Deux filles et leur mère par Léna Van Eyck – 10 -Les aventures sexuelles et amoureuses de Philibert

Deux filles et leur mère par Léna Van Eyck – 10 -Les aventures sexuelles et amoureuses de Philibert

– Où me menez-vous, ma sœur ? Demande Philibert
– Là où je pourrais regarder vos belles moustaches de plus près ! Répond sœur Sainte Lucie.
– Vous vous moquez ?
– Pas du tout. Et ne le dites pas que faire l’amour avec un religieuse vois rebute, je ne vous croirais pas !
– Croyez bien que je suis sensible à cette sollicitation et n’ai pas l’intention de me dérober, mais gardez en tête que je ne suis point venue pour ça.
– Je sais, je sais.

– Nous allons baiser… mais à ma manière, c’est moi qui dirige, toi tu te laisses faire…
– Ce n’est point l’usage .
– Si tu savais ce que je m’en tape des usages ! Enlève tes frusques et montre-moi ce que tu peux m’offrir !
– Mais ma sœur…
– Je ne suis pas ta sœur, je suis une femelle en chaleur.
– Tu ne mords pas j’espère ?
– Laisse toi faire et tout va bien se passer.
– Montrez-moi au moins vos nichons !
– Quand je l’aurais décidé, pas avant.

Philibert se décide à jouer le jeu et se débarrasse de ses vêtements. Et devinez quoi ? Il bande et pas qu’un peu !

– En voilà une bistouquette alléchante, je vais m’en régaler !

Et joignant le geste à la parole, Sœur Sainte Lucie embouche le fier mandrin et le travaille des lèvres et de la langue..

Elle joue avec cette bite, léchant, suçant, caressant, elle ne néglige pas ses grosses balloches pendantes qu’elle fait rouler dans sa bouche comme des tendres mirabelles.

Sa main passe derrière et lui flattent les fesses, un doigt quémande l’entrée du trou du cul. Philibert ne bronche pas. Encouragée, la nonne le lui enfonce carrément et le fait remuer.

– Tu aimes ça mon cochon ? Le nargue-t-elle en interrompant un moment sa turlutte.
– Oui c’est bon !
– Tu ne serais pas un peu tapette, toi ?
– Non, j’aime trop les femmes… mais j’aime bien que l’on s’occupe de mon troufignard..

La supérieure regarde autour d’elle dans le fouillis de la cabane et aperçois une courte binette dont le manche en bois convenablement poli, pourrait fort opportunément jouer le rôle d’un godemiché de substitution.

– Et si je te foutais ça dans le cul ?
– Vas-y mollo.
– Fais-moi donc confiance.

Sœur Sainte Lucie prélève un peu de sa mouille afin de lubrifier le manche de la binette, puis positionne l’objet contre l’anus. Une petite poussée et ça passe crème.

– Ben dit donc, ça entre bien, ! Tu dois avoir une sacrée habitude !
– N’exagérons rien
– Tu t’introduis quoi quand tu t’ennuies ? Lui demande la nonne tout en faisant aller et venir le manche
– Je ne sais pas.
– Quel menteur tu fais, raconte-moi, ça va m’exciter.
– Je vis dans la forêt avec les amis, on n’a pas toujours des femmes sous la main, alors on se débrouille.
– Tu te fais enculer, alors ?
– Oui !
– Et tu suces aussi ?
– Oui !
– T’es un cochon !
– Oui !
– Un gros cochon !
– Oui !
– Allonge-toi, je vais venir sur toi !

Philibert se couche sur le sol, la bite en étendard. Sœur Sainte Lucie s’y empale en le chevauchant avant d’entamer une série de flexions.

A ce petit divertissement, la mère supérieure sent son plaisir monter inexorablement et ses mouvements se ponctuent d’onomatopées très suggestives.

Après plusieurs minutes de cette exercice (c’est assez épuisant cette gymnastique !) elle se dégage. Ce serait donc déjà terminé ? Pas du tout ! Sœur sainte Lucie veut juste changer de trou et se fait ainsi sodomiser en contrôlant la pénétration.

La nonne jouit du cul, et ruisselle de sueur. Philibert n’en peut plus et décharge sa liqueur dans l’étroit conduit.

La nonne se redresse, épuisée, Philibert se relève contemple sa bite en pleine débandade gluante de sperme et de pollution anale.

– Tu veux que je te nettoie tout ça, mon beau moustachu ?

Il ne répond pas mais se laisse faire.

– Qu’est-ce qu’elle est vicieuse cette Sœur Sainte Lucie, ne trouves-tu pas ?
– Si, si !
– Dis le moi que je suis une vicieuse ! J’aime qu’on me le dise.
– T’est une vicieuse…
– Encore !
– Une catin, une morue !
– Ouvre la bouche !
– Mais pourquoi donc !
– Pour te pisser dedans, beau moustachu !
– C’est-à-dire…
– Tu as eu droit à une baise gratuite, alors tu ne vas pas refuser mon cadeau ! Et en prime je vais te montrer mes beaux nénés.

L’argument dû porter, puisqu’à la vue des nichons de la supérieure il ouvrit une large bouche et avala sans broncher plusieurs rasade de sa liqueur dorée.

– C’était délicieux ! Bredouille Philibert. En s’essayant les lèvres d’un revers de la main
– Un délice bien partagé.
– Peut-être maintenant pourrez-tu répondre à ma requête ?
– Ah oui, ta belle inconnue, je pensais te l’avoir fait oublier.
– Ben non !
– C’est que je ne vois pas du tout comment te venir en aide.
– Menteuse !
– Toutes les femmes mentent.
– Même les nones ?
– Bien sûr. Il n’y a pas de raison.
– Je ne lui veux aucun mal à cette fille ?
– J’en suis persuadée, mais pense-tu qu’elle sera ravie d’être la compagne d’un bandit de grand chemin ?
– Qui ne tente rien n’a rien.
– Repasse dans quelques jours, d’ici là ma mémoire me sera peut-être revenue
– C’est que je suis pressée, moi !
– La précipitation est toujours mauvaise conseillère en amour.
– Tu ne prends donc pas mes menaces au sérieux ?
– Non !

Et Philibert s’en alla, persuadé que lorsqu’il reviendrait, sœur sainte Lucie lui lâcherait le morceau.

Plusieurs jours plus tard…

Après avoir fait de nouveau l’amour dans la cabane à outils du jardin, Philibert questionna la mère supérieure.

– Promets-moi que si tes avances ne l’intéressent pas, tu la laisseras en paix.
– Je peux promettre, mais me croiras tu ?
– Je prends le risque, mais si tu te parjurais, prends garde à toi, je suis un peu sorcière. Alors ?
– Alors je promets !
– Nous avons accueilli ces femmes de façon provisoire, elles sont actuellement en placement chez le sieur de Préhardi à Paris.
– Ciel, voilà qui ne va pas être simple !
– En effet. A toi de savoir te débrouiller mais souvient toi de ta promesse.
– Je suis un homme de parole.
– Sinon, sache que je reste à ta disposition, je ne saurais me passer d’aussi jolies moustaches.
– Catin !
– Bandit !

Thomas est désemparé, il n’a plus aucun plan, il enrage, aussi en désespoir de cause, il revient le lendemain sonner à la grille du couvent, demande à voir Sœur Sainte Lucie, on lui refuse, il insiste lourdement et tant et si bien que la mère supérieure finit par venir à la grille.

– Toi ici, tu n’as pas honte ? Aurais-tu oublié quelque chose ?
– Ma sœur, je suis un misérable.
– C’est en effet le moins que l’on puisse dire.
– J’ai péché et ne souhaite qu’une chose, me racheter.
– Il risque d’y avoir du pain sur la planche.
– Je vous en conjure, accordez-moi une nouvelle chance. S’il vous plaît, s’il vous plaît …
– Oui, bon arrête de geindre, tu deviens ridicule. Je vais faire quelques prières et revenir, attends-moi là.

Thomas reprend espoir, il avait craint d’être jeté, cela n’avait pas été le cas.

Sœur Sainte Lucie n’est pas partie prier, d’ailleurs elle ne prie que très peu et fait souvent semblant, Non, elle réfléchit. Elle va accepter de reprendre Thomas au service du couvent et cela pour deux raisons :

La première est très basique puisqu’elle a vraiment besoin de quelqu’un pour s’occuper du jardin et de la basse-cour. L’autre est plus pernicieuse, elle se doute bien que ce bonhomme n’est pas clair et qu’il mijote quelque chose, alors elle est prête à appliquer le vieil adage qui dit qu’il vaut mieux garder ses ennemis près de soi afin de pouvoir mieux les contrôler.

– Notre seigneur nous a enseigné la miséricorde, aussi vais-je t’ouvrir notre grille.
– Merci, merci du fond du cœur merci.
– Mais j’y mets deux conditions…
– Tout ce que vous voulez..
– Déjà tu vas recevoir la bastonnade en punition de ton attitude impie d’hier …
– Non, non…
– Alors rentre chez toi.
– Pas trop fort alors ?
– Ensuite je veux que tu me racontes ta version des faits en ce qui concerne ta rencontre avec Philibert et tout le reste .

Le bâton était en fait un badine de roseau.

– Allez baisse-moi tout ci !
– Mais ma sœur, vous allez voir mes fesses…
– Bah, une horreur de plus ou de moins !

– La sœur lui appliqua ainsi vingt coups de badines en y prenant un véritable plaisir sadique.

– Et voilà, tu vas avoir du mal à t’asseoir, tant pis pour toi. Maintenant je t’écoute !
– Mais c’est très simple, je me suis trompé de route, je me demande encore comment j’ai pu faire une pareille chose.
– Et ta rencontre avec Philibert.
– Je voudrais rester correct et poli, je sais que vous l’avez cru car il est beau parleur, mais c’est un gredin, il a dépouillé et violé les femmes et m’a humilié comme jamais.

La sœur pensa qu’il disait la vérité sur le guet-apens mais qu’il mentait sur l’erreur de route. Elle se garda toutefois de le contredire.

Philibert ne sait comment agir, il n’a guère l’occasion d’aller trainer dans la capitale où d’ailleurs sa tête est mise à prix. Pire ses acolytes n’entendent nullement sacrifier leur relative sécurité aux caprices d’un chef devenu subitement amoureux d’une donzelle.

Il abandonne temporairement ses compagnons de flibuste, et s’en va gagner Paris sur le dos d’un fier alezan.

Se renseigner sur l’endroit où logeait le sieur de Préhardi ne fut point difficile. Il est incroyable comme les gens adorent causer !

Mais ensuite ?

Philibert sait jouer de la viole, pas très bien mais disons qu’il se débrouille et qu’il peut faire illusion.

L’amour rend fou, c’est bien connu, et c’est ainsi qu’habillé proprement (mais pas lavé) et alors que le crépuscule commençait à envelopper la capital, l’homme se posa sous les fenêtres de l’hôtel particulier des Préhardi et se mit à pousser la chansonnette.

– Mais qui peut chanter aussi faux ? Me demande ma mère. Et encore s’il se contentait de chanter faux, mais pourquoi gueule-t-il aussi fort ?
– C’est curieux, il me semble reconnaître cette voix. Répondis-je.
– Allons bon, comment cela serait-il possible ?

La curiosité féminine étant ce qu’elle est, nous ouvrons la fenêtre.

– Ciel, Philibert !
– Mais que fait-il ici ?

Et Philibert, l’apercevant se met à changer les paroles de sa chanson pour débiter en boucle :

– Margot, je vous aime, Margot je vous adore comme la salsa des pommodoro.
– Mais vous êtes fou, allez-vous-en, vous nous cassez les oreilles . Lui dit ma mère

Mais il ne veut rien entendre et continue sa rengaine, c’en est pathétique, ce brigand est donc tombé amoureux de ma modeste personne. Quelle idée, mais figurez-vous que cela me flatte, il est bel homme, il a de beaux yeux, en me forçant juste un petit peu, je pourrais moi aussi tomber amoureuse.

– Mais qu’est-ce donc que ce raffut ? S’écrie madame de Préhardi entrant en trombe dans la pièce.
– Un ménestrel qui quémande l’aumône . Lui répond la mère.
– Qu’il aille se faire prendre ailleurs, fermez-moi cette fenêtre.

En bas, le petit numéro de Philibert attire les badauds, lesquels ne se gênent point pour se moquer de sa façon de maltraiter la musique et le beau chant.

– Mais n’est-ce ce point Philibert, le bandit, qui chante ainsi ? Se demande un quidam.
– Mais oui, bien sûr que c’est lui.
– Il doit préparer un mauvais coup, prévenons la garde !

Une patrouille était tout près, les gens de la maréchaussée arrivent, maitrisent Philibert qui ne peut rien contre le nombre, l’embarquent sous mes yeux et le conduisent à la Conciergerie.

– Cette arrestation semble vous contrarier ? me fait remarquer la mère Préhardi.
– Il ne faisait rien de mal.
– Si ! Du bruit.

Si ce n’était que ça, il serait libéré rapidement, mais reconnu comme Philibert, bandit de grand chemin, coupable de vols, de maltraitance, viols et autres méfaits, il ne risque rien moins que la condamnation à mort par la roue.

Brrr.

Et là, m’est venue une idée folle, celle de libérer Philibert.

Les plans les plus simples sont parfois les plus efficaces, j’attends le lendemain, puis je fourre un couteau bien pointu dans une miche de pain sucré,. Je préviens la mère Préhardi que j’ai une courte course à accomplir, elle n’y voit point malice et je file à la conciergerie, j’ai pris soin d’aborder une robe au décolleté plongeant jusqu’à la partie supérieure de mes aréoles.

Je demande au gardien de pouvoir m’entretenir avec Philibert.

– Mais vous êtes qui pour formuler pareille demande ?
– Sa cousine, monsieur, sa cousine.
– Il a bien de la chance d’avoir une cousine aussi belle !
– Ah, vous trouvez ?
– L’avenir de votre cousin me semble mal engagé.
– Eh oui, il n’a pas tenu compte des conseils de sa famille, sans doute mérite-t-il le châtiment qui l’attend, mais si je pouvais lui apporter un peu de réconfort avant son destin funeste…
– Comment pourrais-je refuser pareille requête à une si agréable personne ?

Et voilà le travail, cet abruti ne m’a même pas demandé ce que j’avais dans mon cabas.

On m’accompagne jusqu’à sa cellule.

– Un quart d’heure, juste un quart d’heure. Me précise le garde chiourme.

Philibert est tellement heureux et surpris de me trouver là qu’il ne peut sortir un mot.

– Voilà un pain sucré, non pas un mot. Il y a quelque chose à l’intérieur qui vous aidera peut-être à vous évader, je ne peux rien faire de plus.
– Mais…
– Taisez-vous. Et je vous interdis de revenir sous les fenêtres du sieur Préhardi
– Mais Margot, je vous aime !.
– Pas moi .
– Ecoutez-moi…
– Non, en espérant ne jamais plus vous revoir.
– Juste un mot …
– Non, gardes ouvrez moi, cette canaille est incapable du moindre remord !

Et je rentre au bercail.

Philibert ne comprend rien à mon attitude, dame il faut se mettre à sa place.

« Mais à quoi joue-t-elle. ? »

Si je le savais moi-même ?

Philibert a dégagé le couteau, il va ainsi pouvoir crocheter les fermetures de ses chaînes comme on le lui a appris. Pour le reste il ‘lui faudra improviser en espérant que ses capacités physiques lui permettront de s’en sortir.

Quelques heures plus tard un individu pénètre dans sa cellule alors qu’un second attend devant la porte.

Philibert ne saura jamais ce qu’ils venaient faire. Il envoie un coup de chaîne à celui qui est entré, provoquant sa chute, l’autre s’avance et reçoit un coup de couteau dans le gras du bras, il lui prend sa dague et file dans le couloir.

– Ciel une grille.
– C’est toi Fernand ? Demande une voix.
– Il y a du grabuge là-bas, répond Philibert en enrouant sa voix
– On y va !

La grille s’ouvre, le bandit se faufile. Une nouvelle grille, celle de la sortie, il menace le planton de sa dague, et se retrouve sur les quais de Seine, libre comme l’air.

– Palsambleu, qu’ont-ils fait de mon cheval ?

Il l’aimait bien son alezan, mais sait qu’il ne le retrouvera sans doute jamais. Qu’importe, un voleur reste un voleur, il en vole un et galope jusqu’en forêt de Rambouillet retrouver ses acolytes..

– Alors ? Lui demande Robert, l’un de ses proches complices.
– Elle m’a aidé à m’évader de le Conciergerie, mais me dit qu’elle ne m’aime pas, je n’y comprends plus rien.
– Mais qu’est-ce que tu racontes ?

Philibert explique sous les yeux incrédules de sa petite bande.

– Mais ne sait tu point que l’amour rend foldingo ?
– Tais-toi donc, tu n’y connais rien.

Mais en fait, Philibert n’avait plus qu’une idée en tête : me retrouver sans se faire repérer.

Je rentrais chez mes patrons, envahie par des pensées confuses. Me mentais-je à moi-même en me disant que je ne l’aimais pas ? Mais ce qui était sûr c’est que ce gredin ne me laissait pas indifférent.

Après une nuit agitée, Philibert réunit ses compagnons.

– J’ai un plan. Commença-t-il. On va attendre qu’elle sorte et on va l’embarquer… il faudra prévoir une calèche…
– Non mais tu rêves, le coupe Robert. Notre occupation c’est de détrousser les voyageurs, pas de t’aider à retrouver une greluche.

Du coup Philibert pique une grosse colère :

– Bande de crétins irrécupérables, vous refusez de m’aider après tout ce que j’ai fait pour vous. Sans moi vous ne seriez rien, alors si je sollicite votre aide et que ça ne vous intéresse pas, je ne veux plus rien à voir avec vous.

Ils se regardent tous, penauds.

– Bon, bon, te fâches pas, finit par dire Robert, explique mieux ton plan.
– On rentre à Paris à deux, le plus discrètement possible, on vole une calèche…
– Non objecte Robert, la calèche il faudra la voler avant et ailleurs.
– Très juste. On la gare pas trop loin de l’hôtel particulier des Préhardi. On attend que la fille sorte, et on l’embarque.
– Qui te dis qu’elle sort tous les jours, il faudrait mieux faire du repérage avant …

Tous les jours je me rendais aux Halles acheter de la nourriture, suivant les besoins, j’y allai parfois seule, parfois accompagnée.

Et ce jour-là j’y allais seule, j’avais à peine tourné au coin de la rue, qu’une cape m’enveloppe. On l’attrape par les jambes et par les mains, on m’assoit dans un attelage qui démarre aussi sec.

Nous chevauchons plusieurs minutes puis nous stoppons. On me dégage de ma cape et je me retrouve dans une rue déserte.

Philibert ôte son masque

– C’est vous l’auteur de cette idiotie ? Vous êtes complètement fou.
– Nous allons sortir de Paris, je vais vous demander de rester calme.
– Pas du tout, laissez-moi descendre !
– Calmez-vous, je vais vous conduire dans mon repaire. Vous allez être ma femme .
– Arrêtez de délirer et laissez-moi descendre ou je fais un scandale.
– Mais je vous aime, Margot !
– Pas moi !
– Alors pourquoi m’avoir aidé à sortir de prison ?
– Peu importe
– Je suis désolé pour ce que je vais être obligé de faire…

Philibert me fait respirer un mouchoir imbibé de je ne sais quoi, toujours est-il que j’ai repris mes esprits que plus tard, sur la route de Rambouillet.

Je décide de m’enfermer dans le mutisme et laisse les deux idiots parler dans le vide.

– Voici mes compagnons, Geoffrey et Pierre, mais tu les connais déjà.

Evidemment que je les connais puisqu’ils m’ont passé dessus.

Il faut que je réfléchisse à la façon de fausser compagnie à cette bande de crapules. Mais une chose semble sûre, ce ne sera pas possible de suite, il faut donc que j’endorme leur méfiance.

– Bon, te voilà en sécurité ici, ce sera mieux que de faire la bonniche chez des nobliaux.

Tu parles d’une sécurité, si les gens de troupe nous tombent dessus, je n’échapperais pas au massacre et si je suis capturée je finirais la tête sur le billot.

Chez les Préhardi, ma mère s’inquiète de ne pas me voir revenir.

– Elle a peut-être rencontré un beau galant, ce sont des choses qui arrivent. Lui répond la maîtresse des lieux, se voulant rassurante.
– Je m’inquiète quand même.
– Il n’est pas encore temps pour s’inquiéter, prend ce cabas pour aller en courses, les marchands l’auront sans doute aperçu.

Ma mère se rendit donc aux Halles, mais aucun marchand ne se souvenait de l’avoir vu ce matin .

– Si elle avait fugué, elle m’aurait fait porter un mot…
– Je me renseignerais demain matin auprès de la prévôté, ils me diront s’ils ont eu vent d’une agression ou d’un incident. Proposa le sieur Préhardi qui savait parfois se montrer bonhomme.

Ma pauvre maman n’en dormit pas de la nuit.

Le lendemain la prévôté informait le sieur Préhardi que la journée d’hier et la nuit avaient été calmes sur Paris si l’on excepte quelques bagarres de tavernes et autres pugilats entre mendiants, mais aucun incident impliquant une jolie femme partie faire des courses.

– Je n’ai plus qu’à attendre un message, se résigna ma génitrice.

Et ce message, elle ne l’a jamais eu. J’explique pourquoi :

Bien évidemment, je savais que ma mère s’inquièterait, aussi sollicitais-je Philibert en ce sens

– Mais bien sûr, ma chère, vos désirs sont des ordres.

Tu parles !

– Geoffrey, Margot va faire un mot d’écrit que tu porteras à sa mère…
– Holà, mais je suis point messager.
– Et avec quelques pièces du sonnantes et trébuchantes, changerais-tu d’avis ?
– Si tu me prends par les sentiments…

Il est parfois des situations absurdes. Comment faire un mot d’écrit chez ces gredins qui non contents de savoir ni lire, ni écrire, ne possède ni plume, ni encre ni même une simple tablette de cire ? alors j’ai fait carboniser un bout de bois et griffonné mon message sur un morceau de chiffon.

Geoffrey est un joueur invétéré, arrivé à Paris, c’est dans une taverne qu’il se rend, il joue aux dés, perd, bois et lorsqu’une accorte ribaude lui propose ses services, il n’a plus assez pour la payer, alors à moitié ivre, il s’en va cuver son alcool sur les marches d’une église.

Quand il reprend ses esprits, il se dit qu’il serait temps qu’il accomplisse sa mission. Instinctivement il fouille ses poches qu’il trouve vides, ces derniers deniers ont disparu, le message aussi.

Ne sachant que faire, il récupère son cheval et s’en retourne au repaire de Philibert.

– Alors ?
– Mission accomplie .
– Elle a dit quoi ? Demandais-je.
– Je ne l’ai pas vu, j’ai confié le message à la personne qui m’a ouvert.

Et voilà donc pourquoi ma mère a continué de s’inquiéter sans que je le soupçonne.

A suivre

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3 réponses à Deux filles et leur mère par Léna Van Eyck – 10 -Les aventures sexuelles et amoureuses de Philibert

  1. Tardieu dit :

    Il est marrant, Philibert

  2. Esteban77 dit :

    Bonne sœur qui pisse
    Vaut mieux que le Saint-office
    Bonne sœur qui pisse
    Offre tout ses orifices
    Car elle a tous les vices
    Et le trou du cul bien lisse

  3. Naf naf dit :

    D’ordinaire, les religieuses, je les préfère au chocolat, mais les exploits de cette sœur Sainte Lucie m’ont bien excité la quéquette

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