Ma petite vie gay 6 – Ma petite chérie – Noël à Strasbourg – partie 1/2 par Emmanuel_2

Ma petite vie gay
6 – Ma petite chérie – Noël à Strasbourg – partie 1/2
par Emmanuel_2

Ce petit récit vient d’une de mes amies les plus chères. Nous partageons tout y compris caresses sans façon, petites aventures, récits, commérages. Elle est lesbienne et moi gay mais tous les deux en perpétuelle quête de plaisir, ce qui nous permet de nous comprendre à merveille. Elle vit avec une autre jeune femme, Marie, qui partage avec elle appartement, esprit, vie et corps.

Son aventure :

En fait pour Noël j’avais décidé de partir toute seule à Strasbourg pour voir les marchés de Noël et surtout parce que Marie jolie fêtait ça dans sa famille. Comme je n’aime pas les fêtes, plutôt que de faire  » tapisserie  » j’ai préféré prendre le large. Tu me comprends … J’avais préféré retenir une chambre d’hôte en centre-ville plus tranquille plutôt qu’un hôtel avec les chambres génératrices de cafard un soir de Noël.

C’était une chambre d’hôte banale dans un appartement privé comme cela se fait de plus en plus. Quelqu’un m’avait donné l’adresse à l’occasion d’une discussion sur les maisons d’hôtes en me disant que je serais surprise. Au téléphone une douce voix féminine m’avait rassurée en me disant que je serais tranquille car elle ne faisait rien de spécial pour ce soir de fête. Elle avait ajouté « être très contente de ne pas être seule ce soir là « .

Ouf! Je vais pouvoir être tranquille!

Arrivée vers 18H ; un petit immeuble bourgeois. Une femme m’ouvre la porte dès la première sonnerie, et me dit  » bonne soirée, entrez donc !  » avec un sourire extraordinaire.

Belle femme, dans la trentaine, 1m70, une voix un peu grave, un peu rauque comme celle d’une fumeuse, cheveux mi-longs retombants sur le coté, fines montures dorées, teint de pêche et peau parfaite, visage très féminin un peu comme Mia Farrow jeune.

Elle était simplement vêtue d’un jean slim bleu clair dont la ceinture est une fine cordelette de soie bleue foncé faisant plusieurs fois le tour de sa taille fine, d’un chemisier de soie blanc cassé largement ouvert négligemment sur une poitrine quasi inexistante. Un parfum étourdissant, léger et frais s’échappe de son corps quand elle s’efface pour me laisser entrer.
Aimant tendrement le corps des femmes je la devine tout de suite attirante et désirable sous ces simples vêtements. Cela plus le parfum s’ajoute à ma gène de rentrer chez elle.

Je vais pour lui serrer la main mais elle me tend le visage comme pour « faire la bise », et c’est ce que l’on fait en définitive. Moi un peu gênée, elle très à l’aise. Elle ferme la porte derrière moi et me dit de la suivre pour me montrer ma chambre.

Je vais te décrire la chambre car je me souviens que tu aimes les détails .Chambre, petite mais suffisante pour la nuit (on est dans un appartement de ville..) avec un grand lit recouvert d’un tissu couleur taupe. Les murs sont de couleur beige un peu doré, des meubles simples, un bureau, une liseuse haute en bois clair sur un pied de métal ocre rouge et son tabouret dans le même ton; des dessins sont disposés sur la liseuse comme si un travail avait été interrompu ; un petit placard enchâssé dans le mur dont les portes fines sont recouvertes de papier de riz mat. Chaque porte est décorée d’une calligraphie zen. Pour égayer l’ensemble un bouquet de fleurs sèches de couleur rouge vermillon est posé au chevet du lit dans un vase de cristal assez haut et l’ensemble est ravissant et de très bon goût. Je regarde en passant les dessins de la liseuse qui sont en fait des calligraphies verticales faites à l’encre de Chine. Dans le fond de la pièce je remarque un rideau plaqué sur le mur et de la même couleur.  » La salle de bain  » me dit-elle, j’écarte le voilage qui me parait soyeux et très léger. En effet une petite salle de bain toute blanche avec douche a parois de verre et petit lavabo très design. Les seules taches de couleur sont des petites boites plates alignées sur des étagères qui courent tout autour de la pièce. Dans chacune de ces boites transparentes se trouve un objet de couleur, savon, petite bouteille de parfum, collier de perles vivement colorées, fleur sèche de couleur vive, préservatif dans des emballages colorés fluo, etc. Ca bien sûr je ne le verrais qu’après dans la soirée lors de ma toilette avant de me coucher…

L’ensemble est frais, calme et une légère odeur de parfum « talqué et fleuri » enchante la pièce. Je m’apercevrais plus tard que cette pièce n’a pas de fenêtre hormis un moucharabieh de bois clair qui diffuse une douce lumière dorée.

Je me retourne et lui sourit en la remerciant pour tant de beauté. Elle me sourit aussi les yeux dans les yeux, puis s’éloigne en laissant la porte ouverte. Je range mes affaires dans le placard et la salle de bain. J’ai un peu de mal à imposer mes objets dans cette belle atmosphère et essaye de me faire la plus discrète possible. Je place tout de même sur la table de nuit mon petit sex-toy préféré et sur le lit, un tee-shirt en soie qui me permettra de compenser les doigts agiles de Marie chérie en son absence.

Comme la maison d’hôte ne prévoit pas de plateau repas je me dis que je vais me faire un thé et grignoter des petits gâteaux tranquillement tout à l’heure. En attendant je me mets nue, humant par habitude et toujours avec délice les odeurs intimes de ma petite culotte. Je passe avec délectation le tee-shirt qui garde l’odeur enivrante de Marie, et je me courbe les fesses en l’air pour attraper mon jean dans ma valise. A une petite toux derrière moi, je m’aperçois qu’elle se tient appuyée dans l’ouverture de la porte. Je suis un peu gênée car elle a eu tout loisir de me voir nue, cul et sexe offerts en levrette ! Je me dandine avec juste ce qu’il faut de provocation pour enfiler au chausse-pied (et sans culotte) mon jean, tout en me disant qu’après tout, si ça lui plait, à moi aussi…

Elle me demande si je veux partager avec elle « un petit truc  » qu’elle a cuisiné dans la soirée et qu’en fait … elle a juste envie de papoter un peu avec moi… Oups ! ».

Je lui dis OK et que j’arrive dans 10 minutes le temps de prendre une petite douche, je ne veux quand même pas rester avec les « odeurs » du voyage.

La douche est agréablement chaude avec une pomme large et des jets minuscules rappelant les caresses sur la peau de Marie chérie. Et un tel environnement de beauté me fait passer un moment délicieux.

Nue devant la glace je me passe un peu de crème sur les seins qui pointent aussitôt dans l’attente de caresses. Je me retourne et me penche pour voir le spectacle que j’ai du offrir tout à l’heure. Toute excitée, je me caresse tendrement penchée ainsi, mes doigts disparaissant rapidement en moi sans façon. Les yeux fermés je me donne juste ce qu’il faut de plaisir pour survivre puis m’enduis de crème pour calmer le feu de mes émois, puis me dorlote dans la grosse serviette éponge parfumée à l’iris.

Par habitude je me fais un baiser langoureux, le dédiant à Marie chérie loin de moi. J’aurais tant aimé qu’elle puisse ouvrir le peignoir, fourrer sa tête sur mon pubis et me sucer sans fin, Quelques larmes amoureuses se pointent au coin des yeux. Bon surtout ne pas gâcher ma soirée par mes souvenirs voluptueux ! Je renfile illico-presto mon jean et tee-shirt, laissant le polaire qui fait trop  » bouboule-mémère ».

Me pomponnant un peu je découvre tous les petits accessoires offerts aux  » hôte-clients ». Les préservatifs m’interpellent un peu mais, après tout ! Un coup d’œil dans le miroir avant de sortir, je suis un peu gênée par ma tenue qui détonne par rapport à la sienne mais après tout je ne m’y attendais pas; et puis je ne cache pas que je la désire un peu (beaucoup?). Mes seins pointés fièrement sous le tee-shirt et les douces ondes de chaleur enveloppant mon bas-ventre ne font que renforcer mon désir. Tant pis, assumons !

Je vais dans le salon. Elle est négligemment étendue dans un canapé de cuir fauve et le tableau est merveilleux .elle se lève doucement, me fait signe de m’asseoir sur le canapé en disant :  » je vais voir si c’est chaud « , elle se rend doucement dans la cuisine. Démarche de harem, lente, les hanches qui ondulent doucement. Je me sens comme hypnotisée par sa présence.

D’une élégance inouïe le salon ressemble à une galerie d’art, alternant tableaux, sculptures, dessins et gravures. Différents points d’éclairage donnent une dimension incroyable à cette pièce qui en fait doit être petite. Sur une table basse un gros bouquet de roses jaunes accompagne quelques livres d’art dont un m’interpelle immédiatement. C’est un Taschen sur les collages de Matisse que j’avais vu avec toi et que nous avions beaucoup aimés. Je le feuillette tout en écoutant les petits bruits venant de la cuisine.

Brouf ! Je sursaute car un chat angora tout blanc vient de sauter tout près de ma tête et se promène avec agilité sur le haut du dossier. Son fin collier de soie est de couleur vert foncé et s’accorde avec la verte amande de ses yeux et son nez tout rose. Il va et vient en me frôlant la nuque de sa queue de plume, ce qui me provoque des frissons de plaisir dans tout le corps.

La dame revient à ce moment :

« Tiens, ça y est ! Belle s’est décidée à faire votre connaissance !  » Et puis  » Ah, vous aimez Matisse aussi ? « .

Comme je connais un peu le sujet, je luis explique ce que j’aime dans ses collages et pas forcément dans ses dessins ; debout elle argumente un peu, puis en souriant retourne dans la cuisine et en revient presque aussitôt avec deux plateaux carrés de couleur noire. Chacun contient des petits bols carrés blancs et au centre un verre de vin jaune. Chaque petit plat contient soit des petits cubes de poulet au sésame soit des boulettes de riz, soit des fines lanières de légumes, un autre bol contient une soupe claire avec une multitude de petits grains de couleurs.

« Allons-y « dit-elle, »c’est simple mais ça devrait être bon ». Effectivement c’est délicieux. Et je me régale !

On papote d’art, de déco et je sens que c’est son truc. Je lui demande si c’est son métier et elle me dit qu’elle tient une galerie d’art en ville avec son  » homme  » …….Enfin, avant !…  »

Tout en déjeunant elle me demande ce que je fais, pourquoi je suis dans la région et si je suis mariée, si j’ai des enfants, etc. Conversation de salon donc et c’est extrêmement plaisant car on sent qu’elle a beaucoup de respect pour les autres.

Je regarde ses mains alors qu’elle caresse Belle et ne vois pas d’alliance. Ah si ! À l’annulaire droit, pas à gauche. Les seuls autres bijoux sont une fine montre dorée et une petite bague à la main droite qui scintille à chaque geste. Ses doigts sont fins mais sans plus et elle a les ongles manucurés et courts.

Surprenant mon regard, elle me regarde dans les yeux quelques longues secondes sans un mot et me dit :

« On joue franc jeu ??? Vous voulez bien ?  »

Avec hésitation car je ne comprends pas ce qui se passe, je lui dis « OK, » après tout je suis tellement étonnée par tout ce qui m’arrive que je ne sais plus quoi penser.

Elle me dit avec un petit sourire en coin,

 » Chacune a le droit de poser une question à l’autre puis on intervertit les rôles, ça vous dit ?  »
– Bon ….OK !

Puis avec un grand sourire et en semblant se détendre :

 » Parfait, et on se tutoie, ce sera plus facile !  »
-« Bien on fait comme ça  » je lui réponds et  » a vous – à toi de commencer …  »
– « 1ère question :  » es tu lesbienne ?  »

Oups ! Ça commence direct et je lui dis

 » Oui, probablement… enfin, je veux dire, oui, je vis avec une femme, Marie chérie que j’aime énormément »… bref je joue le jeu de la vérité et lui raconte ma petite vie et ma quête du désir-plaisir et ce que je retire de mes expériences. »
– « C’est adorable ! Bien, je comprends un peu mieux car tu me regardais tout à l’heure avec des yeux d’une incroyable douceur et pleins de désir. Je suis vraiment contente que tu vives avec tant de bonheur ! ».

Bien à moi maintenant :

 » Et… toi, es tu ….mariée, seule, lesbienne, bref je ne comprends pas trop ce qui se passe ici, ta gentillesse, ton homme qui n’est pas là, cet appartement si beau …. »

Un temps de silence puis elle se lance en me regardant dans les yeux. Le sourire est toujours là mais un peu moins radieux…

–  » Bien comment expliquer en quelques mots. Voila il y a quelques mois je vivais en couple avec mon homme, dans cet appartement et on avait ce truc de chambre d’hôte. On n’avait pas stipulé sur l’annonce  » gay only  » pour être certain que des personnes viennent, en espérant qu’elles puissent tout de même comprendre notre couple ! Voila, c’est une explication qui en vaut une autre !  » Et immédiatement : » Bon, c’est mon tour de poser des questions!  »
– « Non, non  » je lui réponds …!  » Je n’ai pas bien compris ce que tu as dis tout de suite …. Pourquoi le  » gay only  » de l’annonce alors ??? Vous étiez bien en couple ?? »

–  » Mon dieu, dit-elle aussitôt l’air un peu désemparée, il va falloir que je te raconte tout..! … En fait je suis contente que tu sois là ce soir. J’avais un peu le blues et je suis contente d’en parler. Avant tout, je veux que ce soit la femme qui est en toi qui m’écoute, que tu m’aides à en parler et surtout que tu ne me juges pas. Ensuite je veux que tu me dises ce que tu en penses. »
–  » OK je lui dit « , un peu-beaucoup sur la défensive.

Je la regarde prendre son temps, le regard fixé sur le bouquet, les doigts joints en prière devant sa bouche, calme, très belle dans cette profonde réflexion.

 » Voila, en fait je suis un homme, un homo, un gay si tu préfères, chut ne dis rien, écoutes seulement, ne penses à rien d’autre qu’à m’écouter !  »

Il y a une dizaine d’années, j’ai rencontré Pierre dont je suis tombé follement amoureux. Lui, au début, s’est senti fier car j’étais très « beau » et les hommes me courtisaient très souvent. Dans les bars et lors des sorties il m’enlaçait et montrait à tout le monde qu’il me possédait. Petit à petit il m’a aussi aimé et finalement nous nous sommes installés ici, en couple et on s’est aimés follement durant quelques années. Moi j’étais le jeune homme comme il les aime, élancé, souple, avenant sans être efféminé, avec des tenues un peu différentes des autres hommes mais si peu.

Puis il a voulu qu’on fasse chambre d’hôte pour pouvoir de temps en temps profiter du sexe avec d’autres hommes. Un jour dans une rave party il a rencontré un transsexuel complètement drogué qui lui a fait l’amour sous une tente et il m’a demandé à son retour de m’habiller en femme à la maison. J’ai cru à un jeu mais non il me le demandait si fermement tous les soirs que j’en ai pris l’habitude et que j’ai aimé ça, car ça lui faisait plaisir. Rapidement il m’a demandé de m’épiler complètement et comme je n’ai presque pas de poils, cela ne m’a pas paru difficile car je voulais lui plaire.

Ca lui a suffit durant un moment puis il m’a demandé avec beaucoup d’insistance de devenir une « femme « . Sur le coup je n’ai pas compris mais il m’a expliqué qu’il voulait que je me fasse pousser des seins, que je gomme le plus possible mon pénis, bref que je devienne comme une femme. Stupéfait, je me suis fâché et suis parti quelques jours chez des amis. J’ai pris conseil autour de moi, puis rencontré plusieurs travestis, transsexuels, et autres drag queen. Les récits qu’ils me faisaient de leurs transformations m’épouvantaient car çà n’était pas dans mon schéma mental d’avoir un corps de femme. Puis un médecin de mes amis m’a dit qu’il y avait une solution sans trop de risques consistant à utiliser des hormones genre TSH. Les seins devraient pousser (un peu) et ma libido male se calmer mais pour le pénis, a part la chirurgie, rien de changé.

Pour Pierre j’ai donc accepté de prendre ces hormones et mes seins ont un peu poussé, Au début j’en étais très fier et Pierre en devenait fou .Mais j’avais aussi des crises d’identité, des périodes ou je pleurais de devoir faire tout ça, d’abîmer mon corps ainsi.

Un jour il est rentré a moitié saoul et a essayé de me violer, de faire l’amour comme l’autre dingue de transsexuel lors de la fête. Ecœuré par tout ça je me suis sauvé chez des amis. Apres de nombreuses discussions et rencontres on a décidé de se séparer et que je garderais l’appartement.

Je me suis rebâti ma petite vie avec un corps maintenant différent, des envies, des attitudes différentes. En fait je suis heureuse comme ça, je m’habille en femme le soir, je porte des sous-vêtements de femme très sexy, je me pomponne le corps, prend un soin extrême de mes petits seins, me maquille même un peu. Et voilà le résultat devant toi. Qu’en dis-tu ?

– Interloquée après ce long monologue, la bouche sèche je ne pouvais prononcer un mot.

Elle me regarde les yeux brillants, comprenant mon désarroi et mon silence, me sourit, se penche pour boire un peu. Dans l’échancrure de son chemisier je vois en effet ses petits seins d’adolescente qui pointent sous son chemisier au rythme de sa respiration rapide. Elle se redresse, prend Belle sur ses genoux, la caresse en enfonçant ses doigts dans la toison, garde le silence.

Je m’éclaircis la gorge et bien que je veuille dire autre chose, me voila qui lui dit « :

– Tu es très belle ainsi et très élégante et tu as ce quelque chose que les autres n’ont pas. Voilà tu rayonnes et dans ton aura on se sent belle, heureuse, en paix. En fait je te désirerais vraiment en tant que femme… »

Elle me regarde, les yeux brillants des larmes qui perlent sur ses cils, une minute passe ainsi, les yeux dans les yeux, avec des papillotements dus aux pensées qui nous submergent.

Puis je lui demande si elle est heureuse comme ça, si elle pense que sa vie correspond mieux à son esprit, à son âme … « Oui  » me dit-elle doucement, » je suis très heureuse, mon corps est épanoui, je suis toujours désirable même si je ne me montre ainsi seulement qu’à mes amis. Eux ont eu plus de mal à m’accepter comme cela, alors que moi j’ai eu le temps de m’habituer à ces changements ».

– « Et Pierre ? Le revois-tu ? »
– « Non, pas vraiment, on s’envoie des mails, on se parle des fois chez des amis. Il m’a demandé pardon et m’a dit ne plus vouloir m’importuner avec ses problèmes. « Tu es trop bien pour ça « me dit-il. Et quand je lui dis  » non, ce n’est pas ça, je veux être moi-même seulement, pas l’image d’un ou d’une autre.. « . Il ne comprend pas, me dit que ça fait partie des fantasmes de tout le monde, etc. Et à chaque fois je dois me répéter que je suis en paix avec moi, que je suis beau ou belle comme ça, que je vis une vie incroyable …

Puis elle s’est arrêtée de parler, a soupiré un grand coup, a sourit, m’a regardée et :

« Bon assez de bêtises et de questions ! Ce jeu est vraiment un truc idiot ! « Si on parlait d’art maintenant. Elle se lève vivement, repousse la table avec ce qui reste du dîner, prend quelques gros livres, les pose à sa gauche, s’assoit délicatement tout contre moi. Mmm ! Son parfum m’enveloppe un long instant. Je ferme les yeux de plaisir en savourant sa chaleur contre moi et je ronronne de plaisir comme une chatte. Mon corps réagit toujours au quart de tour au contact de celui d’autres femmes.

Elle rit en me regardant ainsi pâmée, choisit un livre, cherche une page et me montre du doigt une photo de « Pierre & Gilles « .

– « Bof « je lui dis, « je n’aime pas trop leurs travaux, par contre j’adore les dessins et esquisses érotiques « .
Elle rit, claque le livre et me dit :

–  » je plaisantais, ça c’était juste pour te faire marcher…J’ai ces photos en horreurs on dirait de la guimauve !  »

Puis elle reprend le Matisse, l’ouvre à la première page et soudain me dit

–  » Prends moi contre toi, j’ai besoin d’être rassurée après ces émotions « .

Elle étend ses pieds sur la table basse se pelotonne contre moi, se renverse la tête contre le dossier. Je fais de même, éblouie de tant de grâce. Détendue et attirée irrésistiblement; je risque mon nez dans son cou, en respirant le parfum brûlant de son corps et les odeurs de sa peau. Je passe un bras sous le sien me colle encore plus à elle et nous parlons ainsi à bâtons rompus des différents collages tout au long des pages et de nos émotions. Nos mains se mêlent sur les photos, nos doigts se touchent, nos parfums, l’odeur de nos deux corps se mélangent. Je suis en plein bonheur comme quand Marie et moi mélangeons nos souffles et nos pensées. Mon corps exhale déjà sa jouissance d’être ainsi cajolée et je sens mon sexe humide cherchant la jouissance contre les épaisses coutures et à s’extraire de mon jean. Ma respiration rapide fait battre le bout de mes seins sur le tee-shirt et les tétons se dressent maintenant cherchant à crever le tissu.

Elle doit sentir mon désir et ma chaleur irradier dans son corps mais ne semble pas en pamoison comme je le suis. Peut être le fait de savoir qu’elle est homme et femme à la fois me rassure et me fait la désirer sans aucune crainte.

Belle interrompt bientôt notre soirée en clamant sa faim. L’objet de mon désir se lève, marche gracieusement vers la cuisine, s’arrête, me regarde et me dit:

 » Il est presque minuit, tu peux aller te coucher si tu veux. Moi, je ne sais pas encore ce que je vais faire. Allez bye et ….fais de beaux rêves, Chérie !  »

Elle me lance un « smac » en forçant les lèvres comme une starlette, et entre dans la cuisine en riant.

A SUIVRE …

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Une réponse à Ma petite vie gay 6 – Ma petite chérie – Noël à Strasbourg – partie 1/2 par Emmanuel_2

  1. Cochon dit :

    Ces récits ou une transsexuelle met trois semaines pour annoncer qu’elle en est tandis que le partenaire ne soupçonne rien du tout m’exaspèrent au plus haut point car trop éloigné de la réalité. Dans la réalité la trans annonce se suite la couleur pour des raisons de sécurité et d’honnêteté !

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