Chanette 8 Mariage d’argent, tourments 1 – Anthony Torestier par Chanette

1 – Anthony Torestier

Merci à ceux qui m’ont écrit pendant ma convalescence, au départ ce récit était un challenge avec Eddy, c’était à qui écrirait le récit le plus long, j’avais une vague idée, j’ignorais que j’y prendrais autant de plaisir. Ce récit est dédié à Anna-Gaëlle, la vraie qui je le sais ne m’en voudra pas de l’avoir fait trimbaler dans cette invraisemblable histoire !

Jour de Solde (Chanette)

Je me suis payée une journée de vacances. En fait, on a fait les soldes avec Anna-Gaëlle, on a acheté plein de trucs, on a des paquets partout, on s’est payé le taxi pour rentrer. Anna bougonne :

– Le petit ensemble, je me demande si je n’ai pas fait une connerie !
– Tu l’as quand même essayé trois fois !
– Oui, mais j’ai un remord !
– Tu iras le changer demain !
– Et je vais le changer contre quoi ? Je ne sais même pas s’ils changent les soldes…

Elle m’énerve !

– Tu te feras faire un avoir !
– C’est ça ! Si tu savais tous les avoirs que j’ai perdu…
– Bon on fait quoi ?
– Je vais l’essayer une dernière fois, tu viens avec moi !
– J’avais dit à Phil que je rentrais à l’heure !

Ce n’est en effet pas parce que j’exerce la profession de dominatrice professionnelle que j’ai une vie dissolue ! J’essaie au contraire d’avoir une certaine vie de famille, et tous les jours vers 20 heures 30, je dîne en tête-à-tête avec Phil, mon époux

– Tu lui diras que tu es avec moi !
– Ben oui !

Et nous voici chez elle, on commence par boire un coup, c’est vrai que nous avions soif, mais je sens bien cette affaire partie pour durer jusqu’à je ne sais quelle heure !

– Il faudrait que je l’essaie avec un soutien-gorge plus, enfin plus…
– Plus quoi ?
– Pas plus, moins… moins…
– Moins quoi ?
– Moins classique !
– Tu dois avoir ce qu’il faut !
– Ouais, tu viens dans la chambre ?

Elle commence à déballer le contenu d’un tiroir, sélectionne un soutif, puis un autre, puis un troisième, elle en sort une demi-douzaine, en met un de côté, puis se déshabille devant moi ! J’ai beau la connaître par cœur Anna-Gaëlle, c’est toujours un ravissement de la voir se dessaper ! Un petit frisson me parcourt. Ah ! S’il n’était pas si tard, je me serais bien fait un petit plaisir !

– Je me demande si je n’ai pas grossi des seins ?
– Mais non !

Elle s’approche, elle me les fout sous le nez ! Je ne peux pas m’empêcher de les caresser, c’est un réflexe, C’est incroyable comme la peau est douce à cet endroit, je m’approche du téton, elle se laisse faire :

– Salope !
– Tu parles, c’est toi qui me provoque !

Elle retourne à ses froufrous et se met à rechercher une culotte, mais mon dieu pour quoi faire ? Elle n’a vraiment pas besoin de changer de culotte !

– J’avais pourtant le bénard assorti, où est-ce que je l’ai foutu ?
– Et tu en as vraiment besoin !
– Oui, c’est psychologique !
– Alors dans ce cas…
– Bon, je vais mettre celui-là, il ressemble !

Elle quitte sa culotte, la voici à poil, elle se tourne vers moi, me nargue ! Si elle continue, je vais y sauter dessus !

– Dring !

Il manquait plus que ça, ce crétin de téléphone qui sonne ! Pour un peu cela va être une de ses pies de copines, et ça va durer trois heures pendant lesquelles je vais faire banquette ! Au secours !

– Allô !

Puis ce tournant vers moi :

– C’est Mylène !

Merci pour l’information, je ne sais pas qui est Mylène !

Anna-Gaëlle se tourne et me montre son cul ! Je ne m’en lasse pas ! Pourvu que l’autre au bout du fil ne soit pas en train de lui raconter des trucs qui vont la contrarier. Sinon, je suis presque décidée à la sauter, elle m’excite de trop. Ses deux globes magnifiques dont l’arrondi parfait joue avec la lumière. Une envie sauvage de m’approcher, de humer de lécher ! Chanette calme-toi ! Et ça dure ! Ça dure ! Anna n’a pas l’air de pouvoir en placer une et ponctue la conversation de  » Noooon ! « , de  » Ca alooors !  » de  » c’est incroyaaaable !  »

Elle finit par raccrocher ! Elle me parait toute joyeuse, comme une gosse qui vient de trouver une poupée Barbie !

-Tu sais quoi ?

Ben, non je ne sais pas quoi !

– Tu savais qu’Anthony Torestier venait de divorcer ?

Non, je ne savais pas et je m’en fous complètement !

– Et ben, il s’est souvenu de moi ! Le truc du coup de foudre c’était vrai ! Franchement je n’y crois pas !
– Mais qu’est-ce que tu racontes ?
– Je ne t’ais jamais raconté mon interview chez Torestier ?
– Non,
– Je vais te raconter, mais tu ne répètes à personne !
– Anna-Gaëlle !

L’interview (Anna-Gaëlle)

Trois ans plus tôt. Nous sommes dans les locaux du journal Globo, feuille de chou spécialisée dans les articles à scandales et les chroniques des gothas princiers et du show-biz

– Tiens c’est pour toi ! T’as carte blanche pour aller faire un petit reportage avec photos, interview et tout le bazar, mais ne charges pas trop l’affaire, il n’y a pas que lui dans la vie !

Hein ? Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce qu’il me raconte ? J’émerge alors de mon clavier d’ordinateur, me rendant compte à ce moment-là que mon interlocuteur s’en était déjà allé voir ailleurs.

Je finis de saisir mon paragraphe, je suis en pleine rédaction et j’ai une sainte horreur que l’on m’impose des interruptions qui me font perdre le fil de l’inspiration. Je ne consens qu’ensuite à prendre connaissance du document que m’avait laissé l’importun, en fait un carton, illustré d’une peinture qui se voulait moderne et au verso duquel on pouvait lire cette étrange phrase :

Après tant d’essais malheureux Anthony Torestier vient enfin de rencontrer le grand amour, le mariage aura lieu le 16 avril, mais cabotin comme je suis, il ne me déplairait pas trop que la presse en parle un petit peu. Avec toutes mes amitiés.

« N’importe quoi ! » Que je me dis ! Ce vieux schnock nous fait le coup tous les trois ans, il devait en être à son onzième mariage, et donc à son onzième divorce. Et le mec nous remettait cela… à près de 70 ans ! Ce qui était pitoyable c’était toutes ces nénettes attirées par la fortune démesurée du personnage qui cherchait à s’accaparer la grosse part du gâteau, mais qui finalement se faisait jeter comme des denrées périssables.

Enfin, c’était le créneau du journal. Globo s’était spécialisé dans les reportages plus ou moins complaisants sur le gotha mondain. Il faudrait bien faire avec. J’irais donc interviewer le père Torestier, j’en ferais un article, je prendrais des photos, et si comme je le pensais le vieux dragueur avait laissé ce qu’il fallait en pot de vin, le reportage serait très lèche bottes.

C’est un vague secrétaire, fort imbu de sa personne qui me reçut :

– Voici ce que nous aimerions, c’est que vous preniez des photos de Monsieur Torestier et de Mademoiselle M… , Ils vont accomplir une petite promenade dans le jardin, près des rosiers, cinq ou six photos suffiront, et après ils répondront à vos questions.

Du cinéma, de la mise en scène, l’Anthony et la Mireille (elle s’appelait Mireille, quelle idée !) firent donc leur petit numéro. Et que je te prends par la mimine, et que je fasse un petit bisou et que je t’enlace de façon romantique, et que je plaisante à je ne sais quel trait d’humour, ce qui me permit d’entendre le rire fort peu distingué de la Mireille en question.

On me fit ensuite entrer à l’intérieur dans un magnifique salon pour l’interview. Quelle idée fort incongrue de s’enfermer par un aussi beau soleil…

Et c’est à partir de ce moment-là que les choses devinrent fort intrigantes :

La Mireille, top model de profession était un grand machin tout en hauteur, au corps parfait (du moins si l’on se réfère aux canons en vigueur) et au visage très régulier. Un joli sourire aurait pu la rendre charmante mais sans doute ne savait-elle pas faire ? Malgré tout, moi qui ne détestais pas parfois m’amuser avec des demoiselles du même sexe en ressentais un certain trouble (un petit, faut rien exagérer non plus). Le trouble disparu très vite quand la donzelle se mit à parler. Son niveau général frôlait la catastrophe naturelle, et elle ne savait qu’ânonner des réponses absolument sans aucun intérêt où pire, manifestement apprises par cœur. Je ne me résolus à continuer l’interview que pour faire bonne figure devant le futur mari. Mais il était certain que tout cela ne servait à rien, tout serait à réécrire.

Je m’apprêtais à poser pour terminer quelques questions à Anthony Torestier lui-même quand son téléphone se mit à sonner. Curieuse conversation, de la part d’un type habitué à commander et à diriger tout son petit monde (et celui des autres) à sa façon. Cette communication frôlait la condescendance. Je ne cherchais pas trop à comprendre et en profitais pour m’étonner sur la verdeur légendaire du personnage qui à près de 70 ans en faisait au moins 20 de moins.

Il finit par raccrocher, poussa un long soupir, se mit à me dévisager d’étrange façon, puis finit par expliquer à sa promise que les dernières questions étant sans intérêt (quelle délicatesse !) elle pouvait vaquer à d’autres occupations. Cette dernière ne discuta même pas et nous laissa seul à seul.

– Vous vous servez d’un magnétophone ?
– Oui, pourquoi ?
– Débranchez-le, s’il vous plait, ce que j’ai à vous dire est très, très off line !

J’obtempérai, j’avais un deuxième appareil, j’aurais pu tricher, mais à quoi bon, ce reportage n’avait aucun intérêt !

– Je n’ai eu que trois coups de foudre dans ma vie… commença Anthony…

Il me raconta alors les deux premiers, je me demandai bien pourquoi tout cela était débité off-line alors que ces confidences aurait permis d’agrémenter un article qui se promettait d’être bien plat. Il marqua une pause, et je crus diplomatique de relancer la conversation :

– Et donc Marianne, c’est votre troisième coup de foudre !
– Absolument pas, je vais m’amuser un peu avec elle et je l’enverrai au diable !

Cette fois on comprenait pourquoi c’était off-line. J’étais sidéré devant tant de cynisme. Mais alors ce troisième coup de foudre ? Quelle anecdote bizarroïde allait donc sortir du cerveau de ce vieux débauché, et puis d’abord pourquoi ces confidences ?

– Une liaison qui n’a jamais abouti, alors ? Proposais-je.
– Ah ! Ah ! Mais j’espère bien qu’elle aboutira un jour, mais pour l’instant il n’y a même pas de liaison, il y juste un regard !
– Et peut-on en savoir davantage ?
– Bien sûr, vous allez savoir en exclusivité quel est l’objet de mon troisième coup de foudre !
– Dites !
– C’est vous !
– Hein !
– Ben oui ! Oh, je ne me fais aucune illusion, je ne suis qu’un vieux débris. Mais je vous trouve adorable ! Rassurez-vous, je ne tenterais rien d’inconvenant, je vais juste vous poser une question, une simple question ?
– Posez toujours, mais…
– Me trouvez-vous repoussant ?
– Non !
– C’est bien, cela me donne de l’espoir ! J’espère que vous êtes sincère, j’ai horreur des réponses diplomatiques !
– MA réponse est sincère, mais si vous le permettez, je vais terminer là cet entretien.
– C’est comme vous voulez, je ne vous retiens pas.

Et c’est alors que je m’apprêtais à prendre congé que le téléphone sonna à nouveau, n’ayant aucune envie de poireauter ici, je bredouillais un :

– Bon, je vous laisse…

Et m’apprêtais à prendre la poudre d’escampette sans civilités supplémentaires quand le bonhomme se fit insistant.

– Un instant je vous prie !

Quoi de plus pénible que d’assister passivement à une conversation téléphonique dont vous ne comprenez à peine que la moitié et qui ne vous intéresse pas forcément ! Sauf que là notre vert séducteur devint soudain blanc comme un drap, tandis que son front s’ornait d’impressionnantes gouttes de sueur ! Sans doute me dis-je, aurait-il reçu une mauvaise nouvelle au titre de ses affaires. Peut-être ses actions en bourse avaient-elles dégringolé avec pertes et fracas. Ou encore l’avocat de l’une des ses anciennes femmes venait-il lui annoncer qu’on le traînait en justice. Il raccrocha.

– Heu ! Mademoiselle !
– Je vais vous laisser Monsieur Torestier.
– Vous n’avez plus de questions ?
– J’en ai suffisamment pour faire un article.
– Je… je ne suis pas méchant vous savez !
– Je n’en doute pas un seul instant, pourquoi dites-vous cela ?
– Je suis vieux, mais je ne suis pas repoussant, et je ne suis pas méchant.

Je commençais sérieusement à me demander ce qui arrivait au bonhomme et une nouvelle fois me préparait à décamper. Je le vis se déplacer vers un petit bureau, ouvrir un tiroir, sortir une liasse, non pas une liasse, un paquet de billet ! Combien y avait-il là-dedans ?

– Je suis riche aussi !
– Je vois, allez, faut que j’y aille, Monsieur Torestier.
– Prenez-les, c’est pour vous !
– Hein ?

Un rapide calcul : Il y avait là-dedans l’équivalent d’au moins six mois de mon salaire ! J’avais beau me dire que j’avais des principes. Une telle somme devant moi… Et il fallait que je fasse quoi ?

– Et vous voulez quoi en échange ?
– Rien !
– Rien ?
– Enfin, presque rien !
– Je me disais aussi !
– Je veux juste que vous vous déshabilliez devant moi !
– Et puis ?
– Et puis c’est tout ! Mais ne vous pressez pas, faites durer le plaisir le plus longtemps possible !

Ma pauvre tête tournait, j’estimais alors que cela aurait été folie de ne pas profiter de cette donne généreuse pour une contrepartie aussi anodine à mon sens. Je faillis redemander si on ne me solliciterait pas autre chose après, autre chose de moins anodin. Mais les mots ne sortaient plus, alors doucement je posais mon sac déjà en bandoulière sur l’épaule, dans le creux du fauteuil, défit mon foulard de soie et très lentement déboutonnais ma veste de tailleur. J’enlevais ensuite ma jupe devant le visage cramoisi du sieur Torestier qui n’en pouvait mais. Je me dépêchais par contre d’enlever mon collant. Il me semblait en effet que cette pièce devait être incongrue dans le rituel d’un strip-tease.

– Allez moins vite, s’il vous plait !

D’accord, j’irais moins vite, il restait le chemisier, le soutien-gorge et la culotte, je ferais donc durer tout cela, d’autant qu’un certain trouble commençait à me gagner, et je me rendais compte qu’en fait, cela m’excitait de m’effeuiller devant ce quasi-septuagénaire. Et puis il y avait l’argent ! Quelqu’un qui sort des liasses de billets comme des paquets de kleenex pour un simple strip, devait au moins tripler la mise, si je savais lui prouver que je n’étais pas farouche.

Je ne me reconnaissais plus trop, pesait le pour et le contre, me faisais des leçons de morale, pour conclure sur le fait que de toutes façons, je ne faisais de mal à personne et que tout cela n’était sans grande conséquence. Et tandis que le chemisier tombait à terre, ma résolution était prise. S’il voulait aller plus loin se serait oui !

J’étais là, en soutien-gorge et culotte en train de gigoter et l’autre qui n’arrêtait pas de mater, je jetais un coup d’œil sur sa braguette, mais n’y décelait aucune activité particulière, mais c’est vrai que parfois on ne perçoit pas bien ce genre de choses. Quant à ses mains, comme il ne savait manifestement pas trop quoi en faire, il les gardait croisées sur sa poitrine. Bizarre tout cela !

– Vous n’auriez pas de la musique ? Ce serait plus sympa !
– Euh… de la musique ?

Il avait l’impression que je lui demandais la lune, il se leva se mit en arrêt devant la chaîne hi-fi, sembla hésiter, puis revint à sa place.

– Non finalement, je préfère sans musique !
– C’est comme vous voulez.

Vraiment bizarre ce mec ! Il se rassoit, croise les bras et les jambes. Drôle d’attitude pour un spectateur de strip-tease. Je me dis que peut-être, il est déçu par mon corps. Voilà, ce doit être ça, je ne l’excite pas, il ne me voyait pas comme ça, et il n’ose pas me dire de m’arrêter. Il serait donc timide l’Anthony Torestier ? Ne voyant pas d’autres explications, je ne songeais pas à m’arrêter, la liasse de billets n’était pas encore dans mon sac, il fallait que je la gagne pour de vrai !

J’enlevais les bretelles de mon soutien-gorge, me caressais les épaules, me tournais, dégrafais l’attache, la rattachais, remettais les bretelles, ragrafais l’attache, bref je m’amusais, puis je me tournais, me baissais légèrement et libérait mes seins, je les agitais alors, puis me redressais, les caressais, en prenais les bouts entre le pouce et l’index, les pinçais. J’avais enfin l’impression que mon spectateur réagissait. Bon, c’était peut-être normal, à son âge ! Je continuais à jouer avec mes seins et lui lançais des regards à la limite du lubrique. Puis estimant que la chose était suffisante, j’envisageais de passer à l’enlèvement de la petite culotte qui serait le prélude à des exhibitions beaucoup plus hard, quand soudain une idée perverse jaillit dans mon esprit.

Alors, sans protocole ni cérémonie j’enlevais la culotte, et à pas feutrés m’approchais d’Antony Torestier. J’avançais tout sourire et sûr de ma victoire, quand je remarquais que son visage devenait cramoisi.

– Que faites-vous ?
– Je ne vais vous faire de mal, vous savez !
– Restez où vous êtes !
– Vous avez voulu jouer avec moi, vous avez déclenché des forces incontrôlables…
– Non !
– Rassurez-vous, je ne suis pas méchante !
– Arrêtez, prenez l’argent et foutez le camp !

Un dingue ! Un fêlé ! Un maboule ! Puisque c’est comme ça, j’embarquais la liasse, et entrepris de me rhabiller. A nouveau le téléphone sonna ! Le père Torestier n’était guère disert et se contentait de répondre par monosyllabe. Il raccrocha tandis que je finissais de reboutonner mon chemisier.

– J’ai changé d’avis ! Continuez ce que vouliez faire !

Je le regarde, interloquée. A quoi rimait cette subite volte-face ? Et puis bon, j’étais un peu rafraîchie, et l’argent je l’avais dans mon sac ! Je n’avais qu’à foutre le camp ! Pourquoi m’embarrasser de scrupules ? Quoiqu’à y réfléchir, un coup de fil de ce genre d’olibrius à la rédaction du journal pour leur demander de me virer… Est-ce qu’ils le feraient ?

Sans doute est-ce alors ma fibre journalistique qui me fit poser cette indiscrète et à première vue bine inutile question :

– Alors d’accord, mais pourquoi ce brusque changement d’avis ?

Je lui posais ma colle avec mon air le plus coquin possible espérant une réponse gratuite et flatteuse à mon égard, je suis un peu conne des fois…

– C’est un problème de médicaments ! Je pensais les avoir pris trop tard, il ne me faut pas d’émotions trop fortes, mais mon médecin m’a rassuré !

Oups ! Ça voulait dire que le gugusse était en communication permanente avec son médecin ! Ça voulait dire aussi que celui-ci surveillait son patient par circuit vidéo ! Ça voulait dire que j’étais filmée et donc enregistrée ! Non, mais ça ne va pas la tête ! J’ai un peu la trouille, si tout est sophistiqué à ce point, il doit y avoir un système de surveillance avec gardes du corps, prêts à me récupérer si je prends la fuite, et puis ils ont peut-être, sûrement même accès au circuit vidéo. Tout le monde a dû me voir à poil là-dedans. Mon dieu, dans quel guêpier me suis-je empêtrée ? Je suis sur le point de craquer, je sors le fric du sac à main, je le jette par terre :

– Tenez, je n’en veux pas de votre sale fric !

Je n’arrive plus à me contrôler, je ramasse ma jupe, je me mets à sangloter comme une madeleine. Le téléphone sonne ! Probablement encore cet abruti de toubib ! Je me jette vers la porte. Elle est bloquée ! Bloquée ! Je tambourine, je hurle ! Puis, je m’assois par terre, vaincue ! Advienne que pourra, je ne sais plus quoi faire ! Jamais je n’aurais dû accepter cet argent.

– Calmez-vous c’est un malentendu !
– Laissez-moi, sortir ! S’il vous plait !
– Si vous m’expliquiez ?
– Vous auriez pu me dire que j’étais filmé !
– Vous n’êtes pas filmée !
– Comment votre docteur peut-il savoir ce que vous fabriquez alors ?
– Moi, je suis filmé, mais pas vous !
– Prouvez-le !
– J’en suis bien incapable ! Je vais vous servir un petit remontant, un whisky ?
– Ouais, ça me fera du bien !
– Et ramassez cet argent, il vous appartient.
– Laissez-moi partir, je n’en veux plus !
– Ecoutez, je vous propose un marché, venez vous rasseoir, je vais juste vous dire deux ou trois trucs, et après je vous laisserais partir librement avec ou sans l’argent, après tout je m’en fiche !

Je m’assis dans le fauteuil et écoutais sans aucune illusion ce qu’avais à me dire Anthony Torestier.

– Vous êtes journaliste, et vous êtes censée connaître tous les ragots qui courent sur les milieux que couvre votre journal !
– Oui c’est vrai, mais je ne suis quand même pas au courant de tout !
– J’entends bien, mais la liste de gens « sympas comme tout » dans les médias et qui dans la vie réelle se révèlent de véritables fumiers, vous la connaissez ?
– Oui !
– Il y d’ailleurs plusieurs listes, les brutes, les hypocrites, les magouilleurs, les barbouzes… – Anna-Gaëlle, répondez-moi franchement ! A part peut-être une réputation d’obsédé sexuel que j’assume complètement, est ce que mon nom a déjà été cité dans une liste de salopards ?
– Non, j’en conviens !

Je mentais, en fait la réputation de Torestier n’était pas si claire que cela, mais d’une part il y avait tellement pire que lui, et d’autre part, il bénéficiait de sa réputation de gentillesse avec les journalistes que ce soit on line ou off line et cela « arrangeait » beaucoup de choses

– Alors si je vous dis que vous n’êtes pas filmée, je vous demande de me croire. Vous savez très bien que tout se sait dans votre milieu, il y a des choses avec lesquelles on ne triche pas !
– Admettons !
– Anna-Gaëlle !
– Oui, Monsieur Torestier !
– Montrez-moi à nouveau vos seins, et refaites-moi le petit numéro que vous vous apprêtiez à me faire tout à l’heure ! J’ai simplement eu le tort de montrer ma surprise de façon un peu trop voyante ! Je crains les émotions fortes vous ais-je dis !
– C’était spontané, je ne sais pas si je vais pouvoir…
– Déshabillez-vous déjà, on verra bien !

Pour la deuxième fois je me déshabillais donc devant Anthony, j’allais plus vite, mais l’excitation qui m’avait envahi lors du premier strip-tease ne revenait pas, j’essayais de la forcer en me caressant les seins, en m’en pinçant les bouts, la solution était sans doute que je me tripote la chatte, mais je n’osais le faire de peur de paraître obscène. Contrairement à tout à l’heure Torestier paraissait détendu, les jambes étaient légèrement écartées, et ses mains étaient posées sur ses cuisses. Prêtes à agir ? Je tentais le coup !

– Caresse-toi !

Me voici en train de tutoyer Anthony Torestier à présent. Mais il n’attendait sans doute que cette injonction, ses mains se mirent alors à caresser sa braguette. La situation se réchauffait brusquement. Ce n’était pas encore la grande excitation mais j’en ressentais quand même les prémisses, et c’était plutôt bon signe !

Restait à savoir quelle pouvait être mon champ d’initiative, devais-je le laisser faire ? Devais-je au contraire tout faire, ou encore devais-je lui demander de faire ? En fait, sans doute faudrait-il surfer entre toutes ces attitudes ? Je m’approchais de lui, lui fit une légère pression pour qu’il écarte davantage ses jambes et me faufilait dans l’espace ainsi dégagé, d’une main, je chassais la sienne de sa braguette, afin de m’y installer, et simultanément je baladais mes seins à hauteur de son visage.

Un flash envahit mon cerveau ! Quelles que soient les dénégations de Torestier, il était clair que maintenant le docteur pouvait me voir dans sa bon dieu de caméra ! Mais j’évacuais le problème choisissant de parier sur l’honnêteté du bonhomme, et me disant que l’enregistrement ne serait pas conservé. Je rapprochais ostensiblement mes pointes de seins de sa bouche à ce point que mon téton gauche frôlait maintenant ses lèvres. Ce qui devait arriver arriva, il entrouvrit la bouche et suça un petit peu le fruit ainsi offert. En bas, sous ma main, l’objet grossissait ! Non, il avait fini de grossir ! Je dézippait la fermeture éclair, puis entreprit de lui tripoter sa verge par-dessus le tissu du slip. Puis tandis qu’Anthony suçait à présent mes tétons de façon alternative, je dégageais carrément son sexe.

Une bien jolie chose. Ne croyez pas que j’en ai connu des centaines, mais celle-ci me paraissait dans une bonne moyenne, je suis surtout sensible à la façon dont se présente le gland. Je n’aime pas les verges trop courbes, les glands trop gros, les bites coniques, par contre j’aime bien un gland qui prolonge la verge de façon naturelle, un beau gland bien lisse, bien brillant, prêt à être sucé, quoi ! Mais auparavant je le caressais, avec toute la tendresse dont mes doigts sont capables, comme j’aurais câliné un petit oiseau apprivoisé ! Je rapproche mon visage à quelques centimètres de cette jolie chose et mime le geste de le lécher ! Mon partenaire ne tient plus en place, il pousse des petits soupirs tandis que sa verge est en position de raideur maximale. Je la caresse encore, choisissant de le faire de l’extérieur de l’index en le glissant du gland jusqu’à la base, puis en remontant, la pression est d’abord minime voire inexistante, puis j’appuie effectuant ainsi une mini masturbation. Torestier soupire ! A ce stade je n’aime pas trop ce débraillement. La bite qui sort du pantalon, c’est bien pour commencer, mais pour continuer, il me faut dégager tout cela. Je lui déboucle donc sa ceinture :

– Non ! dit-il
– Ce sera plus pratique ! Précisais-je simplement !

Il se laisse faire, mais dans certaines limites, son sexe est maintenant nu ainsi que les chairs situées aux alentours, mais apparemment l’idée de baisser son pantalon ne l’effleure pas. Qu’importe, j’ai de la place à présent, et peux m’amuser à lui chatouiller les testicules, à aventurer mes doigts très en dessous de tout ça, à les approcher de son anus, sans toutefois trop insister. Puis, je reprends ma masturbation, j’ai horreur de masturber à la barbare, j’ai horreur de la façon dont les hommes s’auto-masturbent, c’est laid, c’est grossier, c’est grotesque. Masturber avec la main refermée sur le pénis est une faute de goût, ce bel organe pour qui sait l’apprécier demande beaucoup plus de délicatesse et de… doigté. Et les possibilités sont finalement fort variées. Un jour qu’avec une amie asiatique, nous nous occupions en commun de je ne sais plus quel type, un soir de folie douce, et intriguée par la façon avec laquelle elle besognait la bite du monsieur, elle me dit d’un air tout étonné :

– Comment ! Tu ne connais pas la méthode des baguettes ?
– Hé non !
– Imagine alors que tes deux index sont des baguettes, et que tu n’as le droit de le branler qu’avec des baguettes !

Ça m’avait paru complètement farfelu, mais ça m’est resté. Et repensant à cette anecdote, je masturbe la queue de Torestier entre mes deux index tendus. Puis je m’apprête à le sucer pour de bon, et pour ce faire, je lui caresse le bas du ventre essayant de dégager sa chemise. C’est alors que je découvrais un insolite tatouage, une sorte de radeau de la méduse très stylisé et occupé uniquement par des femmes fort dévêtues ! Il y avait même une incongruité, l’une des femmes était dessinée de dos avec la tête de face ! J’éclatais de rire !

S’apercevant alors de l’objet de mon hilarité, il s’empressa de se recouvrir le ventre :

– Ne parlez jamais de ça ! Dit-il !
– Ne vous inquiétez pas !

Et n’ayant pas l’intention de m’éterniser en discussion, je refermais mes lèvres sur son gland, les laissais-là, puis du bout de la langue je vins lui taquiner le méat. Dieu merci l’organe était propre ! Je ne demande à mes partenaires que de se laver le zigouigoui qu’une fois par jour ! Mais bon dieu qu’ils le fassent !

Ma langue se mit à explorer plus largement le gland offert à ma bouche, mes lèvres entamèrent un mouvement de succion provoquant un léger va-et-vient de son membre. Déjà la liqueur séminale remplissait mon palais de son sel. J’aime bien en début de fellation, absorber tout ce que je peux de la verge, c’est ma façon d’en prendre possession. Tout dans la bouche, puis je la libère, recommence, et cela une dizaine de fois, pas plus, ça me suffit et ce n’est pas ce qui m’amuse le plus. Je préfère m’attarder sur la variation  » prépucienne  » de la fellation, qui consiste à faire coulisser le gland entre les lèvres en insistant sur la base du prépuce. C’est beaucoup plus agréable et aussi bien efficace.

Mon blocage de tout à l’heure n’est plus qu’un vieux souvenir, je mouille comme un parapluie, j’ai envie de baiser, j’ai envie de faire l’amour, j’ai envie qu’il me prenne. Moi qui suis si participative, si active, si partie prenante pendant l’amour, j’ai soudain envie qu’il me possède. Putain, pourvu qu’il ait un préservatif ! J’ai soudain la trouille, les milieux du spectacle ne sont pas réputés pour être clean en matière de MST.

– T’as une capote ?

Je sais, c’est trivial mais c’est sorti comme ça ! Cet abruti me fit un geste de dénégation du visage ! Quel con !

– C’est pas grave ! Suce-moi à fond !

La meilleure ! Non seulement il est con, mais c’est un mufle, il ne pense qu’à son propre plaisir, j’ai failli lui dire : « Et moi alors ? » Mais je me suis dégonflée, j’ai accéléré le rythme de ma fellation. Torestier eut quand même le tact de me dire qu’il allait jouir. Comme quoi les gens peuvent être très complexes ! Je n’ai pas voulu de son sperme dans la bouche. Bonne fille, comme je ne souhaitais pas qu’il s’en foute partout, j’ai recueilli tout cela dans le creux de mes mains. Il m’a passé un kleenex, mais l’idée de m’indiquer un lavabo afin que je m’y lave les mains ne l’a pas effleuré. Je me rhabillais en vitesse alors que mon excitation n’était toujours pas calmée. J’ai failli par pure provocation lui demander où étaient les toilettes pour aller me finir, je ne sais pas si j’en aurais eu le toupet, mais une fois de plus le téléphone sonna ! Je repensais au toubib !

La communication fut brève.

– Je… je tenais à vous remercier ! Il faut maintenant que j’essaie d’oublier votre visage, nous n’aurions sans doute pas dû faire ce que nous avons fait, ça va être encore plus difficile, mais je ne regrette rien !

Il ne regrette rien, il en a de bonnes celui-là !

– Laissez-moi votre numéro de téléphone, on ne sait jamais !
– Vous pourrez m’avoir par le journal !
– Non, votre numéro personnel !

J’hésitais un peu, et lui refilais celui d’une collègue au journal et regagnais ma bagnole ! Le corps excité et la tête pleine de rêve ! Serais-je la prochaine Madame Torestier ? Après tout pourquoi pas ! Son problème c’est qu’à chaque fois il était tombé sur des potiches ! Moi je saurais l’embobiner, mais il y trouvera son compte, je saurais me consacrer à lui comme il le faut, et puis je lui apprendrais à s’occuper de moi, après tout il n’est jamais trop tard.

Je n’aime pas être excitée et rester en plan comme ça, au lieu de repartir vers Avignon, je bifurque par des petites routes, finit par trouver des départementales absolument désertes, et je m’arrête sous un grand pin parasol. Je me mets bien à l’aise sur la banquette, ajuste bien le rétroviseur pour prévenir toute arrivée intempestive, puis ma main droite descend vers ma culotte après que j’ai libéré ma jupe. La gauche a déboutonné un petit peu le chemisier pour se frayer un passage vers le soutien-gorge, soulevé l’un des bonnets de ce dernier et presse le téton entre mon pouce et mon index. Je me frôle le clitoris avec la phalangette de mon majeur. Je suis mouillée comme ce n’est pas permis, j’avais prévu un change dans le cas où je serais obligée de passer la nuit à l’hôtel, je me changerais tout à l’heure parce que pour l’instant j’ai d’autres préoccupations. Je me fais jouir avec une telle intensité que j’en attrape des frissons, avant de me retrouver toute pantelante, et complètement molle. Un petit somme me ferait du bien. Je m’assoupis, sans réaliser que je n’ai pas réajusté ma tenue. Je m’endors !

Combien de temps ? C’est le bruit qui m’a réveillé. Ils sont deux, à fouiner autour de la voiture. Ils ont vu que je me réveillais, et au lieu de décamper, ils se plantent devant en me regardant, un gros camion est garé juste devant ma voiture. Vite, je cherche à mettre le contact. La portière s’ouvre, l’un des mecs s’approche ! Je ne saisis rien du torrent de vulgarité qu’il m’adresse. Moi qui suis si trouillarde d’habitude, je me surprends à lui répondre :

– Tu veux voir ma collection de culotte ?

L’autre ne comprend pas très bien, se tourne bêtement vers son collègue. Juste alors le temps pour moi de me précipiter vers la boite à gants de saisir le spray de gaz lacrymogène. Je n’ai même pas besoin de l’utiliser, l’importun recule en braillant, je referme la portière, met le contact et démarre en trombe !

Je m’en rappellerai de l’interview d’Anthony Torestier

Fin du flash-back

Intermède charnel (Chanette)

Anna-Gaëlle avait fini de me raconter son histoire, elle était toujours intégralement nue, et apparemment cette narration l’avait laissé dans un drôle d’état ! A ce point que je ne me demandais même plus si elle allait me sauter dessus, mais plutôt la façon dont elle allait s’y prendre pour le faire.

– Et voilà ! Dit-elle en mimant une courbette qui eut pour effet de faire agiter ses seins de bien belle façon.
– Quelle histoire !
– Qu’est-ce que tu en penses ?
– Je ne sais pas trop, il y a beaucoup de choses bizarres, il faudrait que j’y réfléchisse, mais ce que je constate c’est que tu racontes très bien !
– Ce doit être de la déformation professionnelle !
– Et c’est Torestier qui vient de te rappeler ?
– Non, c’est une ancienne collègue, il a téléphoné au journal, il veut me recontacter. Cette conne n’a pas pris le numéro sur elle, je la rappellerais demain pour l’avoir !
– Et tu vas lui dire quoi à Torestier ? Tu espères quoi au juste ?
– On verra bien ce qu’il me dira ! Mais s’il veut me faire la cour et m’épouser, je rentre à fond dans la combine !
– Tu péterais pas un peu les plombs ?
– Mais non, tu te rends compte le fric qu’il y a au bout !
– Tu parles, il te larguera comme les autres !
– Justement non, car : un, je ne suis pas si conne que ça, et deux, la petite expérience que j’ai eus avec lui est très révélatrice, je m’en vais le dompter l’Anthony, et sans qu’il s’en aperçoive en plus !
– T’es complètement folle !
– Je sais et en plus je suis excitée comme une puce !
– J’avais remarqué ça aussi !
– Viens me faire un bisou !

Ça y est, c’est parti ! Ça m’embête de m’attarder, mais d’un autre côté, je suis moi aussi assez troublée. Et ce n’est certes pas à cause de son histoire, non en fait je suis excitée de la voir excitée. C’est parfois contagieux, ces états là !

Je m’approche et lui fais un bisou sur le bout des lèvres. Elle cherche à me forcer la bouche, mais je me recule avant qu’elle ne m’enlace !

– Ben, qu’est-ce que tu fais ?
– Je joue !
– T’as raison, moi aussi ! Mais on pourrait jouer au même jeu toutes les deux, ce serait… mieux, non ?
– C’est quoi ton jeu ?
– Donne-moi ton petit bout de langue, tu vas voir ce que c’est, mon jeu !

Sans m’approcher d’elle je sors alors le bout de ma langue et je l’agite devant elle pour la narguer !

– C’est celui-là que tu veux ?
– Approche-toi, salope ! dit-elle en plaisantant
– Viens me chercher !
– Chanette ! Je te préviens, je vais te sauter dessus !
– Tu sais bien que tu n’auras pas le dessus !
– Déshabille-toi donc ! J’ai envie de toi !
– Mais, non, viens ! Qu’est-ce que tu attends !
– Chanette, ça va chauffer !
– Pas cap ?

Elle se jette alors su moi comme une furie et me crochète la jambe. Voici que je me retrouve le cul par terre, l’entraînant dans ma chute. Me voilà sur le dos, avec l’autre tigresse sur moi. Elle me chevauche à la manière d’une catcheuse, m’attrape les poignets et me les immobilise contre le sol. Je sais me dégager de ce truc, mais pour l’instant je la laisse faire, j’ai envie de m’amuser ce soir.

– Alors tu me le donnes ce bout de langue ? T’es battue, là je crois ?
– Viens le chercher !

Elle se penche vers mon visage, relâche un peu son étreinte. Je donne un coup de rein, la désarçonne, elle glisse sur le côté, je roule sur elle, et voilà, en quelques secondes j’ai renversé la situation :

– Qu’est-ce que tu disais Anna ? Que j’avais perdu ?
– Tricheuse !
– Tu veux qu’on y joue pour de vraie ? Et la gagnante domine l’autre !
– Salope ! Tu vas gagner ! T’as envie de me fouetter le cul ? C’est ça ? Hein, c’est ça ?
– Ça ne me déplairait pas en effet !
– Mais comment tu fais pour ne pas en avoir marre ?
– Pardon ?
– Ben, oui, tu fouette déjà des mecs toute la journée !
– Ca n’a rien à voir ! Toi t’es une femme, et en plus je t’aime !
– Hummmm, tu vas me faire fondre, tu ne me le dis que trop rarement, Chanette ! Moi aussi je t’aime ! Mais toi, tu as un cœur d’artichaut !
– Non, quatre ou cinq personnes, c’est tout !
– C’est déjà pas mal !
– Alors on y joue ?
– Non tu as gagné Chanette, je suis à ta merci, et tout ce que je te demande c’est de te mettre à poil ! Si tu savais comme j’ai l’envie de te caresser !
– Faisons les choses dans l’ordre, tu voulais un petit bout de langue, non ?
– Et tu vas me le donner ? Demande-t-elle toute coquine ?

Je ne réponds pas, j’approche ma langue de sa bouche qui s’entrouvre, elle me la happe. J’aime bien sa façon de m’embrasser. Elle se donne complètement dans cet acte, c’est rarement elle qui arrête la première, elle en joue, elle en refait, elle en reveut, elle en redemande. Moi qui adore ça, elle m’épuise littéralement. Je sors de cet affrontement le museau barbouillé de salive, et l’entre jambe dégoulinante.

Du coup, moi qui projetais de la faire lanterner en ne me déshabillant qu’au dernier moment je me débarrasse de mes vêtements aussi vite que cela m’est possible !

– Tu me dois une culotte ! Lui lançais-je
– Que dalle, fallait pas jouer à ça, tu rentreras sans culotte, ça t’apprendra !
– Non mais tu vas l’avoir ta fessée, pétasse !
– Faudrait que tu m’attrapes !

Et la voilà qui se carapate de l’autre côté de la table de la salle à manger. Je lui cours après, on a l’air malines toutes les deux à cavaler comme ça comme des gosses, à poil dans son appartement, on va finir par se cogner quelque part ou par casser quelque chose. Je l’attrape par les cheveux, ils sont courts, mais on peut s’y agripper quand même ! Du coup la revoilà le cul par terre, et je la chevauche de nouveau

– Aie ! T’as pas le droit de faire ça !
– Ah ! Oui ? Et c’est écrit où ?
– Sur ma chatte !
– Ah bon ! Et qu’est-ce qu’il y a d’écrit d’autres ?
– Hum, viens que je t’embrasse au lieu de dire des conneries !
– Non, la fessée d’abord !
– Cruelle !
– Parfaitement !

Elle se tourne s’incline légèrement, ses belles petites fesses tendues vers moi !

– Alors ça vient ?
– Qu’est-ce qu’il est beau ton cul !
– Tu trouves aussi !
– J’ai peur de l’abîmer !
– Bon alors cette fessée, c’est pour aujourd’hui ou pour demain ?
– Je vais te faire mal, Anna, je te préviens !
– J’ai même pas peur !
– T’as un martinet chez toi ?
– Non, mais en bas de l’armoire il y a quelques ceinturons en cuir !

Je vais chercher l’objet, j’en dégote un assez large, en vieux cuir, ça devrait faire l’affaire ! Je reviens en sifflotant, je m’entoure la boucle autour du poignet et je vise !

– Slash !
– Aïe !
– Si tu fais la douillette, on change de jeu ! Justement il y longtemps que je n’ai pas joué à la poupée Barbie !
– Frappe ! Pétasse !
– Pardon !
– Frappe, grosse pouffe !

Elle se fout de ma gueule, je vais lui montrer si je suis une grosse pouffe ! Je frappe, une fois, deux fois, trois fois, de plus en plus fort, Elle parvient à étouffer ses cris sous la douleur. Je m’arrête un moment, la contourne, regarde son visage, des petites larmes lui coulent au coin des yeux !

– Alors ?
– Ça fait mal, mais c’est bon, encore un peu, un tout petit peu !
– C’est pas un peu ou un petit peu, c’est comme je veux quand je veux !
– D’accord ! A une seule condition !
– Tu n’as pas à me donner de condition !
– Tu ne veux pas savoir ?
– Dis toujours, mais ce sera refusé !
– Je veux que tu m’embrasses après, que tu m’embrasses comme tu ne m’as jamais embrassé !

Elle va me faire fondre, à me sortir des trucs comme ça, l’Anna-Gaëlle ! Je ne réponds pas, je la fouette de nouveau. Son cul est à présent tout rouge. Si je continue, il va se boursoufler, et il faudra plusieurs jours pour qu’il retrouve un état normal. Ce n’est pas le but du jeu ! Je vise une zone peu marquée, et je lâche l’instrument, je me précipite vers ma complice ! Oh ! La vision de ce visage en ce moment ! Complètement extatique ! Qu’elle est belle ! Elle sourit sous les larmes qui coulent, des larmes où le bonheur de l’instant a remplacé la souffrance. Nous nous embrassons !

– Je t’aime Chanette !
– Si tu m’aime, je ne vois pas pourquoi tu irais faire l’andouille avec Torestier !
– Laisse tomber, on parlera de ça tout à l’heure.

Je la caresse partout ! Que sa peau est douce, elle m’invite à la suivre dans sa chambre, on s’y précipite au petit trot comme des folles sous le regard dédaigneux du chat domestique qui renonce à analyser les étranges événements se déroulant sur son territoire

Elle s’affale sur le lit, passive, sur le dos, les jambes légèrement écartées, les bras décollés du corps ! Je m’agenouille près d’elle, je joue un peu avec ses seins, j’en fais durcir la pointe, d’abord délicatement, puis je serre.

– Aie !
– Tu es décidément bien douillette aujourd’hui !
– Continue !
– Bien sûr que je vais continuer !

Et non seulement je continue, mais je serre encore plus fort ses tétons, je les roule, je les tords, je les tire. Elle gueule, elle gémit, mais elle ne me dit pas d’arrêter. J’approche mon visage et lui suce le téton droit tandis que de ma main je continue d’agacer le gauche. Je me sers maintenant de mes dents et mordille le bout, provoquant des soubresauts de plaisir et de douleur de ma victime. Je reste plusieurs minutes à pratiquer ce traitement. Puis finalement estimant que l’autre téton va faire une crise de jalousie, je l’attaque à son tour !

– Arrête !

Je suis surprise ! Je ne lui fais pas si mal que ça, et c’est en tous les cas beaucoup plus supportable que le ceinturon, je décide de ne pas tenir compte de son injonction.

– Arrête, Chanette, s’il te plait !

Qu’est ce qui lui arrive ? Je me redresse, interrogative.

– Quelque chose ne va pas ?
– Je préfère avec les doigts !
– Je fais ce que je veux, Anna ! J’en ai gagné le droit, tu ne t’en souviens déjà plus ?
– Chanette, quand tu me mordilles, je ne peux pas voir ta frimousse !
– Et alors ?
– Tu es si belle quand tu me fais mal !

Oups ! Elle a décidé de m’ensorceler ou quoi Anna, aujourd’hui ? Mais ce doit être instinctif, nos bouches se recollent pour des longues minutes.

On a chaud, je soupire, envie d’ouvrir la fenêtre !

– Je peux !
– Fais comme chez toi !

Le temps de le faire, Anna s’est mise en levrette sur le lit, son cul tourné vers moi ! Qu’est-ce qu’il est beau son cul ! Depuis que j’ai découvert à Saint-Tropez le cul de Clara, je ne me lasse pas d’admirer cette partie du corps de mes maîtresses. Moi qui ne jurais auparavant que par le charme d’un visage ou l’arrogance envoûtante d’une paire de sein, je me suis ce jour-là, définitivement convertie au pouvoir diabolique d’un postérieur tendu légèrement écarté, prêt à recevoir la langue qui va le lécher, le doigt qui va y fureter. Anna à la peau plus claire que la mienne, quand elle ouvre son cul, on peut ainsi apercevoir son trou trônant au milieu d’un œillet de peau légèrement brun ! Je ne m’en lasse pas. Mes lèvres s’approchent, le bisou est chaste, volontairement chaste, je le renouvelle, en fait une série, puis ma langue entre en action, très vite, elle est à présent très proche du petit trou, puis vise en plein milieu ! Je lèche, elle pousse des petits gémissements ! Y mettrais-je un doigt ? Non pas envie, j’ai plutôt envie de la bouffer toute crue ! Ma langue descend vers sa chatte, elle est gluante de mouille, je savoure son miel, je me sens mouillé moi aussi, j’ouvre les lèvres de son sexe, je lèche encore, je remonte vers le clito, je fonds vers la friandise offerte, je la déguste, ma langue est atteinte de frénésie, Anna s’électrise, les gémissements se rapprochent. Je suis excité de la voir dans un tel état, je continue à qui mieux-mieux. D’un geste nerveux elle empoigne le tissu des draps, son corps se soulève légèrement, elle pousse des cris ! Mon dieu la fenêtre qui est restée ouverte ! Puis elle retombe comme une chiffe ! Je ne la laisse pas récupérer. Je la retourne sur le dos, elle se laisse faire, je vois son visage, il est radieux, je la chevauche, ma chatte sur sa bouche !

– Applique-toi ! Salope !
– Malpolie !

Mais elle ne parle plus, elle boit mon sexe, sa langue chaude et agile me le balaye avec une infinie douceur, ça me picote de partout, j’attrape la chair de poule, ses mains se lèvent cherche mes seins, elle veut tout faire en même temps, Anna. Pourquoi pas ? Elle m’attrape les bouts, me les tire vers le bas, elle me fait mal cette conne, m’obligeant à baisser mon torse. Je lutte un peu, essaie de résister, mais j’ai du mal ! J’aime tellement qu’on me fasse ce genre de petites misères qui ne prêtent pas à conséquence :

– Encore !

Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, elle pince comme une malade, puis je sens le plaisir monter !

– Ta langue vite !

Elle baisse la pression sur mes mains, intensifie celle de sa langue sur mon clitoris. Je jouis sur sa bouche. Je hurle et la fenêtre n’est toujours pas refermée.

On retombe encore une fois dans les bras l’une de l’autre, on se regarde, on s’embrasse, on n’arrête pas

– On est folles !
– Non, on n’est pas folles, on s’aime !

Flirt in show biz (Anna-Gaëlle)

Un conte de fée, je téléphone au numéro que l’on m’a donné :

– Anna-Gaëlle, Anna-Gaëlle, si vous saviez comme votre visage m’a obsédé ! Si vous saviez comme j’ai souvent rejoué dans mon esprit cette scène dans le bureau ! Anna-Gaëlle, rejoignez-moi, je n’ai plus grand temps à vivre, mais je vous apporterais le bonheur, j’ai tous les moyens pour le faire !
– Euh…
– Non, ne dites rien, Je vous attends ! Prenez des affaires avec vous, je ne vous lâcherais pas peut-être pas comme ça !

La voix est chaude, mais je ne la reconnais pas, c’est vrai que le téléphone… parfois.

Allez zou, je prends quelques affaires indispensables, remplis une petite valise, enfin une grosse valise, deux grosses valises, et en avant la zizique, si ça ne marche pas ça m’aura amusé un petit moment

Je ne préviens personne pour l’instant, il sera toujours temps après, juste un message à mon éditeur de patron pour lui indiquer que je m’absente pour raisons familiales

Un chauffeur vient me chercher à l’aéroport de Nice, super bagnole mais je ne vous dirais pas ce que c’est, je n’y connais rien !

Le chauffeur est un gros rouquin qui ne parle pas, moi non plus je suis encore dans mon rêve, il va me falloir affronter la réalité dans quelques minutes. La voiture se gare, le type sort, m’ouvre la porte.

– Ne vous inquiétez pas pour vos bagages, nous allons les monter dans votre chambre !

Ma chambre ! Ben oui ma chambre !

Il m’accompagne un peu et sur le perron j’aperçois Anthony qui m’y attend ! Je crois diplomatique de me précipiter dans ses bras. Je m’approche, on s’enlace, quelque chose cloche, on s’embrasse ! Il m’embrasse bien le vieux cochon, et il a le bon goût d’avoir l’haleine fraîche ! Ça y est, si ça continu je vais être excitée comme une puce ! Je me dégage :

– Anna-Gaëlle ! Quel bonheur !

C’est quoi cette voix ? Non seulement ce n’est pas la même voix, mais cette pointe d’accent ne me rappelle rien ! Et cette fois le téléphone n’y est pour rien ! Je me recule un peu !

– Quelque chose ne va pas ?
– Si ! Mais vous ne m’avez même pas laissé le temps de vous voir !
– Je vieillis mal !
– Vous avez pourtant l’air en pleine forme !

Cette fois j’en suis persuadé, ce n’est pas le même, évidemment de loin la coiffure, les moustaches, la carrure, les yeux, tout pour tromper quelqu’un de loin ! De loin justement ! Mais pas de près ! C’est quoi ce cirque ! Dans quelle comédie suis-je tombé, le gars s’est fait cloner, il a un sosie ? Et dans ce cas qu’est devenu le vrai Anthony Torestier ? Et comment celui-ci peut-il hériter y compris des choix féminins du précédent ? Ça ne tient pas debout ! Je viens de décider justement que ce jeu ne m’intéresse pas. Elle ne joue plus Anna-Gaëlle. Mais comment le lui dire ! Je sais pourtant que le plus tôt sera le mieux.

– Ne restons pas là, venez nous allons prendre un verre et discuter tous les deux, à moins que vous préfériez avant, prendre une douche pour vous relaxer un petit peu ?
– Je ne crois pas que je vais rester, Anthony ! Restons-en là, voulez-vous ? Pourriez-vous avoir l’amabilité de demander à ce qu’on me redescende mes bagages et qu’on me reconduise à l’aéroport !
– Vous m’en voyez infiniment peiné, mais vos désirs sont des ordres. Pourrais-je malgré tout vous demander la raison de cette subite volteface ?
– Je suis en train de me rendre compte que j’étais dans un rêve, et parfois du rêve… non je n’y arriverais pas… excusez-moi !
– Du rêve à la réalité, il y a un fossé ! C’est cela ? Dites-moi que c’est cela !
– Ne le prenez pas mal !
– J’essaie d’être lucide, ce n’est pas toujours facile, au moins la joie de revoir votre visage cinq minutes aura-t-elle éclairée cette journée ! Je vous en prie, acceptez de prendre un verre, juste cinq minutes, nous nous quitterons bons amis, et je vous ferais raccompagner à l’aéroport.

J’ai eu la faiblesse d’accepter.

Je le suis dans le salon, le même qu’il y a trois ans, il a été complètement réagencé, je m’installe dans un confortable canapé en cuir. Anthony m’indique qu’il doit s’absenter une minute, je patiente donc. Je n’ai accepté que par politesse, mais j’ai hâte de quitter cet imbroglio ! Je réfléchis, ce n’est pas le même ! Non, ce n’est pas le même ! Mais si je me faisais des idées ? Il a peut-être tout simplement vieilli, il doit prendre des machins à la limite de la légalité pour ralentir le vieillissement de ses cellules, il est possible que ça le transforme légèrement. Oui, je me fais peut-être des idées, Mais la voix ? Une voix ne change pas ! A moins que ce soit moi qui ait mal mémorisé. Le souvenir humain n’est pas si fiable, on a toujours tendance à déformer la réalité dans le sens qui nous intéresse… Alors je me fais des idées ou non ? Pourtant, il y aurait un test à faire ! Un test infaillible ! Son tatouage sur le ventre. Ce radeau de la méduse absolument ridicule, avec sa ribambelle de nanas à poil ! Mais je ne peux quand même pas lui demander de me montrer son tatouage alors que je viens de lui dire que je vais m’en aller.

Il revient, je l’observe, je ne suis plus sûre de rien ! Je tente de construire des plans dans ma pauvre tête mais aucun n’arrive à me satisfaire. Et puis si Anthony a un secret, et que je le découvre, est-ce que je ne suis pas en train de m’embringuer dans une direction extrêmement dangereuse ? Non finalement je vais faire la conne, c’est ce que je sais encore mieux faire, mais je ne partirais pas sans savoir !

– Anthony ?
– Oui !
– Quoiqu’il se passe, j’ai votre promesse, vous me ferez raccompagner à l’aéroport dès que ce verre sera terminé !
– Hélas oui, sauf si vous m’égorgez !
– Vous vous souvenez de mon strip-tease, il y a trois ans ?
– Bien sûr !

Hum ! Ça manque de conviction tout ça !

– Cela vous ferait-il plaisir que je le refasse ?
– Pourquoi pas ?

Je vous le dis, ce n’est pas l’enthousiasme quand même !

– Dring !
– Excusez-moi, je réponds et après je coupe la ligne !

Et voilà, c’est reparti comme il y a trois ans, son toubib qui lui téléphone tous les cinq minutes, et l’autre qui répond par des ok, ok, ok, ok… Je ne me souvenais pas qu’il était si friand de cette expression. Ce n’est pas lui !

– Voulez-vous de la musique ?

La dernière fois il n’en avait pas voulu ! Ce n’est pas lui !

– Du Count Basie ?
– Pourquoi pas ?
– Allez, je regarde, et je ne vais pas en perdre une miette !

Finalement c’est bête j’aurais dû me changer, parce que me voici partie pour un strip en pantalon et débardeur. Tour cela est assez moulant, mais bon… Si le bonhomme est fétichiste, il va être déçu. La musique ne colle pas, j’aime bien le jazz mais j’ai toujours trouvé Count Basie trop lent ! Bon ! Je me donne cinq minutes pour régler l’affaire, ça devrait suffire. Je commence par le pantalon, la petite culotte est une quelconque de chez quelconque, je l’enlève aussi, me voici la chatte à l’air et le haut habillé. Original non ? Je n’aurais peut-être pas besoin d’enlever le haut, comme ça je me rhabillerais plus vite. Je me poste à moins d’un mètre de mon unique spectateur, qui commence à faire des yeux tous ronds, tout ronds. J’écarte ma petite chatte ! Ça a l’air de lui plaire. Je fais la coquine, me met l’index dans la bouche, fais sortir mon petit bout de langue et le lèche vicieusement en le regardant droit dans les yeux. Un coup d’œil au pantalon, il y a de l’agitation au niveau de la braguette ! Ça marche, ça marche ! Je me fous le doigt dans la chatte, je l’enfonce, il essaie de m’agripper le bras pour m’attirer jusqu’à lui :

– Pas touche ! C’est juste un strip ! Ou alors c’est moi qui touche !
– Alors d’accord ! répond-il

S’il est d’accord pourquoi donc attendre ? Mais je l’allume un peu plus en me tournant, lui dévoilant mes fesses, les ouvrant, exhibant mon petit trou.

Allez cette fois, demi-tour, le fruit est mûr, une main sur la braguette, on attend vingt secondes, je dézipe, je vais à la recherche de l’engin. Je le sors, impossible de dire si c’est la même que l’autre fois, j’aurais plutôt tendance à dire non, mais je ne suis plus sûre de rien. De mes lèvres j’attrape son gland, mais l’espace de quelques instants seulement, S’il en veut plus il devra…

– Il vaudrait mieux baisser le pantalon se sera plus pratique !

Alors, Anthony se lève et se débarrasse du pantalon et du slip ! Miracle ! Le tatouage est là ! Le radeau de la méduse avec ses nanas à poil stylisé n’importe comment. Et comme l’autre fois la même erreur, une nana dessinée de dos avec la tête de face ! Quelle andouille j’étais ! Et quelle leçon sur les soi-disant certitudes de la mémoire !

J’en reste ébahi !

– Vous rêvez ?

Oui je rêve, parce que j’ai résolu l’un des problèmes, reste l’autre qui est de savoir si j’ai vraiment envie de partager ma vie ne serait-ce que quelques mois avec cet homme-là ? N’empêche que pour l’instant je ne vois pas tellement d’autres solutions que d’achever le travail que je viens à peine de commencer.

Cela a sans doute été la fellation la plus sauvage de ma vie ! Je n’arrivais pas à me libérer l’esprit, je n’arrivais à savoir ce que je ferais après : Je pompais son membre de façon mécanique.

– Tu ne me jouis pas dans la bouche !

J’ai dû lui paraître bien peu romantique, mais quand il me prévint que ça venait et n’ayant pas de kleenex à portée de main je recueillais son sperme dans ma culotte que je venais de ramasser.

– Ça t’a plu ?

Me voici en train de tutoyer Torestier, mais il n’a pas l’air d’y voir matière à reproche. L’avais-je d’ailleurs tutoyé la première fois ? Incapable de m’en souvenir ! Comme quoi, c’est bien ce que je dis… la mémoire.

– Très bien, très excitant, je vais vous faire chercher une culotte de rechange !
– Vous avez des culottes neuves en stock ?
– Euh ! Non, enfin je ne crois pas, excusez-moi, je dis n’importe quoi, c’est l’émotion !

Du coup je retrouve ma bonne humeur et je rigole, tout en enfilant mon pantalon, et tant pis pour une fois je serais sans culotte !

– Bien j’aurais au moins un bon souvenir de vous, un nouveau souvenir, je vais vous faire raccompagner.
– Je suis peut-être moins pressée ! Minaudais-je.

J’aurais cru qu’il serait transporté de joie, non même pas, il est content, juste content, sans plus ! Les hommes c’est très compliqué !

– Nous pourrions peut-être dîner ensemble, votre chambre est prête de toute façon, prenez une décision définitive demain matin, on dit bien que la nuit porte conseil !
– Alors d’accord !

Je le vis alors rebrancher le téléphone, qui résonna aussitôt ! Anthony avait l’air d’approuver jovialement les propos de son interlocuteur, sans doute encore le docteur !

– Je vais vous montrer votre chambre, il y a une salle de bain attenante ! Je vous propose de nous revoir à 20 heures dans la salle à manger, nous y dînerons en tête-à-tête.

On nage encore en plein romantisme, le mec qui largue sa proie pour vaquer à je ne sais quoi ! Et je vais faire quoi moi, pendant ce temps-là ?

– D’accord !
– Au fait, Anna ?
– Oui !
– Vous aimez le vin rouge ?
– J’adore !
– Je vais vous faire sortir une petite merveille ! A tout à l’heure chère amie !
– Bye !

J’avais tout simplement oublié que malgré son âge, Torestier n’avait jamais pris de retraite ni même de semi-retraite, il devait être monstrueusement occupé. Voilà qui ne me réjouissait pas trop. Mais comme il l’avait dit lui-même j’avais la nuit pour réfléchir. Pour l’instant j’avais des urgences beaucoup plus triviales comme par exemple allez pisser, puis prendre une douche. Et tiens, je suis sûre qu’à ce moment du récit vous aimeriez que je vous raconte quelques turpitudes, la fellation de tout à l’heure pouvant être considérée comme frustrante !

Je me retiens de faire pipi, le temps de me déshabiller, toutes ces histoires m’ont excité, oh, très légèrement, n’allez pas croire que je mouille comme un ruisseau, mais une petite excitation peut toujours en devenir une plus grande, pourvu qu’on l’aide un petit peu…

Me voici complètement nue, je verrouille la porte, on ne sait jamais, j’hésite : la baignoire avec le jacuzzi ou la douche ? J’opte finalement pour la douche. Je pénètre dans la cabine. Je respire un grand coup et je me lâche, l’urine coule de mon corps, m’aspergeant les cuisses de son jet tiède, j’en recueille autant que je peux dans le creux de mes mains, je m’en badigeonne les seins, le ventre, le cou, le visage, oui le visage. J’aime le contact de ce liquide doré parfaitement stérile et qui n’a rien de répugnant. Je me lèche les doigts, les uns après les autres, j’adore ça ! Elle est cochonne, Anna, hein ? Allez, je me mouille, je fais couler l’eau, et c’est toujours la même chose, que ce soit un mélangeur, un mitigeur, ou un schwanzstuck à ondes courtes, pas moyen de trouver la bonne température, un coup c’est trop froid, un coup c’est trop chaud, on efface tout et on recommence ! On finit par y arriver, je fais couler, je cherche le gel douche, j’aurais pu m’en inquiéter avant ! Pas de gel douche ! Niché dans une alvéole une espèce de savonnette toute neuve, d’une belle couleur vert amande, le genre savon de chez bidule-chose-très cher et parfumé aux essences de plantes aux noms imprononçables. Je me savonne, il y avait longtemps que je ne m’étais pas livrée à ce petit jeu avec une savonnette ! Allez, je m’en passe partout, je trouve que ça ne mousse pas très fort ce truc, j’en remets une couche.

Hummmm, j’aime me caresser mon corps quand la mousse le recouvre, j’aime être mouillée, c’est mon côté sirène ! Je me barbouille bien les seins, mes tétons s’érigent, ils ne sont décidément pas très sages ceux-là ! Pour les punir, je les pince un petit peu, et je vais même jusqu’à les tortiller, je me surprends à pousser un petit cri de plaisir, tandis qu’entre mes jambes un certain frétillement vient de naître. Je n’en peux plus, je porte ma main sur ma chatte, je frotte, actionnant mon clitoris à chaque passage de ma paume, chaque contact me provoque une sorte de frisson tandis que ma liqueur s’écoule doucement, Je m’assois carrément dans le carré à douche, se sera plus pratique, et plutôt que la main entière je frotte maintenant avec l’index et le majeur serré l’un contre l’autre. Je finis par jouir en poussant des petits cris. Je reprends ma respiration, j’ai encore envie de pisser, je n’avais pas dû faire à fond tout à l’heure, je pisse sans varier d’un pouce ma position, je me pisse dessus, je suis bien, je suis complètement folle ! La preuve, qu’est-ce que je fous ici, moi ?

Je suis resté plusieurs minutes assise dans le carré de douche, à réfléchir, pour rien, je ne sais pas quoi décider. Pour l’instant je reste ici, mais peut-on appeler cela une décision ? Et puis qu’est-ce que je vais foutre jusqu’à 20 heures, je serais à l’hôtel, je serais allé me balader en ville, mais là je ne me vois pas lui dire :  » Chéri, je vais aller faire du shopping !  » Je vais rester là comme une conne à regarder la télé ? J’aime pas la télé ! Bof j’écouterais de la musique ! Et puis il aurait pu au moins m’expliquer les  » habitudes de la maison  » si j’ai besoin de quelque chose je fais comment ? Je m’adresse à qui ? Mais sans doute qu’avec l’âge, pépère Torestier oublie y compris ces choses essentielles ! Bon, je prendrais une décision tout à l’heure, pour l’instant je commence à avoir des frissons avec la mousse qui refroidit, je vais me rincer, me rincer longtemps, me foutre plein de flotte sur mon corps ! Je vous l’ai dit j’adore être mouillée !

20 heures ! Le dîner est servi ! Je me pointe en jean et en pull-over blanc ! Horreur ! Torestier est en smoking !

– J’avais eu la faiblesse de penser que vous vous seriez habillée pour ce repas, moi en tout cas, je l’ai fait !

Et il me balance une réflexion par-dessus le marché ! Il est vraiment con, ce mec !

– Vous ne m’aviez rien précisé, et si vous l’aviez fait, je ne serais pas restée, j’ai horreur de me déguiser, et j’ai horreur des gens qui se déguisent !
– Taisez-vous !
– Je vais faire mieux que de me taire, je me barre, le temps de reboucler ma valise et je suis prête dans un quart d’heure. Vous me faites raccompagner ou il faut que j’appelle un taxi ?
– Vous savez ce que j’aime leur faire aux petites filles désobéissantes, comme vous ?
– Salut !

Il tape sur une espèce de mini gong en laiton ! Qu’il tape sur ce qu’il veut, je m’en fous du moment que ce n’est pas sur moi ! Je vais pour sortir de la pièce : Le chauffeur rouquin me barre la route en affichant un air vraiment peu aimable !

– Pardon, monsieur !
– Je ne peux pas vous laisser passer ! répond  » Nounours  »
– Vous venez de me faire un affront, je ne vous laisserai pas partir comme ça ! Reprend Torestier.
– Mais vous êtes fou, dites à votre cerbère de me laisser passer !
– Ça mérite au moins vingt coups de martinet une conduite pareille !

Il y a une autre porte, je ne sais pas où ça donne, mais je fonce, je me retrouve dans la cuisine, je la traverse en courant, devant deux cuisinières complètement ébahies, une autre porte, me voici dans un local sans usage bien précis sans doute une réserve, mais c’est un cul de sac ! Horreur ! La fenêtre ! Nous sommes théoriquement au rez-de-chaussée, je l’ouvre, c’est un peu plus haut que prévu, le local doit se situer du côté jardin de la maison, je saute, j’atterris en bas et j’hurle de douleur. Incapable de bouger, la cheville en feu !

Non seulement j’ai mal, mais je craque. Crise de larmes, j’en ai marre, marre ! Qu’est-ce que je fous ici ? On vient, on s’approche :

– Ne me touchez pas !
– On va vous soigner ! Me dit Torestier.
– Ne me touchez pas !

On m’emmène, on m’allonge ! Un type me tripote le pied, je comprends, ça doit être ce fameux toubib à demeure.

– Une entorse ! Ça enfle déjà, il va falloir bander le pied et rester immobilisée quelques jours ! Je vais chercher une bandelette et de la pommade.

Torestier reste là, il va pour me dire quelque chose, mais je lui coupe la parole !

– Bon je me casse, je ne reste pas une minute de plus ici !

Je me lève, pose mon pied par terre, et pousse un hurlement, la douleur est trop forte, il faut me rendre à l’évidence, je ne peux plus marcher pour l’instant !

– Ecoutez-moi Anna-Gaëlle, je vous dois des excuses, mais en même temps je ne comprends pas bien !

Je me retiens d’ouvrir de nouveau les vannes, j’ai les larmes au bord des yeux. Ne pas craquer, ne pas craquer, trouver une solution, et l’autre qui continue à jacter.

– Sans doute trouverez-vous cela cavalier, mais avant de vous contacter par téléphone, nous nous sommes un peu renseignés, afin de savoir à qui on avait affaire !
– Ben bravo !
– C’est normal, Anna, c’est normal, cela ne doit pas vous choquer ! Donc nous avons appris que vous n’aviez rien contre certaines formes de mises en scène érotiques incluant des rapports de dominations !

Comment il parle, l’autre ? Et d’abord qui peut lui avoir dit ça ? Ce n’est quand même pas Chanette qui aurait raconté… Et puis bon, ce n’est pas parce que je m’amuse à des séances de pan-pan cu-cul de temps à autre que je suis d’un masochisme morbide et maladif ! Je ne suis pas « O » et m’en voudrais de l’être ! Il n’y a pas que ça dans la vie ! Et si j’adore les coups de martinets, les caresses me conviennent aussi très bien !

– Je crois que vous n’avez pas tout compris !
– Je le pense aussi, mais nous en reparlerons, nous voulions simplement créer une petite scène, qui nous conduise à vous donner une petite fessée, et c’était tout, après nous aurions dîner calmement en discutant en tête-à-tête. Et remarquez, c’est toujours possible, venez, oublions cet incident !
– Je n’ai pas faim, foutez-moi la paix !
– Je vous laisse vous reposer ! Soyez rassuré, ce qui vient de se passer ne se reproduira plus !

C’est ça j’ai vachement confiance !

Bloquée chez Torestier ! Je décide que dès que je pourrais marcher à peu près normalement y compris à l’aide d’une canne, je partirais d’ici. On me précise que je peux aller comme je veux dans la propriété, à l’exception toutefois du deuxième étage, qui me précise-t-on est réservé aux activités professionnelles, aux appartements du docteur et à je ne sais plus quoi ! Ah ! J’irais faire un tour si j’en ai le loisir, moi je suis curieuse et il suffit qu’on me dise de ne pas aller quelque part pour que j’y aille ! Mais pour l’instant monter les escaliers est un véritable calvaire ! Sinon, il y a tout ce qu’il faut, une bibliothèque immense, une discothèque gigantesque, une vidéothèque passionnante, un billard, deux flippers, un ordinateur (qui d’ailleurs est relativement ancien, bizarre !).

Et il a bien fallu que le deuxième jour j’accepte son invitation à dîner. Je lui fais préciser s’il faut que je me mette en robe du soir ?

– Mais non, hier ce n’était qu’un jeu, je ne suis pas un homme d’étiquette ! Soyons décontractés !

Ben voyons !

On s’installe aux deux extrémités d’une table qui doit faire trois mètres de long. Ça rime à quoi ?

– Anna-Gaëlle, avant que vous preniez une décision définitive…
– Elle est prise, Monsieur Torestier !
– J’entends bien, mais je voudrais vous parler comme si elle n’était pas prise.
– Je vais vous expliquer ce que je recherche. Je recherche une femme qui me plaise physiquement, qui possède un beau sourire et qui réponde à mes besoins charnels quand il m’arrive d’en avoir. C’est tout ce que je vous aurais demandé si vous aviez accepté de rester. Je suis débordé par mes activités, et n’entend ni me mettre en retraite, ni déléguer tout cela à qui que ce soit ! On ne se verrait pas souvent. Nous mangerions ensemble quelque fois, nous ferions chambre à part. Vous auriez toute liberté pour aller où cela vous chante, je mettrais un chauffeur à votre disposition. Vous pourriez même prendre un amant, je ne vous l’interdirais pas. Vous auriez toute liberté, sauf et ce serait très rare lorsqu’il m’arriverait d’exiger que vous soyez là ! Vous auriez la grande vie, le luxe, la tranquillité. En échange, vous n’êtes même pas obligée de me supporter souvent. Admettez qu’il y a de quoi réfléchir !

Ben vu comme ça ! Voilà qui pouvait en effet me faire complètement changer d’avis ! Par pure précaution, je réservais ma réponse, mais je n’étais plus sûre de rien.

Le bandeau (Anna-Gaëlle)

J’ai accepté ! Le deal proposé par Torestier est trop beau pour être vrai ! La question qui reste en suspens est de savoir pourquoi il a jeté tant de femmes alors qu’à priori les conditions étaient les mêmes. J’en arrive d’ailleurs à conclure qu’il me jettera probablement aussi. A moi d’en être consciente et de tirer profit de tous les avantages proposés avant cette échéance sans doute inéluctable.

On s’est marié, dans l’intimité, mais devant les journalistes et les photographes. Quand même ! J’ai signé un contrat de mariage auquel je n’ai pas compris grand-chose, mais je le relirais à tête reposée. Il n’y a pas eu de banquet, pas de voyage de noces et quant à la nuit nuptiale…, Torestier en petite forme m’a prévenu avec un large sourire qu’elle serait remise à une date ultérieure.

Il y a quand même quelque chose qui m’échappait, par deux fois (en trois ans il est vrai) j’avais réussi à faire jouir le vieux Torestier en l’excitant préalablement avec mes strip-teases. Sa bite fonctionnait encore très bien ! Pourquoi ne me laissait-il pas l’initiative ! C’est vrai qu’il m’avait parlé de problèmes médicaux. Pas clair cette affaire-là !

N’empêche que depuis trois semaines que j’étais là je n’avais plus eu aucun contact sexuel avec Torestier, jusqu’à ce jour…

Je reviens de Cannes, j’ai acheté quelques fringues, « Nounours » me prévient que Monsieur Torestier veut me voir de suite !

Ça y est ! Il va falloir que j’accomplisse ma part de contrat !

– Il est dans sa chambre, il vous attend !

Je monte :

– Déshabillez-vous ! M’ordonne Torestier.
– Vous voulez un petit strip ? Demandais-je coquinement !
– Euh, non, nous allons jouer à un autre jeu !
– Je peux savoir ?
– Quand vous serez nue !

Bon, bon, je me désape ! J’essaie quand même d’y mettre les formes, mais il intervient.

– Excusez-moi, mais je préfère aujourd’hui que vous vous déshabilliez plus rapidement !

Quel poète, ce mec ! Bon je finis à la vitesse de l’éclair. Me voilà nue comme l’enfant qui vient de naître ! Lui il est resté habillé !

– Approchez-vous, je vais vous bander les yeux !
– Ah ! Non !
– Comment non !
– Je suis allergique, j’ai horreur de ça !
– Ca tombe mal, moi c’est mon truc !
– Je vous dis que j’ai horreur de ça !
– Ecoutez Anna, vous serez sans doute obligée de faire ça une fois par mois et peut-être même moins alors ça ne va pas vous tuer !
– Et si vous me laissiez l’initiative, je suis sûre que je pourrais vous combler, sans avoir besoin de ce machin !
– Ne discutez pas ! Une heure par mois, une heure par mois, vous n’allez quand même pas profitez de tous les avantages de votre situation sans contrepartie ?
– Et si je refuse ?
– Je vous gifle, je vous attache les mains et je le fais quand même, mais c’est peut-être ça que vous souhaitez ? Il est vrai que je n’ai pas encore compris comment fonctionnait votre masochisme !
– Bon alors, allons-y ! Vous avez prévu une séance de combien de temps ?
– Rassurez-vous, ça ne durera pas plus d’une heure ! Mais vous allez me promettre de ne jamais tenter de retirer ce bandeau !
– Mais oui, mais oui…

Torestier me fixe le bandeau sur les yeux, me prend la main et me conduit sur le lit.

– Mettez-vous en levrette !

J’attends, il ne se passe rien, puis des mains me caressent les fesses, des mains hésitantes, il doit être timide le mec, les mains passent ensuite sous mon corps, caressent les seins, remontent aux épaules, reviennent sur les fesses ! Pour l’instant, ça me convient très bien, j’adore les caresses. Un doigt me tripote la chatte, s’y enfonce, effectue quelques mouvements de va-et-vient, puis ressort, il s’approche maintenant de mon anus, veut y pénétrer, je fais ce qu’il faut pour l’aider, je ne suis pas méchante comme fille ! Je sens que l’on me lubrifie le trou du cul avec du gel ! Ça y est, je vais me faire enculer ! Il y a une éternité que cela ne m’était pas arrivé, du moins avec une vraie bite ! Mais justement ce n’est pas une vraie, c’est un vibrateur, c’est assez troublant ce truc là, il fait faire des aller et retour à l’engin dont les vibrations me provoquent des ondes de plaisir. Bon, pour l’instant tout se déroule fort bien !

Et puis tout se passa très vite ! Trop vite !

On tousse ! On tousse très près de moi ! Ce n’est pas Torestier, j’en suis sûre ! Qui alors ? C’est instinctif, je soulève le bandeau, je me tourne ! Qui c’est celui-là ? D’où sort ce vieux cochon ? Torestier est resté habillé dans son coin ! Déjà il se précipite vers moi, mais l’image du vieillard a déjà tilté dans ma tête, le vrai, l’authentique Torestier complètement décrépi, c’est lui qui me caressait. L’autre est un sosie ! Et celui d’il y a trois ans était un autre sosie. On avait juste pris la précaution de dupliquer le tatouage ! Et le fameux correspondant téléphonique, celui à qui les sosies répondaient sans discuter, ce n’était pas le docteur mais le vrai Torestier qui observait tout ! Je tombe de haut !

On me gifle, on m’immobilise, on donne des ordres, on m’enferme à clé dans une chambre, pas la mienne une autre ! J’ai percé le mystère d’Anthony Torestier, mais je suis dans de beaux draps

La suite est sur une 2ème PAGE

© Chanette (Christine d’Esde) 2002

Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur – Première publication sur Vassilia, le 01/02/2002

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7 réponses à Chanette 8 Mariage d’argent, tourments 1 – Anthony Torestier par Chanette

  1. Baruchel dit :

    Palpitant et bien écrit, l’érotisme aurait cependant pu être mieux dosé

  2. sapristi dit :

    Si l’aspect polar, l’emporte quantitativement sur l’aspect érotique, il n’en reste pas moins vrai que cette lecture est passionnante (et puis le second épisode est plus chaud.. mais il convient de lire celui-ci avant 😉

  3. boumboum dit :

    Un scénario passionnant raconté de façon très fluide. Il est dommage que l’érotisme passe un peu au second plan, mais je conseille néanmoins ce bon récit qui vous fera passer un très agréable moment d’aventure et de charme

  4. lesueuer dit :

    Un agréable moment de lecture coquine

  5. Christophe dit :

    Passionnant et bien écrit, érotisme passe un peu au second plan, mais la lecture reste passionante

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