Vargala Station 4 – Malvina capturée par Nicolas Solovionni

Résumé des chapitres précédents : sur la planète Katelya la communauté tigrane exclusivement féministe attaque la ville d’Olvène, liquidant les hommes et faisant prisonnières les femmes, quelques survivants dont Kéni et Malvina essaient de s’organiser pour venger parents et amis. Après plusieurs péripéties, Kéni est vendue dans un bordel de Vargala très loin de sa planète. Malvina a, elle pour mission d’infiltrer la redoutable communauté Tigrane…

4 – Malvina capturée


Seconde soirée

La seconde journée passa bien vite, Kéni avait eu du mal à s’endormir mais finit ensuite par ronfler plus que de raison. Elle dut se farcir divers essayages assez pénibles, puis une heure avant l’heure du dîner, on la prévint que Paola l’attendait. On l’aida à se maquiller, elle s’habilla choisissant un petit boléro rose et une petite jupette blanche à voilette.

– Bonjour ma chérie, l’accueillit Paola, lui tendant ses lèvres.

C’était donc le premier baiser, Kéni s’y plia de bonne grâce, les lèvres se touchèrent l’espace de quelques instants, elle sut aussi que tout à l’heure, il y en aurait un autre, autrement plus chaud…

– Regarde ce que j’ai dégoté, lui indiqua la tenancière en découvrant un plat sur lequel était déposée une grosse bestiole à carapace.
– C’est quoi ?
– Un fechbur, c’est une sorte de crustacé local, il vit en haute mer près des récifs, ce n’est pas évident à pécher, c’est rare, c’est cher et c’est délicieux ! Humm c’est marrant comment tu t’es habillée !
– Je n’avais pas trop d’idée !
– C’est pas mal ça met bien tes cuisses en valeur ! Répondit Paola en les caressant mais sans insistance.

Les deux femmes s’assirent et se firent servir. L’ambiance était différente de la veille, il ne s’agissait plus d’un accueil mais de quelque chose de plus intime, Paola parlait beaucoup, évitait les sujets trop personnels et si la conversation porta principalement sur la nourriture et les recettes locales, elle n’était pas avare en anecdotes qu’elle savait narrer de façon captivante et non sans humour. Kéni passait une bonne soirée… Demain se serait autre chose… le grand bain…

A la fin du repas, Paola demanda à son invité de se déplacer afin de venir auprès d’elle !

– Allez tourne-toi que je vois ton cul ! Mais quelle idée d’avoir mis une culotte, retire-moi ça tout de suite !
– Pourquoi, tu n’aimes pas ?
– Je n’aime pas les obstacles !
– Pourtant on peut faire des tas de choses coquines avec une culotte ! Répondit malicieusement Kéni.
– Ah, oui ? Tu vas m’apprendre mon métier sans doute ! Et bien vas-y fais-moi une chose coquine avec ta culotte, je te dirais ce que j’en pense !
– Attend, j’enlève ma jupette comme ça tu pourras même mater mes cuisses !
– Vas-y, fais comme tu le sens ! Plaisanta Paola.
– Alors regarde bien !

Kéni se concentra, ferma les yeux un instant. Evidement Paola avait deviné ce qu’elle essayait de faire mais jouait le jeu. !

– Ben alors ?
– Ça vient, ça vient !

Un petit filet d’urine parvint à sortir du méat de Kéni, provoquant instantanément une petite auréole sur sa culotte.

– Humm, joli ! Non seulement t’es excitante, mais en plus t’es vicieuse, je crois que j’ai fait une affaire.
– Arrête de me considérer comme une marchandise, je n’aime pas trop ça ! Je suis peut-être une pute mais j’ai ma dignité ! Tint à préciser Kéni mais sans aucune agressivité envers son interlocutrice.
– Rebelle en plus ! Humm tu me plais de plus en plus.

Et de façon tout à fait inattendue Paola approcha ses lèvres de la tache d’urine qui depuis s’était quelque peu étendue pour l’embrasser carrément !

– Et après on dira que je suis vicieuse ! Plaisanta Kéni. Attends, je vais t’en faire encore une goutte.

La tache s’agrandit encore. Du coup Paola se mit à téter à travers le tissu de la culotte… Mais ladite culotte ne put absorber le reste qui finit par couler sur le sol, c’est exactement ce que souhaitait Kéni… Maintenant Paola pourrait jouer son rôle favori…. Ça ne rata pas :

– Petite cochonne, tu en fous partout !
– Oh, pardon, madame !
– Et tu crois que tu vas t’en tirer juste « avec un pardon madame ? »
– Je ne pense pas, non !
– Et impertinente avec ça ! Mets-toi à genoux et attends-moi, je reviens.

Elle revint effectivement assez vite, munie d’un martinet.

– Maintenant, lèche tes cochonneries !

Kéni lécha donc de sa langue la petite flaque qui s’était formée sur le carrelage de la salle à manger de son hôtesse, laquelle s’étant postée derrière elle, lui flagellait le cul à la volée.

– Humm ce que tu peux m’exciter ! Allez enlève-moi tout ça, je veux te voir à poil ! Et moi je vais faire pareil.

Le corps de Paola était remarquablement bien conservé et ses seins plutôt volumineux mais sans exagération conservaient une bonne tenue. Une jolie chaîne de taille ressortait de fort belle façon sur sa peau uniformément bronzée. Quant à sa chatte, elle était partiellement épilée, laissant ainsi apercevoir une petite fente aux bords délicieusement bombés.

– Je te plais ? Demanda-t-elle !

« Le monde à l’envers » pensa Kéni.

– Tu es très belle ! Finit-elle par répondre !
– Mouais, peut-être, parfois je me demande, tu m’aurais vu il y a vingt ans, je faisais des ravages, on ne devrait pas vieillir, je peux encore « passer » pendant deux trois ans,… après, ben je ne sais pas ce que je ferais… j’écrirais peut-être mes mémoires…

Coup de nostalgie !

– Ne te plains pas, quand je te disais que tu étais belle, je le pensais vraiment.
– On est tous toujours un peu hypocrite, mais bon j’ai la faiblesse de croire que tu ne mens pas beaucoup en disant ça, juste un petit peu…

A cours de réplique, Kéni se mit à caresser la peau de sa tenancière, elle se limitait aux bras pour l’instant attendant un signal d’encouragement.

– Ta peau est douce, j’adore !
– Toi tu es jeune, profites-en, la vie passe trop vite !
– Paola, répond moi franchement, tu penses vraiment que je peux en profiter en restant des années dans un bordel ?
– Si tu suis mes conseils, oui ! Mais nous n’en sommes pas là ! Tu caresses bien !

C’était l’encouragement souhaité ! Kéni lui posa alors la main sur les seins.

– Embrasse-les !

C’était la seconde fois qu’elle lui suçait le téton, mais contrairement à la veille, elle put cette fois prendre son temps, le faire rouler sous la langue, l’aspirer comme elle l’aurait fait d’un minuscule pénis, s’en enivrer, passer à l’autre et recommencer, y poser très légèrement le bout des dents, entendre les soupirs s’accélérer, attendre la protestation ou l’encouragement… Un véritable jeu !

– Tu fais ça très bien ! Dit enfin Paola.

Et sa langue passa alors sur ses lèvres tandis que les regards se croisèrent. Kéni comprit le signal, rapprocha son visage, et les deux femmes s’embrassèrent enfin…

Malvina

Malvina partit un matin, laissant juste un mot dans lequel elle déclarait qu’elle partait accomplir sa mission ! Elle avait voulu éviter des adieux qui auraient été déchirants. Elle reprit donc le véhicule pourri que leur avait « généreusement » donné les Antiochiens. Elle ne faisait aucune illusion, sa vie était foutue, au moins elle était restée vivante ! Mais étais-ce vraiment mieux ? Elle n’osait pas dans ses pensées affronter ce qui l’attendait, faire de l’entrisme parmi une communauté de cinglées serait-il dans ses capacités ? Les risques étaient énormes, d’un côté elle pouvait craquer, se révéler incapable de réaliser sa mission, d’un autre elle pouvait aussi bien se faire laver le cerveau et devenir une arme contre ses amis d’aujourd’hui ! Vision d’enfer ! Qu’est ce qui pourrait la faire tenir, sa haine envers ces criminelles, peut-être ? Et puis si elle s’apercevait que la mission était impossible, quelle serait l’échappatoire ? Les tigranes étaient ici organisées de façon paramilitaire, leur fausser compagnie ne serait pas évident…

Elle s’arrangea pour n’être à proximité de la Touv, une rivière située à moins d’un kilomètre de Tigra-Novo qu’au milieu de la nuit, puis profitant de la relative clarté des deux petits satellites de la planète, elle fit glisser le véhicule dans l’eau du fleuve afin de le submerger. Elle essaya ensuite de se reposer au pied d’un arbre sans parvenir à trouver le sommeil, au petit matin elle marcha un peu au hasard, contournant la ville des amazones. Une patrouille en véhicule léger finit par s’arrêter : Trois furies en descendirent, menaçantes :

– Qu’est-ce que tu fous-là ? Qui es-tu ?
– Je m’appelle Malvina…
– On t’a demandé ce que tu faisais là !

La question est aboyée, Malvina est mal à l’aise, l’autre la regarde avec un mépris volontairement affiché. Elle se dit que ça commence vraiment mal, elle qui s’était attendue à être accueillie les bras ouverts… Drôles de bras !

– J’ai quitté Olvène il y a trois mois, je suis allé suivre un copain à Antioche, mais la vie de couple ne me disait rien. J’ai toujours été fasciné par les tigranes, alors je me suis dit « je vais traîner par-là et elles vont me ramasser », mais si vous commencez par me crier dessus, je vais peut-être aller voir ailleurs !
– Déshabilles-toi !
– Hein, mais pourquoi faire ?
– Tu te dépêches, conasse, sinon on va être obligé de t’aider !

Malvina soupira, elles la prenaient pour une ennemie potentielle. Cela voulait dire qu’elle aurait peut-être droit aux camps de rééducation, à une discipline de fer, toutes choses difficiles à supporter, d’un autre côté cela lui permettrait peut-être de retrouver d’autres filles d’Olvène et à partir de là d’organiser quelque chose. Elle se déshabilla. L’une des tigranes inspecta sommairement les vêtements puis en fit un tas qu’elle désintégra.

– Mais, euh !
– Maintenant casse-toi !
– Mais, ça va pas, non ! C’est ça vos grandes théories, c’est d’humilier les filles qui veulent vous rejoindre ? Je m’en vais vous faire de la pub, moi !

La plus grande des tigranes emmena alors ses camarades à l’écart !

– C’est clair, elle simule !
– On avait remarqué ! Elle doit avoir un plan dans la tête, il faut s’en débarrasser !
– On la flingue, alors ? Ou on essaie de savoir !
– Non, quand on essaie de faire parler les gens, on n’obtient jamais tout. On va faire semblant de rentrer dans son jeu. Il suffira de la surveiller pour savoir ce qu’elle mijote. Proposa la grande.
– OK, on appelle la chef, alors dit l’autre déçue par la tournure des événements.

Malvina ne sut jamais quelle chance elle eut ce jour-là de n’être ni désintégrée ni torturée. Après quelques palabres, la « grande » vint se poster devant elle !

– Bon on va t’embarquer, mais ce sera à l’essai, si tu ne fais pas l’affaire on se débarrassera de toi ! OK ?
– Je m’efforcerais de faire l’affaire !
– Ça va être dur, tu as vu comment on est bâtie, et tu as vu comment tu es foutue, tu as du chemin à faire, ma poule ! Ne put s’empêcher de dire l’une des miliciennes, faisant éclater de rire ses camarades
– Tu n’as rien contre les femmes j’espère ? Repris « la grande »
– Mais non bien sûr !
– Y compris sexuellement ?
– Ben, ça dépend !
– Ça dépend de quoi !
– Ça dépend quelles femmes !
– Ah, oui ! Et bien, on va voir ça tout de suite, repris la fille en baissant son pantalon. Viens me sucer !

La tête de Malvina tournait, l’idée d’effectuer des attouchements sexuels avec des femmes qu’elle exécrait lui était insupportable. Pourtant c’était sans doute à ce prix qu’elle serait acceptée parmi eux. Tremblante elle s’agenouilla entre les cuisses de la milicienne, respira un grand coup et entrepris de lui lécher le sexe.

L’épreuve ne dura pas très longtemps, il n’entrait pas dans les intentions de la tigrane de se faire jouir, elle voulait juste humilier la pauvre Malvina.

– De l’autre côté, maintenant, et que ça soit bien fait, je viens justement de me rappeler que je n’ai pas du bien m’essuyer le cul tout à l’heure.

Malvina dut lécher le cul de la milicienne, exigeant que sa langue lui rentre bien dans l’anus.

– Maintenant tu vas lécher Graana, dit-elle en désignant l’une de ces deux camarades.
– Non, j’ai pas envie ! Répondit cette dernière, une grande et forte blonde aux yeux noirs !
– Comme tu veux et toi, Zoda ?

La dénommée Zoda, celle qui voulait tout à l’heure la torturer ou la désintégrer ne se fit pas prier, elle pour se faire sucer à son tour au recto et au verso.

– Allez, on rentre !

Et c’est les mains ligotées dans le dos que Malvina fut conduite dans l’enceinte de Tigra-Novo

– Au rapport Lieutenant ! Ordonna une immense gradée au crâne rasé.
– Nous avons trouvé cette petite sauvageonne qui désire nous rejoindre.
– Très bien, elle aura provisoirement le statut de prisonnière. Nous aviserons demain. C’est tout ?
– Non, Graana a refusé d’obéir alors que je lui demandais de se faire sucer par la prisonnière…
– Quoi ! T’es vraiment une salope… tenta d’intervenir cette dernière !
– N’aggrave pas ton cas, Graana, tu vas recevoir vingt coups de cravache et après la prisonnière viendra te sucer. Allez à poil !

La milicienne se déshabilla sans aucune gêne. Un peu forte, elle aurait sans doute été une belle femme nonobstant une musculature incongrue. Malvina remarqua alors que la dénommée Graana jouait très mal la comédie. Tout cela sentait la mise en scène, mais dans quel but ? N’empêche qu’elle se ramassa ses vingt coups sur son petit cul et qu’elle finit par se faire sucer comme ses congénères.

Prisonnière

Malvina se morfondait dans sa cellule. Voici deux jours qu’elle attendait. Elle était pour l’instant bien traitée, la nourriture était correcte et elle avait droit à deux douches journalières.

Ce jour-là ce fut Graana qui lui apporta son petit déjeuner. La prisonnière ne put s’empêcher de relever l’insolite de la situation : la milicienne qui servait les repas dans les cachots ! N’importe quoi !

– Ça va ?
– Non ça ne va pas, je voudrais savoir pourquoi on me laisse enfermée. T’as une idée de ce qu’ils vont faire de moi ?
– Non ! Mais il y a une chose qu’il faut que tu saches, c’est qu’on n’est pas toutes d’accord avec certaines choses qui se passent ici ! Le tigranisme serait si merveilleux s’il n’y avait pas des filles qui en déforment l’esprit !

Ainsi c’était donc ça, ces andouilles lui envoyaient une nana pour la mettre en confiance et pour la sonder ! La ficelle paraissait bien grosse !

– C’est pour ça que je n’étais pas d’accord pour t’humilier quand on t’a trouvé, mais je ne pensais pas le payer à ce point.
– Ça t’a fait mal ?
– Oui, mais, à la limite c’est pas bien grave, par contre hier je suis passée en conseil de discipline et elles m’ont dégradé. C’est vraiment n’importe quoi !
– Et ça t’arrive souvent de faire des confidences aux prisonnières ?
– Faut dire que la situation est particulière quand même !
– Tu pourrais dire à tes supérieurs que j’aimerais bien savoir ce que je vais devenir !
– Tu sais ce que je crois ?
– Non, je ne sais pas ce que tu crois !
– Tu n’as aucune sympathie pour les tigranes, tu es venue ici pour tenter de récupérer quelqu’un de proche, une sœur, une amie, une cousine et la faire évader. Mais tu ne sais pas jouer la comédie !

Malvina encaissa cette réplique complètement inattendue et le sang lui monta à la tête. Elle avait déjà perdu, trahie par le jeu subtil de sa visiteuse.

– C’est faux !
– C’est possible en effet, mais c’est pourtant ce que tu devras dire quand on statuera sur ton cas.
– Et en admettant, il m’arrivera quoi ?
– Tu le verras bien, si tu tiens compte de mes conseils, je t’aurais rendu service ! Bon appétit !

Et sur ces mots elle sortit de la cellule.

« Trop facile, vraiment trop facile ! » Se dit Graana. « Demain donc cette fille avouera tout devant la sécurité, peut-être que j’aurais une promotion pour ce résultat si rapide…  »

Malvina était anéanti, elle réalisait à présent que cette mission aurait demandé une préparation minutieuse alors qu’elle avait cru que son sens de l’improvisation et son intelligence suffirait. Elle s’était fait piéger de façon lamentable, l’autre avait joué volontairement le rôle d’une fausse critique un peu débile pour faire diversion et l’avait ensuite confondue comme une gamine en la faisant rougir comme une tomate. Evidement ce n’était pas tout à fait ça, mais qu’est-ce que ça changeait ? Elle serait maintenant bonne pour le camp de rééducation, une énorme perte de temps !

Le lendemain, Malvina fut conduite devant la commission de sécurité. Les conditions de son arrestation ayant fait quelques bruits, c’est la responsable de la sécurité en personne, Herzy qui présidait la séance. Celle-ci lut un rapport succinct d’une voix monocorde, puis…

– Alors Graana, je t’écoute…
– La prisonnière a avoué. Elle tentait de s’infiltrer chez nous sans plan précis. Elle se figurait pouvoir venir récupérer une amie…
– Vous confirmez ? Demanda Herzy
– Oui, mais les choses ne sont pas si simples…
– Silence, je note que vous confirmez, le reste ne nous intéresse pas ! Vous êtes donc coupable d’espionnage. Il y a-t-il une autre hypothèse, Graana ?
– Je n’en vois pas, non !
– Et bien moi j’en vois une, que n’importe quelle torture ou n’importe quel détecteur de mensonge ne nous dira pas, c’est qu’elle soit programmée pour faire l’imbécile, puis pour nous noyauter de l’intérieur même après un séjour en camp de rééducation. Je me refuse à prendre ce risque…

Malvina serrait les dents, blême.

– Donc voici ce que nous allons faire, on l’introduit dans le camp avec les autres prisonnières. Toutes celles qui lui sauteront au cou devront être isolées sur-le-champ, on ne va pas faire dans le détail. Ensuite on demandera des volontaires parmi les prisonnières pour supprimer tout ce petit monde. Ça servira d’exemple et les filles qui se seront volontaires pourront sortir du camp et être incorporées dans la garde.
– Vous êtes vraiment tarées ! Cria Malvina s’élançant sur la tigrane.

Elle savait la réaction puérile, mais pensait qu’un mauvais coup pourrait l’aider à en finir. Peine perdue elle fut maîtrisée trop facilement et reconduite en cellule.

Etat-major de Tigra-Novo

Afda, la grande prêtresse de Tigra-Novo et des autres communautés tigranes de la planète est soucieuse, elle n’a pas compris que la défaite de leur première attaque contre Olvène était due à la présence d’une taupe. Elle pensait simplement que les préparatifs avait été trop visibles…
Elle n’a pas compris non plus pourquoi la victoire contre Olvène avait été si facile et sans rencontrer aucune résistance. Mais elle avait aussi d’autres soucis. Ce matin elle réunissait son état-major. Une quinzaine de femmes représentant l’ensemble des domaines de responsabilité de la communauté étaient assises en arc de cercle devant le trône de leur supérieure. D’emblée, Afda laissa éclater sa mauvaise humeur :

– C’est notre première réunion plénière depuis notre victoire sur Olvène, nous aurions dû faire la fête, mais il n’y aura pas de fête, trop de choses ne vont pas !

Elle laissa passer un silence devant l’assemblée dubitative, puis reprit :

– Je reviens d’une courte visite dans le camp de rééducation. C’est une catastrophe, mais commençons par le début, général Herzy, la gestion de la prise d’Olvène a été lamentable, donnez-moi votre version des faits.
– J’ai cru bien faire, votre grâce…
– Votre version ! S’impatienta la grande prêtresse
– Nous pensions que nous serions repérées, tôt ou tard comme la dernière fois, Olvène n’ayant effectué aucune sortie, il nous semblait clair qu’ils nous attendaient dans la ville, j’ai alors suivi vos instructions, nous avons fait un appel en haut-parleur en précisant que la ville allait être brûlée et que la population devait se rassembler à la sortie ouest de la ville. Une fois que les premiers sont arrivés, on a refait une annonce expliquant que nous avions des otages et qu’ils seraient abattus si nous percevions la moindre tentative de résistance.
– Jusque-là ça va ! Et après ?
– Vous m’avez donné l’ordre de supprimer tous les mâles à l’exception des jeunes reproducteurs et de prendre la ville. C’est ce que j’ai fait.
– Je ne pensais pas être obligée de vous expliquer comment exécuter des ordres aussi simples !
– Je ne comprends pas !
– Il ne fallait pas supprimer les mâles devant les femmes et qui plus est devant d’éventuels témoins, il fallait faire ça discrètement. Résultat, le camp de rééducation devient ingérable, toutes ces femmes ont trop de haine envers nous, soit elles sont désespérées, soit elles sont prêtes à toutes les folies pour se venger ! On ne les rééduquera jamais.
– Il faut me comprendre, je ne pouvais pas dégarnir la troupe alors que le danger n’était pas écarté à l’intérieur. Et je ne pouvais rien tenter en ville avec tous ces prisonniers à gérer…
– Taisez-vous ! Laissez tomber la rééducation, nourrissez-les correctement, abstenez-vous de tous mauvais traitements, ensuite nous les utiliserons comme esclaves, nous verrons ensuite de quelle façon ! Bon on passe à la suite, parce que c’est pas fini, Herzy, c’est quoi cette fille que vous avez ramassée ?

Herzy bafouilla quelques mots avant de se faire interrompre.

– Je sais, je sais tout ! Y compris votre proposition aussi lamentable que farfelue pour l’exécuter. S’il faut la supprimer, ce sera ici, mais si on peut s’en servir comme esclave ce serait encore mieux…
– Il y a des risques votre grâce… tenta de répondre la responsable de la sécurité, piquée au vif.
– Les risques, il faut aussi savoir en prendre. Notre victoire sur Olvène nous donne un avantage militaire certain, il faut en profiter. J’ai donc le plaisir de vous annoncer que notre prochaine cible sera Antioche.

Afda marqua alors une pause, suscitant les applaudissements de l’assistance !

– Je vous en prie ! Ce sera différent, c’est plus loin, et nous serons forcément repérées, il faudra donc s’attendre à une bataille à découvert. Si la garnison n’intervient pas nous ne pouvons que gagner. Nous ne devons pas répéter les mêmes erreurs qu’à Olvène, les mâles devront être transférés en lieu sûr, j’ignore encore si nous les supprimerons de suite. Le fait d’ouvrir des camps de rééducation, cela veut dire des bouches à nourrir, et pour cela il nous faut de la nourriture ! Et pour produire de la nourriture, il nous faut de la main d’œuvre, c’est-à-dire du monde ! C’est clair ? D’autre part, je ne veux pas de cruauté gratuite, la cruauté peut parfois servir à faire peur, en aucun cas elle ne doit servir de prétexte à alimenter les instincts sadiques de quelques-unes ! Tout régime qui s’est basé sur la cruauté et la terreur finit soit par s’autodétruire soit par être rejeté de tous les autres ce qui revient au même !

Konousja enregistra l’information, il lui faudrait prévenir Antioche et la garnison au plus vite, si toutefois ça marchait car elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi ni Olvène, ni l’armée n’avait tenu compte de son dernier appel, elle avait dû faire une erreur, pourtant le mescom fonctionnait, elle venait de recevoir un message via l’astroport de Katelya. Un vaisseau arrivait de Novassa avec douze novices de là-bas ! La religion tigrane sévissait sur plusieurs planètes et la papesse avait exigé que des échanges réguliers aient lieu entre les différentes communautés afin de limiter les risques qu’une d’entre elles fasse une sorte de sécession.

– Rien d’autre ? Demanda Afda.

Konousja prit alors la parole et expliqua. Voilà qui n’était pas de nature à améliorer l’humeur de la grande prêtresse qui répliqua vertement.

– C’est bien le moment, nous avons besoin de tout le monde en ce moment, ce n’est pas le moment de nous dégarnir…

La grande prêtresse était soudain embarrassée, il n’était pas question de désobéir aux injonctions des représentants de la planète mère, là où régnait la papesse du mouvement tigrane. Si l’idée de sécession était tentante, elle en savait aussi les risques. Ne disait-on pas que sur, on ne savait plus quelle planète, une communauté tigrane rebelle avait été tout simplement désintégrée par un vaisseau spatial ?

– Elles souhaitent quatre responsables subalternes et huit novices.
– C’est ça, et elles vont être remplacées par de vraies connes comme la dernière fois ! Herzy soumettez-moi une liste. Tiens j’ai une idée la fille que vous avez trouvée et qui pose problème, mettez-la sur la liste, une fois sur Novassa on n’est pas près de la revoir !
– Mais, votre grâce, elle ne correspond pas aux critères ! Objecta Herzy !
– Et bien on va s’arranger pour qu’elle corresponde…Envoyez donc votre Graana préférée lui faire l’article, elle est très douée…

Graana

Graana entra dans la cellule, et ne put que constater l’état d’extrême abattement dans lequel se trouvait Malvina.

– T’as rien mangé !
– Fous-moi la paix !
– Je t’amène une excellente nouvelle ?
– Comme je ne crois pas un mot de ce que tu racontes, tu peux toujours parler, je ne t’écoute même pas !
– J’ai réussi à te sauver la vie !
– C’est bien, tu es très forte ! Ironisa Malvina, je te dois combien ?
– Je m’attendais plutôt à ce que tu me dises merci !
– Tiens ! Répondit alors Malvina en crachant sur la milicienne.
– Salope, tu vas le regretter… Gardes ! Appela-t-elle.

Deux femmes, fort peu amènes pénétrèrent en trombe dans la cellule

– Foutez-la à poil et attachez-la au mur je vais la calmer.

Malvina ne se débattit que pour la forme, crachant son mépris à la face de ces deux brutes, elle n’aurait jamais dû tomber dans ce qu’elle avait pris pour de la provocation, la seule chose à faire désormais était d’essayer de ne pas aggraver son cas. Graana s’était saisie d’une cravache et attendait.

– Non, non, attachez-là face à moi, je veux qu’elle me voie.

Un premier coup atterrit sur le ventre de la jeune fille qui poussa un cri de douleur, un second vint lui zébrer les seins, puis un troisième.

– J’arrêterais quand tu me diras merci !
– Tu peux te brosser ! Répondit Malvina tentant de cracher de nouveau, mais ratant son coup.
– Dans moins de cinq minutes tu m’auras dit merci et dans moins de dix minutes tu seras en train de me sucer le cul.
– Salope !

Les coups tombaient de plus en plus violents, Malvina pleurait maintenant de toutes ses larmes, criait, suppliait qu’on arrête, ne parvenait ni à maîtriser ni à sublimer la douleur.

– Arrête, pitié, arrête, je te demande pardon !
– C’est pas ça qu’il faut dire ! Je t’ai demandé de me dire merci !
– Je ne peux pas !
– Dans deux ou trois coups tu vas pouvoir !La cravache cingla le bas de son ventre, deux fois de suite

– Merci ! Finit-elle par chuchoter dans un souffle.

Alors tandis que Graana donna l’ordre de la détacher, Malvina craqua. Non seulement sa mission était ratée mais elle s’était montrée incapable de se montrer digne face à ses chiennes, pour elle la coupe était pleine, et son seul espoir était maintenant qu’on en finisse avec elle rapidement et définitivement.

– Vous pouvez vous retirer, maintenant, dit-elle aux gardes, je crois maintenant qu’elle va me sucer bien gentiment.

Elle baissa alors son pantalon, puis s’assit les jambes écartées sur un petit tabouret.

– Allez, amène-toi, tu ne vas pas chialer toute la journée, ça m’a excité, moi cette petite séance.
– Tu te rends compte de ce que tu me demandes, dans l’état où je suis.
– Absolument ! Et si tu n’es pas dans mes cuisses dans 10 secondes, je recommence à te fouetter.
– Mais pourquoi tu fais ça, pourquoi tu es si méchante !
– Je ne suis pas méchante, je t’ai sauvé la vie, c’est normal que tu viennes me remercier.
– Un jour tu paieras tout ça !
– Je vais compter jusqu’à dix… un, deux…
– J’arrive, je vais te la sucer ta chatte qui pue !
– Et tu as intérêt à me faire jouir !

Tiens, se dit Malvina, et s’il y avait là un coup à jouer, la rendre folle de jouissance, puis profiter de cet instant pour lui piquer une arme, la prendre en otage… l’affaire se terminerait probablement en fiasco et elle serait tuée par la garde, mais au moins ses tracasseries seraient terminées…

Elle s’appliqua alors à faire vibrer sa langue sur le gros clitoris érigée de la milicienne. Sa chatte mouillait d’abondance et dégageait un curieux goût sucré salé. En même temps elle essayait de peaufiner les détails de son plan… mais où étaient donc les armes de cette chienne ? Il n’était pas impossible qu’elle les ait laissés à l’extérieur par sécurité… restait la cravache mais Graana ne l’avait pour l’instant pas lâché. Elle sentit le corps de la fille se raidir, elle accéléra ses mouvements de langue et tendit le bras vers la cravache pour lui arracher. Puis tout alla très vite, le cri de jouissance de la milicienne, la cravache qui change de main, un coup venu d’on ne sait où, Malvina qui se retrouve par terre, les quatre fers en l’air, la cravache qui vole dans les airs, Graana qui la récupère, puis le coup qui tombe sur son ventre endolori !

– Décidément tu ne peux pas être sage plus de cinq minutes, mais tu m’as bien fait jouir ! Tu sais que tu n’es pas mal en plus, dommage que tu ne sois qu’une sale espionne… Bon je vais t’expliquer ce qu’il va t’arriver, on a décidé, mais c’est une idée à moi, parce que je t’aime bien et que ça te sauve la vie…
– N’en rajoute pas, je t’en prie, de toute façon je ne t’écoute pas…
– On a donc décidé de rentrer dans ton jeu, tu voulais incorporer notre communauté, on va donc t’accueillir parmi nous, mais avant il va te falloir faire un stage, et le stage c’est pas ici, c’est sur la planète Novassa
– Hein ?
– Je croyais que tu ne m’écoutais pas ! Tu as intérêt à faire bien semblant parce que si elles s’aperçoivent de la supercherie, on ne te fera pas de cadeau. Je trouve ça excellent comme idée, là-bas tu n’auras pas grand-chose à espionner, et pour ce qui est de revenir un jour ici, tu peux toujours attendre. Allez salut, tu m’auras fait un souvenir, on n’est pas prêt de se revoir. L’embarquement à lieu demain matin, tu ne seras pas toute seule… mais n’oublie pas de jouer le jeu….

Graana sortit laissant Malvina complètement déstabilisée.

Afda

Un peu avant la tombée de la nuit, la grande prêtresse Afda convoqua Herzy.

– Venez donc avec la liste des filles qui vont embarquer pour Novassa.

Herzy s’était longtemps considérée comme l’une des favorites de la grande prêtresse, les très sévères réprimandes publiques qu’elle avait dû subir lors du dernier conseil l’avait profondément atteinte, il lui fallait maintenant choisir entre deux attitudes, ou bien s’incliner bassement pour essayer de reconquérir ses faveurs ou alors se chercher des appuis pour préparer un inéluctable affrontement avec sa supérieure. Tout à l’heure elle réunirait certaines de ses proches, il lui faudrait aussi proposer une promotion à Graana, celle-ci lui paraissait extraordinairement douée.

– Alors cette liste ?
– Voici, votre grâce !
– Je viens de visionner la petite vidéo avec Graana, votre petite protégée et la prisonnière que nous allons expédier sur Novassa.
– Ah ? Répondit simplement Herzy ne voulant guère s’avancer.
– C’est très excitant, vous savez !
– Je crois que cette petite est très bien, j’ai eu l’occasion de partager sa couche, c’était assez remarquable !
– Herzy, je croyais avoir déclaré la dernière fois que je ne souhaitais aucune cruauté gratuite.
– Il n’y a aucune cruauté dans ce qu’elle a fait ! Ce n’était qu’un jeu.
– Non, cette fille est cruelle, intrigante, et probablement arriviste. Nous allons nous en débarrasser.
– Mais votre grâce…
– Passez-moi votre liste !

Afda raya alors un nom au hasard, puis rajouta celui de Graana.

– Objection, Herzy ?
– Vous savez bien que je ne suis pas d’accord, mais je m’incline, votre grâce.
– Alors inclinez-vous mieux et léchez moi les pieds…

Herzy accepta cette marque de soumission et se mit à lécher les pieds de sa souveraine.

– Vous n’êtes pas prête !
– Pardon ? Demanda Herzy, ne comprenant pas le sens de cette remarque.
– Vous n’êtes pas prête de me remplacer, vous léchez trop mal. Quand j’étais simple conseillère de feu notre ancienne grande prêtresse, je portais un point d’honneur à bien lécher les pieds qu’on me tendait. Il paraît que je faisais ça très bien… Mais, à présent, ce sont les miens qu’on lèche.

La décision de la prêtresse montrait que sa disgrâce allait encore plus loin qu’elle ne l’avait imaginé. Il était temps de réagir, mais elle le ferait en laissant partir Graana. Pouvait-elle faire autrement ? On n’improvise pas un coup d’état en cinq minutes.

– Demain vous partirez avec une équipe réduite pour reconnaître le parcours qui mène à Antioche, je veux connaître les dangers possibles, les détours à faire, comment gérer tout ça, le temps, le nombre de guerrières nécessaires. Il faudra aussi étudier la possibilité qu’auront les Antiochiens de faire une sortie… Finalement je veux tous les scénarios possibles.
– Bien votre grâce.
– Vous pouvez vous retirer.

Herzy sortie, la grande prêtresse Afda appela l’une de ses collaboratrices directes :

– Shobra, tu vas partir immédiatement sur la route d’Antioche, tu te postes au premier endroit où on peut faire un bon guet-apens. Demain matin Herzy passera par-là ! Si tu ne veux pas qu’elle prenne ma place un jour… Attention, elle ne sera peut-être pas seule… Tu reviendras discrètement à la nuit tombée et tu m’enverras un message le plus évasif possible…

En route !

Malvina dormit très mal, se demandant ce qu’il y avait de vrai dans les propos de Graana. Au petit matin on vint la chercher sans aucune brutalité, on commença par lui raser la tête, elle se laissa faire, résignée, puis on lui confia un habit de novice qu’elle s’empressa de revêtir, une sorte de robe noire, hideuse dont la seule fantaisie semblait être une ceinture blanche en imitation de corde, il y avait aussi des mules, légèrement trop grandes pour ses pieds… Puis on la conduisit jusqu’à une salle dans laquelle se tenaient déjà assises sur des bancs sept autres jeunes femmes. Les regards se tournèrent alors sur elle. Evidemment elles ne pouvaient savoir qui elle était.

– Tu n’es pas de Tigra-Novo ?
– Si, mais je viens d’arriver !
– Tu étais où avant ? Dans une autre communauté ?
– Non, j’habitais Olvène, et j’ai toujours eu de la sympathie pour les tigranes, alors je me suis pointée, je ne sais pas si c’était vraiment une bonne idée…
– Et on t’envoie directement là-bas ?
– Je crois qu’il ne faut pas trop chercher à comprendre…
– … (silence gêné)
– On attend quoi, là ?
– On va nous conduire à l’astroport, et là on va prendre le vaisseau vers Novassa… Elles charrient quand même les gradées, on n’a même pas eu le temps de dire au revoir aux copines…

Mais Malvina n’écoutait plus ! Elle avait cru un moment qu’il faudrait rejoindre un spationef posé n’importe où, près de la ville, mais s’il s’agissait de rejoindre l’astroport officiel, cela voulait dire qu’il y aurait bien un moment où elle pourrait s’enfuir….

C’est donc de bonne grâce qu’elle embarqua sur un petit véhicule volant qui se dirigea vers la capitale de la planète.

– T’as pas de bagages
– Ben, non, je voulais que la rupture soit complète…
– Ah !

Celle-ci devait la prendre pour une vraie folle… Elle s’assit à l’arrière de l’appareil avec ses sept compagnes. Devant mais de dos, quatre filles en blanc s’étaient installées. Des gradées subalternes, lui avaient-on précisé en partance elles aussi pour Novassa.

Quand l’appareil se posa, Malvina mit tous ses sens en éveil, c’est maintenant que tout allait se jouer, mais comment ? Sans doute suffirait-il de déclarer aux fonctionnaires de l’autorité portuaire qu’elle ne désirait pas partir…

On les fit sortir. Elle constata avec stupéfaction que l’engin ne s’était pas posé près de l’astrogare mais en plein milieu du tarmac et près d’un vaisseau assez lugubre vers lequel on les dirigea.

Deux officiers de l’astroport attendaient à quelques mètres, ils enregistrèrent les images du fond de l’œil des personnes qui allaient embarquer… Bientôt se serait son tour…

– Ecoutez, on est en train de m’embarquez de force, je ne veux pas partir…

Le garde parut contrarié d’être dérangé dans sa routine, de plus il ne comprenait pas :

– Personne ne vous oblige à embarquer, mais vous ne m’avez l’air ni prisonnière, ni menacée, à priori ?
– Elle est un peu dépressive, c’est normal, ça va passer, ne faites pas attention, dit alors l’une des accompagnatrices…
– Bon, suivante…

Dingue ! C’était dingue ! C’était quoi ces gardes qui ne faisaient même pas leur boulot. Alors la dernière chance, le tout pour le tout, une chance sur mille. Elle s’élança en courant en direction des bâtiments de l’astroport, ses mules ne tardèrent pas à s’échapper, elle continua pieds nus, sur le gravier, se blessant à chaque foulée, essayant de chercher en elle l’énergie qui lui permettrait de continuer. Ses pieds lui faisaient de plus en plus mal. Elle finit par trébucher, se releva, puis se rendit compte qu’elle ne pourrait continuer. Les bâtiments n’étaient plus qu’à 200 mètres, mais déjà on venait la récupérer.

– Vous êtes sûr qu’il n’y a pas de problème ? Sinon je vais être obligé de faire un rapport ! Intervint le garde.
– Mais, non elle est gentille comme tout, on va la soigner, dans une heure tout ira bien.
– Mais écoutez-moi… tenta Malvina.
– Bon on se calme maintenant, accompagnez là dans le vaisseau et sans brutalité ! Ordonna l’une des accompagnatrices.

On la fit monter de force, mais elle se laissa faire, vaincu par l’imbécillité d’un fonctionnaire incapable de voir plus loin que le bout de son nez… On l’emmena dans ce qui allait être la salle commune pendant leur voyage vers Novassa. Elle découvrit alors le visage des quatre filles en blanc !

– Graana !
– Ben, oui !

On dut lui passer de l’eau sur le visage pour la ranimer, elle venait d’avoir un malaise…

Le voyage durerait trois semaines. Elle avait été regroupée avec quatre autres novices dans une même cabine. Ces dernières ne lui parlaient à peine. Matin et soir, elles devaient se rendre dans la salle commune où leur étaient administré des cours théoriques sur la religion tigrane. Elle prit le parti de ne pas se faire remarquer, et fit semblant de suivre… Le soir après le repas commun chacune était plus ou moins libre, mais la vidéothèque du bord était bien pauvre, alors elle se mit à écrire.

Un soir, elle se retrouva seule avec Graana :

– Toi aussi, tu pars en stage de perfectionnement ? Ironisa alors Malvina. Tu vas encore me dire que c’est une idée à toi, pour me sauver la vie ?
– C’est de ta faute, j’aurais mieux fait de ne jamais te rencontrer ! Lança l’autre, une inhabituelle pointe amertume dans la voix.
– De ma faute ?
– J’ai tout de suite compris que tu étais une espionne. J’ai aussi compris le parti que je pourrais en tirer… Mais tout ça s’est passé au mauvais moment, sur Tigra-Novo tout le monde se tire dans les pattes, Afda écarte systématiquement celles qui pourraient lui faire de l’ombre. Je ne pensais pas que ça descendrait jusqu’à mon niveau, d’un certain côté c’est plutôt flatteur !
– J’ai pas tout compris, là !
– C’est pas grave, ce qu’il faut que tu saches, c’est qu’à moins d’une chance inouïe, ni toi ni moi ne reviendrons sur Katelya. On est dans la même galère.
– Il ne faut jamais dire jamais…
– On va se retrouver sur une planète morne, sans âme et on va nous attribuer des tâches sans intérêts. Il va falloir qu’on s’y prépare.
– Je vais te dire un truc Graana, je suis dans la merde, je ne sais pas comment je vais m’en sortir, mais te voir toi dans la même merde que moi, qu’est-ce que ça peut me faire plaisir !
– Normal !

Elle se mit à arpenter la pièce à la recherche de quelque chose, elle tomba sur une longue règle en bois, et alors que Malvina se demandait ce qu’elle pouvait bien faire d’un tel objet elle le lui tendit :

– Tiens !
– Qu’est-ce que tu veux que j’en fasse de ta règle ?
– Frappe-moi !
– J’ai même pas envie !
– Tu as tort, ça te défoulerait !
– Le jour où je te frapperais, ce sera pour te faire vraiment mal.
– Alors vas-y fais-moi vraiment mal !
– T’es vraiment dingue !

Malvina pensait que la discussion s’arrêterait là, mais il faut croire que quelque chose naissait dans son esprit car quand Graana lui dit :

– Viens, on va faire ça dans les chiottes !

…Malvina la suivit docilement, la règle à la main.

Dès la porte refermée, Graana enleva sa robe, puis sa culotte !

– T’es vraiment allumée, tu sais !
– Oui, je sais, allez, tape-moi sur les fesses.

Malvina lui asséna aussitôt un coup qui laissa une barre rouge sur la fesse gauche de la tigrane. Elle fut autant étonnée de son geste que de son résultat, et hésita à continuer…

– Allez continue, venge-toi ! Rappelle-toi ce que je t’ai fait subir !

L’argument n’était pas sot, le deuxième coup dégringola aussi fort qu’elle le put, provoquant un petit cri étouffé de Graana. Le fait qu’elle souffrait pour de bon mit fin aux derniers scrupules de Malvina qui désormais envoyait les coups de règles à la volée. Un moment elle imagina sa victime encore en train de manigancer et de montrer son cul tout rouge « Regardez ce qu’elle m’a fait… » Avec elle rien n’était impossible, mais qu’importe, pour l’instant elle tapait, tapait et se surprit en éprouvant du plaisir à taper…

Et puis soudain Graana se redressa, se retourna

– Bon, ça devrait aller pour aujourd’hui

Malvina ne l’écouta pas, la règle s’abattit sur ses cuisses, le bras se releva, vite immobilisé par Graana qui lui fit lâcher la règle !

– J’ai dit « ça suffit », il faut savoir s’arrêter. Mais tu m’as bien tapé, je suis toute excitée maintenant, regarde !

Elle écarte les jambes, porte un doigt à sa chatte, le ressort trempé.

– Suce !
– Pauvre malade !
– Suce ! De toute façon tu es aussi excitée que moi.
– Qu’est-ce que tu en sais ?

Elle n’aurait pas dû dire ça.

– On peut vérifier ?

Et puis Malvina eut l’idée !

– Ben moi j’ai une autre idée, c’est toi qui vas me sucer !

Elle s’attendait à ce que l’autre se défile mais pas du tout.

– D’accord, déshabille-toi.

A son tour, Malvina enleva ses habits, puis s’assit sur le siège en écartant bien les cuisses.

– T’es mignonne quand même ! Dit alors la milicienne d’un ton contemplatif !
– Viens me sucer, au lieu de mater, conasse.

Elle se rendit compte alors que le fait d’employer un langage vulgaire ajoutait à son excitation. Graana fut alors vite entre ses jambes, sa langue d’une incroyable agilité faisait de grandes lapées sur ses lèvres, et s’introduisait à l’entrée de la vulve.

– Allez lèche bien, petite pute !

Malvina savait le plaisir proche.

– Ralentis un petit peu…

Graana obéit et ses mains s’égarèrent jusqu’aux seins de sa partenaire.

– Pas touche ! Tu ne le mérites pas !

Elle reprit alors son rythme, la langue se concentrait alors uniquement sur le clitoris outrageusement érigé et l’agaçait de petits coups rapides. La jouissance fut fulgurante.

– T’as réussi à me faire jouir, conasse !
– A mon tour, maintenant !
– J’ai dit non ! Fous-moi le camp !

Graana n’insista pas !

– Ok, rhabille-toi, je vais me débrouiller toute seule !
– C’est ça !

Malvina sortit de la toilette plus troublée qu’elle ne voulait bien le paraître, elle savait aussi que ses rapports avec Graana ne seraient désormais plus tout à fait les mêmes.

Pourtant quelque part Malvina se sentait flouée, elle n’était pas vraiment vengée, pas du tout même, elle profitait de la situation pour assouvir le côté masochiste de ses penchants tout simplement. Elle se dit alors qu’elle aurait dû procéder autrement, l’empêcher de prendre une quelconque initiative, l’humilier pour de vrai. Mais cela était-il possible ?

à suivre

nikosolo@hotmail.com

Première publication Novembre 2004. Revu et corrigé en août 2011 © Nicolas Solovionni et Vassilia.net

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2 réponses à Vargala Station 4 – Malvina capturée par Nicolas Solovionni

  1. Silverian dit :

    Lu par hasard cette histoire très orientée lesbos (j’adore lire ça, et j’aodre aussi voir deux filles en vrai se donner du plaisir, moi je regarde tout nu et je me branle

  2. Forestier dit :

    Je continue cette longue lecture.
    Toujours aussi passionnant
    Depuis deux épisodes le récit se féminise énormément
    c’est bien écrit, il y a un peu d’uro, beaucoup de tendresse, mais pour parler vulgairement, ça manque un peu de bite 😉

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