Gourmandises 8 – Une audacieuse liaison – par Jerema


 

Marie bouscule les convenances…. dans une audacieuse liaison.

Le bleu azur du ciel de ce matin contraste quelque peu avec la fraicheur soudaine qui s’est installée à l’intérieur des murs de notre maison. Je suis lasse, peu reposée d’une nuit agitée par un désir inassouvi.

Une pluie de contradictions m’assaille, torture mon âme fragile qui abdique sans réelle volonté et me projette dans un monde de débauche dans lequel, résignée, je glisse avec volupté. Je devine mes joues s’empourprer, sens une chaleur profonde me monter à la tête.

Une image en filigrane défile, s’ancre irrésistiblement dans mon subconscient : oui, le fait que je pourrais faire ce que mon amant souhaite si ardemment aiguise ma curiosité et bouscule toutes mes convenances.

Je frémis d’excitation tout en me grondant intérieurement d’imaginer une telle situation.

Je croque à pleines dents dans la tartine de pain grillé fardée d’une généreuse couche de beurre et de miel de lavande. Le goût frais et parfumé, relevé par l’arôme d’un thé chargé et brûlant me ramène doucement à la réalité.

En vain, je ne parviens pas à chasser cette image, je finis mon petit déjeuner, me lève et me dirige aux toilettes comme à l’accoutumé.

Je m’assieds et fais pipi, le regard absent, dans l’attente de la grosse commission.

Quelques minutes s’écoulent, et là, rien. Mon ventre semble noué, bloqué dans l’attente d’un moment plus opportun, complice avéré de ma secrète pensée. Je ferme les yeux, imagine cette scène et parviens enfin à me libérer : « Je force, un peu mais pas trop, laisse se dérouler avec lenteur le magma de mon cratère qui sort de sa léthargie. Je frissonne, agacée par ce plaisir indécent de déféquer entre les lèvres de mon amant. Mes fesses, suspendues au-dessus de son visage, lambinent avec paresse, réjouies de leur impertinence. »

Je me ressaisis, honteuse, saisis un morceau de papier ouaté et m’essuie pensivement. Je me relève, tire la chasse d’eau et quitte ce lieu d’aisance, terriblement troublée.

Je me demande soudainement si Jean-François, lui aussi, souhaiterait que je lui fasse cela…Et je ne sais avec qui j’ai le plus envie de me fourvoyer en cet instant là.

Nous sommes mercredi, jour de catéchisme pour Margot, et je n’ai pas eu de nouvelles de notre aumônier. René, lui, me harcèle malgré le fait que je lui ai demandé un peu de répit, arguant une nouvelle tension dans mon couple. Il n’en a cure et me supplie avec insistance.

Le pommeau de la douche distille sur mes épaules un jet chaud et bienfaiteur, je me retourne et laisse cette pluie battante fouetter mon visage, masser mes seins, arroser mon ventre.

Je prends une noix de gel douche et me frictionne, mes doigts paressent lascivement entre mes cuisses, glissent dans la vallée de mes fesses : un doigt agile et inquisiteur s’attarde sur mon tendre et trop réceptif œillet. Il le masse, s’introduit, progresse peu à peu, attise un désir latent. Il se fond profondément et j’aime tellement que je ne résiste plus : mon autre main fourrage mon ventre, triture mon petit bouton… Je ferme les yeux : « je suis à genoux et suce mon beau curé qui succombe et ne tarde pas à éjaculer sur mon visage… »

Je vais être en retard ; cette pensée subite annihile la montée de mon plaisir, fait s’envoler les prémices d’une jouissance pourtant si attendue. Frustrée, je me rince et m’essuie, me brosse les dents, me coiffe et me nappe dans un nuage de parfum.

Je m’habille hâtivement : je voile mes charmes dans un ensemble string et soutien gorge bleu ciel, tout en transparence, d’une indécence extrême (un cadeau de mon mari) et choisis mon chemiser bleu dur en parfaite harmonie ; mes jambes se gainent d’un collant ébène opaque et se drapent dans une jupe noire, fendue et moulante. La température est tombée bien bas ce matin, j’enfile un lainage douillet et dévale les escaliers.

Mon jeune et beau curé gagne la mise, je sais d’ores et déjà que je vais me rendre au confessionnal, comme mercredi passé. L’idée qu’il puisse m’attendre, impatient et dans le doute, m’excite ; j’ai envie de le sucer, comme la dernière fois, et tant pis si je n’ai que ce plaisir, je veux le rendre fou de mes caresses, jusqu’à lui faire oublier Dieu et qu’il me supplie de le faire jouir.

La sonnerie du téléphone me fait sursauter. Qui appelle à cette heure si matinale me dis-je, courroucée ? Le numéro qui s’affiche m’est inconnu, j’hésite, décroche tout de même :

– Oui allô ! Avec une pointe d’agacement dans la voix
– Madame BOMPTANT ?… Je suis le Père Jean François de la paroisse de…

Il n’a pas le temps de finir sa phrase, surprise et heureuse je l’interromps.

– Oh ! mon Père, comment allez-vous ?
– Très bien, je vous remercie ! Je vous appelais car j’aurais souhaité m’entretenir avec vous pour la prochaine communion de Margot. Je pensais, si vous le pouviez, vous recevoir cet après-midi vers 14 heures à la cure. Nous aurions pris le café en discutant de tout cela. Cela vous conviendrait-il, ma sœur ?
– Mon Père, je serais heureuse de vous rencontrer, très très heureuse même ! D’ailleurs je pensais à vous il y a peu de temps et sans vouloir vous flatter, vous étiez… très en forme (forcément il ne peut comprendre) lui dis-je prise d’une violente poussée d’adrénaline. Par-contre je ne suis pas en avance ce matin alors excusez-moi de ne pas vous accorder trop de temps.

Il se décrispe dans un raclement de gorge et réitère son souhait, incrédule par l’imprécision de ma réponse.

– Seriez-vous disponible aujourd’hui ma sœur et cet horaire vous irait-il ? Nous aurions le temps de régler certains détails.
– Oui n’ayez crainte, je serai à l’heure mon Père, j’attendais ce moment avec impatience. Je vous laisse, à tout à l’heure…
– Au fait mon Père, je m’appelle Marie ! L’auriez-vous oublié ?

Je raccroche le combiné, émoustillée par la pertinence de ce sous-entendu si éloquent quant au déroulement de cette prochaine rencontre ; pantoise.

 » Eh ! ma petite Marie, secoue-toi !  » Je revêts la veste de mon tailleur et décampe, très impatiente d’être déjà quelques heures plus tard.

La matinée file à toute vitesse, je suis débordée et plusieurs de mes dossiers sont en souffrance. Cela exaspère mon supérieur qui me demande expressément de m’abstenir de prendre congé les mercredis après-midi en ce moment, et ce dès aujourd’hui.

Je refuse, invoquant un rendez-vous personnel important mais promets de finir de traiter ces dossiers à la maison. Adrien, mon gentil chef, circonspect, accepte en maugréant et m’invite à lui remettre le compte rendu final d’une offre de prix pour un gros client au plus tard demain matin, faute de quoi… Les mots restent en suspend, j’y devine une allusion friponne. Se ferait-il des idées à mon sujet, faillirait-il lui aussi me dis-je en soutenant son regard ?

(Ouf, merci mon Dieu), rassérénée, je mesure avec émoi que je meurs d’envie de me donner cœur et âme à notre chevalier de Dieu que je pressens tout aussi impatient de me voir.

Il est 12 heures 30 lorsque je quitte mon bureau. Le temps nécessaire à bâtir la trame de cette besogne inattendue m’a retardée, je n’aurais pas le temps de me changer, moi qui voulais me faire belle et troublante, c’est compromis.

Le déjeuner me parait interminable et, comme par hasard, mon homme ne semble guère pressé ce jour-là, il traîne, me tourne autour ; alors que je m’affaire à débarrasser la table il m’attrape par la taille et me dit avoir une petite envie.

– Mais bien sûr ! Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Lui dis-je avec énervement.

Il me saisit par le poignet et dirige ma main sur sa braguette, je perçois le gonflement de sa convoitise.

– Oh non ! J’ai rendez-vous avec le curé à 14 heures pour préparer la communion de Margot.
– Juste une petite  » gâterie « , j’en ai trop envie, il y a si longtemps que tu ne m’a pas fait cela.

Il ne manquait plus que ça, je cherche une issue.

– Tu exagères, je vais être en retard !

Il ignore ce contretemps dans mon emploi du temps et guide le mouvement de ma main résolument peu entreprenante.

(Aïe !) Il dit vrai, à quand la dernière offrande de ma bouche ? Je n’en ai plus la moindre idée, je suis dans une impasse et je ne me vois pas ce soir me muer en courtisane alanguie.

Je conviens d’en finir rapidement, je m’accroupis, dégrafe les boutons de sa braguette et dégage son phallus de l’entrave de son slip.

Je le prends entre mes lèvres et m’active, tempo allegro, bien décidée à l’apaiser au plus vite. Il gémit.

– Eh ! Doucement, pas si vite…

J’ignore sa requête, vire légèrement sur ma droite et le force à suivre mon mouvement. Il a durci, pris du volume. Ses mains se sont posées en couronne sur ma tête et donnent la mesure ; je sens son plaisir monter, je m’échappe de cette fellation contrainte, relayée aussitôt par une non moins énergique branlette. De mon autre main je m’accroche à sa hanche gauche, je le fais pivoter jusqu’à ce qu’il se trouve au dessus de la table. Je me cogne au rebord à chaque va-et-vient.

– Dans ta bouche, laisse-moi jouir dans ta bouche !
– Non, pas question ! A cette heure, tu n’y es pas ! Lui-dis d’un ton blessant.

Je lui refuse ce que j’ai tellement envie de faire à mon Jean-François. Oui, à ce moment j’ai hâte d’être ailleurs…

Je maintiens le rythme. Il se crispe, cherchant sans doute à retarder l’échéance. Il tente de se glisser à nouveau entre mes lèvres toutes proches, en vain. Il abandonne, déçu, prisant malgré tout la caresse de ma main qui l’étreint vigoureusement. Il lâche enfin prise et crache de belles giclées qui se dispersent en virgules blanchâtres sur les miettes éparses au creux de l’assiette.

– Essuie moi, avec ta langue !

Je le presse entre mes doigts et, avec détachement, je balaie d’un coup de langue furtif le gland encore humide.

Je me redresse, m’esquive promptement et l’abandonne, la queue encore raide. Je finis de nettoyer la table en pestant.

– Je suis en retard, c’est malin !

Bientôt 14 heures, je grimpe les escaliers et pousse la porte de la salle de bains. Je me brosse les dents, remets un peu d’ordre dans mes cheveux et vaporise un soupçon de parfum derrière les lobes de mes oreilles.

Je file faire pipi… un besoin de dernière minute comme toujours.

Je me redresse, la culotte et les collants sur les genoux, retourne à petits pas à la salle de bains et, d’une main gantée, éponge les dernières gouttelettes de ma rosée intime. Cette soudaine fraicheur et la caresse de mes doigts qui se faufilent entre les plis de mon intimité me font frémir. J’ignore mon petit trou, involontairement, dans une habitude coutumière, expressément requise par mon René si gourmand de mon intimité anale. L’exaltation et la ferveur qu’il manifeste à chérir le sillon fiévreux de mon derrière m’excite beaucoup, et la gêne des premières fois s’est muée (devrais-je le dire) en un délicieux et secret plaisir : j’aime qu’il m’aime ainsi.

La serviette de toilette s’égare prestement dans la frisure de mon minou et achève cette ablution sommaire. Je voulais me changer, ôter ce collant si peu pratique. Je n’ai vraiment plus le temps et dévale les escaliers.

Mon mari s’est resservi une tasse de café, il la déguste lentement, assis et détendu. Je le toise d’un œil sombre, lui reprochant silencieusement d’être encore à la maison à cette heure ci, ce qui lui arrive peu souvent.

– Tu farnientes cet après-midi ?
– Bien sûr que non, mais cet intermède inhabituel m’a tout retourné ; on devrait le faire plus souvent, ne trouves-tu pas ?

Je hausse les épaules et sans dire un mot je saisis les clés du TOURAN, lui adresse un petit signe d’au revoir et quitte la maison.

J’arrive sur la place de l’église, elle est déserte, je me gare au plus près. L’horloge accrochée à la paroi du clocher indique 14 heures 10.

Le presbytère, petite masure à deux étages, se trouve à quelques pas de l’église. Une porte centrale sépare de chaque coté une rangée de deux fenêtres superposées. Je suis toute émue, curieuse de découvrir l’espace privé de notre Saint-Homme et de considérer tous les aspects de sa sombre existence.

Point de sonnette, je frappe à la porte. Je n’ai pas à attendre que déjà celle-ci s’entrouvre. Mon beau Jean-François devait me guetter, il m’adresse un léger sourire et m’invite à rentrer dans son humble demeure.

– Bonjour ma sœur, je vous attendais !

Il s’efface poliment et repousse le battant de la porte, qu’il verrouille discrètement.

– Je vous en prie, si vous voulez bien me suivre.

Nous avançons, ignorons deux portes, l’une face à l’autre, et montons un escalier en bois.

– Je loge tout en haut, les salles du bas sont celles des cours.

Nous gravissons les marches, longeons un étroit couloir qui nous conduit tout au bout, sur notre gauche, dans un sombre salon. Une minuscule fenêtre surplombant un jardinet à l’abandon tente vainement de l’éclaircir. Les murs sont ternes, recouverts d’une tapisserie grisâtre et délavée. Le parquet en pin ciré étire ses belles lattes de bois d’où s’exhale une odeur d’encaustique chaude et apaisante. Une bibliothèque chargée de vieux manuscrits et d’ouvrages aux reliures dorées impose sa stature. A coté de la fenêtre campe un bureau patiné, sans âge, ordonné, avec en guise de plan de travail un sous-main cartonné. Sur le pan du mur adjacent jouxte une méridienne louis XV, en cuir fauve suranné, et fait face un fauteuil assorti. Entre eux, posée sur un tapis oriental, une table basse en chêne. Dessus, deux tasses à café, un sucrier et deux serviettes en papier blanc semblent attendre ma visite.

– Installez-vous ! Je vais chercher le café, il est prêt, j’en ai pour une seconde.

Nous dégustons à petites lampées un café corsé et brûlant dans un silence pesant. Je me suis assise dans un angle du divan, il a choisi le fauteuil, redoutant sans doute cette situation confuse et compromettante, bien dangereuse à son égard.

Je le mange des yeux mon Jean-François, lui semble encore arrimé au message de Dieu qui, avec toute sa conviction, doit l’exhorter à ne rien céder, à prier encore et encore.

Je croise les jambes, très agacée d’être camisolée dans ce maudit collant si peu sexy.

– Il fait si chaud mon père, vous permettez que je me mette à l’aise ?

Je me lève, ôte ma veste et mon lainage.

Et là, malgré moi, trop impatiente, les mots fusent de ma bouche :

– Mon père, j’ai envie que vous me fassiez l’amour, maintenant ! Je sais que vous le voulez aussi, venez à coté de moi ! Je vous en prie.

Un cataclysme semble s’être abattu sur ses épaules, il est mortifié ; il se reprend, peu à peu, se trémousse, muet comme une carpe.

Je dégrafe subitement ma jupe, elle tombe et chiffonne sur le plancher. Je m’assieds sur la pointe des fesses, je descends mon collant, le déroule, le retire avec grâce et lenteur. Ma jambe gauche se hisse, mon pied se pose à plat, mes orteils se ventousent sur le cuir souple. Je me cale dans l’encoignure : je le toise et lui dévoile toute mon intimité que l’édifiante transparence de mon string ne peut masquer.

Les doigts de ma main gauche dérivent sous la frêle soierie. Je me caresse avec effronterie et l’intime conviction de détenir les clés de mon plaisir.

– Approchez-vous mon père, venez m’enlever ma petite culotte.

Je retire mes doigts de dessous le tissu et me masse lascivement en fripant l’étoffe, en l’enfonçant dans mes chairs. Je l’écarte pour mieux lui dévoiler mes trésors.

– Venez mon père ! Allez ! Ne me faites pas languir, je suis déjà toute mouillée !

Son regard est rivé à mon entrejambe, il grimace sous la torture qui le ronge. Il résiste et prie en marmonnant :

– Mon Dieu, pourquoi êtes-vous si sévère avec moi, qu’ai-je fait pour mériter un tel supplice ?

Il bondit soudain de son fauteuil, tombe à genoux et plaque brutalement sa bouche sur ma main pour un baisement timide. Il s’enhardit, glisse sa langue entre mes doigts, me lape la chatte à travers le tissu avec un grognement de bête blessée.

– Doucement, ne soyez pas trop pressé ! Retirez-moi d’abord ce vulnérable bastion de votre convoitise !

Il est trop excité, je crains qu’il ne le déchire, je le repousse et le retire moi-même.

– Encore un peu de patience mon Père ! Calmez-vous !

Je le tiens à distance, un pied posé sur sa poitrine ; je déboutonne mon chemisier, glisse mes mains derrière mon dos et dégrafe mon soutien-gorge. Il s’envole dans une arabesque aérienne et choit nonchalamment à l’autre bout du canapé.

Mes seins, libérés de leur tuteur, fanfaronnent et dressent fièrement les bouts érectiles de mes mamelons gonflés. Je reprends ma pose, languissante, impudique, et m’ouvre comme une fleur sous les premiers rayons du soleil.

Jean-François, toujours agenouillé, me contemple paralysé. Ses yeux me décortiquent de haut en bas dans une béatitude figée, il murmure, se parlant à lui-même :

– Oh mon Dieu ! Comme cela est beau, gracieux, alléchant et si mystérieux …

Il se fond entre mes cuisses, il embrasse ma fontaine du plaisir à pleine bouche ; sa langue divague, en errance totale et désordonnée. Il me mord maladroitement.

Je grimace, saisis son visage entre mes mains et le force à se relever. Ses lèvres parcourent mon ventre, remontent jusqu’à mes seins qu’il couvre de baisers. Il suce mes tétons à présent, du moins un, toujours le même. Il me tète, s’acharne tel un bébé qui refuserait le sevrage, il me fait mal.

– Embrassez-moi mon Père !

Je l’attire à moi et colle mes lèvres aux siennes. Il se crispe, refuse mon baiser. Ma langue lèche ses lèvres, mes mains se nouent à son cou. Il capitule, s’enhardit et me roule dès lors un vrai patin.

Il apprend vite ce novice ; nous nous embrassons avec fougue, nos têtes chavirent d’un coté à l’autre. Ses doigts roulent la pointe de mes seins et font exploser des salves de picotements semblables à des arcs électriques, acérés comme des piqures d’aiguilles : ils se diffusent autour de mes seins, irradient peu à peu tout mon corps et se concentrent au creux de mon ventre. Je le repousse et lui ordonne :

– Asseyez-vous mon Père ! Là, sur le parquet ! Adossez-vous au canapé, laissez-vous glisser et posez votre tête sur le coussin !

Il semble ne pas comprendre ce que j’attends de lui, mais s’exécute.

– Oui, comme ça ! Ne bougez plus !

Il est dans la position telle que je la voulais, assis, les jambes repliées pour mieux se caler sur les talons, le visage relevé, statufié dans l’épaisseur de la mousse, le regard fixe.

Le poignet ferme, en appui sur mon genou gauche je pivote et bascule, avec aisance et souplesse. Mes mains s’agrippent, mon front épouse le cuir souple du dossier du divan. Je trône, agenouillée, avec la tête de mon amant entre mes cuisses. Je fléchis les genoux, je m’ajuste…

Mon beau curé est bouche bée, fasciné par cette vision. Ses yeux lorgnent mes seins qui ballotent en apesanteur, louchent sur mon ventre et ma jolie toison qui s’approche lentement de son visage. Il a compris ce que je désire, il s’agrippe à mes hanches, m’attire brusquement à lui.

– Ô mon Père ! Oh non ! …

Une bouffée de chaleur m’envahit, je sens mes joues rosir. Je subis l’assaut impétueux d’une bouche gloutonne, de lèvres suceuses, d’une langue large et râpeuse…

– Oh !…Oh non !

Je dois être rouge de honte à présent, confuse de ce dérapage impromptu. Je n’avais pas envisagé cela pour la première fois et pense soudain que je ne m’étais pas préparée à un tel empressement, du moins pour la première fois.

Il m’embrasse entre les fesses et il me tient si fort que je ne peux bouger ; il me lèche à grands coups de langue, puis il entreprend une timide investigation.

Refoulant toute inhibition je me pâme de plus belle.

– Oh Mon Dieu ! C’est si bon ! Oui…Continuez !

Sa langue est chaude, épaisse et agile ; elle se glisse, se replie, se détend d’un coup, comme une flèche…

Je mouille comme une fontaine.

Mes mains, elles aussi, ne restent pas inactives, elles se faufilent entre les joues brûlantes de mon amant et les lobes charnus de mon cul, elles les écartent : ma croupe ploie, louvoie, se meut dans un corps à corps langoureux.

Il faiblit, déjà il m’abandonne. Je me détache à regret et lui offre mon ventre qui rampe et laisse sur son visage les traces visqueuses d’une cyprine abondante.

Il embrasse ma chatte à présent, la déguste comme une huitre qu’il voudrait gober ; ce n’est pas une bouche mais un aspirateur qui œuvre avec fougue et sans relâche. Je suis trempée…

– Aïe, doucement !

Il se calme, sa langue goûte la moiteur de mon vagin. Elle s’enfonce avec lenteur, se tortille comme un ver.

C’est agréable, je l’encourage.

– Oui, comme ça, c’est bon…Fais moi jouir ! Lui dis-je en nichant entre ses lèvres mon clitoris tout gonflé.

Il est inépuisable mon Jean-François, il lèche, tète mon petit bourgeon supplicié et ravi par tant de sollicitude.

– Continue, ne t’arrête pas ! Plus vite ! Oh oui !…Ouiiiii… C’est bon ce que tu me fais !
Je tressaille, je m’abandonne en poussant des petits cris, en gémissant de plaisir.

Mon amoureux, enfermé dans l’étau de mes cuisses, se repaît de mes trésors et semble ne pas vouloir les quitter ; j’ai la moule en compote, de plus en plus juteuse. Mes jambes remontent, mon bassin s’ajuste.

Insatiable, je me pose et succombe à nouveau aux élans impétueux d’un anulingus profond, dans une chorégraphie lente et sensuelle. Le nez piégé au cœur de mon vagin inondé, il respire avec peine et me distille un air tiède et chatouilleux. Quelle délicieuse sensation.

Je l’invective mon gentil tortionnaire, vertement :

– C’est trop bon ! Encore ! Vous l’aimez bien mon cul ! Oh oui ! Enfoncez-la, plus loin ! Là, comme ça, je la sens bien !

Mes encouragements le stimulent ; sa langue me perfore, ses lèvres m’aspirent, sa bouche me dévore l’anus…

– Ô mon Père ! Ah oui ! Quel gourmet êtes-vous donc ! J’aime trop !

Les secondes s’égrènent, les minutes défilent, c’est si bon…

Je l’exhorte à nouveau, d’un ton empreint d’une étrange émotion :

– Tu l’aime le cul de ta maîtresse ! Oui…lèche le, nettoie-le bien, encore, continue !

Je l’écrase de tout mon poids, je l’étreins de toutes mes forces les mains nouées autour de son cou. Je ne suis plus qu’une femelle en chaleur, transfigurée par l’ivresse mystérieuse du pouvoir : il est mon esclave, soumis et résigné, je suis sa reine, altière et dominatrice : « Oh non, l’envie de déféquer dans sa bouche se dessine, s’incruste en moi, et réveille les symptômes de cet avènement fort improbable heureusement ; je pousse comme si j’étais assise sur la lunette des toilettes, sa langue s’enfonce un peu plus loin encore, je me relâche, je récidive encore et encore, mon chaud fourreau avale et essore sa langue. Oh oui ! Comme j’aimerais lui faire cela, je rêve, les yeux clos, le souffle court ».

Il s’épuise mon Jean-François ; sa langue rebrousse chemin, ses lèvres s’ankylosent, sa bouche entière se désunit et rompt avec désillusion la fantasmagorie de ce délicieux moment.

– Levez-vous mon Père ! Vous devez avoir chaud, vous êtes écarlate !

Il vire au violet ; je me confonds de ma maladresse, me hisse à sa hauteur puis je l’enlace et lui prends un baiser, malgré lui.

Il tourne la tête, son visage est trempé et exhale mon odeur de femme. Il se laisse enfin faire et pose ses mains sur mes fesses. Je frotte mon ventre au sien, une protubérance flatteuse attise mon désir. Mes doigts se faufilent, défont la ceinture de son pantalon, font sauter les boutons de sa braguette. Je tombe à genoux, déroule le jean qui tirebouchonne à ses pieds et libère la verge de sa prison. Elle est droite, fière et puissante, le gland est décalotté et boursouflé ; je le hume, le frotte sur mon visage le flatte de petits bisous, le lèche à hauteur du frein.

– Asseyez-vous !

Je le pousse sur le divan et me cale entre ses jambes écartées. Je l’embouche, sauvagement. Son sexe est tendu, inflexible, soudé à son ventre dans une position qui m’est inconfortable et dans laquelle je ne peux que mâchouiller son gland. Ma main s’enroule sur sa queue….humm ! Elle est ferme, épaisse et lourde, je la veux en moi, dans ma chatte, dans mon cul.

Je me redresse, pose mes mains sur ses épaules et me hisse à califourchon, m’assieds sur ses cuisses robustes.

Je me soulève, agrippe son manche noueux et le pointe au bord de mon vagin qui l’engloutit d’un coup.

Je suis remplie, il est au fond de mon intimité, il ne bouge pas, moi non plus. J’ai peur qu’il s’abandonne, qu’il parte trop vite. Je plaque ma joue sur sa poitrine et écoute sourdre les palpitations de son cœur.

Puis, après un court répit, avec la légèreté d’un papillon, je monte et descends sur son membre tétanisé. Je ne fais que quelques allers-retours, je m’aplatis, le garde au fond de mon ventre.
Une envie viscérale me submerge, je le veux entre mes fesses, je veux qu’il jouisse dans mon cul, pour garder tout son foutre en moi…

Je me caresse. Un doigt, puis deux maculent mon petit trou de mouille, l’attendrissent, le violentent. Je n’en peux plus, je la désire trop sa grosse tige bien dure. Je me hisse, la laisse glisser hors de moi, puis d’un geste précis, je la pointe sur mon œillet : impatientes, mes fesses s’ouvrent ; je m’empale, insensiblement …

Waouh !…Le gland me pénètre d’un coup, comme un bouchon de champagne qui bondit brutalement dans les airs sous la pression de petites bulles furieuses. Il écartèle mes chairs qui se dilatent sous la poussée vigoureuse de l’intrus.

Il me regarde mon Jean-François, sans bien comprendre ce qui lui arrive.

– Doucement ! Laissez-moi faire, ne bougez pas !

Mes mains qui ont délaissé mes fesses lui caressent le visage. Je grimace, je gémis…

– Oh oui ! Ah… !

Je m’embroche, d’une poussée lente et continue. L’énorme pieu s’ancre dans mon fondement. Mes chairs l’épousent, le palpent, le considèrent, je prise avec délectation cette intrusion illégitime. Un plaisir intense m’envahit, un plaisir rare, animal, que seule la sodomie me procure.

Il n’en peut plus mon Jean-François, il gémit, totalement immobilisé.

Je le sens bien dans mon cul qui se tortille lascivement, qui s’active de tous les muscles de mes sphincters. Mes lèvres lui susurrent à l’oreille :

– Je vous offre mes fesses mon Père, c’est un privilège que peu de femmes offrent à leur amant le premier jour. Laissez-vous aller !
– Oh ma sœur ! Quel blasphème me faites-vous faire ! Et Dieu qui nous regarde ! Oh non… !

Je me colle à lui de toutes mes forces, de façon à ne faire plus qu’un. Il a noué ses bras autour de ma taille, il me serre, à m’étouffer. Il se soulève, se démène comme un forcené.

– Ouiiiii ! Oh oui ! Ah ! Je jouis !

Son sexe enfle, explose ; je l’implore :

– Oh oui, jouis bien dans mon cul ! C’est trop bon…! J’aime ça ! Ah oui mon Père !

Continuez ! Encore… ! Ne vous arrêtez-pas !

Je tressaute sur ses cuisses comme un fétu de paille et jouis, en silence, comme cela m’arrive parfois lorsque je me fais sodomiser : un plaisir cérébral et grotesque, un bien-être égoïste et précieux que je ne veux ni révéler, ni partager, c’est mon jardin secret. Je l’embrasse dans le cou, lui glisse ma langue dans une oreille, lui mords le lobe, me réapproprie sa bouche pour une joute brutale et éperdue.

Je reprends pied, lentement, retrouve un souffle et un rythme cardiaque apaisé. Jean-François est épuisé, il transpire comme un bœuf sous son pullover, je le lui ôte et défais les boutons de sa chemise. Mes mains caressent son torse velu, humide de sueur. Je me plaque tout contre, comblée frotte mes seins à sa poitrine. Le contact de nos corps nus et enlacés me glace de sueurs froides.

Il est figé dans mon petit puits d’amour, encore tout gonflé. Oui, je le sens bien, il m’écartèle. Il est là, juste engourdi, prêt, me semble-t-il, à une nouvelle chevauchée.

Je me déhanche, au ralenti, savourant l’étreinte de ce muscle rebelle.

Mes fesses coulissent à nouveau sur cette colonne infatigable, attentives à ne pas dérailler, flattées d’être honorées encore et sans faiblesse, avec la même vigueur.

Ah oui ! Une deuxième offensive est lancée, sa bite recolonise mon petit trou, assiège la forteresse de mon rectum assommé par les violents coups de boutoir.

– Oh mon Père ! C’est trop bon, oui ! Encore ! Prenez-moi…! Oui, comme ça, bien au fond !
Je râle, gémis, exhorte mon tortionnaire :
– Vous m’enculez bien mon Père ! Je la sens votre grosse queue ! Oh oui…doucement, là, oui comme ça ! Je tempère son élan, lui mords les tétons pour casser la montée de son plaisir que je sens imminent, je paresse…

Je me retire subitement, d’un coup, ma bouche se substitue à mon fourreau anal déçu, frustré de cette exquise meurtrissure. Je me sens vide, spoliée par cette disette soudaine.

Je me suis allongée sur le coté, recroquevillée. Ma joue droite se frotte à son ventre, ma main gauche pétrit ses couilles avec douceur.

Il coïte ma bouche, l’explore, taquine ma luette. J’éructe, gère les haut le cœur, coordonne ma respiration. Sa queue glisse entre mes lèvres, elle est bonne, goûteuse et sent l’odeur de mon cul.

Il m’appuie sur la tête et s’enfonce. Il va et vient, à son rythme, se plante au fond de ma gorge et s’enracine. Mon beau curé semble aimer cela, il s’immobilise, me tient prisonnière, les doigts encordés dans ma chevelure…

– Ha ! Tu aime ça, femme infidèle, impure, vile fille de joie ! Tiens, prends la toute entière dans ta bouche ! C’est Dieu qui te punit ainsi !

Il se met à prier, à implorer son pardon tout en s’agitant comme un diable.

– Oh mon Dieu, aidez-moi à laver ce parjure, ne m’abandonnez pas !

Il m’admoneste, déchainé, telle une hérétique sous l’emprise des griffes du diable, croyant peut-être se disculper de sa propre faiblesse.

– Voyez comme je la châtie !…Oh oui ! Je vais lui donner votre bénédiction, je vais l’absoudre de ses péchés, la purifier par ma semence bénie de Jésus et de Dieu notre Père à tous…

Son gland cogne et ricoche sur mon palais, il glisse et entraîne l’épaisse colonne de chair dans les abîmes de ma gorge. Elle disparaît, réapparaît, de plus en plus vite.

Je manque de souffle, je suffoque. Il va jouir, je le pressens. Je m’échappe de l’emprise de ses mains, je délaisse ses bourses, mes doigts l’enroulent et le secouent avec force. Mes lèvres chapeautent son gland rougeoyant, je veux qu’il jouisse dans ma bouche, non, sur mon visage, je ne sais plus ; je veux son foutre, je veux qu’il me souille, qu’il me baptise de sa sève.

Soudain une salve gicle, chaude et dense. Je me retire, le méat de sa bite à fleur de nez ; il explose à nouveau, un jet grossier en pleines narines ; surprise je m’écarte, un autre suit m’éborgne, s’éparpille et m’aveugle définitivement.

Il va mourir mon curé, il ahane, se contorsionne comme un possédé, supplicié par Madame Jouissance.

– Oh ma sœur ! Que me faites-vous donc ! Je vous en prie, arrêtez de me torturer ainsi !
J’ignore sa demande, je le branle encore, le serre entre mes doigts, l’essore de tout son jus.
– Mon Dieu ! Voyez comme je la purifie de ses péchés ! Voyez comme je tente d’apaiser son corps torturé…Seigneur !…faites que mon sacrifice guérisse ce cœur fragile et cette âme égarée…

Il éjacule, plusieurs fois encore. Des jets crémeux, lourds et paresseux clapotent sur mon visage, m’enveloppent de leur odeur âcre et enivrante. Ça m’excite. Je reprends sa bite dans ma bouche, la pompe, je bois les dernières gouttes et l’entraîne à nouveau au fond de ma gorge. Je la broye, la dévore comme une affamée.

Il n’en peut plus mon rédempteur, il me tire par les cheveux, me force à le lâcher. Je me redresse, vexée, pas totalement repue. Je m’adosse au divan, je dépêtre mes yeux englués par ce gel gras et visqueux ; il suinte, roule sur mes joues, perle de mes narines. Mes doigts effleurent mon visage, étalent ces coulées onctueuses, les canalisent entre mes lèvres. Je déglutis silencieusement.
Soudain mon Jean-François s’éveille, il murmure :

– Ma sœur, nous ne devons plus nous revoir, je me dois de servir Dieu avec tout mon amour, dans une foi indéfectible et une totale dévotion. Je crois qu’il est très fâché à présent. Et puis vous finiriez par me rendre fou de vous et de cette luxure que Dieu réprimande.

Il enchaine :

– Vos avez des enfants merveilleux, et votre mari est sans aucun doute un homme honnête et travailleur. Ne brisez pas votre ménage, priez Dieu, il vous entendra et vous aidera. Fuyez les hommes, ne laissez pas votre corps dominer votre âme et chassez ces viles pulsions.

Je l’interromps :

– Mon Père, ne me jugez pas si sévèrement, je crois être une femme pleine de bon sens, de bonté et d’altruisme. Pourriez-vous dire le contraire ?

J’ai le visage poissé des traces spermeuses qui s’assèchent et me tirent la peau.

– Auriez-vous, s’il vous plait, l’obligeance de me donner de quoi m’essuyer ?

Il se relève, honteux, la mine défaite, remonte slip et pantalon et disparaît dans le couloir. Les lames du parquet craquent sous son passage. Il réapparait un peu plus tard le visage blême, les cheveux peignés, les traits tirés ; il s’est rajusté. Il évite mon regard en me tendant une serviette éponge propre, pliée en carré, imprégnée par la senteur fraiche de la rosée du matin. Je la saisis, la déplie, y enfouis mon visage et m’essuie avec soin. L’odeur forte et singulière de sa semence imbibe la cotonnade qui court sur mon ventre et se fond entre mes cuisses. J’éponge l’abondante liqueur de mon ruisseau rose et toilette avec douceur mon petit trou endolori.

Je remets mon collant, agrafe mon soutien-gorge, reboutonne mon chemisier et me glisse dans ma jupe.

– Mon Père auriez-vous encore un peu de café ?
– Oui bien sûr, je reviens dit-il en filant à nouveau.

Je fouille dans mon sac à mains, en extrais ma trousse à maquillage. Je me poudre légèrement les joues, je donne un peu de couleur à mes lèvres et démêle ma chevelure. Le miroir me renvoie l’image d’une jeune femme fatiguée mais sereine ; seul un regard alangui semble trahir ce moment de total abandon. Je me trouve belle, radieuse.

– Euh…ma sœur, il me semble que vous oubliez…quelque chose, là, à votre droite sous le divan. Il rougit en bafouillant… votre petite culotte.

Quelle idiote suis-je donc, me dis-je quelque peu déçue. Je pensais que celle-ci avait disparu, à ma grande joie, dissimulée volontairement par mon doux chéri.

– Eh bien pour tout vous dire mon Père j’ai espéré un moment que vous me l’aviez dérobée, mais je souhaite que vous la gardiez, si vous me rendez celle que je vous ai donnée au confessionnal… A moins que vous ne désiriez que je me déshabille à nouveau pour la remettre ? Est-ce cela que vous voulez ?
– Je vous en conjure ma sœur, ne le faites pas.
– Alors gardez-là ! Je vous en prie, je ne veux surtout pas que vous m’oubliiez, vous avez entrepris une longue démarche mon Père, celle de me guérir n’est-ce-pas ?…de me remettre dans le droit chemin. Je compte beaucoup sur vous, vous ne pouvez plus me décevoir mon Père. (le message est clair, pour ne pas dire menaçant.) Mais dites-moi, si nous parlions un peu de la raison pour laquelle vous m’avez priée de venir jusqu’à vous mon Père. Tout se passe comme prévu ? Margot et les autres enfants sont-ils attentifs à votre message, ne sont-ils point trop dissipés ? Apprennent-t-ils bien ?
– Ils sont gentils comme des anges et aiment tant que je leurs narre l’histoire de Dieu et de son fils Jésus, ils seront prêts pour le sacrement.
– Voila qui est bien, vous êtes décidément parfait mon Père. Je vais devoir vous quitter à présent, s’il vous plait, « ma petite chose », lui murmure-je… Vous ne l’avez pas jetée au moins ? Il hésite, bafouille, se retourne et fait deux pas vers le bureau ; il ouvre le tiroir soigneusement fermé à clé.
– Non, je vous l’avais mise précieusement de côté, ma sœur, tenez !

Il me la tend, soigneusement pliée, à l’endroit comme s’il avait craint que mon odeur intime ne s’évapore. Trop curieuse, je ne peux me taire et lui demande le plus naturellement possible :

– Vous l’avez fait mon Père ?

Il réfléchit, peu rassuré sur le sens de ma question :

– Quoi donc, ma sœur, qu’aurais-je dû faire ?

Je veux savoir, à tout prix.

– Vous êtes-vous… donné du plaisir mon Père ? En pensant à moi, en fermant les yeux, en humant mon odeur… je suis sûre que vous l’avez fait mon Père ! Mais je ne voudrais pas vous faire mentir, ne dites donc rien !

Je dois m’en aller, vous m’appellerez la semaine prochaine. A bientôt mon Père.

A suivre…

je rêvasse

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Gourmandises 8 – Une audacieuse liaison – par Jerema

  1. cochet2 dit :

    Jerema est décidément l’une des valeurs sûrs de ce site, cet épisode est un régal

  2. Dudule dit :

    Ahhh, je suis toujours aussi fan !! <3

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *