La liste de Mars – 3 – Le gouverneur de Mars par Lena Van Eyck

3 – Le gouverneur de Mars



Ceylane (2) Mercresol

La veille, Ceylane avait imprimé la photo du faux cadavre d’Oscar et l’avait glissé dans la boite aux lettres du Cardinal. Aujourd’hui elle était fort surprise de constater que Luvia n’était pas chez elle et intriguée de ne même pas pouvoir la contacter par téléphone. Elle rentra chez elle, dépitée. Cette fille était venue voir Oscar avec une raison précise. Elle n’avait sans doute pas pu lui parler à cause de sa présence. Son intuition lui laissait présager qu’il y avait là-dessous quelque chose de très important. Il fallait qu’elle retrouve Luvia… Pourvu que…

Elle se renseigne sur ses activités professionnelles, ignorant bien sûr qu’elles n’ont pas encore été mise à jour sur le Marsweb, et elle fait le pied de grue tout le lendemain matin, à l’entrée du bureau des prospections afin de l’intercepter à son arrivée au travail. En vain ! Elle se dit qu’il lui est arrivé quelque chose, que décidément, elle semble être impliquée dans une affaire aussi compliquée que dangereuse… Elle ne sait pas quoi faire. A défaut d’avoir une autre idée originale, elle retourne à l’appartement de Luvia, comme ça pour voir…

Ceylane sonne, frappe et toque, et se fait rapidement une raison, Luvia a disparu de la circulation. Elle descend le petit escalier, entend qu’on monte, ce qui n’a en soi aucune importance, mais qui en prend une de façon considérable quand elle se rend compte que c’est Luvia qui grimpe les marches.

Luvia (7)

Faut que je me repose, je n’ai pratiquement pas dormi de la nuit dans ce foutu square !

Je monte les marches, quelqu’un descend :

Putain, ma tueuse !

J’ai bien un couteau mais il est au fond mon sac ! « En cas de bagarre dans un escalier, celui qui descend a l’avantage à condition qu’il se serve tout de suite de ses pieds, sinon il le perd ».

Ce vieux conseil lui revint en mémoire comme un flash, le problème c’est que c’est Ceylane qui descendait…

– Ah, vous voilà, j’étais folle d’inquiétude ! Me dit la fille.

Je ne réponds pas et tente de lui envoyer un coup de boule dans son estomac. Raté ! Cinq secondes plus tard, je me retrouve le cul douloureusement dégringolé sur une marche, tandis que Ceylane continue d’emprisonner mon poignet.

– Qu’est-ce qui vous prend ? Demande cette dernière.
– J’ai adressé une lettre à trois personnes très influentes, qui explique au cas où il m’arriverait quelque chose, l’identité des assassins et leur mobile. Bluffais-je.
– Faudrait peut-être vous calmer et arrêter de délirer, je ne vous veux aucun mal…
– C’est ça, oui !
– On ne va pas rester dans l’escalier ! Vous pouvez me recevoir cinq minutes ou on va au bistrot ?

Pas con la fille, elle croit m’amadouer avec son bistrot, mais la rencontre se fera chez moi, sur mon terrain, là où je possède quelques bricoles pour me débarrasser des emmerdeuses dans son genre.

– Je n’ai pas beaucoup de temps, mais on va aller chez moi 5 minutes.

Malgré tout je n’en mène pas large. Je la fais asseoir, vais en cuisine et planque sur moi un long couteau de boucherie et un tournebroche. Si elle n’a pas de flingue, ça devrait le faire.

– Je vous écoute ! Annonçais-je :
– C’est tout simple, je sais des choses que vous ignorez au sujet de la liste que vous avez apportée à Oscar Farmer, par contre, vous, vous savez des choses que j’ignore. Alors, je vous propose d’échanger nos informations. On met tout en commun, et s’il y a de l’argent à gagner on voit ce qu’on peut faire ensemble.
– Le problème c’est que je ne sais rien d’autre ! Mentis-je.
– O.K. ! Me répond Ceylane, changeant de ton, alors, on va faire autrement : ta liste, c’est une liste de gens à tuer : sur ce trois personnes, une est déjà morte, une autre devrait l’être, c’est Oscar Farmer et la troisième est le frère d’un mec qui vient d’exploser dans le désert !
– Oh, merde !
– Comme tu dis ! Alors tu arrêtes de me dire que tu as trouvé ce papelard dans la rue, tu me dis où tu l’as dégoté, et ce que tu espérais en te pointant chez Oscar Farmer.

Trop de choses à la fois ! Je me demande si finalement, j’ai fait le bon choix en l’emmenant à la maison. Ses confidences me font peur, elles ressemblent à celles que fait l’assassin avant d’occire sa victime. Dans un instant, elle va se jeter sur moi, je vais tenter de me défendre, mais cette affaire finira dans un bain de sang auquel je ne survivrai peut-être pas.

– Alors, tu me racontes ?
– Je n’ai pas confiance en toi !
– Et pourquoi donc ?
– Oscar Farmer ne répond plus, je me demande si ce n’est pas toi qui l’aurais tué ?
– Oscar Farmer est vivant !
– Et il ne répond plus au téléphone, ni aux messages et son site n’est plus à jour.
– Je sais. C’est moi qui lui ai demandé de faire le mort !
– Tu me prends pour une idiote ?
– Je ne peux pas tout te dire, pas encore, tant que tu m’auras pas dit ce que tu sais !
– Va te faire foutre !

Je sens Ceylane prise dans ses pensées. Elle fait quoi ? Et puis soudain son visage s’éclaire.

– J’ai une idée, on va aller chez lui, et je vais te prouver qu’il est vivant… mais il y a une petite contrepartie, il est en danger, tu vas le planquer, ici, chez toi !
– Hein ?
– Oui, ton idée fixe, c’est de croire que je suis la tueuse de Farmer, si je te prouve qu’il est vivant, ta théorie s’écroule et on pourra peut-être collaborer…
– Tu peux très bien vouloir me tuer chez Farmer.
– Tu commences à être chiante, dit-elle en écartant les bras, tiens viens me fouiller, tu verras que je n’ai rien sur moi pour tuer… contrairement à toi.

Je ne me dégonfle pas, je la tripote partout, effectivement aucune arme, aucun objet contondant.

– Tu peux regarder dans le sac aussi…

Je ne sais pas comment je suis arrivée à me décider à suivre Ceylane, mais je l’ai fait. Cinquante mètres avant d’arriver chez lui, nous nous camouflons nos visages comme convenu, il ne faut pas que la vidéo puisse nous identifier. Devant l’appartement de Farmer, je suis morte de trouille, elle compose le code avec des gants, on entre, j’ai la tremblote, ma main cherche le couteau, mais je me demande si je suis en état de m’en servir correctement. L’éclairage est au minimum, sur un canapé, une forme humaine, elle bouge, c’est Farmer, il est vivant, je n’y comprends plus rien.

– Alors ça y est, tu me crois à présent ? Me lance Ceylane ?
– Bien obligée, mais bon, mets-toi à ma place, ce n’était pas évident.
– J’ai parfois du mal à me mettre à la place des gens ! Répondit-elle. Bon, Oscar, on t’a trouvé une planque, mais on va attendre la tombée de la nuit, je voulais venir plus tard, mais mademoiselle était persuadée que je t’avais zigouillé, il fallait bien que je lui prouve le contraire.
– Tu lui as tout dis ?
– Non pas encore, on va s’échanger nos informations, Allez, je t’écoute Luvia.

Je lui expliquais alors le piratage de l’ordinateur de Quenarau et le fichier texte que j’y avais trouvé. Ceylane me confia quel était son métier, ses relations avec le cardinal, le contrat qu’il lui avait proposé, son attitude avec Farmer, les faux billets…

– C’est donc en relation avec ce qu’a trouvé Bert Clarke, Déclara Oscar. Je reste pourtant persuadé que le document qu’il m’a envoyé est un trucage… mais ce trucage peut peut-être cacher autre chose, il y a un truc qui a dû m’échapper.
– Et quel rapport tu as avec ça, toi ? Lui demanda Ceylane
– Aucun, sinon celui d’avoir reçu cette saloperie de photo.
– Et le seul fait d’avoir reçu la photo serait une raison pour que le cardinal te fasse éliminer.
– Non, je ne pense pas que ce soit la photo elle-même, mais ce qu’elle implique, et je ne vois pas bien ce qu’elle peut impliquer !
– Il y avait quoi dessus ?
– Des martiens !
– Des martiens, ça n’existe pas les martiens !
– Je le sais bien !
– Et comment le cardinal a-t-il été au courant de la liste de Quenarau ?
– Je suppose qu’ils sont en contact… ce mec-là n’est pas clair, mais il faut avouer que c’était bien joué, qui irait soupçonner le cardinal d’être le commanditaire d’un crime ?
– Effectivement, Quenarau risque plus que le Cardinal, si on retrouve la trace de ce fichier sur son ordi, il est mal !

Je n’en menais pas large, je m’étais complètement trompée à propos de Ceylane, mais j’étais à présent impliquée sans trop le vouloir dans une affaire non seulement incompréhensible mais aussi louche que dangereuse.

– Si on veut vraiment savoir, il faut aller sur place ! Annonça Ceylane.
– A mon avis ils ont trouvé un gisement !
– Si c’est de l’or ou des diamants, il nous suffira d’en remplir un gros sac… Il faut qu’on se dépêche d’arriver les premiers.

J’expliquais alors que cela avait été mon intention. Je racontais aussi ma visite aux docks, ma rencontre avec le Zodar…

– Tu vas laisser tomber ton Zodar et on va venir avec toi ! Proposa Ceylane.
– Moi je resterais là, il faut quelqu’un pour assurer le contact. Objecta Oscar.
– Si tu ne viens pas, tu n’auras pas ta part !
– Vous ne trouverez aucun trésor ! Ce doit être un truc plus tordu que ça !
– On dirait que t’as la trouille ?
– Non, et puis je ne veux ni me cacher, ni faire de la fuite en avant, je veux être libre de mes mouvements, et pour cela il n’y a qu’une seule solution, éliminer le cardinal… et Luvia vient de me donner une super idée pour le faire sans bavure.
– Qu’est-ce que j’ai dit moi ?
– Si tu pouvais expliquer à Zodar que pour accomplir sa mission, il faudrait d’abord qu’il élimine le représentant de la religion des terriens, ou un truc comme ça. Ceylane a le code d’entrée du cardinal, on lui donne… et hop !
– Les flics le retrouverons, le Zodar et ils remonteront la filière ! Objectais-je.
– Non, il n’y a pas de surveillance vidéo chez le cardinal, c’est bien ce qu’il t’a dit, Ceylane ?
– Oui ! Confirma cette dernière.
– De plus… (Il expliqua son idée)

Et me voilà maintenant quasi commanditaire d’un meurtre. Ah ! Le jour où j’ai piraté son ordinateur à l’autre andouille, j’aurais mieux fait d’aller boire un café !

– Bon, Oscar, en attendant que le Cardinal soit occis, on va te changer de planque, je suppose que tu es surveillé par vidéo ?
– Il y a des chances que j’ai ce privilège, oui !
– Alors on fait une petite mise en scène, je te mets un collier de chien, tu te mets torse nu avec des pinces aux seins, on t’attache les mains et on te fait sortir comme ça. Les gens qui regarderont la vidéo croiront qu’on a simulé un jeu S.M. pour te faire sortir et t’éliminer ensuite… Tu ne marcheras pas très droit, comme si on t’avait fait boire ou drogué.
– Attends, ça ne colle pas, hier tu as fourni une photo de moi au cardinal, censé prouver ma mort et aujourd’hui on va me voir vivant sur la vidéo !
– Et alors ? La vidéo, le cardinal ne la verra jamais. Et la police ne verra jamais la photo truquée de ton cadavre, elle est d’ailleurs sans doute déjà détruite. Quel que soit la façon dont tu sors, ce sera enregistré, ce qu’il ne faut pas c’est que la police puisse répondre aux gens qui s’interrogeront sur ta disparition « ne vous inquiétez pas, on l’a vu sortir tranquillos de chez lui mercresol soir… » dans ce cas le Marsweb relaierait l’information et le cardinal se poserait des questions. En faisant cette mise en scène on donne un os à ronger à la police et ils ne publieront rien.
– Admettons !
– Vas-y prépare toi !
– C’est que ça m’excite cette mise en scène, confia Farmer.
– Ça t’excite alors que tu viens d’échapper à la mort ! T’es bizarre, toi !
– Ce doit être ma façon à moi d’éliminer le stress.
– Et bien si ça t’excite on fera une petite séance chez Luvia, tu n’as qu’à prendre des sous. Mais pour l’instant il faut qu’on y aille.

Quelques minutes plus tard, nous arrivions chez moi, Ceylane lui expliqua :

– Il n’y a qu’un lit, mais, nous on va s’absenter, et si tu as encore besoin de la planque quand on sera revenues, et bien, j’hébergerai Luvia chez moi ! Expliqua Ceylane.
– J’enlève mon collier, où je le garde encore un moment ? Demande Farmer.
– Ah, c’est vrai que tu aimerais qu’on te fasse des petites misères !
– C’est pour mon stress !
– On y va, on y va ! Euh, Luvia, ça ne te choque pas tout ça ?
– Non, je suis très joueuse !
– Tu veux jouer avec nous ?
– Je ne suis pas contre mais y’a quand même un ti problème !
– Dis !
– Ben toi tu joues pour de l’argent, et moi je joue pour quoi ?
– Ah ! Si c’est ça, on va s’arranger ! Oscar, tu aurais un peu de sous pour Luvia ?

Il en avait ! Et voilà que sans l’avoir vraiment souhaité, je devenais assistante-pute ! Après tout pourquoi pas ? Si vraiment je ne trouve pas de boulot, peut-être que cette fille pourrait m’aider à démarrer…

– Le problème c’est que je n’ai pas apporté de matos ! Précise Ceylane. Tu permets que je fasse le tour de ton appart, il faut que je trouve des outils !
– Des outils ?
– Ne t’inquiète donc pas !

Elle revint quelques minutes plus tard avec une cuillère en bois, de la ficelle alimentaire, des pinces à torchons et un tube de déodorant corporel !

– C’est quoi tout ça ?
– C’est les petites ficelles du métier ! Plaisanta-t-elle… Bon, Oscar si tu veux qu’on s’occupe de toi, faudrait peut-être te mettre à poil !

– Tu ne bandes pas ! Branle-toi un petit peu ! Lui ordonna Ceylane.

Cela faisait une éternité que je n’avais pas vu une bite ! La sienne n’avait rien d’exceptionnel mais était néanmoins agréable à regarder. Malgré mon éloignement des hommes, je continue à apprécier la vue d’une jolie queue, celle-ci était bien droite, bien rose avec un joli gland. Il resta debout devant Ceylane qui lui administra quelques gifles qu’il encaissa sans broncher, puis avec beaucoup de délicatesse, elle accrocha les pinces à torchons après ses tétons.

– C’est un peu fort !
– Tu vas t’habituer ! Tu t’habitues toujours !

Elle joua un moment avec les pinces arrachant à sa victime consentante des cris où se mêlaient la douleur et l’extase.

– Et moi je fais quoi ? Demandais-je.
– On va déjà se déshabiller ! Répondit-elle. Oh j’ai une idée, c’est toi qui vas me le faire, ça va l’exciter à fond, et après on inversera les rôles.

Voilà une proposition qui me ravit !

– Je commence par quoi ?
– Ce que tu veux, tu improvises… et si tu as envie de me caresser ou de m’embrasser pendant le déshabillage, ne te gêne surtout pas !

Et bien, si j’ai ce genre d’autorisation, je crois que, je vais me déchaîner !

Je m’approche de Ceylane, lui dégrafe sa ceinture et fais glisser le pantalon. Zut j’aurais dû commencer par enlever les chaussures ! Je le fais, les pieds sont jolis et parfaitement manucurés, je lui lécherais bien les pieds (j’adore ça) mais comment faire ? Je peux être soumise mais pas au point de me traîner par terre pour lui lécher les orteils, et lui demander de lever un pied me paraît d’une incongruité totale. Donc faisons classique !

– Tu pourrais t’asseoir cinq minutes ?
– Bien sûr puisque c’est toi qui a l’initiative.

C’est bien, j’ai cru un moment que cette diversion l’agacerait, on se fait toujours des idées.

Je lui attrape un pied, je me mets à le caresser, à le cajoler, à le lécher, je prends le gros orteil et je le gobe comme je le ferais d’une petite bite trapue, puis consciente que ce petit jeu n’est qu’une parenthèse dans ce que nous projetions de faire, je fais signe à ma complice du moment de se relever.

– C’est ton truc, ça de lécher les pieds ?
– Un de mes trucs, oui, j’aime bien !
– J’espère pouvoir te donner l’occasion de me le faire plus longtemps.

Oh, que voilà une réplique qui m’émoustille ! Et c’est toute excitée que je lui retire sa culotte. Humm, quel beau cul elle a ! Bien cambré, bien dessiné, je lui pelote, je lui fais des bisous, puis l’envie d’aller explorer son petit trou me titille. Mais sans doute le protocole de ce genre de choses veut que l’on honore d’abord la chatte ! Remisant à plus tard mes fantaisies anales, je m’intéresse donc au-devant, ce qui, vous vous en doutez bien, n’a rien d’une corvée. Son pubis est partiellement rasé, il sent bon la femme, je veux dire par-là que sa dernière douche remonte à plusieurs heures et que cela me convient très bien ! Je lèche un peu tout ça et vais jusqu’à narguer d’un coquin coup de langue son petit clito.

– Humm ! Lesbienne ? Bisexuelle ? Me demande Ceylane.
– Bisexuelle, et pas mal monosexuelle aussi !
– C’est quoi monosexuelle ?
– Ben c’est quand je me masturbe toute seule comme une grande ?

Ces précisions étant fournies, je m’octroie la permission de passer derrière et d’aller embrasser son œillet brun, que je trouve tout à fait à mon goût et que je gratifie de quelques bons coups de langue.

Un coup d’œil à la bite de ce pauvre Oscar qui bande comme un malade. Et allons-y pour le haut. J’enlève le top rapidement, le soutien-gorge est rempli de promesses. J’adore les promesses ! Je dégrafe, je dégage les bretelles, pose mes mains sous les bonnets pour empêcher la chose de tomber, puis dégage le tissu en recueillant tels des fruits murs les globes de ses seins dans mes mains. Je suis content de mon petit effet ! Je me recule, contemple ces petits chefs-d’œuvre ! Cette nana est un véritable canon. Je me précipite sur ses tétons, les aspire, les tète, puis j’ai l’envie folle de quémander les lèvres de Ceylane, si je me fais ramasser, je le verrais bien.

Elle accepte mon baiser, elle l’accepte même goulûment, je suis la plus heureuse des femmes et je mouille comme une éponge !

– A moi de jouer ? Dit-elle en se baissant pour me retirer mes chaussures.

Je n’avais pas prévue qu’elle me rendrait la politesse, mais je ne vais sûrement pas m’en plaindre !

Elle me baisse mon pantalon, mais me laisse ma culotte pour le moment préférant me retirer mon haut.

– Voyons voir ces seins ! Humm ! Pas mal, pas mal du tout même !

Et voilà qu’elle me les mordille. Elle fait ça sans brutalité, c’est tout de même un peu fort, mais je ne proteste pas.

Elle se positionne accroupie devant mon entrejambe, découvre l’humidité du lieu :

– Hé, ben, dis donc ! Tu mouilles, toi ! T’es vraiment une petite salope.

Elle me retire ma culotte, et me met carrément un doigt dans la chatte qu’elle fait aller et venir, provoquant un bruit de floc-floc assez grotesque.

– Toi, ma cocotte ! Me dit-elle, dès qu’on aura un peu d’intimité, je vais te baiser bien comme il faut !
– Est-ce une promesse ?
– Absolument, mais en attendant, il faut que l’on s’occupe sérieusement de ce petit monsieur, après tout il nous a payé, non ? Regarde un peu comme il est excité !

Sans transition, Ceylane s’empare de la cuillère en bois et se met à taper sur les fesses du journaliste qui encaisse sans rien dire. Elle me tend l’instrument au bout de quelques minutes.

– Tiens, continue ! Moi je vais lui torturer les seins, il adore ça !

Effectivement sous nos actions conjuguées, Oscar pousse des gémissements de plaisirs ! On le « travaille » ainsi pendant un quart d’heure.

– Bon, il a eu sa dose, on va faire autre chose !

Elle lui passe alors de la ficelle alimentaire autour des testicules. Un premier nœud va serrer uniquement le scrotum, un second va en plus englober la base de la verge. Puis elle demande à son client de se positionner sur le lit, en levrette. Elle lui humecte alors le trou du cul avec sa langue.

– Je ne fais pas ça à tout le monde ! Se croit-elle obligée de me préciser.

Elle fait ensuite aller et venir quelques instants un doigt dans son fondement, puis se saisit du tube de déodorant corporel, et l’encule avec !

Oscar gémit de plaisir.

– Donne-lui ton cul à lécher pendant ce temps-là ! Me propose Ceylane.

Ce n’est pas que ça me passionne des masses, mais, comme dirait Ceylane, autant lui en donner pour son argent ! Le journaliste me lèche donc le cul comme un petit cochon pendant que le godemiché improvisé lui ramone le sien.

On fait durer le plaisir pendant une dizaine de minutes, puis on arrête.

– Tu veux jouir comment ? Comme d’habitude je suppose ?

Il répond par l’affirmative. Ceylane lui enlève les ficelles entourant son sexe, puis me demande :

– Viens on va le sucer un peu toutes les deux !

Ça faisait une éternité que je n’avais pas sucé une bite. Mais bon, ça n’a rien d’une corvée, elle est belle, douce et agréable sous la langue. On se la refile à tour de rôle, on lui fait aussi un double léchage de la verge, il est aux anges.

– On te finit comme ça ?
– Peut-être pas !
– OK, laquelle tu veux ?
– Luvia, pour changer !
– Je m’en serais doutée ! Luvia à toi de jouer !
– Je fais quoi !
– Ben tu le chevauches, jusque à ce qu’il jouisse !
– Ah, bon !
– Ben, oui, c’est aussi ton client, non ?

OK, je m’empale donc sur la bite d’Oscar, et effectue quelques mouvements coulissants aux termes desquelles il éjaculera en émettant un bruit assez cocasse.

– Vous m’avez gâté les filles !
– Je sais, répond Ceylane, avec un magnifique sourire.

Bette Graville – Jeusol

Bette Graville était petite, moche et acariâtre, cela ne l’avait nullement empêché de devenir chef de la police martienne. Et aujourd’hui elle était au bord de la crise nerveuse. Les messages s’empilaient sur son Marsweb et ils disaient tous la même chose : « Le site d’Oscar Farmer n’est plus mis à jour ! Qu’est-il arrivé à Oscar Farmer ? ». S’il pouvait lui arriver quelque chose à ce con ! Mais il était bien trop tôt pour entreprendre quoique ce soit, le journaliste était sans doute tout simplement fatigué, malade ou ivre-mort.

Deux jours avaient passé, le site d’Oscar Farmer n’était toujours pas actualisé. Le gouverneur de la colonie martienne appela la chef de la police et lui fit part de son inquiétude.

– J’allais vous appeler, mentit Graville.
– Farmer, je m’en fous, mais ce type nous sert de contre-feu, il canalise une bonne part des mécontentements, sans lui des gens bien plus radicaux prendraient sa place, je ne veux pas prendre ce risque.
– Je vais me renseigner !
– Soyez discrète, et tenez-moi au courant.

Graville se connecta avec la vidéosurveillance de Farmer. Elle la régla sur l’avant-veille et fit défiler l’enregistreur de mouvements. Une première entrée faisait apparaître une très belle jeune femme : « sa pute ! » commenta la policière. Cette fille aurait dû être empêchée d’exercer ses activités depuis un bout de temps, en fait depuis que le cardinal avait fait voter des lois anti-prostitution. Lois qui une fois votées, le cardinal lui avait demandé de ne pas les appliquer pour le moment ! Un peu plus tard une inconnue entrait puis ressortait assez rapidement. Plus rien pendant une journée, puis, entrée simultanée de deux femmes aux visages dissimulés, qui ressortaient un peu plus tard, encadrant Farmer manifestement saoul comme une barrique et à moitié à poil. Les filles avaient dû droguer le journaliste, avant de le kidnapper.

Avant d’aller plus loin, et surtout avant de prévenir le gouverneur, il lui fallait contacter le cardinal.

– Votre éminence, il semblerait qu’Oscar Farmer rencontre quelques problèmes.

Le cardinal Lajaunie sursauta. Pour quelle raison Graville lui parlait-elle de Farmer ?

– Oscar Farmer… Ah ! Oui racontez-moi.
– Nous évoquions son cas l’autre soir au restaurant. Et vous m’aviez confié tout le ressentiment que vous aviez à l’égard de ce personnage. J’ai pensé qu’il vous intéresserait que je vous mette au courant des derniers évènements le concernant.
– En effet !

Elle le fit.

Le cardinal jubilait, tout allait bien, il avait même sous-estimé la vénalité de Ceylane, elle avait donc probablement fait le travail elle-même en sollicitant le concours d’une simple complice qui n’aurait droit qu’à une portion congrue. Lorsque cette dernière découvrirait qu’elle avait été payée en monnaie de singe, un conflit éclaterait entre les deux femmes, mais la prostituée pouvait probablement s’en sortir en piochant dans son propre magot. Elle survivrait donc à la machination. Etait-ce bien grave ? Il n’allait pas non plus se mettre à faire tuer tout le monde… et puis si elle devenait gênante, il la ferait arrêter par Graville. Qui porterait crédit alors à ses affirmations ?

– Votre éminence, Allô, Allô !
– Oui, ma fille, je réfléchissais, votre récit confirme ce que j’avais déjà entendu, Farmer est un pervers de la pire espèce, un adepte des scénarios sadomasochistes, je suppose que les filles l’ont ligotés à sa demande, et qu’ensuite elles l’ont emmenés je ne sais où pour la suite du programme… Il reviendra !
– Je fais quoi ?
– Rien, vous ne faites rien. Pas un mot à personne sur ce que je viens de vous dire. Nous nous servirons de cette information, le jour où nous aurons besoin.
– Je dis quoi au gouverneur ?
– Qu’il est sorti de chez lui, et qu’il n’est pas rentré. Vous prendrez soin de détruire tous les fichiers vidéo dont vous m’avez parlé.
– Et s’il ne rentre pas ?
– Ah, effectivement, il y a des séances sadomaso qui vont trop loin, et où la victime décède… mais ce n’est pas mon problème. Quand on vit dans le péché on prend des risques. Si on retrouve le corps, prévenez-moi, sinon, je compte sur vous pour enterrer l’affaire.

Quand même quelque chose chiffonnait le cardinal, il voulut en voir le cœur net.

– L’enregistrement dont vous me parlez a été effectué à quelle heure, m’avez-vous dit ?
– Mercresol vers 22 heures.
– C’est donc récent, raison de plus de ne pas s’affoler, biaisa le cardinal.

Graville raccrocha, blême, le cardinal la plaçait dans une situation difficile, à quoi jouait ce bonhomme ? Avait-il partie liée avec des gens peu recommandables ? Usait-il d’un double langage ?

Le cardinal

Et oui, c’est bien ce que le cardinal avait cru comprendre ! Comment Oscar Farmer pouvait-il être mort sur une photo reçue Marsol matin et être vivant le lendemain soir se demandait-il ? Ceylane l’avait donc doublé, mais pourquoi cette mise en scène ? Quelque chose lui échappait, il tenta de joindre Farmer par téléphone, en vain. Et Ceylane ne répondait pas non plus ! Il ne contrôlait plus la situation, il faudrait pourtant qu’il trouve une solution…

Bette Graville

Elle avait plusieurs fois partagé la table du Cardinal, celui-ci lui était apparu comme un brillant intellectuel catholique, il avait une allocution douce, un pouvoir d’écoute remarquable, un jour il lui avait confié qu’elle avait une « immense beauté intérieure » et cette confidence l’avait rempli de joie. Non un tel homme ne pouvait avoir des comportements malveillants. Mais bon, force était de constater que néanmoins quelque chose lui échappait.

– Non, monsieur le gouverneur, nous n’avons aucune piste, il est sorti de chez lui dans un état bizarre.
– Du côté de ses amis politiques ?
– Rien, ils sont tous sous vidéo. Du côté des docks, aucun indic n’a rien vu non plus.
– Les sorties de dôme ?
– Oui bien sûr, il a pu sortir clandestinement… admit Graville.
– Son absence sur le Marsweb devient préoccupante. Répondez-moi franchement, pour vous il est mort ou il a disparu ?
– Je n’ai aucun élément me permettant de vous répondre avec certitude !
– C’est très embêtant, parce que je vais devoir prendre des décisions, et que celles-ci seront différentes suivant qu’il soit mort ou vivant.
– Pour l’instant c’est une disparition, cacher un cadavre n’est pas évident, sauf dans les docks, mais dans les docks, je vous confirme que nos informateurs n’ont rien vu…
– Vous ne me facilitez pas la tâche, mais c’est vrai qu’avec vous je devrais avoir l’habitude !
– Vous m’attribuez des pouvoirs que je ne possède pas, monsieur le gouverneur.
– Ne manquez pas de me tenir au courant.
– Je n’y manquerais pas, monsieur le gouverneur.

Le gouverneur, las, s’affala dans son fauteuil, il savait les intrigues qui se jouaient en coulisse. Une partie d’échec invisible contre des ennemis tout aussi invisibles se déroulait en ce moment. Il savait que Farmer agaçait les partis religieux, ces derniers avaient récemment tenté, en vain, de faire voter une résiliation de son statut. Mais de là à l’éliminer ? Il savait aussi les liens entre Graville et le cardinal. Jouer à la mort ou à la vie de Farmer pouvait avoir des conséquences dramatiques s’il se trompait. Il choisit une position médiane et appela son responsable en communication.

– Vous allez me piratez le site de Farmer et vous y publierez le communiqué suivant : « Je suis en danger de mort, je me cache, je demande à mes amis de se réunir demain au square central afin de désigner celui qui me remplacera pour assurer la mise à jour quotidienne de mon site, et obtenir auprès des autorités un statut identique à celui qui était le mien. Signé Oscar Farmer ». Il est bien évident que dès qu’ils auront désigné quelqu’un vous vous débrouillez pour que l’assemblée lui attribue le statut en question.
– Est-ce bien raisonnable, monsieur le gouverneur ?
– Oui, nous avons besoin d’une opposition afin de canaliser les mécontentements, cette opposition doit être mesurée et modérée. Farmer remplissait ce rôle à merveille ! Certains souhaitent sans doute que des blogs plus engagés gagnent en audience ! Une bonne occasion de foutre le bordel, je ne tomberai pas dans ce piège. D’autres objections ?

Zodar – vendresol

Le Zodar avait décidé d’opérer dès le lever du jour, il lui semblait qu’à cette heure-là, le Cardinal ne pouvait qu’être seul… et s’il ne l’était pas, il improviserait. Non seulement le Zodar était fier d’accomplir cette mission, mais cela l’amusait, il prît, comme on le lui avait demandé, la précaution de se ganter les mains avant de composer le code de l’ecclésiastique et entra !

– Mais qui êtes-vous ? Comment êtes-vous entré ? Balbutia le Cardinal.
– Je suis le Zodar de Mars !
– Pardon ?
– Service d’entretien, j’en ai pour une minute !
– Entretien de quoi ? Qui êtes-vous ?
– Entretien des rideaux. Je suis le Zodar de Mars !

Il sortit alors d’un petit sac, la corde qu’il avait préparée, une corde toute neuve qui n’avait eu aucun contact avec ses doigts, attrapa un tabouret, monta dessus et la fixa en haut d’une tringle haute.

– Mais vous faites quoi ? Si vous ne répondez pas, j’appelle la sécurité !

Le Zodar sorti alors un couteau très effilé.

– Si tu cries, je te perce le ventre et tu mettras quatre heures à crever. Alors pour éviter cette tragédie tu vas monter sur le tabouret et te mettre la corde autour du coup, car je suis le Zodar de Mars.
– Mais ça ne va pas, non, vous êtes complètement fou, sortez d’ici !
– Attention, je vais te percer !
– Vous voulez juste me faire peur, vous voulez quoi ? De l’argent ? Vous ne voulez pas me tuer, c’est ça ?

Le Zodar appuya la pointe de son couteau sur le bidon du Cardinal.

– Là dans le tiroir à droite, il y a plein de billets, servez-vous et disparaissez.
– Ils sont faux tes billets !

Le cardinal ne comprenait pas qu’il soit au courant d’une chose pareille.

– Je crois que tu ne m’as pas bien compris. Reprit le Zodar en appuyant davantage la pointe du couteau.
– Arrêtez, je vais faire ce que vous me demandez, mais ne me tuez pas !
– Vous tuer ? Pourquoi faire ? Il me faudrait un mobile !
– Et vous n’avez pas de mobile ? Demanda le cardinal, reprenant un peu espoir.
– Aucun mobile, alors vous montez, ou pas ? Répéta le Zodar en approchant une nouvelle fois, dangereusement son couteau de la bedaine ecclésiastique.
– Je monte, mais attention à ce que vous faites ! Répondit le cardinal, blanc comme un linge.
– La corde autour du cou !
– Voilà ! Mais faites attention, surtout !
– Baissez vos mains !
– Bon, voilà, mais que voulez…
– Et Hop ! Conclût le Zodar en envoyant valser le tabouret et laissant l’ecclésiastique mort pendu au bout de sa corde.

Le Zodar de Mars resta ensuite plusieurs minutes dans la pièce, psalmodiant une étrange prière qu’il devait être le seul à connaître.

Najelle (3)

– Monsieur le gouverneur, le cardinal s’est pendu ! Annonça Bette Graville avec des trémolos dans la voix, c’est une terrible nouvelle, Monsieur le gouverneur !
– Comment ? Vous dites que le cardinal s’est pendu ? S’écria ce dernier, dont l’incrédulité fit bientôt place à une grande satisfaction qu’il se garda toutefois d’extérioriser.
– Hélas ! C’est son secrétaire particulier qui l’a découvert, sa mort ne remonte qu’à quelques heures
– Et il n’a rien laissé pour expliquer son geste ?
– Non rien !
– Bon, je vais prévenir la Terre, j’espère qu’ils ne vont pas demander qu’on leur envoie le corps, on n’a pas le budget pour ça !
– Le Vatican paiera !
– Ne dites donc pas de bêtises, par contre, ils vont se croire obligé de le remplacer, j’espère que le prochain sera moins con que celui-ci !
– Oh ! Monsieur le gouverneur !

Il raccrocha en s’imaginant la tête de son interlocutrice.

– Zut j’aurais dû lui dire de venir ! Regretta-t-il.
– C’est le cardinal qui s’est pendu ? Demanda Najelle.
– Ben oui, où en étions nous, Najelle ?
– Et bien, je crois bien que j’étais en train de sucer cette très jolie bite !
– Chang-Lee ! Cria le gouverneur. Non, non continue Najelle c’est trop bon, ne t’arrête pas.

Le dénommé Chang-Lee, fit son entrée, et s’efforça de rester stoïque malgré l’insolite de la situation.

– Chang-Lee, je veux la mère Graville et Pavel Fodorov dans mon bureau dans deux heures, toutes affaires cessantes. Vous déplacerez tous mes rendez-vous de la journée.
– Bien Monsieur !
– Revenez quand vous aurez réussi à les joindre.

Le téléphone sonna de nouveau, obligeant cette fois Najelle à s’interrompre, William raccrocha cinq minutes plus tard.

– Et bien, ça remue dans tous les sens, aujourd’hui, il ne pouvait pas mourir un autre jour, cet emmerdeur ! Allez, Najelle on reprend…

C’est à ce moment-là que Chang-Lee revint confirmer les rendez-vous.

– Ah ! Chang-Lee, vous en faites une tête, vous voudriez bien être à ma place, n’est-ce pas.
– J’avoue !
– Venez donc, nous rejoindre… Najelle, as-tu une objection ?
– Meu, non

Chang-Lee s’approcha timidement

– Chang-Lee si vous ne déballez pas votre bite, Najelle ne pourra pas la sucer.

Chang-Lee baissa donc son pantalon et son caleçon, arborant un pénis semi bandé que la fille se fit un devoir à l’aide de ses lèvres de rendre plus présentable.

– Alors ? Elle est bonne la bite à Chang-Lee ?
– Humm, pas mal, pas mal !
– Je vais peut-être la goûter aussi ?
– Ah ? Monsieur Chang-Lee est donc bisexuel, comme toi ?
– Je ne suis pas bisexuel, mais j’aime parfois m’amuser avec les hommes, précisa le gouverneur.
– Allez vas-y suce là ! Ça m’excite de voir deux mecs faire ce genre de choses.

Le gouverneur engloutit carrément le sexe de son secrétaire et débuta une fellation dans les règles de l’art.

– Humm, tu le suces trop bien ! J’en suis toute chose !
– C’est qu’elle est bonne sa bite, tiens reprend la un peu.

Le gouverneur et sa maîtresse se mirent donc à sucer alternativement la queue du secrétaire qui se pâmait d’aise.

– Je crois Chang-Lee, que je vais vous demander de m’enculer !
– Avec plaisir, Monsieur le Gouverneur !
– Oh ! Chang-Lee va te mettre sa bite dans le cul ? Fit semblant de s’étonner Najelle, qui était bien sûr au courant des tendances bisexuelles de son amant !
– Ben oui, je ne vois pas pourquoi le plaisir anal serait réservé aux femmes !
– Et moi je vais faire quoi pendant ce temps-là ?
– Hum ! Si on faisait le petit train, je t’encule pendant qu’il m’encule
– Génial !
– Allez, tout le monde sur la moquette !

Le gouverneur se met sur le dos puis demande à sa maîtresse de s’empaler sur lui. Elle commence par s’enfiler quelques temps par le devant afin de bien lubrifier le sexe de son partenaire, puis change de trou et après une introduction en douceur, elle coulisse quelques minutes. Puis elle décule, s’emboîte de nouveau. Dans cette position les deux amants peuvent rouler sur le côté, et William peut ainsi offrir son intimité aux ardeurs de son secrétaire.

Plus facile à dire qu’à faire, car il faut bien coordonner tout ça, mais la bonne cadence est rapidement trouvée et le petit train fonctionne à merveille.

– Je vais venir, je le crains, Monsieur le gouverneur ! Dit soudain Chang-Lee !
– Et bien, venez mon ami, venez !

Chang-Lee se relève après avoir joui, s’essuie, se rhabille…

– Monsieur et Madame n’ont plus besoin de mes services ?
– Non, Chang-Lee, retournez à vos occupations, et merci pour votre participation !
– Ce fut un plaisir, Monsieur le gouverneur !

Cette diversion a un peu calmé l’excitation de William, qui décule à son tour. Najelle sans être trop regardante sur l’état de la chose s’empare alors de nouveau de son sexe avec sa bouche afin de lui redonner bonne vigueur.

– On finit sur le bureau ! Propose-t-elle
– Comme d’habitude !

La conclusion fût rapide, et tandis que Najelle jappait de plaisir, il éclata dans son cul !

William Carlson, gouverneur de la planète Mars

– Faites entrer Fodorov, et demandez à Graville de patienter.

Pavel Fodorov était un grand blondinet binoclard et très pâle de peau. Membre de la garde secrète, il s’était avec l’appui actif du gouverneur, lancé dans la politique en fondant un parti modéré, il pensait ainsi que sa formation servirait de force d’appoint à la coalition de droite actuellement au pouvoir, mais les choses ne s’étaient pas passées ainsi, la majorité ayant préféré s’acoquiner avec les partis religieux.

– Alors, Fodorov, quoi de neuf ? Depuis que j’ai appris la nouvelle de la mort du cardinal, je suis débordé, je n’ai pas eu le temps de suivre.
– La coalition gouvernementale est en train de voler en éclat ! Le cardinal était peut-être une ordure, mais il avait une certaine intelligence et du charisme. Depuis deux heures tous les médiocres sortent du bois. Le président du conseil martien a déjà déclaré qu’il n’envisageait pas de gouverner avec ces types-là. Cela dit, on ne m’a pas contacté non plus…
– Tant mieux, cela aurait été prématuré ! L’assemblée est en réunion ordinaire, je crois, arrangez-vous pour organiser un vote de censure envers le gouvernement. En attendant, je m’octroie les pleins pouvoirs. Je vous nomme chef de la sécurité et je révoque la mère Graville. Faites passer un communiqué en urgence. Je vais enregistrer une courte allocution.

– Révoquée, et pourquoi donc ? Et d’ailleurs vous n’avez pas ce pouvoir ! S’étonna Bette Graville.
– Si, justement, la mort du cardinal a foutu un peu la pagaille, alors en attendant que ça se calme, c’est moi qui commande, or il se trouve que je n’ai aucune confiance en vous ! Et je ne vous conseille pas de vous recycler dans la politique, votre popularité est assez proche du néant.
– Je vous ferais payer cette décision ! Répondit Graville en quittant le bureau.

Najelle (4)

Je vois Najelle dans l’écran de contrôle ! Qu’est-ce qu’elle me veut celle-là ? Je planque Oscar et Ceylane dans la chambre et m’en vais ouvrir :

– C’est à quel sujet ?
– Je suis venue m’excuser ! Je m’en suis prise après toi, je t’ai traité de tous les noms, tu ne méritais pas ça !
– OK ! Et bien d’accord, j’accepte tes excuses, mais passe-moi un coup de fil, on se verra plus longtemps un peu plus tard, là j’attends du monde.
– Ah, bon ? D’accord ! On n’est plus fâchée alors ?
– Non, on est plus fâchée !
– On se fait un bisou ?

Le bisou devient vite torride, je n’y suis pour rien, mais me suis laissée faire. N’empêche que voilà une attitude bien suspecte !

– Tu sais, ça me ferait vachement plaisir si tu me passais ce petit fichier.

Ben voyons ! Mais ça a le mérite d’être franc et direct.

– Tu ferais décidément beaucoup de choses pour l’avoir, j’ai l’impression ?
– Oui, pourquoi le nier !
– Tu ramperais à mes pieds ? Tu me lécherais le cul ?
– Ça ne paraît pas insurmontable tout ça… Je me déshabille ?

Je pourrais jouer, prendre des risques, essayer de savoir jusqu’où elle est prête à aller, mais je ne suis plus seule dans cette affaire, je suis avec Ceylane, s’il y a quelque chose à se partager, se sera en deux, pas en trois…

– Non, ça ne servirait à rien. C’est non, et ce n’est pas négociable, tu as mal joué, tu m’aurais fait la même demande hier, je te l’aurais filé ton fichier, j’ai même essayé de te téléphoner pour t’en faire cadeau, mais je n’ai pas réussi à te joindre… Le problème c’est que depuis, j’ai changé d’avis.
– Je ne sais pas ce que cache ce fichier, mais ce doit être super important ! Tu veux gérer ça toute seule, tu prends des risques énormes. A deux on serait plus fortes, et puis je connais du monde.
– Ne t’inquiète pas, je sais ce que je fais ! Je me garde ce fichier et tu vas rentrer gentiment chez toi, comme je t’ai dit, j’attends du monde !
– O.K. Appelle-moi si tu changes d’avis.

Najelle s’en va, dépitée, elle n’a pas de plan de rechange. Pas pour l’instant, mais il faut qu’elle en trouve un !

Ceylane a tout entendu de la conversation :

– Je me demande si on ne met pas les pieds dans un truc hyper dangereux, cette Najelle n’agit pas seule. Avant d’aller plus loin, j’aimerais bien savoir pour qui elle roule. Je vais essayer de savoir. Tu as son adresse ?

Najelle se demande où elle a bien pu rencontrer cette fille qui se présente sur le pas de sa porte, mais c’est vrai que sous le dôme presque tout le monde se connaît plus ou moins de vue. Ceylane prit la précaution de dissimuler son identité quand elle se présenta chez elle :

– Mes amis des docks m’ont appris que tu t’intéressais à un fichier provenant de l’ordinateur de Quenarau ! Bluffa-t-elle. Et même qu’il t’a viré pour ça ! Alors juste un conseil laisse tomber, c’est trop fort pour toi, et c’est surtout très dangereux !
– Vous pensez m’impressionner ? Répondit Najelle, malgré tout peu rassurée.

Son cerveau fonctionnait à toute allure ! Ainsi les bandes louches des docks auraient partie liée avec Luvia, ou du moins savaient-ils que Luvia possédait ce mystérieux fichier. Comment une telle chose était-elle possible ? Quelle était donc cette liste ? Un fichier important ? Un fichier compromettant ?

Ceylane n’avait pas répondu à sa réflexion, se contentant d’afficher un énigmatique sourire.

– Alors ?
– Je cherchais ce fichier par jeu, s’il s’agit d’un truc important, d’accord, je laisse tomber, mais vous auriez pu me dire ça gentiment au lieu de me menacer.
– Ne me raconte pas d’histoires, tu ne le cherches pas par jeu, mais pour le compte de quelqu’un ! C’est qui ?

Cette fois Najelle paniquait, cette inconnue probablement armée, était capable de la faire parler, ce qui était certes fâcheux, mais une fois qu’elle l’aurait fait, elle ne donnait pas chère de sa propre peau. Alors prendre l’avantage, attaquer ? En espérant qu’il n’y ait pas un bataillon de complices à l’extérieur.

Ceylane avait été trop vite, les cinq minutes aux termes desquelles son portable devait sonner ne s’étaient pas écoulées. « Pourvu », se dit-elle, « que je n’ai pas déconné dans les réglages ».

– Si tu parles, tu n’entendras plus parler de nous, et s’il faut qu’on te protège on sait faire aussi ! Temporisa-t-elle.

Enfin l’alarme du portable sonna !

– Ne bouge surtout pas ! dit-elle en sortant l’appareil.

Puis, elle fit semblant de téléphoner :

– Non, elle n’a rien dit ! Ah, vous avez le renseignement. Je laisse tomber alors ? Bon j’arrive dans un quart d’heure…

Elle raccrocha !

– Tu t’en sors bien ! Reprit Ceylane, mais je serais toi, je laisserais rapidement tomber tout ça, tu fréquentes des gens bien plus dangereux que les marginaux des docks.

Ceylane sortit. Le cœur de Najelle battait la chamade. Quelle chance inespérée venait-elle d’avoir ! Mais comment cette nana était-elle au courant de tout ça, d’autant que manifestement elle connaissait des choses mais en ignorait d’autres. Luvia était peut-être en danger ? A moins qu’elle soit complice de cette tentative d’intimidation ? La contacter ? Ce pouvait être dangereux si sa ligne était sous écoute. Alors William ! Bien sûr William !

Alors elle sortit, et prit la direction du centre du dôme, Ceylane planquée au coin de la rue, la suivit discrètement, tout se passait donc comme elle l’avait prévu. Apparemment Najelle se dirigeait vers le pôle administratif ! Allait-elle porter plainte pour menaces ? Non, elle s’engagea vers l’entrée réservée au personnel, exhiba une carte d’accès et entra.

Glups ! Cette fille était donc un flic !

A suivre

Reproduction interdite sans autorisation des ayants droits © Lena Van Eyck et Vassilia.net 2011.

lenavaneyck@hotmail.com

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

2 réponses à La liste de Mars – 3 – Le gouverneur de Mars par Lena Van Eyck

  1. Belle-cour dit :

    Deux joyeux trio ! Décidemment cette lecture un vrai bonheur

  2. Forestier dit :

    Il vaut mieux lire les quatre chapitres d’une seule traite sinon on risque de se perdre avec la multitude de personnages. C’est palpitant et vassiliesque en diable ! Bravo !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *