Chaussure à son pied par Paul Forsacoff

 

Malgré mon petit ventre rebondi et mes cheveux blancs, je baise chaque soir les plus belles filles du monde. Merci internet ! Grâce à tous les sites  » accueillants « , je profite virtuellement des chattes les plus dénudées, les plus ouvertes, les plus juteuses ! Il y a certes un peu de frustration du fait de ma solitude derrière mon écran et une légère douleur durable à mon poignet gauche, mais chaque orgasme est d’une puissance très forte.

Il faut dire que ce n’est pas dans la vraie vie que je trouve les satisfactions attendues : mon boulot me fait chier et m’apporte toutes les frustrations possibles : un chef de trente-cinq ans qui a tout vu et décide de tout. En plus, beau comme un dieu, mais bon, ce n’est pas mon trip. Mais cela me rend jaloux car il n’hésite pas à se vanter de ses coups tirés, blondes, brunes etc… Son palmarès est incroyable. Très chiant.

Ma vie familiale ne m’apporte non plus aucune satisfaction : ma femme est partie d’un commun accord avec elle-même depuis vingt ans, ce qui ne nous a pas laissé le temps de procréer.

Je suis donc très seul, sauf avec internet.

Mon job : responsable achats dans un groupe de ventes par correspondance sur catalogue basé dans le nord de la France, en charge des produits de mode (notamment les chaussures femmes). La cible du catalogue étant la ménagère de plus de cinquante ans, les modèles que j’achète sont loin d’être fun et mon domaine de ventes est en stagnation, ce qui n’est pas pour arranger mon relationnel avec mon chef.

Ma vie s’écoule donc dans la lenteur exaspérante de l’inutilité et de l’absence de satisfaction, sauf lorsque je me mets devant mon ordinateur et que je me connecte aux sites  » amis « , Vassilia notamment.

Une vie donc avec peu d’espoir, jusqu’à septembre dernier. Mon boss me demande d’aller à Turin à une présentation d’une collection de chaussures pour femmes, par une créatrice que nous n’avions pas référencée. Il ne s’agissait que de faire acte de présence, me dit-il. De plus, il avait un week-end à Deauville avec une superbe blonde….

Comme je n’aime pas aller vers l’inconnu sans préparation, j’ai commencé à me renseigner sur cette créatrice. La sensualité des modèles de sa collection, mettant tellement bien en valeur la beauté des jambes féminines me captiva aussitôt : talons hauts et fins, bottines à lacets,  » stylettos « . Nous n’avions aucun modèle de ce type dans notre catalogue. Ayant carte blanche sur le choix des collections, je décide de passer un commande significative, prenant du temps à sélectionner chaque modèle. Le site très bien fait maquettait en temps réel les pages de mon propre catalogue, avec photos des modèles. Le rendu était superbe : double page d’un ensemble très cohérent et délicieusement sensuel. Au centre, un portrait de Ludmilla Pietri, la créatrice : une superbe brune aux traits autoritaires que ses yeux verts profonds adoucissaient tendrement. Exactement le type de femme bandante devant qui je me branle habituellement, mais totalement inabordable, de mon point de vue.

Me voilà donc dans le TGV pour Turin, pour me retrouver dans cette ville inconnue. Hôtel grandiose : au lieu des hôtels de troisième catégories auxquels j’ai droit habituellement quand je voyage pour ma société, il s’agissait d’un quatre étoiles, celui où la collection était présentée le vendredi matin.

Le soir de mon arrivée, il y avait une soirée de gala. Je m’y rends sans beaucoup d’enthousiasme. Je me sens tout de suite déplacé, décalé par rapport à ce milieu jeune de la mode et mon seul objectif est le buffet. Je me faufile en force (c’est l’avantage de ma carrure large) et je m’installe solidement. Et je consomme. Je goûte à tout. Le vin rouge est délicieux et j’en suis au troisième verre lorsque le barman commence à me regarder d’un sale œil. Je dois changer de place.

Insensible à ce qui m’entoure, je savoure ce buffet très correct, même si peu original.

Une voix féminine me ramène en contact avec le milieu extérieur : un accent chantant, une tonalité mêlant graves profonds et aigus tendus. Je me tourne vers ce visage qui me parle et reconnais Ludmilla Pietri. Elle me parle, connait mon nom. J’entends ses mots mais ne connecte pas, restant pétrifié. Je comprends le nom de ma société, elle me parle de grosse commande,  » C’est la première fois que nous travaillons ensemble « , Petit à petit je réussis à sortir des brumes du cabernet, mais j’ai d’autant plus de mal à me concentrer que mes yeux parcourent le somptueux spectacle sensuel qu’elle m’offre : outre un visage totalement envoûtant, une courte robe noire assez moulante qui expose la rondeur parfaite de ses seins, grâce à un décolleté généreux (mon cerveau ralenti est quasi choqué de constater qu’elle ne porte manifestement pas de soutien-gorge et que ces petites pointes n’ont rien à voir avec des plis du tissus mais que ce sont bien ses tétons). Mon regard descend jusqu’à des bas gris à motifs (j’aime moins, mais l’écart de couleur avec la robe noire est très troublant car il revendique que la robe s’arrête à mi cuisse), pour s’arrêter sur de très belles bottines rouges à lacets et talons assez hauts pour provoquer une cambrure marquée de son bassin, projetant son pubis vers son interlocuteur.

J’en oublie d’avaler le toast que j’ai dans la bouche. Je me sens à la fois totalement ridicule de mon trouble et délicieusement heureux de cette beauté parfaite qui se tient devant moi, … et qui essaie d’entrer en contact avec moi depuis quelques temps… Mon cerveau commence à réagir, à réaliser que je ne suis pas devant l’écran de mon ordi. Curieusement c’est son parfum qui finit de me  » réactiver  » : il clame la sensualité, lourd de complexité mais aérien, comme projeté en avant.

Je commence à assembler ce qu’elle essaie de me dire depuis plusieurs secondes. Je m’étonne même de sa patience, car elle répète ses phrases et attend en souriant, manifestement amusée de trouver dans ce milieu du  » paraître « , quelqu’un qui s’abandonne dans l’expression de son trouble.

C’est le mot  » gourmand  » qui finit de me réactiver :  » Je vois que vous êtes très gourmand monsieur Lucas !  » Elle satisfait ma curiosité en précisant qu’il est normal qu’elle s’intéresse à un nouveau client, surtout quand il passe une importante commande. Elle ajoute qu’elle est aussi satisfaite du choix des modèles que j’ai fait, car ils correspondent à ceux qu’elle préfère.

Ainsi, cette femme somptueuse, que j’avais déjà trouvée très belle sur le portrait de son site internet, parfaite lorsqu’elle se tient debout devant vous, s’adresse à moi. Elle parle  » business « . Elle me connait. Je suis entré dans son univers. J’en suis abasourdi. Et puis je réalise qu’elle s’est adressée à moi en français et non dans cet anglais appauvri qui s’utilise dans le monde des affaires internationales.

 » Vraiment, je suis très surprise que votre catalogue ait pris le risque d’introduire ma collection, et qui plus est, mes modèles les plus… « . Elle cherche le mot adapté. Ne trouve rien. Un silence. Et puis je termine la phrase :  » … adaptés aux ménagères de plus de cinquante ans ». Elle rit, sincèrement, simplement et elle m’entraine dedans.

 » Que devient monsieur Bertrand ?  » (mon boss). Le ton froid et assez formel déclenche une image brutale et triviale : je soupçonne qu’il a dû la tirer lors d’un voyage précédent et qu’elle attendait depuis longtemps la commande espérée. Je me fais peut-être un film. En tous cas, cette image puis toutes les frustrations accumulées et la perspective d’une retraite dans quelques mois, me libèrent : j’avoue ne rien avoir à foutre de sa santé, qu’il m’a donné carte blanche sur cette commande et que j’ai décidé d’en profiter. Je crois même que le mot  » connard  » m’a échappé.

Elle est surprise de ma liberté de ton et parait réfléchir un moment. Elle me dévisage. Le brouhaha de la salle chauffée par le buffet généreux en devient gênant, empreint de la vulgarité de la populace environnante.  » J’ai aimé vos choix. Ils montrent que vous comprenez et aimez mes créations  » finit-elle par dire.

J’hésite à répondre. J’avais passé cette commande au feeling, non par choix rationnel, mais parce que j’avais aimé ces modèles. Je lui explique cela de la façon la plus sincère et simple possible. Elle parait touchée par mes explications.

Le fait est que j’avais aussitôt adoré les chaussures dessinées par Ludmilla. La sensualité des hauts talons, la délicieuse ambiguïté du pied serré dans un lacet, le mélange de fragilité de la nudité de la peau visible dans l’échancrure de certains modèles et de force dans la boucle qui entourait la cheville, m’avaient complètement conquis. Les photos montraient le galbe du mollet tendu par la cambrure du pied, la généreuse découverte de cuisses gainées de bas, et je m’étais retrouvé au sommet de mes envies sexuelles, face à une sensualité féminine autant mystérieuse et inaccessible, qu’autoritaire et conquérante.

Je sens hélas dans son regard qui fait le tour de la pièce qu’elle m’a déjà consacré trop de temps par rapport à ses autres invités et qu’elle prépare la phrase classique :  » A plus tard. See you later « . Elle commence effectivement à partir, insensible à la détresse dans mon regard. Mais elle se retourne :  » J’ai mes tout nouveaux modèles avec moi ici, ça vous dirait de les voir ? Ils ne sont pas encore à mon catalogue et j’aimerais votre avis et… savoir s’ils conviennent à votre cible de marché « . Je souris et j’accepte aussitôt.  » Suite 606, 23 h 00. Je pense que j’aurais réussi à tous les mettre dehors « . dit-elle en parcourant la salle d’un regard rapide puis en me quittant.

Je décide de boire un grand verre de San Pellegrino. L’eau glacée aux bulles intenses me fouette et finit de me réveiller. Je réalise que tout ceci est aberrant, que je n’ai rien à faire ici, que ce rendez-vous de 23 h n’a pas de sens. Je quitte donc brutalement le cocktail et rejoins ma chambre, complètement dégrisé, limite démoralisé. Je me trouve moche, minable, sans intérêt, … comme d’habitude, quoi.

Je dors déjà depuis un certain temps lorsque le téléphone sonne. C’est elle. Elle m’engueule presque, me rappelle qu’elle a vu en moi un connaisseur et qu’il serait dommage que je ne vienne pas voir sa nouvelle collection, qu’elle a besoin de mon avis. Elle précise qu’elle sera dans sa chambre dans un quart d’heure. Elle a dû me chercher dans la salle et a fini par comprendre que j’étais parti dans ma chambre. Je suis flatté de cette obstination et j’accepte son invitation. Une bonne douche me remet en forme.

Je monte donc au 6ème étage. A cet étage, comme dans les films américains, il y a une sonnette à côté de chaque porte. Bizarrement, mon esprit se concentre sur la topographie de cet étage : vu le petit nombre de portes et étant donné que le couloir est aussi long que celui de mon étage, chaque suite doit être gigantesque. Et lorsque Ludmilla m’ouvre la porte, comme un imbécile, voire un plouc, mon regard est avant tout curieux de découvrir la suite 606. Et le spectacle est époustouflant : la pièce où elle me fait entrer est un salon très grand qui donne sur la vielle ville de Turin par quatre grandes baies vitrées. La ville est superbement éclairée. Ce n’est qu’après avoir absorbé cela, que je me concentre sur Ludmilla. Pourtant elle est aussi remarquable que dans le cocktail, même si la robe blanche qu’elle porte est plus simple, un peu plus sage au niveau longueur, que le col est boutonné haut, si bien que les seins délicieux ne peuvent que se deviner dans le flou de la robe. Elle est pieds nus dans des bas légers. Je suis content qu’elle ait abandonné ses bas gris, trop formels. Elle m’invite à la suivre dans le milieu de la pièce. Un grand canapé fait face à un écran de tv monstrueux. Seul point qui fait un peu désordre : trois grandes malles sont posées en quinconce, de ces malles de type ancien avec des renforts en bois. Elle ouvre chacune d’elle et dévoile toutes les chaussures de sa nouvelle collection qui sera officialisée demain lors du défilé.

 » Choisissez celle que je dois porter maintenant  » me dit-elle. Je m’agenouille devant les trois malles et en fais une inspection détaillée, prenant dans mes mains les modèles qui me plaisent le plus, pour les toucher. J’oublie la situation, cette femme splendide qui attend pieds nus que je la chausse. Je suis plongé dans le plaisir artistique de découvrir l’imagination d’une créatrice. Chaque chaussure crée une émotion particulière, soit par sa sagesse, soit par son audace. Je pense aux circonstances qui feront qu’une femme aura envie d’acheter chaque modèle, en songeant aux moments où elle le portera, pour séduire, faire honneur à un amant, les garder pendant qu’elle se fera faire l’amour, rendre jalouse ses amies. Les couleurs sont soit sages et classiques, soit adorablement sensuelles : rose tendre, vert lumineux. L’ensemble est joyeux, terriblement vivant.

Quelle paire choisir pour elle maintenant ? Je me tourne vers elle, qui attend patiemment assise sur le canapé, jambes croisées en me souriant. Mon regard se porte sur les bottines rouges qui sont rangées à côté des malles. Veut-elle encore porter des talons hauts ? Je décide que moi j’en ai envie, tout en pensant qu’il fallait une chaussure très aérée pour la reposer des bottines qui enserraient ses pieds. Je choisis donc des escarpins légers roses, à talon aiguille et une boucle qui enserre la cheville. Le sol de la pièce est en marbre et non en moquette, ce qui rendra sa démarche plus facile, pensais-je, afin d’atténuer cette petite culpabilité de lui imposer de porter encore des talons hauts après cette longue soirée, debout.

Je m’avance à genoux en tenant les chaussures à la main, assez maladroit si ce n’est totalement ridicule. Elle rit et j’aime cela.  » Très bon choix. Vous voulez donc que mes pieds soient encore à la torture ? me dit-elle.  » Pour mon plaisir  » avoue-je.  » Alors enfilez les moi  » conclut-elle.

En m’avançant à genoux devant elle, je ne m’étais pas posé de question, il s’agissait de faire l’économie de me relever. Mais là, le geste devient plus troublant. Elle décroise ses jambes et tend son pied droit :  » Allez, j’attends. Et puis j’ai faim. Un diner nous attend à côté « .

Je défais les petites boucles qui ferment les chaussures pendant que j’avance vers elle sur mes genoux. Cela me permet de rester concentré sur autre chose que ses cuisses largement découvertes et son entrejambe caché dans la profondeur de sa robe. Pour enfiler les chaussures, je dois prendre son pied dans ma main pour le guider. Le contact de sa cheville gainée du bas très fin me fait un effet terrible. Mais je crois rester professionnel : j’admire la perfection de la coupe des chaussures qui paraissent aussitôt faire corps avec le pied et la jambe. En fait, la sensualité de l’instant me trouble totalement. Ma bite menace de faire exploser ma braguette.

Brutalement elle se lève et me tend la main pour m’aider à me relever. Mes genoux douloureux de cette position éprouvante sur le marbre dur, me font très mal mais je réussis à éviter un cri de douleur.

Elle marche devant moi et se dirige vers une porte fermée. Au moment de l’ouvrir elle se retourne. Je n’ai pas bougé, hypnotisé par la sensualité de sa démarche, le claquement des talons sur le sol, le dandinement de ses fesses qui tendaient la robe. Je ne peux éviter de penser qu’elle a peut-être forcé le geste.  » J’ai été mannequin « , explique t’elle en riant.

Elle ouvre la porte d’une petite salle à manger. Un diner aux chandelles est installé.  » Bon d’accord, c’est classique « , me dit-elle en riant,  » mais c’est agréable non ? Et puis j’avoue que j’ai très envie de m’asseoir après tout ce temps debout à piétiner « .

Nous poussons un soupir identique en nous asseyant. Elle me montre la bouteille de champagne et me fait signe de l’ouvrir.  » Franchement, vous pensez quoi de ma nouvelle collection ?  » attaque-t-elle. Encore plein de l’image de ses petites fesses se dandinant délicieusement, je mets du temps à parler de façon cohérente.

Je laisse s’exprimer l’ensemble de mes sensations et mes avis sur ses collections. Je parle longuement, beaucoup plus que selon mes habitudes. Elle écoute très concentrée et intervient régulièrement pour préciser les raisons de certains choix ou répondre à des critiques. L’échange dure longtemps, manifestement à la parfaite satisfaction de chacun d’entre nous. Sans nous en apercevoir, nous avons terminé la bouteille de champagne et dévoré les assiettes nordiques.

La conversation s’arrête, suspendue comme une vidéo en panne. Seuls nos regards continuent le dialogue. Je vois en elle un plaisir profond et sincère d’avoir eu cette discussion sur ses modèles, son œuvre. Elle lit sans doute dans les miens la profonde admiration pour la créatrice et l’adoration de sa beauté.

 » Il est temps que je retire ces chaussures. Mes pieds sont à la torture « . Elle se lève et entre dans la troisième pièce, la chambre, et se laisse tomber assise puis buste allongé sur le lit. Je m’agenouille à ses pieds, heureux que ce soit de la moquette dans la chambre et commence à défaire les boucles des chaussures. Elle se laisse faire sans bouger et pousse un soupir d’aise lorsque je lui retire chaque chaussure. Je lui pose les pieds à plat sur mes cuisses et entreprend un massage des pieds puis des mollets. Ses gémissements d’aise s’amplifient. Je sens ses muscles se décrisper. Je prends les orteils entre mes doigts et les caresse délicatement, l’un après l’autre, puis ma bouche vient contre eux. Le parfum du cuir neuf sur ses bas est captivant. Je les embrasse doucement tout en continuant les massages. Mes mains remontent lentement des mollets jusqu’au milieu des cuisses, là où la robe marque la frontière. Je savoure la ferme douceur de ses cuisses.

Progressivement je m’allonge sur ses jambes et fais remonter mes mains vers son intimité. Je n’ose espérer qu’elle me laisse aller jusque-là, mais ses gémissements de plaisir m’encouragent. Progressivement ma bouche conquiert les mollets et le bas des cuisses, mais s’arrête à la frontière du bas de la robe.

D’un geste souple et déterminé, elle soulève son bassin et ses cuisses, me forçant à me redresser. Elle relève complètement sa robe. Son entrejambe apparait : pas de culotte. Sa chatte est découverte et m’apparait comme accessible mais sagement fermée. Elle écarte les cuisses et d’un geste délicat, prend l’arrière de ma tête et m’invite vers son sexe.

Ma bouche vient à la rencontre de ses lèvres timides qui paraissent bouder. Le contact est somptueux. Les chairs s’écartent, s’offrent. La mouille honore mon arrivée. Mes lèvres massent l’intérieur du sexe, suçotant toutes les délicieux secrets, comme autant de parties différentes. Ma langue prend d’assaut la profondeur de sa grotte.

Les gémissements de Ludmilla m’encouragent. Ses mouvements de bassin me montrent qu’elle apprécie toutes ces caresses. J’ai vraiment l’impression que ma bouche est en train de faire l’amour à son sexe. Mes mains sous ses fesses l’aident à venir se plaquer contre moi. Je suis totalement dévoué à son plaisir, oubliant ma bite raide qui tire sur mon pantalon.

Ses mains me caressent doucement les tempes, puis se saisissent de l’arrière de ma tête pour l’appuyer très fort contre son sexe. Je sens son clitoris utiliser le haut de ma bouche et mon nez pour se branler. Brutalement, elle pousse de petits cris et arrête ses mouvements de bassin. Un goût amer envahit ma bouche. Nos mouvements respectifs s’arrêtent. Je comprends qu’elle a libéré quelques gouttes de pipi. C’est la première fois que ceci m’arrive. On m’aurait demandé d’accepter cela à froid, avant, j’aurais très mal réagi et refusé. Mais là, dans le feu de l’action, c’est supportable. Franchement même, pas désagréable. Et puis c’est tellement exceptionnel pour moi d’être à genoux entre les cuisses de cette femme superbe.

Je reprends donc mes caresses sur son sexe, cherchant du bout de la langue à trouver le petit trou coupable. Elle réagit aussitôt en reprenant ses mouvements de bassin et ses gémissements. Je masse, je lèche, j’aspire, alimenté par le plaisir d’entendre ses gémissements devenir rauques, jusqu’à un moment où elle s’arque boute et projette dans ma bouche à intervalles réguliers de puissants jets de pisse chaude. Je réussis à avaler entre chaque jet, remettant sa chatte en confiance pour le jet suivant. Cette fois, au-delà de l’acceptation initiale du goût de sa pisse dans ma bouche, c’est avec un plaisir total que je la sens entrer en moi. Etrange sensation que ce passage de fluides d’un corps à l’autre. J’aime sentir son abandon que j’encourage en prolongeant mes caresses sur son sexe, en aspirant autour de son petit trou pour l’inviter à se vider complètement en moi.

J’ai adoré ce moment, et encore maintenant, j’en suis tout excité. C’était une initiation, celle d’un partage indécent, d’un geste impensable.

Nous restons épuisés tous les deux. Ma bouche a quitté sa chatte après avoir compris qu’elle avait terminé sa mission. D’un geste délicat elle m’attire à côté d’elle et m’embrasse doucement sur la bouche.  » Tu as été formidable, je n’ai jamais joui aussi fort  » me dit-elle. Je comprends ensuite que je dois la laisser.

Une fois dans la solitude de ma chambre, je me déshabille et je me branle devant le miroir de la salle de bains. Je me demande si j’ai rêvé cette soirée folle, mais le goût et le parfum de sa pisse dans ma bouche continuent leur envahissement. Je jute puissamment puis m’endors comme une masse.

Mon réveil des brumes de toutes les boissons alcoolisées ingurgitées la veille est lent. Je me demande si j’ai rêvé tout cela. Progressivement j’atterris. Je dois me rendre à la réception officielle pour la présentation de la nouvelle collection. Au fond de moi, j’ai décidé de ne pas y aller et de rentrer directement à Paris. Tout cela n’est pas pour moi. Sans même parler de cette étrange façon de jouir, en lâchant sa pisse dans la bouche du mec qui la suce. Trop bizarre. Pourtant, était-ce désagréable ? Non. Et puis le partage de ce geste intime, cette liberté osée, me troublent énormément. Je comprends alors que, quoi que je fasse, ces sensations font désormais partie de moi et me lient à Ludmilla, qui a su me les offrir. Bien sûr je ne sais pas ce qu’elle-même en pense, si je ne suis peut-être qu’un mec qui l’a fait jouir, certes bizarrement, mais pour un soir seulement. Seule certitude : si je fuis maintenant je ne saurais jamais.

J’ai donc décidé d’aller à la présentation officielle. Ludmilla m’attendait et m’a saisi le bas pour ne plus le lâcher. Même maintenant, dans le vol Paris-New-York, elle dort mais continue à me tenir le bras. Nous vivons ensemble. Nous travaillons ensemble. Nos collections de chaussures s’arrachent.

Je suis toujours l’esclave de ses plaisirs humides, dévoué et gourmand. Seule contrainte que je lui ai imposée : elle ne doit jamais manger d’asperges…

FIN

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5 réponses à Chaussure à son pied par Paul Forsacoff

  1. boulanger235 dit :

    Il n’y a pas beaucoup de bons récits sur le thème du fétichisme du pied sur ce site, mais celui-ci est très bon !

  2. sapristi dit :

    Génial, le fantasme nous est apporté avec une habilité démentielle comme sur un plateau. Et ensuite on déguste ! Bravo ! Bravissimo ! Maestro !

  3. chelsey01 dit :

    C’est chaud !

  4. Dudule dit :

    J’ai bien apprécié. Ca sonne vrai !

  5. Jerema dit :

    Bien joli récit, des petits pieds gracieux prisonniers dans de belles et provocantes chaussures, des jambes fuselées remontant jusqu’à la source d’une impétueux ruisseau, j’en ai l’eau à la bouche…

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