Martinov 27 – La possession de Pétula – 5 – Le garçon de café libidineux par Maud-Anne Amaro
Le soir venu chez les Forville, on se refait une opération « téléphone » avec le portable de Pétula…
Ils lisent tous les messages postés sur Facebook par la bande de copines virtuelles à la recherche d’un indice avant, au bout de plus d’une heure, de tomber sur un message de Marie :
« Je le suis fait draguer par Bobby, le serveur du Panier Fleury, on a passé une ces nuits, je ne te dis pas, il a de l’endurance ce mec… »
– Avec un peu de pot, on pourra remonter jusqu’à cette Marie. Jubile Gérard.
Pas de « Panier Fleury » à Château Thierry mais il y en a un à Reims.
– J’irais demain matin. Propose Gérard.
– Non c’est moi qui vais y aller, suggère Florentine, repose-toi un peu, et puis j’ai envie de m’amuser…
Le lendemain, Florentine file à Reims, elle s’achète au passage un petit haut sexy et décolleté, une courte jupette et un collant lycra et s’en va se changer dans les toilettes d’un bistrot. Au Panier Fleury elle demande après Bobby.
– Bobby il n’est plus là, il s’est fait virer …
– Oh, pourquoi ? Il a fait des bêtises ?
– Il draguait toutes les femmes, il devenait lourd, il y a eu des plaintes…
– Vous savez où on peut le trouver ?
– Il travaille au « Central », précise le bonhomme en lui indiquant comment s’y rendre.
Au Central, Florentine s’installe en terrasse, jambes croisées, décolleté en évidence et sourire carnassier. Un black au sourire charmeur s’enquit de sa commande.
– Une grenadine avec des glaçons et une paille… Mais en fait je cherche Bobby.
– Pourquoi ? On se connaît ?
– Parce que c’est vous ?
– Oui mais…
– Ne vous inquiétez pas, je ne mords pas. Je travaille pour un cabinet de détectives privés, je cherche une nana qui se prénomme Marie et avec laquelle vous seriez sorti il y a… attendez je vais vous dire la date… en fait j’aimerais retrouver cette personne
– Je suis obligé de vous répondre ?
– Bien sûr que non, maïs comme vous êtes un gentleman très gentil vous allez me renseigner.
– Je ne sais pas.
– Vous ne savez pas quoi ?
– Si je vais vous renseigner.
– Un petit billet, ça aiderait ?
– Un billet je ne sais pas, et comme je n’ose pas vous demander un câlin…
– Vous êtes gonflé, vous !
– Non, je tente ma chance !
– Avec les mentalités actuelles vous prenez des risques.
– Non, vous n’avez pas le look d’une féministe.
– J’ai le look de quoi, alors ?
– D’une personne un peu coquine !
– Bon, on va arrêter de tourner autour du pot, je suis un peu pressée, mais vous allez l’avoir votre câlin, je veux bien vous accorder un quart d’heure.
– Descendez aux toilettes enfermez-vous dans la cabine, je vous rejoins dans cinq minutes.
Dans la cabine, Florentine retire sa culotte, et s’assoit sur le siège.
« Je ferais bien pipi en l’attendant, mais je préfère attendre… si parfois ça l’intéresse… »
Elle écarte son haut, pense à dégager ses seins, puis y renonce…
« Non je vais le laisser me le faire »
Le mec entre, verrouille la porte et sort sa bite de sa braguette.
– Alors ma salope, t’as envie de bouffer de la bite de black !
– T’es un romantique, toi !
– T’as raison, montre-moi tes gros nichons !
Florentine libère ses seins faisant baver Bobby de concupiscence.
– Ils sont jolis, tu les as acheté où ?
Il est tout content de sa connerie qu’il doit ressortir à tout le monde et se met à peloter comme un malade cette belle poitrine douce et offerte.
– Doucement les bouts !
– Chochotte !
– Lèche les au lieu de les tirer…
Il ne se le fait pas dire deux fois et se met à téter les bouts de sein avec une avidité lubrique (ça devait peut-être lui rappeler les mamelles de sa nourrice !)
– Tu vas me sucer, maintenant, salope !
– Ça t’excite de me traiter de salope ?
– Je te traite de ce que tu es.
– Ah bon !
– Faut vraiment être une grosse pute pour sucer afin d’avoir un renseignement.
– Je ne suis pas grosse ! Amène ta bite.
Ce type commençait à énerver sérieusement Florentine, mais elle ne pouvait raisonnablement lâcher l’affaire.
« J’espère au moins qu’il a la bite propre ! »
Elle l’était et sentait le gel douche à la violette.
L’engin sans être monstrueux affichait néanmoins une belle taille, ce qui fait que Florentine avait un certain mal à le sucer comme il conviendrait. Et en plus il avait tendance à débander.
« Bon, qu’est-ce qu’il nous fait ? »
– Pelote-moi les seins, en même temps, ça va aider !
– C’est pas ça, mais j’ai déjà tiré un coup il y a vingt minutes… faut que ça se recharge…
« Tu parles, la bonne excuse ! »
Florentine décida alors d’utiliser sa botte secrète.
« C’est risqué, j’espère qu’il ne va pas mal le prendre ! »
Florentine s’humecte les doigts, puis sa main passe derrière l’homme, lui flatte les fesses, cherche l’anus… et hop lui entre un doigt dans le cul.
– Ça va pas, non ?
– Laisse faire la pute !
– Humpf !
Et miracle il rebande correctement. Quelques coups de langue sur le gland, sa bite tressaute. Elle ôte la bite de sa bouche, l’homme éjacule un joli paquet de foutre qui atterrit sur ses seins.
« Du bol, j’en ai pas sur mes fringues ! »
Bobby s’essuie le zob avec du papier toilette, Florentine en fait autant pour sa poitrine.
– Regagnez votre table, je vais me montrer un peu et je reviens vers vous.
– Je ne peux pas avoir le renseignement maintenant ?
– Z’êtes pas à cinq minutes, non ?
Florentine regagna sa place et désespérait de le voir revenir.
– Si je lui ai taillé une pipe pour que dalle, je vais faire un scandale.
Bobby se décida à réapparaître au bout de 20 minutes
– Elle habite Rue du tambour, je ne sais pas le numéro, il y a une palissade verte en bois, il ne doit pas y en avoir trente-six, c’est une petite rue.
– Et le nom de famille ?
– Longuet, Lelong… quelque chose dans le genre… elle a fait des bêtises ?
– Non, pas elle.
– Parce que la dernière fois que j’ai voulu la voir, elle était alitée et n’avait pas l’air très nette, alors j’ai laissé tomber.
Florentine trouve facilement. La plaque du propriétaire indique « Longuenau » On lui ouvre et elle se retrouve en face d’une jeune femme très brune, le look punk, au teint légèrement halé, yeux noirs, visage intéressant, joli nez, rouge à lèvres violet et cheveux en pétard, un canon.
– Florentine Petit-Couture, détective privée, je voudrais parler à Marie Longuenau.
– Parce que pourquoi ?
– Une enquête concernant un faux curé qui se fait appeler l’abbé Michel
– Ah, intéressant, entrez, on va causer. Je suis toute seule à la maison, je révise mes cours, il y juste mon chat qui me tient compagnie, d’ailleurs c’est une chatte, j’adore les chattes, pas vous ?
– Ah si ! Répondit Florentine qui se demande s’il y a ou non un double sens .
– Asseyez-vous, je vous trouve très sexy, vous êtes une très belle femme, malgré votre âge.
– Hein ?
– C’était un compliment, vous n’aimez pas les compliments ?
– Merci, parlons un peu de cet abbé Michel.
– Je m’excuse de vous recevoir dans cette tenue, moi aussi j’aime bien m’habiller sexy. En fait j’aime bien aguicher les mecs… les filles aussi, mais parlons du curé. C’est un taré, je me suis tout de suite aperçue que c’était un charlatan. Pour tout vous dire je participais à un jeu de rôle, un truc à la con, il fallait simuler un envoûtement comme dans le film… comment ça s’appelait déjà ?
– L’exorciste…
– C’est ça, la gagnante devenait une espèce de star sur l’application… je me suis laissé tenter, je suis très joueuse, mais ça m’a vite pris la tête, mais parents étaient désespérés, quand le cureton m’a exhibé sa bite et s’est approché de moi d’un peu trop près, je lui ai foutu une tarte et j’ai arrêté le cirque. Voilà, c’est tout ce que je peux vous dire.
– La gagnante ? Qui va la désigner ?
– C’est celle qui aura le plus de like sur son compte Facebook.
– Mais qui vous a incité à participer à ce jeu de rôle ?
– Ah ? C’est Aglaé qui m’a parlé de ce truc, elle a laissé tomber l’affaire, elle aussi.
– Et elle serait à l’origine du jeu ?
– Non, je ne crois pas, mais je peux lui demander si vous voulez ?
– Si ça ne vous dérange pas .
Marie prend son téléphone.
– Aglaé, dis-moi, tu saurais qui est à l’origine du challenge des envoutées ? Attends je note. Carolin de Coutance, en voilà un nom, t’as pas d’autres renseignements ? Tant pis, bisous ma grande, j’attends toujours que tu viennes me voir, ta chatte est si bonne !
– Faut jamais abuser des bonnes choses.
Elle rigole en raccrochant.
– Ben oui, je suis un peu gouine !
– Ok j’ai noté le nom du mec, lui dit Florentine, mais comme c’est probablement un pseudo, je ne sais pas comment je vais faire pour l’identifier.
– Ah tu veux l’identifier ?
– Ben oui .
Marie téléphone de nouveau à sa copine :
– T’aurais pas son mail par hasard ?
– Si.
Et voilà, il suffira ensuite d’essayer de tendre un piège à cet individu. Un piège ? Il faudra y réfléchir.
A suivre
Pas trop romantique cette rencontre dans les chilotes du bistrot
Je me souviens avoir sucé un beau garçon de café dans les chiottes d’un bistrot