L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) –34 – Gertrud et Fédora par Nicolas Solovionni

L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) –34 – Gertrud et Fédora par Nicolas Solovionni

Ce n’était que les circonstances qui avaient rapprochées ces deux femmes si différentes :

Fédora Ivanova, fausse comtesse mais vraie courtisane de haut vol, aventurière internationale voire interplanétaire, dotée d’un physique impeccable et d’un visage de brune torride au regard magique qui faisait fondre les hommes, rattrapée par la quarantaine sans que sa beauté se ternisse… Elle avait fait l’erreur de tomber amoureuse d’un gourou et d’accepter pour le compte de secte, d’aller interviewer un vieux briscard, planqué sur Simac3, prétendument détenteur de secrets mystérieux. Une simple interview au départ… Oui mais si Rachel, la belle Rachel ne l’avait pas prévenue du danger qui menaçait le Siegfried7, superbe vaisseau de luxe à bord duquel elle voyageait, elle serait sans doute aujourd’hui esclave dans un harem ou dans un bordel sur une planète échappant à la juridiction terrienne. Les lecteurs assidus de cette longue saga en connaissent les détails.

Gertrud Long appartenait à un autre monde plus terre à terre, les mauvaises langues ne manquaient pas d’affirmer que sa promotion comme cadre dans sa société d’assurance était davantage due à sa disponibilité à coucher avec ses supérieurs hiérarchiques plutôt qu’à ses qualités professionnelles. Reste que cette jolie fausse blonde mature avait préféré sa carrière aux « joies » de la vie en couple et qu’elle n’avait à l’approche de la cinquantaine plus aucune famille proche.

L’une et l’autre étaient hétérosexuelles, Fédora de par son activité, Gertrud parce que les rares occasions féminines ne lui avaient rien apportées. Fédora avait pourtant failli craquer pour de très belles femmes mais n’avait vraiment concrétisé qu’avec la belle Rachel. Les circonstances aidant, elle avait pris le pli et avait couché avec beaucoup de femmes dans la résidence de Pacheco : Artémise, Uguett, Fanny et bien sûr Gertrud qu’elle avait littéralement envouté.

Gertrud mandatée par l’association des familles des victimes pour retrouver la piste des rescapés du piratage du Siegried7 était pour l’instant bredouille. Sa seule piste était Rachel; échappée du harem de Pacheco.

On leur avait laissé entendre que Rachel se trouverait peut-être sur Vargala. Une piste incertaine mais les deux femmes avaient décidé d’unir leurs efforts pour retrouver la belle fugitive, Fédora pour pouvoir la tenir à nouveau dans ses bras, Gertrud pour y voir plus clair dans cette affaire qui n’avait jamais dévoilé ses mystères.

La comtesse Fédora Ivanova et Gertud Long avaient débarqué cet après-midi même à l’astroport de Vargala-station. Avant leur départ de Simac3, Pacheco leur avait refilé un joli paquet de fric (les gens sont toujours généreux avec l’argent qui n’est pas le leur). Aussi se renseignèrent-elles sur le meilleur hôtel du lieu.

S’il serait faux de qualifier « L’hôtel des cygnes » de palace, l’endroit possédait néanmoins une certaine classe. Elles prirent donc une suite avec un grand lit, se reposèrent un peu, puis après un excellent dîner, elles s’en allèrent papoter et boire un thé dans la bar-salon.

C’est là qu’Anton Vorionopoulos, dit « Vorion » les vit.

Il est scotché, Vorion, subjugué, tétanisé. C’est qu’il en a vu des nanas, mais cette superbe brune… Il n’en croit pas ses yeux.

– Ben qu’est-ce qu’il t’arrive ? Lui demande le patron de l’hôtel avec qui il faisait la causette.
– C’est qui cette nana ?
– Laquelle ?
– La brune.
– J’en sais rien, elles sont arrivées cet après-midi.
– Des putes de luxe ?
– Pas trop le look pourtant !
– Sont peut-être pas en chasse ce soir ! J’ai bien envie d’aller voir ! Répondit Vorion.
– Ce n’est pas une jeunette, elle doit avoir un paquet d’heures de vol. objecta le tôlier.
– Et alors ?
– Ben alors, tu fais ce que tu veux !
– J’espère bien. A plus tard !

Vorion n’a rien d’un play-boy, la cinquantaine, légèrement bedonnant, dégarni, mais il n’est pas repoussant non plus. D’un pas décidé le voilà qu’il s’approche des deux femmes :

– Est-ce que je peux me permettre de vous importuner cinq minutes, juste cinq minutes, pas une de plus !
– Trois ! Lui répond Fédora en le regardant droit dans les yeux.
– Pardon ?
– Trois minutes ! Juste trois minutes, on vous écoute.

Vorion qui est un « dur », et qui en a vu, en a connu, se sent déstabilisé, mais tente néanmoins d’assumer.

– Vous venez de débarquer, vous ne connaissez personne ici ?
– De quoi vous mêlez-vous, cher Monsieur ?

« C’est quoi cette nana ? Une pute n’aurait pas réagi comme ça ! »

Alors il y alla « au flan » :

– Si vous cherchez quelque chose, je peux éventuellement vous aider. Cette planète n’est pas sans danger et je pourrais éventuellement vous les éviter.

Vorion vit dans l’expression des yeux de Fédora qu’il avait fait mouche.

– Et en échange de quoi ?
– De rien, enfin de pas grand-chose, j’aime la compagnie des jolies femmes, vous me remercierez de la façon qui vous conviendra.

« En clair, il veut me sauter, mais on n’en est pas là ! »

Pendant ce dialogue Gertrud rongeait son frein, se demandant si elle n’était pas soudainement devenue transparente.

– On cherche quelqu’un, une copine !
– Vous avez une photo ?

Fédora sortit son smartphone sur lequel elle avait récupéré la photo de l’avis de recherche de Rachel.

Vorion la reconnut malgré son changement de look.

« La nana qui vend ses dessins chez Nicérus ! »

Mais il n’en dit rien, ce n’était pas en précipitant les choses qu’il pourrait ferrer la belle inconnue.

– Ça me dit vaguement quelque chose, mais faut que je fasse un effort de mémoire.
– Cherchez bien !
– Je vais chercher, je connais beaucoup de monde ici, mais ce sera peut-être un peu long.
– Vous êtes sûr de l’avoir vu ?
– Quasiment.
– Eh bien, on reste dans cet hôtel, quand vous aurez des nouvelles faites-nous signe. Au revoir, Monsieur.

Vorion se demanda s’il était judicieux de jouer une nouvelle carte, mais il préféra temporiser, l’attitude de Fédora le glaçait.

– On a oublié de se présenter, Anton Vorionopoulos, mais on m’appelle simplement Vorion ! Dit-il en se relevant.
– Fédora Ivanova ! Laissez-nous à présent.

Vorion s’éloigna, se demandant comment gérer tout ça !

– Il bluffe ! Commenta Gertrud.
– Non, il sait quelque chose, mais il veut le monnayer. A nous d’être plus fortes que lui, de toute façon il va revenir.
– C’est quoi ton plan ?
– Ce mec-là, il en pince pour moi…
– J’avais remarqué !
– Si je suis gentille avec lui, il va craquer, ça c’est sûr !
– Etre gentille, ça veut dire : coucher ?
– S’il le faut !
– Et moi dans tout ça ?
– Pour l’instant, t’es pas dans le jeu… A moins qu’il soit intéressé par un trio ?
– T’en n’a pas marre de me faire coucher avec tout le monde ?
– Comment ça avec tout le monde ?

Vorion réfléchissait devant un verre de whisky :

« Si je lui dis où elle est, elle me remerciera éventuellement en couchant avec moi, mais c’est même pas sûr, et rien ne dit qu’elle ne repartira pas tout de suite après. C’est donc un mauvais plan. Le bon truc ce serait de la faire lanterner… Oh, mais je crois que j’ai une idée ! »

– Non, mais tu te rends compte de ce que tu me demandes ! Fit semblant de s’énerver Nicérus. Je veux bien rendre service, mais je n’ai pas envie de perdre du fric !

Nicérus avait simplement dis ça afin de ne pas perdre la face, car en fait on ne refuse rien à Vorion.

– Et si je t’offre 10 000 crédits à titre de compensation ? Répondit Vorion.
– Evidemment, à ce prix-là !

Alors Nicérus convoqua Rachel :

– On a un petit problème ! Il va falloir que tu te planques pendant un mois.
– Qu’est-ce qui se passe ? Demanda Rachel, incrédule
– Un type te cherche, ce n’est pas quelqu’un de connu ici, on va essayer d’en savoir plus, mais en attendant tu t’enfermes dans ta chambre et tu n’en sors plus.
– Mais faut bien que je fasse des courses.
– Tu logeras ici. Le mec a un billet de retour pour le 23, donc ça te fait quatre semaines maximum à patienter, la personne qui m’a prévenu s’occupe de tout, Après il n’y aura plus de problème.
– C’est bizarre, quand même ! Je voudrais bien comprendre.
– Je n’en sais pas plus mais je te demande juste d’avoir confiance, la personne qui m’a prévenu n’est pas n’importe qui !
– C’est qui ?
– Ça, je n’ai pas le droit de le dire !
– Et cette personne me connaît et s’intéresse à moi ?
– Faut croire !
– Alors que je ne connais personne ici ! C’est quoi ce cirque ?
– Ne t’inquiète pas tu auras toutes les réponses en temps voulu.
– Tu parles ! Et en plus je perds du fric !
– Non, je vais t’indemniser et tout de suite même !

« De plus en plus bizarre ! Ça veut dire quoi cet élan de générosité ?’

– Et je fais quoi pendant quatre semaines ?
– Tu dessines ! Et je dirai à Olivia de passer te voir, elle t’aime bien, je crois ?
– Mwais…

Rachel n’y comprenait rien, et pour cause. Tout cela n’avait aucun sens. Ainsi donc deux personnes s’intéressaient à elle, un « méchant » et un supposé « gentil ». Le méchant pouvait être n’importe qui : Wilcox revenu on ne sait comment et cherchant à éliminer un témoin gênant ou alors un enquêteur privé travaillant pour le compte des victimes du piratage du Siegfried7. Mais le gentil ?

– J’aurais besoin de quelques affaires…
– Fais une liste, on ira te les chercher.

Une fois installée, elle appela Winah et lui résuma succinctement la situation.

– Bizarre ton histoire ! Murenko est reparti dans l’espace avec son vaisseau, mais si tu veux je peux envoyer Schlumberg aux renseignements.
– C’est gentil, merci. !
– Sauf que ce ne sera pas vraiment gratuit…
– Ne t’inquiète pas pour ça

Winah briefa alors brièvement son homme de main, lui expliqua qu’elle avait caché une personne qui avait ensuite changé d’identité mais n’entra pas dans les détails.

Schlumberg a l’idée de se rendre d’abord à l’astroport. Le trafic passagers n’y est pas très important, de plus certains capitaines enregistraient leurs passagers comme membre d’équipage afin d’éviter de payer la taxe, mais sait-on jamais ? Schlumberg connaît bien le personnel de l’astroport et il est bien rare qu’on lui refuse quelque chose. Il découvrit donc qu’un vaisseau en provenance de Mabilla avait débarqué sept passagers.

« 7 ! Rien que ça ! A tous les coups ce sont des plongeurs de sphères qui ont planqué leur trouvaille en cachette de la compagnie d’exploitation, ils espèrent les revendre ici et s’y encanailler. Si un type louche s’est infiltré parmi eux, le confondre va être un jeu d’enfant. Il y a deux femmes dans le lot, des plongeuses ? Pas vraiment le look ? Des putes ? On verra bien ! »

Il consulta ensuite la liste des réservations passagers pour le 24. Il n’y avait rien, ni les jours d’avant, ni les jours d’après.

« Ça se complique !

Après avoir recopié les noms et les photos de ces sept personnes sur son mescom, Schlumberg s’en alla faire le tour des tripots et cabarets de la ville, il finit par trouver

– Un gars qui veut vendre des sphères de Mabilla ? Oui, il y en a un qui est passé, il a laissé ses coordonnées, tu les veux ?

Pas évident, le gars était à moitié imbibé.

– Tu me la fais voir ta sphère ? Lui demande Schlumberg

Ce dernier qui n’y connaissait rien joua à l’expert, la retournant dans tous les sens et l’examinant sous toutes les coutures.

– Hum, pas mal, mais pas exceptionnelle non plus, tu n’en tireras pas grand-chose.
– Tu m’en donnes combien ?
– Je ne suis qu’un courtier, je vais essayer de te trouver un acheteur. Vous avez chacun une sphère ?
– Sauf Laurel qui en a deux.
– Ça fait donc huit sphères…
– Non, ça fait six ! Le coupa l’homme.
– Pourquoi six ?
– Parce que cinq et un ça fait six !

Schlumberg met quelques instants à comprendre avant que se produise le déclic… :

– Les nanas n’en ont pas ?
– Quelles nanas ? Les deux gouines ? Elles n’étaient pas avec nous !
– Tu ne les connaissais pas ?
– On s’est croisés deux ou trois fois dans les coursives. Mais je ne sais pas qui c’est, elles ne sont pas montées sur Mabilla, elles étaient là avant.
– Il venait d’où le vaisseau en arrivant sur Mabilla ?
– De Simac3

Du coup Schumberg ne comprend plus bien.

– Vous vous connaissiez bien tous les cinq ?
– Oui, ça faisait un an qu’on préparait notre coup, ce n’est pas facile de sortir des sphères de l’exploitation, il y a des gardes, des fouilles, des mouchards, j’ai vu une fois un gars qui s’est fait prendre, fallait voir ce qu’il a dégusté, il en est mort… Heureusement, nous on s’est débrouillé…

Le type était parti pour un long récit racontant de quelles façons ils avaient réussi à tromper la vigilance des gardes, mais Shlumberg n’en avait rien à faire.

– Bon, OK ! Je te laisse, si j’ai un acheteur je t’appelle.
– Attends, je te paye un coup !
– Une autre fois !

« Bon, c’est pas les plongeurs, à moins que l’affaire soit très compliquée, reste les deux nanas. Je devrais les retrouver assez facilement mais comment les aborder ? On verra bien ! »

Cela lui prit deux jours, mais la chose l’amusait.

– Oui, elles sont descendues ici, mais elles n’y sont plus ! Lui annonce le gars de l’hôtel.
– Et tu sais où elles sont ?
– Non ! Mais je ne sais pas ce que tu cherches, mais à ta place je laisserais tomber.
– Parce que ?
– Parce que ces dames sont comme qui dirait en accointance avec Vorion !
– Vorion ?
– Ben oui, Vorion !
– Ah, bon, merci ! Répondit Shlumberg en rebroussant chemin.

Vorion était l’un des personnages les plus influents de Vargala-station, on supposait même qu’il s’agissait de l’un des chefs de la puissante et redoutée mafia locale, le genre de bonhomme que personne n’oserait défier.

Schlumberg tenta de faire le tri dans cette histoire de plus en plus incompréhensible.

« Voyons : On cherche des noises à une parfaite inconnue, qui vient de changer d’identité. J’enquête et je tombe sur Vorion ! En général quand Vorion en a après quelqu’un, les choses sont très rapides ! Et puis qui peut-être ce mystérieux personnage qui prend le risque fou de se mettre en travers des projets de Vorion ? De deux choses l’une, ou Vorion est vraiment dans le coup et je lâche l’affaire, ou alors je suis une fausse piste.

Quelques temps auparavant, Nicérus avait avisé Olivia, sa « secrétaire particulière » :

– Je vais être obligé de planquer Rachel pendant quelques temps, ça m’embête un peu mais je ne peux pas faire autrement, étant donné la personne qui m’a demandé ça ! Je ne voudrais pas qu’elle déprime, si tu pouvais la distraire un peu…
– Ben voyons ! Et c’est qui le « demandeur » ?
– Vorion, mais garde ça pour toi !
– Vorion ?
– Ben oui, Vorion ! Et Rachel n’a surtout pas besoin de le savoir !

Ne sachant plus par quel bout prendre son enquête, Shlumberg eut l’idée d’aller faire un tour au cabaret de Nicérus et il s’attabla devant un verre de whisky local.

Olivia finit par le repérer, ça tombait bien, c’était exactement ce qu’il souhaitait.

– Shlumberg ! Qu’est-ce que tu viens faire ici mon beau lapin ? Winah t’as renvoyé ?
– Non, j’avais juste envie de te voir !
– Menteur ! Remarque, si tu veux une pipe, on peut s’arranger, ce n’est pas trop dans les habitudes de la maison, mais je peux faire une exception.
– Gratuite ?
– Ah, ben non, pas gratuite !
– Je me disais aussi ! On m’a dit qu’il y avait une fille qui faisait des jolis dessins.
– Oui c’est elle qui a refait toute la déco !
– On peut la voir, la fille ?
– Non pas en ce moment ?
– Parce que ?
– Parce que tu es trop curieux !
– Tu peux pas me le dire ? A moi ?
– Dis donc Schlumberg, tu me prendrais pas pour une bille, dès fois ? Tu ne fous jamais les pieds ici et aujourd’hui tu te ramènes comme une fleur ! En fait tu cherches à savoir quelque chose ? J’ai bon ?
– Tu devrais écrire des romans !

Quelque part, Olivia aimait bien Schlumberg, elle l’avait connu lorsqu’elle avait travaillé quelque temps chez Winah et il s’était toujours montré respectueux et courtois. S’il fouinait autour de Rachel, elle estima qu’il fallait le prévenir de la dangerosité de l’entreprise.

– On fait un deal, proposa-t-elle, tu me dis ce que tu cherches et moi je te dirais ce que je sais.

« Trop facile, elle va essayer de me piéger »

– N’en perlons plus, tu m’avais parlé d’une pipe ?
– Dans un quart d’heure, la porte rouge et ensuite la porte 4.

Olivia savait que Nicérus l’avait vu discuter avec Shlomberg, elle se dirigea vers lui.

– C’est la fouine de chez Winah, qu’est-ce qu’il vient foutre ici ? Demanda Nicérus.
– Il est venu me faire un bisou ! Lui répondit Olivia
– Et tu vas lui faire ?
– Oui !
– T’es incorrigible !
– Oui ! J’ai aussi l’impression qu’il cherche après Rachel !
– Il est con ou quoi ? Il ne se rend pas compte de ce qu’il risque !
– Justement, j’aimerais lui dire, mais est-ce que je peux ?
– Oui dit-il, mais fait un peu de cinéma !
– Je saurais faire !

Olivia était soulagée, elle pouvait désormais mettre en garde son vieux copain sans trahir sa promesse de ne pas divulguer ce que lui avait confié son patron.

Shlumberg entra dans la pièce n°4, en fait une loge d’artiste.

– Mets-toi à l’aise mon minet, je vais m’occuper de ta bite !

Schlumberg se déshabilla rapidement.

– Et toi tu restes habillée ?
– Pour la pipe, oui ! Ou alors c’est plus cher !
– Tu charries, tu pourrais me faire un prix d’ami !
– Allez, je suis sympa, je vais te montrer mes gros nénés, tu pourras même les tripoter !
– T’es un amour !
– Je sais !

Du coup les mains de Schlumberg se précipitent vers les deux magnifiques globes laiteux, il les caresse, les malaxe, les pelote, il n’en peut plus tellement il bande.

– Je peux les embrasser ?
– Oui mais avec délicatesse.

Demander de la délicatesse à un homme en rut est une gageure, mais l’homme sait se tenir, il embrasse, il lèche, mais se retient d’aspirer trop fortement ces tétons qui semblent le provoquer.

– Stop ! T’as bien aimé, on dirait ?
– Oui !
– Alors amène ta bite, je vais la gâter !

La queue de Schlumberg est au garde à vous, droite comme un piquet de hutte, Olivia la décalotte découvrant un gland violacé, lisse et brillant, semblant prêt à exploser

La langue experte d’Olivia d’approcha du gland et commença à le butiner :

– Elle sent le pipi, ta bite !
– Oh ! Je vais me la rincer !
– Mais non, ça me dérange pas.

La langue continua à virevolter quelques instants avant que les lèvres viennent en renfort, emprisonnant le pénis au niveau de la couronne.

Schlumberg se pâme d’aise. Olivia craignant que l’homme ne parte trop rapidement fait diversion en allant lui gober les testicules qu’elle fait rouler dans sa bouche.

– Tu veux que je t’excite le derrière ?
– Oh, oui, excite-moi le derrière !

Olivia lui écarta les globes fessiers.

– Il ne se sent vraiment pas la rose, ton cul !
– Laisse tomber !
– Mais non, j’aime bien toutes ces petites odeurs.

La fille lui prodigua alors une feuille de rose en bon et due forme, à ce point que le sombre œillet s’entrouvrit. Elle profita de l’ouverture du passage pour y glisser, un puis deux doigts qu’elle fit ensuite aller et venir comme il se doit.

– C’est bon, mais ne me fait pas jouir comme ça.
– Ne t’inquiète pas, mon lapin ! Et d’abord qu’est-ce que tu me racontes ? T’adore ça jouir du cul !
– Oui, mais…
– Mais quoi ? Ah, j’ai compris, tu préférerais une vraie bite ? Tu aimes ça te faire enculer, hein mon cochon ?
– Hé !

Olivia sortit ses doigts et les essuya sommairement sur les fesses de l’homme avant de reprendre sa fellation.

Une reprise classique cette fois avec coulissement de la bite et fausse gorge profonde (fausse parce qu’au lieu de s’enfoncer la bite au fond fu gosier, elle l’envoyait se cogner à l’intérieur des joues).

– Je viens ! Je peux jouir sur tes seins ?
– C’est tout ? Tu ne veux pas une brouette de Zanzibar pendant que tu y es ?
– C’est quoi ?
– Quand je saurais je te dirais ! Allez vas-y, je suis bonne fille, arrose-moi les nichons.

Trois longues giclées atterrirent sur la poitrine de la belle Olivia. Elle se les répandit sur la peau avec un sourire malicieux.

– Il parait que c’est bon pour la peau.

Il fallait maintenant que Schlumberg la questionne, elle ne lui en laissa pas le temps.

– Dis donc, t’as rien oublié !
– Oh ! Je suis désolé, je vais te payer.
– Normalement on paie d’avance, mais c’est pas grave ! Toi t’es un copain !

L’homme s’apprêta à régler la prestation.

– Laisse tomber, ça m’a fait plaisir, ce sera en souvenir du temps où j’étais chez Winah.
– Mais…
– Tu sais Schlumberg, je t’aime bien, je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose !
– Pardon ?
– Attends, je vais te dire quelque chose que je n’ai pas le droit de dire, alors tu vas m’écouter bien gentiment

« Ça y est, elle lâche le morceau !' »

– En échange de ce que je vais te dire, je veux savoir qui t’a demandé de fouiner du côté de Rachel ?

Schlumberg se trouve bien embêté, mais décide de jouer carte sur table.

– Rachel a téléphoné à Winah
– Hein ? Elles se connaissent ?
– Faut croire !
– Et toi, tu la connais Rachel ?
– Non !
– Comment Winah peut la connaître si tu ne la connais pas ?
– J’en sais rien !
– T’as pas une idée ?

Il en avait bien une mais s’abstint de l’évoquer.

– Non, tu connais Winah… elle a ses petits secrets.
– Bizarre quand même ! Bon je vais te dire le nom de la personne qui a demandé à Nicérus de planquer Rachel : attend toi à un choc !
– Vas-y
– C’est Vorion !
– Vorion ?
– Mais motus !
– J’ai du mal à comprendre !
– Faut pas trop chercher, moi je ne cherche pas. Mais l’essentiel c’est qu’avec une telle protection, je pense que Rachel n’a pas grand-chose à craindre.
– Espérons-le ! Mais je lui dis quoi à Winah ?
– La vérité ! Mais laisse-moi faire, je vais l’appeler.

Une heure plus tard Winah téléphonait à Rachel.

– Schlumberg a mené son enquête, il a été super efficace.
– Alors ?
– Alors tu restes tranquille, il ne t’arrivera rien. La personne qui a prévenu Nicérus est quelqu’un de très influent et très efficace.
– C’est qui ?
– Son nom ne te dirait rien. Tu peux vraiment dormir tranquille.
– Mwais ! Tu ne peux pas m’en dire plus !
– Oh, non !
– Et ne t’inquiètes pas pour le paiement du travail de Schlumberg, je verrais ça avec Murenko à son retour !
– Mais je peux te payer !

Winah était satisfaite, elle aimait bien rentrer dans ses sous.

Revenons quelques jours en arrière, très exactement le lendemain du jour où Vorion découvrit Fédora dans le hall de l’hôtel

Vorion attendit sagement que les deux femmes descendent de leur chambre, puis en allant les saluer sans s’attarder, il glissa un petit papier à l’attention de Fédora.

« Je peux vous voir seul à seul cinq minutes ? »

Une fois l’homme parti, elle montra le papelard à Gertrud.

– Il veut t’emballer, moi je dois sentir le pâté ! Commenta cette dernière.
– T’inquiète pas, je gère, tu me laisses dix minutes, je vais voir ce qu’il veut.

Dès que Fédora fut seule, Vorion s’approcha et s’installa.

– Je vais vous faire une promesse, dans 30 jours exactement vous allez pouvoir retrouver la personne que vous cherchez.
– Et qu’est-ce qui m’y oblige à vous croire ?
– Rien, c’est bien le problème, je suis sûr et certain de ce que j’avance mais je ne vois pas comment vous le prouver.
– Vois comprendrez que dans ces conditions, je ne peux rien vous donner en échange.
– Mais je ne demande rien !
– Vous êtes rigolo vous !
– Je ne suis malgré tout pas complètement désintéressé !
– Je me disais aussi.
– Au bout ces 30 jours, je vous laisserais libre de me remercier comme vous l’entendrez, enfin presque parce que l’argent ne m’intéresses pas, je suis riche !
– Vous voulez coucher avec moi, c’est ça le deal ?
– On peut voir les choses comme ça !
– J’accepte !

Vorion fit une curieuse grimace.

« Qu’est-ce qu’il a ce con, ça ne lui suffit pas »

Ben non, ça ne lui suffisait pas, mais Vorion ne savait plus trop comment l’exprimer.

– J’espère que vous ne serez pas vexé si je cherche aussi de mon côté ! Reprit Fédora.
– Vexé, non mais je vous le déconseille fortement.
– Parce que ?
– Parce que ça risque de tout compromettre, que ça peut vous mettre en danger ainsi que la personne que vous recherchez.
– Vous pourriez m’expliquer mieux ?
– Je peux vous poser une question ?
– Répondez donc à ma mienne !
– Je ne peux pas rentrer dans les détails, mais la situation est dangereuse, très dangereuse même ! Dans un mois tout danger sera forcément écarté. Ça vous convient comme réponse ?
– Je suppose que je suis bien obligée de faire avec.
– Une fois que vous aurez retrouvé cette personne… Euh une amie je suppose ?
– Oui !
– Vous allez faire quoi ?
– Aucune idée !
– Rester sur Vargala, ça vous tente ?
– Je n’en sais rien, chaque chose en son temps.
– Accordez-moi encore cinq minutes et je vous laisse tranquille. Mais promettez-moi de ne pas m’interrompre.

Fédora fit une étrange mimique signifiant à la fois qu’elle acceptait mais qu’elle commençait à trouver le temps long.

– Bon, déjà je vais vous donner ma carte électronique cela vous permettra de vous renseigner sur mon compte, cela vous permettra de constater que je suis assez connu ici et que j’ai une certaine réputation.
– Merci, justement j’en fais collection.
– Pas d’interruption on avait dit
– O.K. Je ne dis plus un mot.
– Je n’ai que rarement rencontré une femme aussi belle que vous, j’ai eu en vous voyant un véritable coup de foudre.

Fédora se mordit la langue pour ne pas intervenir.

– Je ne me fait aucune illusion, et n’attend aucun retour, j’ai tout ce que je veux : de l’argent, des femmes, tout ! Je vous sais inaccessible, vous m’avez fait une promesse, je saurais m’en contenter.
– Mais…
– Chut ! Je vous propose de vous aider à vous installer ici, j’ai un magasin de lingerie que la gérante souhaiterait quitter, si vous le voulez, il est à vous demain, le temps de signer la paperasse. Réfléchissez, je vous laisse.

Et il la laissa, assez abasourdie. Gertrud la rejoignit. Fédora lui résuma tout ça !

– Eh bien ! Et tu vas accepter ?
– Je ne sais pas, rien ne dit que Rachel voudra rester sur Vargala.
– Faudrait d’abord voir si ce mec est réellement ce qu’il dit ! Je vais essayer de voir, ce ne sera pas long.

Gertrud revint une demi-heure plus tard, plutôt circonspecte :

– Apparemment, ce qu’il dit de lui est vrai, ce mec est effectivement plein aux as, influent, respecté et craint. Si ce mec veut t’entretenir, moi je n’hésiterais pas.
– Je ne suis pas ici pour me faire entretenir.
– Tu vas faire quoi ?
– J’en sais rien, à la limite j’aurais préféré qu’il baratine, ça nous laissait le champ libre. Ce mec est vraiment amoureux de moi, ça se voit. J’en ai connu plein de mecs comme ça, ils te comblent de cadeaux et rapidement, ils deviennent chiants, jaloux, ils se figurent qu’ils t’ont acheté ! La solution c’est de les jeter le plus vite possible, sinon ça devient ingérable.
– Sauf que là, t’es coincée !
– Oui, en fait il y a deux solutions, la première c’est de poireauter 30 jours en ayant constamment ce mec dans les pattes, et en plus on va s’emmerder.
– Ça c’est sûr !
– L’autre c’est de le manipuler, mais pour ça, faudrait que je couche avec lui le plus tôt possible, mais dans ce cas, ce qui l’oblige à tenir sa promesse n’existe plus !
– S’il est régulier il la tiendra !
– En fait j’ai peur qu’il nous fasse lanterner.
– Alors ?
– Alors on va réfléchir.

Le lendemain, Vorion aborda de nouveau les deux femmes. Sans que l’on lui demande Gertrud s’éclipsa.

– Vous avez pris une décision ?
– Pas encore !
– C’est plutôt oui ou plutôt non ?
– C’est plutôt « j’en sais rien »

Vorion éclata de rire, c’était la première fois qu’elle le voyait rire.

– J’aimerais que nous passions tous les jours un quart d’heure en tête à tête ! C’est possible ou est-ce trop demander ?

Fédora ne voyait pas bien comment refuser d’autant qu’un quart d’heure par jour, ce n’est pas grand-chose. Mais lorsque Vorion voulu la questionner sur sa vie, Fédora se ferma :

– Je suis désolée mais je ne vous raconterais pas ma vie.
– Je vous fait peur ?
– Pas du tout !
– Je repasse demain ?
– Bien sûr

C’est Gertrud qui eut l’idée géniale :

– Admettons que tu prennes cette gérance, ça ne t’engage à rien, on peut se barrer quand on veut mais tu peux lui faire croire que tu vas t’installer pour un bout de temps sur la planète.
– Et alors ?
– Il n’aura plus aune raison de te faire lanterner, et tu pourras récupérer Rachel avant ces fameux 30 jours.
– Pas forcement !
– Mais si, pour lui, il gagne sur tous les tableaux, tu remontes dans son estime, il couche avec toi plus tôt que prévu, et il se figure que tu vas rester.
– T’es pas con toi !
– Je sais ! Sinon on fait quoi, là tout de suite ?
– Tu veux que je te lèche la chatte ?
– Ça me ferait du bien, mais j’aimerais bien une bite.
– J’ai un gode dans ma valise…
– Une bite, pas un gode !
– Viens, on monte dans la chambre, je vais t’arranger ça !

Et aussitôt Fédora appela la réception.

– Ma copine est en chaleur ! Vous pourriez faire quelque chose pour elle ?
– Mais bien sûr, nous pouvons vous donner l’adresse de quelques établissements, mais nous avons aussi quelques messieurs sur place, le choix est restreint, je vous envoie les photos…

Trois types apparurent sur l’écran.

– Le black, on peut le voir à poil ! Intervient Gertrud
– Mais certainement !
– Qu’il monte !
– La prestation sera facturée sur votre compte, mais il est d’usage de donner un pourboire…
– On fera comme ça !

– Bon je vais aller faire un tour pendant que tu fais ramoner ! L’avertit Fédora.
– Mais non, reste, quand il y en a pour une il y en a pour deux
– Il me plait pas ton gigolo, c’est pas mon genre, il est trop baraqué !
– On dit ça… Mais ça fait rien tu t’occuperas de moi, tu me lécheras le minou pendant qu’il m’enculera…
– Si ça peut te faire plaisir.

– Bonjour, je m’appelle Benji ! Se présenta le gigolo.
– Enchanté, moi c’est Gertrud, déshabilles-toi mon grand, j’ai envie de sucer de la bite !
– Madame participe aussi ? Demanda-t-il en désignant Fédora.
– On ne sait pas encore.
– Parce que c’est plus cher…
– T’inquiète pas pour ça !

Le type se déshabille, exhibant outre une musculature impressionnante, une quéquette de très bonne taille.

– Je conviens à madame ?
– Elle est trop grosse ta bite, je vais avoir du mal à la sucer !
– Je m’en vais alors ?
– Mais non, on va faire avec !

Fédora essaie de sucer l’homme, mais est obligée de lui prodiguer une fellation raccourcie en se contentant de faire entrer en bouche le gland et quelques centimètres en-dessous.

– Ché ba bratique ! Se désole-t-elle, provoquant l’hilarité de Fédora.
– Tu veux que je la tienne pendant que tu la suces ?
– Essaie toujours, elle est trop douce sa bite !

Mais Gertrud finit par renoncer et se met à branler Benji afin de le faire bander au maximum. Puis elle enlève le bas, juste le bas.

– J’aurais bien voulu que tu m’encules, mais ça ne va pas être possible, t’es trop gros.
– Je le fais souvent, il suffit de mettre du gel !
– Oui, ben, moi je ne prends pas le risque, alors on va faire un truc, allonge-toi et je m’empaler sur toi ! Fédora tu veux me rendre service ?
– Si je peux !
– Pendant qu’on baise, j’aimerais que tu me doigtes le cul.
– Si tu t’occupes de moi après !
– Mais bien sûr ma chérie !

Gertrud se met à coulisser sur la bite, Benji l’aide en donnant en donnant des coups de reins, tandis que Fédora lui a introduit deux doigts dans son joli postérieur. Gertrud ne tarde pas à pousser des miaulements de plaisirs de plus en plus forts, de plus en plus rapprochés, miaulements qui se terminent en hurlement. Elle se dégage de la bite du gigolo, en sueur.

– On vous remercie c’était très bien !
– Déjà ?
– Oui !

Le Benji s’en va sans oser réclamer son pourboire, pendant que Fédora se débarrasse de ses vêtements et s’allonge sur le lit les cuisses écartées.

– Maintenant viens me sucer la chatte, mais d’abord, enlève ton soutif, j’aime bien regarder tes nichons !

à suivre

 

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6 réponses à L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) –34 – Gertrud et Fédora par Nicolas Solovionni

  1. Biquet dit :

    – Tu veux que je t’excite le derrière ?
    – Oh, oui, excite-moi le derrière !
    Ça c’est du dialogue qui sent le vécu !

  2. Stablinski dit :

    J’aime bien les récits avec des blacks. Il y a quelques semaines j’ai sucé un black avec une grosse bite dans un sauna, c’était bon

  3. Pages dit :

    Pas mal la photo, mais difficile de porter en bouche un tel morceau…. Et pendant ce temps là Wilipédia nous raconte que ceux qui disent que les black ont des grosses bites, ce sont des racistes.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Taille_du_p%C3%A9nis_chez_l%27homme
    J’ai moi-même travaillé en maternité, je peux vous assurer que les bébé blacks en avaient une plus grosse que les blancs et ils ne truquaient pas 😉

  4. Franku dit :

    C’est pas mal, mais j’ai l’impression que l’action piétine un peu

  5. Forestier dit :

    La seconde partie érotique est clairement une digression mais elle est plaisante, j’aime beaucoup l’attitude de Fédora pendant que Gertrud prend son pied. La première partie avec Olivia est malgré tout plus intéressante à mon goût puisque s’inscrivant mieux dans le fil narratif

  6. Pamela dit :

    Ça m’a rappelé un hôtel à l’île Maurice ou de jeunes éphèbes proposaient leurs services aux voyageuses seules. Un bon souvenir

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