Cet article envoyé par un de nos lecteurs fait suite à l’article de Sonia Kubler intitulé « mais pourquoi se rasent-elles ? »
Chère Sonia, j’ai lu votre article « Mais pourquoi se rasent-elles ? » sur vassilia.net et je vous remercie d’avoir remis les pendules à l’heure. Je tenais à vous faire part de mon expérience personnelle à ce sujet, en sachant que je suis un homme belge de plus de 40 ans. Le premier souvenir que j’ai concernant une femme aux aisselles non-épilées remonte à mes 13 ans. J’étais dans un bus, près d’une femme aux cheveux roux qui avait une robe sans manches et une énorme touffe noire sous les bras, c’était en été. Pendant tout le trajet, j’étais comme hypnotisé par ce contraste entre la couleur de ses cheveux et ses aisselles, ça m’a donné une érection. J’ignorais que c’était une question de phéromones à l’époque. Depuis ce jour-là, j’ai toujours trouvé que la pilosité féminine était érotique mais je ne suis pas tombé dans le fétichisme. Une femme a d’autres atouts pour plaire. Dans ma vie adulte, j’ai eu des partenaires qui ne s’épilaient pas ou qui ont accepté de ne plus le faire à ma demande, à part en été pour l’une d’entre elle, à cause de la « pression » sociale. Avec ma femme, nous avons beaucoup de plaisir sensuel à ce que je caresse les poils de ses aisselles, vous avez raison d’insister sur le fait que c’est très agréable, beaucoup plus qu’une peau lisse.
Mais je pensais être le seul homme qui avait de l’attrait pour la pilosité, il a fallu Internet pour que je me rende compte que des tas d’autres hommes avaient vécu exactement le même parcours que moi, partout dans le monde, en n’osant pas en parler autour de soi, en dehors de la compagne, par peur de subir des sarcasmes et de passer pour un détraqué pervers.
Il semble qu’en Inde, la plupart des femmes ne s’épilent pas les aisselles mais elles ne les montrent jamais en public car c’est considéré comme hautement érotique.
Là où je mettrais un bémol à votre article, c’est concernant la thèse du « complot ». Bien sûr, il n’y a pas de complot mais il y a un rejet permanent de la pilosité, surtout par les médias et aussi, dans la vie courante. J’ai déjà entendu des sarcasmes de la part de gens qui voyaient que mes compagnes ne s’épilaient pas les aisselles. Parfois, c’est juste un regard mais qui en dit long. Réduire ce phénomène de rejet à une simple mode (sous-entendu, qu’elle va disparaître un jour) me paraît un peu simpliste. Je préfère parler d’un véritable lavage de cerveau, entretenu par les publicitaires et relayés dans tous les médias. A ce sujet, j’ai envoyé un mail (dont copie ci-dessous) à des gens concernés par les médias, que ce soit des réalisateurs, des gens de la pub, des magazines, des radios (à Brigitte Lahaie sur RMC, au fou du Roi sur France-Inter, où officie Martin Monestier, qui a consacré un livre entier sur les poils). Je vous laisse le soin de lire ça mais il faut que je rajoute encore quelques détails, sur le côté lavage de cerveau et inconscient. Demandez aux femmes si elles savent pourquoi elles s’épilent, laissez-leur le temps de la réflexion (24h s’il le faut) mais presque aucune d’entre elles ne dira « c’est à cause de la pub et ça remonte aux années 1920 ». Vous aurez plutôt des réponses du genre « c’est pas féminin, c’est sale, ça pue, c’est pas hygiénique, c’est pas beau ». Ce qui veut dire que toutes ces femmes agissent sans avoir la moindre idée de ce qui les motive réellement. Je ne vais pas faire de la psychanalyse à deux sous mais il est clair que notre psychisme est largement influencé à notre insu par des tas de gens (surtout les parents) alors que nous croyons dur comme fer que c’est « notre » pensée. Or, c’est très compliqué pour beaucoup de gens d’accepter que ce qu’ils prennent pour leur pensée profonde n’est pas la leur mais le résultat d’un lavage de cerveau. Ce serait reconnaître qu’ils sont influençables, donc faibles. Ce qui est faux, bien sûr, n’importe quel psychanalyste vous dira que nous sommes tous très influençables sans que ce soit une faiblesse.
Pour le côté aliénation de la femme, vous lirez plus bas ce que j’en pense. Encore une fois, il n’y a aucune volonté consciente des hommes de le faire en leur imposant le rasage mais comment expliquer autrement que par un attrait inconscient pour la petite fille l’envie que le corps d’une femme ressemble à celui d’une gamine prépubère ? La pilosité est un symbole de féminité évident. Celui qui impose à sa femme qu’elle soit glabre en fait une poupée, une gamine sans un élément majeur de séduction. Cette pression est énorme, j’ai eu l’occasion de lire des commentaires affligeants de femmes sur des forums américains à propos de leur compagnon, c’est à se demander si ces hommes aimaient leur femme pour les harceler afin qu’elles soient glabres.
Autre aspect qui n’est pas anodin, c’est le fait de se moquer ouvertement d’une femme naturelle. A ce sujet, j’ai vu un jour un feuilleton qui en dit long sur la pensée actuelle des hommes à ce propos. C’est un épisode de la sitcom « H », avec les ineffables Eric et Ramzy mais aussi Jamel Debbouze. Ça se passait dans un hôpital et c’était parfois drôle mais un jour, je n’ai pas ri du tout. Je vois un épisode intitulé « une histoire de poils » (je ne suis plus sûr du titre exact de l’épisode, il date de 2000). On voit Eric en infirmier qui parle à une jeune femme hospitalisée, elle a une robe sans manche et quand elle lève les bras, on voit une énorme touffe sous ses bras mais c’est une postiche. A croire qu’aucune femme naturelle n’était disponible car cette fille n’apparaissait pas dans d’autres épisodes. C’est déjà un élément qui prouve que c’est rare de trouver une jeune Française naturelle. C’est là que ça ce corse, Eric, voyant les poils, pousse des cris d’horreur et l’épisode est entièrement basé sur sa répulsion des poils mais il n’ose pas le dire à la fille car il se sent tout de même attiré par elle. Un jour, il est invité chez elle et il en profite pour acheter un rasoir et de la mousse à raser en se disant qu’il va les offrir à la fille, qui comprendra. Quand il les montre à la fille, elle croit que c’est parce qu’il vient s’installer chez elle et il n’ose pas dire que c’est parce qu’il veut qu’elle se rase. Il y a des tableaux au mur avec une femme nue au pubis très poilu, elle lui montre le tableau en disant que c’est artistique et que c’est beau et là encore, il fait une tête qui en dit long. Finalement, il y a une explosion nucléaire et une des conséquences est la chute des cheveux et des poils. Tout est « bien qui finit bien ».
Cela peut paraître anecdotique, à prendre au second degré mais j’assimile cette attitude à du racisme. Un comble de la part des acteurs de la sitcom qui sont tous métis ou beurs. Je ne parle même pas ici des jeunes que j’appelle « la génération Canal+ » qui a grandi en voyant des films X sans avoir jamais vu un seul poil. J’écoute parfois la libre antenne de certaines radios libres françaises et quand il est question de pilosité, c’est à sens unique, le rejet total, une vraie femme doit être épilée.
On est donc loin d’une mode passagère mais plutôt d’un asservissement, du moins dans une grande partie des pays occidentaux. Le cas vécu par Julia Roberts (dont je parle ci-dessous) est éloquent. Elle serait apparue avec le crâne chauve, un piercing dans le nez ou un énorme tatouage, les médias auraient titré « Julia Roberts se lâche » et ils y auraient vu quelque chose de positif. Au lieu de ça, elle s’est fait descendre en flammes, elle n’était plus qu’une grosse merde parce qu’elle avait des poils aux aisselles. Ok, la presse people n’est pas réputée pour être tolérante mais quand on en arrive à stigmatiser quelque chose de naturel comme si c’était une monstruosité, il y a de quoi se poser des questions.
Si réellement, c’était une mode de s’épiler, comme il y a eu la mode des crânes rasés pour les hommes, du piercing chez la femme, on ne stigmatiserait pas celles qui ne s’épilent pas. Alors que personne n’est dérangé de voir des femmes tatouées ou non tatouées, piercées ou pas, avec des pantalons pattes d’éléphant ou taille basse.
Sur le forum américain que j’ai évoqué plus haut, il y a des témoignages de femmes ayant émigré aux USA et la première chose qu’on leur a dit, quand elles se sont dénudées (au sport, devant un partenaire), c’est de s’épiler. Alors qu’elles ne se maquillaient pas spécialement mais personne ne leur a dit qu’elles devaient absolument se maquiller. Or, l’industrie cosmétique est aussi très puissante, pourquoi n’a-t-elle pas fait le même travail de sape que ceux qui vendent des produits de rasage ? En Belgique, beaucoup de femmes ne se maquillent pas sans que ça dérange qui que ce soit. Pourquoi donc cette obstination contre la femme pas épilée et la tolérance par rapport à celle qui ne se maquille pas ? Le poil renvoie à la sexualité et c’est sûrement là qu’il y a le blocage, même de ceux qui s’affirment libertins.
Un autre exemple frappant est la réaction des hommes face à une femme non épilée qu’on leur montre nue, les bras le long du corps en leur demandant ce qu’ils pensent de son physique. Ensuite, elle lève les bras et montre ses poils. Ceux qui venaient de trouver la fille canon vont pousser des cris d’horreur alors que 2 secondes avant, elle était splendide.
Pour illustrer cet exemple, je vous propose d’aller sur http://www.modelwife.com , c’est un site fait par Samantha, une Américaine qui est mannequin et qui en a eu marre de s’épiler, ce qui est d’autant plus méritoire et courageux dans son pays, elle explique d’ailleurs pourquoi elle l’a fait. Elle a des mensurations de rêve, pèse 60 kg pour 1m 80 mais elle est naturelle. La page d’accueil du site ne laisse d’ailleurs aucun doute à ce sujet, on la voit nue et la pilosité est apparente, même les poils de ses jambes sont visibles mais tout est très artistique, il n’y a aucune vulgarité. Je trouve cette femme particulièrement sexy mais pour l’avoir déjà montrée à des hommes qui ne connaissaient rien de mon attrait pour la pilosité, je peux vous dire que la réaction a été chaque fois très négative alors que cette fille est exactement le rêve de beaucoup d’hommes si on s’en tient aux mensurations. C’est là qu’on voit qu’on n’est pas dans un phénomène de mode. Samantha pourrait parfaitement convenir comme modèle pour faire la pub de produits cosmétiques ou de shampooing mais je crois que d’ici à ce qu’on voie une femme naturelle dans la pub, les poules auront des dents. A choisir entre Samantha et Pamela Anderson, je n’hésite pas une seconde. Mais sont-ce les « vrais » hommes qui préfèrent des poupées barbie artificielles comme Pamela Anderson ? Poser la question, c’est y répondre.
Dernier exemple révélateur : l’an passé, une jeune Française a fait la traversée de l’Atlantique en solitaire. Cela a duré environ 80 jours et on lui a posé des questions sur l’hygiène, elle a dit que pour se sentir « féminine », elle s’était épilée les jambes ! Sur son bateau, toute seule dans l’Atlantique ! Elle venait de dire que pour gagner du poids, on rabotait même le manche de la brosse à dents mais elle n’a pas oublié de prendre un rasoir ! Je crois que c’est assez éloquent et que ça n’appelle pas de commentaire.
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout, voici maintenant la copie du mail que j’ai envoyé à différents médias. Seule la fin est un peu différente en fonction de la cible (aux réalisateurs, je demande qu’ils montrent des aisselles naturelles quand le film l’impose, un film historique par exemple).
A ce jour, je n’ai reçu qu’une seule réponse, de la part de la rédactrice en chef du magazine belge « Flair », elle trouvait très pertinent ce que j’expliquais mais disait que le combat allait être rude vu que les hommes commencent à s’épiler aussi.
Y a-t-il un tabou à propos de la pilosité chez la femme dans les médias ?
Je me pose la question après en avoir discuté avec des amis, hommes et femmes. J’ai mené une petite enquête autour de moi et sur le web, c’est assez édifiant. Que ce soit dans la pub (télé ou des magazines), à la télé et au cinéma, on ne voit jamais (ou presque) une femme aux aisselles non épilées. Il n’y a que dans quelques rares films où certaines actrices apparaissent naturelles.
Pourtant, autour de moi, de nombreuses femmes ne s’épilent pas les aisselles, même en été et je n’habite pas un pays sous-développé mais une grande ville de Belgique.
Imaginez un instant qu’un aborigène n’ayant jamais quitté sa savane ait la possibilité d’accéder aux médias précités pendant quelques semaines. Quelle sera sa conclusion sur le physique de la femme occidentale adulte ? Elle n’a pas de poil.
On entend souvent des clichés du genre « ce n’est pas féminin, c’est sale, ça fait négligé ». Concernant le côté sale ou négligé, les hommes alors le sont parce qu’ils ne s’épilent pas ? C’est ridicule.
Pour l’aspect féminin, il suffit de se poser une question toute simple pour comprendre : quelle est la différence physique entre une fillette impubère et une adolescente pubère (ou une femme), en dehors des seins ? C’est l’apparition des poils pubiens et aux aisselles.
Donc, le poil est le symbole de la maturité sexuelle, chez l’homme et la femme. Ce qui signifie que, contrairement à tout ce qu’on entend partout, le poil EST le symbole de la féminité. Il est tout à fait erroné de dire qu’une femme qui a des poils n’est pas féminine. C’est simplement une femme qui accepte son corps et qui n’a pas besoin d’artifice.
Mais alors me direz-vous, comment en sommes-nous arrivés là ? Pourquoi est-ce que le poil chez la femme provoque tant de répulsion (surtout chez les hommes) ?
Il faut savoir que pendant des siècles, la majorité des femmes ne s’épilaient pas et ça n’a jamais dérangé les hommes. Il y avait d’autres préoccupations plus importantes. Mais au début du 20ème siècle, lorsque la publicité et le cinéma ont débuté aux USA et que les femmes commençaient à montrer leurs épaules nues, des publicitaires travaillant pour une marque de lame de rasoir (Wilkinson) ont imaginé un slogan pour conquérir un nouveau marché : celui des femmes. Ils ont matraqué les gens avec des messages du genre « ce n’est pas beau, pas féminin, pas hygiénique, etc. ». (Il y a quelques articles en anglais sur le web qui retracent l’historique du rasage depuis des siècles, je ne m’étendrai donc pas sur cet aspect). Ils rendaient ainsi les femmes plus « jeunes », elles ressemblaient alors aux jeunes filles impubères, c’est le mythe de la jeunesse éternelle. A cette époque, les hommes avaient tous la moustache et/ou la barbe. Ce raccourci ridicule a commencé à faire son chemin dans la tête des gens et petit à petit, s’est imposé pour devenir quelque chose de « normal ». Une vraie femme doit s’épiler.
C’est donc un véritable lavage de cerveau qui dure depuis un siècle et ça va de mal en pis puisqu’on voit de moins en moins de femmes non épilées, surtout dans les médias. On voit ainsi des films « historiques » qui respectent dans le moindre détail les costumes de l’époque mais quand une femme censée vivre au 18ème siècle lève les bras et qu’on voit ses aisselles, elles sont épilées ! C’est tout aussi ridicule que si elle avait un téléphone portable ou une montre digitale, c’est totalement anachronique. Comme l’actrice Kate Winslet dans le film Titanic (la scène où Leonardo di Caprio la peint). Le réalisateur James Cameron s’est posé la question de savoir si l’actrice devait apparaître naturelle, comme les dessins représentant des femmes nues qu’on voit dans la scène. Mais il a décidé que ce n’était pas « beau », que ça ne correspondait pas aux critères de notre époque. Je ne parle même pas de tous ces films soi-disant historiques censés nous montrer la vie des gens du temps de Jésus, aucune femme n’a le moindre poil ! Pareil pour le feuilleton « Lost », des femmes sur une île déserte où la survie est le quotidien mais qui ont le temps de s’épiler, ce n’est absolument pas crédible.
En montrant donc partout des femmes épilées, on inscrit dans l’inconscient des gens que c’est la peau lisse qui est « naturelle » et les poils qui ne le sont pas. Quand on voit comment certaines adolescentes de 13-14 ans sont déjà très sensibles à ça, on se rend compte que le message est inscrit en profondeur, ces jeunes filles ont l’impression que c’est leur pensée et que ce sont elles qui ont décidé de s’épiler.
Je rends hommage aux femmes connues qui ont osé braver les interdits non-écrits de notre société occidentale en affichant leur pilosité. Je pense à des chanteuses comme Catherine Ringer (des Rita Mitsouko) ou An Pierlé, à des actrices comme Sandrine Bonnaire, Isabelle Huppert, Béatrice Dalle (dans 37°2) et même Julia Roberts qui a reconnu ne s’épiler que lorsqu’elle jouait des rôles. Cela lui a d’ailleurs valu des commentaires peu élogieux en 1999 quand elle est apparue à la présentation du film « coup de foudre à Notting Hill » avec une robe sans manches, montrant une toison aux aisselles. Elle s’est fait littéralement assassiner par la presse, à croire que ces quelques poils faisaient d’elle un monstre qui n’avait plus aucun talent de comédienne. D’autres actrices ont témoigné qu’à Hollywood, il est hors de question d’apparaître dans un film sans être épilées, certaines n’ont pas été retenues pour avoir refusé de se soumettre à ce diktat aberrant des producteurs. Par contre, les actrices avec (au choix) botox, silicone, collagène, tatouage et piercing (qui n’est rien d’autre que de la mutilation pour dire les choses crûment) sont vénérées, comme Pamela Anderson qui ne doit plus rien avoir d’origine, comme le tuning pour les voitures. C’est la dictature de l’artifice et la censure du naturel, on marche sur la tête.
Dans la publicité, c’est pareil. Il y a une grande diversité de femmes : des petites, des grandes, des minces, des plus rondes, des blondes, des brunes, des rousses, des yeux bleus, verts, gris, bruns mais vous ne verrez jamais le moindre poil aux aisselles. Cette uniformité est très inquiétante et entretient le fameux lavage de cerveau dont je parle.
De plus, l’attirance de certains hommes pour les femmes épilées est un signe inconscient de pédophilie (j’en vois déjà qui sursautent) et une volonté inconsciente de forcer la femme à être immature, voir plus haut ce que je disais sur la maturité. En effet, en exigeant que la femme soit presque entièrement glabre, ils recherchent la petite fille qu’elle a été. Il ne s’agit pas d’une déviance sexuelle mais d’un attrait inconscient pour la « pureté » de l’enfant, il ne faut pas s’en culpabiliser, juste en être conscient. Pour ces gens et pour les médias, la femme n’est attirante que si elle ressemble à un enfant, avec tout ce que cela induit d’infantile et de dégradant pour la femme.
J’ai constaté que lorsqu’on dit cela à certains hommes concernés, ils ont une réaction épidermique, refusant l’idée que ce soit quelque chose d’inconscient qui les pousse à exiger un corps sans poil. C’est dire s’ils sont atteints mais l’idée d’être assimilé à un pédophile les bloque.
Il est d’autant plus curieux que cette aversion pour les poils aux aisselles, au pubis et sur les jambes ne touchent pas d’autres parties du corps. Je pense par exemple aux avant-bras qui sont souvent recouverts de poils plus ou moins longs chez les femmes mais qui n’ont jamais attiré les foudres. Allez comprendre.
On entend parfois « c’est culturel, cela dépend du pays d’origine de la femme ». Ce n’est pas faux, il existe en effet des pays où la pilosité féminine ne pose pas de problème mais dès qu’une femme originaire de ces pays arrive en Occident, elle se sentira obligée (sans que personne ne le lui dise) de s’épiler les aisselles. Par contre, elle conservera souvent ce qui est propre à sa culture. Les Africaines, par exemple, qui gardent leur coiffure typique, leurs vêtements.
En conclusion, je dirais ceci aux femmes : oubliez le dicton « il faut souffrir pour être belle ». L’épilation est très douloureuse et provoque d’ailleurs des allergies chez beaucoup de femmes. Un homme qui exige que vous soyez épilée pour lui plaire ne vous aime pas. Car s’il s’arrête à un détail physique, il est plus branché sur les apparences que sur vos qualités humaines. Faites le test : laissez pousser vos poils quelques semaines en prétextant une irritation de la peau. Si votre compagnon pousse des cris d’horreur en voyant vos poils, il est temps de reconsidérer la pérennité de votre couple.
Acceptez votre corps et aimez-le tel qu’il est, refusez d’être dégoûtée par quelque chose de naturel et ne vous laissez pas manipuler par les medias qui formatent la femme de plus en plus. Il ne s’agit pas de laisser tomber complètement l’épilation mais plutôt de réfléchir à la raison qui vous pousse à souffrir. Vous avez le droit de ne pas aimer les poils, comme on peut ne pas aimer le poisson ou les escargots. Mais si vous avez en tête que les poils, c’est sale/pas féminin/pas hygiénique, ce ne sont pas de bonnes raisons.
Et aux hommes, je dirais ceci : ne jugez pas une femme qui ne s’épile pas. Dites-vous qu’elle a sûrement de bonnes raisons de le faire et intéressez-vous plutôt à des choses plus profondes.
Je ne juge pas les femmes qui s’épilent car la pression qu’elles subissent est énorme, je leur dis seulement de ne pas se laisser manipuler. Je ne prône pas la suppression de l’épilation mais comme pour toute chose, il faut une diversité. Si toutes les femmes étaient rousses ou chauves ou mesuraient 1m 80 ou portaient des talons hauts ou avaient un chignon, ce serait monotone. C’est pareil pour l’épilation.
Tout ceci peut paraître anecdotique mais en fait, ça dénote un état d’esprit à la limite du racisme où on juge les gens parce qu’ils sont trop gros, trop petits, trop basanés. Le rejet de la pilosité féminine relève du même mécanisme.
Pierre
Une étude intéressante qui remet les choses à leur place
https://www.delitfrancais.com/2023/11/08/les-poils/
Moi je trouvait ça charmant les poils aux aisselles !
Vive les poils, les femmes à poils et les femmes avec des poils
Il est tout de même symptomatique de remarquer que la dictature du politiquement correct a un tel poids prétendument culturel qu’aujourd’hui une femme qui ne s’épile pas passe pour une anomalie sociale ! Pauvre monde et pauvres moutons.
Bravo ! Parfois in ne faut pas avoir peur de nager à contre courant de la pensée unique