L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 5 – Zarouny déniaisée par Nicolas Solovionni

L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 5 – Zarouny déniaisée par Nicolas Solovionni

La veille, juste avant ces événements, la papesse Artémise III avait fait activer le plan de départ.

Un peu avant minuit un véhicule léger se dirige vers l’astroport. Le palais était fourni en accessoires permettant de se grimer en cas de nécessité, Artémise en profita. Pour Asseb ce n’était pas nécessaire.

Elles présentèrent leurs laissez-passer à tous les contrôles. Au terminal une milicienne les informa :

– Tout est prêt, nous avons inspecté le vaisseau, une cabine vous a été spécialement aménagée. Choya, la responsable du port va vous y faire conduire personnellement.

La barge demanda l’ouverture du sas de l’Armor et s’y engouffra.

– Voici vos deux passagères, une dignitaire de haut rang et sa suivante. Nous recommandons à vos bons soins cette émissaire de grande marque qui a la confiance de notre papesse vénérée.
– Enchantée ! Répondit la capitaine Petra Van Yaguen, qui ne l’était pas tant que ça.
– Vous avez désormais l’autorisation de décoller. Vous pouvez Initialiser le compte à rebours dès maintenant !
– Non, nous avons des hommes d’équipage en bordée, le prochain ralliement aura lieu demain midi.

Artémise manifesta des signes d’agacements.

– Nous ne pouvons-nous permettre de perdre 12 heures ! Intervint Asseb.
– Vous avez été averti hier matin, votre équipage devrait être rassemblé ! Précisa Choya.
– Notre équipage a une permission de bordée de deux jours renouvelables. Je vous ai averti dès hier matin que nous pourrions partir demain midi si l’équipage était complet et quelques heures après s’il nous manque du monde.
– Je n’ai jamais entendu une chose pareille ! Mentit Choya avec aplomb.
– Et bien si l’information s’est perdue en route, qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse ? S’énerva Pétra.
– Nous avions interdit à votre équipage de quitter l’astrodrome.
– Ils n’ont pas quitté l’astrodrome !

Choya demanda alors à Petra de la mettre en contact avec la radio du port afin de lancer un appel.

« Ordre formel est donné à tout le personnel d’équipage et à tous les officiers enregistrés sur le vaisseau l’Armor de regagner leur poste dans un délai incompressible d’une heure »

Choya s’inclina ensuite respectueusement devant les deux passagères, puis quitta le vaisseau.

– Je m’en vais et vous rappelle dans une heure ! Dit-elle ensuite en reprenant les commandes de la barge.

De fort méchante humeur Petra Van Yaguen accompagna les deux novassienes dans leurs cabines.

– Voilà ! Je reviendrais vous voir plus tard. Si vous avez besoin de quelque chose vous sonnez ici, installez-vous.
– Nous souhaitons être prévenu du moment du départ ! Intervint Asseb.
– Vous le serez ! Vous savez, quand un vaisseau décolle, ça fait un certain bruit…

Elle sorti et croisa son second, Johan Stotz.

– Elles commencent à m’emmerder ces bonnes femmes, qu’est-ce qu’on est venue foutre dans ce trou ? Rageât-elle ! Et en plus on est censé être payé une fois sur Daphnis. Si c’est du bluff et qu’elles ne paient pas leur voyage, on fait quoi ?
– Pas la peine de voir tout en noir ! Et puis Daphnis est une grande planète agricole, on trouvera du fret !
– Mwais ! N’empêche qu’elles m’emmerdent !

Une heure plus tard Choya rappela :

– Vous en êtes où ?
– Il me manque six personnes
– C’est insensé, ils sont où ?
– Mais je n’en sais rien, ils roupillent dans un coin, ou ils cuvent ou ils baisent ou ils ont quitté l’astrodrome, il ne m’a pas l’air d’être si bien gardé que ça…
– Ces six personnes sont des techniciens ?
– Non ! Pas vraiment…
– Alors je m’en occupe, dans une demi-heure vous aurez six remplaçants… Faites-moi une liste avec leur fonction.

– Ils vont nous envoyer six poivrots ! Grommela Pétra en raccrochant.
– Poivrots contre poivrots, qu’est-ce que ça peut faire ?

Il existait dans chaque port une faune en éternel transit, des types qui n’avaient pas réembarqués soit volontairement soit parce que leurs capitaines ne les avaient pas repris. Il y avait aussi des femmes alléchées par les salaires de serveuses que leur proposaient les tripots du port. Evidemment, il fallait parfois monter avec le client, ceci expliquant cela.

Le port de Novassa n’échappait pas à cette situation. Afin de ne pas décourager les vaisseaux de commerce par une réglementation trop rigide, l’enceinte du port avait été déclaré zone franche. Zone franche mais fermée, les déplacements des équipages étant strictement limités aux établissements portuaires et au sinistre quartier mâle qui le jouxtait légèrement plus loin.

Choya lança un appel micro précisant qu’un vaisseau en instance de départ cherchait six membres d’équipage, et que les volontaires devraient se présenter au terminal 4. La fonctionnaire chargée de la tâche ne fut pas trop regardante et se contenta d’éliminer une épave titubante.

Petra van Yaguen vit donc arriver cinq hommes et une femme, elle confia à un officier le soin de les répartir dans les secteurs où en avait besoin. Elle demanda le nom de la femme, une grande brune aux charmes asiatiques.

– Cora !
– Tu faisais quoi sur Novassa ?
– Des pipes !
– Tu en avais marre ?
– De moins en moins de vaisseaux, toujours les mêmes têtes. Envie de changer de bocal.
– T’as quelque chose contre les femmes ?
– Ça dépend.
– Ça dépend de quoi ?
– Si la femme est gentille ou pas !
– Ça tombe bien, il n’y a pas plus cool que moi ! On se verra un peu plus tard. Stotz actionne le compte à rebours.

« Départ dans 15 minutes ! » Gueula-t-il dans le micro. Chacun à son poste.

Un cadran d’appel s’alluma et se mit à clignoter.

– C’est quoi ?
– Les passagères ! Si elles veulent un jus de fruit, c’est vraiment pas le moment, envoie les promener !
– C’est urgent ? Demanda Stotz en établissant la communication.
– Juste pour vous informer que nous souhaitons rencontrer le capitaine juste après le départ ! Répondit Artémise.

Stotz se tourna vers Petra qui lui fit un signe d’acquiescement mêlé de lassitude.

– Je vais les remettre au pas, elles ne vont pas se mettre à nous emmerder pendant tout le voyage ! Grommela la capitaine.

Au même moment au palais, Dini, la toute nouvelle papesse, n’arrivait pas à trouver le sommeil, trop d’événements s’étaient produits en même temps dans la même journée, et puis la suivante serait probablement compliquée, il lui faudrait nommer ses conseillères, prendre les premières décisions. Saisit d’une impulsion subite elle se leva et consulta le cahier d’instruction que lui avait laissé Artémise, elle chercha la combinaison du coffre, la mémorisa et se dirigea vers son emplacement. Elle en retira l’enveloppe cachetée dont lui avait parlé la papesse, elle l’ouvrit et y découvrit une feuille blanche, vierge de toute écriture.

– C’est quoi ce délire ?

Deux hypothèses étaient possibles : soit quelqu’un avait ouvert le coffre et s’était livré à une substitution, soit Artémise avait sciemment laissé une feuille blanche.

– Premier jour de règne, les emmerdes commencent déjà !

Simac3

La barge conduite par Eymone s’approchait de l’astroport.

– Je fais quoi ? Je refile les nanas à l’administration du port.
– Je crains que ça nous crée des complications, rentre direct, j’ouvre le sas véhicule ! Répondit le capitaine Murenko.

On reconduisit Zarouny dans sa cabine, et le capitaine demanda à voir immédiatement Eymone et les trois « évadées ». Murenko n’en revenait pas d’avoir ces trois canons devant lui apparemment en bonne santé et en pleine forme.

– J’ai pas compris, déclara Eymone, en fait, je me suis fait piéger, on m’a d’abord dit que la personne que devait voir Zarouny était ailleurs dans les montagnes, puis après j’ai compris que ces demoiselles s’évadaient de leur résidence.
– Vous voulez allez où ? Demanda Murenko, s’adressant aux filles.
– On n’a rien pour payer notre voyage, en ce qui me concerne, je suis une prostituée… Commença Karita. Et vous n’ignorez donc pas, ce avec quoi je pourrai payer si toutefois vous estimez le prix suffisant. Je crains néanmoins que pour mes petites camarades ce soit un peu plus compliqué. J’avais choisis ce métier de mon plein gré, pas elles.
– Ça ne répond pas à la question !

Aucune des filles ne répondit, mais que pouvaient-elles répondre ?

– Excusez-moi, je vais peut-être dire une bêtise, mais vous ne me donnez pas l’impression d’avoir été maltraitées. Reprit Murenko.
– C’est vrai qu’il y a des endroits pires. Mais d’une part nous sommes ici prisonnières, d’autre part, Pacheco peut nous vendre quand il veut à un trafiquant d’humains, qui peut nous refiler aux souteneurs les plus glauques de la galaxie.
– Et vous ferez quoi une fois débarquée sur une planète ?
– Je pense que je referais ce que je faisais.
– C’est à dire ?
– La pute ! Mais librement.
– Pas évident… L’idéal serait Vargala mais on ne va pas y aller de suite. Quant à ces demoiselles ?
– Moi, je voudrais essayer de regagner la Terre, répondit Florentine, si vous pouviez me confiez aux autorités portuaires, mais pas ici, je me suis laissé dire que l’administration locale se faisait graisser la patte par Pacheco.
– On va voir ça ! Pareil pour vous je suppose ? Demanda-t-il en s’adressant à Rachel.
– Non ! J’ai fait une grosse connerie, il faut que je me fasse oublier…
– Mais enfin, personne n’ira te soupçonner ! Intervint Florentine.
– Si la police retrouve Wilcox et le fait parler, je suis cuite.
– Wilcox ? J’ai connu un Wilcox, un grand brun avec de fines moustaches ?

A cette évocation, Rachel sentit monter l’adrénaline. Comment avait-elle pu être aussi stupide. N’empêche qu’elle en avait peut-être trop dit, dans le cosmos il existait des complicités dont certaines étaient très dangereuses.

– Non, c’était un grand black ! Mentit-elle.
– Ah ! Bon ! Et donc, vous allez faire quoi ?
– J’en sais rien, je vais peut-être essayer de trouver un emploi de barmaid quelque part, ou autre chose, je n’en sais trop rien à vrai dire !

Barmaid ? Pourquoi pas se dit Murenko. Il pourrait toujours lui proposer du travail chez Winna, mais accepterait-elle de faire les « prestations d’arrière-salle » ?

– Je vais voir, mais vous faisiez quoi avant d’être kidnappée ?
– J’étais aspirant officier à bord d’un vaisseau de croisière, Florentine aussi d’ailleurs.
– Quoi ? Mais ça change tout ! Mon équipage est constitué, mais les contrats ne sont pas encore renouvelés. Je peux vous mettre en stage sur les postes que vous savez occuper et ensuite on verra.
– Je rêve ! Répondit Rachel. J’ose espérer que votre proposition est sérieuse.
– Elle l’est ! Et vous Florentine, ça vous dit ?
– Pourquoi pas ?
– Je vais me sentir bien seule ! Intervint Karita, je ne sais rien faire à bord d’un vaisseau, sauf peut-être aider aux cuisines.
– Je demanderais au cuisinier s’il a besoin d’aide, sinon, ce n’est pas bien grave.
– Je peux formuler une requête ? Demanda Rachel.
– Je vous en prie !
– Dans la résidence de Pacheco, j’ai eu l’occasion de croiser très brièvement une amie qui m’est chère. J’ignore ce qu’elle est devenue, mais d’après les renseignements que j’ai pu glaner, elle est sans doute retenue prisonnière dans une dépendance du domaine. Serait-il possible de prévenir les autorités…
– Faites-moi un rapport détaillé, avec son nom et tout ça, et j’enverrais ça immédiatement à la capitainerie de l’astroport.
Merci capitaine, merci infiniment.

Murenko n’avait nullement l’intention d’envoyer ce rapport à qui que ce soit. Pour l’instant personne ne savait qu’il avait à son bord deux rescapées du piratage du Siegfried 7, et entendait bien que la situation reste ainsi.

– Bon, on a deux cabines de libres, je vais donner des instructions pour ajouter de quoi loger deux personnes dans l’une de ces cabines. Vous allez vous consigner à l’intérieur en attendant le départ, vous n’êtes pas prisonnières et vous pourrez aller d’une cabine à l’autre, mais pour des raisons de sécurité, je préfère que vous ne vous mêliez pas à l’équipage. Eymone, occupez-vous de tout ça.

– Ah ! Au fait, où est passé Morgan ?
– Zarouny le cherchait, on lui a répondu qu’il était parti chez le coiffeur.
Chez le coiffeur, mais pourquoi faire ?
– Ben, pour se faire couper les cheveux, je suppose !

Zarouny devait maintenant repartir. Dans son imagination, le trafic interstellaire ne pouvait être qu’intense sur Simac3. Et bien non pas du tout, les seuls deux vaisseaux à port étaient le Stratus, commandé par Yassaka Murenko, celui-là même qui l’avait convoyé ici, et le Kiribati.

Logiquement Murenko devait la reconduire s’il respectait son contrat.

« Et pourquoi ne le respecterait-il pas, puisqu’elle était sous la protection spirituelle de Sainte-Artémise ? » se dit Zarouny.

Mais auparavant, elle avait une corvée à accomplir. Une énorme corvée, mais la sainte lui avait ordonné de ne pas s’y dérober.

Alors elle se déshabilla entièrement appela Morgan, déverrouilla sa porte et s’allongea sur sa couchette les jambes écartées.

– Allez-y prenez-moi, une promesse est une promesse ! Annonça-t-elle quand il entra.

Morgan n’arrivait décidément pas à comprendre comment fonctionnait cette fille. Elle était splendide, et le jeune officier n’était pas insensible à ses charmes, mais il n’imaginait pas que la promesse de la jeune femme se réaliserait dans des conditions aussi formelles. Il s’approcha d’elle et lui mit sa main sur la cuisse.

– Si vous pouviez faire assez vite ! Demanda-t-elle.

Morgan hésitait : d’une part son sexe la désirait, et la tentation de la pénétrer violemment et rapidement le tenaillait, mais c’était hypothéquer l’avenir. Il se maîtrisa mais ne retira pas sa main, continuant de caresser la cuisse de la jeune femme.

– Il vous faut combien de temps ? Reprit-elle.

L’insolite de la question vint perturber Morgan. Il retira sa main de la cuisse de la jeune fille.

– Ce n’est pas comme ça que ça doit se passer ! Finit-il par dire.
– Alors faites les choses comme elle doivent se passer !

Morgan se déshabilla puis se près de la fille, il n’était désormais pas dans ses intentions de la pénétrer de suite, alors il lui tripota les seins, lui lécha les tétons avec une telle fougue que Zarouny sentit con corps s’embraser. Fermant les yeux, faisant en sorte d’oublier le sexe de celui qui lui procurait du plaisir, elle se laissa aller et ne fit rien pour empêcher l’orgasme de l’envahir.

Pas peu fier de son résultat et le sexe bandé comme un arc de compétition, il approcha son sexe de son vagin et y pénétra avec une énergie à peine contenue. Il la lima comme un sauvage, laissant sa partenaire sans trop de réaction pendant plusieurs minutes, cela l’agaça quelque peu, aussi accentua-t-il la cadence, provoquant cette fois des petits cris chez sa partenaire. Petits cris qui se mirent à devenir plus forts, moins espacés, et bien plus expressif. Elle râlait maintenant, Et Morgan tout à la satisfaction du mâle qui réussit à donner du plaisir, se domina tant qu’il put pour faire durer l’extase. Quand la fille hurla, il s’agita frénétiquement pour jouir à son tour.

Mais ne souhaitant pas prendre de risques aux conséquences hasardeuses, il se retira avant l’orgasme, et inonda de son foutre le ventre de Zarouny. Voulant éviter des questions il s’empressa de nettoyer tout cela d’un geste qui se voulait anodin.

– Qu’est-ce qu’il m’est arrivé ?
– Il t’est arrivé ce que t’interdit ta religion !
– Tu es un démon !
– Non, un homme, pas le meilleur, pas le pire…
– Pourquoi on nous interdit ça ? C’est vraiment dégoûtant mais moins désagréable que je pensais.
– Je ne sais pas pourquoi on vous interdit ça !
– Je peux te demander quelque chose ?
– Bien sûr !
– On recommence ?
– Pourquoi pas, mais laisse-moi souffler cinq minutes.
– Je me pose mille questions.
– Si je peux t’aider ?
– J’ai soif !

Satisfait de cet interlude, Morgan s’en alla chercher une bouteille d’eau. Au retour, il constata que Zarouny n’avait pas bougé de sa position couchée et continuait à exhiber son superbe corps nu.

Un simple coup de quéquette aurait donc déniaisé, celle qui encore jouait les dames patronnesses de sa religion ! Il était assez intelligent pour ne pas donner suite à cette hypothèse somme tout bien macho. Non son coup de bite n’avait été que la goutte d’eau renversant une situation déjà en équilibre précaire.

– Tu veux me sucer ? Demanda-t-il à brûle pourpoint.
– Hein ?
– Mon pénis, le mettre dans ta bouche !
– Mais c’est trop dégoûtant !
– Ben, non, chez nous on fait ça tout le temps !
– Quelle drôle d’idée ! C’est idiot ! A quoi ça sert ?
– Laisse tomber ! Répondit Morgan, réalisant subitement qu’il était débile d’en demander trop d’un coup.

Nonchalamment, il caressait l’intérieur des douces cuisses de la jeune femme.

– Tu caresses bien ? S’étonna-t-elle, je croyais que les hommes ne savaient pas faire.

Et tandis que les doigts de Morgan s’approchaient stratégiquement du sexe de Zarouny, celle-ci eut une réaction inattendue :

– Non arrête !
– Je croyais que tu voulais recommencer ?
– Quand j’ai dit ça, je n’étais pas dans mon état normal. Réponds-moi : Est-ce que j’ai tenu ma promesse ?
– Oui !
– Passe-moi mes habits !
– Pourquoi ? Tu ne sais plus t’habiller toute seule.

Et sur ces mots, il ramassa ses propres affaires et quitta la cabine de Zarouny, quelque peu déboussolé.

Le comportement de cette femme était décidément incompréhensible aux yeux de Morgan qui commençait à se demander s’il était sérieux de continuer cette étrange relation. Mais que voulez-vous… Quand on est amoureux…

Zarouny s’était mise à prier, demandant à Sainte Artémise de l’aider à démêler une situation qu’elle ne maîtrisait plus du tout. Mais bien entendu, Sainte Artémise restait muette comme une carpe. La jeune femme prise dans la confusion de ses réflexions se demanda si la sainte en lui imposant cette épreuve la soumettait à un test ou si au contraire elle lui faisait découvrir une voie complètement hors norme. Elle rejeta la seconde hypothèse s’en voulant même de l’avoir évoquée. C’était donc un test, elle avait failli le rater mais avait eu la volonté de ne pas sombrer.

Ce Morgan, pourtant ne la laissait pas indifférent, sa compagnie lui était agréable comme l’est parfois celle d’un bon chien ou d’un brave chat, elle s’en voulait de l’avoir blessé. Si elle le revoyait, et elle espérait bien le revoir, il lui faudrait définir clairement leurs rapports, mais était-ce possible ?

Morgan croisa Yassaka Murenko, son capitaine, dans l’après-midi :

– Je suis peut-être sur un coup, un mec qui trouve qu’il fait trop chaud ici et qui a acheté une baraque sur Droserpo, il voudrait embarquer avec tous ses meubles et ses affaires. On n’est pas tout à fait d’accord sur les tarifs, mais j’ai bon espoir de conclure. Ça nous ferait repartir rapidement.
– Mais on ne reconduit pas Zarouny sur sa planète ?
– Tu crois vraiment que je vais retourner sur Novassa ?
– Le voyage du retour est payé non ?
– Et alors, elle va nous faire un procès ? On nous a forcé la main de façon ignoble pour qu’on accomplisse ce voyage, ensuite tu t’es amouraché de cette nana ! Maintenant ça suffit !
– Mais…
– Mais quoi ? En plus, rien ne dit que l’on trouvera du fret sur Novassa ! Et puis entre nous si on la raccompagne, tu vas la perdre.
– Hum !
– Tu vas annoncer ça quand ?
– Je comptais le faire, mais si tu veux t’en charger…

Le soir, Morgan qui avait dans un premier temps décidé de snober Zarouny avait désormais une bonne raison de revenir sur sa décision :

– On dîne ensemble ?
– Bien sûr !

Il descendit avec deux plateaux repas
.
– Il y a un problème commença-t-il.
– Et quel est-il ?
– Le capitaine Murenko n’est pas chaud pour vous reconduire sur Novassa.
– C’est une question d’argent ?
– Non, il craint de ne pas trouver de fret pour le retour.
– On le dédommagera, un grand destin m’attend.
– Un grand destin ?
– Je ne peux en dire plus.
– Bon, je vais essayer d’arranger ça !

Après manger, Zarouny réclama du vin alors qu’elle en avait déjà vidé deux verres.

– Il est bon ce vin, on n’en a pas du aussi bon sur Novassa, il vient d’où ?
– On l’a acheté sur Vargala.
– Quand je serais papesse, je ferai venir des plans et on en produira sur place.

« Qu’est-ce qu’elle raconte ? »

– Vous allez devenir papesse ? Répliqua-t-il, histoire de meubler la conversation.
– Absolument !
– C’est une promotion ?
– Celle qui porte ce titre est la dirigeante suprême de Novassa.
– Rien que ça !
– Vous savez, ce qu’on a fait tous les deux sur le lit, ce n’était pas désagréable.
– Certes, mais vous ne vouliez pas recommencer !
– Maintenant, je veux bien.

Et sans attendre de réponse elle entreprit de se déshabiller. Morgan en fit donc autant.

– C’est pas comme ce matin ! Dit-elle en désignant le sexe du jeune homme.
– Vous pouvez le faire grossir.
– En touchant ?
– Par exemple.
– C’est pas…
– C’est pas quoi ? Essayez, vous allez voir, c’est magique.
– Je ne peux pas toucher à votre machin. C’est mon éducation, il faut me comprendre.

Morgan sentit néanmoins que cette conviction n’était peut-être pas si solidement établie que ça.

– Il n’y a pas sur votre planète des femmes qui ont envie de faire des trucs avec des hommes ?
– Si, quelques perverses.
– Vous en avez rencontré.
– A l’école, il y avait des photos qui circulaient, alors fatalement j’en ai vu.
– Et ça vous a fait quoi ?
– Ça m’a dégouté.
– Donc on vous a montré des photos, ça ne vous a pas plu et donc vous n’en avez jamais vu d’autres.
– Si !
– Ça ne vous dégoutait pas tant que ça, alors ?
– Les choses ne sont pas si simples. Je ne vais pas vous raconter ma vie. Morgan je vais faire quelque chose qui me demande beaucoup d’efforts
– Je vous écoute !
– Il n’y a rien à écouter, regardez !

Et alors Zarouny, approcha ses doigts de la verge de Morgan, ce contact imprévu eut pour effet de lui provoquer une érection fulgurante.

– Oh ! S’étonna-t-elle.
– C’est magique !
– C’est n’importe quoi ! La nature est bizarre. Et ça va rester combien de temps dans cet état ?
– Si on ne s’en occupe pas, elle va se recroqueviller.

Zarouny hésite un instant, puis remet ses doigts.

– C’est tout dur à présent !
– Prêt à l’emploi.

Zarouny se demande ce qu’elle doit faire, elle est là devant la bite de Morgan telle une poule qui vient de trouver un couteau. Finalement elle renonce à y toucher de nouveau.

– On fait comme ce matin ? Propose-t-elle.
– Vous ne voulez pas y toucher encore un petit peu ?
– Pourquoi faire ?
– Parce qu’on s’amuse, on ne fait rien de mal !
– Vous peut-être ? Dans votre schéma de pensée, mais moi ? Est-ce que vous vous rendez compte que je suis en train de devenir encore plus salope que ces filles qui faisaient circuler des photos.
– Il y avait quoi sur ces photos.
– Des horreurs !
– Mais plus précisément ?
– Des salopes avec des bites dans la bouche, et même dans le cul.
– Ce ne sont pas des salopes, Zarouny. Répondez-moi : elles font du mal à qui ?
– Ce n’est pas notre morale !
– Vous ne répondez pas !
– Si !
– Ce que vous avez déjà fait est déjà contraire à votre morale, et vous êtes prête à recommencer, alors un peu plus un peu moins…
– Vous prenez plaisir à me pervertir.
– Pas du tout, je ne vous force à rien du tout, et puis : regardez c’est bien joli de discuter, mais je ne bande plus du tout.

En fait Zarouny était en pleine confusion mentale, elle avait envie que Morgan la prenne comme ce matin, mais semblait vouloir rester accroché aux principes de son éducation.

– Et comme ça vous ne pourriez pas me pénétrer ?
– Non !
– Faut que je touche alors ?

De nouveau elle lui caressa la verge, mais plus longuement que la première fois.

– C’est bien plus doux que ce que je croyais !
– Bougez vos doigts maintenant, non comme ça, continuez… vous voyez ça marche.
– Hi ! Hi !

Morgan adorait quand la jeune fille riait.

– Vous devriez poser vos lèvres, ce sera encore plus doux.
– Vous croyez vraiment que je suis en train de me transformer en salope ?
– Je n’ai jamais dit ça !
– Non mais moi, je le dis. Je vais vous faire un chaste baiser sur votre truc, et après ce sera l’engrenage, vous allez me demander de sucer ?
– Encore une fois, je ne vous force pas.
– Alors donnez-moi une bonne raison de le faire.
– Ça me ferait plaisir !
– D’accord, c’est une bonne raison ! Répondit-elle.

Morgan n’en crut pas ses oreilles !

Mais il ne se passait rien…

– Vous voulez faire ça plus tard ? Demanda l’homme.
– Non maintenant !
– Et bien allez-y, essayez.
– Je veux que vous me le demandiez gentiment.
– Zarouny, s’il vous plait, j’aimerais beaucoup que vous me suciez la bite.
– La bite ?
– Oui, c’est le nom…
– J’avais compris.
– Vous souhaitez donc que je mette votre bite dans ma jolie bouche ?
– C’est vrai qu’elle est jolie !
– Votre bite ?
– Non, votre bouche !

Zarouny se mit de profil, joint ses mains et regardant le plafond se mit à psalmodier.

– Sainte Artémise, vos voies sont impénétrables, mais je m’y soumets de bonne grâce. Faites que votre protection ne me quitte pas pendant cette épreuve.

Elle poussa un soupir, exprima un étrange sourire et se baissa pendant que Morgan se débraguettait et présentait sa queue bandée par la perspective de ce qui allait suivre.

Et c’est ainsi que Zarouny prit sa première bite en bouche.

On ne s’improvise pas suceuse ! La fellation possède ses techniques et ils s’apprennent ! Certaines femmes sucent de façon primaire se contentant de confondre une queue avec un sucre d’orge, mais d’autre font pire encore.

– Attention, les dents ! Ne put s’empêcher de dire Morgan.

La pauvre fille essaya de se reprendre, mais cela ne dura pas, alors Morgan proféra un gros mensonge :

– Attend je vais jouir ! Je vais te prendre !

Cette fellation ratée avait fait débander Morgan, mais il sut retrouver une bonne vigueur au contact de la peau soyeuse de la novasienne. Quand il se sentit raide, il la pénétra hardiment dans la position du missionnaire. Comme la fois précédente Zarouny cria sa jouissance la première et le jeune homme se retira pour arroser son ventre.

– C’est ta semence ? Demanda-t-elle.

Il aurait voulu éviter cette question de peur de la gêner, mais c’était trop tard désormais

– Ben oui !
– Sur les photos, les filles en avalaient.
– Ben, oui ça se fait !
– Ça a quel goût ?
– C’est bon ! Bluffa Morgan qui n’en n’avait jamais gouté

Il regretta cette réponse un peu réflexe, que lui répondrait-il si elle lui demandait des détails ?

– Je peux essayer ?
– Euh, c’est comme tu veux, certaines femmes adorent ça, d’autres non… répondit-il prudemment
– On va bien voir !

D’un doigt, Zarouny préleva un peu de sperme et le porta à sa bouche.

– Humm, c’est très bon ! Je peux en reprendre ?

Décidemment le comportement de cette fille dépassait l’entendement.

– Si je fais mal quelque chose, il faut me le dire ! Dit-elle quand elle eut fini de se régaler du foutre de Morgan.
– Ben… balbutia le jeune homme.
– Quelqu’un peut peut-être m’apprendre à faire mieux ?

Oups !

Zarouny avait désormais adopté une attitude simpliste, puisqu’elle était sous la protection de la sainte, rien de ce qu’elle accomplissait ne pouvait se faire sans la bénédiction active de celle-ci. Autrement dit si elle couchait avec Morgan c’est que la sainte souhaitait que cela se passe ainsi.

à suivre

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3 réponses à L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 5 – Zarouny déniaisée par Nicolas Solovionni

  1. Darrigade dit :

    Moins Vassilien mais foutrement excitant !

  2. Filler dit :

    Alors Zarouny se déniaise ?

  3. Forestier dit :

    Nouveau changement de cadre. Cette fois c’est moins vassilien mais néanmoins très pervers. J’ai toujours eu un faible pour les histoires de nanas qui se décoincent. Mais jusqu’où ira-t-elle ?

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