626 – Janvier 2018 – Egypte
Trois ans de prison et 487 euros d’amende. C’est la peine infligée jeudi à la présentatrice de télévision égyptienne Dooa Salah. Son délit ? Avoir évoqué le sexe et la grossesse hors mariage à l’antenne.
Juillet 2017. Dooa Salah entre sur le plateau de son émission diffusée sur la chaîne Al Nahar TV. Munie d’un faux ventre de femme enceinte, elle demande aux téléspectateurs s’ils ont déjà envisagé d’avoir des relations sexuelles hors mariage. Puis, elle suggère qu’une femme peut se marier brièvement afin d’avoir un bébé avant de divorcer, explique la BBC. Elle émet ensuite l’idée de payer un mari qui accepterait un mariage aussi bref. Enfin, elle explique que les pays occidentaux autorisent, contrairement à l’Egypte, les dons de sperme. Des propos qui ne sont pas passés dans un pays très conservateur. Les autorités égyptiennes ont estimé qu’ils relevaient de l’incitation à la débauche et ont condamné Dooa Salah pour ce motif. La présentatrice peut faire appel. Cette condamnation intervient dans un contexte de durcissement des droits de la femme en Egypte. Il y a une semaine, un avocat égyptien a expliqué lors d’un débat télévisé qu’il était du «devoir national de violer une femme» portant un jean troué. Une étude de Forbes publiée en juillet classait l’Egypte comme destination la plus dangereuse pour les femmes et mettait en avant sa capitale, Le Caire. Je n’ai pas entendu que nos « féministes » si promptes d’accuser de harcèlement des hommes sans qu’ils aient la possibilité de se défendre, aient eu l’intention de faire une manif de protestation devant l’ambassade d’Egypte |
Affligeant, mais merci de nous tenir au courant : le désir de l’homme c’est le désir de l’autre, en l’occurrence un désir de liberté de Dooa Salah nous touche.