J’ai découvert Vassilia, il y a peu de temps, je l’ai feuilleté et j’ai
trouvé ce site très intéressant dans son ton et sa mise en page. J’ai alors
sollicité l’équipe du site pour savoir s’ils accepteraient la mise en ligne
de Noël/Noëlle. Leur réponse a été positive et j’en suis très fier. Surtout
que C…, ma muse, très discret(e) sur la toile et dessinos de talent a bien
voulu illustrer cette histoire avec ses crayons magiques.
Avril 1999: Josette, ma femme, me raconte qu’elle a reçu un coup de
téléphone de Gilberte, une de ses amies d’enfance avec qui elle avait gardé
quelque relation étant originaire du village de ses parents. Elle lui
demandait si je pouvais trouver un travail à son fils dans ma boite pour les
vacances scolaires. Je possède une petite boite (une P.M.E comme on dit
aujourd’hui) qui distribue sur la France des produits japonais (ben oui !
L’argent n’a pas d’odeur !). Philippe S….., mon standardiste, secrétaire,
responsable des commandes, mon seul employé de bureau en fait, venait de
m’apprendre qu’il devrait subir une grave opération qui le rendrait
indisponible pendant environ trois mois. J’aurai donc besoin de quelqu’un
pour le remplacer pendant toute la période estivale. Je réponds à Josette
que si le gamin sait se servir d’un ordinateur et d’un progiciel de gestion,
s’il peut attaquer la dernière semaine de juin pour laisser le temps à
Philippe de le former, ça peut se faire. Evidemment, ça tombe à pic, sinon
il n’y aurait pas d’histoire, le jeune homme est justement en deuxième année
dans un I.U.T. informatique. Josette rappelle son amie. L’affaire se conclut
rapidement et elle, bonne âme, propose même à Gilberte de loger Noël ( c’est
le prénom du gamin) dans le studio sis au sous-sol de notre maison.
5 Juillet 1999: Lundi matin, j’arrive à la boite après une dure semaine en
région parisienne à négocier l’extension de mon réseau avec de nouveaux
clients et un dur week-end à Antibes à négocier avec Josette. Nous y avons
une petite propriété où elle passe les deux mois d’été et je l’y rejoins
tous les week-end ainsi qu’une quinzaine de jours en août . Malheureusement,
cette année, en raison de mes pourparlers parisiens, je n’aurai guère
l’opportunité de descendre sur la côte et ma tendre moitié n’apprécie guère
cet abandon forcé.
Quelle n’est pas ma surprise en passant devant le bureau de Philippe de le
voir penché sur une charmante jeune personne aux longs cheveux bruns. Je
gagne mon bureau dubitatif. Ce n’est vraiment pas le style de Philippe,
vieux garçon endurci, réfractaire à tout ce qui porte jupon, certainement
puceau, d’introduire une fille dans nos locaux surtout qu’il a ce jeune… ben
la voilà l’explication: en fait de jeune type, Noël n’est pas Noël mais ce
doit plutôt être Noëlle. Une fois de plus, j’ai dû écouter d’une oreille
distraite ce que Josette me racontait et je n’ai pas dû tout comprendre.
Donc ce serait une jeune femme ! Enfin l’important est qu’elle fasse
l’affaire. Ce qui compte est ce qu’elle a dans la tête et non pas ce qu’elle
a entre les cuisses. Elle avait commencé dans le courant de la semaine et
comme je n’avais pas mis les pieds au siège, je ne l’avais pas encore
rencontrée.
J’appelle Philippe par l’interphone :
– Philippe, c’est Ludo (Je m’appelle Ludovic, mais Ludo cela fait plus
convivial).
– ….
– Tu peux venir à mon bureau avec Noëlle.
Quelques instant plus tard, ils entrent tous les deux dans mon bureau,
Noëlle précédant Philippe. Elle est plutôt grande pour une fille: elle doit
frôler le mètre soixante-quinze. Elle est en jean et en pull. Elle a un
corps gracile, un corps d’adolescente, pas de fesse, pas de hanche, pas de
seins. Cette absence de rotondités bien féminines est rachetée par des bras
aux attaches très fines terminés par des mains aux longs doigts de pianiste.
J’ai le temps de remarquer que son jean noir moule son petit cul de manière
très suggestive. Mais ce qui me frappe par dessus tout, c’est la beauté de
son visage, la délicatesse de ses traits, l’éclat de sa peau, une bouche à
baisers, des yeux noirs qui brillent d’intelligence et pour parachever une
absence totale de maquillage. Si j’avais vingt ans de moins…. Circulez y’a
rien à voir…
Je les salue et les fais asseoir. Je prends de nouvelles de Philippe puis
demande à Noëlle quelle est sa première impression sur l’entreprise et sur
le travail. Elle me répond d’une voix grave, au timbre agréable mais
réservée qu’elle espère pouvoir s’en sortir mais qu’elle a quelque crainte
en raison de son manque total d’expérience. Je me tourne vers Philippe pour
quêter son avis.
– Noël est trop modeste. Il m’est bien supérieur en info et pour le reste,
ça a été un jeu d’enfant pour lui…
Je n’écoute plus. Il a dit il, il il : c’est bien Noël. Dans la confusion
des genres, bravo: j’aurais mis ma main à couper que c’était une gonzesse.
Va falloir que je prévois une visite à l’ophtalmo. Heureusement que je me
suis adressé à elle par son prénom sinon bonjour le ridicule.
Je lui prodigue quelques encouragements, demande s’il est bien installé,
souhaite bon courage à mon collaborateur qui rentre à l’hôpital le
lendemain. Ils quittent mon bureau. Je me mets au travail et je chasse
rapidement cette scène de mes préoccupations.
Mardi 6, le matin: Quand j’arrive au bureau, Noël est déjà plongé dans son
travail : j’entends le cliquetis des touches. Mon courrier est déjà sur mon
bureau prêt à être signé. Je le signe et lui rapporte. Je le félicite pour
sa diligence et pour la qualité de sa frappe. Il rosit sous le compliment.
Je lui précise :
– Si tu as le moindre problème, le moindre doute, quant à ce qu’il faut
faire, n’hésite pas ! Je serai à côté toute la journée. Puis réalisant :
– Dis-moi, Noël. J’ai laissé ce courrier à Philippe hier soir à la
fermeture. Il est neuf heures. Comment, diable, as-tu fait pour taper ces
lettres.
– Ben… Hier soir, je m’ennuyais alors je suis revenu.
– Bravo, jeune homme mais ne donne pas de mauvaises habitudes au patron,
sinon il risque de profiter de toi. Il rosit une nouvelle fois et je réalise
combien que ce que j’ai dit peut être mal interprété. J’essaie de rattraper
le coup et pour lors je m’enfonce encore davantage.
– Tu sais bien que les patrons sont des exploiteurs qui abusent de leurs
salariés.
Cette fois il est rouge comme un pivoine. Je réintègre mon bureau furieux de
ma maladresse. Je vais devoir sélectionner mes mots avec ce jeune homme. Dès
que je me replonge dans mon projet d’installation en région parisienne,
j’oublie cet incident. La matinée se passe avec son cortège d’interruptions
téléphoniques: une matinée normale. A midi, je vais manger avec un client.
Je reviens aux environs de trois heures. Je passe chez Noël pour voir si
tout va bien.
– Pas de problème. Je suis en train de revoir l’inventaire du hangar 4. Les
fichiers de Philippe sont très clairs. Je passe derrière lui pour voir
l’écran et, paternellement, pose mes main sur ses épaules. Il rougit
facilement ce petit. Feignant de ne pas m’en apercevoir, je fais quelques
commentaires sur les chiffres qui s’affichent. Puis je le laisse vaquer à
ses occupations.
Mercredi et jeudi: Plusieurs fois, je viens voir Noël pour lui demander des
documents et discuter avec lui de choses et d’autres concernant son travail.
Mais à chaque fois, à un moment ou à un autre mes mains se retrouvent sur
ses épaules, j’observe avec ravissement qui m’étonne le rosissement de sa
peau à chacun de mes attouchements. Cela m’amuse et j’en rajoute, de sorte
que sa tête ou ses épaules entre en contact avec mon torse. Je
l’impressionne vraiment ce gamin. Par contre lui m’impressionne par la
qualité de son travail et par l’intelligence de sa conversation.
Vendredi 9, le matin : J’arrive en retard à la boite légèrement perturbé. En
effet, j’ai très mal dormi. J’ai cauchemardé une bonne partie de la nuit.
Noël-Noëlle était le personnage central de ce cauchemar: nous faisions
l’amour, Noëlle était nue et, sans doute possible, c’était bien une fille.
Je m’installais entre ses cuisses écartelées. Au moment où ma bite allait
pénétrer sa vulve baveuse, Noël se muait en garçon. Je me heurtais à une
bite vraiment énorme, disproportionnée, la sienne, et il se moquait de moi
en me traitant de sale P.D. Cela me réveillait. Lorsque je me rendormais, le
cycle recommençait. Je me suis projeté ce film je ne sais combien de fois
sans jamais avoir la fin de l’histoire. D’où pas vraiment la forme olympique
ce matin. Noël, bien entendu, travaille déjà.
– Bonjour monsieur. Je lui ai demandé plusieurs fois de m’appeler Ludo voire
Ludovic mais rien à faire.
– Bonjour Noël. Dernier jour de la semaine. Ce soir week-end ! Tu rentres à
C…
– Non. Je reste à Bourg.
– Rendez-vous galant ? Qu’est-ce qui me prend de l’interroger sur sa vie
privée ?
– Non, je n’ai pas d’amie. Je vais lire ou regarder la télé.
– Si tu veux et si tu n’as pas peur de t’ennuyer avec un vieux birbe comme
moi, viens partager mon repas ce soir.
Je déraille. Qu’est-ce qu’il va penser. Il ne le prend pas mal au contraire
c’est avec un grand sourire, un sourire rayonnant, qu’il me répond :
– Ce serait avec grand plaisir, mais je ne veux pas vous déranger.
– Tu ne me dérangeras pas. Josette à Antibes, la maison est plutôt triste et
vide.
– Alors c’est d’accord. Que faut-il que j’amène?
– Rien ! Je m’occupe de tout. Je connais un excellent traiteur.
Je regagne mon bureau, bizarrement émoustillé par cette conversation.
Attends, hombre, tu vas où… que sont ces pensées ? Ce n’est pas une femme !
De plus c’est un gosse ! Et c’est le fils d’une copine de ta femme. Ca va
pas dans ta tête. Il avait raison de traiter de P.D. dans ton rêve. Ainsi
parla mon ange gardien. Je le congédie d’un revers de la main et je me
remets au travail. La matinée se déroule sans autre anicroche.
Vendredi, l’après-midi: Interphone :
– Monsieur ?
– Oui ! J’ai un petit problème avec la commande du dépôt de Saint Glinglin.
– Pourriez-vous venir voir ? J’arrive.
Comme c’est devenu la coutume, je passe derrière son bureau pour avoir accès
à l’écran et pose mes mains à plat sur ses épaules. La fragrance de son eau
de toilette mêlée à ses odeurs corporelles me saisit et je sens comme un
mouvement dans mon bas-ventre. Images de mon rêve de la nuit précédente. Ça
me trouble énormément et je suis obligé de lui faire reprendre trois fois
son explication. Il va me prendre pour un foutu crétin. A la troisième
demande, ma main, nonchalamment, glisse sur son épaule droite, effleure
directement son épiderme à la hauteur de son cou. Je crois sentir comme un
frémissement. Mais n’est-ce pas seulement mon imagination ? Je comprends
enfin ce qu’il veut me dire. Il a raison, une erreur grossière s’est glissée
dans ce relevé. Pour lui montrer sur l’écran, je m’accroupis à sa droite et
me penche. De la main droite, je désigne la ligne incriminée. Pour appuyer
ma démonstration, je pose machinalement ma main gauche sur son bras droit
dénudé. Encore cette impression de frémissement. Imagination ! Imagination !
Bon, nous allons corriger cela. Je place ma main sur la souris pour… mais je
rencontre sa main… nouveau frémissement. Je ne suis pas fou… Il l’ôte mais
sans précipitation comme à regret. J’effectue la correction. C’est en me
relevant que je me rends compte qu’il a eu tout le temps de s’apercevoir que
je bandais et qu’il a le rouge aux joues.
– Maintenant tu vas pouvoir te débrouiller!
Je retourne dans mon bureau, furibond de l’état dans lequel m’a mis ce
gamin, furibond qu’il l’ait remarqué et me posant des questions sur ma
sexualité. J’ai cinquante et un ans, d’abord cinquante-deux, je suis marié
depuis vingt-sept ans à la même femme, nous avons trois enfants qui volent
de leurs propres ailes, les coups de canif que j’ai pu donner doivent se
compter sur les doigts de la main et ce furent des aventures sans lendemain.
J’ai une libido tout ce qu’il y a de normal, paisible voire banale et qui,
jusqu’à aujourd’hui, ne faisait pas parler d’elle. Et là, un gamin, d’à
peine vingt printemps, me met dans un état pas possible.
J’ouvre mes dossiers, je tente de me remettre au boulot mais impossible de
retrouver ma concentration. Bien au contraire, ce sont les images de mon
cauchemar qui réapparaissent, l’odeur de son parfum que j’ai dans le nez,
ses frémissements sous ma main. Après avoir vainement essayé pendant près
d’une heure, je décide de laisser tomber et d’aller faire une balade en
forêt ça me rafraîchira le cerveau et refroidira mes fantasmes. Par
l’interphone :
– Noël !
– Oui monsieur.
– Je m’en vais ! Je ne suis pas très bien !
– Peut-être vaut-il mieux que je ne vienne pas vous ennuyer ce soir, si
vous…
– Mais si ! l’interromps-je. C’est simplement que je travaille trop. J’ai
besoin de m’aérer.
– A quelle heure cela vous arrange-t-il que je vienne?
– Quand tu veux à partir de six heures trente.
Notre propriété jouxte une forêt domaniale où je fais de longues randonnées
qui me permettent habituellement d’évacuer tout mon stress. Mais cet
après-midi, la marche ne marche pas, les mêmes images reviennent toujours un
peu plus précises. Quand je rentre, tout se bouscule dans ma » pôvre » tête.
Un long bain n’arrange rien. A partir de six heures et quart, je tourne
comme un lion en cage, impatient et inquiet.
Vendredi soir, 18 h 45. Coup de sonnette. C’est lui. En jean et chemisette.
Je le fais entrer.
– Je ne suis pas trop en avance ?
– Non pas de problème. Tu sais, ce ne sera pas un festin. Je suis passé chez
le traiteur. Il suffira de réchauffer les plats au four. Veux-tu boire un
apéritif en attendant ?
– Oui, je veux bien mais je n’ai pas l’habitude.
– Que veux-tu boire ?
– La même chose que vous.
– Alors ce sera un whisky. J’ai un vieux single malt, un speyside de 12 ans.
Tu m’en diras des nouvelles. Viens, le salon est par-là.
Je le fais s’installer dans le sofa et je nous sers nos verres. Je les pose
sur la table basse qui nous fait face. Nous trinquons puis buvons notre
verre tout en devisant tranquillement enfin c’est surtout moi qui
l’interroge (ses études, son avenir, etc). Il répond à mes questions avec ce
timbre de voix qui me trouble tant : une voix rauque qui dégage une
sensualité contenue. A tout propos, je lui touche le bras, la main et à
chaque fois, ce petit soubresaut que j’avais cru deviner tantôt. A chaque
fois, elle traîne un peu plus longuement sur sa peau.
Effectivement, il n’est guère habitué à l’alcool : après une gorgée, le
rouge lui monte aux joues… Sournoisement, pour je ne sais plus quelle
raison, je place ma main sur sa cuisse. Il ne se dérobe pas mais il rougit
un peu plus. Je la laisse ainsi n’osant la bouger. Cela dure quelques
minutes, la conversation continue, il ne peut plus ignorer ma main. Moi,
j’évite de la regarder mais lui, cela ne semble pas le gêner au contraire sa
voix est devenue plus assurée, ses réponses moins timides, ses sourires
fréquents. Il semble très détendu. J’ai besoin d’un autre whisky. Je lui en
propose un, tout en lui conseillant plutôt un soda. Il se décide pour un
coca. Je me lève et suis forcé d’emmener ma main avec moi. A ce moment-là,
baissant les yeux, je m’aperçois qu’une bosse non négligeable déforme son
pantalon. Le cœur rempli d’allégresse et la trouille au ventre, je vais lui
chercher une canette dans le réfrigérateur.
A mon retour, je me sers un apéritif et me réinstalle à ses côtés. La
conversation ne redémarre pas. Une tension palpable a envahi la pièce.
Arrive la seconde où il faut franchir le Rubicon. Le dos de ma main part à
la rencontre de sa joue. C’est l’instant de vérité. Ça passe ou ça craque !
Le geste ne laisse place à aucune équivoque. J’ai peur de ma folie. J’ai
peur de sa réaction. Aussi je ne saurais dire ce qui explose en moi, quand
lui, sans état d’âme, en toute simplicité me rend mon geste. Il caresse ma
barbe (J’ai du ventre et en plus je suis barbu !) d’abord comme moi du dos
de la main puis ses doigts font crisser mes poils. Pour le coup, je perds
toute notion d’âge, de sexe, de situation, de responsabilité, j’attire sa
tête, ma bouche trouve la sienne sans rencontrer vraiment de difficulté. Mes
lèvres contre ses lèvres. Langues qui se cherchent, se trouvent, s’emmêlent.
Main caresse dans sa longue chevelure brune. Son corps vient se blottir
contre le mien. Dans un dernier sursaut de lucidité, je le repousse.
– Noël, nous allons faire une connerie. C’est l’alcool qui nous fait agir
ainsi.
– Non, depuis que je vous ai vu, j’ai envie que vous me preniez dans vos
bras. Chaque fois que vous m’avez touché, j’ai cru recevoir une décharge
électrique.
– Tu sais je ne suis pas homosexuel. (phrase idiote je vous le concède !
mais elle m’est venu à l’esprit et elle s’est exprimée par ma bouche avant
même que je puisse la retenir !). Jusqu’à là je n’avais jamais été attiré
par un garçon.
– Moi, jusqu’à aujourd’hui, j’ignorais presque tout de ma sexualité. C’est
la première fois que je désire vraiment quelqu’un.
– Tu n’as jamais flirté avec des filles ?
– Si j’ai essayé ! Mais sans grande conviction! Les filles que
je connais ne m’intéressent pas.
– Tu ne t’es jamais masturbé?
– Si ! Souvent! Sur des photos de vedettes et en lisant des textes
érotiques.
Pour mettre fin à la conversation, il se plaque contre moi et m’offre à
nouveau ses lèvres. Nous recommençons de nous embrasser comme des fous.
Inutile de dire que j’ai une érection grand format. Je tire sa chemisette
hors de son jean. Mes mains partent en reconnaissance, atterrissent sur ses
hanches à la peau satinée, glissent le long de sa colonne vertébrale,
remontent jusqu’à ses aisselles. Timidement, il calque ses mouvements sur
les miens, reproduit les mêmes caresses. C’est à mon tour, sans pour autant
lâcher sa bouche, de le plaquer contre le dossier du sofa. Je fais sauter
les boutons de sa chemisette, découverte de son torse, de cette jeune peau
luisante de sueur. Je suspends notre baiser afin de contempler le spectacle
qui m’est offert.
Lundi, lorsque je pensais poitrine d’adolescente, je n’avais pas entièrement
tort: il a des seins bombés qui ressemblent plus à ceux d’une jeune fille
qu’à celle d’un jeune homme. Ses tétons, d’un rose pâle aux minuscules
aréoles m’invitent à venir les déguster. Je ne peux résister et ma bouche
s’empare d’un, de l’autre, revient au premier, papillonne ainsi de l’un à
l’autre : les léchant, les suçant, les aspirant, les baisant… Ses tétons
sont très réactifs, je le sens durcir, s’ériger sous mes caresses. Son corps
est parcouru de menus frissons. Il a logé sa main dans mes cheveux et les
peigne. Ma main droite ne reste pas inactive: doigts écartés, elle explore
délicatement ce jeune ventre qui au gré de mes passages se contracte,
frissonne. Peu à peu, je m’enhardis, je dégrafe le bouton qui ferme son jean
et descends la fermeture éclair. Je suis surpris quand ma dextre effleure
son pénis: quelque part, c’était Noëlle que je tenais dans mes bras. Mais à
cette seconde, je ne peux plus fuir la réalité, c’est bien Noël, ce gland
échappé du slip n’appartient pas à une fille. Car de plus ce jeune homme est
fort honorablement pourvu par la nature pas aussi démesurément que dans mon
rêve heureusement. Ses doigts abandonnent ma chevelure et viennent libérer
son sexe de l’entrave du slip. Aussitôt libre, il se redresse fièrement. Je
vais pour prodiguer quelque douceur à ce pieu tendu mais Noël s’écarte
brusquement.
Soudainement, aurait-il réalisé l’incongruité de la chose et se prépare-t-il
à s’enfuir. La peur que j’éprouve à ce moment me montre le désir que j’ai de
lui. Je ne bouge pas. Mais en fait, il se contente de se débarrasser de ses
vêtements et revient se pelotonner contre moi. Ce strip ingénu m’échauffe au
plus haut point et mon sexe voudrait bien lui aussi se mouvoir à l’air libre
alors quand il me murmure timidement au creux de l’oreille » Je voudrais
bien vous voir nu « , je n’hésite guère et c’est à mon tour de me lever et de
me défaire de mes nippes. Je reste debout devant lui. Nous nous détaillons
un instant, moment curieux où je me sens vieux et où je me demande ce qu’il
peut bien me trouver. La comparaison n’est pas vraiment flatteuse pour moi :
là où chez lui ce n’est que fraîcheur de la peau, douceur des courbes,
élégance des jambes, chez moi, c’est poils partout, ventre replet, muscles
de cycliste en cessation d’activité. Seul point en ma faveur: nos verges
sont pareillement tendues mais la mienne, malgré son grand âge est bien plus
imposante. Mon seul avantage ! Mais est-ce réellement un avantage ? Il
bafouille :
– Vous êtes beau ! (Même si ce n’est pas vrai, cela fait toujours plaisir)
Il se jette dans mes bras. A nouveau baiser très profond, nos langues se
mélangent, nos dents s’entrechoquent sous l’intensité. Mon ventre rebondi
s’incruste dans son ventre plat. Nos sexes se frottent l’un contre l’autre.
Nous tanguons ainsi plusieurs minutes avant de nous affesser ( la faute
d’orthographe c’est exprès) sur la moquette…
Couché sur le dos, le bras droit dans mon dos, le gauche dans mes cheveux,
il s’abandonne à mes caresses: mes lèvres courent sur son torse, jouant de
nouveau avec ses seins, bécotant son ventre, l’intérieur de son cou,
retrouvant sa bouche le temps d’un baiser; mes doigts se sont emparés de son
chibre : très délicatement, je découvre son gland. Du bout d’un ongle,
j’entrouvre son méat puis mon index longe la grosse veine gorgée de sang qui
parcourt son membre. J’atteins ses bourses que je soupèse tendrement. On
dirait que j’ai fait ça toute ma vie. Ce jeu dure un long moment: main sur
son sexe et bouche errant de ci de là. Quasiment depuis le début de ces
câlineries, Noël laisse échapper une plainte continue, espèce de mélopée
lancinante qui rythme mes caresses, génère mes gestes, mes baisers. A chaque
errance, mes lèvres se rapprochent de son sexe jusqu’à ce qu’il en soit si
près que ma langue le touche… Et comme il n’y a que le premier pas qui
coûte, le reste suit rapidement. Non je ne pense pas: je n’ai jamais fait
ça, c’est la première fois ! Oh la la! Je bouffe une bite! Je suis un sale
P.D… Je ne pense rien de tout ça, d’ailleurs je ne pense rien du tout, je
suis trop occupé à goûter cette queue et à discerner les réactions de mon
petit camarade.
– Tout d’abord, je lèche les quelques gouttes de liquides qui
sourdent de son méat, puis j’engloutis entre mes lèvres son gland violacé en
prenant bien garde de ne pas l’agresser avec mes dents. Dès cette
introduction, sa respiration devient haletante. Je sens qu’il fait un gros
effort mental pour se contrôler, pour ne pas se vider tout de suite.
J’arrête mon mouvement. Quand il retrouve son calme, j’absorbe presque
complètement sa bite, mes lèvres se referment sur ce mat si raide, ma langue
s’enroule autour. Dans le même temps, j’insinue ma main gauche sous ses
fesses pour que mon index excite son anus, tandis que ma main droite a
repris son jeu avec ses testicules qu’elle pétrit doucement. Son vit
tressaute doucettement sous ces stimulus et j’ai l’impression qu’il gonfle
de plus en plus. Alors que je commence le célèbre mouvement de la pompe, il
se retire et ramène son visage à la hauteur du mien.
– Pas comme ça !
– Que dis-tu ?
– Je ne veux pas jouir comme ça ! Pas avant vous ! Je voudrais que nous
jouissions en même temps !
Il m’embrasse derechef avec passion. Du fait de sa reptation, nos deux bites
se retrouvent en vit à vit (la faute c’est encore exprès). Commence alors un
étrange duel : nos bites deviennent deux glaives avec lesquels nous
ferroyons. Elles se croisent, se heurtent se frottent, se compriment au gré
de nos mouvements. La position allongée ne convient guère à ce genre de
joute. Je soulève mon jeune amant et c’est debout que nous continuons :
lèvres contre lèvres, jeu de nos langues, tétons s’excitant mutuellement,
ses mains dans mon dos, les miennes pelotant ses fesses. Nos hanches
exécutent une danse étrange épousant les trajectoires dictées par nos deux
sexes bretteurs. Ce jeu ne peut durer éternellement et d’un commun accord,
nos bites s’encastrent quasiment l’une dans l’autre et se branlent
mutuellement dans un rythme qui va crescendo. Soudain, Noël se raidit, ses
muscles se tétanisent et je perçois un séisme de beaucoup de degrés sur
l’échelle de sa queue: elle devient la seule partie mouvante de son corps.
Ces tressautements s’accompagnent d’une émission violente de sperme, d’un
jet tendu qui tombe en averse sur ma verge. Il ne m’en faut pas plus. A mon
tour, j’éjacule comme un forcené.
Après ce premier moment d’immobilité presque irréelle nous reprenons notre
masturbation calmant progressivement la cadence jusqu’à ce que nous nous
soyons complètement vidés les couilles. Nous nous embrassons encore
goulûment. Nous avons pris une bonne suée pendant nos transports amoureux
(j’adore cette expression et je m’étais juré de la placer), nos bites et nos
bas-ventres sont gluants de foutre ce qui engendre, à chacun de nos
mouvements, clapotis et chuintements bizarroïdes. Si bien que la rencontre
de nos regards déclenche un fou-rire inextinguible.
– Nous aurions bien besoin d’un bain. Que dirais-tu d’un plongeon dans la
piscine ? (Eh oui ! j’ai aussi une piscine ! Normal vue ma position
sociale).
– D’accord ! je vais chercher mon maillot.
– Tu n’en as pas besoin ! La piscine est invisible de l’extérieur et je veux
pouvoir contempler ton corps autant que j’en envie.
Il me sourit et vient me poser un baiser à la commissure des lèvres. Nous
sortons, enlacés…
A SUIVRE
EPISODE 2 : AUTOUR DE LA PISCINE
Très bien écrit et plein de tact !
J’espère qu’au chapitre suivant ils vont s’enculer