Martinov 22 – Univers parallèles – 3 – Le petit fantasme de Marianne par Maud-Anne Amaro

Martinov 22 – Univers parallèles – 3 – Le petit fantasme de Marianne par Maud-Anne Amaro

Lundi 24 février

Le lundi soir un camion de location doté d’un hayon élévateur s’arrêta devant le pavillon de Marianne. Après l’avoir déposé sur une palette à roulettes, Beautilleux accompagna les livreurs jusqu’au garage de Marianne qui, prévenue de leur arrivée, les attendait.

Une fois l’objet en place, Beautilleux congédia les deux livreurs qui repartirent avec le camion.

– Vous ne repartez pas avec eux ? Demanda Marianne qui avait l’habitude de se mêler de ce qui ne la regardait pas.
– J’ai quelques mesures à prendre, ça ne sera pas long, et ensuite je rentrerais par le train, vous serez gentille de m’indiquer le chemin de la gare.

Beautilleux sortit de sa poche un double centimètre rétractable et se mit à prendre des mesures complètement imaginaires. En fait il ne mesurait rien, il réfléchissait :

« Cet endroit est idéal, la vieille me parait inoffensive et naïve. Et puis non, c’est trop près de chez Martinov. Dommage, vraiment dommage ! »

– Je peux vous demander un verre d’eau avant de partir.
– Venez avec moi !

Marianne le fit entrer dans le pavillon et s’en alla chercher un verre d’eau fraîche dans le frigo. Et soudain Beautilleux la trouva à son goût !

« Je la baiserais volontiers ! »

– Vois connaissez bien le professeur Martinov ? Demanda-t-il histoire de lancer la conversation.
– C’est un ami !
– Je l’ai trouvé très sympathique, lui et sa collaboratrice.
– Elle, je ne la connais pas, je ne la sens pas cette nana !
– Ah ! Remarquez, elle ne m’attire pas, je préfère les femmes plus mures !

« Il va me draguer, ce con ! »

– Vous par exemple je vous trouve très belle…
– On se calme !
– Si, si, chaque âge possède sa beauté et de plus vous avez un très beau sourire.

« C’est ça il me drague ! S’il croit que je vais me laisser faire ! Et d’ailleurs, il est moche avec son crâne d’œuf ! »

– Rechercheriez-vous une aventure, cher monsieur ?
– Ma foi, pourquoi pas ?
– Alors, restons-en là, monsieur !
– On a que le bon temps qu’on se donne !
– Sans doute, mais je vais vous demander de disparaître de chez moi, j’ai du travail.
– Et si je vous donnais un petit billet ?
– Me prendriez-vous pour une pute ?
– Tout de suite les grands mots…
– Dehors, ducon !

Et là tout d’un coup un vieux fantasme resurgit dans le cerveau de Marianne : « Etre si désirable qu’on irait jusqu’à me proposer de me payer pour pouvoir me baiser »

– Revenez ! Lui lança-t-elle
– Oui ?
– Approchez, je ne vais pas vous mordre !

Beautilleux s’approcha en se demandant si elle n’allait pas le gifler.

– Vous me donneriez combien ?
– Je ne sais pas moi, 50 balles ?
– C’est pas assez, ou alors ce sera juste un petit coup vite fait.
– 100 balles ? Proposa l’homme
– Pour un quart d’heure, vingt minutes alors, Et pas de violence, je n’aime que la douceur !

Bref la négociation se conclut rapidement et Marianne conduisit l’homme jusque dans sa chambre :

– Déshabillez-vous, j’arrive tout de suite !

Marianne s’en alla dans la salle de bain se faire une rincette sur la minette, c’est alors que l’esprit d’escalier l’envahit !

« Ce mec est-il propre ? Je ne vais pas sucer la bite d’un mec dégueulasse ! Quoi que je peux toujours le faire avec des préservatifs ! Je crois que Martinov en a laissé une boite dans le tiroir du buffet… Et mon cul ? Les marques sont presque parties mais pas complètement, je vais passer pour qui ? »

Il y avait justement une culotte assez large qui séchait, elle l’enfila, se débarrassa du reste de ses vêtements et rejoignit l’homme.

– Ben oui, c’est pas la première jeunesse ! Annonça-t-elle avec fatalisme.
– Chaque âge possède ses beautés ! Répondit l’homme qui se répétait et devait servir ses répliques à toutes les mémères qu’il enfilait. Et puis ces seins…

Et le voilà qui s’approche les mains en avant.

– On se calme, vous allez pouvoir les caresser, mais je voulais vous demander, vous ne souhaitez pas prendre une douche avant ?
– Non c’est pas la peine !
– On fait tout avec préservatif, vous êtes bien d’accord ?
– Pas la pipe !

« Aïe ! »

– Ben si ! Sinon on annule !
– Bon alors pas de pipe, tu me fais une branlette et après je t’encule.
– Non tu ne m’encules pas, tu me baises par devant ! Par contre tu peux me caresser tant que tu veux si c’est fait avec douceur.
– Ça vaut pas 100 balles, tout ça !
– Alors barre toi !

Beautilleux hésite.

– Je peux te faire un massage aussi ! Propose la Marianne.
– Ah, oui, c’est une idée, ça ! Un massage érotique bien sûr ?
– Ça va de soi ! Allez ! Sur le plumard, mon gars !

Beautilleux se couche sur le ventre, Marianne prend tout son temps et met un CD de musique classique, du piano. Puis elle commence à masser l’homme en haut du dos avec les mains et les coudes.

– C’est pas trop érotique, ça ! Bougonne Beautilleux.
– Freinez votre impatience, cher monsieur, chaque chose en son temps.

Elle continue à masser, descend jusqu’à la taille, remonte, recommence et avant que l’homme ne se mette à rouspéter, elle lui effleure le dos avec la pointe de ses seins.

Elle descend ensuite s’occuper de ses fesses qu’elle malaxe sans réelle douceur. Elle écarte les globes ses doigts s’approche de l’anus, qu’elle n’a aucune intention d’explorer.

– Mets-moi un doigt !
– Un doigt dans le cul ?
– Bien sûr, pas dans l’œil !

« Après tout si ça l’amuse ! »

Elle mouille donc son doigt et lui enfonce dans le troufignon, ce qui fait pâmer d’aise Monsieur Beautilleux.

– T’aimes ça, hein, petit cochon ?
– Evitez les commentaires, s’il vous plait !
– Bien dans ce cas, je serais muette comme une carpe, mais avouez que ce n’est pas facile pour dialoguer.

Elle lui pilonne le cul en cadence, ose enfoncer un doigt supplémentaire. La main gauche de Marianne est passé sous le périnée et atteint les testicules qu’elle palpe quelques instants, avant de remonter encore et de saisir la verge. Branlé par devant et par derrière Beautilleux devient fou d’excitation.

Mais Marianne se lasse de ce doigtage et demande à l’homme de se mettre sur le dos.

Sa queue magnifiquement bandée montre le ciel.

Alors Marianne la coince entre ses deux nibards et commence une branlette espagnole.

Puisque l’homme en souhaite pas qu’elle parle, elle ne lui demande pas s’il veut jouir de cette façon, mais fait en sorte que cela se passe de cette façon.

C’est ainsi qu’après plusieurs allée et venues entre ses gros seins, l’homme se mit à décharger arrosant la poitrine de la Marianne et étouffant un cri de jouissance.

– Monsieur est-il satisfait ?
– Ça va !

Après cette petite séance, Beautilleux paraissait épuisé :

– Pas trop envie de prendre le train à cette heure-là, vous ne connaitriez pas un bon hôtel restaurant dans le coin ?
– Si, devant la gare !
– C’est loin ?
– Vingt minutes !
– Il n’y a pas de bus ?
– Non !
– Et les rues sont sûres à cette heure-là ?
– Ma foi, je n’en sais rien.
– Hum, si je vous demandais de m’y conduire en voiture, contre rétribution évidemment.
– A propos de rétribution…
– Oui, je sais ! Où-ais-je la tête ? Je vous dois des excuses… Répondit l’homme en ouvrant son portefeuille.
– Ce sont des choses qui arrivent…
– Je crains de ne pas avoir assez de liquide, je peux vous faire un chèque ?
– Ça m’embête un peu !
– Vous n’avez pas confiance ?
– Je ne vous connais pas.
– De toute façon, on va se revoir quand je reviendrais chercher ma cabine.
– Ecoutez, je n’ai plus de voiture, je ne me déplace qu’en vélo, je ne peux donc pas vous accompagner. Je vous propose ceci : je vous héberge pour la nuit, vous pourrez coucher dans le canapé. Si vous avez faim, je peux vous faire une omelette et une salade.
– C’est trop gentil, je crois que je vais accepter.
– Je vous facture tout ça 50 balles, et demain matin, je vous accompagne à pied à la gare, vous prendrez de l’argent au distributeur sur le chemin.
– Parfait !

Quand, à table, Beautilleux demanda si la Marianne avait du vin, elle déboucha une bouteille de rosé. Il but le premier verre d’un trait comme s’il s’agissait d’une limonade, puis quelques autres dans la foulée.

Marianne voulut alimenter la conversation, mais l’homme se montra peu volubile.

Et soudain, son téléphone portable sonna. Il le sortit de sa poche, mais ne prit pas la communication.

– Une emmerdeuse ! Dit-il en guise de commentaire.

Cette mystérieuse correspondante rappela une seconde fois, pus une troisième.

– Qu’est-ce qu’elle à me harceler comme ça, cette pétasse ?

Et cette fois il répondit.

– Excusez-moi, je suis chez des amis ! C’est grave ? C’est urgent ? Parce-que là je ne peux pas rester pendu au téléphone, c’est une question de politesse.

Marianne ne sut pas ce que la dame racontait à l’autre bout, mais Beautilleux paraissait avoir un mal de chien à s’en débarrasser et semblait parfois gêné pour répondre.

– Ecoutez, je vais être obligé d’écourter… Non pas avant la semaine prochaine… Je vous rappelle demain… Non il n’y a aucun risque… Mais je ne peux pas parler librement… Le secret professionnel, madame, le secret professionnel !

La communication avait bien duré quinze minutes et Marianne se demandait ce que le bonhomme pouvait bien fabriquer

Beautilleux paraissait contrarié par cet entretien téléphonique, les yeux dans le vague, sa main se tendit vers la bouteille de rosé.

– Je peux ?
– Je vous en prie !

Il s’en servit un grand verre qu’il avala d’un trait.

« Quelle descente ! »

– Votre omelette va être froide, voulez-vous que je la fasse réchauffer au micro-onde ?
– Non, ça va aller.

Poussée par la curiosité, Marianne tenta de lancer la conversation.

– Alors comme ça, vous êtes inventeur ?
– Non, physicien !
– Ah ! Et cette cabine ?
– Un sas inter-dimensionnel.
– Ah ? Mais en clair ?
– En clair, c’est « secret professionnel ». Il est excellent votre petit rosé, dommage que la bouteille soit vide.
– Je vais en ouvrir une autre.

En revenant avec une nouvelle bouteille, Marianne le relança :

– Dites-moi, ce n’est pas dangereux au moins votre truc ? Martinov m’avait dit qu’il s’agissait d’une attraction foraine.
– Une attraction foraine ! Bien sûr que c’est une attraction foraine ! Vous êtes bien balancée, quand même !

« Il est à moitié bourré, mais il sait très bien changer de conversation ! »

Marianne n’insista pas !

L’homme refusa la salade, mais accepta un bout de camembert.

– Je vais me coucher, j’ai dû boire un peu trop de rosé.

« Tu parles ! Une bouteille et demie ! »

– Le canapé est là-bas, je vais vous chercher une couverture.
– Je ne pourrais pas coucher avec vous, je veux dire dans votre lit ?
– Non !
– Et pourquoi donc ?
– Je ne pense pas avoir à me justifier.

Et tandis que Beautilleux se dirigeait en titubant vers le canapé, Marianne débarrassa la table.

Après avoir fait la vaisselle, elle alla voir comment son hôte était installé.

En fait il était couché n’importe comment et ronflait comme un bienheureux. Il s’était débarrassé de sa veste qui gisait en tampon sur le plancher.

En la ramassant, le portefeuille s’échappa d’une des poches intérieures. Poussée par on ne sait quel facétieux démon, elle l’ouvrit et là elle ne comprit pas :

« 300 euros ! Il avait largement de quoi me payer ! Ça veut dire quoi ? »

Le reste du contenu ne lui parut pas intéressant, il y avait une collection de cartes d’un peu de tout, y compris sa carte bancaire, tous au même nom « Daniel Leloup ». Facile à retenir.

Mardi 25 février

Quand le lendemain matin, Marianne se réveilla, elle enfila une robe de chambre et se rendit dans le salon.

L’homme n’y était plus et n’était pas non plus dans la salle de bain. Sur la table de la salle à manger trônait un bout de papier :

« Obligé de partir de bonne heure, je vous donnerais ce que je vous dois mercredi en fin d’après-midi en récupérant ma cabine. Merci encore pour tout ! »

« Le salaud, il ne me paiera jamais ! » Rouspéta-t-elle. Et je croyais qu’il ne connaissait pas le chemin de la gare ?

Et très énervée elle téléphona à Martinov :

– Dis donc ton Leloup, il ne m’a pas l’air bien clair !
– Leloup, qui c’est Leloup ?
– Ben ton client, celui de la cabine d’ascenseur !
– Il s’appelle pas Leloup !
– Ben si, j’ai vu sa carte bleue !

Martinov ne poussa pas l’indiscrétion jusqu’à lui demander en quelles circonstances.

– Bof, il y a des gens comme ça qui donnent de fausses identités, pas bien grave, je ne vois pas ce qu’on peut faire de louche avec une cabine d’ascenseur ! L’essentiel c’est que je sois payé !
– Ben justement, lui il a oublié de me payer !
– De te payer quoi ? Il n’a pas besoin de te payer. C’est moi qui te réglerais la location du garage !
– Non c’est pas ça, il avait la flemme de prendre le train et il cherchait un hôtel, alors je lui ai proposé de l’héberger.

Elle n’allait tout de même pas dire à Martinov qu’elle avait fait la pute !

– Il est parti au petit matin, il m’a laissé un mot en me disant qu’il me payerait mercredi. Ça ne tient pas debout, il avait de l’argent sur lui.
– Comment tu peux être sûre ?
– Son portefeuille est tombé de sa veste et s’est ouvert ! C’est comme ça que j’ai vu sa carte bleue.
– Ah, bon !

Ce même matin, Béatrice, après être passée prendre les circuits chez Framboisert, les apporta à Martinov, celui-ci installa tout ce fourbi suivant les directives de Beautilleux avec bien plus de facilité que prévu à ce point que tout était prêt en fin de journée.

Tandis qu’il travaillait dans son garage, Marianne passait de temps en temps pour lui apporter un café ou un jus de fruits, elle en profitait pour ressasser ses récriminations envers Beautilleux.

Mercredi 26 février

Ce dernier vint rechercher sa cabine le mercredi soir, il félicita Martinov pour son travail.

– C’est au-delà de mes espérances, votre sous-traitant a fait un travail remarquable, si vous pouviez me donner ses coordonnées, juste au cas où j’aurais besoin de quelques réglages.

Ne voyant aucune malice dans cette demande Martinov lui indiqua les cordonnées de Romain Framboisert. Beautilleux les ajouta dans son carnet d’adresses, il adorait posséder les références d’un tas de gens.

Marianne se demandait ce que le type attendait pour la régler. Quand il fut sur le point de prendre congé elle l’interpella :

– Vous êtes sûr que vous n’oubliez rien ?
– Ah ! Bien sûr ! Où avais-je la tête ?

Il ouvre son portefeuille et en extrait un chèque préalablement préparé.

– Je vous avais demandé du liquide !
– Je n’en ai pas sur moi !
– Vous auriez pu prendre vos précautions.
– Vous avez raison, je suis parfois d’une indécrottable distraction.
– Vous êtes distrait pour penser à prendre de l’argent, mais vous ne l’êtes plus pour préparer un chèque.
– Ben oui, je me suis rappelé pendant le transport que je vous devais des sous, aussi ai-je préparé un chèque.

Marianne pris le chèque et le plia en quatre

« Ce con a réponse à tout, s’il me fait marron avec un chèque en bois, je ne pourrais même pas porter plainte. »

Et saisie d’une indéfinissable intuition, elle mémorisa la plaque d’immatriculation du camion de location.

Jeudi 27 février

Le jeudi, Béatrice procéda à l’encaissement du chèque de banque tandis que Marianne déposait le sien.

Vendredi 28 février

Le vendredi, le directeur de la petite agence bancaire dans laquelle le professeur Martinov avait son compte lui téléphona :

– Si vous pouviez passer d’urgence, on a un petit problème avec le chèque de banque que vous avez déposé hier !
– Quel problème ?
– C’est un peu compliqué, je préfère vous en parler de visu, je vous attends, monsieur Martinov.
– J’arrive…

Après avoir prévenu Béatrice, le professeur se rendit donc à la banque où on lui apprit que le chèque de banque était faux.

– Faux ?
– Archi faux ! Ce n’est même pas une bonne imitation, vous vous êtes fait avoir ! On va monter un dossier pour notre service contentieux. Avez-vous les coordonnés de la personne qui vous a abusé ?
– Je crains que non !
– Je vous engage à porter plainte.
– Vous croyez vraiment que ça va servir à quelque chose ?
– Sait-on jamais !

Martinov dû poireauter plus d’une heure au commissariat du coin où un fonctionnaire de police, manifestement peu motivé enregistra sa déclaration. En revenant il mis Béatrice au courant

– On va faire quoi ? Demanda cette dernière.
– On ne peut pas faire grand-chose, on s’est fait faire marron, et il va falloir qu’on paie Framboisert de notre poche !
– On peut prendre un détective privé ? Je peux demander à Brigitte ! (voir les épisodes 17 et 19)
– Avec quelle piste ?

Mardi 4 mars

C’est le mardi suivant que Marianne, furibarde, téléphona à Martinov.

– Le chèque de ton client, il est revenu impayé !
– Le salaud ! Ils t’ont rendu le chèque ?
– Pas encore ! J’ai vu ça sur mon relevé en ligne, Mais j’avais fait une photocopie avant de le déposer.
– Donc t’as l’adresse ?

C’est ainsi que sans attendre, Béatrice se pointa rue du Départ dans le quartier Montparnasse, puisqu’il s’agissait de l’adresse indiquée sur le chèque.

Elle eut du mal à entrer et l’examen des boites aux lettres ne lui apprit rien : il n’y avait ni Leloup, ni Beautilleux ! Elle rechercha le gardien qui à ses questions répétait d’un air suffisant qu’il n’était pas une agence de renseignements.

– Même contre un petit billet ? Demanda Béatrice en lui tendant 20 euros.
– Foutez-moi le camp !

Béatrice ne sentit pas la petite lueur dans le regard du bonhomme qui lui aurait permis de surenchérir, il ne devait rien savoir, inutile d’insister.

Le professeur Martinov demanda à son conseiller bancaire de se mettre en rapport avec la banque de Leloup. Celle-ci répondit que ce compte avait été clôturé depuis longtemps et que l’adresse indiquée sur le chèque de Marianne était la dernière connue.

– Reste le détective privé ! Se lamenta le professeur
– On a perdu quoi exactement dans cette affaire ?
– Une journée de travail, plus ce qu’on doit à Framboisert et à Marianne. Tu crois que ça vaut le coup d’engager un détective privé ?
– Je peux toujours demander un devis à Brigitte Silverberg, avec peu de pot elle nous fera un prix, j’irais la voir demain

A suivre

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2 réponses à Martinov 22 – Univers parallèles – 3 – Le petit fantasme de Marianne par Maud-Anne Amaro

  1. Honorine dit :

    Toute peine mérite salaire

  2. Darrigade dit :

    Sacré Marianne, elle a bien raison de se faire payer !

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