Marie-Pierre et « Porc-Salut » par Eddy

Et voilà ! Fusion, restructuration, (je n’aime pas tous ces mots en  » ion  » ! Et justement on me file une nouvelle affectation. A l’autre bout de Paris (1 heure de transport en plus, ce n’était vraiment pas la peine de passer aux 35 heures !). Ce changement de poste n’est même pas promotionnel. On m’a fait comprendre que finalement j’avais de la chance, on me gardait (les braves gens !)

Une petite présentation : Sylvain 40 ans, physiquement très monsieur tout le monde. Ma compagne c’est Nathalie, une drôle de petite bonne-femme, mignonne et plein d’humour et de joie de vivre. Les yeux bleus, et les cheveux blonds vénitiens, une poitrine de taille moyenne mais bien faite, en forme de pomme, avec de jolis tétons très coquins. On est très attaché l’un à l’autre, mais il a été convenu dés le départ qu’en nous mettant en ménage on ne signait pas un contrat d’exclusivité sexuelle. C’est qu’elle a un sacré tempérament, la Nathalie. Elle profite beaucoup plus de la situation que moi-même. Que voulez-vous ? C’est la vie ! Au début ça m’embêtait, et puis avec le temps j’ai fini par mettre la jalousie au rencard.

Je me retrouve dans un bureau de 6 personnes, à faire un travail qui ne me passionne guère. Ces messieurs dames ne sont pas vraiment des boutes en train. L’ambiance est lourde, tout juste polie ! Il y a deux femmes. Leur look ne m’inspire absolument pas. L’une est du genre « qu’on ne dit rien » et je n’en parlerais pas plus. L’autre, c’est Jacqueline. Elle fait partie de cette curieuse catégorie de femmes que je ne comprendrais jamais, celles qui au milieu de leur vie entreprennent souvent brusquement, mais parfois plus progressivement de se relooker. Ce relookage censé marquer une rupture irrémédiable avec la jeunesse s’exécutera en quatre points :
– Une coiffure plutôt courte et laissant de toutes façons les oreilles dégagées.
– La peau du visage cosmético-saturé.
– Des lunettes très voyantes, si possible affublées de chaînettes de couleur.
– Le sourire et le rire limité aux cas d’urgences.
Chacun fait ce qu’il veut de son corps et de son look, mais je prétends moi, qu’une femme peut encore être désirable à 50 ans ! Jacqueline, ne m’inspirait, elle, aucun désir particulier !

Mon travail me conduit plusieurs fois par jour à me déplacer dans le bureau d’un cadre, qui est chargé d’apposer (éventuellement) un visa approbateur sur les dossiers que j’ai préparé. Ce type ne jouit pas d’une bonne réputation et j’apprends qu’il est surnommé  » Port-Salut  » par une partie du personnel. J’ose quand même demander l’explication de ce sobriquet.

– C’est un porc, et en plus il dit toujours salut au lieu de bonjour, donc « porc salut ! »

Quel humour ! (précisons pour les lecteurs francophones mais non-amateurs de fromages que le port-salut est une variété très renommée de pâte cuite)

Il n’en reste pas moins vrai que mes premiers contacts avec l’individu me le firent classer d’emblée parmi les mufles :

– Je voulais vous féliciter, vos dossiers sont nickels !
– Merci !
– Mais celui là, ce n’est pas vous qui l’avez traité, c’est Jacqueline !
– Oui, bien sûr !
– Vous lui direz de venir me voir ! Ou alors non ! Je vais plutôt lui balancer un mémo sur la messagerie ! Vous avez vu sa tronche ? Il y a dix ans, elle était encore pas mal ! Je l’ai tringlé, là dans ce bureau ! C’était pas trop difficile, elle m’en a voulu parce que ça ne lui a rien rapporté !

Je ne sais que dire. Il poursuit :

– Vous pourrez vérifier, elle à un tatouage sur le cul, une petite tortue, à moins que depuis le temps elle ait avancée ! Ha ! Ha ! Ha !

La seconde fois où nous avons abordé des sujets extra-professionnels fut plus complexe. Son ordinateur était allumé, et une très surprenante image apparaissait, celle d’une magnifique tranche de port salut !

– Ah ! Vous regardez cela, c’est plutôt rare de la voir, mais là je viens de faire un boot : J’ai mes informateurs, je sais tout ce qu’on dit sur moi. On a dû vous en raconter des vertes et des pas mûres. C’est tellement facile de faire une réputation aux gens dès qu’ils s’écartent un peu de la norme ! Tiens, je parie qu’on vous a raconté le coup de la boite à travelos ?
– Non ! Je ne vois pas…
– Rassurez-vous ça va venir, ils vont vous dire qu’on m’a vu dans une boite déguisé en travesti et en train de commettre des actes sexuels avec des mecs, travestis ou pas ! Qu’est ce que vous en pensez ?

Oh ! La question piège, c’est peut-être tout simplement de la provocation, je décide de jouer la carte de la franchise !

– En matière de sexualité, j’ai les idées larges !
– Les idées ou la pratique ?
– Vous m’excuserez de ne pas vous répondre sur ce point !
– A la bonne heure ! Et bien, je vais vous dire : cette version est fausse ! Ou plutôt elle est fausse parce qu’il y a une erreur dedans.

Je ne voyais pas ou il voulait en venir

– Je n’étais pas travesti, à l’époque, je n’avais pas encore franchi ce pas, mais tout le reste est exact, maintenant vous pouvez penser ce que vous voulez !
– Encore une fois, chacun fait ce qu’il veut…
– Inutile de vous dire que je ne fréquente plus cette boîte, trop de faux-culs qui viennent en touristes, mais j’en ai trouvé une plus discrète !

J’opine du chef. Qu’est ce que vous voulez que je lui réponde ? Il me testait, à ce stade il devait me classer dans la catégorie des hypocrites sexuels. Très énervé, il décida de me porter l’estocade :

– Si ça vous dit, je vous emmène !
– Pourquoi pas ? Répondis-je du tac au tac !
– Vous gagnez dans mon estime, mais cette boite n’existe que dans mon imagination, remarque si t’en connais une…

Depuis on se tutoie !

Et puis cette troisième discussion. J’étais dans son bureau et il fut appelé ailleurs, me laissant seul. Ça s’éternisait, trompant mon ennui, je portais un regard vague sur les objets qui décoraient son bureau. Il y a avait un portrait, une très belle femme, le port un peu hautain recevant avec un sourire craquant, je ne sais quel prix de concours. Porc-Salut (mais maintenant nous allons l’appeler Armand) rentra.

– Ah tu regarde Marie-Pierre ! Bandante, hein ? Ç’est ma femme. Elle est très jolie, très décorative, mais elle n’est malheureusement que cela !
– Tu veux dire qu’elle n’ait pas très porté sur le sexe ?
– Elle vient d’un milieu très strict ou elle ne sortait pratiquement jamais, je l’ai épousé vierge.
– Frigide ?
– Non ! Non ! Mais bon elle prend son pied une fois sur quatre, et pour les fantaisies c’est une vraie galère !

Je n’osais pas sortir les phrases bateau que l’on sort dans ces moments là :  » Est-ce que vous avez parlé ?  »  » Est-ce que vous avez consulté un sexologue ?  » Je décidais de louvoyer.

– C’est une remise de prix ?
– Oui la plus belle connerie de ma vie, figure-toi que madame faisait dans la poésie, c’était l’une de ses rares passions, j’ai voulu l’encourager, ça fait toujours du bien d’écrire, elle doutait d’elle-même, j’ai tout fait pour lui redonner confiance. Et tu sais ce que j’ai fais ?
– Non !
– J’ai acheté le jury !
– Quoi ?
– Oui ! Résultat : pendant quelques semaines, ça a été formidable, elle était transformée, même au lit c’était mieux, jusqu’au jour ou elle a voulu se faire publier !
– Parce que ?
– Parce que personne n’en a voulu de ses poèmes, et c’est reparti comme avant !

Armand avait peu de relations. Il fallait un jour qu’il déménage un truc du grenier de sa mère dans son propre grenier. Il me demanda si je pouvais lui donner un coup de main.

– On déménage le truc et après on se fera une petite bouffe. Marie Pierre cuisine très bien !

C’est d’accord. J’en parle à Nathalie qui ne souhaite pas m’accompagner, ce n’est pas grave, j’ai l’habitude… mais quand je lui parle de l’épisode de la boite à travelo, elle change d’avis, et veut absolument voir le phénomène.

La veille du jour J. panne de bagnole, je suis obligé de déclaré forfait.

– J’ai un vieux copain qui vient aussi, il vous prendra en passant, c’est un black très sympa, j’espère que tu n’es pas raciste !
– Ça colle !

Effectivement le type est super sympa, on se présente, il s’appelle Baptiste, et sa femme c’est Céline, une jolie petite blackette avec des bouclettes et un sourire à damner un saint. Baptiste est bavard, il parle de tout et de rien avec une jubilation qui fait plaisir, il y a dans la boite à gants des barres de chocolats.

– Tenez, mangez, c’est bon le chocolat !

Et le voilà parti sur une tirade sur les plaisirs de la vie, la bouffe, le vin, les grandes promenades au grand air. Il ne manque que le sexe, mais mon petit doigt me dit que ça va venir. Effectivement ça vient, il devient même assez cru.

– J’espère que je ne choque pas madame ?
– Rassurez-vous, le sexe ne me choque pas, il n’y a que la connerie qui me choque !

Elle aurait mieux fait de se taire, c’est tout juste s’il ne l’interroge pas sur ses habitudes sexuelles. Céline fait ce qu’elle peut pour recentrer la conversation mais elle a du mal. Finalement on arrive !

Marie-Pierre nous accueille : Elle est très belle, elle s’est mise une grande robe bleue qui est certes très jolie, mais qui manque cruellement de décontraction. Ses bras sont nus, bronzés et potelés, voici qui m’excite, la robe n’étant pratiquement pas décolletée, on ne peut que deviner ce qu’il y a en dessous, et cela a l’air très intéressant. Je m’amuse à faire mon malin et la salue d’un baise main. Ça l’amuse, et elle me gratifie d’un sourire ! D’un sourire ! Mais mon dieu quel sourire !

– Pendant que nous travaillons, Marie-Pierre va emmener les dames à la base de loisirs un peu plus loin, et on se retrouve en fin d’après midi pour l’apéro et le dîner ! Ça vous va ?

Acquiescement général !

Je vous passe le déménagement, mais il faudra m’expliquer l’intérêt de sortir des machins d’un grenier pour les entreposer dans un autre grenier. Enfin ce n’est pas mes oignons.

Il doit être 15 heures quand fourbus et salis, nous en avions enfin terminé. Armand proposa que nous buvions un coup, on l’avait bien mérité.

– On est dégueu ! On va se prendre une bonne douche ! Dit Baptiste.
– Bien sûr !
– Bon on se désappe ! Proposa Baptiste.

Et sans attendre de réponse il commence à se déshabiller. Ça ne me dérange pas, ça ne dérange personne d’ailleurs surtout pas Armand qui lance :

– Mettez vos affaires sales en tas dans le coin, je m’en occuperais lus tard.

Du coup je me déshabille à mon tour imité bientôt par Armand. La différence c’est que nous, nous nous arrêtions au slip alors que j’eus la stupeur de voir Baptiste l’enlever carrément et nous exhiber ainsi un engin qui sans être hyper dimensionné était tout de même d’un bon calibre. Un trouble indéfinissable m’envahit. Mais ce n’était rien à côté de celui d’Armand littéralement scotché sur le sexe du black.

– Elle est pas mal, hein ? s’exclame Baptiste sur un ton jubilatoire
– J’avoue que c’est troublant ! Répond Armand !
– T’as vu ce gros cochon, il bande en me matant la bite ! reprend Baptiste en rigolant et en me prenant à témoin.
– T’exagère !
– Non ! Non ! D’ailleurs on va constater !

Et à ces mots Baptiste met la main sur le slip d’Armand qui se laisse faire. Sa main se fait plus insistante, du coup Armand tente une main caressante vers la bite du black, puis s’enhardit en commençant à la masturber légèrement. Ce dernier libère celle de son compère du slip, et les voici en train de se branler réciproquement. Personne ne s’occupe de moi. La situation est insolite et tout va très vite, je suppose qu’Armand n’attendait que cela car le voici qui se met à genoux devant Baptiste, lui touchant d’abord la queue du bout des lèvres, puis osant faire quelques bisous, sortant une langue furtive, puis tout d’un coup la sucer carrément !

– Profitons en pendant que vos dames sont parties, Allez suce-moi bien, et après je vais t’enculer, tu veux ?

Mais, ils nous font quoi ces deux là ? Que l’excitation du moment, le trouble de la situation fasse faire des folies l’espace de quelques minutes, pourquoi pas ? Mais j’ai à ce moment-là le sentiment que Baptiste va trop loin. Mais non, Armand lâche un moment la queue qu’il a dans la bouche pour approuver cette stupéfiante proposition. Mais ce n’est pas seulement la réponse d’Armand qui est étonnante, c’est l’impression de plénitude, de joie immense qui semble l’envahir. Envolé le cadre aigri cultivant son personnage de mufle. Envolé le bricoleur hésitant ne sachant pas par quel pied prendre un meuble pour le soulever. Il est carrément au paradis terrestre, Armand !

Je ne sais pas quoi faire, partagé entre mes réserves et de vieux démons qui commencent à me tenailler sérieusement, je ne sais pas dire si j’ai ou non envie de les rejoindre, mais je me sens incapable d’initiative. Il faudrait que quelqu’un me pousse.

– Tu peux venir si tu veux, quand il y en a pour deux, il y en a pour trois !

C’est le signal que j’attendais, je me lance, mon rythme cardiaque s’accélère curieusement, je m’agenouille auprès d’Armand et tente de la langue de lécher ce qui est accessible. Armand, bon prince me laisse sucer un moment, puis la reprend, nous suçons alternativement.

– S’il y en avait un qui pouvait me sucer le cul, ce serait super ?

C’est Armand qui se pointe derrière, j’ai enfin la bite du black pour moi tout seul, je peux la lécher de savants coups de langue, je m’étonne de mes gestes qui paraissent naturels, ce serait mensonge de dire que c’est la première fois que je m’adonne à ce genre de sport mais, je n’avais pas eu l’occasion de le faire souvent ! Il ne faut pas rêver, n’ayant pas suivi de stage d’avaleur de sabre je n’arriverais jamais à foutre tout cela dans ma bouche, j’essaie plutôt d’insister sur ce gland d’une douceur exceptionnelle dont l’extrémité commence à répandre un liquide transparent, visqueux et salé, mais délicieux.

– Ah ! Vous me léchez bien, vous êtes des bonnes petites putes, il faudra qu’on fasse un truc avec nos femmes, un de ces quatre !

Voilà une réflexion qui fait revenir Armand à la réalité :

– Surtout on ne leur dit rien, même pas une allusion !
– Mais t’inquiètes pas ! Rassure l’ami black

Et moi, est ce que je vais le dire à Nathalie ? De toute façon la question ne se pose pas pour le moment. Je continue à sucer, en même temps je lui caresse les cuisses, puis les fesses. C’est très doux. C’est bien la première fois que je porte un jugement sur la douceur de la peau d’un mec.

– Hum tu suces bien, et t’as les mains douces !

Je ne sais pas si c’est vrai, mais ses propos me rassurent et m’encouragent, j’écarte ses globes fessiers de façon à ce qu’Armand puisse lui léchouiller le trou du cul encore plus facilement. Ce geste m’est venu spontanément !

– Je baiserais bien maintenant ! Lequel veut que je l’encule ?
– Moi, moi, vas y encule-moi !

Je savais bien que ça irait trop loin leur truc, mais j’ai l’impression qu’Armand n’attendait que cela !

– OK ! Qui c’est qu’a des capotes ?

Je n’en ai pas sur moi, et Armand non plus. Ce dernier ne cache pas sa déception. Baptiste va fouiller dans son blouson.

– J’en ai une dans mon portefeuille, mais ça risque de faire juste ! Dit-il en posant l’article sur la table. Je dois avoir une boite dans la bagnole, je vais la chercher ! Nous rassure-t-il

Baptiste se remet  » vite fait  » quelques fringues et sort. Me voici tout seul quelques instants avec Armand, le  » Porc Salut  » Il me touche la bite, la masturbe un petit peu, je lui rends bien sûr la politesse, je suis très bien élevé, et comme si c’était le plus naturel des gestes, je me baisse pour le sucer. Deux bites dans la même journée. Voici qui constitue une vraie première !

– Toi aussi, tu va te faire enculer ?
– Je ne crois pas !
– Essaie, c’est super !
– Oui je sais c’est ce qu’on dit !

Armand est de retour, en moins de temps qu’il ne le faut pour l’écrire, il s’est à nouveau déshabillé, il se fait rebander et se recouvre du préservatif.

– Allez à quatre pattes, ma puce !

En disant cela Baptiste adresse une magistrale claque sur les fesses d’Armand !

– Aïe ! Encore !
– A bon ! Tu aime ça aussi ?
– J’aime beaucoup de choses !

Baptiste n’hésite pas, il balance des fessées à la volée sur le cul de son compère. Celui ci ne tarde pas à devenir rouge comme une écrevisse !

– Encore !
– J’ai mal aux mains !
– Prend une ceinture !

Zloufff ! Le coup cingle ! Une belle zébrure lui raye maintenant les fesses.

– J’ai peur que ça laisse des marques, on fera ça une autre fois, quand on aura plus de temps devant nous.
– Bon d’accord, encule-moi !

Baptiste s’agenouille derrière Armand, il lui lèche un peu le trou du cul, puis force l’entrée, son sexe pourtant de bonne taille passe facilement, en fort peu de temps il est au fond. Arnaud se pâme quand le black commence ses allées et venues dans son conduit rectal. Il n’en peut plus et il râle, il soupire, il gémit des  » C’est bon ! C’est bon !  » Je me sens pour ma part un peu désœuvré même si le spectacle ne me laisse pas indifférent. Je réfléchis, une telle occasion ne se présentera sans doute pas de si tôt. Ça m’est venu tout d’un coup. Je suis désormais prêt à franchir le pas et à accepter si le black me propose la même chose. Et justement il me le propose. J’allais me mettre en position, pendant que Baptiste retirait sa capote afin d’en changer quand un bruit de moteur se fit entendre à l’extérieur.

– Déjà les nanas ?

On se rhabille très vite, on se bouscule. Armand ramasse le préservatif usagé, le fout dans une poche ainsi que la boite. Les femmes rentrent. Apparemment leurs plans ont changé, ce n’est pas à la base de loisirs qu’elles ont été, mais au centre commercial, elles sont submergées par les paquets.

– Ben alors les garçons ! S’exclame Marie-Pierre, vous en faites une drôle de tête ! Il y a eu des problèmes ?
– Non, c’était plus difficile que prévu, on vient de finir, on allait se déshabiller pour prendre une douche ! Intervint Baptiste !
– Vous allez prendre votre douche ensemble ?
– Ben oui, comme au football !
– Ah bon ! Ben nous, on a bien fait d’aller au centre commercial, il y avait une journée de promo et on a acheté plein de trucs…

C’est à ce moment-là que Marie-Pierre voulant poser ses affaires sur la table découvre le préservatif, celui qui provenait du portefeuille de Baptiste, celui qui n’a pas servi et qu’on a oublié de ramasser. Elle devient livide :

– C’est quoi ça ?

Je ne vous dis pas la tête d’Armand ! Et la tête de tout le monde d’ailleurs !

– Ben alors ! Tu réponds ?
– Mais je n’en sais rien, c’est pas à moi !

Il se tourne vers Baptiste et moi.

– C’est à l’un d’entre vous ?

La défense stupide. Je sens Baptiste prêt à intervenir, mais il ne le fait pas.

– Il n’est pas arrivé tout seul ici, ce machin ?

C’est Céline la femme de ce dernier qui finalement interviendra :

– C’est pas grave ! De toute façon, il n’a dû rien se passer, elle n’a pas été déballée cette capote !
– Vous, je vous demande pas de la ramener !
– Ah ! Bon ! Excusez-moi ! Viens Baptiste on se casse, tu prendras ta douche à la maison.

Puis s’adressant à moi :

– On vous ramène ?

Armand se décide alors à intervenir :

– Ecoutez-moi ! Je ne vois qu’une explication, dans la poche de cette fringue il y avait un tas de fouillis, de vieux kleenex, des emballages de chewing-gum, j’ai vidé tout cela sur la table quand je me suis changé, la capote devait être avec !

Ce n’est pas possible un alibi aussi foireux ! Si elle demande à voir les emballages de chewing-gum, on fait quoi ?

– Et pourquoi vous ne l’avez pas dit tout de suite ?
– Mais je ne l’avais pas vu ! Mais c’est la seule explication !
– Et ils sont où, les emballages de chewing-gum ?

Aïe ! La catastrophe !

– Mais enfin Marie-Pierre, tu ne vas pas mettre notre parole en doute !
– Dis-moi où ils sont ?
– On a fait un sac poubelle, on ne va pas le vider !
– Si !

La situation devient électrique, Armand et Marie-Pierre se dirigent doucement vers une scène de ménage placé assez haut sur l’échelle de Richter. Nous cherchons, le couple antillais, ma compagne et moi un prétexte pour décamper. Puis soudain, comme souvent dans les moments de grandes tensions se produisit ce que personne n’attendait. Armand blanc comme un linge prît à nouveau la parole :

– Ecoute Marie-Pierre, je vais t’expliquer ! Mais ça va te faire drôle, ça va même peut-être te faire mal !

Putain, qu’est ce qu’il va dire ?

– Il y a 5 minutes, on s’est déshabillé pour aller ensemble sous la douche, et puis, je ne sais pas ce qui nous a pris, tous les trois nus, on a eu envie d’essayer des trucs entre hommes, comme ça, spontanément…
– Quoi ?
– Quand on a entendu le bruit du moteur, on s’est rhabillé. On n’a rien fait, rassure-toi ! C’était un coup de folie !

Marie-Pierre est secoué d’un petit rire nerveux. L’explication est astucieuse. Elle a changé d’attitude, elle ne demande maintenant qu’à être convaincue, ça devrait être facile.

– Et comment je peux être sure que vous n’avez pas fait des cochonneries ?
– Mais Marie-Pierre, tu vois bien que ce préservatif n’a pas servi !
– Excusez-nous madame, on voulait pas vous faire de la peine ! Rajoute Baptiste
– Bon l’incident est clos ! Mais vous êtes vraiment frappés, les mecs ! On va se boire un petit coup tous ensembles, mais avant filez donc vous changer et vous laver, vous êtes dégueulasses !

Et à Baptiste qui commençait à se déshabiller :

– Non pas ici, déshabillez-vous là-haut !

– Tu l’as échappé belle !
– Pas tant que ça, elle fait bonne figure pour le moment, parce que ça lui permet de sauver la face, mais ce soir je vais en prendre un maximum !

On prend notre douche, sans ou presque se toucher, la douche froide est aussi psychologique ! Mais bon, on se fait tout clean, on s’asperge d’eau de toilette, on se remet nos fringues propres et on redescend ensemble, personne ne voulant prendre le risque d’apparaître seul devant ses dames. Je me demande bien ce qu’elles ont d’ailleurs pu se dire pendant tout ce temps. Nathalie n’est pas du genre à s’offusquer pour ce genre de choses, et d’après ce que j’ai compris Céline non plus.

Mais je rêve ou quoi ! Ces dames nous attendent, mais elles ont carrément monté un numéro. Elles sont assises l’une à côté de l’autre, elles nous font face, Elles se sont changées et sont de noir vêtues, du moins le haut puisqu’on ne voit pas le reste ! Marie-Pierre est au centre, et elle a rajouté à sa tenue une écharpe blanche.

– C’est quoi ce délire ?
– C’est pas un délire, c’est le tribunal des femmes !

Quelque part c’est rassurant pour Armand, ses problèmes ont l’air de tourner à la grosse farce.

– C’est un jeu ?
– Vous verrez bien ! Mettez-vous les uns à côté des autres et je vais vous lire le jugement !
– Le jugement, on est accusé de quoi ?
– De tentative des relations homosexuelles !

C’est pas vrai, elle a pété les plombs la Marie-Pierre, mais les deux autres à côté, pourquoi sont-elles là ? C’est à ne plus rien n’y comprendre !

– Bon alors vous la sortez votre grosse blague, parce que nous, on a soif !
– Je vous lis le jugement !

Elle parcourt sa feuille, relit en silence d’un air amusé, puis passe le papier à Nathalie.

– Je préférerais que tu le lises
– Non, il est important que ce soit toi, allez courage Marie-Pierre !

– Bon !  » Etant donné que votre tentative d’accomplir des actes homosexuels à été empêché de par notre retour anticipé, étant donné que l’interruption de la réalisation d’un fantasme peut avoir de graves répercussions psychologiques, et étant donné que nous sommes toutes les trois très curieuses. Nous vous condamnons à faire devant nous ce que vous vouliez faire en cachette !
– Euh ! Marie-Pierre, tu es sûr que ça va ?
– Cette décision à été prise à l’unanimité du jury !

Marie-Pierre est-elle à ce moment là dans son état normal ? Et laquelle des trois à eu cette idée diabolique !

– Bon, je propose qu’on arrête de parler de ça et qu’on boive un coup, c’était marrant votre idée de petit tribunal, intervient Armand
– Non ça nous ferait plaisir que vous fassiez cela, on ne voit pas trois mecs ensemble tous les jours ! répond Nathalie
– Ben oui, c’est toujours les hommes qui se rincent l’œil, à notre tour maintenant ! Ajoute Céline.

C’est Baptiste qui est de loin le moins gêné, ça l’amuse !

– Je suis d’autant plus d’accord que j’imagine que la chaude ambiance qui va se créer va nous ouvrir des perspectives tout à fait intéressantes.

En ce qui me concerne, je ne sais plus trop ou j’en suis, mais Nathalie nous encourageant, je me résous sans trop me forcer à faire bonne mesure. La seule réticence vient maintenant d’Armand.

– Mais enfin Marie-Pierre, je ne t’ai jamais vu comme ça !
– Dis-donc Armand tu me sembles avoir des jardins secrets que j’ignorais complètement. Tu ne va tout de même pas me reprocher d’avoir les miens ! Surtout s’ils peuvent se rejoindre !

Touché, il est sur le cul ! Armand

– Bon, on se boit un coup à la cuisine et on y va répondit-il !

On se désaltère très vite et on se met en piste. J’ai un peu le trac. Tout cela est quelque part un peu absurde. Je réalise soudain que dans les motivations de Marie-Pierre, il doit y avoir le fait de vérifier si on ne se dégonflerait pas, mais je creuserais cette intéressante idée tout à l’heure. Car voici Baptiste à qui je n’ai rien demandé qui me roule carrément un patin en me mettant la main à la braguette, je fais pareil, Armand, passe derrière lui et lui fait glisser son pantalon qui tombe sur les chevilles, le slip suivra assez rapidement.

Je jette un coup d’œil sur le regard de Marie-Pierre. Certes, elle mate la bite du black, mais sans passion dévorante, son truc est ailleurs. Mon truc à moi aussi il doit être ailleurs parce que j’ai du mal à me concentrer sur ce que je fais, tout cela manque de conviction. Tant que nous étions entre mecs, ça allait, mais la présence des trois femmes qui ne font que regarder à quelque chose d’incongru. J’essaie de croiser leur regard, chacune regarde son mari ou son compagnon, du moins c’est ce que je croyais jusqu’à ce que mes yeux croisent ceux de Marie-Pierre. Elle me fixe ! Et pourquoi faire ? Et pourquoi donc ? Et d’abord, elle ne me fixe pas ! Si ! Elle me fixe ! Je lance un sourire, elle me répond. Oh ! la la ! Voici le prélude à des complications qui n’étaient peut-être pas nécessaires. Je me concentre de nouveau sur ce que je fais, ou plutôt sur ce qu’on est en train de me faire car en ce moment Armand ma suce la bite, et -horreur- je bande mou ! Je me concentre un petit peu sur Marie-Pierre, l’imaginant à poil en train de faire des galipettes, et hop, voilà que je rebande. Finalement la bandaison c’est pas si compliqué que cela !

Voici maintenant que Baptiste me pelote le cul, ses doigts s’approchent dangereusement de mon anus. Il s’est revêtu la bite d’une capote. J’ai compris ! Mais le problème c’est que je n’ai plus très envie ! Je vais pour lui dire, et puis voilà que je recroise les yeux de Marie-Pierre. C’est pas possible, elle ne regarde que moi ! Et j’ai l’impression qu’elle attend la scène ! Du coup mon excitation revient, et puisqu’elle veut cette scène, je vais lui offrir. J’offre mon cul à Baptiste, j’ai peur !

– Oh ! C’est serré !
– Ben oui, je ne fais pas ça tous les jours !

Il glisse un doigt, il me farfouille l’anus, ce n’est pas désagréable, il met un second doigt, puis soudain je sens son gland qui force l’entrée. Ça ne rentre pas ! Je fais ce que je peux, je m’écarte les fesses au maximum, j’essaie de contrôler les muscles de mon sphincter, ça ne rentre toujours pas, il demande à Armand qui était en train de lui lécher le cul d’aller lui chercher de l’huile. Il me graisse le trou du cul, troisième tentative, et hop, ça rentre, ça fait un peu mal, et le voici qui commence à me pilonner, un plaisir trouble m’envahit.

Manifestement Baptiste fait durer le plaisir, l’assaut à perdu de sa sauvagerie et c’est à ce moment là que les trois filles se sont levées pour venir voir tout cela de plus près. Voilà que je suis l’attraction à présent ! Je rate la moitié de ce qui se passe autour de moi, mais furtivement l’image de Nathalie faisant des bisous à Marie-Pierre dans le cou devant Armand éberlué a quelque chose de très excitant. Céline, la belle antillaise elle a commencé à dégrafer le pantalon de mon épouse. Je ne vois plus Armand, je me tourne, il est effectivement de l’autre côté, il a l’air perdu, il regarde autour de lui semblant se demander ce qui se passe, il ne bande plus !

Baptiste finit par jouir dans mon cul, il a l’air désolé !

– Je voulais te faire cadeau de mon foutre, mais c’est parti trop vite !

Voilà qui tombe, très bien, je n’étais pas encore prêt pour ce cadeau là ! Je me relève, j’ai un peu mal au cul ! Nos trois nénettes sont devenues dingues ! Marie-Pierre a retiré sa robe, je ne l’ai pas vue faire, et Nathalie, la chatte à l’air est en train de lui retirer son soutien gorge ! Je rêve ou quoi ? Ça y est le soutif valse libérant deux seins bien lourds et bien bronzés, des merveilles, je prends ma bite et je me branle en regardant ses seins, et nos yeux se croisent à nouveau, il va se passer quelque chose, j’en suis sûr ! Céline ne voulant pas être en reste ôte la culotte de notre hôtesse, qui est maintenant nue comme une grenouille. Armand s’est un peu éloigné et s’est posé dans un fauteuil, il regarde, incrédule et fait de curieux gestes de dénégations avec la tête ! Céline qui est toujours habillé s’agenouille devant Marie-Pierre et commence à lui bouffer la chatte, tandis que Nathalie lui suce les seins. Elle est aux anges la Marie-Pierre ! C’est donc cela la femme prude, réservée, limite frigide que me décrivait Armand ?

Je continue à regarder tout en me masturbant, Nathalie me fait un petit clin d’œil mais je n’en saisis pas le sens. Elle roule à présent un patin à Marie-Pierre et la renverse, Voici nos trois diablesses à terre à présent. Céline en profite pour se débarrasser à son tour de ses vêtements, puis reprend son gnougnoutage de chatte. Nathalie se met à califourchon sur le visage de l’épouse d’Armand et se fait lécher à son tour le minou. Mais elle a du mal à faire trop de choses à la fois. Nathalie renonce, finit, elle aussi de se déshabiller et va voir du côté de Baptiste s’il y a de quoi s’occuper. Ce dernier l’accueille volontiers et lui roule un bon patin. J’ai beau me dire que je ne suis pas jaloux, ça m’embête un peu mais j’essaie de ne pas le montrer ! Céline elle continue à lécher Marie-pierre, et soudain cette dernière explose. Elle jouit ave un raffut impossible ! Son corps se tétanise :

– C’est bon ! C’est bon ! Ah je vous aime tous !

Puis elle s’affaisse pantelante. Je jette un coup d’œil vers Armand toujours coincé dans son fauteuil. Et… mais je ne me trompe pas ! Non ! Armand pleure !

– Viens !

C’est à moi qu’elle s’adresse, elle n’a pas vu dans quel état était son mari ! Je m’approche, je vais pour la caresser, l’embrasser…

– Prends-moi, tout de suite !

Ah bon ! Je file chercher une capote que j’enfile à une vitesse supersonique et je me précipite sur elle. Céline me laisse la place !

– Non reste ! Je ne veux pas qu’on reste à deux !

J’avoue ne pas comprendre, ni trop chercher à savoir le sens de cette étrange réflexion, Céline reste donc près d’elle et lui embrasse les tétons, tandis que j’entreprends ma pénétration. Elle n’en peut plus, la Marie Pierre, elle pousse des Ah et des Ah et encore des Ah ! Je n’ose pas regarder vers Armand. Un peu plus loin ma femme fait une pipe à Baptiste ! J’éjacule assez vite, malheureusement trop excité par tous ces événements, je me retire et lui lèche le clito. Elle ne dit pas non, sa deuxième jouissance est toutefois un peu plus longue à venir que la première mais tout aussi spectaculaire. Elle finit par se relever, à moitié groggy !

– J’ai soif !
– Je vais te chercher quelque chose
– Non on va y aller ensemble !

Céline ne nous suit pas et va rejoindre son mari et ma femme.

– C’est dingue !
– Ça va ?
– Oui, ça va !
– J’ai pas tout compris !
– Vous n’avez pas compris quoi ?

Ah non ! Elle ne va pas recommencer à me vouvoyer après ce qui s’est passé !

– Ton changement d’attitude !
– Je n’ai pas changé !
– Ah bon !
– Vous voulez que je vous explique ?
– Si vous cessez de me vouvoyer !
– Alors je vais t’expliquer, mais ferme la porte de cette cuisine !
– Fermer la porte ?
– Oui j’ai envie de parler à quelqu’un, de dire des choses que je n’ai jamais dites à personne, mais je n’ai pas envie de faire une déclaration publique…
– Vas-y !
– J’ai été élevé par des parents très austères ! Des catholiques ultra traditionalistes. Je n’avais pas le droit de sortir ! Même pas pour aller chez copines de classes, ni de recevoir mes camarades. J’étais dans une école religieuse, non mixte évidemment, mais il a bien fallu que ma sexualité se réveille un jour…
– Alors !
– Alors, j’ai joué à touche pipi avec une copine, mais psychologiquement ça m’a bouleversé, je me suis confessé, je l’ai dit à mes parents. La suite s’est très mal passée, c’était n’importe quoi, séance de prière, lectures des évangiles, j’ai craqué, dépression nerveuse, hôpital, cure de sommeil, finalement je m’en suis sortie. Je ne t’embête pas avec mes histoires ?
– Non ! Continue !
– Alors j’ai eu une période de doute, j’ai perdu la foi, c’est terrible de perdre la foi, de savoir qu’après la mort il n’y a plus rien, de se rendre compte que toutes ces gesticulations à l’église sont ridicules, mais j’ai aussi douté de mes parents, je leur en ai voulu de m’imposer toutes ces conneries. Je m’aperçu aussi que maintenant je pouvais laisser aller mes pulsions sexuelles sans encourir je ne sais quels châtiments. Après tout je ne faisais de mal à personne, et j’ai commencé à me branler frénétiquement, en fait, je ne me suis jamais réellement arrêté !
– Et tu es partie de chez tes parents ?
– Non, pas tout de suite, j’allais mieux mais le psy estimait qu’il était trop tôt pour reprendre les cours, alors je m’emmerdais, je lisais, je bouquinais des histoires d’amour et je trouvais cela ridicules, que la passion d’une personne pour une autre puisse lui faire faire toute sorte de folies dépassait mon entendement, et pourquoi une seule personne d’abord ? Je doutais de tout ! Qui avait bien pu décider un jour qu’une personne devait aimer une autre personne et pas les autres ? Et puis… Tu suis toujours ?
– On suit !
– Un jour j’ai trouvé un livre super cochon à la maison, je me rappellerais toujours, je le connais presque par cœur, ça s’appelait le  » manuel d’érotologie classique  » de Forberg, tu connais ?
– Non !
– Un truc très cochon qui date du 18e siècle, c’est classé par pratiques, les pipes, les sodo, tout ça avec des extraits d’ouvrages, des citations, c’est très excitant, mais c’est surtout la fin qui m’a frappé car ça raconte d’abord tout ce qu’on peut faire à 2, puis à 3 puis à 4, quels que soient les sexes, et à la fin il y a même une liste de 90 possibilités ! Et tu sais, elle n’est pas complète sa liste, ce mec il n’a pas pensé à tout, je l’ai complété en cachette ! Au fait tu sais ou je l’ai trouvé le bouquin ?
– Je ne sais pas, moi ! Au grenier ?
– Perdu ! Dans la table de nuit du paternel ! Pas mal l’hypocrite ! Mais ce bouquin pour moi c’était une révélation, c’était ça le vrai bonheur sexuel, se mélanger entre gens sympa, faire l’amour à plusieurs. Et à partir de ce moment là tous mes fantasmes ont tourné autour de là ! Les baises ne pouvaient s’effectuer qu’à plusieurs et les hommes et les femmes devaient tous être bisexuels !
– Je commence à comprendre !
– Ça va, t’es pas trop bête ! Seulement, quand je me suis tiré, et que j’ai commencé à comprendre comment les gens étaient en réalité, je suis tombé de haut ! La sexualité débridée que j’avais imaginée n’existait pas, du moins pas comme ça, et la bisexualité était mal acceptée. Je me suis quand même trouvé une copine, mais il manquait quelque chose, alors j’ai fais la connerie de ma vie.

Elle marque un temps d’arrêt !

– Tu sais si tu ne veux pas tout me dire…
– Non je suis lancé, je ne m’arrêterais pas, donc je suis allé consulter un psy, un an ça a duré, il fallait que je rentre dans le rang, que je me marie, que j’ai des enfants. Alors je me suis marié, avec un mec qui m’apportait du confort et de la sécurité, pour les enfants ça n’a jamais marché. Mais le traitement du psy n’a pas tenu longtemps, la sexualité que me proposait Armand n’était pas la mienne. J’ai donc essayé de m’adapter mais ça ne collait pas, alors parfois quand il me prenait, je pensais à autres choses, ça donne parfois de bons résultats. Alors j’ai pris une maîtresse, mon mari ne l’a jamais su, et quand elle est partie en province, et bien je me suis à nouveau réfugié dans la masturbation. Je bois un coup et je continue…
– Ça donne soif ?
– Tu l’as dit ! Donc, j’ai essayé de parler à mon mari, mais il a fermé la discussion, il m’a traité de folle ! Je suis donc allé consulter non plus un psy mais un sexologue, en fait une espèce de charlatan, il voulait me baiser, mais il m’a donné quelques bons conseils, une espèce de liste de tout ce que je pouvais trouver comme indice sur la sexualité caché de mon mari. Et j’ai trouvé des trucs incroyables !
– Par exemple ?
– Par exemple, qu’il mettait parfois mes petites culottes, sales de préférences, en fouillant un peu j’ai trouvé toute une panoplie de vêtements féminins et puis des godes. Son truc c’est de se travestir en cachette ! A la limite je n’ai rien contre mais comment voulez-vous que des sexualités si différentes se rencontrent ? Il aurait fallu qu’on discute qu’on dise  » ma sexualité c’est ça, la tienne c’est ça. On fait quoi maintenant ?  » Il n’a eu ni le courage de m’écouter, ni celui de se confesser. Mais j’ai aussi mes torts, j’aurais du le provoquer… mais je ne souhaitais pas non plus me retrouver dans une dynamique de divorce. On finit par s’y habituer à son confort matériel !
– Mais ton attitude quand vous êtes rentrées ?
– Connaissant ses fantasmes, j’ai voulu le coincer, quand j’ai vu la capote j’ai compris tout de suite, que des choses se soit passées ou que des choses allaient se passer n’est pas le plus important ! Il me semblait que le coincer publiquement serait plus facile qu’en tête-à-tête ! Ce qu’il n’a pas compris c’est que ce n’est pas sur ces actes que je veux le coincer mais sur son hypocrisie ! Je me suis vite aperçue que personne ne me suivais dans mes accusations, et puis la colère retombée, je ne souhaitais pas un conflit, alors je vous ai envoyé vous doucher, et l’affaire se serait sans doute terminé là, si ta femme n’avait pas lancé un truc du genre :  » moi ça m’aurait amusé de les surprendre en train de s’enfiler  »
– Et alors ?
– J’ai rebondie les dessus et j’ai proposé qu’on vous oblige à le faire, je me doutais bien de la suite…
– Et tu va faire quoi, maintenant ?
– Je ne sais pas !
– Mais Armand t’aime !
– Oui à sa façon, je sais ! J’en sais rien, je vais voir. Mais ce qu’on vient de vivre, je veux pouvoir le revivre, et le revivre l’esprit tranquille ! Et je fais comment ?
– Il faut que vous parliez tous les deux, de toutes façons, après ce qu’il vient de se passer, les choses ne peuvent pas continuer comme avant, c’est soit la rupture, soit le dialogue…

Ça tambourine à la porte ! J’ouvre ! C’est Armand, il s’est rhabillé, il fait une drôle de tronche ! Voilà peut-être la réponse aux interrogations de Marie-Pierre ?

– Marie-Pierre ?
– Oui !
– Ça va ?
– Oui ! Ça va !
– On… on prépare l’apéro !
– Bien sûr !
– Tu… Tu ne te rhabilles pas ?
– J’ai pas trop envie !
– Ça fait un peu comme un ouragan qui vient de traverser la maison !
– Oui ! Mais on en avait besoin ! Au fait chéri, j’ai parlé à tes amis, ils aimeraient bien te voir en travesti !
– Quoi ? Mais de quoi parles-tu ?
– De la petite valise verte qui est planquée au grenier. Vas-y libère-toi, fais-le !
– Mais comment ?
– Allez dépêche-toi, on va boire l’apéro sans toi et pendant ce temps là tu va te maquiller, te perruquer, t’habiller, tu va te mettre des habits de soubrette, tu dois bien avoir ça, et puis tu va faire le service pendant le dîner !
– Tu te fous de moi ?
– Non, je t’ai dis que cela amuserais tes amis, n’est ce pas Sylvain !
– Oui vas-y se sera super !

Il hésite, il regarde à nouveau sa femme !

– Marie-pierre ?
– Oui !
– Je t’aime !
– Je sais !
– Euh ! Je voudrais t’embrasser !
– Tu les réinviteras tes copains ?
– Si tu veux ? C’est idiot ce que je vais dire, mais je ne t’ai pas vue souvent à poil dans la cuisine !
– C’est le jour des nouveautés ! Tiens voilà un bisou !

Un bisou bien chaste, mais il s’en satisfit et partit se changer.

– Je compte sur vous, sur vous tous pour l’aider, pour nous aider, ça risque de me faire un choc de le voir en travelo ! Faudra pas faire attention, faudra le flatter, mais sans exagération non plus, sans hypocrisie, mais s’il conserve un bon souvenir de cette soirée ce sera gagné. Pour l’instant ça ne l’est pas du tout gagné, pour lui ! Et après on mettra les choses à plat tous les deux…
– D’accord, je vais faire passer le message !
– Mais avant je veux que tu me suces !
– Quelle santé !
– Je me fabrique des souvenirs, je veux que cette soirée reste un top dans ma tête !
– Alors d’accord !

Et comme je me penchais sur son sexe pour commencer à faire ce qu’elle désirait tant, elle m’interrompit.

– Arrête !

Elle ne sait pas ce qu’elle veut ou quoi ?

– Jamais à deux, tu sais bien !
– Ah ! Oui j’avais oublié !

FIN
EDDY STOKIEN ©
edvardStokien@hotmail.com
Première publication sur Vassilia, le 24/01/2001

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

6 réponses à Marie-Pierre et « Porc-Salut » par Eddy

  1. Chandernagor dit :

    Ah ! Le temps béni où notre webmaster nous écrivait de si belles choses !

  2. Muller dit :

    Superbe histoire très bien racontée

  3. Sorenza dit :

    Passionnant, excitant et même touchant ! bravo

  4. Razorbac dit :

    Une très belle histoire avec des vrais personnages, du sentiment… et du cul

  5. Orlando dit :

    Merci Eddy pour cette très belle et touchante histoire qui n’oublie pas l’érotisme

  6. lesignac dit :

    Vraiment une belle et excitante histoire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *