L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 10 -Zarouny en plein désarroi par Nicolas Solovionni

 

L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 10 -Zarouny en plein désarroi par Nicolas Solovionni


A bord du Vienna

Le Vienna avait décollé depuis deux heures de Mabilla.

– Qu’est-ce qu’on attend pour sauter dans l’hyperespace ? S’énerva le capitaine Leiris Misdas
– Y’a quelque chose qui déconne, je fais un check-up complet. Répondit Enzo, le navigateur
– Il faut autant de temps que ça ?
– Je veux y voir clair.

Enzo était pale comme un linge.

– C’est grave ? S’impatienta le capitaine.
– On le saura dans quelques minutes, on aura peut-être une décision à prendre. Tu peux demander à Keni et à Héka de nous rejoindre ?

Héka qui se méfiait de la santé mentale du navigateur examina l’ordinateur avant toute explication. Livide, elle laissa éclater sa rage contre Enzo :

– Mais t’es vraiment con ou quoi ?
– Probablement ! Je ne dis pas que j’ai raison.
– Ben encore heureux ! Keni, il faut virer Enzo de son poste, il déraille complètement !
– Mais je pourrais savoir ce qui se passe ? Hurla Keni !
– Il se passe qu’on a une avarie extrêmement grave, et que comme ce connard a oublié de faire un check-up au départ, on avait trois chances sur quatre d’exploser au décollage.
– C’est exact, Enzo ?
– Oui !
– Consigne-toi dans ta cabine, Héka te remplace.

Enzo sortit sans un mot.

– Bon, tu peux nous faire un point, Héka.
– L’anomalie n’était décelable qu’en faisant un check-up, il n’a pas été fait.
– Et pourquoi, il le fait seulement maintenant ?
– Il y a eu une alerte de sécurité.
– Mais pourquoi elle ne s’est pas déclenchée pendant le compte à rebours ?
– J’en sais rien.
– Et concrètement, ça veut dire quoi maintenant ?
– Pour les entrées et sorties en hyperespace, aucun problème. Pour l’atterrissage, il faudra le faire en mode dégradé.
– Tu sais faire ? Demanda Keni.
– Je l’ai fait en simulé… A l’école ! Répondit Leiris.
– Et bien tu te débrouilleras, t’as le temps de réviser ! Reprit Héka. Par contre pas question de redécoller tant que c’est pas réparé.
– Sur Novassa, ils sauront faire ?
– C’est une panne très délicate, moi je ne pendrais pas ce risque.
– Une question : si on avait découvert l’anomalie avant le décollage, on aurait fait quoi ?
– On essayait de faire réparer ou alors on décollait en mode de secours.
– Admettons qu’on se pose sur Novassa, on fait ce qu’on a à faire et on repart en mode secours ?
– On ne va pas accumuler les risques, et puis de toute façon c’est interdit de faire ce genre de choses sur un astrodrome homologué.
– Ils ne pourront pas nous empêcher de partir ?
– Si parce que normalement, on doit leur envoyer un check-up avant le décollage.
– Bon alors cap sur Vargala, on rentre au bercail !

A bord du Kiribati

Morgan ne savait trop comment agir afin de faire renoncer Zarouny à réintégrer sa planète. En croisant Sovona, l’une des douze prostituées du harem de Pacheco, il eut une idée.

– Tu pourrais me rendre un service ?
– Si c’est dans mes cordes…
– C’est au sujet de Zarouny…
– La bonne sœur de Novassa ?
– Oui, si tu pouvais discuter avec elle, l’objectif, ce serait de la faire sortir de sa cabine, qu’elle voit autre chose que son petit univers !
– Moi je veux bien, mais ça risque d’être épique ! Et il me faudrait un prétexte.
– Apporte-lui son prochain plateau repas…

Zarouny fut immédiatement subjuguée par la beauté de Sovona, une grande métisse aux formes parfaites.

– Ben alors, faut vous remettre ! Qu’est-ce que j’ai de spécial ?
– Rien, excusez-moi. Vous êtes très belle !
– Vous n’êtes pas mal non plus, dommage les fringues… Vous devriez changer de look.
– Pourquoi faire ?
– Ben pour plaire !
– Pour plaire à qui ?
– Au gens qui vous regardent ! Je crois que j’en suis un exemple vivant, je me suis bien arrangée, bien attifée et vous l’avez remarqué…
– C’est une façon de voir les choses.
– … D’autant que ma robe, elle n’est pas si terrible que ça, quand on s’est évadé on était à moitié à poil, on nous a gentiment donné de l’argent pour qu’on s’achète des fringues à l’astroport…
– Vous vous êtes évadées ?
– Vous n’êtes pas au courant ?
– Non !
– Ça vous intéresse ?

Sovona hésita sur la conduite à adopter, il semblait bien qu’elle avait réussi facilement à éveiller la curiosité de Zarouny, il fallait maintenant enfoncer le clou.

– Je n’ai pas beaucoup de temps, vous devriez venir au mess, vous rencontreriez mes copines et on vous raconterait tout ça !

Zarouny qui ne s’attendait évidemment pas à cette proposition la rejeta comme par reflexe.

– Non, non, je ne désire pas sortir, mais vous allez revenir ?
– Oui, avec plaisir.

Sovona se rendit de suite après de Morgan.

– Alors ?
– Ben alors, il semblerait bien que j’aie un ticket avec elle, ça cadre avec ton plan ?
– Ça peut cadrer ! Ça te pose un problème ?
– Si tu me paie il n’y aura pas de problème.
– Tu ne serais pas un peu vénale toi ? Plaisanta-t-il.
– Comment tu as deviné ?
– Euh, j’ai quand même une question ? Elle venait faire quoi, la môme sur Simac3 ?
– Consulter une espèce de pythie dans l’enclave.
– Oui, la fameuse Sainte-Artémise, Je m’en doutais bien, mais elle a dû être déçue, non ?
– Déçue de quoi ? J’ai pas l’impression, je ne sais pas ce que lui a raconté cette sorcière, mais elle se croit investie d’une mission « historique », ça lui monte à la tête.
– Mais attend, il y a quelque chose qui ne va pas. Elle n’a pas pu voir Sainte-Artémise, il n’y avait plus personne pour tenir ce rôle !
– Si ! La première fois qu’elle y est allée, elle était accompagnée par Eymone, une fille du Stratus, la barge a été prise d’assaut par trois nanas qu’on a planqué ensuite sur le vaisseau. Evidemment Zarouny était furieuse, mais elle y est retournée deux ou trois jours après, et là, elle a rencontré la pythie.
– Mais c’est impossible, voyons !
– Parce que ?
– Quand la première barge est partie avec Karita et deux autres filles, elles ont fait exploser un hangar, pendant que les gardes jouaient aux pompiers, on s’est toutes évadées !
– Et alors ?
– Ben alors, il ne restait au domaine aucune fille pour jouer le rôle de Sainte-Artémise, elle ne l’a donc pas rencontré.

Mais Morgan ne possédait pas tous les éléments pour comprendre. Sovona dû l’affranchir un peu mieux :

– Je résume parce que c’est compliqué : Au départ l’enclave était une propriété du gouvernement de Novassa, c’est toujours le cas d’ailleurs. Donc les premières occupantes furent Sainte-Artémise la vraie, qui s’était retiré des affaires, et sa suite rapprochée. De temps à autre une envoyée de Novassa venait consulter Sainte-Artémise. A sa mort une bonne femme s’est proclamé la réincarnation de Sainte-Artémise, puis il y a eu des rivalités des bagarres, bref : le domaine est tombé sous les mains des domestiques, l’une d’entre elles en a parlé à son mec qui s’y est installé, puis c’est passé de mains en mains jusqu’à Pacheco.
– Pacheco ?
– Oui, Juan Pacheco, un ancien militaire, l’affaire est juteuse puisque tous les frais de fonctionnement sont payés par le budget d’administration de Novassa qui ignore ce qui se passe ici. Pacheco s’est donc constitué un harem qui se transforme en bordel quand débarquent des touristes VIP.
– Oui, mais…
– J’y arrive ! Novassa envoyait toujours des nanas en pèlerinage, pas souvent, environ une fois tous les deux ans. Alors on déclenchait le plan bleu. Les hommes se planquaient et l’une des filles jouait le rôle de Sainte-Artémise, elle racontait à la visiteuse ce qu’elle désirait entendre. On s’arrangeait pour que l’affaire soit vite expédiée et voilà !

Tout cela laissa Morgan sans voix !

– Ça vous en bouche un coin, non ? Reprit-elle toute fière d’elle. Vous ne saviez pas tout ça, hein ?
– Mais alors, la Sainte-Artémise qu’elle a rencontré c’était qui ?
– Va savoir ? Peut-être un hologramme ?

Morgan réfléchit, bien sûr que cette histoire de Sainte-Artémise était une supercherie, mais que peut-on contre la foi ? Mais là, ça devenait différent : on n’était plus dans la supercherie mais carrément dans l’imposture. Et douze femmes pouvaient en témoigner.

– Il faut que tu te débrouilles pour lui raconter cette histoire, si possible en présence de quelques copines.
– Je ferais mon possible, sinon j’ai encore une question !
– Oui !
– Mon décolleté, tu as fini de le reluquer ?

Le ton n’était pas agressif, il était même plutôt racoleur.

– J’aime bien regarder les belles choses.
– Tu veux que je m’occupe de toi ?
– Ma foi…
– Tu veux que je te fasse des spécialités ?
– Je suis plutôt classique.
– Parions que quand j’aurais mis mon doigt dans ton petit trou du cul, tu en redemanderas.
– On me l’a déjà fait
– Et alors ?
– Et bien, je ne l’ai pas redemandé ! S’amusa-t-il.
– Oui mais moi je suis une vraie pro.

Elle palpa la braguette du jeune homme sans que celui-ci ne proteste

– Ça ne bande pas assez, cette affaire-là !

Et d’autorité, elle dégrafa le pantalon, le fit descendre, ainsi que le boxer.

– Bon voyons voir, prenons la chose en main…

La jolie blonde se mit à manipuler la queue et les testicules de Morgan du bout des doigts. Le résultat ne se fit pas attendre et bientôt, une bite super bandée s’offrit à la bouche gourmande de la belle prostituée.

– Humm, elle sent bon, elle est toute propre.
– Je viens de prendre une douche.
– Gloups, gloups !

En grande professionnelle, Sovona faisait aller et venir la bite entre ses lèvres serrées tandis que sa langue en balayait le gland.

Après quelques courtes minutes de ce traitement, elle s’arrêta et lui fit face crânement.

– Et maintenant, ne bouge pas, je vais t’en foutre plein la vue !

Elle se déshabilla avec une lenteur toute calculée, s’amusant à faire bouger ses seins en se trémoussant et en sautillant sur place.

– Ben reste pas comme ça, je ne vais pas te manger. Tu ne veux pas me caresser, je ne te plais pas ?
– Si, si ! C’est l’émotion ! Plaisanta-t-il, en s’avançant vers la jolie métisse aux yeux verts et en lui caressant les seins du bout des doigts.
– C’est doux, hein, y’a rien à jeter.
– Et le petit téton, là, je peux le toucher ?
– C’est gentil de demander, mais tu trouves qu’il est petit, toi ?

Effectivement Sovona avait une très jolie poitrine mais de taille moyenne, en revanche, les tétons… Oh, ma mère !

Voyant que la fille n’avait rien de farouche, c’est donc avec les lèvres qu’il toucha dans un premier temps, puis il s’enhardit et donna quelques coups de langues.

– C’est la fête ! Profites-en. Et en plus aujourd’hui c’est gratis, c’est mon jour de bonté. Allez tourne-toi je vais te faire un truc.

Morgan se douta bien qu’il allait lui arriver quelque chose de peu ordinaire, mais il n’osa pas protester, tout excité qu’il était.

– Non pas comme ça ! Mets-toi à quatre pattes sur la banquette, les jambes un peu écartées, voilà, comme ça !

Elle lui attrapa la bite et se mit à le branler par derrière. Curieux spectacle qu’un individu mal décoincé pourrait prendre pour une imitation de la traite des vaches…

– Tu vois, c’est bien : je te branle et je peux te mater les fesses. Il est joli ton cul ! On t’a déjà dit que tu avais un beau cul ?
– Pas que je me souvienne.
– Je vais te le lécher.

Et Sovona, joignant le geste à la parole se mit à lécher le trou du cul de Morgan qui se demanda d’abord comment protester de façon intelligente, puis décida de ne pas contester. La sensation était agréable, mais il n’était pas fou, il devinait que cette fantaisie n’était que le prélude du doigtage qu’elle lui avait promis d’entrée de jeu.

Et là encore, il fut surpris, le doigt le fouillait. Non pas le doigt, il devait y en avoir deux, peut-être même trois, allez savoir quand on n’a pas de rétroviseur !

– T’aimes ça !
– Tu le fais bien, mais ce n’est pas mon truc !
– Qu’est-ce que tu en sais ? Et puis ça veut dire quoi, « c’est pas mon truc ». Des trucs on peut en gouter des tas de différents, c’est comme au restaurant, c’est pas parce qu’on a un plat préféré qu’il est interdit de gouter aux autres.
– J’ignorais que tu étais philosophe ?
– Pourquoi, pute et philosophe, c’est incompatible ?
– Je n’ai pas dit ça !
– Bon allez, j’ai les doigts qui fatiguent, la prochaine fois, on essaiera avec un gode.
– Ça ne va pas, non ?
– Si, et comme la prochaine fois, ce ne sera pas gratuit, ce sera même un gode payant ! Répondit-elle en éclatant de rire.

Morgan se dit alors qu’il lui faudrait à l’avenir éviter une nouvelle partie de jambes en l’air avec cette jolie fille.

– Tu veux qu’on finisse comment ? Je me mets en levrette ?
– Euh, et si tu venais sur moi ?
– Comme ça c’est moi qui bosse, mais tu as raison c’est bon pour les abdominaux, allonge-toi j’arrive !

Et Sovona s’empala sur le pieu de chair fièrement dressé vers le ciel, et s’agita en cadence jusqu’à ce que le jeune homme jouisse en poussant d’incompréhensibles grognements.

Le lendemain

– Voilà, je suis revenue ! Annonça Sovona en pénétrant dans la cabine de Zarouny, et cette fois je ne suis pas pressée.

Zarouny à la fois surprise et contente ne savait trop quoi dire :

– Vous êtes décidément très belle !
– Vous voudriez en voir davantage ?
– Je n’oserai jamais vous demander une telle chose.
– Moi, ça ne le dérange pas, j’aime bien qu’on me regarde !
– Dans ce cas !
– Je le fais, alors ? Demanda Sovona, quand même assez étonné que les choses aillent si vite.
– Je veux bien.

Sovona se déshabilla complétement et effectua une pirouette permettant à Zarouny d’apprécier sa vertigineuse chute de rein.

– Vous voulez toucher ?
– Ça ne me déplairait pas !
– Mais je préférerais que vous vous déshabilliez également.
– Si vous voulez !
– Je ne vous prends pas en traitre, vous êtes bien consciente de la situation où tout ça peut nous mener.
– J’assume ! Répondit Zarouny avec une détermination surprenante. Sur ma planète les rapports intimes entre femmes sont simples et directs.

Zarouny eut tôt fait de se mettre nue à son tour

– Mon corps vous convient ? Demanda-t-elle.
– Il faudrait être difficile !

Et sans plus de préambule la petite novassienne se mit à peloter la jolie prostituée qui loin d’être insensible aux charmes et aux caresses de sa partenaire en fit bien sûr de même.

– Tu peux t’allonger ? Demanda Zarouny.
– Oh ! Qu’est-ce que tu vas me faire ? S’amusa Sovona.
– Je vais regarder ta chatte ! J’adore les regarder, les lécher…
– La mienne est plutôt petite.
– Il n’y en a pas deux pareilles. Tint à préciser Zarouny en se faufilant entre les cuisses de sa partenaire.

Ce fut fulgurant ! A peine trois minutes après avoir commencé son broute minou, la langue de lécheuse virevoltât tant et si bien sur le clitoris de Sovona que celle-ci poussa un cri à réveiller les dieux. Jamais personne ne l’avait fait jouir aussi vite.

– Ben t’es douée, toi ! La félicite Sovona après avoir repris ces esprits.
– Faut dire que tu es très réceptive !
– Ça m’arrive !

Cette dernière était dubitative, certes le trip fulgurant avait été exceptionnel, mais avec quelques minutes de recul, il lui apparaissait que quelque chose manquait. Cette femme qui possédait une jolie plastique elle aurait voulu qu’elle soit autre chose qu’une machine à faire minette, elle aurait aimé la caresser, l’embrasser, sentit la chaleur de sa peau, gouter sa salive et la texture du bout de ses seins, sentir son sexe.

« Mais pourquoi, je réagis comme cela ! Personne n’a dit que c’était finit. » Pensa-t-elle.

Zarouny s’était mise dans un coin, elle se caressait le corps, les yeux dans le vague comme si sa brève partenaire d’il y avait quelques instants n’était plus là.

D’autorité Sovona s’approcha et lui déposa un petit baiser sur le téton droit. L’offrande n’étant pas refusée, elle s’enhardit et se mit à le lécher et à le sucer.

– Continue ! Dit simplement Zarouny.
– Tu boudais ?
– Mais non, mais j’ai pensé un moment que tu ne souhaitais plus t’occuper de moi après avoir pris ton plaisir.
– En voilà une idée !

Rassurée Sovona changea de téton, puis après quelques instants chercha la bouche de sa partenaire qui ne la refusa pas, bien au contraire. Le baiser fut aussi fougueux qu’humide et pendant que les langues dansaient, les deux femmes se pelotaient à qui mieux-mieux.

Bientôt ce contact pris l’allure d’un corps à corps érotique, Zarouny beaucoup plus musclée que sa partenaire prit le dessus et la plaqua sur la banquette. Sovona compris qu’elle ne pourrait avoir le dessus et se laissa dominer, Une domination bien douce puisque sa partenaire ne cessait de la caresser de ses mains, de l’embrasser des lèvres et de la langue sur tout son corps.

« Si elle veut me refaire un autre broutage de minou, je ne vais pas refuser ! »

Et c’est exactement ce qui se passa ! Pour la seconde fois la langue de Zarouny se fraya un chemin dans les chairs humides de la jolie prostituée et après s’être régalé de ses sucs, s’attaqua au petit clitoris érigé avec art et manière.

Mais cette fois-ci quand Sovona eut joui, Zarouny devint directive. Se mettant sur le dos et les jambes écartées, elle dit simplement à sa camarade de jeu :

– A ton tour, maintenant !

Sovona n’avait nulle envie d’aller vite et recommença à s’occuper des tétons de sa partenaire. Puis sa main descendit vers son sexe trempé. Une idée lui traversa la tête, sa main descendit encore, frôla le périnée et vint tâter l’anus que sa mouille avait lubrifié. Elle osa placer le doigt juste à l’ouverture guettant une réaction de sa complice.

Celle-ci ne donna aucun « feu vert » mais ne protesta pas non plus, alors Sovona enfonça son doigt, puis commença à l’agiter.

– Tu aimes ?
– Bien sûr !
– J’aurais dû apporter un gode.
– Ça nous est interdit en principe.
– Mais vous le faites quand même ?
– Oui !
– Et ils viennent d’où les godes ?
– Je ne me suis jamais posé la question.
– Remarque, une bite dans le cul, ce n’est pas mal non plus.
– Pardon ?
– Non rien !

Mais cette simple réflexion avait déclenché un petit déclic que Zarouny se garda en réserve. Ne souhaitant néanmoins pas continuer sur ce terrain elle minauda :

– Fais-moi jouir !

Les cuisses de Zarouny dégoulinaient tellement elle mouillait, le cuni n’en fut que plus délectable et quand la novasiennne jouit à son tour, Sovona se jeta sur son visage pour étouffer ses cris dans un long baiser sensuel.

– On se reverra ?
– Pourquoi tu ne viendrais pas diner avec nous ce soir, mes copines sont gentilles, ça te distraira
– Je suis trop différente.
– On s’en fout ! Mais si tu veux je te prête une robe…
– Non, non, je ne sais pas…
– Tiens, je vais faire un chantage, si tu ne te décides pas à sortir de ta cabine, je ne viens plus te voir.
– Je ne te crois pas, mais je vais essayer de faire un effort.

Zarouny regrettait d’avoir accepté. Curieux sentiment que celui de se sentir comme le cheveu qui vient de tomber dans la soupe ! Tous les regards convergeaient vers elle à ce point qu’elle se serait enfuie si Sovona ne lui avait pas attrapé le bras.

– Je vais te présenter…

Et commença un interminable cérémonial : « voici machine, voici unetelle, voici… ». Elles étaient toutes plus belles les unes que les autres, des brunes, des blondes, des rousses, des noires, des jaunes et des « café au lait », un vrai kaléidoscope de charme.

Morgan n’était pas présent mais avait souhaité suivre la scène sur un écran de contrôle.

Sitôt qu’elles furent assises, une vague de question assaillit Zarouny. Une vague ? Non un véritable tsunami où tout se mélangeait : certaines questions étaient carrément idiotes, d’autres auraient exigées un véritable exposé en guise de réponse. Toutes n’arboraient pas le même ton, cela allait du mépris affiché à la condescendance mielleuse en passant par de la curiosité moqueuse.

Zarouny ne parvenait pas à répliquer intelligemment, les filles se coupaient la parole, passaient du coq à l’âne.

Encore une fois Sovona vint à son secours :

– Bon les filles, vous vous calmez, ce n’est pas une bête curieuse, elle a une culture différente, c’est tout.
– Qu’est-ce que t’as, toi, tu te prends pour la chef ! Railla quelqu’un.
– Ta gueule ! Répliqua sèchement Sovona qui possédait un réel ascendant sur le groupe.

Du coup les filles se turent.

– Zarouny veut simplement avoir des précisions sur le plan bleu. C’est dommage que Karita ne soit plus avec nous, elle aurait expliqué comment elle a joué à Sainte-Artémise, il y a quelques mois.

« Elle a joué à Sainte-Artémise ! Comment peut-on jouer à Sainte-Artémise ? » s’indigna Zarouny dans son for intérieur.

– Moi aussi, je l’ai fait, intervint Tatiana, une petite brune très bronzée aux longs cheveux bouclés. Il y a trois ans.
– C’est vrai, j’oubliais, eh bien raconte !
– C’est tout bête, commença Tatiana, quand la nana a été annoncée, on a répété avec une ancienne, à l’arrivée de la barge, une fille lui a demandé de se diriger vers la chapelle et lui a annoncé la couleur : « le temps de Sainte-Artémise est précieux, elle consent néanmoins à accorder une audience de cinq minutes à la visiteuse qui ne pourra poser que trois questions… »
– Et les réponses aux questions, tu les trouvais où ? Demande quelqu’un.
– Dans ses questions, je me souviens qu’elle m’en avait posé une à laquelle je ne comprenais rien, je lui ai répondu que faute d’une question pas assez précise, la réponse ne le serait pas non plus, elle m’a donc reformulé tout ça en détail, c’était toujours aussi obscur mais j’ai deviné la réponse qu’elle souhaitait !
– T’es trop forte !
– Mais non, ça s’apprend, c’est une technique de voyante. Fallait voir comment j’étais déguisée, c’était gothique : un maquillage tout blanc qui me faisait un teint de macchabé, une robe en voile transparent noir avec rien en dessous.
– Et après !
– Ben c’est tout, j’ai demandé à la fille de prier, une collègue se tenait prête à intervenir avec une cravache si la séance devait comporter une pénitence, mais ça n’a pas été nécessaire.

A ces mots Zarouny se remémore la flagellation qu’elle a reçue dans la chapelle.

« Ce serait donc truqué ! ».

Bien sûr elle ne veut pas le croire. Même quand Sovona en rajoute une couche en lui répétant la chronologie des événements ayant eu lieu dans l’enclave telle qu’elle les a déjà narrés à Morgan.

C’en est trop pour elle, elle quitte la table, Sovona tente en vain de la retenir mais n’insiste pas.

Dans sa cabine, Zarouny fait dans le déni.

« Tout le monde me ment, Morgan me ment, Sovona me ment, cette Tatiana aussi ! Mais dans quel but ? La sainte qui m’imposerait une nouvelle épreuve ? Ça n’a aucun sens, elle ne va pas m’en imposer tous les cinq minutes ? Voyons, il y a une explication bien simple, si toutes les filles du domaine étaient parties et que personne ne pouvait tenir le rôle de la sainte, cela veut dire que c’est bien Sainte-Artémise que j’ai rencontré. C’est aussi simple que ça ! »

Le raisonnement la satisfit un moment, juste un moment parce que :

« Oui mais l’envoyée qui est venue avant moi aurait été abusée, quelque chose ne va pas dans cette histoire, Sauf si c’est un tissu de mensonges. Voilà : ce sont des mensonges, mais dans quel but ? »

Elle continua à se torturer les méninges…

« Quelqu’un veut m’empêcher d’accomplir ma mission, mais qui et pourquoi ? Ces prostituées qui veulent m’empêcher de signaler ce qu’est devenue notre enclave sur Simac3 ? Non, ça ne va pas : cette situation, elles n’étaient pas obligées de me la dévoiler. Morgan ? Parce qu’il veut me garder pour lui, parce qu’il a peur de me perdre sur Novassa ? C’est la seule explication que je vois ! Et il s’est assuré la complicité de ces pétasses pour parvenir à ses fins. C’est bien un homme, fourbe, égoïste, manipulateur, Je le déteste !

Sa résolution était prise, désormais elle ne bougerait plus de sa cabine et garderait ses distances.

– On lui a tout déballé, elle l’a plutôt mal pris ! Rapporta Sovona à Morgan.
– O.K, je vais la laisser mijoter, je la verrai demain sauf si elle m’appelle avant.

Mais elle ne l’appela pas.

Le lendemain matin, il frappa à sa porte, elle ouvrit machinalement et le laissa entrer.

– Je suis passé voir comment ça allait.

Zarouny ne répond pas, elle ne regarda même pas son interlocuteur.

– Je ne vois pas pourquoi tu fais la gueule, je ne t’ai rien fait !
– Sortez ! Sortez immédiatement de ma cabine. Espèce de… Espèce d’homme !
– Pourquoi m’y avoir fait entrer alors ?
– Sortez, je ne vous dois aucune explication.
– S’il y a un problème, on peut peut-être essayer d’en parler entre gens intelligents.
– Je ne discute plus avec les hommes. Si j’ai été coupable de faiblesses à votre égard, maintenant c’est terminé.
– Bon, c’est fini, oui ?
– Finalement, votre mascarade d’hier a eu du bon, je sais maintenant à quoi m’en ternir, d’un côté Sainte-Artémise, de l’autre un homme et des putes, le choix ne se discute même pas.
– Bien, je reviendrais quand tu seras calmé.
– Je ne vous ouvrirai pas !
– Mais si !

Morgan n’en avait rien montré, mais cette quasi rupture avec Zarouny le désespérait, d’autant qu’il ne voyait pas trop comment redresser la situation.

Zarouny n’était guère satisfaite de sa conduite présente. D’abord elle avait laissé entrer Morgan par distraction, ensuite elle avait rompu le silence qu’elle avait voulu s’imposer.

Et puis bientôt, le doute l’assaillit, son hypothèse basée sur un mensonge organisé par Morgan ne tenait que dans le cas où ce dernier souhaitait conserver ce qui n’était même pas une liaison.

« Or à y réfléchir c’était absurde, Morgan avait souhaité la baiser, parce c’était un homme, parce que un homme c’est d’abord une bite en rut. Pourquoi voudrait-il s’attacher à moi, alors qu’il a à sa disposition une douzaine de filles dont le métier est de fournir du plaisir aux hommes. Et d’ailleurs quand il est sorti d’ici, il n’avait pas l’air traumatisé ! »

Zarouny arriva donc à la conclusion qu’il lui faudrait parler avec Morgan. Elle était aussi assez intelligente pour se dire que tout ce raisonnement plus ou moins tordu n’était qu’une comédie qu’elle se jouait à elle-même et dont la finalité était de ne pas casser le lien avec Morgan.

A suivre

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2 réponses à L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 10 -Zarouny en plein désarroi par Nicolas Solovionni

  1. Darius dit :

    Je n’ai pas lu le reste (sans doute devais-je) mais je note une bien belle écriture très fluide, et des situations comme je les aime !!!!

  2. Forestier dit :

    L’aventure cosmique érotique continue, toujours excellemment dosée. L’introduction (si j’ose dire) du personnage de Sovona dans deux scènes très chaudes est particulièrement réussie.Où Solovionni va-t-il nous entraîner ?

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