La danseuse par la Baronne De Baye
La danseuse
Le vent pleure en glissant sur les fleurs vagabondes,
Le vent chante en glissant dans tes longs cheveux roux ;
Tu vas, sans relever ton front lourd de courroux…
Tes sandales de cuir font craquer les noix blondes.
L’automne a secoué ses feuilles sur les ondes
Tu vas, par le chemin mystérieux et doux i
Où jadis tu dansais, le péplos aux genoux,
Sous les rythmes vibrants de mes cymbales rondes…
Hellé ! reviens t’asseoir à mon foyer discret ;
J’ai dérobé pour toi…, gardes-en le secret !
Un petit miroir d’or et des colliers d’opales…
Je tairai mon amour afin de t’apaiser…
Des anneaux merveilleux cercleront tes doigts pâles
Et tu me donneras tes pieds pour les baiser !
du recueil « L’âme brûlante » (1905)
La Baronne De Baye, née Marie Béatrice Oppenheim (1859-1928) a publié plusieurs recueils de poèmes dont certains d’un érotisme subtil.
Mignon ton plein
Charmant
trop mignon
Très beau texte !