Professeur Martinov 1 – Professeur Martinov et le lapin dur (pour le concours) par Maud-Anne Amaro

Histoire de lapins ? Histoire de lapins ? Il veut que je lui écrive une histoire de lapin ? Et une histoire érotique en plus ! Comme si c’était évident ! A moins que je vous raconte l’histoire du Professeur Andrej Martinov ? Vous voulez bien ? On y va :

Nous sommes dans la rue principale d’une petite commune bourgeoise des Yvelines. Au 21 bis très exactement. C’est ici qu’habite Alain Martin. Intelligent et cultivé, il a néanmoins échoué à tous ses diplômes. Cela ne l’a pas empêché de fixer une plaque près de sa porte d’entrée ou il est indiqué Professeur Andrej Martinov.

Il se qualifie lui-même de chercheur, mais le qualificatif de savant fou lui irait aussi bien. Un prototype en voie de disparition. Un Tournesol égaré au 21ème siècle.

Regardez sa dégaine savamment calculée lorsque Monsieur va faire un tour en ville, un costume un peu étriqué, la chemise blanche aux poignets élimées et au col lustré, et son éternel nœud papillon, son image de marque ! La barbichette grisonnante, les cheveux poivre et sel et la paire de lorgnons lui donnent un look à la Pasteur. Il approche bientôt de la soixantaine notre professeur, mais il affiche une belle prestance. Un beau vieux, quoi !

Il vit de ses inventions, du moins, il essaie, il s’est fait gruger bien des fois, des brevets achetés, puis plus ou moins copiés par des filous qui firent fortune à sa place. Il s’est vite aperçu que le temps des chercheurs isolés était révolu, du moins pour ce qui concernait les grandes découvertes. Ce que d’aucuns ont appelé le syndrome de Moreno (l’inventeur de la carte à puce) !

Restait donc les inventions pour bonimenteurs de foires. Les petits articles tape-à-l’œil, qui vous faisaient briller un vieux machin en cuivre en trente-huit secondes et 4 dixièmes. Et tant pis si le produit une fois ouvert ne se conservait pas !

Il avait malgré tout à son actif quelques belles réussites, notamment une poudre détergente, et un spray pour teinter les pétales des fleurs. Tout cela trouvé par hasard, en cherchant autre chose. Mais après tout pourquoi pas, l’histoire de la recherche est parsemée de ce genre d’anecdotes. Timonier n’inventa-t-il pas la machine à coudre en cherchant le mouvement perpétuel ?

On lui faisait parfois des commandes. Les fonctionnaires de Bruxelles n’arrêtaient pas de déclarer que tels ou tels produits ne remplissaient pas telles et telles normes ! Il fallait donc les reprendre. Il travaillait donc actuellement à modifier la composition d’un mélange pour vélomoteur, ainsi qu’à un produit guérissant verrues et corps au pied.

Mais il y avait aussi un troisième « chantier » plus compliqué, on lui avait demandé d’essayer de trouver une « vitamine » permettant d’optimiser la croissance et la reproduction des lapins…

Tout cela débordait notre professeur qui n’y arrivait plus…

Ah ! Oui ! Vous auriez voulu que nous parlions un peu de la sexualité du bonhomme, obsédés que vous êtes ?

Martinov est célibataire ! Qui irait partager la vie de cet homme sans horaires ? Mais ne croyez pas que les choses du sexe l’indiffèrent ! Non, il serait même un peu obsédé ! Quand il ne peut plus tenir, il se masturbe vaillamment, et puis il y a la Marianne, la veuve du grainetier. Elle est restée plantureuse, mais surtout disponible. Alors parfois notre professeur passe un coup de fil.

– Je m’invite à dîner ce soir !

Il est rare qu’elle refuse, elle lui mijote un bon petit plat, ils boivent le vin qu’il a apporté et tout cela se termine dans le plumard.

Son grand regret c’est le viagra, il se disait capable d’en inventer l’équivalent ! Peut-être qu’un jour trouverait-il un produit qui le concurrencerait…

Mais pas maintenant, car comme on vous l’a dit, notre homme était débordé. Débordé et fatigué, et puis avec l’âge il commençait à avoir des douleurs. Il ne faudrait jamais vieillir ! Il fallut bien qu’un jour il fasse le constat, il ne pourrait pas y arriver seul. Il songea d’abord à prendre les services d’une femme de ménage qui l’allégerait des tâches ménagères, mais cela choquait son sens de la tranquillité. Non ce qu’il lui fallait c’est un assistant de laboratoire !

Il passa donc quelques annonces, en retint cinq, quatre jeunes gens et une jeune fille, tous fraîchement et brillamment sortis de leurs écoles de chimie.

Il convoqua donc ses messieurs-dames, il n’avait jamais réalisé d’entretien d’embauche, il improvisa, rejeta un dossier, au prétexte que le postulant manquait décidément d’humour, et n’arrivait pas à se décider entre les quatre autres, ce ne serait sûrement pas cette jeune fille ! Une femme dans son esprit ne pouvait être qu’une emmerdeuse et refuserait probablement de se plier aux horaires fantaisistes de ses expériences. Restait les trois garçons, le choix serait donc physique, il trouva que l’un de ses candidats était très mignon. Voilà qui réveillait la polymorphie sexuelle de notre chercheur fou ! Oui ce serait celui-là. Il se dirigea vers la salle à manger qui avait fait office de salle d’attente pendant les entretiens.

– Bien, j’ai donc retenu un dossier, ce n’était pas facile les quatre étaient bons, ce sera…

Il s’interrompit, se racla la gorge, la fille le regardait avec des yeux de biche égarée, elle souriait, mon dieu quel sourire. Il se reprit

– Ce sera donc mademoiselle !

Et oui la chair est faible ! Et parfois un sourire peut être le prélude à de forts étranges événements.

Béatrice est plutôt grande, fausse blonde, les cheveux tirés en arrière, un beau visage, un petit piercing brillant sur la narine, des yeux bleus, et un sourire… un sourire… Quant aux formes, elles sont bien là, sans exagération mais elles sont bien là !

Le lendemain elle avait revêtu une blouse blanche et était déjà au travail.

– Le mieux serait qu’on se partage les travaux en cours, je vais vous refiler le dossier de cette crème pour les corps aux pieds.
– C’est comme vous voulez, personnellement j’aurais préféré les lapins !

Et voilà ! Se dit, Martinov. Elle commence à discutailler, j’aurais dû choisir le biquet !

Béatrice se révéla d’une efficacité redoutable, la première journée lui suffit pour trouver comment remplacer le produit non conforme par un qu’il l’était. Le dossier corps aux pieds qui traînait depuis de nombreuses semaines était donc clôturé. Ah ! Les yeux neufs de la jeunesse. Il lui refila donc le dossier du mélange pour vélomoteur, c’était certes plus difficile ! N’empêche qu’elle le résolût au bout d’une semaine.

Du coup, il ne savait plus trop comment l’occuper, n’ayant plus de commandes en cours, ils travaillèrent donc ensemble sur les lapins.

Le courant passait bien entre Martinov et Béatrice. Les rapports étaient devenus très simples. Il l’aurait bien sauté, mais ce sont des choses qui ne se font pas, il l’aurait bien dragué, mais il était tout de même assez lucide pour se rendre compte que le pari était insensé, près de quarante ans les séparait !

Nous voici trois semaines plus tard, le lundi matin. Béatrice revient de week-end et entame sa journée de travail :

– Ça va ? Mon petit professeur a passé un bon week-end ?
– Faut pas se plaindre !
– J’ai pensé à un truc pour les lapins, je vais préparer ça tout de suite…

Elle s’embarqua ensuite dans des détails techniques tels que notre professeur avait du mal à suivre. Vers midi le mélange était prêt, ils en incorporèrent quelques gouttes dans la nourriture et dans l’eau des lapins de la première cage puis partirent déjeuner.

A leur retour, ils jetèrent un coup d’œil vers la cage, les lapins avaient l’air mal en point !

– Qu’est-ce qu’ils ont ? On dirait qu’ils sont exténués !
– J’espère que je n’ai pas fait une connerie ? Ils ont l’air vraiment très mal !
– Ils ont bu toute leur flotte, ils ont peut-être de la fièvre ?

Béatrice pris l’écuelle de la première cage et l’emplit d’eau. Les lapins s’y précipitèrent, du moins autant que l’état d’épuisement le leur permettait. Ils burent tout, on dut remplir à nouveau le récipient !

– Ils étaient complètement déshydratés, les pauvres bestioles !
– Je ne comprends pas ! Mon idée paraissait bonne !
– C’est la vie, j’en ai tous les jours des idées qui paraissent bonnes, vous vous habituerez !

Les lapins allaient mieux, maintenant !

– Au moins le phénomène ne dure pas ! C’est déjà ça !
– De toute façon vous avez droit à l’erreur, j’en ai perdu pas mal de lapins depuis le début des expériences.
– Et si on recommençait l’expérience avec la deuxième cage ? Mais en restant à observer cette fois !
– Je ne vois pas l’intérêt, mais si vous le sentez faites-le ! En matière de recherche il faut parfois laisser agir ses impulsions !

Il ne se passa rien pendant près d’une heure, quand soudain l’un des males se mit à besogner une femelle. Rien d’exceptionnel, me direz-vous ! Sauf que quelques instants plus tard, la seconde femelle relevait son cul invitant à la sailli. Le premier male ayant fini de travailler la première s’en fut pénétrer la seconde, tandis que le second mâle se mettait à son tour en action et pointait vers la première femelle. Ca n’arrêtait pas. Les lapins étaient pris d’une frénésie sexuelle époustouflante. Ça leur donnait soif et entre deux coïts ils se ruaient vers l’écuelle. Il fallut la renouveler à plusieurs reprises. Au bout d’une heure ils se calmèrent un petit peu, puis tout redevint normal.

– Whaou ! On l’a trouvé le produit qui va concurrencer le viagra ! Non ?
– On s’en partagera les profits ! Répondit Martinov, pouvait-il répondre autrement !

Ils refirent d’autres expériences en variant les dosages, le comportement des lapins ne laissait percevoir aucun effet secondaire sauf cette curieuse déshydratation. Martinov était excité par la situation, concurrencer le viagra, c’était la fortune assurée, mais les choses ne se passent pas comme ça, s’il faisait déposer son produit, il serait obligé préalablement de respecter un long protocole expérimental, ce ne serait qu’ensuite qu’interviendraient les premières expériences humaines. Il savait aussi d’autres grands laboratoires sur les rangs. De la part de ces milieux-là, il n’attendrait aucun cadeau. Pour imposer le produit il fallait une voie détournée, présenter cela comme un simple stimulant à base de plantes, rajouter quelques inoffensifs extraits de salsepareilles ou de gingembre et le tour serait joué.

– Il faudrait un nom qui frappe, un nom un peu comme Bois Bandé !
– Dur-Lapin ! proposa Béatrice
– Pas terrible !
– Alors Lapin Dur !
– Je préfère ! Ça sonne mieux !

Restait le problème de l’expérimentation humaine, la tentation de le faire sur lui-même était forte, mais Martinov n’était pas un impulsif. S’il ne se contrôlait plus et se jetait sur Béatrice, la suite devenait carrément ingérable ! Le mieux était encore d’en parler ensemble.

– On passe une annonce, on demande un couple de volontaires ! Proposa benoîtement la petite chimiste !
– Et si ça se passe mal, on fait comment ?
– On leur fera auparavant, signer des lettres de décharge !
– De décharge ! Hmmmmmm ! Hi ! Hi ! Hi ! Non ! Je vais vous faire un aveu, j’ai une amie, je la vois de temps en temps, je…
– Non, ce n’est pas la bonne solution, il n’y aura pas qu’une seule expérimentation, il nous faudrait des sujets qui soient à notre disposition. L’annonce est la meilleure solution j’insiste !
– Pas question. C’est une source d’emmerdes !
– Alors il ne reste qu’une seule solution !

Croyant pressentir sa réponse, il l’anticipa :

– Nous !
– Non pas nous ! Moi ou vous, inutile de prendre des risques à deux !
– Vous seriez prête à…
– Mais oui, mon petit professeur, je serais prête comme vous dites, et puis j’ai l’impression que ce ne sera pas une corvée !

Martinov devient blême, jamais il n’aurait osé lui demander une chose pareille !

– Et on fait ça quand ?
– Tout de suite ! Vous avez des préservatifs ?
– Non !
– Bon je vais en chercher à la pharmacie, le temps de faire l’aller et retour le truc devra avoir agi !
– Mais lequel des deux va prendre le produit ? On tire au sort ?
– Non c’est moi répondit Béatrice ! C’est la solution la moins risquée. Il n’est pas impossible que le produit rende violent ou décuple les forces musculaires. Je vous ferais certainement moins de mal que si c’était le contraire !

Et déjà Béatrice empoignait le flacon, y introduisit le compte-goutte, puis se saisit d’un verre :

– Voilà 20 gouttes, ça devrait aller !

Il était trop tard pour dire quoi que ce soit, la chose était bue ! Martinov rongeait son frein pendant son absence. Il imaginait le pire, une furie sexuelle qui allait le violer, la bave écumant au coin de lèvres. Par précaution il s’en alla chercher un maillet en caoutchouc, cela servirait à l’assommer si vraiment elle devenait trop furieuse.

Une demi-heure après Béatrice revint, ses yeux brillaient d’excitation !

– J’espère que ça va bien se passer, je ne suis pas dans un état très normal, vous vous en rendez compte !
– Pas trop !
– Bon écoutez, on était d’accord pour faire cette expérience, je ne vois pas comment on pourrait reculer. Sauf en me ligotant. Je vous autorise à le faire si vraiment vous le souhaitez.
– Vous sentez-vous devenir agressive ?
– Non pas du tout !
– Alors ça devrait aller !
– Une dernière chose, pour l’instant je me contrôle encore, mais vous risquez d’en entendre et d’en voir de toutes les couleurs, faudra pas m’en vouloir !
– Je suis prêt ! Puisque c’est pour la science ! Plaisanta le professeur !
– La science mon cul oui ! On doit être tous les deux complètement fadas ! Mets-toi le préservatif tout de suite, avant que je te saute dessus, mon petit professeur.

Alors Martinov se retourna  et entreprit après avoir sorti son engin de sa braguette de se l’encapuchonner.

– Pourquoi tu te tournes ?
– Je sais pas, c’est un dernier réflexe de pudeur !
– J’ai soif !
– Je vais chercher des bouteilles d’eau !

Ainsi la déshydratation constatée chez les lapins existait aussi chez les humains, c’était embêtant, il leur faudrait essayer de régler ce problème. Ce petit répit lui fit du bien, mais il était bien court. Il s’attendait à ce qu’elle lui saute carrément dessus à son retour.

Elle s’était entièrement déshabillée, elle transpirait à grosses gouttes.

– Je n’ai pas pu m’en empêcher ! Tu vas quand même pas me dire que ça te choque ? Passe-moi une bouteille !

Choqué ? Non ! Béatrice était belle dans sa nudité, les gouttes de transpiration qui perlaient sur sa peau la rendaient luisante. Le petit bout rose de ses seins était incroyablement érigé. Et ses cuisses étaient trempées, mais ce n’était pas à cet endroit, de la transpiration ! Elle attrapa la bouteille, la déboucha rapidement s’aspergea le visage d’eau, en bu une bonne lampée, puis sans aucune transition se la fourra dans le vagin, où elle la fit aller et revenir avec une incroyable frénésie. Elle émettait des espèces de grognements rauques entremêlés de soupirs. Puis soudain elle cria, elle jouissait, le sang affluait à la surface de sa peau, son corps se mit en arc de cercle, la quantité de mouille inondant ses cuisses devenait phénoménale. Elle se reposa pantelante. Martinov cru la crise terminée. Il avait donc échappé à la furie.

– A boire !

Il n’avait apporté que deux bouteilles, ce serait insuffisant.

– J’ai envie de toi !

Cette fois, ça y est, il allait passer à la casserole. Il n’avait aucune envie de résister et il se déshabilla devant ses yeux, son sexe bandait un peu mou dans le préservatif, elle l’enleva.

– Ne l’enlève pas !
– T’inquiètes pas, je suis consciente, on en remettra un s’il le faut, mais pour l’instant j’ai envie de te sucer !

Elle engloutit le membre du professeur et se mit à le faire coulisser dans sa bouche avec une incroyable énergie. C’était un déluge de sensations, jamais il n’avait connu quelqu’un qui se servait à la fois de ses lèvres et de sa langue à une telle cadence. Il finit par éjaculer. Mais la gourmande en voulait encore, après avoir avalé le sperme, elle se rua sur ses lèvres et l’embrasa d’un baiser fougueux ou le goût de foutre dominait encore. Déjà sa main tentait de faire rebander la bite d’Andrej Martinov.

– Hé doucement ! Je n’ai plus 18 ans !
– T’inquiète pas ! Je suis en pleine crise, mais je suis consciente de mes actes, si on allait dans le plumard, ce serait plus confortable !
– Alors d’accord pour le plumard !

Il la conduisit à sa chambre, le lit n’était pas fait, il était rarement fait, un bordel inimaginable y régnait !

– Une vraie chambre de célibataire ! Va chercher de l’eau, j’ai soif !

Il ramena cette fois quatre bouteilles, il se demanda comment elle réagirait s’il prenait l’initiative. Alors doucement il lui caressa le corps, lui embrassa les tétons. Elle se laissait faire, il se rendit compte que la moindre caresse exacerbait son désir, elle roucoulait carrément sous les frôlements de la main de Martinov. L’humidité de ses cuisses restait étonnante. Les draps seraient bons à changer, pour cette nuit, à moins que, à moins que, se dit le professeur, un véritable amour naisse de cette liaison purement charnelle et qu’elle accepte de dormir avec lui. Mais il savait que là, il rêvait ! Plaçant sa tête sur son sexe il entreprit de la sucer, lapant la mouille qui ne cessait de couler, il finit par donner quelques coups de langues sur son clito tout gonflé de plaisir, justes quelques coups parce que cela suffit à la faire de nouveau éclater de plaisir.

Après s’être de nouveau désaltérée, elle revint vers sa bite, la recouvrit d’un condom, elle rebandait bien cette fois, elle s’empala sur elle et telle une cavalière en délire, elle le chevaucha. Le spectacle était fascinant, sa bite disparaissait et réapparaissait tandis que la mouille s’échappait toujours de cette source décidément intarissable. Il lui dit qu’il allait jouir. Alors elle accéléra encore la cadence, et rapidement leurs cris de jouissances se mêlèrent. Elle reprenait son souffle quand elle se tint soudain le ventre, en faisant une drôle de grimace ! Andrej eut un instant de panique. Un effet secondaire imprévu ? Mais ce qui se passa ensuite le rassura, malgré l’insolite de la chose : Une partie de toute cette eau ingurgitée pesait sur la vessie de Béatrice qui momentanément incapable de se déplacer inondait d’urine la literie du professeur. Après tout cela n’était guère grave et Martinov prit le parti d’en rire !

– Ça va ?
– Oui ça va ! Je suis désolée !
– Ça n’a aucune importance, ça fait partie de l’expérience !
– Je vais t’aider à défaire tout cela !
– Et sinon ? demanda-t-il tandis qu’ils remisaient les draps
– Ca se calme un peu on dirait, elle est où ta salle de bain, j’irais bien prendre une douche !

Martinov se posait plein de questions ! Comment devait-il réagir à présent ? Il avait soudain envie d’être sentimental, romantique, de l’emmener au restaurant dîner aux chandelles en écoutant de la musique classique. Mais elle ? Il regagna son laboratoire, se rhabilla et l’attendit. Elle ne tarda pas, elle s’était emmitouflée dans un peignoir. Elle avait le sourire !

– J’ai encore soif !

Elle but !

– Je vais me rhabiller, heu… vous pouvez vous retourner ?

Elle le vouvoyait à nouveau, et lui demandait de se tourner après ce qu’ils avaient fait, il ne comprenait plus, il se tourna néanmoins. Ses pauvres illusions s’envolaient donc déjà !

– On peut continuer à se tutoyer, peut-être ?
– D’accord pour le tutoiement, mais c’est tout, pour l’instant je tiens à ce que l’on conserve une certaine distance.
– Comme tu veux !
– Ca y est, tu peux te retourner !

Elle n’avait manifestement pas tout remis mais sa blouse blanche cachait ses trésors.

– Bon ! Ce qui est intéressant c’est qu’on reste conscient de ce qu’on fait, je pense même que l’on pourrait arriver à se contrôler complètement ! Par contre ce problème de déshydratation m’embête ! Il faudra qu’on s’y mette dès demain ! Aujourd’hui je suis crevée ! Tu m’autorises à partir maintenant !
– Oui ! Répondit-il dépité !

Le lendemain matin, elle le saluât gentiment comme à son habitude, mais sans plus, pas même le petit grain de complicité qu’on serait en droit d’attendre après ces moments de folie.

– Bonjour mon petit professeur !
– Bonjour Béatrice !
– J’ai réfléchi pour notre produit, ce qu’il faut c’est maintenir l’hydratation de la peau !
– Et on fait comment ?
– On va essayer de faire ça dans la baignoire !
– Dans la baignoire ?
– Ben oui, là au moins on sera hydraté ! On fait cela maintenant !
– Pourquoi pas ? Mais qui est-ce qui va prendre du produit ?
– Tous les deux ! On sait qu’il n’y a pas de risque !

Ils dosèrent malgré tout, quelques gouttes de moins, emportèrent six bouteilles dans la salle de bain et remplirent la baignoire d’eau tiède. Ils se déshabillèrent chacun de leur côté en évitant de se regarder, puis cachèrent leur nudité, Béatrice dans sa blouse, et Martinov dans sa robe de chambre.

– On fait quoi en attendant ?
– Je sais pas ? On va boire un café ?

Ils discutèrent de choses et d’autres mais le sujet revint vite sur le tapis.

– On ne va tout de même pas vendre un produit qui va obliger les gens à faire l’amour dans la baignoire ?
– Non, mais il faut comprendre ce phénomène de déshydratation, quand on l’aura compris, on le réglera ! Répondit-elle ! Mais en attendant, je commence à avoir très chaud !

Et ce disant elle ouvrit sa blouse dégageant son corps et s’approcha du professeur lui offrant ses deux globes laiteux !

– Tiens ! Bouffe mes seins, je te les offre !

L’érection du professeur fut fulgurante, à son tour il fut nu, il se déchaîna sur les seins ainsi offerts, les suçant, les palpant, les pelotant, les mordillant, les léchant, puis n’en pouvant plus, il fit signe à son assistante de se baisser, plaça sa bite entre ses seins et y jouit rapidement.

– Ben ça fait longtemps que je n’avais pas fait une petite cravate de notaire !
– Viens dans l’eau ! Proposa Béatrice !

Martinov s’étonna que son sexe rebandasse aussitôt, mais après tout c’était bien là le but de ce produit, le lapin dur ! Ils pénétrèrent dans la baignoire, non sans auparavant avoir éclusé un grand coup de flotte.

Voilà qui n’est pas d’une évidence folle, la position qui vient tout de suite à l’esprit dans ce genre d’endroit c’est l’homme face à la femme, les jambes emmêlées. Chacun put y aller de son mouvement. C’est donc ce qu’ils firent mais avec une telle fougue que l’eau éclaboussait de partout. Notre professeur éjacula trois fois de suite avant que l’effet lapin dur ne se calme ! Puis comme la veille ils ne purent combattre la fulgurante envie d’uriner et pissèrent de conserve dans l’eau de la baignoire s’accompagnant d’une crise de fou rire. Ils passèrent ensuite un bon moment à éponger cette pauvre salle de bain qui n’avait jamais été aussi mouillée !

– Ouais ! Dit-elle en remettant sa blouse, on a eu moins soif qu’hier, c’est donc bien par la peau qu’il faut réhydrater ! Mais j’ai une petite idée ! Laisse-moi le laboratoire pour moi toute seule cette après-midi, je crois que ce ne sera pas difficile !

– Ah ! Et moi qu’est-ce que je vais faire !
– Repose-toi, mon petit professeur, tu en as besoin !

Et ce disant elle lui fit un petit bisou sur le bout du nez qui le rendit tout chose. Il s’en alla donc faire une petite sieste. Dont il ne réveilla qu’à 18 heures !

– Bon sang déjà cette heure-là ! Ce truc m’a crevé !

Mais Béatrice doit être partie ! Non elle travaillait encore !

– Il me faut encore deux bonnes heures, si tu veux, je te propose quelque chose, je vais rester ce soir, prépare-nous à manger et après on expérimentera mon truc

Vous pensez bien qu’il fut d’accord ! N’ayant pas tout ce qu’il fallait sous la main pour concocter un petit repas de fête et ayant la flemme de faire les courses, il commanda un repas chinois chez le traiteur, en espérant qu’elle aimait cela. Elle le rassura. Les mets étaient délicieux et le vin gouleyant, ils mélangèrent quelques gouttes de lapin dur à leur boisson juste après le plat principal et tandis qu’ils dégustaient leur dessert, elle se fit coquine :

– Je ne pensais pas que tu nous ferais un petit repas comme ça, je voyais plutôt des sandwichs !
– Il faut bien que je gâte ma future associée dans notre affaire !
– J’aurais dû m’habiller pour la circonstance !
– Pourquoi pas, mais avec quoi ?
– Un petit repas topless, aurait-il fait l’affaire ?
– Non, sérieusement tu l’aurais fait !
– Bien sûr !

Et joignant le geste à la parole elle exposa une nouvelle fois ses seins de déesse.

– Ils te plaisent, hein mon gros salaud !
– Encore plus que tu le crois, petite pute !
– Tu ne crois pas qu’on devrait quitter ce registre, ça fait un peu film X
– Bof, on s’amuse !
– Bon, viens m’aider, à préparer l’expérience !

Elle avait dégoté une grande bâche en plastique, ils l’installèrent sur le sol. Puis elle sortit une bouteille remplis d’un liquide jaune paille

– C’est quoi ?
– De l’huile ! On va s’en enduire le corps !
– C’est ça ta surprise ?
– Ne t’inquiète pas !

Les deux complices se répandirent l’huile préparée par Béatrice sur le corps puis s’installèrent sur la bâche ! La bite de Martinov était déjà dressée comme un obélisque et après avoir fait jouir notre chimiste en lui suçant son clitounet, il la pénétra carrément. L’affaire tourna vite en partie de rigolade, l’huile faisait glisser tout leur membre, et rien ne leur permettait de s’accrocher sinon à le faire ensemble. Comme ce matin le professeur eut plusieurs orgasmes de suite ! Mais l’homme était gourmand, et depuis quelques minutes il louchait vers l’anus de la donzelle, qui ne demanda pas mieux que de l’accueillir en cet endroit. Ce fut le bouquet final, il explosa en elle tandis qu’elle jouissait du cul en hululant de plaisir !

– Tu as vu, on pas eu soif et l’envie d’uriner est contrôlable, c’est cela la solution !
– Non mais attends, on ne va pas dire aux gens de faire l’amour dans une bâche pleine d’huile !
– Mais si, tout n’est qu’une question de publicité, de marketing, et j’ai déjà le slogan de lancement !
– Ah oui ?

C’est ainsi que quelques mois plus tard, on put voir sur les affiches cette étrange publicité :

– Lapin dur à l’huile c’est plus difficile, mais c’est bien plus beau que lapin dur à l’eau

Fin !

La Rochelle – Juin 2001 – Copyright Maud-Anne Amaro Première publication sur Vassilia, le 18/06/2001

Ce texte a obtenu le 1er prix ex aequo du « concours des lapins » organisé par notre site au printemps 2001 Ce récit a eu l’honneur d’obtenir le 1er prix ex aequo du concours des histoires érotiques décerné par Revebebe pour Novembre 2001

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14 réponses à Professeur Martinov 1 – Professeur Martinov et le lapin dur (pour le concours) par Maud-Anne Amaro

  1. De Candé dit :

    Un régal… à tout point de vue !

  2. Bureau dit :

    Comme quoi attraper le fou rire et bander, ce n’est pas incompatible !

  3. Muller dit :

    La mythique première histoire du professeur Martinov et de sa délurée d’assistante. Quel humour ! Quel plaisir de lire ça !

  4. Chung dit :

    Je voulais absolument lire la première aventure du Professeur Martinov. Le moins qu’on puisse dire c’est que c’est déjà plein de promesses et que ce n’est pas triste

  5. voisin dit :

    Et c’est donc ainsi que tout commença …

  6. Kaly dit :

    Evidemment c’est presque sage quand on compare à ce qu’à écrit Maud-Anne ensuite mais qu’est-ce qu’on se marre et c’est un bon récit

  7. Biquet dit :

    Retour à la source, ce n’est pas l’épisode le plus érotique mais c’est assurément la plus rigolo.

  8. Baruchel dit :

    J’avais déjà lu ce classique, mais sans le commenter, la série a évolué, Martinov et et Béatrice sont devenus de plus en plus cochons, mais déjà il ya dans ce premier texte, une bonne humeur, une décontraction et un amour du sexe qui nous rend joyeux et nous excite

  9. Henri lecgaut ggava dit :

    Je viens de lire le récit de l’invention du « lapin dur » et je me suis régalé : c’est vraiment très drôle et la chute me fait penser au jeu « oulipien » des homophonies approximatives.. Je vais continuer à lire les autres textes sur Vassilia les jours prochains. Je trouve votre écriture très fluide (c’est le cas de le dire!!) et très agréable
    A bientôt

  10. Messidor dit :

    C’est donc ainsi que tout a commencé on sent déjà un talent fou !

  11. Judix dit :

    L’une des petites perles de ce site

  12. Fitzer dit :

    C’était bien, mais que de progrès depuis, Brovo Maud Anna

  13. Jimmi dit :

    je me suis bien marré ! Bravo !

  14. muller dit :

    Ce récit a une importance historique puisqu’il s’agit du tout premier « Martinov »… et c’est déjà délrant 😉

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