Destinée en virage 3 – Entente absolue par betwo21

Destinée en virage
3 – Entente absolue
par betwo21

Je lui dis tout de ce que j’étais : un couple à peine établi et où l’amour semblait s’effriter peu à peu, ma situation d’étudiant en mal de travail rémunéré complètement inattendue mais pas désespérée et un hétéro convaincu et sans préjugé qui avait été subjugué par sa beauté tranquille. Nous trouvâmes des points communs sur nos loisirs : lui jouait au tennis quand moi je continuais à pratiquer le volley (ce qui expliquait nos différences de morphologie : j’étais presque de sa taille, aux alentours de un mètre quatre-vingts pour moi et lui cinq de plus, mais n’avais ni sa carrure ni une musculature aussi développée que lui) ; comme moi il lisait beaucoup et aimait la musique surtout classique concertante ou contemporaine. Il alla donc mettre un cd d’Ohana dans une chaîne audio au top de la qualité. Ce n’est qu’après un temps d’écoute entrecoupé d’un long baiser langoureux que nous continuâmes : lui était seul propriétaire d’une entreprise spécialisée dans la vente de produits high tech, ainsi que de création de gadgets associés, rayonnant sur une partie de l’Europe mais déléguait à un directoire de trois membres l’essentiel du travail pour pouvoir, parce qu’il était ingénieur, passer du temps à la recherche. La maison où nous étions avait été achetée et aménagée pour sa vie de couple mais il n’avait pu s’en séparer lors de la rupture même s’il elle lui paraissait parfois trop grande : « peut-être y serais-je moins souvent seul, maintenant ? ». « Sans doute, mon Andréas mais Lise a peut-être besoin de moi… ».

Andréas m’enlaça alors de nouveau tendrement en renouvelant ces caresses si frémissantes du fait du contact doux de la tunique qu’il m’avait dit être en soie et peu à peu sa main droite descendit vers mes fesses ce qui signifiait que nous allions reprendre nos ébats. Avant que l’on retourne dans son lit j’eus envie de renouveler l’expérience du club gay et, après lui avoir fait ôter son boxer, je précipitai ma bouche sur son sexe dont l’érection commençait. Pendant de longues minutes j’y jouai de ma langue et de mes lèvres sur ce gland savoureux, sur toute cette tige qui viendrait sous peu m’envahir le bas-ventre et poussé par une curiosité irrépressible j’embrassai ses testicules et osai aller jusqu’à son périnée avant de remonter et de prendre cette belle verge complètement en bouche pour une courte fellation. Courte parce que ni lui ni moi n’avions envie d’en finir comme cela et quand il sentit que mes caresses buccales eurent joué leur rôle Andréas me prit à bras le corps pour aller me déposer sur son lit.

« Ilia, je vais de nouveau utiliser du gel pour ne pas te faire mal et nous allons essayer de faire durer plus longtemps notre accouplement, si tu le veux… ».

Allongé de nouveau sur le dos, cette fois avec un coussin sous le fessier, j’avais gardé ma soierie et mon amant se contenta de l’ouvrir, découvrant mon ventre et ma poitrine où mes tétons pointaient, je les sentais bien érigés et ils furent largement gourmandés par Andréas pendant qu’il me préparait l’anus avec ce gel si agréable au fond ; il n’eut pas besoin de caresses longues et profondes pour me préparer tant il semblait que je m’élargissais tout seul pour le recevoir au mieux. Alors mon amant me prit les lèvres longuement avant de pointer son gland sur mon anus qui n’attendait que cela et c’est peut-être le doublé attente – surprise qui caractérisa notre second accouplement. Andréas joua avec mon canal anal pour me faire entrer en jouissance et déjà je ne pouvais me retenir à la fois de haleter et de gémir mon plaisir ; cela dura un bon moment et mon amant semblait bien se maîtriser quand il se retira complètement et du coup me reprit de manière douce la bouche puis les seins tout en me susurrant des mots d’amour ; d’un coup, en plein baiser, il me pénétra jusqu’au bout de mon antre mais sans douleur tellement tout mon nouveau conduit sexuel était envahi de désir de lui – et déjà préparé par le coït précédent – et y resta planté, bougeant lentement, le bout de sa verge seul excitant cette partie sensible de mon rectum et les ondes de plaisirs commencèrent à me parcourir.

Puis il redescendit doucement son sexe en frottant au passage l’envers de ma prostate et la réaction fut immédiate : je sentis quelque chose qui passait dans ma verge comme une petite urine chaude et lourde, je commençais à jouir. De nouveau il ressortit et joua avec mon anus puis la petite entrée si étroite d’ordinaire et là je gémis carrément, je commençais à ne plus savoir si son sexe était là où il semblait être, mes organes sexués réagissaient ensemble à la fois confusément et fortement. Quand il força encore le passage, ce fut pour poser son gland sur ma glande et y exercer par petits à-coups une sorte de massage qui me mit encore plus en transe à tel point que je ne savais plus si je parlais d’amour ou si simplement j’émettais des sons de jouissance – mais je suis à peu près sûr de lui avoir dit à ce moment : « fais-moi jouir encore mon Andréas » et d’avoir eu comme réponse : « aide-moi, ma petite femme ».

C’est sans doute quelque chose comme cela qui me dégrisa un peu, tout en continuant à me laisser aller aux ondes massives de jouissance, et par instinct je m’efforçai de contrôler ce que je pouvais et d’en jouer : je contractais lentement puis de plus en plus vite mon conduit anal sur sa verge qui poursuivait son jeu et nous entrâmes alors dans une phase nouvelle de notre coït où si son sexe demeurait le principal acteur – ô combien adoré – je n’étais plus seulement passif, j’aidais à l’exacerbation de notre jouissance. Ces gestes précis voluptueux nous les avons reproduits plusieurs fois alternant avec des pénétrations profondes et des jeux sur mon anus. Le temps ne se comptait pas mais je suis sûr que cela dura plus que tout coït que j’avais connu jusqu’à ce que Andréas me dise, haletant d’excitation : « Ilia, ma chérie, je vais venir, tout au fond de toi… »

Et, de nouveau, je ressentis ce moment suprême où son fort sexe d’homme complètement enfoui en moi arrêta ses mouvements, me sembla grossir et expulsa en plusieurs jets puissants sa semence contre la paroi de mon rectum ; Andréas re-bougea en même temps sur et en moi comme pour mieux marquer la plénitude de ce moment de sa jouissance. Je lui repris les lèvres et nos langues finirent ce furieux accouplement. Andréas se releva sur ses avant-bras, son sexe encore dur fiché en moi, et nos regards longuement nous dirent et la satisfaction et l’harmonie entre nous. Sur quoi mon amant me quitta, se coucha sur le côté et me reprit au creux de son épaule, ma main posée sur sa poitrine où le souffle peu à peu s’apaisa. Nous avons dormi, pas longtemps sans doute, je me réveillai le premier et regardais, éberlué par cette impression même, la beauté de mon compagnon de lit : décidément j’étais complètement épris de lui, amoureux pour ne pas dire amoureuse et j’en étais heureux. Andréas s’était réveillé et me demanda ce qui semblait me laisser rêveur, je ne pus que lui répondre de la surprise et du bonheur mêlés d’éprouver cet amour plus fort que celui que j’avais eu pour Lise. Il me répondit qu’il en était heureux et qu’il ne nous restait plus qu’à faire vivre cet amour, « Ilia, mon amour… ».

Peu après, encore lové contre lui, je lui demandai s’il m’avait réellement appelé « ma petite femme » et sans hésiter il me répondit : « oui, parce que tu fais tout pour satisfaire mon désir d’homme et tu m’aimes comme si tu étais une femme même si je sais que tu es un homme en vrai ; mais aussi, tes seins et ta peau glabre et si douce, ton absence d’érection font que je mélange et que… ». « Chut, je l’interrompis, quand nous ferons l’amour je serai pour toi comme une femme et même simplement quand tu m’embrasseras ou me caresseras : je fonds d’amour et tu es tout le temps un bel homme et fort ! ». Andréas m’embrassa et me dis : « tu as vu l’heure ? » Bien sûr que non, je ne l’avais pas vue mais en regardant son réveil je vis que l’on avait passé le 30 de seize heures, l’on avait donc fait l’amour, la deuxième fois, pendant au moins une demi-heure. Ceci expliquait que mon conduit anal, maintenant sorti du plaisir immédiat se faisait sentir comme un peu endolori, mais qu’importait après toute cette jouissance. Par contre il ne me restait plus beaucoup de temps pour me remettre dans ma peau habituelle et rentrer chez moi.

Andréas m’accompagna dans la remise en ordre de mes attifements en me disant que si je le voulais il m’achèterait d’autres lingeries, à quoi je répondis que j’aimerais aller doucement sur cet aspect, j’avais besoin quand même de m’y faire, même si j’avais beaucoup apprécié ce soutien-gorge si dénudé sur les seins mais dont l’armature m’avait gêné et aimé les doux contacts du déshabillé sous ses caresses. Il convint que l’on avait le temps de découvrir et que l’essentiel était de nous retrouver vite. Tout en revêtant mes habits d’homme je lui répondis que dès le lundi suivant j’aurai une après-midi entièrement pour lui s’il le voulait : oui nous confirmerions par courriel. Puis nous nous réinstallâmes dans son canapé, une petite vodka en dégustation et, entre deux baisers parfumés à la noisette, il me dit que nous aurions alors aussi un échange important pour moi. « Andréas, que me caches-tu, là ? ». Il reprit ma bouche suavement et me dit avec un brin de malice : « ma chère Ilia serait donc aussi impatiente qu’une femme… ». Il ne termina pas, j’avais dû rougir et nous nous reprîmes un long baiser avant que je me décide enfin à le quitter : il était temps, j’avais senti de nouveau son sexe durcir contre ma cuisse.

Sur le pas de sa porte un dernier baiser plus rapide et je repartis avec une légère anxiété mêlée à un sentiment de bonheur : comment allais-je vivre ces quatre jours sans lui et avec Lise ?

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