L’arrière boutique du libraire par Enzo_Cagliari

L’arrière boutique du libraire par Enzo_Cagliari

Patrice mon vieux copain aura 50 ans dimanche, je suis invité à son anniversaire, il est comme moi passionné d’érotisme et pas mal obsédé. J’ai donc eu l’idée de lui rechercher un cadeau qui soit très coquin mais qui ne choque pas outre mesure son épouse laquelle sans être coincée n’en reste pas moins une femme très réservée.

En flânant sur Internet je tombe sur une très curieuse assiette décorée. On y voit une femme en train de s’exhiber en urinant devant un homme qui se masturbe en profitant du spectacle. Je me renseigne, l’objet en est en vente dans une libraire du 5ème arrondissement.

Une assiette en librairie ? Bizarre, mais bon, pourquoi pas ? Elle est un peu trop osée pour l’offrir à mon ami devant son épouse, mais je pourrais toujours le faire discrètement, et puis peut-être que dans cette boutique il y a d’autres choix, sans doute un peu plus sages….

Ce jeudi, en sortant du boulot, un coup de métro et me voici devant cette librairie où règne un indescriptible fouillis dans la minuscule vitrine mal éclairée. Mais rien d’érotique ni même de coquin. Je vérifie avec la copie faite sur mon imprimante… C’est bien là. Mais c’est fermé, effectivement je n’avais pas fait attention, un petit post-it est collé sur la vitre : « de retour dans vingt minutes »

Bon je patienterai d’autant que j’ignore quand ont commencé ces vingt minutes, je repère un petit square à cinquante mètres et je décide d’aller m’y asseoir en attendant.

Coup de fatigue, normal je me couche trop tard tous les soirs, j’ai piqué un somme, j’espère que le libraire est encore ouvert, je me précipite. Oui c’est bon. J’entre !

Un type chauve à lunettes et pull-over gris est assis devant une table, il lit un bouquin et prend des notes :

– Bonjour ! J’espère ne pas me tromper d’adresse, j’ai vu une assiette sur Internet…
– Ah l’assiette avec la femme qui fait pipi ?
– Oui !
– Pas de chance, je l’ai vendu ce matin !

Catastrophe !

– Euh ! Vous n’avez rien dans le même genre ?
– Si ! Si ! Ici on trouve toujours son bonheur ! On a quelques bricoles dans l’arrière-boutique, mais là j’attends un coup de fil, je vais dire à Josiane de s’occuper de vous…

Le bonhomme active un interphone :

– Josiane tu peux descendre ? J’ai un client pour l’arrière-boutique, il venait pour l’assiette avec la fille qui pisse, mais il veut bien voir autre chose…

Et voilà Josiane : La quarantaine, assez grande, mince, joli visage, beaucoup de classe, cheveux long méchés de blond, petit gilet blanc fermé assez haut, pantalon noir,

– Voulez-vous bien me suivre !

Bien sûr que je la suis ! Elle ouvre une porte et nous voici dans un réduit qui doit faire 6 m² c’est-à-dire 3 mètres de long sur 2 de large. Les murs sont remplis de rayonnage, imaginez la place qu’il reste au milieu…. Elle attrape un carton à dessin :

– Là-dedans j’ai quelques gravures… c’était le côté uro ou le côté voyeur qui vous intéressait sur l’assiette ?
– Euh !
– Vous pouvez me parler librement, j’ai l’habitude avec les fantasmes des hommes.
– Ben, disons que j’aimais bien le côté uro !
– Il doit me rester une gravure, voilà…

Je regarde, le dessin est superbe, une bourgeoise en chignon entièrement nue mais parée de bijoux pisse dans la nature, une autre femme également nue la regarde faire, tandis qu’un homme allongé sur une serviette se masturbe en regardant la scène…

– Joli, dommage que ce soit un peu abîmé ?
– Si ça vous intéresse, je peux vous la faire reproduire, si vous voulez…
– Pourquoi pas ? Mais vous n’avez rien d’autre ?
– En uro pur, non, j’ai de la scato si vous voulez…
– Non…
– Vous avez tort, j’en ai de très excitants et même pas vulgaire, sinon j’ai des photos…
– Non, ça ferait combien pour la faire reproduire ?

Elle me dit son prix, c’est un peu cher, j’essaie de marchander, mais la belle est dure en affaire.

– Je vais peut-être voir ce que vous avez en photos, c’est de l’ancien ?
– On a de l’ancien, oui !

Je regarde, mais rien ne me branche vraiment, jusqu’à ce que je tombe sur un superbe cliché d’une fille aux fesses rebondies qui urine dans la bouche d’un soumis.

– C’est pas mal, mais pour offrir ça fait un peu léger… Commentais-je néanmoins
– Voyons, qu’est-ce qu’elle a de plus que les autres cette photo, humm c’est vrai qu’elle est pas mal… ça vous excite ces photos-là ?
– Euh !
– Ne me dites pas non ! Je serais capable de vérifier !
– Ne me dites pas des choses pareilles, je crois que justement que je serais capable de répondre « non » rien que par jeu !
– Et vous pensez que je me dégonflerais ?
– Je ne sais pas !

Et c’est alors que sa main se posa sur ma braguette !

– Ça bandouille, mais maintenant ça va bander pour de vrai !
– Arrêtez, si votre mari…
– Mon mari s’en fout, ou plutôt non, il ne s’en fout pas mais il me laisse faire ce que je veux, du moment que je lui raconte… et parfois il regarde…

Elle se met à me défaire ma fermeture-éclair, elle fouille dans le slip, me caresse la verge par-dessus l’étoffe de coton, puis finit par sortir mon sexe tout raide !

– Ben voilà ! Je savais bien que vous étiez excité !

Et elle me lâche !

C’était donc tout ! Je me disais aussi que c’était trop beau pour être vrai.

– Vous alors !
– Ben oui, je suis un peu nymphomane, quand un homme est excité je le sens, et parfois je ne peux pas m’empêcher de le provoquer…
– Il va falloir que je me calme maintenant !
– Faites comme sur la gravure !
– Me masturber… mais sur la gravure il n’était pas seul…
– Vous n’êtes pas seul, je suis là !
– Oui mais vous ne faites pas pipi ! Lui fis-je remarquer.
– Vous voudriez que je fasse pipi ?
– J’ai le droit de rêver !
– Chiche ! Dans quoi je pourrais-je faire ça… tenez cette caisse en plastique, vous allez m’aider à la débarrasser !

Je rêve ou quoi ? Il y a quoi au bout de cette proposition, un piège, un truc ? Toujours est-il que pour l’instant je m’affaire avec elle à vider cette caisse poussiéreuse. Puis Josiane avec une totale décontraction retire son pantalon, me faisant découvrir le magnifique string qui se cachait en dessous, et comme elle est légèrement de côté je peux profiter de la belle cambrure de ses fesses. Elle ôte ensuite le string, dévoilant une belle petite chatte rasée en ticket de métro.

– Déshabillez-vous ! Me demande-t-elle !

Espérant que cette incitation signifie sans doute qu’on ne se contentera peut-être pas d’une masturbation, je m’empresse de retirer mes vêtements…

– J’enlève le haut aussi ? demande Josiane
– Bien sûr !
– Tous les même les mecs, vous voulez toujours voir les poitrines des femmes.
– Ben oui, on est des hommes !

Toujours est-il que cette poitrine est absolument merveilleuse, bronzée naturellement, bien galbée, les aréoles foncées, les tétons érigés

Elle est nue comme un ver. Nous sommes tous les deux nus comme des vers dans cet exigu cagibi…

– Bon je vais pisser ! dit-elle en s’accroupissant au-dessus de la caisse en plastique ! Toi tu te branles mais prépare un kleenex, faut faire attention aux étagères !

Quel romantisme ! Josiane ferme les yeux, j’attends qu’elle commence à faire avant de m’astiquer. Je ne réalise pas, je suis tombé sur une nympho un peu bizarre, je ne vois pas d’autres explications. Quelques gouttelettes jaillissent maintenant de sa petite chatte, suivies immédiatement d’un jet puissant et odorant qui fait un drôle de bruit en allant mourir dans la caisse en plastique. Je me masturbe donc, voilà qui me fera un souvenir ! Et je me régale du spectacle… mais tout à une fin, même son pipi, elle se relève avec une drôle d’expression dans la bouche. Je n’ai pas encore joui, peut-être va-y-elle me proposer autre chose ! Qui sait, une petite pipe ne serait pas de refus !

Et soudain elle gueule :

– Jérôme !

Oh, là là ! Je n’aime pas ça, je laisse tomber ma branlette inachevée, et vais pour récupérer mes fringues, mais horreur, elles sont derrière Josiane qui me barre le passage, quant à la porte de séparation elle est aussi derrière Josiane… Jérôme, le patron entre !

– Qu’est ce qui se passe ?
– C’est ce monsieur ! Dit alors la libraire, il a voulu se masturber devant moi pendant que je pissais, il m’a obligé à me déshabiller…

Je devais être à ce moment-là aussi blanc qu’un sac de plâtre…

– C’est un quiproquo…

Mais le mec ne m’écoute pas ! Il se saisit d’un martinet (d’où le sort-il celui-ci ?) et menace son épouse sans faire attention à moi !

– Espèce de salope, tu as encore fait ton numéro de pute en chaleur ! Donne-moi tes fesses !

La fille se cambre, l’autre la flagelle sans ménagement en essayant d’ajuster ses coups malgré l’exiguïté du lieu.

– Ah oui, vas-y fouette-moi, punis-moi, je le mérite !

Ses fesses commencent à se zébrer de rouge ! Je suis tombé en pleine mise en scène, j’ai eu peur, ça va mieux, je voudrais bien partir mais je ne peux pas passer… Jérôme a laissé tomber son pantalon.

– Et maintenant tu vas nous sucer tous les deux ! Lui dit-il

Elle ne se fait pas prier et embouche le gros machin raide du libraire avec un curieux bruit de gorge, elle le suçote quelques instants puis s’occupe de moi. Je ne tarde pas à rebander comme il faut, je la préviens que je vais jouir, et me finis dans le kleenex que je n’avais pas lâché ! Elle s’occupe à nouveau de son mari. Puis se tourne, cambre ses fesses et se laisse pénétrer le trou du cul en criant des paroles incompréhensibles telle une possédée ! L’affaire dure bien cinq minutes, puis les deux zigotos finissent par jouir, ils se font face et s’embrassent dans un grand élan de tendresse. C’en est touchant !

– Alors ça vous a plus le petit numéro de ma femme ?
– Ben, écoutez, il faudrait être difficile !

Mais l’homme est déjà reparti dans la boutique principale. Josiane me passe mes fringues et se rhabille aussi

– Bon alors d’accord pour la reproduction, on vous fait ça pour Jeudi prochain ? D’accord !

Je me vois mal marchander après ce qui s’est passé et j’accepte, je verse des arrhes, on me fait un reçu et je quitte la boutique….

Il fait nuit, qu’est-ce que je fous sur ce banc, l’heure… il est 19 heures, la librairie doit être fermée, je vais voir, effectivement le rideau de fer a été baissé. Je reviendrais demain. J’ai fait un drôle rêve, je m’envoyais la libraire nympho dans l’arrière-boutique… N’importe quoi…. Me voilà à faire des rêves érotiques en plein Paris dans un square ! Il va falloir que je me surveille. Bon direction le métro, je cherche ma carte de transport dans ma poche, je sens un bout de papier, je ne sais pas ce que c’est : je le lis :

« Avance sur commande d’une reproduction de gravure ancienne, 100 euros  »

Oups !

Enzo, Novembre 2005

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7 réponses à L’arrière boutique du libraire par Enzo_Cagliari

  1. Pascalou dit :

    Superbe, absolument superbe… et le final est à tomber !

  2. Archibald dit :

    J’adore ce fantasme !

  3. Darladiladada dit :

    Voici un conte merveilleux, ça nous change du « Petit poucet » !

  4. Baruchel dit :

    Enzo est un conteur merveilleux, cette petite saynète dans laquelle les fantasmes s’emboitent est un petit bijou d’érotisme bien mené. en ce qui me concerne, j’ai bandé.

  5. orlando dit :

    L’auteur n’en fait pas de trop, juste ce qu’il faut et c’est très bien

  6. Darrigade dit :

    Qui n’a jamais fantasme sur ces arrières boutiques mythiques ! Joli Récit

  7. muller dit :

    Un très bon texte, bon scénario e bonnes galipettes

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