Gourmandises 4 – Du rêve à la réalité par Jerema

 


RÉSERVÉ A UN PUBLIC AVERTI – TEXTE CONTENANT DES PASSAGES SCATOS EXPLICITES

Notre relation est redevenue régulière, Marie et moi nous retrouvons deux à trois fois par mois et lorsque cela n’est pas possible, cette abstinence forcée m’est douloureuse. Je suis d’une irritabilité telle que mon entourage s’en trouve affligé et m’en fait la remarque. Mon épouse, conciliante, admet ce fait qu’elle impute à un travail harassant, je la remercie tacitement.

Je ne parviens plus à l’oublier, elle est mon quotidien, ma joie de vivre Marie. Cette liaison particulière pour laquelle nous avons établi une liste de pratiques sexuelles tarifées, me plonge dans une désagréable perplexité. Cet inventaire sans tabou, non exhaustif, est transcrit sous forme de nomenclature. En face de chaque terme est indiqué un montant chiffré différent.

Si au départ de notre relation tarifée cette façon de me la réapproprier m’avait troublé et émoustillé, m’offrant toutes prérogatives quant à la façon de faire lui l’amour, de choisir les préliminaires, d’imposer telle caresse, de la rassasier de mots doux ou grossiers, il est clair, à présent, que cette situation devient menaçante pour mon compte bancaire : pas loin de mille euros pour le mois écoulé.

Marie semble ravie de cette aubaine et son comportement excessivement provocateur la rend plus désirable encore. A chaque rencontre elle me déploie le grand jeu, se fait amoureuse comme jamais, se livre sans retenue, avec une impudeur empreinte d’obscénité calculée. Elle m’a pris à mon propre jeu, telle que je la voulais, salope et amoureuse, mais c’est elle qui tient les rênes maintenant.

Point d’interdit dans « son catalogue », tout est tarifé, et à la fin de chacune de nos joutes amoureuses elle me dit d’un air désarmant : « mon chéri, je t’ai donné du bonheur pour « X euros » aujourd’hui ».

J’enrage mais paie car la seule fois où j’ai voulu me soustraire à cette règle la disette à laquelle elle m’a soumis m’a été insupportable. Piège infernal, dans lequel je donne court à l’assouvissement de mes fantasmes les plus délurés mais qui, inévitablement, est appelé à se refermer faute de ressources suffisantes. Je médite à trouver une solution plus convenable.

Lundi, le troisième de ce mois de septembre, il est 12 heures, je m’apprête à quitter mon bureau tout en feuilletant notre catalogue « nouvelle édition », remis à jour par mes soins, sans l’approbation de mon angélique mais dispendieuse maîtresse.

Drastique déflation d’où s’en suit une offre mirifique à prix modérés. Finie la «fellation avec éjac. buccale» à cent cinquante euros, «la sodo.» à cent euros, «les feuilles de rose» à cent euros aussi, «les douches dorées» à deux cents et autres délicieuses fantaisies : toutes seront dorénavant à moitié prix. J’y ajoute une deuxième barrière minorante : 10% de remise dès la deuxième prestation, 20% si trois prestations, 30% à partir de la quatrième applicable sur la facture globale.

Les préliminaires et actes sexuels « standards » seront facturés au forfait de cinquante euros en l’absence de toute fantaisie optionnelle.

Tel est mon plan de sauvetage pour la survie de notre relation amoureuse. Je tente cette manœuvre que j’espère gagnante. Je ne conçois pas que Marie puisse me refuser ses charmes, même à moitié prix, car, outre les petits billets qu’elle amasse, j’espère qu’elle savoure, bien qu’elle s’en défende, ces instants de débauche. Elle ne peut pas avoir changé si radicalement.

Une prestation, en fin de page, isolée des autres par deux interlignes affiche un coût immodéré, elle est inscrite en caractères gras italiques : « la Royale »* : quatre cents euros.

Façon peu discrète de révéler une faveur convoitée dont la motivation pour Marie serait bien sûr l’argent.

*« La Royale » : prestation globale incluant toutes les fantaisies dont le point d’orgue est l’offrande en bouche du champagne et caviar de Madame.

« La Royale », troublante prestation à quatre cents euros, l’éden dans mes divagations érotiques, l’Everest dans l’exigence de mes fantasmes les plus lubriques. Je ferme les yeux, je me plais à imaginer Marie accroupie, me tournant le dos, son arrogant fessier me frôlant le visage, puis ma bouche qui se soude à sa corolle ombrageuse dans l’attente de l’inédite friandise. Je le souhaite tellement ce moment-là, je l’aime tant son cratère mystérieux au goût si intime, si capiteux. Puisse cette idée germer dans l’esprit troublé de Maîtresse Marie convertie en préceptrice patiente et initiée.

J’ouvre l’e-mail de Marie, clique dans l’onglet « objet » que je nomme : nouvelle tarification, puis dans la zone « texte » je rédige un bref commentaire, glisse le «catalogue» en pièce jointe et conclus par la formule très policée : ton indéfectible dévoué. Je valide le message l’index collé à la touche « Entrée».

* * * * * * * * * * *
Bref retour en arrière, aux prémices de nos ébats amoureux. Bien vite un phénomène troublant se produisit ; je ne pouvais sentir sa présence sans qu’une irrésistible envie de la prendre dans mes bras, de la sentir, de la caresser, de la couvrir de baisers, d’honorer toutes ses intimités cachées ne me submerge. Chaque rencontre s’orchestrait suivant un rituel immuable. A peine allongés nus sur le lit, je glissais à ces pieds auxquels je portais une véritable dévotion : je les léchais à tour de rôle, les récurais d’une langue experte m’attardant sur les gros orteils que, tels de petits pénis, je suçais avec délectation. Je remontais ensuite le long de ses jambes, les couvrais de bisous furtifs, embrassais délicatement le creux de la pliure de ses genoux, glissais vers le haut de ses cuisses et me faufilais jusqu’ à ses seins que je tétais goulûment, en alternance. Ma quête de saveurs me détournait sous ses bras, je les lui relevais au-dessus de la tête et mâchonnais à pleine bouche, de la langue et des lèvres cette chair tendre et moelleuse. Le contact perceptible de poils rasés et le goût suave de ses aisselles me galvanisait. L’animal, le primate se réveillait en moi et l’envie obsédante de la croquer à pleine bouche, de la goûter à ses endroits les plus intimes, de me repaître des dons de son ventre, de ses fesses me rendait fou.

Marie aimait que je la cajole ainsi et jouait son rôle à merveille. Un jour d’explosions cérébrales, elle m’insuffla au creux de l’oreille avoir eu l’envie de cette chose, dans un de ses rêves. Quelle chose ? Sois plus claire ! Lui avais-je dit, la torturant davantage. Dis-moi ma chérie ce que tu aimerais me faire. Elle avait poursuivi d’une voix étouffée, teintée d’un désir mal contenu : faire caca sur toi… dans ta bouche, je veux bien essayer mon chéri. Est-ce toujours ton fantasme ?

Nous n’avons pu aller le réaliser, mon départ précipité a mis fin à nos torrides escapades amoureuses.

* * * * * * * * * * *
Ce désir obsessionnel me ronge plus que jamais, insidieusement. De vœu il est devenu une exigence absolue, un remède essentiel à la guérison de mon âme tourmentée.

Mercredi pointe, s’étire et se termine dans l’indifférence. Depuis lundi aucune réaction, pas d’objection sur ma nouvelle proposition tarifaire et je ne sais comment l’interpréter.

Dix-neuf heures, je parcours d’un œil rapide mes mails. Un seul m’intéresse, celui de Marie, envoyé une heure plus tôt. Il va illuminer ma soirée : ne souhaitant pas débattre sur votre nouvelle offre tarifaire, je pourrais être Votre Reine, prestation « Royale » concevable mais aléatoire par nature, vous le comprendrez ! J’attendrais de vous une parfaite adhésion, un total entendement et me plierai, alors, à votre appétence.

Le vouvoiement donne un air solennel à sa proposition, j’y réponds avec précipitation, sans réfléchir tant ces quelques mots m’ont profondément affecté : Oh oui Marie, ma Reine, Ma beauté, j’ai si soif de toi, je veux te boire et te manger, oui, je veux tout ça ! Je valide mon message.

Je passe la fin de la soirée à imaginer notre prochaine rencontre. Je la veux sans hâte, sans être sur le qui-vive, priser avec quiétude l’instant sublime du passage à l’acte et enfin réaliser mon fantasme, celui qu’on ne conçoit pas révéler et qu’on refoule vainement, celui pourtant, qu’un jour d’intense excitation j’ai confié à Marie, du bout des lèvres, sur un ton suave et craintif mais si déterminé. Je souris en me remémorant l’attitude affolée de Marie, inquiète qu’une idée aussi obscène puisse se concevoir, mais je me souviens aussi de sa timide révélation, bien plus tard, qu’ elle avait eu envie dans un de ses rêves de me faire cette chose. Nos esprits cheminaient alors vers un même but.

Allons-nous vraiment y parvenir ? Marie saura-t-elle vaincre l’abjection légitime de cet acte qui se veut intime et solitaire ? Pourra-t-elle transgresser cet interdit et, me mets-je à espérer, savourer l’indécence de son total abandon. Et moi, comment vais-je me comporter ?

Jeudi matin, 8 heures 30, j’ai l’œil rivé sur mon agenda qui avoue une maigre journée de travail avec un seul rendez-vous à 18 heures. J’ai la tête ailleurs et guète la venue de mon amante. Son arrivée est imminente, j’ai le corps parcouru de mille picotements. Elle apparaît enfin, chemine droit vers mon bureau, franchit le seuil avec hésitation, se penche à ma hauteur et me claque deux bises dans un bonjour joyeux. Puis elle s’en retourne, fait quelques pas et se fige dans l’encablure de la porte, semblant attendre un mot de ma part.

Sa tenue vestimentaire me surprend quelque peu. Elle est serrée dans un jean blanc fort moulant, un chemisier rose à peine plus ample et trop échancré valorise exagérément ses seins, un léger et court blouson de toile blanche aux manches retournées complète cette tenue presque estivale. Sur sa hanche droite flirte en bandoulière son immuable sac à mains, sorte de besace remplie de la panoplie de la gente féminine : maquillage divers, miroirs, crayons à lèvres, portable, agenda, kleenex, porte-monnaie, portefeuille, recettes de cuisine sur papier chiffonné et toujours une grande bouteille d’eau minérale qui ne trouve entièrement sa place. Le goulot émerge coincé par la fermeture éclair.
Je ne vois que ses fesses, elles offrent à mon regard toute leur somptuosité dans le prolongement d’une taille de guêpe à la cambrure provocante.

Je gonfle dans mon pantalon et ne peux retenir l’expression de mon extrême excitation :

– Oh putain, quel cul !
– Hé, tu ne te sens pas bien ! s’exclame Marie en se retournant légèrement. Elle me toise et m’apostrophe dans un murmure : vieux polisson !

Son profil est tout aussi excitant, elle creuse outrageusement ses reins, se fige dans cette position ce qui finit de ranimer le feu en moi.

– Marie, tu es trop belle et terriblement bandante, j’ai une envie folle de te violer, là, tout de suite !
– Maintenant, ici devant tout le monde !

Elle marque une pause, semble hésiter.

– Cet après-midi, je suis en congé et je n’ai rien de prévu qui ne puisse être reporté. Et faire du shopping coûte si cher renchérit-elle, comme un rappel à nos accords. Elle s’extrait de ma vue et file dans son bureau.

Déconcerté par cette proposition inattendue, je reste bouche bée. C’est si soudain, si imprévisible, c’est maintenant et peut-être plus jamais. Une inquiétude me gagne, celle de ne pouvoir me libérer car tout congé doit être validé au plus tard la veille. Je fais ce que je n’aime pas faire, mentir sur un triste sujet : je prétexte un enterrement de dernière minute d’où mon absence jusqu’à 18 heures. Rasséréné, je m’extirpe de mon fauteuil. Je franchis la porte du bureau de Marie, les fragrances de son parfum flottent dans l’atmosphère et finissent de m’envoûter.

– Je t’invite à déjeuner à midi, je te consacre tout mon temps et je veux tout de toi lui dis-je dans un souffle, par contre le café est pour toi ce matin, OK ?

Elle acquiesce en se levant de son siège. Je m’efface d’un geste galant, lui emboite le pas, le regard boulonné à son postérieur qui louvoie avec distinction vers la machine à café.

Un film hautement scabreux défile dans mes pensées, je raidis encore arborant une bosse révélatrice sous ma braguette.

La matinée s’égrène lentement. M’imaginant toute sorte de scénario je ne peux m’empêcher de lui envoyer un mail pour connaître le contenu de notre prestation amoureuse que je souhaite torride, mais à sa convenance. Sa réponse me met le feu aux joues : Ta Reine t’en offre pour 400 € !

Après un repas léger et vite avalé nous nous réfugions dans la chambre précautionneusement réservée à l’hôtel B&B, non loin du restaurant, enseigne chaleureuse et de bon confort. La porte à peine fermée je saisis Marie par la taille, la plaque à moi et l’embrasse à pleine bouche, nos langues se défient avec frénésie dans un baiser ardent et caféiné. Mes mains fondues à ses fesses palpent avec gratitude la lourdeur de leur galbe.

– Déshabille-toi, s’il te plait ! Lui dis-je tout en défaisant le lit.

Je la guète du coin de l’œil. Elle s’exécute avec grâce, ôte son blouson, son chemisier et démoule avec une pointe d’agacement son derrière du jean récalcitrant. Elle dégrafe son soutien-gorge et se défait de la minuscule étoffe qui semble incrustée dans ses chairs. Je me dévêts à mon tour, fier d’une virilité sans faille et entraine Marie sur le lit. Je me colle à elle, m’imprègne de toute sa chaleur animale le nez au creux du lobe de son oreille, flirte avec la peau fragile de son cou, tenté de lui faire un beau suçon. Elle sent bon, mon ventre se frotte au sien et lui transmet ma fougue qui voudrait que je la prenne, là, d’un coup, sans préliminaires. Mais non, je me dois de la mériter et de déguster cet aguichant dessert aux mille saveurs.

Je flatte ses seins, jauge leur rondeur, leur fermeté puis ma bouche se les approprie, gobe et tête les mamelons devenus turgescents sous la brutalité de ma caresse. Mes lèvres roulent à présent sur son ventre, câlinent quelque peu le creux de son nombril. Je me retrouve à genoux au bord du lit. Je saisis Marie par les hanches, l’attire à moi puis lui relève les jambes au plus haut, les écartèle, exhibant à ma vue ses trésors les plus intimes.

Je ne me lasse jamais de ce spectacle, les yeux écarquillés je remercie Dieu de m’offrir ce frugal repas. En bas d’un ventre plat et ferme bombe son joli mont de Vénus, coiffé d’une insolite et discrète toison brune taillée en forme de cœur, qui s’étire jusqu’à la pointe de ses grandes lèvres. Un peu en dessous, à découvert et vulnérable son adorable petit bouton, tout gonflé, semble attendre la caresse d’une main experte, voire d’une langue agile comme juste récompense à sa témérité. Son vagin est humide, gorgé de cyprine, il manifeste son envie d’aller au combat et de faire rendre les armes à l’assaillant. Tout en bas, au creux d’une ténébreuse vallée, sommeille l’obscur cratère. Il étire ses sillons bien ourlés formant une large et sombre corolle qui s’estompe sur les pentes charnelles de ces deux dunes.

J’embrasse précieusement, du bout des lèvres, son ventre, sa chatte, ses fesses, son petit trou mais, subitement, elle me repousse, m’attire à elle, m’étreint amoureusement et me murmure à l’oreille :

– Il faut que j’aille aux toilettes mon chéri.

Que dire, que faire, c’est le grand moment que j’attendais et me voilà désemparé malgré le désir brulant qui m’envahit. S’ensuit un long silence que seuls nos souffles courts perturbent. Rompant ce mutisme pesant je m’entends balbutier :

– Champagne… Champagne et caviar ?

J’use à dessein de cette expression imagée, gage de suprême luxure en cet instant si malaisé. Champagne et caviar, symboles d’un raffinement insolite et dont mon âme torturée attend l’avènement avec impatience. Ces mots fusent de ma gorge avec douceur, m’ôtent toute inhibition et semblent apaiser l’angoisse de Marie qui bredouille :

– Heu… oui, les deux ! ses lèvres affleurent les miennes et renchérissent : faire pipi dans ta bouche, ça j’aime bien, mais caca c’est répugnant ! Tu le désires toujours ? Mais je ne sais pas si je vais y arriver… c’est tellement effarant de vouloir cela… promets-moi de ne pas avaler !

Je ne réponds pas, tétanisé par sa déclaration. Le « ça j’aime bien », de faire pipi dans ma bouche me galvanise. Elle se découvre, se déclare et admet toute l’ambivalence de cet acte si libertin ; c’est odieux mais ça m’excite tellement semble-t-elle dire. Sa chaleur m’irradie.

– Chéri, je ne peux attendre plus longtemps…
– Marie…« la Royale », c’est le repas des rois ! J’ai tellement envie que tu me fasses cela et d’être ton roi !

J’y ai souvent pensé, mais où et comment s’y prendre ? A mes interrogations il m’est apparu que la baignoire s’imposait à l’apprentissage de cette première expérience non dénuée de possible déconvenue.

Nous nous extirpons du lit. Je hale Marie par la main, pousse la porte de la salle de bains et enjambe la baignoire dans laquelle je m’allonge tête opposée à la robinetterie. La froideur de l’émail me met la chair de poule. Je m’installe le plus confortablement possible et convie Marie à me rejoindre.

Elle me fait face, debout, les pieds serrés entre mes jambes écartées, son regard semble me dire : comment fait-on ?

– Retourne toi, enjambe moi et accroupis toi… oui, comme ça, attends, ne bouge plus !

Je rampe à plat-dos, progresse tel un félin à l’affût de sa proie, replie mes jambes et cale mes talons sur les coins supérieurs de la baignoire. Puis j’enserre les pieds de Marie sous mes bras et pose mes mains en soutien à ses fesses qui maintenant affleurent mon visage. Mes doigts s’incrustent dans cette chair laiteuse, meurtrissent et ouvrent ses globes charnus.

Je ne céderais ma place à personne, totalement soumis à ma Reine et à ses caprices dans cette posture d’où toute retraite semble illusoire. Une décharge d’adrénaline parcourt mon corps, mon cœur s’emballe et cogne sourdement. Je n’y résiste plus et lui intime, d’une voix rauque, dans un langage délibérément cru :

– Oh oui Marie, pisse moi dessus, chie dans ma bouche, fais-le, s’il te plait !

Elle ne dit mot, ajuste sa position avec soin, fléchit son buste, creuse ses reins et remonte ses fesses.

Quelques secondes de silence troublant et, enfin, une pluie jaillit et m’aveugle ; un brusque jet d’urine s’abat sur mon front, se dissipe dans mes cheveux, soude mes yeux, court sur mes joues et imbibe mes lèvres asséchées qui s’entrouvrent. Marie cherche ma bouche et termine une miction courte mais brutale.

– Oh oui c’est bon, j’aime trop Marie…maintenant, fais caca dans ma bouche, s’il te plait lui dis-je d’un ton implorant !

Plusieurs gouttes de pipi perlent sur ma langue tendue tandis que je guette le cratère sombre qui semble se réveiller. Sa corolle se gonfle, se relâche, se distend à nouveau. Marie reste silencieuse et semble ailleurs.

Pris d’une irrésistible pulsion, j’attire ce cul majestueux à se poser sur mon visage, ma bouche se soude avec audace autour de ce puits d’amour. Le poids du corps d’une Marie qui abdique m’immobilise totalement.

Le regard accroché à ses fesses, je lui trouve la peau laiteuse, bien plus que d’habitude. « Tiens, c’est bizarre, me dis-je très étonné  » Mais bien vite la réalité du moment resurgit et finit par détourner mon attention de ce fait anodin.

Ma langue dardée perçoit les contractions de ses sphincters qui œuvrent avec constance et laissent échapper quelques émanations discrètes ; soudain sous une poussée plus vigoureuse, plus insistante, une chose chaude, collante se propulse sournoisement hors de son étui originel, glisse sur ma langue, se fond dans ma bouche, irrésistiblement. Une crainte soudaine m’envahit, celle de suffoquer sous cet assaut importun et inexorable. De toutes mes forces je soulève Marie et échappe à cette velléité de conquête de ma bouche ainsi profanée.

Une odeur chaude et soutenue s’installe, m’enrobe. Je n’y trouve aucun déplaisir et me surprends à humer avec insistance l’intimité de son œillet souillé. Un goût agressif et puissant imprègne mes papilles, je me tords le cou et régurgite l’offrande de mon adorée qui échoue au creux de mon épaule gauche.

– Encore, s’il te plait, lui dis-je avec volupté !

Je l’attire à moi avec autorité. Ses fesses me mangent le visage, je m’y frotte voluptueusement. Marie, d’abord crispée, se détend puis m’accompagne dans cette danse langoureuse et me barbouille les joues, le nez, le menton puis se dégage à nouveau, place sa chatte entre mes lèvres et pisse abondamment, d’une traite. J’avale avec avidité le délicieux nectar, jusqu’à la dernière goutte.

Marie est à nouveau sur moi, bien posée, les bras croisés, les coudes sur les genoux. Je la sens détendue, résignée à achever ce besoin naturel qui procure parfois un plaisir libérateur et un singulier bien être.

Je lèche son anus avec passion, l’aspire goulument et propulse ma langue dans les tréfonds moites de ce complaisant donateur qui finit par me chasser. Choit un autre étron, court mais épais suivi de plusieurs petites crottes. Ma langue joue et attendrit cette denrée aux saveurs épicées et inédites.

Un jet d’urine ténu et saccadé m’arrose la poitrine. Ses fesses frémissent, crachent une nouvelle salve. Marie défèque avec retenue, me gave lentement jusqu’à n’en plus pouvoir. Je la repousse fermement. Un étron sombre, trait d’union entre ma bouche et son anus, semble se figer puis meurt gracieusement au creux de mes lèvres écartelées.

S’écoule un temps pendant lequel j’assiste médusé à la sublime éruption qui en strates successives s’étale sur mon visage. Je ne bouge pas, je nage dans un bonheur irréel, la tête bordée par les rondeurs pulpeuses et tièdes de ma Reine qui se soulage sans gêne. Ses orifices s’activent simultanément, voir à tour de rôle, me crachent à la figure avec impertinence me souillant généreusement sous leurs assauts répétés.

Moi, je savoure cette indécence comme jamais je n’aurais pu l’imaginer. Je ressens une telle joie, si indicible, jamais ressentie auparavant. Je bénis ma Maitresse du privilège de m’honorer et de me gratifier de cette façon.

Une accalmie, puis s’ensuivent de menaçants spasmes ; ils étoilent son anus boursoufflé qui semble encore vouloir vomir, mais plus rien n’en sort ; il s’apaise et finit par s’endormir.

Je mâche avec curiosité cette substance tendre et tiède. Ma langue tournoie, brasse cette pitance dans laquelle mes dents s’enfoncent sans effort.

Je l’entends balbutier, se parlant à elle-même :

– Oh oui, ça fait du bien !

Elle penche la tête, capture d’un regard effrayé l’indécence de cette situation. Une moue de désapprobation se fige sur son visage. Elle se ressaisit, fautive de cet abandon verbal.

– Faire ça sur toi, dans ta bouche… berk!…quelle horreur ! J’ai trop honte maintenant !

Elle m’épie attentivement. Je mastique toujours ce qui est devenu à présent une sorte de purée lisse et onctueuse puis, enhardi, je déglutis.

Un goût puissant assiège mon œsophage, tel le ferait un met trop pimenté. J’éructe mais avale le tout en plusieurs fois.

Goûter au fruit défendu de Marie, de ma Marie à moi, j’y ai tant rêvé à ce moment d’égarement. Je le savoure cérébralement et ni le goût trop relevé, trop rugueux, ni l’odeur si pesante, si importune, non, rien de cela ne me fait refuser cette offrande. Je plane dans un monde irréel d’où je perçois une petite voix qui m’intime avec tendresse : « oui mon chéri, c’est ton cadeau, c’est tout pour toi, rien que pour toi, faut-il que je t’aime pour te faire cette chose, oui mange-moi » !

Marie hypnotisée semble étrangère à ce fait et reste suspendue ainsi, les deux mains en appui sur le rebord de la baignoire. Je ne la soutiens plus que d’une main, les doigts de l’autre truffent précautionneusement ma bouche pour une nouvelle collation. Je mastique à pleines dents cette fois, avec appétence, lorsque je l’entends se rebeller.

– Oh non ! N’avale pas, c’est dégoutant et pas propre du tout, s’il te plait… je t’en prie, en plus c’est malsain !

Une voix lointaine me sort soudainement de ma léthargie. Que se passe-t-il ? Ou suis-je ? Marie a disparu, je suis seul, abasourdi, terriblement déçu.

Il est six heures trente, et comme tous les matins le radio réveil entonne sa litanie d’informations. J’ai la tête enfouie sous l’oreiller, totalement immergé dans mon rêve le plus secret, affligé d’une érection douloureuse. Je glisse une main sous mon ventre et constate avec dépit que les draps sont souillés. Mes doigts massent ma verge encore raide et fourragent entre les poils de mon pubis englués de cette jouissance incontrôlée mais interrompue.

Le désir est encore là, trop fort, mes doigts s’enroulent autour de mon pieu et s’activent. Je ferme les yeux, tente de raccrocher l’image captivante de Marie qui m’apparaît soucieuse puis satisfaite. Je jouis encore, sans retenue, le ventre collé aux draps…

Je me blâme de ce fait mais esquisse bien vite un large sourire car, aujourd’hui, s’annonce une belle journée : Marie et moi déjeunons ensemble, l’après-midi nous appartient et moi, Ma Reine, je vais l’aimer à ma façon, sans restriction, avec passion.

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2 réponses à Gourmandises 4 – Du rêve à la réalité par Jerema

  1. joss dit :

    il en a de la chance ♥

  2. Kiroukou dit :

    Aie ! Ça vire scato ! Mais c’est fait avec intelligence, le point de vue de la femme qui n’est pas trop motivée étant largement commenté. Malgré tout, ce passage est susceptible de tuer l’excitation pour ceux qui ne partagent pas ce fantasme, les autres apprécieront, du moins j’espère

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