9 – Mattéo
Mattéo
Après avoir diné d’une excellente pizza aux fruits de mer arrosée d’un petit rosé pas mal du tout, Mattéo sonne chez Maîtresse Rita à 21 heures précises
– Rentre esclave ! Et paye-moi !
Elle le toise pendant qu’il sort les billets
– On fait comme d’habitude ?
– Oui !
– Oui qui ?
– Oui ! Maitresse !
– Je suis sûre que tu l’as fait exprès, afin que je te punisse. Et bien, c’est raté, ce n’est pas comme ça que ça se passe, c’est moi qui commande, c’est moi qui organise.
– Oui, Maitresse !
– Tu n’es pas encore à poil !
Il retire son pantalon et laisse apparaître ses bas autofixants et une petite culotte en coton, puis enlève son gros pull-over sous lequel il s’est affublé d’un soutien-gorge rembourré à la ouate.
– Tu ne crois pas que tu es un peu ridicule comme ça !
– Si Maîtresse !
– On va arrange ça ! Assieds-toi là !
Rita s’empare d’un tube de rouge à lèvres et en peint les lèvres de Mattéo, puis elle lui recouvre le crâne d’une perruque blonde.
– C’est quoi ta pointure déjà ?
– 42 !
– Allez enfile ça !
Il essaye de marcher avec les escarpins qu’il vient d’enfiler, mais c’est pénible et difficile.
– Ben alors ! Je t’avais dit de t’entraîner !
– J’n’ai pas eu trop le temps ces deniers temps.
– Je ne t’ai pas demandé de me raconter ta vie ! Enlève ta culotte, approche-toi de la table et pose tes mains dessus. Maintenant présente-moi bien ton cul. Non pas comme ça, plie un peu les genoux. Voilà !
Elle se saisit d’une canne anglaise et commence à rougir le cul de Mattéo qui ne demande que ça. Au bout de quelque temps, les fesses virent vers un rouge violacé assez peu esthétique. Rita s’est gantée de latex et approche maintenant son doigt de l’anus de son esclave puis s’y enfonce avec un mouvement semi-circulaire.
– T’aimes ça qu’on te foute un doigt dans le cul !
– Oui maîtresse.
Bientôt un deuxième, puis un troisième doigt viennent assister le premier.
– Un petit gode, maintenant !
– Avec plaisir maîtresse !
– Je ne te demandais pas ton avis, je t’informais de ce que j’allais faire.
Le gode est très réaliste et de bonne taille !
– Il n’est pas mal, n’est-ce pas ?
– Très joli ! Répond Mattéo !
– Tu vas le sucer avant de l’avoir dans le cul !
Mattéo sans répondre gobe le gode qu’elle lui présente.
– Non pas comme ça ! Je veux voir ce que tu sais faire avec ta langue !
Mattéo se met alors à léchouiller le gland de la bite factice.
– Passe bien ta langue sur le filet ! Comme ça, oui ! On dirait que tu as fait ça toute ta vie ! Dommage que tu ne sois pas venu tout à l’heure, j’avais deux esclaves, en même temps, ils se sont bien sucé la bite.
– Ah oui ! Quel dommage !
– Et après il y en a un qui a enculé l’autre ! C’était très excitant… Humm ça te fait bander ce que je te raconte, hein, esclave ?
– Oui, Maîtresse !
– Bon allez, fini de rigoler ! Ouvre-moi bien ce cul de salope.
Un peu de gel pour faire rentrer le machin. Rita l’enfonce dans le fondement du malfrat qui se pâme d’aise et qui psalmodie des c’est bon, c’est bon à qui mieux mieux !
Quelques minutes de va-et-vient, à ce rythme les frottements sur sa prostate vont le faire jouir rapidement, aussi Maîtresse Rita retire l’objet de son cul le laissant béer.
– Prêt pour le final ?
– Prêt !
Rita qui ne s’était pas déshabillée, enlève son pantalon de vinyle. Mattéo flashe sur sa chatte rasée de près.
– Viens !
Elle s’empare de la petite culotte de Mattéo, emmène ce dernier aux toilettes, s’assoit sur le siège, commence à pisser, puis fait jaillir son pipi sur la petite culotte qui ne tarde pas à devenir intégralement mouillée.
– Allez zou !
Mattéo, prend la culotte, s’imbibe la bite de la pisse de la dominatrice et se masturbe ainsi jusqu »à la jouissance.
– La culote, je la jette ?
– Non j’ai apporté un sac en plastique !
– Ah ? C’est bien de penser à tout !
Bonne soirée, la pizza était bonne, la séance chez Maîtresse Rita était bonne aussi… Et maintenant le travail !
A 23 heures Mattéo, casque de mobylette sur la tête fait des grands signes au vigile qui garde les locaux de Radio-Tradition en agitant une grande enveloppe.
Le vigile fait des signes de dénégation, Mattéo insiste. Le vigile finit par lui entrouvrir la porte.
– C’est un pli urgent et confidentiel que je dois remettre d’urgence à Mademoiselle Harnoncourt.
– Y’a plus personne à cette heure-là !
– C’est vraiment embêtant. Il y a 1000 euros là-dedans ! Dit-il en montrant ostensiblement l’enveloppe. C’est pour vous si vous me laissez entrer, j’en ai juste pour cinq minutes, un truc à récupérer.
Le mec fait des yeux tout ronds.
– C’est impossible, il y a des caméras de vidéosurveillance.
– O.K., je rajoute 1 000 euros de plus, voilà ce que vous allez faire…
23 heures 15 : le vigile se rend aux toilettes, pisse, tire la chasse en secouant négligemment son sexe, puis repère la tuyauterie. Il éteint la lumière et arrache un tuyau d’arrivée, puis s’en va regagner son poste, l’air de rien.
23 heures 30 : Le vigile entame sa ronde, feint d’être surpris de voir de l’eau s’écouler du sol des toilettes, et appelle un service de dépannage d’urgence.
23 heures 40 : Mattéo revêtu d’un masque en latex, d’une casquette, et muni d’une trousse de dépannage entre de nouveau dans les locaux, comme convenu avec le vigile. Il demande à ce dernier de l’accompagner afin qu’il lui ouvre toutes les portes.
Le tableau n’est nulle part, les locaux sont bien tenus, et il n’y a aucun désordre. Une pièce semble servir de remise, mais le tableau n’y est pas non plus.
23 heures 55 : Mattéo quitte les locaux, bredouille et circonspect. Il croise en sortant la véritable équipe de dépannage d’urgence.
Lundi 1er octobre.
A 9 heures, Mattéo téléphone au secrétariat de Radio-Tradition, se fait passer pour un amateur d’art qui a entendu parler des tableaux de Tedesco.
– Non, je ne vois pas de quoi vous voulez parler, souhaitez-vous un rendez-vous ?
– Un tableau bleu avec des bosses et une ligne rouge au milieu ! Ça ne vous dit vraiment rien ?
– Ah ! Oui ! Mademoiselle Harnoncourt l’avait mis dans le studio de réception. Mais il n’y est plus.
– Vous pouvez peut-être me passer cette personne ?
– Nous sommes sans nouvelles d’elle depuis quelques jours, elle doit être souffrante, si vous pouviez rappeler ultérieurement…
– C’est peut-être elle qui a emporté le tableau ailleurs !
– Ça m’étonnerait !
– Pourquoi donc ?
– Quand elle est arrivée l’autre matin et qu’elle constaté qu’il n’était plus là, elle nous a fait une crise. Remarquez, je la comprends, il paraît qu’elle l’avait acheté assez cher.
– Il y a eu un dépôt de plainte pour vol ?
– Je n’en sais rien, il n’y a que Mademoiselle Harnoncourt qui pourrait vous répondre.
Mattéo était ravi de la tournure des événements…. La tronche qu’allait faire Zimmerman… mais il attendrait un peu pour lui en parler, afin de voir si ses soupçons se confirmaient.
Anna
Anna ouvre la galerie à 9 heures. Inquiète elle cherche du regard le policier qui devait la rejoindre.
– Y’a du nouveau, l’informe l’inspecteur Couillard ! Un type devrait passer dans la matinée pour récupérer le tableau !
– Le tableau ? Mais je vous l’ai apporté hier soir !
– On sait bien, prenez ce truc, dès que vous vous estimerez en danger ou dès que vous apercevrez un type suspect vous bipez.
– Vous êtes seul ?
– Non, on est quatre. Vous avez une toile des mêmes dimensions que le tableau suspect ?
– Là-bas !
– Vous la décrochez, vous la mettez contre le mur, à l’envers, voilà, comme ça !
A 10 heures, Barbizier, inconscient du piège, pénètre dans la galerie
– Bonjour ma petite dame ! Vous m’avez mis un tableau de côté, on m’a dit ?
– La bas, contre le mur !
Il se dirige vers le tableau, très décontracté, l’air de rien, il va pour retourner le tableau, il pressent à ce moment un danger, il fait volte-face, trois flics le tiennent en joue. Il lève les bras en l’air.
– Bon, ça va ! J’suis même pas armé !
Il est menotté et embarqué sans ménagement.
Couillard est resté sur place avec un autre policier :
– Le tableau, vous ne savez vraiment pas qui vous l’a rapporté ici ?
– Non, je l’ai déjà expliqué à vos collègues. C’est un coursier qui me l’a livré.
– Et comme ça ? Sans échange de documents ?
– Je lui ai juste signé un papelard !
– Qui ne comportait aucune indication d’expéditeur, je suppose ? Autre question, pour les tableaux prêtés, vous avez des reçus ?
– Oui, je crois bien !
– On peut voir ?
Anna sortit d’un tiroir quatre reçus.
– Il en manque un !
– J’en n’ai pas d’autres, mais je crois bien avoir entendu ma collègue me dire que pour l’un des prêts, Monsieur Nancini s’en était occupé tout seul.
– Bien, donc ces quatre reçus concerne les tableaux n° 3, 4, 8, et 11, le tableau qu’on vous a livré porte le n° 9. C’est donc soit l’un des sept tableaux embarqués par Barbizier, ou plus vraisemblablement celui du cinquième prêt. C’est donc ?
– La personne avec qui Monsieur Nancini a traité directement ! J’ignore son nom !
– OK, je vous veux dans mon bureau, demain à 9 heures avec votre collègue ! Ordonna sèchement l’inspecteur
Zimmerman
Il est 15 heures, Barbizier devait venir le prendre à 14 heures, il ne l’a pas fait, il s’est donc passé quelque chose d’imprévu. Il tente de l’appeler d’une cabine, sans résultat. Il décide alors de contacter Mattéo, son autre homme de main.
– Tu passeras à la galerie demain, je veux savoir si Barbizier y est allé et s’il n’y a pas eu de problèmes. Si besoin, va aussi faire un tour chez lui. Je te contacterai demain à la même heure. N’utilise la procédure d’urgence que si c’est nécessaire.
Zimmerman ne « travaillait » qu’avec deux hommes de main. Il préférait de loin Barbizier, qui lui avait toujours donné satisfaction. Cette situation irritait Mattéo qui avait fini par développer une haine tenace et une jalousie maladive envers son collègue. A Barbizier les missions « intéressantes » et les primes qui vont avec, à Mattéo les tâches ingrates comme le portage de paquets ou la conduite de véhicules. Mattéo se dit que l’évolution de la situation lui permettrait peut-être de montrer ses réelles capacités.
Zimmerman se fit conduire en taxi jusqu’au hangar, il était sans doute trop tard, mais il voulait en voir le cœur net. Première surprise : la clé était toujours dans sa cachette, deuxième surprise, les neufs tableaux étaient toujours là ainsi que les sacs du curé ! En revanche Barbizier n’y avait pas apporté le tableau qu’il était censé avoir récupéré le matin à la galerie. A quel jeu jouait ce type ? Il dégota dans le coin un loueur de véhicules et embarqua toute la camelote chez lui.
Lafontaine
Lui, il travaille à la brigade criminelle et il est chargé de l’enquête sur l’assassinat de l’abbé Laroche-Garaudy. La routine, le relevé cartes bancaires pour l’emploi du temps, les derniers témoins, les derniers appels téléphoniques. Le dernier appel sortant concerne un dénommé Escabèche, marchand de meubles dans le faubourg Saint-Antoine.
– Il est venu essayer de me soutirer de l’argent pour son organisation à la con, je l’ai envoyé paître.
L’inspecteur se contenta pour le moment de cette explication. L’avant dernier interlocuteur, un ancien flic de la brigade des stups s’avéra autrement intéressant.
– Il est venu me faire expertiser une drogue qu’il avait soi-disant trouvée dans une veste abandonné par un SDF. C’est de la poudre d’Albina, une drogue très dure ! Je lui ai proposé de la porter à la brigade des stups, ça m’aurait permis de dire bonjour aux collègues, mais il m’a dit qu’il s’en chargerait lui-même.
Quelques vérifications démontrèrent que personne dans le cercle rapproché de l’abbé n’avait entendu parler de ce SDF, que personne n’était au courant d’une démarche concernant une aide financière auprès d’Escabèche. Quant à la brigade des stups, elle n’avait enregistré aucun dépôt de produits illicites.
Bref, à ce stade Lafontaine était convaincu de deux choses : l’abbé mentait comme un arracheur de dents, et sa mort avait un rapport avec la drogue ou avec l’argent de la drogue.
Il chercha à savoir si Escabèche était connu des services de police. Il l’était : Dirigeant d’un groupuscule extrêmement violent aux relents néo-nazis, il avait fait l’objet de plusieurs condamnations : incitation à la haine raciale, homophobie, injures publiques, coups et blessures en bande organisée, diffamation… Il avait été aussi soupçonné dans une affaire de trafic de cocaïne, mais s’en était tiré par un non-lieu faute de preuve. Lafontaine était persuadé de tenir une piste. Escabèche fut placé sur écoute et filé.
Escabèche
Escabèche ne tient pas en place, la police a déjà fait le lien entre l’abbé Laroche-Garaudy et lui, et tout ça parce que ce crétin a pris rendez-vous avec lui sur son téléphone portable. Si Zimmerman venait à apprendre ce détail, il ne donnait pas cher de sa peau. Une seule solution lui vint d’abord à l’esprit : la fuite ! Il allait donc se payer quelques semaines de vacances à Bilbao au Pays Basque espagnol en attendant que la police fasse son travail. Il rassembla quelques affaires dans une petite valise, prévint son adjoint au magasin qu’il partait quelques jours en Suisse.
La Gare d’Austerlitz n’est pas si loin de la rue du Faubourg Saint Antoine, et il s’y rendit à pied. C’est en traversant la Seine qu’il s’aperçut alors qu’on le suivait. Qui était ce type ? Un flic ou un type de la bande à Zimmerman ? Si la première hypothèse était à la limite acceptable, la seconde ne l’était pas du tout.
A la gare il demande un billet pour Blois et monte dans le train. Un quart d’heure après le départ, il fait semblant de passer un coup de téléphone de façon peu discrète :
– C’est moi, je suis dans le train ! Tu peux venir me chercher à la gare de Blois ? Allo, tu m’entends, oui, je disais : est-ce tu peux venir me chercher à la gare de Blois ? D’accord ! A tout à l’heure !
– Normalement, il y a un endroit réservé pour téléphoner ! Intervient un petit monsieur à lunettes.
– Ta gueule, minable !
– Quelle argumentation remarquable.
– Je t’emmerde et si tu fermes pas ta sale gueule je te fais une tête au carré en arrivant à Blois !
Le petit monsieur à lunettes se tait, personne n’est venu à sa rescousse et les passagers sont manifestement déçus que le spectacle soit déjà terminé.
Quelques minutes avant l’arrivée à Orléans, Escabèche quitte sa place, laissant sa veste dont il a vidé discrètement les poches et se rend aux toilettes. Quand le train freine, il s’approche de la sortie du train et fait comme s’il avait rendez-vous avec quelqu’un qui devait monter.
– Attention à la fermeture des portes ! Entend-on dans le haut-parleur.
Au coup de sifflet, Escabèche saute du train et fonce vers la sortie de la gare. La filature est cassée. Il s’achète un nouveau veston, une nouvelle valise, quelques affaires de rechange et revient à la gare. Le prochain train est pour Vierzon. Pourquoi pas ? Il y dormira.
Mardi 2 octobre
Escabèche n’a pas fermé l’œil de la nuit. Il a changé d’avis, il n’ira pas au Pays Basque. Cette affaire lui prend trop la tête. Il quitte l’hôtel à 9 heures après avoir pris son petit déjeuner et s’achète une paire de gants, un paquet d’enveloppes pré-timbrées, un stylo bille et un feutre rouge. Il se rend ensuite dans un cyber café et rédige la lettre suivante :
« J’ignore qui a tué l’abbé Laroche-Garaudy, mais je sais qui a commandité le crime. Il s’agit de Roland Zimmerman, xx rue de Longchamp, Paris 16ème. L’abbé venait négocier 7 kilos de poudre d’Albina auprès de ce monsieur »
Escabèche noie ensuite son texte à l’aide d’un copier-coller au beau milieu d’un long article historique sur la vie de Jeanne d’Arc. Il demande ensuite qu’on lui imprime les trente-trois pages du texte et, s’en empare après les avoir payés et s’être ganté.
Dans un café, il sélectionne la feuille contenant la dénonciation, entoure le texte au feutre rouge, la plie et l’introduit dans une enveloppe. Il regarde autour de lui, avise un individu apparemment un peu paumé, genre SDF, et l’aborde.
– 20 euros pour vous si vous me rendez un petit service.
– Ça dépend ce que c’est
– Oh, c’est juste une enveloppe qu’il faut écrire.
– C’est louche !
– Voilà 20 euros !
– Il est où le piège ?
– Nulle part, écrivez : « Police judiciaire, quai des orfèvres, Paris. »
– Quel arrondissement ?
– J’en sais rien, On s’en fout.
Escabèche n’a plus qu’à fermer l’enveloppe autocollante et la poster. La police pourra toujours essayer de trouver des traces d’ADN sur son courrier, il n’y en a pas, en tout cas pas les siennes !
Selon toutes probabilités, se dit-il, Zimmerman devrait être appréhendé demain dans la journée. Il décide donc de ne revenir à Paris que jeudi.
Mattéo
Il est 10 heures, Mattéo se « casse le nez » en arrivant à la galerie où un écriteau « ouverture à 14 heures » a été apposé. Il décide donc de se rendre au domicile de Barbizier à Montparnasse. Ça ne répond pas. Evidemment, il aurait pu crocheter la serrure, ce qu’il sait parfaitement faire, mais il n’en voit pas la nécessité, s’épargnant par là le spectacle de l’appartement saccagé par la police pendant la perquisition de la veille. Il retourne chez lui et se fait cuire une omelette en regardant les « Feux de l’amour » à la télévision en attendant l’heure de réouverture de la galerie.
Quai des orfèvres
Et nous voici donc, Anna et moi, quai des Orfèvres à la brigade des stups. On s’est concertées un peu avant : on ne dira pas où se trouve le peintre et on limitera les récits de nos coucheries au strict nécessaire. Couillard, le flic chargé du dossier est un bonhomme agressif qui commence à engueuler copieusement Anna en guise de préalable. En gros on lui reproche d’avoir tardé à porter plainte.
– Vos atermoiements ont tout simplement coûté la vie d’un homme ! Aboiera le fin renard !
On lui pose des tas de questions ! Les flics semblent se polariser sur deux personnes, le peintre et Nancini.
C’est mon tour !
– Si je comprends bien, quand vous ne faites pas la pute, vous faites des remplacements dans les galeries d’art ?
Soupir !
Je lui explique calmement. Il me fait raconter par le détail la visite de Barbizier à la galerie, le jour où il a embarqué sept tableaux dans une camionnette.
– C’est ce à ce moment-là qu’il fallait porter plainte.
– Barbizier avait une autorisation d’enlèvement en bonne et due forme. De plus, les tableaux n’appartenaient pas à la galerie, je ne vois pas pourquoi j’aurais porté plainte !
– Vous êtes vraiment conne !
– Merci !
– Et après, vous avez fait quoi ?
– J’ai prévenu Nancini, l’agent du peintre. Il m’a dit qu’il pensait que c’était le peintre lui-même qui avait monté l’opération, et il m’a dit vouloir régler ça avec lui.
Je n’ai pas envie de lui raconter, ce qui s’est passé chez le peintre, il ne me croira pas et va me demander le nom des témoins. Ça va tout compliquer pour rien.
– Et après ?
– Après, plus de nouvelles !
Couillard passe un coup de fil. On lui amène Barbizier, hirsute et menotté. Il me jette un regard de haine qui me laisse de marbre.
– Est-ce bien la personne qui a dévalisé la galerie ?
– Oui !
– Vous reconnaissez les faits, Barbizier ?
– Je ne connais pas cette dame ! Je ne l’avais jamais vue avant aujourd’hui.
– Vous l’avez peut-être rencontrée en d’autres circonstances ?
– Jamais vue !
– Alors pourquoi lui avez-vous lancé ce regard de haine ?
– Parce que je n’aime pas les menteuses !
– Bon, remmenez-le !
Couillard écrit des trucs sur un grand cahier, puis demande :
– A quel moment avez-vous su que les tableaux contenaient de la drogue ?
J’appréhendais cette question. Mais je ne suis pas obligée de mouiller Paulino. Je raconte l’histoire convenue avec Anna en expliquant ignorer tout de la véritable identité de mon client et en donne une description imprécise.
– Il voulait me revoir, il m’a appelée d’une cabine, je l’ai reçu et il m’a expliqué.
– Il fait déposer le tableau dans la galerie, ne prévient pas votre amie de ce qu’il contient, puis il vous rencontre et le dit à vous ! Vous croyez que je vais gober ça ?
– Pourquoi est-ce que je vous raconterais ça, sinon ?
Le visage du fonctionnaire reste de marbre.
Le téléphone sonne, il décroche et en écoutant son interlocuteur fait faire de drôles d’acrobaties à ses sourcils :
– On aurait pu s’en apercevoir plus tôt ! Bon, tu te procures un mandat de perquisition et tu t’occupes de ça ! Tu ne commences la « perq » que si tu ne peux pas faire autrement. Attention, on marche sur des œufs, la presse ne doit rien savoir. Tu me préviens s’il y a des complications.
Couillard repose le téléphone en soupirant :
– Aux Etats-Unis, ils sont moins cons que nous, qu’on soit riche ou pauvre c’est la même façon de faire !
Encore une belle idée reçue, mais je ne vais pas la ramener sur ce sujet.
– On en était où ? Reprend-il.
– J’avais fini de répondre à votre question… Euh, est-ce que je peux, moi, vous poser une question ?
– Non ! Ici c’est moi qui pose les questions. Vous pouvez disposer, on aura probablement encore besoin de vous, on vous convoquera.
Je ne comprends rien à leur démarche, ni à leur façon de faire. Il me semble que si moi j’étais flic, je n’aurais pas serré Barbizier dans la galerie, mais je l’aurais fait suivre, jusqu’à ce que sa piste nous conduise au chef du réseau…
Et puisque je n’ai pas le droit de poser des questions, je ne saurais pas comment ils ont su que Barbizier passerait à la galerie. Peut-être grâce à une écoute téléphonique ? A moins que…
Je propose à Anna qui m’a attendue, de me charger d’essayer d’approcher Paulino, car j’ai bien l’impression que c’est de son côté qu’on pourra peut-être éclaircir les éléments obscurs de cette affaire. Mon intention est d’essayer d’utiliser ce qu’on a pour l’instant caché à la police, afin de faire arrêter au plus vite cette bande de malfrats. ! Je ne me sentirai pas tranquille tant que l’ensemble de la bande dont Barbizier n’est qu’un exécutant, ne sera pas sous les verrous. Anna n’a rien contre ma démarche, je téléphone de suite.
Ça ne répond pas ! Je laisse un message. Wait and see ! On a été manger un croque-monsieur sur le pouce, puis on a été vaquer chacune à nos activités respectives
A 14 heures 15, Mattéo pénètre, très décontracté dans la galerie « La feuille à l’envers ». Il n’y a personne sinon Anna.
– Bonjour, je viens récupérer le tableau de Tedesco, comme convenu !
– Pardon ?
Anna est stupéfaite ! Qui c’est celui-là ? Les flics n’auraient-ils appréhendé qu’un usurpateur ? Les flics qui ont repris le bipper et abandonné leur protection. Que faire sinon improviser ?
– Mais ce doit être une erreur, ce tableau a déjà été repris hier matin.
– Ah !
– Oui, la personne m’a même signé un reçu, il doit être par là… Répond Anna, mentant effrontément.
Et Anna fait semblant de fouiller dans ses tiroirs et de ne pas trouver.
– Bon laissez tomber, vous vous souvenez du nom de la personne ?
– Barbizier, un nom comme ça, je crois !
– D’accord, je connais, je vais voir avec lui, bonne journée, vous êtes charmante, mademoiselle, j’aurais le temps je vous aurais draguée…
– Au revoir, monsieur ! Répond sèchement Anna, toute heureuse de s’en être tirée à si bon compte, avant de prévenir Couillard.
Et voilà qu’une demi-heure plus tard, un coursier arriva.
– Madame Anna-Gaëlle de Chabreuil ?
– Oui.
– J’ai trois tableaux à vous livrer, je les mets où ?
– Des tableaux, mais qui les envoie ?
Le type regarde son papelard
– Louis Bouyon !
– Ah ?
Elle déballe les tableaux, ce sont trois toiles abstraites de Tedesco, en dominante grise avec un triangle jaune et quelques boursouflures discrètes. Chacun des tableaux porte une dédicace toute simple à l’arrière : Pour Anna, pour Christine, pour Nadia.
Des cadeaux donc ? Etrange ! Elle téléphone à Bouyon, mais ça ne répond pas, quant à Chanette, elle est occupée à cette heure-ci. Elle entrepose tout ça au sous-sol en espérant qu’il ne s’agisse pas d’une autre embrouille.
Couillard
« Je fais que des conneries en ce moment ! » Grommelait-il
Il est furieux, l’inspecteur principal Couillard, déjà l’arrestation de Barbizier dans la galerie était une erreur de précipitation, il aurait mieux valu le filer une journée entière. Le fait d’abandonner la surveillance de la galerie après l’arrestation en était une autre. Il était pourtant évident que les autres membres du réseau chercheraient à savoir pourquoi Barbizier s’était évaporé. Barbizier ! Justement celui-là donnait du fil à retordre à Couillard, celui-ci était un dur à cuire. Il avait beau utiliser toutes les techniques policières les plus éprouvées, Barbizier restait de marbre. Couillard le fit inculper de trafic de drogue, puis l’une de ses premières tâches fut de s’enquérir du sort des autres tableaux prêtés. Et justement l’inspecteur Jambiez venait rendre son rapport.
– Merlov, journaliste : cambriolé le 21 septembre à Bordeaux, plainte déposée le même jour. Van Ruppert, citoyen belge, journaliste : cambriolé le 19 septembre, à son domicile parisien, plainte déposée le même jour. Bernadette Harnoncourt, journaliste : tableau déposé dans les locaux de son lieu de travail, cambriolée dans la nuit du 24 au 25 Septembre. Pas de dépôt de plainte. La personne n’a pas repris son travail depuis le 26 septembre et n’a donné aucune nouvelle, situation qui a fortement intrigué ses collègues. En revanche, elle semble avoir été aperçue à son domicile du moins jusqu’au 30 septembre, mais ce sont des témoignages de voisinage, imprécis et peu fiables.
– Intéressant…
– Mais attendez la suite : Laroche-Garaudy, ecclésiastique, tableau déposé dans l’appartement de sa mère, cambriolé dans la nuit du 22 au 23 septembre , récupéré le 24, mutilé et amputé des poches susceptibles de contenir des produits illicites. Pas de dépôt de plainte.
– Quel bordel ! Vous avez rapporté le tableau ?
– Oui, mais ce n’est pas tout, le curé a été assassiné le 29 et découpé en morceaux. C’est Lafontaine à la crim’ qui s’occupe de l’affaire…
– Lafontaine ! Ça tombe bien, c’est un copain !
Copain… c’est peut-être aller vite en besogne, mais il est vrai que les deux flics se connaissaient un peu. Ils souhaitèrent chacun conserver leur « affaire », mais furent d’accord pour collaborer.
– On a trois personnes dans la nature : Trempon le peintre, Nancini le marchand d’arts et Bernadette Harnoncourt la journaliste. Jambiez vous me faites les vérifications habituelles !
Ça ne traina pas :
– Nancini : localisé grâce à sa carte bancaire, il est à Tarbes avec son épouse dans un gite rural, il ne dissimule pas son identité et a l’air d’être tout simplement en vacances.
– OK ! On va demander aux collègues de Tarbes d’aller lui dire bonjour !
– Bernadette Harnoncourt est à Paris, elle se sert beaucoup de sa carte bleue, encore hier. Impossible d’en savoir plus. Ce qui est curieux c’est que ces plus récents achats ne correspondent pas du tout avec son profil antérieur.
– Bizarre ça ! Il faudra creuser, ça sent l’usurpation d’identité ! Et Trempon ?
– C’est plus compliqué, il n’a pas de compte en banque…
Les policiers de Tarbes interrogèrent Nancini qui raconta tout ce qu’il savait y compris l’altercation ayant eu lieu chez Serge Trempon le 17 septembre, sans oublier de mentionner l’arrivée intempestive de Bouyon et la mise en fuite de Barbizier par votre nouvelliste préférée.
– Un tableau qui est revenu anonymement dans la galerie n’a fait l’objet d’aucun reçu. On croit savoir que vous vous étiez occupé personnellement du prêt. On peut avoir l’identité de la personne à qui vous l’aviez confié ?
– Non ! Rien ne m’oblige à répondre à cela. Répondit fermement Nancini qui n’avait aucune envie de voir ses relations, déjà difficiles, devenir définitivement compromises avec Paulino.
Du coup une équipe se rendit chez Louis Bouyon, y retrouva le peintre, ne crut pas une seconde à sa version de « poudre de diamant » et embarquèrent les deux hommes, qui se retrouvèrent en garde à vue. Leurs appartements respectifs furent perquisitionnés, sans que cela fasse avancer l’enquête !
Zimmerman
Mattéo avait demandé s’il pouvait passer, prétextant que son rapport téléphonique risquait d’être un peu compliqué. Mattéo ne faisait jamais rien comme tout le monde.
– Bon alors ?
– Ben alors, le tableau a bien été retiré à la galerie par Barbizier lundi matin, il lui a même signé un reçu !
– T’as été voir chez lui ?
– Oui, mais je ne suis pas rentré, il y avait du monde, Mentit-il.
– Tu as reconnu sa voix ?
– Non, je ne suis pas sûr…
– Il va falloir y retourner…
– Peut-être chef, mais il y a plus grave ! Le tableau qui était chez Radio-Machin, il a été embarqué par un type qui nous a doublés !
– Qui pourrait nous doubler de cette façon ?
– Il n’y a qu’une seule personne, chef !
– Le salaud !
– Que dois-je faire, chef ?
– Rien, je réfléchis !
– Bien chef !
Zimmerman resta bien une dizaine de minutes comme prostré. Cette histoire incompréhensible lui pesait sur les nerfs et le fatiguait. Que faire maintenant ? Faire analyser les sacs ou essayer de retrouver Barbizier. En homme d’action il choisit la seconde solution.
– Allez, on prend le métro, direction, Montparnasse !
– Bien chef !
Evidemment, il n’y avait personne, Mattéo crocheta la serrure. Le bordel à l’intérieur était inimaginable. Les placards et les tiroirs étaient vidés, leur contenu gisait sur le sol, le matelas avait été éventré, tout ce qui pouvait constituer une cachette avait été ouvert, y compris les étuis des DVD, y compris les paquets de farine tamisée et de sucre en poudre…
– Qui a pu faire ça ? Demanda bêtement Mattéo.
– Les flics ou une bande rivale qui essaie de nous doubler… allez viens on se casse ! Mais tu restes avec moi !
Ils prirent un taxi pour retourner rue de Longchamp dans le 16ème, firent patienter le chauffeur et pénétrèrent dans la cave, où les sacs de poudre d’Albina avaient été entreposés
– Mattéo, réponds-moi franchement, est-ce qu’on peut déplomber et replomber un sac sans laisser de traces ?
– Y paraît ! Répondit-il alors qu’il n’en savait strictement rien.
– Bon j’en choisis deux au hasard plus un de ceux du curé et on repart !
Ali le chimique rendit rapidement son verdict, contre toute attente, la poudre n’était pas coupée.
– Ça se complique ! commenta Mattéo
– Oui, ça veut dire que seuls certains sacs sont coupés, on ne sait pas lesquels, on se sait pas où est Barbizier, il a peut-être été torturé, il a peut-être parlé. Et comment je vais faire pour assurer la livraison ? Même en ajoutant les sacs du curé il me manque sept sachets. Et puis merde, j’en ai marre ! Marre ! Marre !
– Ne craquez pas, chef !
– Si j’ai envie de craquer, je craque, c’est mon droit après tout ! Et puis, toi d’abord, t’as pas une idée au lieu de me regarder bêtement ? Toi qui a toujours des idées, c’est le moment de briller !
– Si les flics ont coincé Barbizier, et si par malheur il balance, on est cuits !
– C’est ça ton idée ? Rugit Zimmerman.
– Mon idée, c’est que s’ils trouvent la camelote ici, vous êtes cuit, par contre s’ils ne trouvent rien…
– J’ai compris, rapporte toute la camelote au hangar !
– Chef, si Barbizier balance, c’est la dernière chose à faire !
– Qu’est-ce que je suis con ! Stocke tout ça dans ta cachette… la tienne. Exécution !
– Vous me prêtez votre bagnole, ça devrait tenir dans le coffre !
– Tiens, magne-toi ! Répondit-il en lui jetant les clés de sa voiture.
Mattéo parti, il chercha Rebecca et la retrouva dans la cuisine.
– Tu veux manger à quelle heure, mon biquet ? Oh ! Mais ça n’a pas l’air d’aller !
– Non, ça n’va pas fort !
– Qu’est-ce que je peux faire pour t’aider ? Tu as faim ?
– Non !
– Tu veux quoi ? Un câlin, une pipe, un massage ?
– Je sais pas, j’ai les nerfs à vif, j’ai envie de cogner !
– Tu veux me battre ?
– Ça me ferait peut-être du bien !
– On va arranger ça, attend moi dans la chambre, j’arrive.
Cinq minutes plus tard, elle le rejoignait, compétemment nue, avec une cravache dans la main. Elle la posa sur le lit, puis se dirigea contre le mur, agrippant ses mains après deux patères qui servaient à y accrocher leurs robes de chambre.
– Vas-y défoule-toi, mon biquet !
La lumière de la chambre dessinait des jeux d’ombres, mettant en valeur la chute de reins de Rebecca. Zimmerman sentit le désir l’envahir, il s’empara de la cravache et arma son premier coup.
L’impact zébra la fesse droite de la jolie brune, et Rebecca étouffa un cri. Il avait tapé fort, plus fort que les autres fois, mais ça restait supportable.
– Tiens, salope ! Dit-il en donnant le deuxième coup.
– Aaaah !
– T’aimes, ça, salope ! Tiens !
– Aaaah !
Il frappa, frappa pendant plusieurs minutes. Le cul de Rebecca était désormais strié de marques rouges violacées, Il bandait maintenant comme un âne et s’interrompit pour se déshabiller. Il regarda avec satisfaction sa bite magnifiquement bandée, puis repris la cravache.
Il frappa sa victime consentante encore trois fois, puis décida qu’il fallait en terminer.
– En levrette, salope !
– Bien sûr que ta salope va se mettre en levrette, bien sûr que tu vas enculer ta salope !
Non, elle ne le narguait pas, elle savait les mots qui l’excitaient.
La cravache lui avait fait mal, mais elle aimait cette situation autant psychologiquement que physiquement, et d’ailleurs elle était toute mouillée.
Il la sodomisa sans ménagement, prodiguant de tels coups de boutoir qu’ils avançaient tous les deux vers la tête du lit.
Rebecca ne tarda pas à jouir, mais savait que son amant avait parfois des difficultés à conclure, aujourd’hui entre le stress et la séance de flagellation, ça pouvait donner n’importe quoi : la grosse éjaculation ou la panne sèche. Dans ce dernier cas, toute cette petite séance n’aurait pas servi à grand-chose. Mais Rebecca était, rappelons-le, une professionnelle.
Aussi voyant qu’il s’acharnait sans résultat, elle lui proposa :
– Hummm ! Tu m’encules bien, dommage que tu ne m’as pas fait sucer ta bonne bite !
Zimmerman sauta (si l’on peut dire) sur l’occasion et se dégagea. Rebecca retira le préservatif et commença à jouer de la langue et de la bouche, faisant aller et venir rapidement la bite dans sa bouche, puis faisant de courtes pauses pour titiller le méat.
Sans que l’homme ne s’en rende compte, elle avait préparé une deuxième capote qu’elle lui enfila à l’aide de sa bouche, elle le sentait désormais prêt. Du moins fallait-il essayer.
Souple comme une liane, elle se remit en levrette !
– Viens vite !
Ce qu’il fit. Dès que l’étroit conduit lui enserra la couronne de sa bite, il sentit qu’il allait jouir et se livra alors à quelques va-et-vient, avant de lâcher son foutre. Quant à Rebecca, elle simula son plaisir… comme d’habitude.
Cette petite séance lui avait fait du bien, les ennuis étaient toujours là, mais une bonne dose de stress s’était néanmoins envolée.
– Rebecca faut qu’on cause !
– Et bin, cause, mon biquet !
– Je risque d’avoir de gros ennuis sous peu, je ne voudrais pas que tu sois mêlée à ça ! Alors tu vas prendre tes affaires et rentrer chez toi !
– Quand ?
– Tout de suite ! Je vais te donner de l’argent pour que tu sois tranquille un mois ou deux ! Ce n’est pas une séparation, juste un principe de précaution.
– Comme tu veux ! Dit-elle simplement.
Un quart d’heure plus tard Rebecca était habillée, une valise dans la main gauche, un gros sac dans la main droite et un autre sac en bandoulière.
– Bon alors j’y vais !
– Au revoir ma chérie !
– Sois prudent, mon biquet.
– On se téléphone ! Ajouta Zimmerman en versant une larme.
On peut être un sale voyou et garder un côté sentimental. Les deux amants s’embrassèrent et elle disparut.
Une fois seule, Rebecca se mit à pleurer à son tour
à suivre
© Vassilia.net et Chanette (Christine D’Esde) mars 2013. Reproduction interdite sans autorisation des ayants droits.
Tout est bon mais j’ai kiffé sur la séance de domination, j’aurais voulu y être
L’intrigue est superbement menée, quant à la séance SM…. oh, ma mère !
Un long et intéressant développement policier encadré par deux passages très hot révélant que les malfrats ont aussi une sexualité qui parfois sort de l’ordinaire. Savoureux