Martinov 24 – L’énigme du hangar – 9- La statuette africaine par Maud-Anne Amaro

Martinov 24 – L’énigme du hangar – 9- La statuette africaine par Maud-Anne Amaro

Une bonne demi-heure plus tard, le type en planque envoyait un autre message.

« Nouvelle voiture, deux femmes descendent, on dirait bien que l’une des deux ressemble à la photo de l’assistante du professeur… »
« Apelle-moi ! » répond le mystérieux correspondant.

– L’autre bonne femme, celle de tout à l’heure, elle est sortie ?
– Non !
– Hum, ça sent la réunion de crise, il faut qu’on sache qui sont ces bonnes femmes…

Au domicile du professeur Martinov

– Bonjour tout le monde ! Je me présente je suis Olivia Chidaine. Je suis responsable de l’enlèvement de Béatrice, mais disons qu’il s’agissait d’une fâcheuse méprise. Je vous raconterais les détails quand nous serons au complet.
– J’ai du mal à suivre ! Fit remarquer Martinov
– Normal ! Vous saurez tout quand monsieur Gérard nous aura rejoint.
– Vous connaissez Gérard ? S’étonne Florentine.
– Pas du tout !
– Je vais faire du café ! Propose alors Béatrice afin de désamorcer les interrogations. Qui en veut ?

Gérard Petit-Couture arrive dans la quartier de Voisins, là où habite le professeur Martinov, Il repère sur sa droite une voiture en stationnement avec un mec à la place du chauffeur en train de téléphoner.

– Merde, à tous les coups c’est le gars qui a relayé Brachet mais comment en être sûr ?

Gérard se gare dans une rue adjacente, descend et se dirige vers la voiture suspecte, il toque à la vitre.

– C’est pour la livraison ? Demande-t-il.

Le chauffeur fait un signe de dénégation sans baisser sa vitre.

« N’importe qui aurait baissé sa vitre, sauf si la personne n’est pas claire ! En attendant ça peut être grave, ce mec a vu tout le monde entrer chez Martinov, il ne faudrait pas qu’il tente quelque chose… si ce sont des trafiquants d’armes, ces gens-là ne sont pas des enfants de chœur.

– Allo, patron, voilà un type qui vient sonner à la porte de Martinov. Il est venu me demander si j’étais là pour une livraison, je n’ai pas répondu !
– Une livraison ? Une livraison de quoi ? Bon, c’est bien ce que je disais c’est une réunion au sommet. Envoie-nous la photo des plaques des bagnoles, elles doivent être fausses, mais on ne sait jamais. Continue la surveillance, on va voir ce qu’on peut faire.

Ferdinand Caroulet téléphone à Krypton alias Renaud Piérac alias Pierre Renan.

– Je suis en réunion ? C’est si important que ça ?
– Ça a l’air, oui !

Krypton n’est absolument pas en réunion, il est seul dans son bureau en train de feuilleter une revue d’automobiles, mais il n’aime pas qu’on le dérange pour un oui, pour un non…

– Alors j’écoute ! Grogne Krypton
– Il y a en ce moment une réunion chez Martinov, trois inconnus dont deux femmes, de plus son assistante est réapparue.
– Hein ? Elle est réapparue comment ?
– Avec l’une des deux bonnes femmes !
– Bon on va employer les grands moyens, il faut carrément kidnapper l’un des participants, la cible privilégiée doit être l’assistante.
– On fait ça comment ?
– Vous n’allez pas me dire que vous ne savez pas faire !
– Disons qu’on ne fait pas ça tous les jours !
– Il y a combien de bagnoles de disponibles pour faire le coup ?
– Si on a une heure devant nous et qu’on laisse tomber la surveillance du hangar, ça peut faire quatre bagnoles.
– Avec la tienne, ça fera cinq.
– Attendez, je ne suis pas un pro de ces trucs-là, moi !
– Non toi, t’es un chef, et dans cette opération il faut un vrai chef, sinon, ça va foirer. Donc tu rejoins le terrain immédiatement et tu prends la direction des opérations.

Gérard Petit-Couture retourne à sa voiture et la gare juste devant la porte de la demeure du professeur Martinov. Puis il fait une entrée théâtrale :

– Bonjour tout le monde ! Attention, écoutez-moi : Il est possible que nous soyons tous en danger, alors on va tous sortir en vitesse et monter dans ma bagnole. On va se mettre à l’abri et essayer de démêler tout ça !
– Mais qui êtes-vous, Monsieur ? Proteste Olivia.
– C’est la personne dont je t’ai parlé ! Faisons ce qu’il dit ! Tu peux avoir toute confiance ! Explique Béatrice.
– Allons pressons, manteaux, chaussures, tout le monde dehors. N’oubliez pas vos téléphones.

Et dépité, le type en planque envoie un nouveau message à son boss :

« Ils sont montés tous les cinq dans la voiture de l’inconnu, pour l’instant je les suis. »
« Essaie de savoir où ils vont, soit discret ! » Répond Ferdinand avant de prévenir Krypton

Celui-ci tape un grand coup sur son bureau !

« Mais c’est qui ces mecs ? »

Gérard a tôt fait de remarquer la voiture qui le suit. Il existe des méthodes très simples pour semer un poursuivant motorisé, c’est beaucoup moins spectaculaire que dans les films avec Bruce Willis, mais c’est aussi efficace.

Il suffit en fait d’attendre d’être à un feu rouge en position de premier à démarrer, il faut aussi s’assurer que le poursuivant n’est pas collé juste derrière. Il n’y a plus qu’à griller le feu. Si ce n’est pas possible de suite, on se balade jusqu’à ce que la configuration se produise…

« Filature cassée, désolé, chef ! »
« Gros connard ! »

Après s’être assuré qu’on ne le suivait plus, Gérard Petit-Couture s’engage dans la parking souterrain de son appartement de la rue Victor Hugo. Ils sortent de la voiture et grimpent au deuxième étage.

– Voilà, c’est comme on dit, un modeste appartement de fonction, personne ne m’a demandé de le restituer quand j’ai quitté mes fonctions. Et c’est l’Etat qui paie les charges !
– Et c’était quoi vos fonctions ? Demande Olivia.
– J’ai brièvement été ministre mais on m’a viré, il paraît que j’avais une vie sexuelle dissolue. Mais là n’est pas l’essentiel, j’ai été également pendant quelques mois agent de la DGSE, on ne m’a jamais demandé de rendre ma carte ni mon insigne quand je suis entré au gouvernement.
– Et vous vous appelez, si ce n’est pas trop indiscret ?
– Pour le moment, appelez-moi Gérard, et je vous présente ma femme Florentine. Mais maintenant cela va être à votre tour de parler.
– Certes ! Pour le moment, appelez-moi Olivia !
– C’est un très joli prénom, mais maintenant on va jouer, cartes sur table. Vous kidnappez les gens, vous nous faites surveiller…
– Le kidnapping était une erreur, et puis je ne vous fait pas surveiller.
– Alors racontez-nous tout ça, je vais essayer de ne pas vous interrompre !
– En deux mots : j’ai voulu fonder un groupe qui militerait contre le trafic d’armes, en fait le groupe c’est moi et une copine. J’ai acquis la conviction que je défendais une cause perdue, les intérêts en jeu sont trop colossaux. En revanche expliquer aux gens comment ça se passe, c’est possible, encore faut-il avoir en main des arguments susceptibles de frapper l’opinion.
– Et ça un rapport avec le hangar ? Ne put s’empêcher de demander Gérard.
– Plutôt oui ! Mais vous m’aviez promis de ne pas m’interrompre.

Flash-back, plusieurs mois plutôt.

Le récit d’Olivia.

J’étais ce jour-là à la terrasse des Deux Magots à St Germain des Près quand de ma place je vois passer Damien. Le monde est petit parfois. J’ai connu Damien à l’école des Beaux-Arts. A moitié fou mais charmant, amusant, c’est moi qui l’ai dépucelé !

– Coucou Damien !

Il me reconnaît, il vient vers moi, bisous, bisous.

– Assis-toi, je t’invite ! Un chocolat ?
– Pourquoi pas ?
– Qu’est-ce que tu deviens ?
– Ben ça va pour moi, j’ai gagné un concours pour réaliser des figures de carnaval… du coup je me retrouve avec plein de fric et j’ai décroché plein de contrats. Là je suis sur un truc bizarre…
– Pourquoi, c’est porno ?
– Pas du tout ! Tu sais les statuettes africaines…
– Oui…
– Un type m’en a commandé une de 4 mètres de haut avec bras et jambes articulés, la mâchoire aussi. En plus je dois faire une cavité capable de loger un homme qui actionnera tout ça.
– C’est marrant !
– Pas tant que ça, j’ai fait une première maquette en réduction, ça a plu au gars, du coup on a signé un vrai contrat. Le mec il m’a super bien payé, mais il y avait une contrepartie, je n’avais pas fait attention. Si je laissais l’affaire en plan, je devais rembourser trois fois la mise à mon client. Or je n’ai plus cette somme ! Mon fric j’en ai dépensé pas mal et il ne m’en reste pas assez…
– Mais il est où, le problème ?
– Le problème c’est que maintenant que le machin est monté et articulé, il veut je rajoute des commandes pour tirer des billes de M14. Faut pas déconner, je ne suis pas maquettiste en armes de guerre !
– Ah je vois ! Et il t’a expliqué ce qu’il voulait faire avec ?
– Oui, il veut foutre le bordel en Afrique, en fait la maquette représente Oualada, une déesse de la guerre. Une légende dit qu’elle viendra un jour tuer tous ceux qui ont collaboré avec les blancs…
– Charmant !
– Donc ils vont envoyer le truc à la frontière, faire un massacre, en face ils vont se défendre, ça va être la guerre. Ce sont les trafiquants d’armes qui vont se frotter les mains.

Tilt !

Eh oui, car cette histoire qui ne m’intéressait qu’à moitié me passionne maintenant fortement.

– Il va être prêt quand ton machin ?
– Dans une semaine.
– Et tu travailles dessus à quel endroit ?
– Dans un hangar, dans une zone industrielle…
– Et leur opération en Afrique, elle est programmée…
– On ne m’a pas dit !
– Donne-moi l’adresse exacte de ce hangar, je vais essayer un truc ! Mais j’aimerais que tu me copies les maquettes de ton truc, que tu me donnes des photos, tout ça…
– Ça ne va pas me créer d’ennuis ?
– Mais non ! Je te paie tout ça au prix fort.
– De l’argent j’en ai pas tellement besoin !
– Je croyais que tu n’en avait plus.
– Oui, mais ça va rentrer…
– Alors un gros câlin !
– D’accord !

Ça me plait bien, le mec va me filler ses tuyaux contre une partie de baise ! Et d’ailleurs ce ne sera pas vraiment de la baise, j’ai eu l’occasion de faire du sexe deux fois avec Damien et j’ai pu découvrir ses penchants profondément masochistes. Ça tombe bien parce que mes penchants à moi, ils seraient plutôt un peu sadiques.

On est allé chez lui. Il m’a proposé une bière, je n’aime pas la bière.

– Bois en une si tu veux, mais je peux te proposer la mienne ! Elle sera meilleure !

Il me regarde avec des yeux en boutons de bottines.

– T’as perdu la mémoire, on dirait, je vais te la rafraichir. Tu veux que je sois ta maitresse et toi l’esclave ?
– Oui, mais ne me fait pas trop mal !
– Je ne suis pas une brute ! Donc commence par te mettre à poil, on verra le reste ensuite.

Damien se déshabille et là, surprise, je constate qu’il est intégralement épilé.

– Qu’est-ce que tu as fait de tes poils ?
– Une copine qui m’a suggéré de me raser !
– T’as une copine ?
– Une copine que je paie !
– Elle te fait de la domination !
– Ouais !
– Et c’est bien ?
– Faut pas se plaindre !

Je fais mettre Damien à genoux et me déshabille à mon tour.

– Alors est-ce que la mémoire te revient ?
– A quel propos ?
– Au sujet de la bière !
– Oui, je crois deviner !
– Tu la veux ma bière ?
– Oui bien sûr !
– Alors ouvre ta bouche !

Je lui pisse abondement dans le gosier, ce gros cochon avale presque tout et arbore un air bêtement satisfait.

– Elle ne te fais pas ça ta copine ?
– Non, elle m’a expliqué qu’elle n’y arrivait pas !
– Une dominatrice qui refuse de pisser, on aura tout entendu ! Va me chercher des pinces à linges.

Il en rapporte quatre, j’en choisis deux.

– Tu sais ce que je vais faire avec ?
– Ben oui, quand même !

O.K. ! Alors une sur le téton droit, une autre sur le téton gauche.

– Ah, il me faudrait aussi un lacet de chaussure.

Il en prélève un sur ses basquets, je lui ligature les couilles, puis je m’amuse à lui tirer sur les pinces, à les faire tourner, avant de les retirer brutalement.

J’avise une bougie qui traine sur sa cheminée, je l’allume et joue à en faire couler la cire d’abord sur les bras, endroit qui ne prête guerre à conséquence, mais ensuite sur les tétons, puis sur ses testicules toujours bondagés et sa verge.

Damien hurle mais ne me demande pas d’arrêter, je sais d’ailleurs que ses hurlements s’apparentent à de la comédie, la brulure de bougie c’est à peine du premier degré, ça chauffe un peu, mais pas de quoi filer aux urgences !

Il n’y a pas de bonne domination sans flagellation, mais avec quoi opérer ? Sa ceinture, bien sûr !

– A quatre pattes, salope ! Cambre bien ton cul de pédé, je vais te rougir les fesses.
– Pas trop fort !
– Ta gueule, chochotte !

Je lui ai administré vingt coups, mon intention n’étant pas de le démolir ! N’empêche qu’il a maintenant les fesses striées de rouge. C’est très joli !

Je manque un peu d’imagination pour la suite.

– Elle te fait quoi de plus que moi, ta copine ?
– Ah, si tu savais ?
– Ben justement ça m’intéresse !
– Elle me met une ou deux heures en cage…
– Oui évidemment… et c’est tout ?
– Non, parfois elle a un autre soumis.
– Et elle te fais faire des trucs avec lui ?
– Ben oui !
– Et précisément ?
– Ben tu dois bien t’en douter !
– Oui, mais je veux l’entendre te ta bouche.
– Elle m’oblige à sucer.
– Uniquement sucer ?
– Oui !
– Elle est nulle ta copine ! Moi à sa place je me serais débrouillé pour te faire enculer.

Il me fait une drôle de tête, comment je dois prendre ça ?

– Tu te laisserais faire ?
– Dans le cadre d’une domination, oui !
– Et avec un gode ceinture…
– Elle ne m’a jamais proposé ça !
– Elle m’a l’air un peu limitée ta copine !
– Oui, mais elle est tellement belle !
– Tu l’as vue à poil ?
– Elle ne se met jamais à poil !
– Désespérant ! Bon tu voudrais jouir comment ?
– j’ai bien une idée, mais tu ne voudras jamais !
– Dis toujours !
– Si je t’enculais ?

Je ne m’attendais pas du tout à celle-là, un reversement des rôles complètement imprévu, mais j’ai accepté, ce ne fus pas la sodomie du siècle mais ce n’était pas si mal que ça ! Il y avait longtemps que mon cul n’avait pas eu la visite d’une bonne bite !

Damien a tenu parole et m’a communiqué tout ce dont j’avais besoin.

Je me suis pointée au flan à l’adresse indiquée, C’était fermé avec une grosse serrure, mais il y avait les coordonnées du propriétaire sur un panneau, un dénommé Chavinou. Je l’ai appelé et je lui ai proposé de racheter son hangar avec son contenu.

– Vous avez quoi là-dedans ?
– Un stock d’éponges métalliques que j’ai racheté pour une bouchée de pain.. Et puis je le sous-loue à un mec qui fait une maquette pour un carnaval.
– J’achète !
– Et pour la sous-location ?
– Ce n’est pas un problème, donnez-moi les coordonnées de la personne. (il fallait bien donner le change !)

Vu le prix que je lui proposais, il n’a pas hésité un instant. En fait je l’ai fait acheter par l’intermédiaire d’un courtier, une relation d’affaire de mon père. Sur mes instructions le courtier a revendu tout ça aussi sec à une société off-shore au Panama, une société liquidée dans la foulée mais dont les avoirs sont dispersés dans d’autres sociétés du même groupe.

Bref huit jours après, il était impossible de savoir qui était le vrai propriétaire, en fait c’était moi.

J’ai fait poser deux caméras sonores de vidéo surveillance et j’ai fait passer un contrat avec une boite de gardiennage par l’intermédiaire de mon contact au Panama.

J’ai donné instruction de laisser entrer Damien le temps qu’il finalise son bipède. Mais uniquement lui, ce qui fait que quand ses employeurs ont voulu rentrer dans le hangar, ils se sont fait refouler.

Fin du récit d’Olivia.

A suivre

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

4 réponses à Martinov 24 – L’énigme du hangar – 9- La statuette africaine par Maud-Anne Amaro

  1. Biquet dit :

    Est-ce que la statuette africaine, elle a un gros zizi ?

  2. Irma dit :

    Le fils d’une amie flashait sans arrêt sur moi, Un jour après un bon repas chez elle, mon amie m’a proposé de déniaiser son fils… et devant elle… Mais ce con était tellement excité qu’il a éjaculé prématurément ! Ah, ces jeunes !

  3. Bureau dit :

    Rien de tel qu’une belle femme expérimentée pour déniaiser quelques jeunes gens timides

  4. Darrigade dit :

    T’as raison Olivia, il faut toujours affranchir les jeunes artistes, en plus ça leur donne de l’inspiration ! )

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *