Une nouvelle vie 5 – Un peu plus féminin quand même par betwo21

Une nouvelle vie
5 – Un peu plus féminin quand même
par betwo21

Sur la route du retour vers ma maison je ne cessais de penser à la fois à notre entretien, à Pascal et aux décisions que je devais prendre. J’étais sûr que mon amant me ramènerait ce qu’il avait promis, sans doute plus féminin encore que ce que nous avions décidé, et je me voyais de moins en moins revêtu de ces atours et continument velu : il fallait que je me décide très vite pour l’épilation complète ! Et puis, me dis-je, je ne supporterai pas longtemps ces érections ; quoi qu’en dise Françoise, pour moi il ne s’agissait pas d’une mutilation mais bien d’une mise en accord entre ma nouvelle pensée sexuée et mon corps ; et puis, qu’avais-je encore à faire d’une « puissance » masculine ? De toute façon mon temps était passé d’engendrer aussi bien qu’il l’était d’avoir une relation sexuelle quelconque avec une femme, fût-elle mon adorable Françoise. Et même, est-ce que je ne pourrais pas, elle, la contempler mieux, l’entretenir mieux sans cette masculinité que j’avais ressentie dans la journée : décidément, il ne fallait plus qu’il puisse y avoir la moindre ambigüité entre nous, c’est en tant que d’un autre genre que je pourrai être tranquille avec elle.


Ma décision était prise avant même d’arriver chez moi : dès le lendemain je demanderai un rendez-vous pour une première séance d’épilation au laser et, dès le lendemain aussi, je m’enquerrai des démarches à accomplir pour une opération sur les nerfs érecteurs. Oh oui, je serai décidément heureux dans la peau et les sentiments de l’amante de Pascal.

Sur mon ordi j’avais bien un mél de mon amant qui ne faisait que me dire je t’aime, je t’aime ! Ma réponse immédiate ne fit que reprendre la même belle chanson : je t’aime mon jeune amant, ma découverte, je t’attends dans une impatience folle.

D’autres courriels étaient à ouvrir qui me ramenaient à la dure réalité du travail : j’avais quelques objectifs de lecture apparemment assez impérieux et coûteux en temps : la période des prix littéraires allait être une fois encore très prenante.

Ce lundi, donc, je téléphonais à Françoise pour qu’elle me donne l’adresse d’un cabinet où pratiquer l’épilation et, aussitôt le renseignement obtenu, je pris rendez-vous pour la semaine suivante en ayant bien expliqué mes attentes. Le fait d’avoir mentionné Françoise n’avait semble-t-il pas seulement favorisé l’octroi aussi rapide du rendez-vous mais encore une compréhension immédiate de ma demande : décidément mon amie était bien précieuse.

Pris par le travail important, cette semaine s’écoula vite, ponctuée chaque jour de méls en provenance de Pascal dont un du Japon dans lequel il m’annonçait avoir acheté un ensemble de type kimono qui lui plaisait beaucoup comme il avait aussi plu à sa collègue qui avec lui avait réalisé l’achat : il avait trouvé ce moyen d’entrer dans un magasin de vêtement de luxe pour femme en lui expliquant qu’il s’agissait d’un cadeau qu’il souhaitait ramener à une « amie très chère » ; et d’ailleurs il ferait de même à Dubaï.

Quelques jours plus tard j’entamai donc la première démarche de transformation légère de mon corps. Cela se fit tout en douceur, aussi bien l’accueil sympathique et attentionné (Françoise devait y être pour quelque chose) que la séance d’épilation qui ne fut pas très longue bien que tout le corps, torse, dos, aisselles, bras, jambes, donc hormis l’entourage du sexe et de l’anus, y soit passé. En quelques jours les poils traités devaient tomber mais un deuxième rendez-vous fut pris de suite par ce que, m’expliqua-t-on, seule la moitié du système pileux disparaitrait réellement, l’autre n’étant pas en phase de repousse. Et l’on me souhaita qu’il n’y ait pas besoin de plus que quatre autres séances. C’est vrai que le débit ne fut pas mince sur ma carte bancaire. Et quelques jours plus tard je me retrouvai effectivement presqu’entièrement glabre. J’avoue que je ressentis une impression particulière lorsque je me rhabillai après la douche : une sorte de fraîcheur comme si effectivement ma pilosité, faible pourtant, servait à me tenir chaud. En même temps le contact des vêtements était nettement différent et sous ma paume je sentis différemment ma poitrine, au toucher aussi doux que celle d’une femme ; instantanément cette « caresse » firent se durcir mes pointes de seins : qu’en serait-il quand la vraie caresse de mon amant parcourrait de nouveau mon corps, quelles sensations aurait-il, lui ? Cette idée me permit de plus facilement attendre la fin de ces trois semaines d’éloignement : ce serait encore une nouvelle découverte.

Finalement il n’arriverait que le samedi en cours d’après-midi, m’avait-il indiqué dans son dernier courriel et il m’écrivait bien d’autres choses qui me mirent à peu près dans la même situation d’attente que le premier jour.

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