se confier, mais à qui ? Et puis les hommes du lieu, le voyant à présent détaché de ses camarades, pensaient en conséquence que la protection de Doria devenait moins évidente. Il ne passait plus un jour sans qu’on lui fasse des propositions sexuelles, et elles devenaient de plus en plus explicites. Certains s’autorisaient des gestes qu’il ne supportait pas… Il savait aussi que cette situation ne pouvait qu’empirer. Alors que faire ? Revenir vers Leiris et Enzo. Quelque chose chez lui ne le voulait pas. Pourtant quand il y réfléchissait, il se disait qu’il n’avait rien d’un homophobe, au contraire il avait toujours défendu les homosexuels dans les discussions sur ce sujet, comme d’ailleurs toutes les autres minorités sexuelles. Oui, mais de là à payer de sa personne, il ne pouvait l’admettre… En fait il lui faudrait du recul, repenser à tout cela calmement, ce n’est pas ici qu’il pourrait le faire…

Alors il prit sa décision, il ne moisirait pas ici, et il agirait seul, son objectif était simple, il lui faudrait regagner l’astrodrome et se mettre sous la protection des autorités portuaires, Jerko n’ayant probablement pas déposé de plainte, non seulement, il ne risquait rien, mais aurait sans doute la possibilité de se faire embaucher sur un vaisseau en partance. Par sécurité, il décida d’attendre quelques jours avant d’agir, préférant le faire en étant sûr que le vaisseau de Jerko soit reparti… Il avait maintenant la conviction qu’il n’existait pas de barrière continue empêchant les entrées et les sorties autour du camp. Personne n’avait intérêt à sortir, donc pourquoi se creuser la tête pour empêcher de le faire ? Par contre, il devait y avoir des systèmes sophistiqués aux accès d’entrées les plus évidentes. Il opéra, quelques jours avant la date de départ qu’il s’était fixé, une reconnaissance du terrain, il s’aperçut alors que passer ailleurs que par les entrées « protégées » étaient assez problématique, il y avait bien un passage, mais qui demandait une petite escalade, puis la traversée de buissons touffus et dangereusement épineux. C’est donc ici qu’il tenterait sa chance, et le jour dit, il enferma quelques fromages et du lait dans un sac à provision, emporta quelques couvertures pour se prévenir des ronces, et commença son évasion. L’escalade fut relativement facile, la traversé des épineux laborieuse mais réussie. Aucun signal ne s’était déclenché, il était donc sorti du camp. Le reste n’était pas évident, la presqu’île était grande et il n’avait aucun point de repère. Il tourna ainsi pendant trois jours épuisant ses provisions, exténué de fatigue et c’est presque par hasard qu’il parvint sur la côte, mais là, déception : au lieu d’avoir en face de lui la cité de Vargala, il n’y avait que l’immensité de la mer, il fallait donc longer en sachant que le relief la rendait souvent inaccessible et qu’il devrait faire de longs crochets par l’intérieur, et puis dans quelle direction aller, vers l’Est ou vers l’Ouest ?

Le découragement commençait à l’envahir, refaire le chemin en sens inverse n’était même pas envisageable, il avait pu jusqu’ici résoudre ses problèmes d’alimentation en eau grâce à la présence de petits rus qui courraient vers la mer, mais la faim était un tout autre problème. Il perdit un temps considérable en essayant d’attraper du poisson à l’aide de ses seules mains découvrant avec horreur que certains de ces animaux aquatiques avaient des nageoires acérées. Les mains ensanglantées, il confectionna alors un filet improvisé à l’aide de sa chemise, ne réussissant qu’à à la déchirer. Finalement il se servit de son pantalon dont il avait noué les extrémités comme d’un piège, et qu’il sorti de l’eau avant que le poisson ait le temps de l’entailler. Mais ensuite comment faire cuire la bestiole ? Il essaya de faire du feu, ne comprenant décidément pas comment avaient pu se débrouiller avant lui, il y a des millions d’années des gens à la technologie rudimentaire. Il se résolut à le manger cru, sa faim lui faisant oublier le goût assez insipide du produit de sa pèche… S’il avait besoin à nouveau de pécher, l’idée lui vint de confectionner un filet moins rudimentaire avec des plantes souples, mais, il avait pour l’instant d’autres urgences, se souvenant de ses cours de survie, il urina longuement sur ses plaies et après quelques instants de réflexion, il choisit de se diriger vers l’Est. Pour arranger le tout, la pluie se mit de la partie retardant encore sa progression.

C’est le soir qu’un vrombissement attira son attention, une fusée décollait de l’astroport, il reprit un peu espoir, il n’était donc pas si loin que ça, mais sa position et le ciel couvert l’empêchèrent de vérifier s’il cheminait du bon côté de la presqu’île. Il s’abrita tant bien que mal, essaya de dormir, et le lendemain matin constatant le ciel dégagé, il attendit patiemment qu’un vaisseau veuille bien soit décoller ou atterrir de l’astrodrome. L’événement ne se produisit que quelques heures plus tard, un lourd vaisseau arrivait sur la planète, de l’autre côté des collines, il s’était donc trompé de direction, et repartit en sens inverse.

Trois jours après, il était devant l’arrière des murs de Vargala, de loin, il reconnut la petite porte par laquelle, ils étaient sortis du bar du destin. Il en aurait presque pleuré de joie. Il lui faudrait attendre maintenant la marée basse pour traverser. Il prit son mal en patience, dans quelques heures son odyssée ne serait plus désormais qu’un mauvais souvenir.

Morgan fut d’abord surpris que la porte soit verrouillée, il tambourina, vociféra mais rien n’y fit, c’était comme si personne ne l’entendait. Il jugea cependant la situation peu grave, il passerait ailleurs, il longea donc le mur de falaises sur sa droite, constatant avec rage qu’il était infranchissable et que le passage en bout était bloqué par des récifs, il alla dans l’autre sens sans plus de résultat, plus loin au-delà d’un petit bras de mer on pouvait entrer dans la ville sans problème, mais l’accès était uniquement maritime. Morgan fut atteint par une crise de désespoir, il sut cependant la surmonter, alors momentanément vaincu, il repassa le guet, puis regarda la mer le recouvrir. Il n’avait que deux solutions à présent, l’une d’entre-elles, celle de la dernière extrémité, consistait à regagner le camp, il fut heureux de l’évacuer d’emblée au titre qu’il ne saurait pas le retrouver. L’autre consistait à trouver le moyen de gagner Vargala par la mer, il lui faudrait donc construire non pas un bateau, faute d’outils et de savoir-faire, mais un radeau. Il se rendit vite compte que l’affaire était complexe qu’il lui faudrait un certain temps pour mener à bien ce projet. Il décida alors d’utiliser les matériaux qu’il avait recueillis afin de se bricoler une pauvre cabane.

On lui avait expliqué que les rares échanges entre le camp et la ville se faisaient par la mer… Bon sang, mais elle était là la solution, plutôt que se lancer dans la construction d’une embarcation qui se disloquerait peut être au premier récif, pourquoi ne pas en voler une… Bien sûr, ce n’était pas si simple, il faudrait trouver un embarcadère sans savoir de quel côté le chercher… Et faire le tour de la presqu’île lui paraissait bien illusoire, sa taille pouvait être considérable !

Un bruit dans le ciel attira son attention, cela ne venait pas cette fois de l’astrodrome, c’était beaucoup plus près : une navette survolait la presqu’île ! Que venait-elle faire ici ? C’était la première fois qu’il en entendait une au-dessus de la presqu’île, si seulement, il pouvait faire quelque chose pour qu’on le repère, mais le véhicule volant était pour l’instant trop loin, néanmoins, il courut détacher une branche assez feuillue et commença à l’agiter en poussant de grands cris. Il cessa brusquement, réalisant que l’hypothèse où ce serait les tueurs de Jerko qui piloteraient cet engin n’avait rien de stupide. Décidément rien n’était simple, la tentation de courir malgré le risque le tenailla un instant, puis se reprenant, il jugea plus sérieux de ne compter que sur lui-même, il se réfugia donc dans sa cabane improvisée. Le moteur de la navette se rapprochait, paniqué, il s’élança dans la forêt dont la végétation entremêlée le protègerait des yeux importuns.

Il était probablement repéré, et s’ils avaient décidé de s’en prendre à lui, il n’avait aucune chance… Au bout de quelques minutes, l’idée lui vint, lumineuse… il bifurqua sur la gauche, puis fonça en direction du véhicule volant, si seulement ces andouilles pouvaient ne pas avoir coupé le contact. Il s’approche, tout va bien, les autres sont suffisamment loin, la porte s’ouvre sans problème, mais c’est après que ça ne va plus, ce cadran lui est inconnu mais il constate qu’un code chiffré est nécessaire pour l’actionner. Ça se bricole, mais il manque de temps pour le faire. Ça va mal, il ressort de l’engin, les autres lui coupent la retraite et devant ça ne mène nulle part. Que faire, combattre ? Avec quoi ? Il retourne à nouveau dans l’engin, recherche une arme ou quelque chose qui pourrait en faire office. Peine perdue, les autres sont là, le tiennent en respect.

– On ne vous veut aucun mal, du moins en principe !

Morgan lève les mains, ses jambes flageolent, les deux hommes se rapprochent. Il distingue mieux l’un d’entre eux, n’en croit pas ses yeux.

– Murenko ! C’est donc vous le tueur de Jerko ?
– Hein ! Qu’est-ce tu racontes ? Mais… Morgan ! Tu es Morgan…

Morgan ne répond pas, il est abattu moralement.

– J’ai eu du mal à te reconnaître, t’es dans un drôle d’état, allez, baisse tes mains, je t’ai dit qu’on ne te voulait pas de mal !
– Jerko n’est pas reparti ?
– Si, mais sans moi ! Rappelle-toi ce que j’avais dit à tes copains sur le vaisseau, c’est qu’en intervenant pendant la réunion où vous avez failli vous faire lyncher, je jouais ma carte personnelle, ben justement je suis en train de la jouer.
– J’y comprends plus grand chose.
– Bon, tu sais pas, on va te ramener à la maison, tu vas pouvoir te laver, manger correctement et après on parle de tout ça, on n’est pas à une journée près, maintenant…

<b

– C’est qui lui, c’est Robinson Crusoé ? S’esclaffa Poupette.
– Non, c’est un ami, il a eu quelques ennuis, alors on va lui offrir un peu de détente.
– Je vois ! Viens mon Bichon, je vais t’aider à prendre une bonne douche !

Morgan regardait avec curiosité cette jolie prostituée, grande blonde aux yeux bleus et à la poitrine considérable.

– Ben, reste pas comme ça ! Retire tes loques, c’est dégueulasse ce que tu portes sur le dos !
– C’est que j’aurais bien mangé un petit morceau avant !
– Ben bravo, les mecs, vous ne pouviez pas le nourrir avant de me l’emmenez ?
– Tu ne mangeras que mieux après ! Répondit Murenko.
– Allez, à poil ! Enlève ton déguisement !

Morgan retira ses hardes.

– Allez hop ! Directos dans l’incinérateur ! Et maintenant c’est moi qui me déshabille, alors attention les yeux ! J’espère que tu aimes les gros nichons !
– Je t’ai dit que j’avais faim, je risque te les manger ! Tenta de plaisanter Morgan.

La jolie blonde mit d’abord ses seins sous le nez du jeune homme, avant de reculer d’un pas, puis s’amusa à faire de petits mouvements de haut en bas destinés à animer sa poitrine. La bite de ce pauvre Morgan commençait à se redresser de façon irrésistible…

– Allez touche, c’est quelque chose, hein ? Vous pouvez toucher aussi, Monsieur Murenko !
– Humm, pas mal en effet, mais chacun son tour, cette séance est offerte à Morgan !
– Morgan, on ne sait même pas si c’est ton prénom ou ton nom !
– C’est mon prénom !
– Et ça c’est quoi ? Demanda-t-elle ingénue en tripotant la verge de son interlocuteur.
– D’après toi ?
– On dirait une quéquette !

Elle approcha sa bouche !

– Bon je ne suis pas bégueule, mais là il va falloir passer à la douche, c’est o-bli-ga-toire !

Une fois dans l’endroit, Poupette passa du produit sur le corps de Morgan et le frictionna en insistant bien sûr sur toutes les parties sensibles, tant et si bien que celui-ci arborait à présent une érection maximale.

– Oh ! La jolie bibite toute raide ! Je vais bien te la sucer, et après je vais me la fourrer dans le cul ! T’aimerais bien ça m’enculer hein, mon salaud ?
– Euh, ce que j’aimerais bien c’est jouir entre tes seins !
– Tous les mêmes ! Mes seins, mes seins, toujours mes seins, bon c’est toi le client on va faire comme tu as envie !

Elle frictionna à son tour son propre corps qui sous l’effet combiné de l’eau et de la mousse devenait encore plus désirable. Puis, elle s’empara de la douchette et commença à rincer son drôle de client !

– Mais c’est qu’il est maintenant tout propre le monsieur !

Elle se rinça à son tour

– Le problème c’est que j’ai une de ces envies de pisser…

Elle guetta la réaction… un petit sourire en coin, c’était suffisant…

– Accroupis-toi un peu je vais te pisser dessus !
– C’est que…
– C’est que tu en meurs d’envie, et puis, je connais mon métier… allez fait comme j’ai dit…

Morgan s’accroupit légèrement tandis que déjà les premières gouttes dégringolaient sur son torse, prélude à un jet bien plus puissant.

– Tu peux ouvrir la bouche, ça ne va pas te tuer !

Mais il hésita !

– Ah la, la, tu ne sais pas ce que tu perds, la bonne pisse de Poupette c’est quelque chose ! Allez, relève-toi, on va te sucer ce gros nœud !

La blonde approche sa langue de la verge tendue et commence classiquement par donner quelques coups de langues sur le gland, cela a pour effet de faire sursauter l’organe gonflé de plaisir, comprenant que l’affaire risque d’être rapide, elle engouffre ensuite le tout dans sa bouche, se livre à plusieurs allers et retours, puis descend vers les testicules qu’elle gobe pendant quelques instants, puis elle présente ses seins devant le sexe, le coince et commence à coulisser. Morgan transpire, halète, n’en peux plus et finit par décharger de longues giclées qui atterrissent jusque dans les cheveux de la belle.

– Ça c’est bien passé ? Demande Murenko
– Super ! Mais quand même je me demande pourquoi tu fais tout ça pour moi ?
– Tu ne devines pas ?
– Ben, non !
– Alors passons à table, Winah nous a préparé un bon petit truc !

Après quelques minutes de silence…

– Tu vas faire quoi maintenant ? Questionna Murenko.
– Je voulais aller voir à l’astroport comment faire pour me faire embaucher sur un vaisseau.
– Te faire embaucher ! Ben justement, je vais acheter un vaisseau et recruter, j’ai besoin d’un bon mécanicien, je te prends.
– Non ? C’est vrai ?
– Ah moins que tu préfères un autre poste !
– Je rêve ? C’est vrai que je préférerais la navigation !
– Pas de problème, tu seras navigateur…
– Tu joues à quoi, Murenko ?
– Je t’ai probablement sauvé la vie, je ne sais pas ce qui te serait arrivé, si je ne t’avais pas récupéré. De plus je te propose un bon poste dans mon futur équipage… Alors évidemment c’est pas gratuit.

L’anxiété commençait à gagner le pauvre Morgan qui commençait à redouter une nouvelle proposition à caractère sexuel

– Et tu veux quoi ?
– Les logiciels de Palinsky !

Soulagement de Morgan parce que ce n’était que ça, mais retour de l’angoisse parce que les logiciels il ne les a pas et il ne sait pas où ils sont. Il essaie d’expliquer à Murenko qui du coup devient de moins en moins jovial.

– Bon, si tu ne veux pas que ça se passe gentiment, je peux demander à Schlumberg de t’aider à répondre !
– Si tu veux, tu peux même me faire massacrer, ça ne servira à rien, je ne sais pas où ils sont.
– Bon reprenons ! Question un : Est-ce que Palinsky vous a donné une copie de ses logiciels ? Demanda Murenko, soudain inquiet.
– Non, mais il a donné une adresse à Leiris Misdas, c’est lui qui l’a mémorisé, lui seul !
– Tu te fous de ma gueule ?
– On peut cogner ? Intervint Schlumberg.
– Non ! Dis-moi Morgan, est-ce qu’il y a moyen de sortir Misdas de la presqu’ile ?
– J’en sais rien… Ou plutôt si, il fait partie d’une petite équipe de pécheurs, ils s’éloignent tous les jours du camp sur un petit bateau…
– Ok, j’ai compris, demain on ira faire une reconnaissance, et on verra ce qu’on peut faire. Bon on finit de bouffer peinard et on parle d’autres choses.
– J’ai plus très faim…
– Et bien ne mange pas, mais pour l’instant tu restes ici, on va te préparer une chambre.

– J’ai un peu de mal à suivre ! Lui confia Winah, une fois Morgan sorti de la salle.
– Mon plan d’origine était simple, simpliste même, on s’arrangeait pour les sortir des griffes du tueur de Jerko, ensuite c’était un marché honnête, ils avaient les logiciels, moi j’avais les moyens de m’acheter un petit vaisseau et je les avais sauvé ! On s’associait, tout le monde s’y retrouvait… On a paumé un temps considérable, mais rien n’est perdu, mais il nous faut ces putains de logiciels !

Le lendemain, Murenko, Schlumberg et Morgan survolèrent l’île des exclus, ils finirent par trouver la petite crique où opéraient les pécheurs. Techniquement on pouvait intervenir au moment soit de l’embarquement soit du débarquement, mais les problèmes étaient énormes. Les autorités du camp sauraient identifier l’appareil volant et pourrait faire remonter la filière… Ça devenait dangereux et compliqué. Il fallait trouver autre chose. Mais les logiciels de Palinsky étaient accessibles c’était déjà ça ! Restait à savoir quand et comment ?

– Bon, on plus besoin de toi, on te libère !

Morgan poussa un ouf de soulagement.

– Tu ne me prends plus comme navigateur ? Plaisanta-t-il.
– Quand j’aurais mon vaisseau, pourquoi pas ? Mais en attendant, tu vas faire quoi ? Je ne vais pas te nourrir à l’œil !
– Ok j’y vais, je n’ai pas un rond, tu ne peux pas me faire une avance sur ma future solde !
– T’es un peu gonflé comme mec, je trouve ! Essaie de te débrouiller, si vraiment tu es à la rue, on verra ce qu’on peut faire, allez file !

Winah en pleine action

– Tu es trop bon ! Soupira Winah une fois le jeune homme parti…
– Je sais, ça me perdra ! Il faut que je trouve une idée pour enlever discrètement Misdas ! T’en a pas une, d’idée, toi ?
– Non, mais je peux te faire une petite séance, ça te fera peut-être travailler les neurones.

Murenko trouva la proposition intéressante.

– Va prendre une douche et attends-moi sur le lit dans la petite chambre, j’arrive !

En fait de lit, il s’agissait d’une sorte de sommier métallique assez inconfortable, mais cela faisait partie du jeu, il se sangla lui-même les chevilles aux deux extrémités et attendit l’arrivée de Winah. Murenko n’avait rien contre le fait de se faire dominer, mais uniquement par certaines femmes, Winah et sa stature impressionnante était de celle-là.

– T’aimes ça que je m’occupe de toi, hein mon salaud ! Proclamât-elle en guise d’introduction.

Elle lui attacha les poignets, il se retrouvait donc en croix, offert à ses fantaisies, elle alla chercher deux pinces qu’elle fixa sur les tétons de l’homme sans aucun ménagement, puis elle entreprit de se déshabiller très lentement. Quand elle libera ses seins, gros globes d’ébènes aux aréoles immenses, il fut pris d’une irrésistible érection.

– Ça te fait bander, hein, cochon ? Tiens pour la peine !

Elle s’approcha de son visage et lui cracha dessus.

– Tu es prié de rester la bouche ouverte quand je te crache dessus !
– Pardon maîtresse ! Répondit-il, entrant dans le trip.
– Tiens !
– Merci maîtresse !
– Voilà, j’aime bien que tu sois obéissant, tout ce qui vient de moi est un cadeau, tu le sais, ça ?
– Oui, maîtresse !
– Tout à l’heure je t’offrirais ma pisse.
– Avec plaisir maîtresse !
– Et peut-être même plus !
– Non…
– Tais-toi, moi aussi j’ai bien le droit d’avoir mes fantasmes…

Elle barbouilla le corps de l’homme avec une sorte d’huile parfumée, puis fit de même sur sa propre peau, alors elle se coucha sur lui, les globes de ses seins roulaient pratiquement sur l’homme qui s’en délectait, même et y compris quand ils heurtaient ses pinces, réveillant ainsi la douleur de ses chairs. Après quelques minutes de ce traitement, Murenko était aux anges. De temps en temps elle touchait à son sexe mais pas plus de quelques secondes, voilà qui était bien frustrant… Il savait qu’avant de libérer son plaisir, Winah prenait son temps, c’était sa façon à elle s’assumer sa conscience professionnelle. Sans aucune précaution particulière, elle retira les pinces de ses tétons, provoquant un cri de douleur de la victime consentante… Du coup Poupette pénétra dans la pièce en feignant la surprise :

– Qu’est-ce que tu lui as fait pour qu’il gueule comme ça !
– Rien, je lui ai juste retiré ses pinces !
– Je ne te crois pas !
– Mais si, je vais te montrer !
– Non… tenta de protester Murenko.

Mais déjà elle refixait les pinces, il essaya d’étouffer ses cris, mais la pose se révéla moins douloureuse que le retrait.

– On va attendre un peu ! Commenta Winah, en attendant, je vais lui donner à boire !

Elle s’accroupit au-dessus de son corps, positionnant sa chatte à quelques centimètres de la bouche de Murenko !

– Allez ouvres ta bouche, gros porc ! Et bois la bonne pisse de ta maîtresse.

C’est qu’il aimait ça le Murenko, il avala goulûment le bon pipi bien tiède et tout parfumé de sa coquine préférée, manquant de s’étrangler faute de pouvoir avaler au même rythme que s’écoulait son puissant jet doré.

C’est alors qu’il lapait les dernières gouttes maculant les poils de sa chatte, que Winah se releva, se retourna et s’accroupit de nouveau, lui présentant cette fois son petit trou.

– Allez, lèche-moi le cul, sale porc !

Murenko, peu rassuré, avança sa langue vers l’anus de belle dominatrice, il rencontra une odeur assez forte, et un goût plutôt âcre, mais, cela restait supportable, il décida de faire preuve de bonne volonté et se mit à lécher consciencieusement en faisant en sorte de pénétrer sa langue le profondément possible !


– Mais c’est qu’il me nettoie bien mon trou, ce petit vicieux. Je peux te le dire maintenant, tout à l’heure j’ai été faire caca et comme j’espérais bien qu’on ferait une séance, je ne me suis pas essuyée ! Tu m’as servi de papier à cul !

Il lui était impossible de savoir si elle bluffait… Quelle importance, de toute façon !

– C’est vraiment un gros cochon ! Conclut Poupette ! Dis donc, tu peux peut-être lui enlever ses pinces maintenant.

Elle le fit, encore une fois sans aucune préparation et Murenko poussa à nouveau un cri strident !

– Tu es folle !
– Ah, je suis folle ? La prochaine fois je te prépare une belle surprise ! Dis donc Poupette, la récréation est finie, si tu allais travailler !
– Je travaille, j’ai un client qui est enfermée pour une demi-heure dans une cage !
– Et alors ? Tu ne peux pas aller en draguer un autre ?
– Oh, là là, il n’y a pas que le travail dans la vie… répondit-elle en se dirigeant vers la porte.
– Allez, je rigole, regarde un peu l’artiste !

Winah enduit d’une huile différente le sexe de son soumis ainsi que son anus, puis, elle se mit à le branler en baissant ses seins de telle façon que le mouvement de masturbation vienne de temps à autre heurter ses tétons. Pendant ce temps, l’autre main s’était saisie d’un petit godemiché qu’elle lui avait planté dans le cul et qu’elle faisait aller et venir.

– C’est bon, ça, hein ?
– Oh, oui !
– Ça te plait d’avoir un gode dans le cul ?
– Oui c’est bon !
– J’aime ça, enculer les hommes ! La prochaine fois je te ferais enculer par une vraie bite ! D’accord ?
– Une transsexuelle, alors ?
– Bonne idée on arrangera ça, maintenant ne parle plus et laisse toi aller !

Quelques secondes plus tard, un geyser de sperme jaillissait de la pine de Murenko.

– Alors, elle n’est pas efficace la petite Winah ?
– Elle est merveilleuse ! Par contre elle n’est pas vraiment petite !
– Seulement, maintenant il va falloir que tu trouves une solution pour récupérer ton zigue sur l’île des exclus, parce que tous les frais que tu m’as fait engager, j’aimerais bien les récupérer…
– T’inquiète pas, beauté !

Morgan et Kéni

Dans les bureaux de l’astroport, Jimmy s’occupait à des tâches routinières, il consultait machinalement les dernières mises à jours, les demandes d’embarquements en tant que passagers, les demandes d’emploi comme membre d’équipages… les…

– Putain, l’un des mecs que recherchent Zacharie et Kéni !

Il commença par bloquer la demande afin que personne ne l’embauche, c’était d’une facilité déconcertante. Ensuite il fallait la jouer fine, prévenir qui en premier ? Il pensa que contacter le plus dangereux en premier serait une bonne chose, mais il n’arriva pas à joindre Zacharie, il appela donc Kéni !

– Et il est tout seul ? Bizarre ?
– Oui, il est seul !
– Et il est où en ce moment ?
– Dans un hall, il attend !
– Tu lui files mon adresse, tu lui expliques qu’on lui proposera du travail ! Et je te fais virer le tiers de la prime !
– Comment ça le tiers ?
– T’auras le reste quand tu auras repéré les autres.

Morgan rongeait son frein ! Il n’y avait pas tant que ça de vaisseaux en partance mais comme à chaque escale, certains ne rembarquaient pas, on recherchait toujours des volontaires, comme il avait fait une demande multi postes, logiquement il devrait trouver. Sinon à la nuit tombée, il irait chez Winah, il avait l’impression de quémander la charité, ça ne lui plaisait pas trop…

Un type était venu lui donner une adresse, « la Maison Parme »… ça ne lui disait trop rien, il continua d’attendre… puis comme rien ne venait, il finit par s’y rendre. Il constata alors qu’il s’agissait d’un bordel. Le sexe, toujours le sexe ! Quelle proposition foireuse allait-on lui faire ? Il finit par entrer, se fit reconnaître et on le conduisit au bureau de Kéni.

Morgan était subjugué. D’où sortait cette femme magnifique, la Poupette à côté ne tenait pas la comparaison tellement de grâce et de beauté émanait de cette apparition.

– Arrête de me regarder comme ça, je sais bien que tu dois être en manque de femmes, mais on arrangera ça tout à l’heure. Donc faisons simple ! J’ai donc appris qu’il y avait trois mecs qui s’étaient mutinées sur le vaisseau de Jerko. Il se trouve que j’ai un compte à régler avec ce type et que ça m’amuse de protéger les gens qu’il veut faire exécuter. Actuellement, il n’y a plus de danger, le mec qui vous pourchassait est hors circuit. On va donc pouvoir discuter tranquillement. Mais où sont donc tes deux camarades ?

Morgan se demandait s’il ne s’agissait pas d’un piège tellement ce discours lui paraissait incongru. Il préféra ne pas répondre.

– Je suis désolé, j’ai donné ma parole de garder le silence sur ce point.
– Dis-moi simplement si tes deux camarades sont encore en vie.
– Ils sont vivants !
– Tu es resté caché où avant de réapparaître comme ça ?
– Je suis désolé, je pensais qu’il s’agissait d’une demande d’embauche, je vous laisse, je ne souhaite répondre à aucune question.

Vite ! Elle n’avait pas Arthur sous la main. Il lui fallait tergiverser.

– Alors, ne réponds pas, mais je peux toujours trouver le moyen de t’embaucher quelques jours ! Tu vas m’expliquer ce que tu sais faire et pendant ce temps-là, on va boire un verre !
– Non, je m’en vais, excusez-moi.

Il se demandait si on allait le laisser sortir, et ne fut rassuré que le pas de la porte du bordel franchit. Il décida de revenir à l’astroport, afin de vérifier si une réponse à sa demande s’était affichée, dans la négative, il retournerait chez Winah. « Bizarre quand même cette Kéni ! » se dit-il, s’il s’était agi d’un piège pourquoi l’avoir laissé ressortir, à moins qu’il ne s’agisse d’un piège à retardement.

Ne pas perdre sa piste…. Kéni n’avait personne dans l’instant à sa disposition pour le filer, il lui faudrait donc le faire elle-même. Elle revêtit précipitamment un grand manteau muni d’une capeline, et suivit Morgan jusqu’à l’astroport, là elle patienta une heure. Il ressortit et s’engagea dans la partie Nord de la ville. Elle le vit entrer dans un petit établissement auquel elle n’avait jamais prêté attention « Chez Winah ».

Une heure plus tard, il n’en était toujours pas ressorti, sans doute avait-t-il ses quartiers ici ! Elle hésita à entrer, sachant qu’elle attirerait immanquablement l’attention. Elle s’accorda donc un quart d’heure supplémentaire avant d’abandonner et de repartir… Demain Arthur pourrait prendre le relais.

C’est alors que quelqu’un sortit du bistrot ! Cette fois elle flasha, le type était un des sept membres de l’équipage qui n’avait pas repris sa place quand le Fly28 avait redécollé. Et puis elle le reconnaissait maintenant, c’était l’homme qui l’avait soigné après que Jerko l’ait violé avec ses acolytes ! Que faisait donc Murenko qui n’avait pas fait partie du groupe des mutins avec Morgan qui lui en était ? Et où étaient donc les deux autres ? Quelque chose n’était pas clair. Elle décida d’y aller au flan.

Elle lui entra carrément dedans, lui barrant la route.

– Oh, pardon !
– Ben alors on rêve ? S’exclama Murenko dévisageant la jeune femme et se demandant où il avait déjà rencontré cette rare beauté.
– Je vous reconnais ! Dit alors Kéni.
– Moi aussi, il me semble vous avoir vu quelque part.
– Sur le vaisseau de Jerko, vous m’aviez soigné quand il m’a prise de force.
– Ah ! Oui, c’est cela !

Petit moment d’émotion et les deux protagonistes se jettent dans les bras l’un de l’autre.

– Vous ne travaillez plus avec cette brute, alors ?
– Non, j’en ai eu marre, il me payait bien, mais il devenait de plus en plus dangereux.
– Oui ! J’ai entendu dire qu’il y avait eu une mutinerie à bord…

Elle jetait des coups d’œil inquiets vers la porte de l’établissement ne souhaitant pas que Morgan ne la découvre…

– Vous allez par-là ?
– Je vais au centre-ville ! Répondit-il
– Allons y ensemble ! Oui donc, une mutinerie, c’est la première fois que j’entends une chose pareille !
– Ce n’était pas très sérieux !
– J’ai aussi entendu dire qu’il avait fait trucider les responsables.
– Il aurait bien voulu !
– Il ne l’a pas fait ?
– Les mecs ont eu le temps de se planquer.
– Ça a l’air de vous contrarier !
– Oui parce que je voulais me mettre à mon compte, et que ces mecs là, ce sont des bons techniciens qui sortent d’une grande école sur la terre, j’aurais bien voulu les récupérer. Répondit Murenko se surprenant lui-même d’un tel art dans l’improvisation mensongère.
– Attendez, vous savez qu’ils ont eu le temps de se planquer, vous savez donc où ils se trouvent ?
– Et vous ? Vous avez réussi à vous en sortir ? demanda-t-il oubliant volontairement ainsi de répondre à la question de Kéni.
– Oh ! Moi, je gère la Maison Parme !
– Rien que ça !
– Vous n’y êtes jamais venu !
– Si ! Mais vous ne deviez pas y être ce jour-là….

Il hésita un moment puis…

– Mais dites donc, comme gérante de la maison Parme, vous devez connaître du monde, je veux dire des gens qui ont le vrai pouvoir ici…
– Peut-être !
– Je vous propose un marché, je n’ai pas été vache avec vous sur le vaisseau je vous ai soigné et j’ai fait en sorte qu’on vous foute la paix, peut-être que vous pourriez m’aider à récupérer les deux lascars que je voudrais embaucher…
– Il n’y en a pas trois ?
– Il y en a un qui s’est échappé…
– Ils sont où ?
– Dans l’île des exclus !

Kéni ne put réprimer un large sourire.

– Je vais voir…
– Faites gaffe, Jerko a lâché un tueur à leurs trousses, il est peut-être toujours actif.
– Je vais voir, je ne vous promets rien ! Je vous tiendrais au courant….

Facile, trop facile ! Kéni se mit à rire nerveusement toute seule dès que Murenko eut le dos tourné. Elle allait « doubler » Murenko en ce qui concerne l’embauche des deux derniers prisonniers, cela l’embêtait un peu, mais après tout était-ce si grave ? Se disait-elle, ignorant les véritables motivations de Murenko, celui-ci trouverait d’autres techniciens, et le cas échéant elle pourrait même le dédommager.

Leiris, le retour

Leiris attendait, la porte métallique, la porte arrière du bar des adieux allait s’ouvrir dans quelques instants, s’ouvrir dans l’autre sens… Il n’avait pas tout compris… Convoqué le matin par Doria, il pensait qu’il allait lui donner des nouvelles de Morgan qui avait disparu depuis plusieurs jours, mais ce n’était pas ça :

– Bon, votre séjour ici est fini, je vous regretterai, vous nous avez apporté une note de fantaisie et de jeunesse, mais que voulez-vous c’est la vie, votre tueur est neutralisé, vous ne risquez apparemment plus rien, tu vas te rendre à la « Maison Parme », c’est la patronne qui t’as fait délivrer, me demande pas pourquoi, j’en sais rien, elle t’expliquera, elle, c’est une personne en qui tu peux avoir toute confiance. Je vais te donner un peu d’argent de poche et des fringues présentables. Si tu as des souvenirs à embarquer va les chercher, on va t’accompagner jusqu’au guet…
– Mais, et Enzo ?
– Brenda tu veux dire ? Ah oui on a négocié, la rupture aurait été trop brutale pour moi, qu’est-ce que tu veux c’est ma petite chouchoute, alors je la garde encore un mois, et après elle te rejoindra, tu la retrouveras ta petite femme ? Ne t’inquiète pas !
– Bon, alors au revoir !
– Fais-moi un bisou !

Leiris faillit alors éclater de rire, mais embrassa néanmoins le gros lard.

…Enfin la porte s’ouvrit.

– Soyez discret, quittez le bar l’air de rien comme si vous reveniez des toilettes… c’est assez rare que l’on franchisse cette porte dans ce sens…

Il se surprit à siffloter dans la rue, ému d’être libre et sans doute en sécurité, d’un pas alerte il demanda le chemin de la  » maison Parme »

Il dévisageait maintenant Kéni, il y avait si longtemps qu’il n’avait pas vu une « vraie » femme, et celle-ci était magnifique. Il se présenta et expliqua pourquoi Enzo n’était pas avec lui.

– Tu te demandes ce que tu fais ici, non ? Demanda la femme.
– Un peu, oui !
– Les nouvelles vont vite ici, et j’ai appris qu’il s’était passé des choses sur le vaisseau de Jerko… j’ai moi-même un compte à régler avec ce type…

Elle lui expliqua tout, Leiris se demandait ce que cette femme possédait de plus que ce lui avait apporté des dernières semaines son ami devenu transsexuelle. Il comprit que c’était sa voix, une voix mélodieuse, suave, enchanteresse qui le berçait de ses milles tons.

Kéni s’était posé la question de savoir si Leiris avait la trempe nécessaire pour mener à bien son projet. A l’écouter parler avec une telle passion dans la voix, elle eut le conviction que oui.

– Tu sais que ton ami a réussi à revenir ici…
– Morgan ? Il s’en est sorti ?
– Oui, je peux même te dire où il reste.
– On s’est un peu fâché, mais je suis content de savoir qu’il va bien….
– Revenons à nos affaires, déjà de savoir que Jerko va piquer une crise quand il va vous savoir en vie ça me réjouit, mais on va faire encore mieux que ça. Tu voulais être capitaine de vaisseau, c’est cela…
– Enfin…
– Tss, tss, j’ai de l’argent. Il y a justement un vaisseau à vendre à l’astroport, je vais l’acheter et tu vas t’occuper du reste…
– Je rêve !
– Non !

Mais déjà l’esprit de Leiris vagabondait… Cette femme au nom d’une vengeance dont il n’avait pas bien saisi tous les détails lui proposait tout simplement le commandement d’un navire de l’espace. Or il lui suffisait de se rendre maintenant à l’adresse que lui avait fournie Palinsky pour prendre possession de ses logiciels. S’il ne faisait pas d’erreur, il deviendrait vite le plus renommé des capitaines de l’espace ! Fallait-il le dire à Kéni ? Non, ça lui ferait une surprise, elle serait fière de lui. Déjà il énumérait les échéances, prendre possession du vaisseau, recruter l’équipage, attendre la « libération » de Brenda, pardon d’Enzo… ainsi son navigateur serait transsexuel, après tout pourquoi pas, ça gênerait qui ? Essayer de raisonner Morgan… Mais avant, récupérer les logiciels et les installer…

– Oh, t’es parti où ? Demanda Kéni…
– Excusez-moi !
– Tu m’as pas dit si tu acceptais ?
– Je crois que je vais accepter ! Je vous remercie, je crois d’ailleurs que je ne vous remercierais jamais assez…
– On va trinquer à notre association, je vais faire venir du champagne, tu aimes j’espère… et puis tu es dans un bordel je peux même t’offrir une heure avec une fille, ça te dit ?
– Je n’ose pas refuser ! Répondit-il sur le ton de la plaisanterie.
– Tiens, choisis, dit-elle en, lui tendant un catalogue électronique.

Leiris excité comme un pou consulta le catalogue, il fit une première sélection, mais une question lui brûlait la langue.

– Vous… vous n’êtes pas dessus ?
– Ben, non, je n’exerce plus !
– Comme c’est dommage, j’aurais pris beaucoup de plaisir à me faire dominer par une femme comme vous !
– Flatteur !
– Non, c’est sincère.

Kéni ne sut pourquoi elle eut soudain envie d’entrer dans le jeu de l’homme :

– Il m’arrive, mais très rarement de faire des exceptions, de reprendre du service juste le temps d’une prestation avec quelqu’un qui me plait bien !
– N’allez pas me faire croire que je vous plais, je n’ai rien d’un Apollon.
– Je ne parlais pas du physique.
– Ah ?
– Allez viens, dis-moi ce qui te plait, on va se payer un petit délire tous les deux.
– Euh, c’est vrai je peux dire tout ce que j’aimerais bien…
– Dis toujours on fera le tri !
– Vous pourriez vous mettre toute nue ?
– Jusque-là, ça va, je sais faire !
– J’aimerais bien vous caresser les seins, les embrasser.
– Ça va toujours
– Après une petite domination.
– Oui…
– Et j’aimerais bien finir en jouissant entre vos seins…

Une image furtive traversa l’esprit de Kéni, son premier client chez Madame Georges qui lui aussi voulait une cravate de notaire. On se souvient toujours de son premier client, disait-elle… Nostalgie, nostalgie…

– Bon on va faire tout ça, viens suis-moi, mais avant tu vas prendre une douche !

Il se lava, se demandant par quel miracle la chance avait ainsi tourné ces derniers temps, après le stress de cette mutinerie ratée, la fuite de la ville la peur au ventre, la séance d’initiation sadique de Doria… Voilà que tout allait bien, la transformation d’Enzo, la sortie de l’île, puis la rencontre de cette femme magnifique qui serait dans ses bras dans quelques minutes…

– Bon tu es prêt !
– C’est à dire, je ne vais pas remettre mes affaires sales…
– On verra ça plus tard, Qu’est-ce que tu regardes là, petit coquin ?

Kéni après s’être déshabillée avait revêtu une petite nuisette rose semi transparente au travers de laquelle le galbe de ses seins devenait une véritable provocation.

– C’est pas mal, hein ? Il n’y a rien à jeter plaisanta-t-elle !
– Je peux toucher ?
– Un instant, on ne va pas faire ça ici !

Ils se dirigèrent vers une chambre à l’étage, Kéni rigolarde envoya bouler la nuisette par-dessus corps, puis se caressa les seins devant le jeune homme pétrifié.

– Ben alors ! C’est quand même pas la première fois ?
– Non, mais il avait longtemps que je n’avais pas vu une vraie femme.
– Il n’y en a pas dans l’île ?
– Non, il y a juste des transsexuelles !
– Mais c’est très bien les transsexuelles, pourquoi tu n’as pas essayé !
– J’ai essayé, j’adore ! Mais une vraie femme c’est autre chose !
– Tu as raison, il faut aimer la variété et la diversité ! Alors tu me les touches mes seins ou tu attends le photographe ?

Leiris posa enfin ses mains !

– Qu’est-ce qu’ils sont doux !
– Vas-y régale toi, ce n’est pas tous les jours la fête !

Leiris palpait, caressait, soulevait, bref il n’en pouvait plus, sans demander il avança ses lèvres et commença à embrasser cette peau satinée et fraîche, s’approchant du téton il osa sortir sa langue et commença à lécher puis il en aspira le bout, il bandait alors comme un bout ce bois.

– Bon on se calme ! Tu voulais une petite domination, non ?
– Oui, mais une petite !

En fait il aurait bien demandé autre chose qu’une petite, il ne lui aurait pas déplu de retrouver les sensations qu’avait su lui prodiguer Pétra Van Yaguen, mais ne connaissant pas Kéni, il avait peur de se faire « massacrer » il se rendit compte qu’il avait beau avoir été un mutin de l’espace, il était toujours resté un « grand timide » !

– Mets-toi à genoux, espèce de chien !
– Oui, maîtresse !
– Lèche-moi les pieds !
– Avec grand plaisir !
– Et que ce soit bien fait, sinon tu vas voir ton cul !

Leiris passa sa langue amoureusement sur le pied ainsi offert, le barbouillant de sa salive, puis suça les orteils comme s’il s’agissait de mini bites. Il passa ensuite à l’autre pied.

– Remonte maintenant, lèche mes mollets, puis mes cuisses. Non, tu vas trop vite, je vais être obligé de te corriger.

Kéni réalisa alors que cette chambre ne possédait pas d’accessoires sado-maso, elle s’empara alors d’une simple brosse à cheveux et après avoir fait coucher le jeune homme en travers de ses genoux, elle lui administra une volée de coups sur ses fesses !

– Tu sais que tu as de belles fesses pour un mec, il faudra que je te fasse enculer un de ses jours !
– Je l’ai déjà fait ! Répondit fièrement Leiris.
– C’est ce que je dis toujours, tous les hommes sont des pédés ! Tiens, pour la peine !

Kéni avait retourné la brosse et frappait maintenant côté piquants, Leiris commençait à avoir le cul rouge et chaud, mais c’était bon, il bandait bien, il était en train de se faire corriger par la plus belle femme du monde, pourquoi irait-il se plaindre…

– Si je te trouve une bite, là tout de suite, tu la sucerais ?
– Oui !
– T’es vraiment une trainée ! Je vais t’arranger ça !

Keni s’éloigna quelques secondes pour actionner son messcom.

On ne tarda pas à frapper, Kéni ouvrit et fit entrer deux hommes d’âge mur, l’un des deux était chauve comme un œuf, l’autre arborait une magnifique moustache un peu retro..

– Messieurs, leur dit-elle, je vous présente un de mes amis, c’est une petite morue qui aime bien sucer des bites et se faire enculer.

Leiris ignorait si les deux hommes étaient des clients du bordel, habitué à ce genre du pratique ou des pensionnaires attitrés, mais il s’en moquait.

– Toi, la morue, tu vas t’approcher de lui, tu vas lui ouvrir la braguette, fouiller dedans lui sortir la bite et la sucer jusqu’à temps que je te dise de faire la même chose avec l’autre.

Leiris complétement dans on trop ne discuta pas, et fit ce que lui ordonnait la jolie maquerelle. Il s’approcha du moustachu et se retrouva bientôt avec une fort jolie bite dans la main. Il l’agaça un peu de sa langue avant de la faire coulisser dans sa bouche.

– Ça va, il te suce bien ?
– Il est très doué !
– Bon à l’autre maintenant, et toi, Moustache tu te mets à poil.

Leiris recommença son petit manège avec le grand chauve et mit à l’air une très joli bête bien bandée au gland d’un joli mauve.

– Oh quel est belle ! Ne put s’empêcher de s’exclamer le jeune homme.
– Tu aimes ça les belle bites, hein morue ?
– Oui !
– Dis le mieux que ça !
– Je suis une morue qui aime bien les bites..
– Suce-là ! Et puisque tu l’aimes tant que ça, après il te la foutra dans le cul.

Leiris se régala quelques minutes, suçant et léchant dans tous les sens et sous toutes les coutures ce joli sexe à la forme parfaite dont la verge s’ornait d’une insolente veine bleue..

– Bon tu l’a assez sucer, retourne t’occuper de Moustache !

Kéni fit signe à « Crâne d’œuf » de se déshabiller à son tour puis ordonna à Leiris de se mettre en levrette tout en continuant à sucer le moustachu.

– Tu as vu ce cul ! Commenta Kéni ! Il est fabuleux, non, ce serait dommage de ne pas l’enculer ! Allez vas-y

Le chauve badigeonna un peu le trou du cul de Leiris avec de la salive, puis vint y blottir sa bite. Un coup de rein, et son sexe s’y enfonça. Le jeune homme émit un cri de protestation, la pénétration ayant oublié d’être douce, mais la douleur d’effaça rapidement au rythme des coups de boutoir qui ne tardèrent pas à envahir son conduits d’ondes de plaisirs. Une bite dans la bouche, une autre dans les fesses. Leiris était comblé.

Bientôt une giclé de sperme lui remplit la bouche. Peu friand de ce genre de pratiques, il avala cependant tout ça, l’excitation aidant. Derrière son enculeur était passé à la vitesse supérieur et ne tarda pas à jouir dans ses entrailles avec un cri de bête sauvage.

– Merci les gars, prenez vos affaires, vous vous rhabillerez dans le couloir !
– Merci ! Ajouta également Leiris qui était un garçon poli.
– Tu as soif ? Demanda Kéni après qu’ils furent de nouveau seuls.
– Ah, oui, je veux bien !
– Ben ça tombe bien, j’ai une grosse envie de faire pipi. C’est un cadeau, tu ne vas pas le refuser.
– Non, je l’accepte bien volontiers !
– Quel vicelard tu fais !

Leiris cru alors que Kéni allait le chevaucher pour lui uriner dans la bouche, mais la chose se passa légèrement différemment. La belle maquerelle se saisit d’un grand verre qu’elle plaça entre ses jambes avant de le remplir de son nectar doré.

– Et maintenant cul sec !

Un peu déçu que cela se passe ainsi, Leiris fit néanmoins honneur au breuvage qu’on lui offrait de si bon cœur, il n’en gâcha pas une goutte.

– Bon la fête va bientôt finir, il va falloir jouir, relève-toi, j’ai l’habitude, voilà je me mets à genoux sur le lit, toi tu restes debout, comme ça, oui, amène ta bite que je te la coince, et allons-y ! On est bien comme ça dans les nichons de Kéni. Hein, gros cochon ?
– Super bien !
– Tu ne bouges pas, c’est moi qui branle, OK !

Kéni fit coulisser la verge plusieurs fois de suite entre ses mamelles, la queue disparaissait un moment pratiquement entière pour réapparaître aussitôt fière et le gland triomphant !

– Ça vient, ça vient ! prévint le jeune homme !
– On essaie de ne pas en mettre partout !

Mais cet aspect des choses fut raté le sperme giclant jusque dans les cheveux de la belle qui ne lui en tint pas rigueur.

– Et maintenant tu vas t’occuper de moi, toutes des émotions m’ont bien excité, viens me lécher la moule, tu ne seras pas déçu, il doit rester quelques gouttes de pipi.

Bien évidemment le jeune homme ne se fit pas prier et s’appliqua à envoyer sa belle bienfaitrice au septième ciel tout en se régalant de ses sucs.

– Et bien voilà, je vais te faire livrer des vêtements, tu vas attendre sagement ici en attendant. Après et le temps que l’on organise les préparatifs de départ, tu logeras dans un hôtel à deux pas d’ici à mes frais, idem pour la bouffe ! Mais c’est une avance, tu me rendras tout cela quand tu auras eu ta première solde. Ok bébé ? Ah, au fait, j’ai croisé un gars qui aimerait bien te rencontrer. Il faisait aussi partie de l’équipage de Jerko et il n’a pas réembarqué.
– Ah ! C’est qui !
– Il s’appelle Yassaka Murenko.
– Murenko est resté sur Vargala ! Ça alors ! Mais en fait je n’ai pas trop envie de le voir.
– Tu n’avais pas de bons rapports avec lui ?
– Pas trop non, c’est un type que j’ai toujours eu du mal à cerner.
– Quand j’étais sur le vaisseau de Jerko, Murenko s’est occupé de moi, sans me demander la moindre contrepartie, rien que pour ça je lui dois une reconnaissance éternelle. Par ailleurs, c’est lui qui m’a indiqué que tu étais sur l’île des exclus, moi je l’ignorais !
– Et, lui le savait ? J’avoue avoir du mal à suivre.
– Il t’expliquera peut-être. Il m’a dit qu’il désirait t’embaucher, mais bien sûr pas comme capitaine, je suppose que tu refuseras, je t’offre tellement mieux ?
– Murenko qui veut m’embaucher ? Je rêve !

Et tout à coup, ce fut le déclic, si Murenko voulait le récupérer, c’est qu’il voulait profiter des logiciels de Palinsky ! Mais comment avait-il su qu’il en était le dépositaire ? Par simple déduction sans doute ?

– Tu as quoi contre lui ? reprit Kéni
– Rien, on ne s’entendait pas, c’est tout, et cette proposition me surprend.
– O.K. mais en attendant je veux que tu me promettes de le rencontrer.
– Demandé comme ça, j’aurais mauvaise grâce à refuser…

Il le ferait donc mais ce n’était pas dans ses priorités, car pour le moment Leiris était aux anges, il avait déjà programmé la suite de sa journée, après avoir pris possession de sa chambre d’hôtel la première chose à faire serait donc de se rendre à l’adresse que lui avait donné Palinsky afin de récupérer ses logiciels.

Leiris parti, Kéni contacta Murenko.

– Allo ! J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous ! Dit-elle.
– Et bien j’écoute.
– La bonne, c’est que j’ai récupéré l’un des mutins.
– Ah ! Un seul c’est lequel !
– Leiris Misdas !
– Ah ! Soupira, Murenko, rassuré, c’est le meilleur de la bande.
– Je lui ai demandé de vous rencontrer, il devrait le faire aujourd’hui ou demain.
– Super !
– La mauvaise nouvelle, c’est qu’il ne semble pas du tout décidé à travailler pour vous. A vous d’être persuasif, mais c’est mal parti.
– Je crois que je saurais le persuader. Reprit Murenko. J’ai en réserve quelques arguments que je lui ferais valoir.
– Je vais vous dire, ce jeune homme m’a fait part de ces projets, je passe sur les détails, mais il rêve d’être capitaine de vaisseau. Je suis en train de me demander si je ne vais pas lui offrir cette possibilité. C’est une idée folle, mais j’adore les idées folle… et puis rien que d’imaginer la tête de Jerko quand il va apprendre ça, j’en suis toute émoustillée.
– Mais enfin, ce type n’a aucune expérience !
– S’il n’a aucune expérience, pourquoi teniez-vous donc tant que cela à l’embaucher ?

Murenko, cherche sa réponse mais se trouve pris au dépourvu.

– Murenko, écoutez-moi, reprit Kéni, je n’oublie jamais ceux qui m’ont aidé, je ne pense pas que le fait de vous piquer un technicien débutant soit bien grave, vous en trouverez d’autres. Mais en revanche si vous avez besoin de moi pour quoique ce soit d’autre, vous pouvez compter sur moi, je vous en donne ma parole. Ah, je vous laisse on m’appelle ailleurs.

Murenko était soudain très mal. Sa dernière chance serait l’entretien qu’il aurait avec Leiris, mais il n’y croyait plus trop.

Enfer et Damnation

C’est avec une petite appréhension que Leiris pénétra dans ce petit établissement qui sentait la graisse et la cuisine bon marché. Une pulpeuse blonde l’accueillit :

– Alors mon grand, tu as faim de quoi ?
– Je voudrais parler à Madame Winah.
– Et pourquoi ? Moi, je te plais pas ?
– C’est personnel !
– Bon, on va la chercher.

La grande black dévisagea Leiris d’un air peu amène

– C’est pour quoi ?
– Je viens de la part de Monsieur Hermann, c’est pour récupérer ses affaires…

Le cœur qui bat à toute vitesse !

– Ah, oui, Monsieur Hermann, mais il faut un code.

La respiration devient difficile, Leiris débite le code, il s’agit d’un vers extrait d’une pièce de théâtre antique.

– Ça colle, je vais aller chercher ça !

La voici partie, on ne sait où, Leiris est tout pâle, les logiciels vont peut-être être à lui dans quelques secondes si toutefois il ne se produit pas d’impondérable… Son cœur bat la chamade, elle met trop de temps à revenir, il a l’impression que l’un des consommateurs le regarde d‘un air bizarre. Il s’éponge le front mouillé de sueur. Qu’est-ce qu’elle fout ? Poupette s’approche de nouveau !

– Vous voulez boire quelque chose ?
– Une bière, je veux bien !

Il n’en boit jamais d’habitude, il l’écluse d’un trait, la sueur revient, il n’est pas bien, la porte du fond qui s’ouvre Winah qui revient avec une petite pochette.

– Voilà ! Mon cher ami ! Vous ne voulez pas profitez de la maison, on peut vous servir à manger, et puis il y a Poupette et il y a moi…
– Je reviendrais, je vous remercie….

Ça y est, il est sorti, il a les logiciels avec lui, il ne lui restera qu’à tester les copies, il se dirige d’un pas décidé vers l’hôtel dans lequel Kéni lui a réservé une chambre… Tout à ses pensées il n’a pas remarqué que Murenko revenant de promenade l’avait de loin aperçu sortir du bar.

Il était donc venu pour le contacter, mais pourquoi n’était-il pas resté à l’attendre. Il cria « Leiris ! » Mais ce dernier était déjà loin, il courut mais fut incapable de dire dans quelle direction il avait bien pu se diriger. Qu’importe il reviendrait ? Et même s’il ne revenait pas maintenant qu’il était en ville le retrouver ne serait plus un problème. Mais pourquoi Winah ne lui avait-elle pas demandé de patienter, elle savait bien qu’il ne tarderait pas à revenir ?

– Je viens de croiser Leiris de loin, le temps que je réalise, il avait disparu. Mais pourquoi tu ne lui as pas demandé de m’attendre ?
– C’est qui Leiris ?
– Le mec qui vient de sortir d’ici.
– Attends, tu crois que je me rappelle tous les mecs qui viennent ici ?
– Mais, c’est le mec qui a demandé après moi !
– Mais personne n’a demandé après toi ?
– Mais alors il est venu pour quoi ?
– Qui ?

Murenko avait l’impression de péter un câble !

– Si tu me le décrivais ce type ? demanda Winah.

Il le fit.

– Ah, oui ! C’est un mec qui voulait récupérer des affaires qu’un type m’avait laissé en dépôt, j’étais assez contente parce que depuis le temps que c’était là ça finissait par m’encombrer…
– Il est venu chercher des affaires ?
– Oui !
– Des affaires de qui ?
– Mais ça ne te regarde pas !
– Winah, pas à moi, tu sais bien que tu peux avoir confiance !
– Mais je ne le connais pas plus que ça, c’était un client de la boite, un client à Schlumberg, en fait. Il m’a donné un pseudo, ça peut être n’importe quoi !
– Il t’a donné quoi comme pseudo ?
– Monsieur Hermann !

Le prénom de Palinsky ! Murenko devint pâle comme un linge !

– Winah, les logiciels qu’on a cherchés partout, ils étaient dans ta cave !
– Oh, là, là c’est si grave que ça ton truc ?
– Ce n’est pas grave c’est dramatique !
– On peut envoyer Schlumberg les récupérer !
– Mais tu ne comprends pas, je ne veux pas les piquer, ces trucs ! Et même si je voulais, on n’est pas de taille, lutter contre la patronne de la Maison Parme, c’est foutu d’avance !
– Tu peux toujours leur proposer de t’associer avec toi !
– Et qu’est-ce que je vais leur donner comme raison ? On s’est complètement planté… Dans ta cave, quand je pense que c’était dans ta cave… Oin, oin
– Mais il ne va pas pleurer mon gros bébé, Winah va essayer de t’arranger tout ça, en attendant viens, je vais te faire un gros câlin…
– Tu es sûre que tu n’as pas un deuxième paquet comme ça à la cave ?
– Non, je n’ai rien d’autre à la cave !
– Oin Oin !
– Et Héka, comment je vais lui annoncer ça ?
– Qui c’est Héka ?

En guise de fin

Murenko va-t-il vraiment laisser tomber ? Comment va réagir Héka ? Que va devenir Morgan ? Enzo va-t-il embarquer en transsexuelle sur le vaisseau que Kéni a confié à Leiris ? Comment va réagir Jerko quand il apprendra l’échec de son homme de main ? Où est passé Palinsky ? Kéni pourra-t-elle retrouver Malvina ? Et que devient cette dernière sur Novassa, où en sont ses rapports avec Graana ? Que de questions, de quoi faire un deuxième tome ! Pourquoi pas ?

Fin du premier tome

Annexe 1 : Plan partiel de Vargala -Station

Annexe 2 : principaux personnages
1. Afda, grande prêtresse des Tigranes
2. Alice, serveuse à Katelya-city, prostituée occasionnelle
3 Arthur, homme à tout faire, au service de Kéni
4. Curiaces (les 3 Curiaces sont le surnom du groupe formé par Shlumberg et ses deux frères)
5. Doria : Chef de la communauté des exclus sur Vargala
6 Enzo Antonelli, cadet de la marine spatiale civile
7 Georges (Madame), maquerelle sur Katelya
8. Graana, milicienne Tigrane
9. Héka maîtresse de Murenko sur le Fly28
10. Herzu, responsable de la sécurité des Tigranes de Katelya
11. Hormer, responsable de l’accueil des réfugiés, à Katelya-city
12. Iréna Sanchez, sergent de la garnison de Katelya-city, maîtresse du général Mériap
13. Jimmy : Employé à l’astroport de Vargala Station
14. Kéni Nigelson, fille du bourgmestre d’Olvène sur Katelya,
15. Leiris Misdas, cadet de la marine spatiale civile
16. Malvina, amie de Kéni sur Katelya
17. Mériap, général de la garnison de Katelya
18. Morgan Spencer, cadet de la marine spatiale civile
19. Murenko (Yassaka), médecin de l’équipage du Fly28
20. Palinsky (Hermann) navigateur à bord du Fly28
21. Paola, première propriétaire de la Maison Parme, bordel haut de gamme sur Vargala
22. Pétra Van Yaguen, subrécargue à bord du Fly28
23. Poupette, prostituée travaillant chez Winah à Vargala-station
24. Rachel, cadette de la marine spatiale civile
25. Ramon Jerko, capitaine du Fly 28
26. Robert, proxénète sur Katelya
27. Shlumberg : homme de main de Winah
28. Steve Wilcox, second du capitaine du Fly 28
29. Tina, l’une des pensionnaires de la Maison Parme
30. Winah, tenancière sur Vargala, amie de Murenko
31. Zacharie : tueur à gages sur Vargala

Et retrouvons la plupart de ces personnages dans de nouvelles aventures. Le second tome s’intitule Novassa

nikosolo@hotmail.com

Première publication Janvier 2005. Revu et corrigé en septembre 2011 © Nicolas Solovionni et Vassilia.net

Cette série a eu l’honneur d’être désignée comme meilleure saga (ex-aequo) pour l’année 2004

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7 réponses à Vargala Station 10 – Retour à Vargala par Nicolas Solovionni

  1. Ornitorinxe dit :

    Et le tome 2 est encore meilleur, c’est dire

  2. Forestier dit :

    La série s’achève en apothéose. J’ai adoré suivre l’évolution des ses personnages complétement obsédés mais si humains. Une belle saga bien écrite ! Bravo Monsieur Solovionnni

  3. Koko dit :

    j’ai entamé la lecture de VARGALA STATION sur vassilia et humm…, je voudrais savoir
    si vous pouvez mettre le fichier en PJ en retour de ce mail, pour l’imprimer et le lire
    en une fois…, je suis impatiente.
    Biz
    Koko (serjetcoco)

    • Nicolas Solovionni dit :

      Bonjour
      Rien ne vous empêche d’imprimer tout ça !
      Il suffit de faire control+P sur votre clavier
      Mais, bon j’ai une version en word je vous l’envoie par mail
      Bises

  4. Georline dit :

    Bonjour, je viens de finir le 1er tome des aventures spatiales
    commencées par l’invasion des Tigranes. J’aime bien la SF et j’ai
    bien aimé le récit, même si la SF semble davantage un prétexte
    qu’autre chose, mes personnages préférés sont Enzo 2e version (il
    est vrai que j’adore les transexuelles) et Leiris, Keni est bandante
    à souhait, Paola a pris sa retraite trop tôt et j’attend des
    nouvelles de Malvina. 😉

    Bientôt la suite?

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