Chanette 26 – Les manuscrits de Sacha – 13 – Marie-Josèphe se console par Chanette

Chanette 26 – Les manuscrits de Sacha – 13 – Marie-Josèphe se console par Chanette

– Vous serait-il possible de demander à votre détective de s’en occuper. Je lui aurais bien demandé moi-même mais il ne m’a pas laissé ses cordonnées et puis…
– Ne continuez pas, Honoré, je vais vous rendre ce service ! Lui répondis-je

Je suis parfaitement consciente de m’être engagée trop vite. Si Max ne peut pas faire, je vais être mal, mais d’un autre côté si je ne rends pas ce service à Honoré je risque de le perdre comme client. Il faut le comprendre je lui ai demandé un énorme service pour le compte d’Anna-Gaëlle, il l’a fait sans rechigner alors que rien ne l’y obligeait. Il me demande maintenant un retour.

A moi de savoir amadouer Max !

Coup de bol, Gauthier-Normand, le patron de Max est en déplacement en Ecosse. La chose est donc possible.

Après un entretien téléphonique avec le marquis, Max a tôt fait d’analyser la situation. Retrouver quelqu’un n’est pas si compliqué sauf s’il est en planque, il suffit d’enquêter du côté de sa famille, de ses proches, voir avec ses adresses, le téléphone portable est aussi une opportunité, il permet la géolocalisation. Le fait que son patron ne soit pas là l’empêchera d’avoir accès à certaines sources mais il se débrouillera autrement.

Il demande à Honoré des photos des deux olibrius : Pas de photo de Julien et pas de photos récentes de Madame.

« C’est dingue, le mec qui n’a pas de photo de sa bergère, mais bon je l’ai vu une fois, je saurais la reconnaître !

Il récupère néanmoins le numéro de portable de Julien et les autres renseignements recueillis lors de son embauche ainsi qu’une brève description physique de l’individu.

Mais avant de se lancer dans ce genre d’investigations, il se dit qu’il y a sans doute plus simple à faire. Si la dame a embarqué les manuscrits c’est soit par pure vacherie, soit pour pouvoir les négocier, les deux hypothèses ne sont d’ailleurs pas incompatibles… Or pour les négocier, elle connait l’endroit… Mais lui aussi !

« Allons-y, on ne sait jamais ! »

Alors, il se rend à la librairie tenue par Daniel Lamboley.

– Vous revoilà, vous ?
– Ben oui, je passais dans le quartier, j’ai vu de la lumière, à tout hasard, vous n’auriez pas racheté une nouvelle fois ces fameux manuscrits…
– Non, et je voudrais bien qu’on me foute la paix avec ça ! Hurle Lamboley.
– Comment être sûr ! Insiste Max.
– Foutez le camp !
– Je peux voir votre livre d’entrée ?
– De quel droit ?
– Du droit que vous êtes un receleur et que je peux toujours aller raconter des choses à la maréchaussée. Alors ce livre ?
– Vous commencez à me les briser, cette cinglée est effectivement venue ici, je l’ai viré de ma boutique.
– Elle était seule ?
– Dans la boutique, oui, mais après elle a rejoint un jeune bellâtre.
– Comment vous pouvez savoir ça ?
– Ça m’intriguait, je suis sorti pour voir ! Vous en avez encore beaucoup des questions comme ça ?
– Hum, vous me le montrez, votre livre d’achat ?
– Vous allez m’énervez longtemps ? Le voilà le bouquin !

Lamboley lui mit sous le nez le registre vide de toute transaction au nom de la marquise.

– Pas celui-ci, l’autre !
– L’autre quoi ?
– Vous n’êtes quand même pas assez con pour enregistrer des objets de recel sur un vrai document comptable !
– Pfff ! Vous allez me harceler jusqu’à quelle heure ? Tiens je vous propose un truc : je sais où est allé la bonne femme et son gigolo en sortant d’ici, c’est 50 euros le tuyau !
– S’il est percé, je vais revenir de très mauvaise humeur !
– Ils sont entrés à l’Hôtel des deux trèfles, un peu plus loin sur la gauche !

« Si c’est vrai, c’est trop la chance » comme disait le vicomte de la Courtebranche ! »

Max envisage un plan, s’il ne fonctionne pas, il en a d’autres en réserve, mais autant commencer par quelque chose de simple !

L’Hôtel des deux trèfles est un modeste établissement de seize chambres. Max en loue une. Il attend cinq minutes puis repère les lieux, dix chambres au premier, six au second… C’est donc les chambres pour deux personnes.

Il monte, frappe à la première porte, un grand black lui ouvre.

– Je dois me tromper de chambre, je cherche Marie-Josèphe.
– Y’a pas de mal !

« Pourvu qu’ils ne soient pas partis ! »

La deuxième porte ne répond pas, la troisième s’ouvre sur un Allemand à moitié endormi.

Quatrième porte :

– Je dois me tromper de chambre, je cherche Marie-Josèphe.
– Hein ? Marie-Josèphe comment ?
– De la Villandière !
– C’est moi, mais qui êtes-vous ?
– Max Minet, détective privé, je peux entrer, juste cinq minutes ?
– On s’est déjà vu, me semble-t-il ?
– Effectivement !

Sans qu’il y soit convié, Max s’assoit sur le rebord du lit.

– C’est mon mari qui vous envoie ?
– Tout à fait ! Il souhaite récupérer ses manuscrits !
– Comment vous avez fait pour me retrouver ?
– Détective, c’est un métier, ma petite dame ! Alors ces manuscrits ?
– Ils sont dans mon sac, maintenant je m’en fous, je vais vous les donner !
– S’il vous plait !

Et elle les lui tendit.

Max n’en revenait pas, cette récupération s’était déroulée avec une facilité déconcertante. Le marquis ne lui avait rien demandé d’autre que de récupérer les manuscrits, c’était donc chose faite, et il aurait pu s’en aller sur le champ, mais la tristesse du visage de Marie-Josèphe l’interpella alors il feinta :

– Vous pourrez rassurer le monsieur qui vous accompagne, aucune plainte ne sera déposée, mon client souhaitait uniquement récupérer les manuscrits.
– Je vais avoir du mal à le rassurer, ce voyou m’a laissé tomber en embarquant toutes mes économies !

Et hop, c’est la crise de larmes, les grandes eaux de Versailles et les chutes du Niagara.

Max, bon prince, la prend par l’épaule et tente de la calmer avec des mots idiots :

– Faut pas pleurer comme ça, ma petite dame !
– Snif !
– Si vous avez envie de parler, je peux vous écouter, ça ne me dérange pas.

Et la marquise se mit à raconter :

– Je suis restée coincée pendant des années, le sexe me répugnait et puis je ne sais plus trop comment c’est arrivé mais Julien m’a décoincé, faut dire qu’il était si beau, si doux, si correct, jamais je n’aurai pu deviner que… bouh, bouh, snif
– On se calme !

Et elle se remet à pleurer, répétant plusieurs fois la même chose.

– Vous avez de jolis yeux, c’est dommage de les faire pleurer.
– Je ne pleure plus.
– Comment pourrais-je vous consoler ?
– Je n’en sais rien, je vais finir par rentrer au château mais qu’est-ce que je vais devenir, je ne me vois pas retourner à la paroisse après cette aventure idiote !

– Souhaitez-vous que je retrouve ce Julien pour essayer de récupérer votre argent ?
– N’en faites rien, qu’il aille au diable, ce qu’il a fait ne lui portera pas bonheur ! Répondit-elle en laissant couler une larme.

Une réponse qui arrangeait bien Max, peu motivé par ce genre d’investigation.

– Tenez voilà un kleenex, séchez-vous !.

Et de manière furtive, Max lui massait l’épaule par-dessus son pullover..

– Votre main… chuchote-t-elle
– Vous voulez que je l’enlève ?
– Non, laissez-ça me fait du bien.
– Vous vouliez dire quoi ?
– Des bêtises…

Se sentant encouragé, Max augmente sa pression, puis l’air de rien fait glisser sa main dans la légère échancrure de son chemisier.

– Je crois que vous vous égarez, cher monsieur.
– C’est bien possible en effet ! Est-ce un reproche ?
– Non, vous m’amusez !
– Je peux ouvrir ce bouton, là !
– Pourquoi ? Il vous gêne ?
– Ce serait plus joli.
– Si vous le dites !

Et hop, le bouton saute, ce qui permet à la main de Max de descendre jusqu’à la naissance des seins. La marquise se contente de sourire malicieusement.

Persuadé qu’il a maintenant le champ libre, Max, fait passer ses doigts entre le soutien-gorge et les seins de Marie-Josèphe, il atteint le téton et le presse avec délicatesse.

– Vous êtes un coquin, monsieur !
– Vraiment ?
– Je dirais même que vous avez un toupet monstre !

Max ne répond pas et lui pelote maintenant carrément les deux seins. L’excitation de madame la marquise monte inexorablement.

– Ah ! Oh ! Ah ! Arrêtez, sinon nous allons faire des bêtises.
– Est-ce si grave ?
– J’avoue ne plus savoir, mais vous êtes en train de me mettre dans un drôle d’état. Et puis j’ai l’air de quoi là, toute débraillée avec les seins à l’air, alors que vous, vous restez en costard.
– Qu’à cela ne tienne, je veux bien me déshabiller, mais cela risque de nous entrainer dieu sait où !
– Laissez Dieu en dehors de tout ça, s’il vous plait !
– Oh pardon !
– Ne vous déshabillez pas, mais soyez gentil, j’aimerai voir votre… votre… j’ai du mal à prononcer le mot « bite »
– Ben si, vous venez de le faire !
– Alors montre-moi ta bite, Max, je vais te la sucer et après tu vas me la foutre dans le cul !

Oups !

Et voilà ce que c’est de provoquer un ouragan sexuel !

Effectivement, madame la marquise est dans un état d’excitation maximale et se précipite sur le sexe de Max qu’elle embouche sans autre forme de procès.

« Ma deuxième bite extraconjugale ! J’espère qu’en enfer je trouverais des copines ! »

Max se fait sucer mais à hâte de passer à autre chose, en effet la fellation de la marquise est fort médiocre.

Quel est le con qui a dit que la pipe n’avait pas besoin de s’apprendre ?

– Tourne-toi ma belle, que je t’encule !

Aussitôt dit, aussitôt fait, la marquise se met en levrette et frétille du croupion.

Max a toujours des capotes sur lui, il se protège donc mais s’aperçoit que l’entrée et étroite, et de gel, il n’en a point.

Mais Max a de la ressource, il déballe un second préservatif, y introduit deux doigts et vient ainsi préparer l’anus de Marie-Josèphe. Une lubrification sommaire mais qui se révèle efficace puisqu’après quelques tentatives infructueuses, la bite finit par entrer.

– Whah, oulala, attention, doucement !

Max attend que la marquise s’habitue à la présence de l’organe dans son conduit intime puis entame ses va-et-vient.

– Marie-Josèphe ne part pas au quart de tour mais presque, provoquant l’étonnement de Max qui se voyait partie pour un limage au long cours. Il continue provoquant des miaulements continus de sa partenaire.

– Arrête, arrête, je n’en peux plus !

Max accélère, jouit et décule, laissant la marquise en sueur et complètement H.S. Dans un geste de tendresse il lui passe la main sur l’épaule, puis attire sa bouche contre la sienne afin de l’embrasser.

Même pour ça, elle se laisse conduire, consciente de son inexpérience.

Il lui vient une larme.

– Mais qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce qu’on a fait ? S’exclame Marie-Josèphe en cachant sa nudité.
– On s’est donné du plaisir, on n’a fait de mal à personne.
– Mais qu’est-ce que je suis devenue ?
– C’était pas bien ?
– Je ne sais plus où j’en suis. Je vais devenir folle, je le suis peut-être déjà.
– Vous n’êtes pas folle, vous savez ce qui vous arrive ? Vous venez de découvrir votre corps, c’est aussi simple que ça !
– Ça ne me dis pas ce que je vais devenir ?
– Vous ne pourrez plus vivre comme avant, c’est clair. Maintenant je ne sais pas, je ne suis pas à votre place, vous voulez qu’on en discute ? Je vous paye le restau, ça vous fera du bien de manger un peu.

Elle accepta. Les deux amants du jour s’attablèrent dans un petit restaurant tout près.

– Je suppose que je ne vous verrais plus ? Demande timidement la marquise.
– En principe, non ! Mais sait-on jamais. Je vous donne mon numéro.
– Vous me conseillez quoi ?
– Séparez-vous de votre mari, louez-vous un appart, et sortez, baladez-vous, vous finirez bien par trouver un compagnon.
– Et si j’essayais de reconquérir mon mari ?
– Vous avez le droit d’essayer, mais vous n’y arriverez pas, il a pris des habitudes sur lesquelles il ne reviendra pas.
– Faudra bien pourtant que je lui parle !
– Lui parler, oui !

Et Max cru pertinent de dévier la conversation et lui fit parler d’elle, de sa vie, de ses goûts…

– Les voyages ?
– Je me rends à Lourdes tous les ans avec les dames de la paroisse.
– Ah ? Et vous en pensez quoi ?
– C’est du commerce ! Admit-elle
– Et les miracles ?
– Ils existent.
– Et le fait que ce soit toujours les mêmes maladies qui guérissent, vous en pensez quoi ?
– Vous n’êtes pas croyant, on dirait ?
– Non !

Max se rendit compte qu’elle n’était pas prête à abandonner sa foi, la foi ne se perd pas comme ça et tout ne peux pas arriver en même temps, avoir pris conscience de son corps était déjà énorme, surtout à son âge, il dévia de nouveau la conversation. Elle lui parla de ses lectures, essentiellement des polars à énigmes.

– Vous avez des amies !
– J’en avais une, elle est partie en Bretagne.
– Et les dames de la paroisse ?
– J’ai mis plusieurs années avant de me rendre compte que ce n’était pas les saintes femmes que je croyais, mesquineries, vacheries, cancans, ragots des unes sur les autres, ces derniers temps je n’avais plus trop le cœur à participer à leurs activités, j’étais sur le point de claquer la porte, mais elles ont pris les devants en me faisant comprendre mais sans me le dire ouvertement que la conduite de mon mari faisait tâche… .
– Ça a coïncidé avec vos premiers… Comment dire…
– Je n’ai pas fait le rapprochement de suite, ça devait être inconscient, mais je me suis dit que puisque personne n’était parfait… Et qu’il fallait mieux se tripoter que de dire du mal de son voisin.

Un ange passe, ils commandent le café.

– Puisqu’on ne se verra sans doute plus, est-ce que je peux vous demander une faveur ?
– Dites ! Répondit Max
– En sortant du restaurant, quand nous allons nous séparer, j’aimerais que vous m’embrassiez comme tout à l’heure.
– Mais avec grand plaisir, Marie-Josèphe !

Et c’est exactement ce qui se passa, les deux amants occasionnels s’étreignirent en un long et profond baiser.

– Dommage que vous soyez pressé ! Regrette la marquise
– Je ne le suis pas tant que ça !
– On remonte dans la chambre ?
– Pourquoi pas ?

A suivre

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

3 réponses à Chanette 26 – Les manuscrits de Sacha – 13 – Marie-Josèphe se console par Chanette

  1. Sorenza dit :

    Ah ! Les vieilles bourgeoises ! Je me souviens d’une belle dame, 50 ans, visage coquin avec qui j’avais lié conversation au restaurant. C’est elle qui m’a dragué, je me souviens encore de la façon dont elle avait avalé mon sperme en me regardant droit dans les yeux.

  2. Chung dit :

    ça me fait bien bander moi ces histoires de vielles salopes qui se dévergondent

  3. Darrigade dit :

    Car comme le dit le proverbe, c’est dans les veux pots qu’on fait les meilleure soupes. Remarquez qua dans les marmites neuves on fait aussi de belle choses… Les proverbes mentent toujours à moitié

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *