Chanette 34 – Le cas Jérôme – 2 – Rolex et partouze saugrenue.

– A 19 heures au café le Bilboquet, c’est sur la place… Lui proposais-je
A l’heure dite Jerôme m’accueille.
– Ah ! Je voulais vous voir pour tout autre chose, mais je crains que je sois dans l’obligation de vous demander de retourner dans votre studio…
– Pardon ?
– J’ai oublié ma montre ! Une Rolex !
– Ah ? Vous l’aviez posé où ?
– Sur le petit guéridon avec mes chaussettes.
– Bon je vais voir !
– Je viens avec vous ?
– Ça n’a rien d’indispensable. Je me dépêche.
Il me fait chier ce type, il ne peut pas faire attention à ses affaires. Et puis quand même c’est surréaliste, il aurait remis ses chaussettes et oublié sa montre alors que tout cela était au même endroit.
Je monte en vitesse, ! Il n’y a rien sur le guéridon, rien par terre non plus ! C’est quoi cette histoire ?
Je fais comme tout le monde quand on cherche un objet, je regarde à droite à gauche… pour rien.
Voyons voir ! Première idée : il me fait marcher ! Je ne comprends pas trop le but de l’opération mais si c’est ça je ne devrais pas tarder à le savoir.
Bon je renonce à trouver une explication, je redescends et retourne au troquet.
– Je suis désolée, je ne n’ai rien trouvé, je regarderais mieux demain mais…
– Mais enfin c’est impossible ! Je voulais vous faire une proposition intéressante, et bien je ne la ferais pas. Non seulement vous êtes une putain mais vous êtes une voleuse. Eructe-t-il.
Cela a été instinctif, mais il ne l’avait pas volé, sa joue est encore rouge de ma gifle. Je le laisse planté là et m’engouffre dans le métro tout proche pour entrer chez moi…
Et c’est en montant dans la rame que je crois comprendre ce qui s’est passé. Avant que je rattache Norbert sur la croix, celui-ci m’a demandé l’autorisation de se rendre aux toilettes, il est donc passé devant le guéridon… et il a piqué la montre… Mais comment faire puisqu’il était tout nu ? Il a dû simplement la glisser dans la poche de sa veste accrochée au dossier d’une chaise, en passant.
Bon je fais quoi maintenant ? Je ne vais pleurer pour sa montre, quand on se balade avec ce genre de breloque, la moindre des choses c’est d’y faire attention. Et puis ce mec est plein de fric, des montres il doit en avoir d’autres et sinon il s’en rachètera une ! La seule chose que je crains c’est qu’il revienne me harceler… On verra bien !
J’aurais pu laisser tomber tout ça, mais étant de plus en plus persuadée que ce Jérôme reviendrait probablement me faire chier, autant prendre les devants.
J’ai conservé son numéro de téléphone, ça ne répond pas, je laisse un message.
« Pour votre montre, je crois avoir compris ce qui s’est passé, rappelez-moi éventuellement. »
Ce ne devait pas être son téléphone usuel (il y a des mecs comme ça qui ont plein de téléphones dont un « spécial frasques » car il ne m’a rappelé que le lendemain matin.
– Vous m’avez appelé…
– Oui ! Pour votre montre, j’ai réfléchi, il y a trois solutions, la première c’est que pour une raison qui m’échappe, vous êtes en train de me faire marcher…
– C’est tout ce que vous avez trouvé ?
– Laissez-moi finir ! On ne va pas retenir cette hypothèse, la seconde c’est que ce serait moi la voleuse, manque de pot je n’en ai rien à cirer de votre Rolex…
– Ça se revend très bien au marché noir…
– Qu’est-ce que vous en savez ? Reste mon client d’avant vous, il m’a demandé de se rendre aux toilettes, pour cela il faut passer devant le petit guéridon…
– Et alors ?
– Alors je peux vous communiquer son numéro pour que vous vous arrangiez avec lui !
– Vous ne pouvez pas vous en charger ?
– A quel titre ? Ce n’est pas ma montre, c’est la vôtre… vous auriez dû, je ne sais pas moi, la planquer dans la poche de votre pantalon ou de votre veston…
– Oui, mais je voulais dire, vous connaissez probablement du monde, des gens qui pourrait impressionner ce monsieur afin qu’il me rende ce qui m’appartient !
Ça y est, encore un qui se figure que toute prostituée est liée au grand banditisme et que par conséquent je serais protégée par un maquereau aux gros biscotos ! Ça devient pénibles ces idées reçues.
– Non je ne connais personne, vous notez le numéro ?
– Envoyez le moi par SMS et je verrais ce que je peux faire.
Je me demandais s’il fallait que je contacte Norbert, le voleur, sachant qu’il ne pourra s’empêcher de nier l’évidence. Je le fais quand même, lui foutre un peu de trouille ne pouvant que faire avancer les choses.
Lui au moins, il répond tout de suite
– Allo, c’est Chanette, vous allez bien ?
– Euh, oui ça va… Me répond-il d’une voix peu assurée.
– Je crains que vous ayez embarqué par mégarde un objet qui ne vous appartient pas en sortant de chez moi.
– Ah, non pas du tout !
– Remarquez ça peut se comprendre, quand on sort de chez moi on est toujours un peu troublé, si vous saviez le nombre de parapluies que mes clients ont oublié chez moi. Mais là n’est pas la question, il s’agit d’une montre.
– Je suis désolé, mais si une montre a disparu, je n’y suis pour rien.
– Je vous crois volontiers, mais je ne suis pas en train de faire une enquête, j’appelle pour votre sécurité !
– Ma sécurité ?
– Oui la montre en question appartient à un caïd du grand banditisme, ces gens-là ont des méthodes assez violentes. Oh, rassurez-vous, ils ne vont pas vous tuer pour une montre, mais ils peuvent vous envoyer à l’hôpital.
– Mais c’est absurde je n’ai rien pris !
– Regardez bien dans vos poches, on ne sait jamais. Je vous envoie par SMS le numéro de téléphone du propriétaire de la montre. Encore une fois, je vous appelais pour votre sécurité. Maintenant la balle est dans votre camp. Bonne journée !
Et voilà, maintenant qu’ils se démerdent !
Le lendemain vers 15 heures, alors que j’infligeais quelques misères à l’un de mes soumis habitués, voilà que l’on sonne à ma porte d’entrée.
Comme je ne reçois que sur rendez-vous, je me dis que c’est probablement un démarcheur ou un autre casse-pied qui vient m’importuner. Mais on ne sait jamais… j’enfile mon kimono et vais ouvrir.
Un livreur de fleurs ! Et le bouquet est tellement conséquent que je ne distingue pas la tronche du livreur ! Ce doit être une erreur.
– Madame Chanette ?
– Oui c’est moi !
– Eh bien, ce bouquet est pour vous !
– Mais qui…
– Il y a une enveloppe avec !
– Ah, bon, merci !
Il ne s’en va pas, il reste planté là.
– Autre chose ?
– Non j’ai cru que vous alliez me donner un petit pourboire, mais tant pis. Bonne fin de journée, madame !
– Attendez.
Je me suis retrouvée con, et je suis allée lui chercher un petit billet dans mon portefeuille.
Rien sur l’enveloppe, je décachette et lis le papelard glissé à l’intérieur.
« Chère Chanette. Ce modeste bouquet pour me faire pardonner ma muflerie. J’ai eu l’autrefois des mots déplacés et vous n’imaginez pas comme je les regrette. J’ai pu récupérer ma montre et je pense que vous y êtes pour quelque chose. Pourrais-je avoir le plaisir de vous rencontrer de nouveau, vous avez mon numéro. Jérôme, votre esclave dévoué ! »
Qu’il aille au diable ce con !
Et j’en fais quoi de son bouquet ! Je n’ai pas de vase au studio ! Alors les emporter chez moi ? Non ! Je ne vais pas garder huit jours chez moi un bouquet envoyé par un mufle ! Alors il me reste deux solutions, soit demain j’investi dans un vase pour le studio, soit je fous tout ça à la poubelle.
Mais en fait j’ai procédé tout à fait autrement, j’ai dégoté un bout de carton que j’ai glissé dans l’enveloppe vierge après avoir marqué.
« Pour ma pianiste préférée, Michel. »
Et j’ai déposé le bouquet sur le paillasson de la vieille vache du dessous. Elle ne va rien comprendre. Petit plaisir gratuit qui m’amuse, c’est mon côté gamine.
Evidemment je n’ai pas rappelé Jérôme, mais lui l’a fait ! Je n’ai pas répondu et comme ça commençait à me prendre la tête, j’ai mis son numéro en indésirable, oubliant que ce connard possédait toute une collection de téléphones… Il m’a même écrit une longue lettre que j’ai jeté sans la lire.
Bof, il finira bien par se lasser….
Quelques jours ont passés, et ce lundi j’ai rendez-vous avec un dénommé Martin que je n’avais jamais vu.
– Je suis Martin, j’ai rendez-vous avec Maîtresse Chanette.
Ce type respire autant la joie de vivre qu’un contrôleur fiscal
– C’est moi ! Qu’est-ce qui te ferais plaisir ?
– En fait je viens juste pour vous faire une proposition.
– Attends ce n’est pas comme ça que ça marche, je t’ai réservé une plage horaire, alors quoiqu’on fasse c’est payant.
– Mais ce n’est pas un problème ! Répond le bonhomme en sortant de son portefeuille la somme qui le fait bien.
Bon alors je vais écouter jacter ce type pendant une heure. Autant vous dire que ça ne m’amuse pas du tout, mais que voulez-vous, ce sont les inconvénients du métier.
– Je suis mandaté par Monsieur Passant pour vous proposer…
– Qui c’est celui-ci ?
– Le mandant !
– Et plus précisément ?
– Je vais y venir. Monsieur Passant organise quelques parties fines…
– Oh ! Arrêtez, ça ne m’intéresse pas ! Et puis c’est quoi ce type qui n’est même pas foutu de faire ses courses lui-même ?
– Je l’ignore, mais ce que je sais c’est que la prestation que je vous propose vous sera rétribuée 5 000 euros sans compter les éventuelles primes que pourront vous octroyer nos invités.
– Désolée je ne fais pas ça ! Reprenez votre fric et débarrassez-moi le plancher.
– Vous avez sans doute mal entendu, on vous propose 5 000 euros !
– J’ai parfaitement entendu. La porte c’est juste derrière vous !
Bien sûr que la somme proposée est tentante, mais j’ai déjà eu l’occasion de me déplacer dans des circonstances analogues (voir Chanette 16 – La Partouze de Mr le Ministre et Chanette 22 – Soirées Bunga-bunga) et ça n’a été qu’une source d’embrouilles.
– Je vous laisse ma carte, au cas où vous changeriez d’avis !
– C’est ça, j’en parlerais à mon cheval !
Le soir en rentrant à la maison, je relevais mon courrier et découvrait un appel de fond conséquent du syndic concernant le ravalement de l’immeuble.
J’ai largement les fonds, mais ça me désole de devoir y toucher… Mais puisque je ne peux faire autrement… à moins que j’accepte la proposition de l’autre guignol. Je verrais ça demain, la nuit porte conseil.
Et le lendemain, j’avais pris la décision d’accepter la proposition de cet énigmatique Martin.
– Bon je vais accepter mais j’y mets deux conditions.
– Je vous écoute.
– Je veux que vous me confirmiez l’adresse. Je veux dire la véritable adresse, pas le numéro d’avant ou d’après ou une adresse relais.
– Vous regardez trop de séries policières…
– Et seconde condition, je m’y rendrais par mes propres moyens. J’ajoute que l’adresse sera communiquée à deux de mes amis en leur demandant d’intervenir auprès de la police si je ne suis pas rentrée le lendemain midi.
– Je me renseigne auprès de Monsieur Passant, et je vous rappelle.
– Parce que vous, vous n’êtes pas capable de me répondre ?
– Je ne suis qu’un modeste intermédiaire.
Il était 11 heures quand je lui ai téléphoné, il ne m’a répondu qu’à 16 heures par message.
– Je n’arrivai pas à vous joindre, vos conditions sont acceptées, vous vous faites du cinéma pour rien. Appelez-moi pour les modalités.
Il m’a précisé que la boum aura lieu vendredi à partir de 20 heures, qu’il faudrait que je m’habille de façon un peu chic (en noir de préférence) et que l’adresse me serait communiquée vendredi matin… Il y aura un mot de passe pour entrer.
Un mot de passe pour aller partouzer ! N’importe quoi !
Vendredi
Après que Martin m’a communiqué l’adresse, (c’est au Chesnay près de Versailles) J’ai envoyé un message de sécurité à mes copines Anne-Gaëlle et Carole
C’est un taxi qui m’emmène devant une grande propriété. Je suis accueilli à la grille d’entrée par un laquais en livrée. C’est quoi ces gens qui ne peuvent pas partouzer de façon décontractée, on n’est pas chez Kubrick, que diable !
Il y a une vingtaine de personnes agglutinées aux pieds des marches d’une belle demeure en meulière.
Le laquais me conduit vers un type (qui je le comprendrais plus tard sera le maître de cérémonie) installé derrière une table en plastique (ça fait tache)
Il me donne une feuille.
– Voilà, ce sont des répliques numérotées, lorsque la sono indiquera l’un des numéros de votre liste, vous devrez lire la réplique à très haute voix. En italique ce ne sont pas des répliques mais des actions à effectuer.
– Ah ! Et c’est tout ce qu’on attend de moi ?
– Bien sûr que non, ce n’est qu’un prologue crée en première mondiale par Monsieur Passant. Pour le reste on vous demande simplement de ne pas être farouche. L’action se déroulera à l’arrière de la demeure. Quand nous sonnerons le début de la partie, vous devrez cheminer entre les haies.
– Et ma rétribution ?
– A la fin !
– Ce n’est pas ce qui avait été convenu !
Je bluffe en fait
– Vous avez sans doute mal compris, mais rassurez-vous, vous serez payée. Monsieur Passant est un homme de parole.
– Ça sent l’arnaque, si vous ne me payez pas maintenant, je me barre. Bluffais-je.
– Eh bien barrez-vous, ça ne nous pénalisera pas, nous avons prévue des suppléantes…
J’ai comme une envie de lui foutre des baffes, mais me résigne à la situation (ais-je réellement le choix ?)
Je me dirige vers les haies… j’aimerais bien qu’il pleuve, rien que pour foutre en l’air cette plaisanterie. Un jolie brunette toute frisée et mignonne comme un cœur s’approche de moi.
– Salut ! Je suis Emma, j’ai un peu entendu ce que tu as dit au type, j’espère qu’ils vont être réglos…
– Moi, c’est Chanette ! S’ils ne sont pas réglos j’ai quelques amis qui se feront un plaisir d’intervenir
– T’es maquée ?
– T’es mignonne, mais ça ne te regarde pas ! Mais je n’ai pas une tête à m’assoir sur 5 000 balles.
– Pourquoi 5 000 ?
– C’est le prix qu’on m’a proposé !
– Mais moi on ne m’a pas proposé ça !
– Ah bon ?
– On m’a proposé 1 500 ! Ils font ça à la tête du client alors ?
Ce serait plutôt à la tête de la fille. Mais c’est étrange ce qu’elle me raconte. En quel honneur bénéficierais-je d’un traitement de faveur. C’est de plus en plus bizarre.
– Ça t’embête si on reste en contact quand on sera sorties ? Me demande Emma.
Je sens qu’elle va me coller aux basques, mais ça ne me coute rien de lui filer mon numéro de portable.
– T’as lu ta feuille ? Me demande-t-elle.
– Pas eu le temps.
– C’est n’importe quoi…
Mais notre conversation est interrompue par le son d’une clochete agitée par le maître de cérémonie.
– Mesdames, messieurs ! Que la fête commence. Cette soirée sera placée sous le double signe du libertinage et de notre reconnaissance envers le Marquis de Sade.
– 1 ! Gueule la sono.
J’ai un numéro 1 sur ma feuille et me voilà en train de crier en chœur avec les autres : »Vive le divin marquis ! »
Je n’ai jamais compris cette dévotion qu’ont certains pour ce personnage, j’ai essayé de lire Justine, j’ai rapidement laissé tomber devant cet étalage malaisant de sadisme pur !
Le happening continue avec des phrases et des citations les plus ridicules les unes que les autres.
– 14 !
– Nous sommes des grosses putains prêtes à accepter tous les sévices que l’on nous fera subir !
Non mais ils sont dingues de nous faire réciter des conneries pareilles et puis je suis peut-être une putain mais je ne suis pas grosse.
– 17 !
– Tous nos orifices sont à votre disposition.
De mieux en mieux, je commence à en avoir marre de déclamer des stupidités (et je passe sur les suivantes)
– 28 !
Cette fois ce n’est pas une réplique, c’est une action qui me demande de retirer ma petite culotte. Je le fais et l’enfouis dans mon sac à main.
Mais voilà que quelques impertinentes gouttes de pluie commencent à nous tomber dessus.
– Mesdames, les conditions météorologiques nos obligent à migrer la suite du happening dans la grande salle à manger du rez-de-chaussée.
On y va !
On doit encore se farcir quelques répliques débiles, puis le maître de cérémonie s’apprête à prendre la parole. Je compte, il y a une quinzaine de bonhommes mais nous ne sommes que neuf filles. ! Pas très équilibrée cette affaire !
– Mesdames messieurs, je crois que nous pouvons applaudir ce spectacle que vous a offert Monsieur Passant.
Et Passant sort de je ne sais où et fait sa courbette pour remercier le public comme au théâtre.
Mais là j’ai manqué de m’étouffer, car Monsieur Passant, c’est tout simplement Jérôme.
Je fais quoi ? Je m’apprête à faire un esclandre mais je me retiens, je tiens à être payée préalablement.
Mais ça veut dire aussi que je vais être obligée de subir les assauts de ces messieurs. Mais cela fait partie du programme obligatoire et j’ai été payée pour ça !
J’essaie de ne pas croiser le regard de Jérôme, s’il veut m’aborder, ce sera à lui de faire le premier pas, moi pour l’instant, je ne le calcule pas.
Un bellâtre à la mâchoire carrée m’aborde.
– Bonjour, je m’appelle William.
– Ben pas moi !
– Pardon ?
– Je ne ‘appelle pas William
– Vous avez beaucoup d’humour !
– Et encore j’ai oublié d’apporter mon nez rouge.
– Hi ! Hi ! (Rire de politesse) Mon truc c’est la double péné ! On le fait ?
– J’ai été payé pour vous satisfaire, mais je vous en prie, soyez doux !
– Je suis la douceur personnifiée !
– Alors félicitations, mais pour faire une double il faut être trois, non ? (Évidence mathématique ?)
Vous pensez bien que cela n’est pas un problème pour le bonhomme qui hèle une de ses connaissances, un blondinet décoloré.
Croyez le si vous voulez mais dans ma vie et ma carrière je n’ai pas pratiqué énormément de double pénétration ! Mais la technique ne m’est pas étrangère. Alors quand faut y aller, faut y aller !
Donc on rejoint une banquette matelassée, blondinet s’y étale de tout son long, normalement je dois m’empaler sur sa bite, encore faut-il qu’elle bande. Il faut donc passer par la case turlutte. Ça va, il réagit bien.
– Maintenant t’enfiles une capote !
Pas de soucis (il n’aurait plus manqué que ça !) et après que la pénétration soit effective, je me baisse afin de faciliter l’accès à mon anus pour ce bellâtre.
Je vérifie s’il s’est encapoté et c’est parti. Ce n’est pas une position si évidente que ça. Le blondinet y va de ses mouvements de bassin, mais je suis moi-même obligée de m’agiter tandis que l’autre, derrière me laboure le cul frénétiquement.
Et voici que s’amère un troisième rigolo, bite en avant. Celui-là il veut ma bouche ! Allons-y quand il y en a pour deux, il y en a pour trois.
Et si vous croyez que pratiquer une fellation dans ces conditions est chose aisée, vous avez tout faux !
Mais le bonhomme avait l’éjaculation précoce ; il m’en fout plein la bouche, je recrache. Il s’en va voir ailleurs sans un mot. Il a dû me confondre avec une poupée gonflable.
C’est au tour de mon enculeur de jouir en poussant un cri bizarre. Il décule.
– Merci Madame, c’était un plaisir !
Au moins celui-ci est correct ! Je me retrouve seule en train de chevaucher le blondinet. Et ça dure et ça dure… Ça me fatigue un peu.
– Tu ne veux pas qu’on change de position ? Lui suggérais-je.
– Non, comme ça j’aime bien !
Bon, je prends sur moi de continuer, après tout ce doit être bon pour les abdominaux.
Et voilà qu’un autre individu se pointe…
– Tu me suces ? Demande-t-il
– Oui mais attends un peu, je ne peux pas tout faire à la fois !
– T’es là pour être à notre disposition ! Me lance-t-il d’un ton méprisant.
Oh ! Il m’énerve celui-ci !
– Je ne t’ai pas dit non ! Je t’ai dit d’attendre.
– Ce ne sont pas les putes qui commandent.
– Tu commences à me faire chier ! Si tu n’es pas content, va te faire sucer ailleurs. Eructais-je.
Je n’ai pas vu venir la gifle !
C’en est trop, j’abandonne mon blondinet qui proteste :
– Mais je n’ai pas joui ! Clame-t-il.
Je ne réponds pas et m’apprête à aller récupérer mes affaires.
A suivre
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En voilà une partouze complétement tordue. Mais heureusement Chanett ne se laisse pas faire