Le bottier par Gilles Robert

Le bottier par Gilles Robert

Dans ses rêves elle se promenait nue dans le parc au centre de la ville et se souvint de sa rencontre avec Virginie.

Je me rends fréquemment dans le parc Verlaine dès que le soleil brille pour lire ou pour me promener. Il m’arrive d’y faire d’agréables rencontres. C’est ainsi que j’ai croisé le sourire complice de ma (future) grande copine Virginie. Je lisais un article de « Elle » sur la fameuse pilule de l’érection. Elle a engagé la conversation sur ce thème peu banal. J’ai été séduite par son franc-parler. Cette jolie brune bien foutue disait les choses comme elle les pensait. Elle prétendait avoir une recette infaillible pour faire bander les hommes. La « révélation » arriva après dix minutes de questions et de fous rires:

– Un doigt dans le cul et tu tournes. Essaye, tu verras !

Je lui ai demandé si ça marchait aussi avec les femmes.

– Là, je ne sais pas ? M’a-t-elle répondu en me fixant dans les yeux. Faut voir…

Par la suite, nous nous sommes découvert une passion commune pour la lingerie et les chaussures. Nous adorons les séances d’essayage qui nous donnent l’occasion de mettre en valeur notre corps et de nous séduire mutuellement. Virginie a une superbe poitrine très ferme et de mon côté, je ne suis pas en reste avec mon 95 C. Son pubis est très fourni. J’épile régulièrement à la cire le trop plein de son abondante toison foncée où ma langue aime creuser d’humides sillons.

J’aime aussi presser mes lèvres sur son mont de Vénus et insuffler ma chaleur sur sa touffe luxuriante à même le tissu de son slip. Ses seins sont très sensibles, alors j’en mordille les tétons à travers le soutien-gorge.

C’est elle qui m’a entraînée un jour chez un de ces bottiers qui confectionnent les chaussures sur mesure. Je me lamentais sur l’état d’une paire de bottines que j’adorais, mais dont le cuir fatigué craquait aux coutures. J’étais désespérée: même le plus habile des cordonniers n’aurait pu leur redonner vie.

– Pourquoi ne te fais-tu pas refaire une paire à l’identique? s’est étonnée Virginie. J’ai une excellente adresse.

Quand elle m’a dit le prix, j’ai eu un choc. Ce n’était pas donné, mais j’avais quelques économies.

– En plus, tu auras peut-être droit à une surprise…

Nous nous sommes rendues chez son bottier après avoir pris rendez-vous. Le salon était situé au premier étage d’un immeuble ancien. Différents modèles montés sur formes étaient exposés sur des petites étagères qui tenaient lieu de vitrine. Le patron, un méditerranéen volubile, était très courtois. Son assistant me fit asseoir pour prendre mes mesures: largeur, longueur, hauteur du coup de pied, etc. Puis on me proposa divers types de « peaux ». Chaque texture de cuir était différente: grain, souplesse, épaisseur… J’étais aux anges, subjuguée. Le patron complimenta la cambrure de mes pieds :

– De vrais bijoux. Vous devez en prendre soin !

Virginie avait remarqué que les effleurements de cette partie sensible de ma personne ne m’avait pas laissée insensible (je craque quand on me tripote les pieds). En revanche, rien sur la « surprise » annoncée.

– Ça sera pour une autre fois. avait-elle éludé d’un air mystérieux.

Nous sommes bientôt retournées chez le bottier pour les séances d’essayage. Virginie avait tenu à m’enfiler elle-même mes nouvelles bottines, non sans égarer ses mains vers mon porte-jarretelles dès que le patron avait le dos tourné. Les chaussures étaient splendides. Plus tard, Virginie m’a raccompagnée. Nous avons terminé enlacées dans ma chambre. Je n’ai gardé sur moi que les bottines. Elle a plongé sa tête entre mes jambes et m’a sucée avec passion, un doigt fiché dans mon anus. Les sensations que j’ai éprouvé ce jour-là alors qu’elle pressait mon clitoris entre ses lèvres étaient tout simplement extraordinaires.

Environ un mois plus tard, je reçois un coup de téléphone excité de Virginie. Elle avait commandé un nouveau modèle d’escarpins et tenait absolument ce que je l’accompagne en fin d’après-midi chez son fameux bottier.

– Tu verras, on va s’amuser. Je te demande une seule chose: viens en jupe et ne mets pas de culotte…

C’était la première fois qu’elle me demandait de faire quelque chose d’érotique en public. Comme elle insistait, j’ai fini par accepter car j’aime également me promener cul-nu sans que personne ne se doute de quelque chose. Nous nous sommes retrouvées juste en bas de l’immeuble. Arrivée sur le palier, elle me prend la main avant de sonner. Un homme que je n’avais jamais vu nous ouvre la porte et s’efface pour nous laisser entrer. Il est grand et discret, avec un  » je ne sais quoi  » d’obséquieux.

– Je te présente Monsieur V. » me dit Virginie.

Nous sommes seuls dans le salon, sans doute à cause de l’heure tardive. L’homme nous invite à nous installer confortablement. Virginie croise très haut les jambes, ce qui n’est pas dans ses habitudes. Elle porte une petite culotte blanche en coton toute simple. L’employé revient avec une boite contenant sa commande: des escarpins de cuir noir de facture très classique. Il en caresse les contours avec amour avant d’aider Virginie à les enfiler. De délicieux effluves, mélange de cuir et de sueur, montent vers mes narines. Assise jambes écartées sur le bord de sa chaise, ma copine examine son acquisition. Sa pose, qui dévoile le renflement de son pubis et une partie de sa fente, est à la limite de l’obscène. Mais ni elle, ni le vendeur, ne semblent le remarquer. Satisfaite, Virginie fait quelques pas dans le salon. Le balancement voluptueux de ses hanches fait naître un délicieux picotement dans le creux de mes reins. Poitrine bombée, elle se campe devant le miroir, les fesses légèrement cambrées en arrière. Mains sur les hanches, elle m’interroge du regard. Je lui dis que ses chaussures sont très belles.

– Tu devrais essayer le modèle en cuir rouge, me suggère-t-elle. Monsieur V. va te les montrer.

Le type revient avec un carton.

– Celles-ci sont les plus proches de votre taille, cela vous donnera une idée ! Précise-t-il en me tendant une magnifique paire d’escarpins à brides couleur rubis

Les talons sont racés et les lanières ultra fines. Impossible de résister. Le vendeur s’accroupit face à moi et m’aide à les enfiler. Comme je n’ai pas mis de culotte et que ma jupe est très courte, il m’est difficile de cacher mon porte-jarretelles. Virginie m’observe à distance. Elle ne va pas être déçue. Je m’adresse au vendeur:

– Je me sens un peu trop serrée, c’est normal ?

L’homme m’ôte les chaussures pour les examiner. Ce faisant, je remonte mon pied droit pour me masser les orteils. Mon sexe aux lèvres épaisses est maintenant totalement exposé à sa vue.

– Vos pieds doivent être un peu gonflés ! Note-t-il sans sourciller. C’est normal, à cette heure de la journée. Vous permettez ?

Le type commence à me masser la plante des pieds. Ses mains sont chaudes et habiles. Une douce chaleur envahit mon bas-ventre. J’ai du mal à réprimer mes gémissements. Ses doigts s’attardent sur le galbe de mes mollets tandis qu’il rectifie l’ajustement de mes bas couture.

– Voilà, vous pouvez les réessayer. Je pense que ça devrait aller à présent.

Effectivement, je ne ressens plus aucune gêne. Au sens propre comme au figuré. Je me fais apporter un autre modèle: de magnifiques sandales à hauts talons. Mon pouce en effleure la pointe acérée, longue d’une douzaine de centimètres. A genoux, le type ne perd pas un seul de mes gestes. Jambes croisées, j’effleure son visage de la pointe de mes orteils. Monsieur V. ferme les yeux et inspire profondément pour mieux s’imprégner de mon odeur. Pendant que je chausse cette nouvelle paire, Virginie s’assied près de moi, excitée comme une puce. Elle m’attire par le cou et m’embrasse. Je réponds à son baiser par une tendre caresse le long de ses cuisses offertes. Le type a les yeux fixés sur son entrejambe.

Lentement, comme au théâtre, j’entrebâille sa petite culotte pour qu’il puisse bien voir son sexe et sa touffe luxuriante. Pour faire durer le plaisir, j’écarte ses lèvres déjà luisantes d’excitation. Sa chatte est trempée. Je presse la commissure du capuchon pour faire jaillir la petite noisette de chair que je fais rouler entre mes doigts.

– Ma pauvre chérie, tu es toute mouillée. Ce n’est pas très convenable. Il va falloir que je te nettoie. Vous permettez, Monsieur?

Sans attendre sa réponse, je me penche entre les cuisses de Virginie. Je fais glisser sa petite culotte sur ses jambes et gobe les petites crêpes de chair que j’étire entre mes lèvres. Je la bouffe sans retenue. Sa mouille coule le long de mes lèvres. Je l’aspire avec délice et la fouille avec toute la vigueur de ma langue. Je recule la tête et écarte une nouvelle fois les nymphes gonflées et rougies. Le tableau est délicieusement obscène. J’enfonce trois doigts au plus profond de son intimité et je la ramone doucement. Virginie se tortille, à la recherche de l’orgasme. Je pousse un peu plus loin, forçant lentement la chair. Ma copine hurle mais s’arc-boute pour m’engloutir jusqu’au poignet. Ma main est un cadeau qu’elle accueille avec ferveur. Mes doigts inquisiteurs palpent le col de son utérus et les chaudes cavités environnantes. Virginie m’offre sa jouissance et retombe, épuisée.

Allongé sur le sol, une de mes chaussures à la main, le type n’a pas perdu une miette de la scène. Le salaud a sorti sa queue qu’il fait coulisser entre les fines lanières de cuir. J’ai envie de le voir juter, de regarder son sperme blanchâtre couler dans cette sandale. Pour l’exciter, je me relève et attire ma copine contre moi. Je malaxe ses jolies fesses que j’écarte sous son nez. Les yeux rivés sur son petit trou, le type étire son prépuce vers l’avant et le fait ensuite glisser sur son gland violacé. De la pointe de l’ongle, j’agace l’anus de Virginie, en explore les moindres replis. Je passe ensuite derrière elle, et toujours face à notre homme, lui pétrit les seins avec force. Virginie recommence à gémir. Je descends vers le pubis, glisse un doigt dans son sillon et branle à toute vitesse son clito. Elle jouit une nouvelle fois entre mes doigts et s’affale sur une chaise.

Pendant ce temps-là, Monsieur V. continue de se masturber avec méthode. Fascinée par le spectacle, je m’assieds sur la moquette et j’observe sa grosse queue noueuse aux veines saillantes. Ses couilles rougies par l’excitation sont aussi grosses que des œufs de poule. Virginie, qui a repéré mon intérêt soudain pour cet appendice masculin, tend les jambes et entreprend de le masturber avec les pieds. Ses orteils courent sur la tige bien raide. La bite du type est prête à exploser. Pas question qu’il jouisse sur les pieds de ma copine ! Je le repousse et entraîne Virginie sur le sol. Moi, deux doigts dans son trou du cul, elle, un pouce dans ma chatte, nous jouissons au même moment, étroitement enlacées. Quand nous nous sommes relevées, le type nous suppliait du regard. Pas chiennes, nous l’avons autorisé à s’achever sous nos yeux. Pour l’aider à éjaculer, accroupie au-dessus de son visage, j’ai ouvert mon sexe et je me suis enfoncé le superbe talon effilé en cuir noir.

L’effet a été immédiat !

Fin.

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4 réponses à Le bottier par Gilles Robert

  1. Conrad dit :

    Beaucoup plus pervers que ce qu’on l’on pourrait croire !!

  2. Tob dit :

    Enfin un récit qui nous parle de godasses !

  3. Iznogoud dit :

    Un fantasme que j’aime bien

  4. Lambert dit :

    Un fantasme intéressant et assez peu présent sur ce site à mon avis !

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