Ils me vouvoient encore… par David01

J’ai cru que j’avais rêvé.

Non pas que ma vie sexuelle soit fade ou inexistante, bien au contraire.
Marié à une femme charmante et plutôt portée sur la chose, bien que très
sage dans ses pratiques, j’ai sans doute beaucoup plus de satisfactions sur
ce plan-là que beaucoup de mes camarades masculins et trentenaires. Mais
j’ai souvent considéré que les histoires lues sur Internet relevaient
davantage du fantasme que de la réalité, et que ce n’est que virtuellement
qu’elles continueraient à alimenter mes moments de plaisir solitaire. Que
nenni ! Ca n’arrive pas qu’aux autres.

Quelques présentations avant tout : mes trente printemps habillent un jeune
homme plutôt bien dans sa peau, auquel vingt ans d’exercice du rugby et – un
peu moins longtemps – de la natation ont donné des épaules larges et  » une
gueule  » (de quoi, je ne sais pas bien et je préfère laisser d’autres juger,
mais en tout cas…  » une gueule  » !) qui sont plutôt un atout dans la grande
jungle des relations humaines. Chargé de cours d’économie dans une
université parisienne, je côtoie un milieu stimulant sur le plan
intellectuel et globalement, je ne suis pas à plaindre.

Tous ceux qui en concluraient que les femmes se jettent à mes pieds iraient
bien vite en besogne. J’adore, comme beaucoup de gens, séduire mes
interlocuteurs (hommes et femmes d’ailleurs), à tous les sens du terme, mais
je dépasse rarement le stade de la suggestion et l’idée de plaire satisfait
en général largement mes envies. Bref.

Le problème, c’est que ma charmante épouse, se trouvant encore en province
pour une année universitaire (elle enseigne également), est dorénavant
souvent absente pendant la semaine, et que le manque a dû commencer à se
faire sentir.

Ce qui est sûr, c’est que si j’avais dû envisager une situation vraiment
excitante, je n’aurais jamais parié sur un colloque traitant de  » la
nouvelle macroéconomie keynésienne  » comme point de départ… comme quoi, tout
arrive.

Je préfère passer au présent pour raconter cette soirée surprenante.

De nombreux intervenants, plus ou moins brillants, plus ou moins éloquents,
une assemblée somme toute assez peu féminisée, la routine de ce genre de
réunions. Mais la présence, tout de même, de la grande Caroline M.,
professeure des universités qui, sur tous les plans, fait de l’ombre à ses
petits collègues. Elle était membre de mon jury d’agrégation quand je l’ai
rencontrée pour la première fois. De taille moyenne, de longs cheveux bruns
qui se déroulent avec le plus grand naturel sur ses épaules, un visage qui
peut sembler sévère pour qui ne l’a jamais vu sourire, et surtout une
sensualité débordante. Je doute que ses fesses et sa poitrine splendides
puissent à l’heure actuelle trouver la moindre place dans des magazines
dédiés aux anorexiques, mais ils représentent à mes yeux le sommet de
l’attraction féminine : légèrement ronde mais harmonieuse, gironde sans
excès, des hanches qui en imposent à tout homme digne de ce nom, des courbes
magiques, et surtout… une classe sans équivalent. Toujours parfaitement mise
dans des tenues pourtant simples, elle trimballe sa charge d’érotisme en
toute connaissance de cause, et irrite doublement certains de ses collègues
masculins : d’abord parce qu’il leur est désagréable de ne pas arriver à la
cheville d’une femme sur le plan intellectuel, ensuite parce que sa relation
avec eux ne fait que démontrer, à l’envi, leur propre absence de sex-appeal.
Elle les impressionne comme des petits garçons…

J’ai le jugement un peu dur pour eux, parce que moi aussi elle
m’impressionne. Attiré par toutes sortes de femmes, auxquelles je trouve
toujours au moins un brin de séduction, j’affiche une préférence marquée
pour les femmes mûres et bien dans leur corps. Je ne suis certes pas
insensible au charme des jeunettes, comme celles que j’ai devant les yeux en
cours – on serait surpris d’ailleurs de ce que ces demoiselles sont prêtes à
faire pour aguicher leur enseignant (il existe sans doute une sorte de
pouvoir trouble qui émane de l’autorité du prof et qui suscite des
entreprises plutôt surprenantes…). Mais rien à voir avec l’émoustillement
qu’entraîne toute apparition de la grande Caroline.

Aujourd’hui vêtue d’un tailleur assez discret, elle ne dévoile que ses
épaules, mais ça alimente déjà mes fantasmes. Il faut bien avouer que je
bois son attitude davantage que ses paroles. Notre relation, depuis que je
suis arrivé à la fac, est un peu particulière. J’aime en tout cas me
convaincre qu’elle me considère différemment de la majorité de ses
collègues. Elle n’a pas pu ne pas sentir combien j’étais sous le charme et,
au lieu de me rabrouer pour avoir fait passer dans mes yeux et mon ton de
voix un peu plus que ce qu’autorise la relation professionnelle, elle m’a
accordé ce privilège. L’a-t-elle accordé à d’autres ? Je ne sais pas. Elle
apprécie, je crois, mon ton direct et ma franchise, contraires parfois aux
intérêts de carrière (qui polluent souvent l’Université française…). Tout
cela reste imperceptible et en tout état de cause très respectueux, mais nos
échanges véhiculent un peu plus de désir que ceux des autres.

Existe-t-il des journées pendant lesquelles l’air est plus chargé
d’électricité que d’autres ? Je ne sais, mais aujourd’hui, l’exposé de
Caroline donne des ailes à mon imagination. Elle ne se dérobe pas à mes
regards, même si elle en rajoute un peu dans la sévérité : ses yeux me
grondent et semblent m’accuser de ne pas tant prêter attention au fond qu’à
la forme…

Comme elle a dû sentir combien mes regards étaient chargés, et que j’ai
toujours, en toutes circonstances, maintenu vis-à-vis d’elle ma position
respectueuse, je tente enfin de désamorcer mon excitation et je profite du
changement d’orateur pour passer à des pensées plus sages. Il n’y a jamais
eu de doute pour moi que la grande Caroline restait de l’ordre du fantasme.

Mes tentatives de diversion ayant échoué, il a bien fallu que je me
concentre sur l’objet de la réunion… So boring, disent les Anglais ! En
fait, mes divagations m’ont déjà épargné une grande partie des débats, et
c’est presque avec surprise que je vois l’auditoire se lever tranquillement,
signe annonciateur d’un départ vers l’une des salles voisines pour un petit
cocktail de clôture (très sobre, l’Université n’a plus beaucoup de moyens).
Un tour aux toilettes m’aide à sortir de ma léthargie. J’en profite pour
constater que mon sexe, paresseusement lové au fond d’un Dim moulant, s’est
autorisé quelques gouttes de satisfaction pendant la conférence…

Je retrouve la brillante assemblée déjà un verre à la main, et mes yeux
croisent rapidement la seule qui m’intéresse : incroyable ce qu’elle peut
avoir comme classe ! D’ailleurs, un très beau mec ne s’y est pas trompé et
s’est déjà collé à elle, sans doute pour l’entretenir savamment de
l’articulation entre politiques budgétaires contracycliques et politique
monétaire orthodoxe… Grand – très grand même (1m92 ?) – et mince, des
cheveux poivre et sel sur un visage régulier, à la fois calme et déterminé,
il doit avoir son âge, entre quarante-cinq et cinquante ans. Elle l’écoute
religieusement. Premier réflexe :  » Celui-là, il va faire du dégât « . Je
dois vraiment avoir une tête de merlan frit, parce que la grande dame me
fait un signe éloquent, avec le petit sourire narquois qu’elle arbore
parfois, pour que je m’approche. Ni une, ni deux, je fonce, en essayant de
garder une contenance (mais enfin 1m80, ça reste plus petit que 1m92…).

– David, venez donc que je vous présente Marc, mon mari. Marc, voici un de
nos jeunes et brillants enseignants-chercheurs…

Là, évidemment, je suis scié. Si c’est le mari, alors ! Je dois bien
bafouiller quelque chose, mais à mon avis, ça n’est pas très décryptable. La
belle assurance qui m’accompagne habituellement a dû sombrer en pleine mer,
je ne sais pas ce qui m’impressionne chez ces deux-là, mais c’est du brutal…
Evidemment, le bonhomme s’avère tout aussi classe que la professeure, et
nous voilà partis dans de grandes discussions, pas vraiment boulot
d’ailleurs, en sirotant sans trop s’en rendre compte plusieurs verres de
suite. Contrairement à nos discussions professionnelles, on alterne propos
sensés et grosses conneries très drôles (il a beaucoup d’humour, son géant).
Caroline, qui a parfois la dent dure, profite de l’aide de l’alcool pour
faire un peu la peau à ceux de ses collègues qu’elle estime veules et sans
intérêt… et pour équilibrer la balance, elle se met à me flagorner d’un ton
mi-sérieux, mi-moqueur. Elle vante d’abord mes qualités professionnelles
puis, se mettant à minauder un peu et se tournant vers son mari :
– De toutes façons, un bel homme qui peut passer une conférence entière
d’économie à regarder mes seins ne peut pas être totalement mauvais…
– Ce n’est pas moi qui lui donnerais tort, Caroline, lui répond son mari
dans un sourire très doux et plutôt complice.

Et moi, très honnêtement, alors que je devrais profiter de la grivoiserie
ambiante pour dire quelque chose entre drôle et suggestif, je suis troublé,
gêné, déstabilisé et je recommence à bégayer :
 » – Ah, mais euh… non, enfin… j’ai juste écouté votre intervention, Caroline
et… euh… c’était très bon.
– Ah bon, et j’ai dit quoi, au juste ?
– …  »

Je crois que c’est à ce moment que tout a dérapé. Tous les trois, à cet
instant, nous l’avons compris, sans avoir aucune idée de ce à quoi ça mènera
(à rien peut-être). Mais il y a dans l’air quelque chose qui nous autorise à
changer de registre, ou à interpréter différemment les gestes et les mots.
Et bien sûr, avec ce changement, une excitation subite… Pas cruel, le couple
a vite fait la transition sur mes hésitations en me demandant si
j’accompagne tous les participants au dîner d’après-colloque. Une bonne
occasion de dire oui et de me reprendre un peu.

A peine eu le temps de dire ouf, que je me retrouve avec toute la joyeuse
bande au restaurant. Le hasard fait sans doute bien les choses, puisque me
voilà assis en bout de table, près du mur, à côté de la belle Caroline sur
la banquette, et faisant face à son mari. Le trio s’est donc naturellement
reconstitué, sans que je contrôle quoi que ce soit. Je n’ai pas d’éléments
vraiment probants pour trouver la situation excitante, mais la seule chose
sûre, c’est que j’ai quelques bouffées de chaleur…

On se lance dans une grande discussion d’économie (même si lui est
sociologue), mais – je ne sais comment décrire ça – nous déroulons tous les
trois les mots de manière mécanique alors que nous aurions sûrement envie de
parler d’autre chose. La fébrilité, en tout cas de mon côté, est palpable.
Caroline me moque encore gentiment sur mon inattention pendant son
intervention, tout en lançant quelques œillades discrètes à son mari… Je
m’en sors un peu moins mal qu’avant dans ma répartie.

Puis tout à coup, alors que Caroline fait mine de s’intéresser à la question
d’un collègue, Marc sort un stylo de sa poche et griffonne quelques mots sur
un morceau de la nappe en papier, qu’il déchire. Ce n’est qu’au moment où il
me fait discrètement glisser le papier que j’y prête attention. Intrigué, je
déplie doucement le poulet…

 » Caroline a terriblement envie de vous…  »

J’ai l’impression que la terre entière remarque immédiatement mon trouble,
et je dois être rouge comme une tomate ! En fait, comme on est en bout de
table, personne ne nous remarque vraiment, et Marc, très attentionné, vient
à mon secours en posant des questions banales auxquelles je peux répondre
sans effort. Schizophrénie complète : nous donnons à l’extérieur l’image de
deux hommes discutant posément, alors que les échanges muets sont sacrément
intenses… Caroline se retourne vers moi, puis vers son mari. Elle sait. Je
ne peux pas vous dire pourquoi ni comment, mais elle sait, et ses yeux
trahissent une intensité particulière.

J’ai le sang qui bat dans les tempes et un peu de mal à trouver une
contenance, mais manifestement ça ne se voit pas trop. Seuls les deux
complices doivent savoir quel est mon trouble, et comme je ne me suis pas
enfui en courant, Marc prend l’initiative de griffonner de nouveau. Je
saisis le papier en ayant l’impression d’être aussi discret qu’un éléphant
dans un magasin de lingerie…

 » Demandez-lui de vous donner sa culotte  »

Je dois être pivoine ! Il est sacrément gonflé, je pourrais faire un
scandale… Mais non, c’est con comme réflexion. Evidemment que j’ai envie de
tout sauf de faire un scandale. Je mets un peu de temps à me décider, à
prendre mon courage à deux mains, et profitant de l’arrivée des plats et
d’un flottement dans les discussions mondaines, je me penche vers elle et
lui glisse :  » Caroline, donnez-moi votre culotte « . Ca doit être à peine
audible tellement j’ai la gorge sèche, mais j’ai l’impression d’avoir hurlé
dans un mégaphone. Je n’ose plus la regarder, mais ce n’est pas grave, parce
que le sourire imperceptible qui se dessine sur ses lèvres, c’est à son mari
qu’elle le destine. Puis, comme si de rien n’était, elle me demande
courtoisement de la laisser passer, et je comprends que c’est pour aller aux
toilettes.

Je me lève et me décale, un peu gauche, et j’essaie de profiter de son
absence pour reprendre mes esprits. Je croise de temps en temps le regard de
Marc, tellement bienveillant, malgré une petite étincelle malicieuse, que
mon rythme cardiaque doit redescendre un peu. De manière assez surprenante
d’ailleurs, cette situation qui devrait me mettre à l’étroit dans mon
pantalon n’a pour effet que de rabougrir mon sexe. J’ai l’impression
désagréable qu’il s’est recroquevillé sur lui-même comme un escargot par
grand beau. Un peu de fébrilité sans doute…

Caroline revient et on fait la même opération en sens inverse. Ses fesses
généreuses me frôlent, décharge électrique immédiate à la clé ! Une fois
assise, sans autre formalité et dans une discrétion exemplaire, sa main
vient frôler la mienne, posée sur ma jambe, et y déposer le morceau de tissu
demandé… Puis elle reprend sa discussion avec son voisin comme si elle venai
de me passer le sel. Je suis aux quatre cents coups, la culotte – qui ne
devait pas cacher grand chose, soit dit en passant – dans les mains, et je
la triture un moment avant de me décider à me la fourrer dans la poche. Et
là, grand moment de répit : on mange, on bavarde de tout et de rien, et
seuls quelques échanges de regards discrets m’assurent que je ne suis pas en
train de rêver. Du coup, je reprends le contrôle de mes émotions, et cette
fois, je mets à bander violemment. Tout est venu d’un coup, et ma bite me
fait mal tellement elle cherche à s’échapper de son carcan. J’attends
maintenant avec impatience un prochain mot, tout mon corps doit être en
attente… C’est pas possible qu’ils me laissent comme ça, après ce qu’ils
viennent de faire !

Mes yeux ont du mal à quitter la main de Marc quand il se saisit de nouveau
de son stylo. Quelques mots, un pliage discret, et voilà

 » Glissez votre main entre ses cuisses, et dites-moi si elle mouille  »

Incroyable, le pouvoir des mots ! Ce dernier verbe décuple mon érection, si
c’était possible. Cette fois-ci, en tout cas, pas de délai de latence, je
m’exécute rapidement… et j’ai récupéré ma maîtrise. Tout en participant
allègrement à la discussion en cours, en donnant véritablement le change, je
glisse ma main sous la table et fonce directement vers sa cuisse. Ce contact
est doux, sa peau est chaude et veloutée… Je sens un tressaillement, qui
reste infime. Je ne m’attarde pas trop, j’ai une mission à remplir, moi.
D’une main pas très sûre, je remonte lentement mais sûrement entre ses
jambes, qui ne sont que très légèrement écartées, et j’arrive à même la
peau. Elle est épilée, c’est sûr. Nouvelle décharge électrique. Ce qui me
frappe, avant la moiteur de l’endroit, c’est sa chaleur. Une véritable
étuve… Sa chatte est clairement trempée, et je n’ai pas besoin de faire de
mouvements de va-et-vient le long de cette fente délicate, mes doigts
glissent directement entre ses lèvres… Elles me semblent épaisses, grasses,
comme des fruits trop mûrs… Je dois lui effleurer un point sensible,
plusieurs fois de suite, parce que les discrets tremblements de ses jambes
se répètent, et que son souffle s’accélère un tout petit peu, toujours
maîtrisé. Ce qui m’excite au plus haut point, c’est que pendant tout ce
temps, assez court il est vrai, elle continue à parler à son voisin.

A regret, je décide enfin un prudent rapatriement. Au moment où je pose de
nouveau ma main sur la table, ma queue est dans un état inimaginable et je
sens déjà perler ces gouttes annonciatrices d’un futur plaisir…

Je me retrouve à la fois gêné et émoustillé par cette main qui brille, sur
la table, d’une mouille épaisse et généreuse. C’est vrai, ça – je me fais
cette remarque – son excitation est poisseuse, dense, chaude… Je croise le
regard de Marc, et je comprends dans ses yeux interrogateurs que je n’ai pas
terminé mon office. Alors, dorénavant plus sûr de moi, je me saisis d’un
stylo, et presque aussi discrètement que lui, je lui communique la nouvelle.
Ecrire ces mots –  » elle est trempée  » – manque de me faire exploser dans
mon pantalon…

Nouveau moment de répit, les discussions sont devenues moins
professionnelles, elles alternent entre discours sérieux et grosses boutades
autour de la table. L’ambiance est détendue, et en parallèle de la soirée
officielle, je suis dans une bulle torride avec ces deux-là. Pour la
première fois depuis le début de l’escalade, je croise son regard à elle… Il
pétille d’excitation, mais il est aussi souriant, ouvert. Son mari dégage
une sorte de force tranquille et de sérénité, et même pas mal de sensualité
je crois, même si je ne suis pas trop attiré par les hommes. Bref, c’est
fluide, cool, on se donne du plaisir à s’exciter, ils me plaisent bien ces
deux-là

Un nouveau mot est en préparation. Vite rédigé, celui-là. Je commence à
prendre le temps de déplier les messages, pour laisser monter le désir…

 » Goûtez son plaisir…  »

De manière discrète pour les autres, mais suggestive pour elle, qui a aperçu
notre échange postal, je porte d’abord mes doigts à mon nez. Je les hume…
Génial ! Une odeur forte et musquée… L’odeur du plaisir mêlée à celles de la
journée, la sueur et le reste, un aphrodisiaque violent. Puis je les amène
vers ma bouche, où j’entame une légère succion, parfaitement anodine, comme
quand on s’est coupé et qu’on s’enlève une goutte de sang, ou quand se
retrouve avec un peu de sauce sur les doigts. Mais manifestement, ce n’est
pas du tout anodin pour elle : elle ne me quitte pas des yeux. Un goût âcre,
le goût du sexe, du désir, qui multiplie mon envie d’être là-bas, en bas,
entre ses cuisses, à la laper comme un jeune chiot. Elle a un soupir, plus
fort, beaucoup moins contrôlé que quand je caressais sa chatte, il y a cinq
minutes. Sa poitrine opulente, ces gros seins que j’imagine laiteux et
abondants, ces vraies mamelles, se soulèvent avec sa respiration et je
remarque, pour la deuxième fois de la journée, la vigueur de ses tétons…
Aussi durs que mon sexe, sans doute, ils sont tout aussi prêts à s’exhiber à
l’air libre, ils crient leur volonté de jaillir.

Pendant ce passage, je n’ai pas remarqué que Marc avait recommencé à écrire.
Quand je m’en aperçois, il semble être au milieu d’un long roman…

Un nouveau bout de nappe dans les mains… Mais comment font tous ces gens
autour pour ne se rendre compte de rien ? Ils sont tous dans le coup, ou ils
sont vraiment aveugles ? C’est quand même la meilleure prof de la fac, la
plus sexy, qui est là, nue sous son tailleur, en train de regarder son jeune
assistant lécher ses doigts pleins de ses odeurs les plus intimes, en face
de son mari… Ils ne sentent pas ? Moi, j’ai pourtant l’impression que cette
salle entière sent le sexe…

 » Allez vous caresser, et revenez montrer à ma femme qu’elle vous a fait
jouir  »

Je ne me pose même pas de questions. Arrivé aux toilettes, je bute sur une
porte fermée… L’attente est interminable, ma bite me brûle. Quand je rentre
enfin dans la petite pièce, j’ai beaucoup de mal à déboutonner mon pantalon,
je suis fébrile, ma queue est tendue… Je suis impressionné quand elle sort,
elle est dure, toutes ses veines ressortent, ce qui est rarement le cas à ce
point, mon gland est gonflé, violacé, prêt à exploser. Sans arrière-pensée,
je me branle fort, je serre mon sexe à l’étouffer, à l’écraser, et je jouis
en quelques allers-retours… Un grand jet de sperme part sur le rabattant (je
n’ai jamais éjaculé comme ça), j’en ai partout sur la main. Je l’essuie un
peu puis je la referme, comme si je cachais un précieux trésor. Je me
rhabille toujours aussi maladroitement, d’une main, et je remonte à table.

Ce qui est incroyable, c’est que l’excitation ne m’a pas quitté. En
principe – je suis fait comme tout le monde – il me faut un peu de temps
pour bander de nouveau, pour me réveiller d’un premier orgasme. Là, pas du
tout… Le sang circule, il n’a jamais autant circulé, comme s’il était coincé
dans ce morceau de chair… Je suis toujours à l’étroit.

Arrivé à table, j’ai des échanges de regard furtifs, mais très directs, avec
ce couple magique. Je m’assieds simplement, je ne prends pas d’autre
initiative que de poser la main sur la banquette, à côté de moi… Comme si
elle avait été mise au courant (l’était-elle avant ?), elle vient passer sa
main sur la mienne, m’essuyer, rapidement, en catimini, sans rien en laisser
paraître. Et dans une stricte copie de mon ballet de tout-à-l’heure, elle
vient renifler puis goûter ses doigts. J’ai l’impression qu’elle les garde
longtemps, elle joue avec ses lèvres, et elle regarde souvent son mari. Il
l’approuve avec toujours autant de discrétion et de douceur. Tous ses gestes
sont mesurés, feutrés… Chez elle, même le geste est intelligent. Ca provoque
chez moi une nouvelle flambée de désir. Et pourtant, je ne sais même pas
quel goût ça a, le sperme, je ne sais même pas si c’est excitant comme
l’odeur poivrée et chaude du sexe d’une femme…

La fin du dîner sonne comme une interruption inattendue et désagréable. Je
n’ai rien préparé, je ne sais pas comment sortir de la bulle, je suis un peu
pris de court, on paie et puis quoi ? Plus rien ?

 » On vous dépose, David ?  »

La classe, Marc. Mon  » oui  » ne doit pas être bien bruyant, mais il a le
mérite d’exister… En revanche, je ne saurais pas vous raconter la sortie du
restaurant, le trajet en voiture, l’arrivée chez eux… Tout ça passe un peu
vite, comme dans un songe, on doit parler de tout et de rien, je ne sais pas
trop. L’ambiance est cool, personne n’est gêné. Une seule chose est
certaine, personne ne pose la question de savoir où j’habite vraiment, ça
n’intéresse pas grand monde. Comme depuis le début avec eux, les choses sont
simples, tout se déroule naturellement…

Et une fois arrivés chez eux, on ne peut pas dire que l’heure
soit aux grandes démonstrations d’urbanité. Aucun verre de whisky ou de quoi
que ce soit d’autre ne m’est proposé. Simplement, Caroline s’affale dans un
large fauteuil aussitôt passé la porte, et Marc fait de nouveau entendre sa
voix chaude, cette voix qui donne confiance et dont on a plutôt envie de
suivre les recommandations. Cette fois-ci, c’est sur un faux ton de
reproche…

 » David, vous nous avez excités toute la soirée, et pourtant vous avez
laissé Caroline dans un état d’insatisfaction évident. Voulez-vous s’il vous
plaît profiter de cette petite période de calme pour vous lécher ma femme
jusqu’à ce qu’elle jouisse ?  »

Le mélange entre les termes et le ton employés me lancent dans une nouvelle
phase d’excitation, et je défère immédiatement aux ordres donnés. La belle
brune a très peu bougé, juste assez en fait pour remonter son tailleur et
dévoiler sa chatte parfaitement épilée. Je n’ai pas de fantasme délirant à
ce sujet, mais voir là ces lèvres gonflées et parfaitement dessinées, voir
ce sillon plus sombre s’enfoncer au creux d’une peau si glabre, me provoque
une érection instantanée. Sans façons, je m’agenouille et me dirige
directement vers l’objet du désir… Alors que j’aime d’habitude prendre mon
temps, butiner, découvrir, flâner, je vais cette fois droit à l’essentiel.
Eux, leurs attentes, leurs envies, la situation, tout… Et je la lèche comme
un damné, comme si ma vie en dépendait. Elle sent encore plus fort que tout
à l’heure, plus fort la sueur, plus fort son jus intime, plus fort peut-être
aussi quelques gouttes de fille qui se serait mal essuyée… J’aspire ces
lèvres si charnues, je tâtonne pour débusquer ce bouton si sensible que je
titille, enrobe, enroule avec ma langue, avec toute ma bouche. J’ai
l’impression d’embrasser, elle est moelleuse comme une bouche, trempée,
toujours ce liquide épais et si chaud… Mes mains se baladent sur sa peau si
douce, mais je n’y fais pas attention, seule son sexe compte, seule sa
chatte – le mot suffit à accroître mon désir – a un intérêt… C’est mon
centre du monde. Elle est douce de partout, ses mains prennent délicatement
ma tête, non pas pour la guider, mais pour suivre ses mouvements, pour
accompagner mes cheveux…

Et pendant que je suis plongé dans ce sexe nu et si offert ; pendant que,
profitant de ce qu’elle a avancé ses fesses sur le bord du canapé,
j’aventure parfois une langue curieuse et inquisitrice vers son œillet qui
apprécie l’outrage, Marc s’est allongé à côté d’elle et a descendu
doucement, mais d’un seul mouvement, son pantalon et son caleçon. Il bande
fort, beaucoup plus fort que ne le laissait croire sa sérénité apparente… Il
porte sa main à sa queue, une queue longue et fine, avec un gland presque
délicat, et il commence à se caresser, dans un mouvement mesuré, régulier…

Je ne sais pas pourquoi, mais cette vision m’irradie entièrement et je
redouble d’ardeur entre les cuisses de sa femme, je bois littéralement
Caroline… Et alors qu’elle gémissait jusqu’ici discrètement, sa respiration
s’accélère, elle se met à haleter, pas bruyamment mais avec vigueur… et elle
part. Elle jouit de tout son corps, elle a plusieurs soubresauts, maintenant
presque sans bruit… Elle lâche ma tête et pose ses mains sur les miennes,
elle les serre, elle les tient, je ne peux plus m’échapper. Mon sexe est
tendu à tout rompre…

Marc a continué sa masturbation, peut-être un peu plus vite au moment où sa
femme venait, ou peut-être est-ce une illusion ?

Et alors que je continue à lécher, délicatement, les lèvres de Caroline,
celle-ci prend ma main et l’entraîne doucement vers la queue de son mari. Je
ne peux pas dire que j’aie réfléchi ou pas, ou que je me sois à ce moment
posé de grandes questions, une seule chose est certaine : ma main est venu
enrouler, pour la première fois, une queue qui n’était pas la mienne…
Impression extraordinaire, je ne cherche pas du tout à retirer cette main,
je la serre au contraire, je la fais coulisser, comme j’aime me le faire à
moi-même, et tout naturellement, comme si j’avais fait ça toute ma vie, je
commence à branler cet homme. Mon excitation dépasse tout ce que j’ai
ressenti ce soir… Son sexe est ferme, élastique… Moins épais que le mien
mais tendu, tendu. Il semble apprécier la caresse, il gémit un peu.

Alors, sans qu’on me pousse, sans que personne me le demande, j’approche ma
tête de ce gland si fin, et je le fais pénétrer dans ma bouche. C’est chaud,
brûlant même, il a aussi un goût fort… Je continue à le branler, en le
serrant autant que je peux, et en lui faisant un écrin de ma bouche… Je suis
en train de sucer Marc… ce qui est incroyable, c’est que j’adore ça. C’est
comme un défi de lui rendre un plaisir qu’il m’a largement donné, et qu’il
va continuer, avec sa femme, à me donner tout à l’heure…

Il murmure…  » David, vous sucez comme un dieu « …

C’est fou, ça, ils m’entraînent tous les deux dans un truc complètement
dingue, et ils continuent à me vouvoyer…

david_sensual@yahoo.fr

la version proposée ici a été très légèrement remaniée par son auteur
après une première publication dans les pages de notre confrère Revebebe

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Une réponse à Ils me vouvoient encore… par David01

  1. Viviane dit :

    Chacun son fantasme, mais moi pendant qu’on m’encule je préfère les mots crus que le vouvoiement

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