Chanette 17 – Marie-Léa 1 – La soubrette de Monsieur Benjamin par Chanette

1 – La soubrette de Monsieur Benjamin

Prologue

Planqué dans sa voiture, Dimitri attend que les volets du troisième étage de cet immeuble cossu finissent par s’ouvrir.

A 7 heures 10, une jeune femme blonde en nuisette écarte les volets, c’est Sylvia.

Sylvia est une jeune femme russe. Elle est belle, fine (trop fine diront d’aucun). Elle s’est laissée bercer d’illusion par la mafia russe et s’est retrouvée prostituée de luxe à Nice. Elle partage un bel appartement avec Igor. Igor, c’est son mac, il n’est pas méchant avec elle, même s’il lui pique la quasi-totalité de ses gains. Mais Sylvia l’aime son Igor, c’est d’ailleurs exceptionnel, car Sylvia a toujours eu une attirance prioritaire envers les femmes, mais Igor est tellement beau et il fait si bien l’amour et elle rêve du jour où ils pourront s’installer dans une belle datcha et vivre de leurs rentes. L’espoir fait vivre !

Dimitri se donne une demi-heure avant de monter… Le temps que ces messieurs-dames se douchent !

Il est 8 heures 45 et ils s’apprêtent à prendre leur petit déjeuner, la table est mise, et Sylvia finit de faire griller le pain.

On sonne ! Sylvia ouvre, le type entre sans un mot :

– Dimitri ! Proteste Igor, qui t’as laissé entrer ?

L’homme en impose, c’est une montagne de muscles, le cheveu est raz, les sourcils bas, il est vêtu d’un marcel bordeaux faisant ressortir ses gros biscoteaux. Il porte autour du cou un gros médaillon à l’effigie de Joseph Staline.

– Ta pute ! Répond-il. Il est maintenant temps de payer tes dettes ! Apporte le fric ou je fais un massacre ! Menace-t-il, révolver au poing.
– Conard !

Et Igor sans réfléchir fonce sur Dimitri, ce dernier tire et tue Igor sur le coup. Folle de rage, Sylvia fonce à son tour et balance la pointe de son escarpin vers le genou de Dimitri. Ce dernier tire de nouveau, mais de travers en s’écroulant sous la douleur. Sylvia se saisit d’un gros vase en terre et le lui balance sur le crâne, il perd conscience.

Sylvia est choquée et en pleine confusion mentale, elle réalise néanmoins qu’elle ne peut rester là ! Alors que ses larmes n’en peuvent plus de dégouliner, elle rassemble quelques affaires qu’elle entasse dans deux grands sacs, et quitte l’appartement. Elle claque nerveusement la porte. Il est 9 heures 15.

Du coup, le bruit fait sortir Dimitri de son inconscience, il faut qu’il la rattrape ! Il s’élance à sa poursuite malgré la douleur, mais ne parvient pas à la rejoindre. Elle arrive à la gare, ne prend pas de billets et fonce vers le train de 10 h 35 pour Paris.

Dimitri hésite, il est trop loin d’elle, ne voit pas dans quel wagon elle est montée, il se précipite en tête de train, à Paris, il pourra l’intercepter.

Ils s’en sont tiré tous les deux avec une bonne amende pour défaut de billets, mais comme vous vous en doutez bien ce détail n’a aucune importance dans cette histoire.

Le train n’a pas pris de retard (ça arrive !) et finit son voyage à Paris-Gare de Lyon à 16 heures 19 très exactement.

Dimitri veut se lever, mais son genou lui fait terriblement mal, il claudique et chaque pas lui est pénible. Il parvient tant que mal à s’extirper du wagon. Déjà pas mal de personnes ont quitté le train, il ne voit pas Sylvia, le quai se vide peu à peu, et il s’aperçoit alors avec horreur qu’il y a en plein milieu du quai une sortie souterraine ! Sans doute Sylvia est-elle passée par là ? Il a donc échoué… Mais Dimitri n’est pas homme à rester sur un échec, il sort de la gare et s’en va s’attabler à la terrasse d’un bistrot.

Sylvia ne connaît pas Paris, ne sachant où se diriger elle prend par hasard le Boulevard Diderot sur sa gauche et se retrouve Pont d’Austerlitz d’où elle aperçoit, le ciel étant très clair, l’arrière de Notre-Dame et un petit bout de la Tour Eiffel.

Mais bon, l’heure n’est pas au tourisme, elle sort son téléphone portable, cherche un nom dans son répertoire et appelle.

Jean-Thibault Tirondel (voir la partouze de Monsieur le ministre) a plusieurs portables, mais celui qui sonne en ce moment c’est celui de ses relations souvent tarifés. Le numéro ne lui dit rien… bizarre.

– Bonjour c’est Sylvia ! Tu te souviens de moi ?
– Sylvia, Sylvia… heu, non je ne vois pas.
– C’était à Nice au mois d’Avril…
– Ah ! Oui, Sylvia à Nice, ça y est, comment vas-tu Sylvia ?
– Mal ! Si je t’appelle c’est que j’ai des ennuis, tu m’avais promis de m’aider si un jour j’étais en difficulté, c’est pour ça que je t’appelle.

Voilà ce que c’est de faire des promesses en l’air… Mais Tirondel qui est pourtant loin d’être parfait (forcement quand on a été ministre…) s’efforce néanmoins d’être parfois un homme de parole.

– C’est quoi tes ennuis ?
– Je me suis enfui de Nice, il y eu de la bagarre et mon mec s’est fait tuer (elle essuie une larme), j’ai pris le train pour Paris et je suis complétement paumée.
– Tu ne veux pas retourner en Russie ?
– Je n’ai pas de papiers
– On peut régler ça avec le consulat.
– Non, là-bas on peut me retrouver…
– Bon je vais te donner une adresse où tu pourras dormir en attendant que je te trouve un logement. Je vais aussi essayer de te trouver un boulot, mais ce sera moins évident.
– Tu ne veux pas qu’on se rencontre ?
– Euh, je suis avec ma femme, là ! Mentit-il, mais dans la semaine pourquoi pas ?

Dimitri de son côté, a cherché un cyber café dans lequel il s’est créé une boite mail sur Internet, puis il a téléphoné à l’un de ses contacts parisiens et l’a carrément convoqué dans le bistrot d’à côté. Pourquoi se gêner ?

C’est alors qu’il était en prison pour une affaire mineure qu’Hassan a eu contact avec des gens de la mafia russe. Depuis il leur a rendu quelques services assez anodins, genre récupération de valises ou de véhicules, mais aujourd’hui ça semble un peu plus compliqué.

– Retrouver une nana dans Paris, alors qu’il y a deux millions d’habitants qui bougent tout le temps ! C’est carrément impossible !
– Rien n’est impossible ! Tiens, regarde ça.

Dimitri inscrivit un chiffre au dos de l’addition.

– Tu vois ça ?
– Oui ?
– C’est le montant de ta prime !
– Elle vaut si chère que ça, cette nana ?
– Ça, c’est une chose qui ne te regarde pas ! Je vais retourner à Nice et poster sa photo sur cette boite mail, note le nom et le passe. On ne communiquera que par Internet dans des cyber-café.

Après une nuit d’hôtel, Dimitri reprit le chemin de Nice, son genou allait un peu mieux. Très à l’aise il retourna à l’appartement d’Igor et Sylvia dont personne n’avait verrouillé la porte et dégotta quelques photos de la belle, qu’il s’en fut ensuite scanner puis poster sur internet.

Hassan ne resta pas inactif, aussitôt la photo reçue, et imprimé il fit le tour des boulevards extérieurs, s’enquérant de la présence éventuelle d’une nouvelle prostituée russe. Mais en vain. Il éplucha aussi les annonces Internet tout aussi vainement.

Le lendemain, la femme de ménage chargée du nettoiement des escaliers dans l’immeuble d’Igor et Sylvia s’étonna de cette porte non complètement fermée, elle la poussa, entra timidement et découvrit horrifié le cadavre d’Igor.

La police fut prévenue et une photo de Sylvia diffusée dans tous les commissariats du territoire.

Hassan appréhendait le jour où il serait obligé de dire à Dimitri qu’il avait échoué. Il eut alors une idée, il dupliqua la photo de Sylvia et la distribua à une dizaine de copains, leur promettant la moitié de la prime en cas de succès. Certains des copains la dupliquèrent à leur tour et ils furent bientôt une centaine à avoir sur eux la photo de la jeune russe…

Chanette – lundi 1er

J’ai rendez-vous ce matin dans mon studio de travail, avec un dénommé Benjamin que je ne connais pas. Plutôt petit, blazer bleu marine, cheveux blancs en brosse, visage ovale. Les chaussures impeccablement cirées ne sortent pas de la halle aux affaires et sa chevalière non plus. Bref le gars a du fric.

– Vous entrez là, vous vous déshabillez entièrement, chaussettes comprises, et vous me remplissez ce petit questionnaire. Ordonnais-je d’une voix suave.

Le gars me déshabille du regard avec une insistance aussi lourde que gênante, je lui ferais payer cette attitude tout à l’heure !

Je prends congé du client précédent, un gars un peu timide mais sympathique, je laisse passer une minutes ou deux et je vais chercher le Benjamin.

Mais qui c’est cette nana ? demanderont ceux qui n’ont pas encore (quel dommage !) lu mes autres (chaudes et passionnantes) aventures ?

J’exerce l’activité de dominatrice professionnelle… Je me prénomme Christine D (Chanette, c’est pour mes clients et quelques très rares intimes), j’ai disons entre 30 et 40 ans, suis mariée avec un homme de moins en moins présent. Taille moyenne, peau légèrement mate, visage ovale, cheveux mi- longs, fausse blonde. Mes récits ne sont pas tous des récits de domination, mais des récits d’aventures érotiques. Allez, on continue :

Le gars s’est déshabillé, mais le questionnaire n’est qu’à moitié rempli.

– Les choses sont quand même plus faciles pour moi, quand je sais ce que le client aime ou n’aime pas ! Lui fis-je remarquer.
– En matière de S.M., je suis plus dominateur que soumis ! Me déclare-t-il.
– En ce cas, je crains fort que vous vous soyez trompé d’adresse car voyez-vous, je ne n’ai quand même pas l’inconscience de me faire dominer par des inconnus.
– Je comprends bien, mon intention n’a jamais été de vous dominer bien sûr…

Menteur ! Me dis-je in petto

– …Mais, continue-t-il, de pouvoir participer à une domination à vos côtés.
– Ah ? Ben non, la demande de mes clients pour ce genre de scénario est rare.

Quoiqu’en cherchant bien… mais bon…

– Je parlais de vos clientes, plutôt ! Reprend Benjamin.
– Ah ! Mes clientes ? Vous vous figurez que j’ai des clientes ? J’en ai eu, mais c’est très rare, j’ai parfois des couples, c’est un peu moins rare, mais ce n’est pas tous les jours non plus, ni même toutes les semaines.
– Ah ! Comme c’est curieux !
– C’est peut-être curieux, mais c’est comme ça ! Bon on va dire que c’est un quiproquo, je ne vous retiens pas et je vous laisse vous rhabiller ?
– Et les voyeurs, est-ce que vous acceptez les voyeurs ?
– Oui, je peux vous enfermer dans une cage une journée entière et vous aurez du spectacle. Mais bon, ce ne sont pas les mêmes tarifs…
– Ne parlons pas argent, ce n’est pas pour moi un problème !
– Vous en avez de la chance !
– La cage est obligatoire dans ce cas ?
– Non, je peux vous attacher sur la croix de Saint André, sur une chaise ou comme vous voulez !
– Mais pourquoi voulez-vous m’attacher ?

Bonne question !

– Pour l’ambiance.
– Et si je venais avec l’une de mes domestiques et que vous la dominiez devant moi ?
– Alors là c’est la formule couple, ça peut se faire, mais je tiens à ce que la personne soit d’accord… et croyez-moi, je sais très bien devinez quand l’accord n’est que de complaisance.
– Alors d’accord, optons pour cette formule, je peux revenir quand ? Demain ?
– Non, Après demain si vous voulez, à 11 heures ? On compte une heure ou plus ?
– Disons une heure, ce sera parfait ! Je vais vous dédommager pour cette séance qui n’a pas eu lieu.

J’apprécie le geste, je ne lui aurais rien demandé, mais du coup je me fais chatte :

– La moitié suffira, mais vous êtes sûr que vous ne voulez pas une fessée ?
– Non, ce n’est pas mon truc. Mais pourquoi pas une petite fellation ?

En principe, ça ne fait pas partie des prestations que je propose. Je fais de la domination, uniquement de la domination, cela exclu donc toute relation sexuelle y compris buccale. Mais toute règle a ses exceptions, ça m’arrive quand même, rarement, mais ça m’arrive, question, d’humeur de circonstances.

Et je serais bien en peine de vous dire pourquoi j’ai accepté, pas pour l’argent, puisque je ne lui ai demandé aucun supplément, pas pour la libido, ce mec étant aussi excitant qu’un congélateur à tiroir.

– Juste la fellation, tu ne veux rien d’autre ?

Il semble surpris de mon tutoiement, ce citoyen. Sans doute n’est-il pas trop habitué aux arcanes de l’amour vénal ?

– Non juste la fellation !
– Bon alors paie-moi et assis-toi sur le fauteuil, j’arrive.
– Le tutoiement me gêne un peu ! Avoue-t-il.

Il m’énerve, s’il croit que je vais changer mes habitudes, juste pour lui… J’aurais pu bien sûr, mais je n’ai tout simplement pas envie.

– J’ai l’habitude de tutoyer pendant la prestation, nous pourrons reprendre le vouvoiement, mais après ! Tu voudras jouir comment ?
– Et bien dans votre bouche, je suppose !
– Mais ce sera avec préservatif.
– Et si je vous arrosais le visage ?

C’est ça ! Et mon maquillage, alors ?

– Non pas le visage, les seins si tu veux ! Lui proposais-je

J’aurais bien fait l’économie de les lui dévoiler, mais bon, il ne faut pas être vache, non plus.

Je le masturbe un peu, puis lui passe une lingette sur le sexe, acte symbolique mais en l’occurrence monsieur est bien propre sur lui. J’avoue que cette bite n’est pas désagréable à sucer, le gland est arrogant et d’une texture fort agréable. Je lui fais la panoplie complète, la langue, les lèvres, les deux en même temps, je lui gobe ses couilles poilues, avalant un poil au passage, (horreur !) reviens sur la hampe, il se cambre en arrière, commence à faire des « han-han » de satisfaction.

– Je continue avec une capote ou tu veux jouir maintenant ?
– Je vais jouir… Vos seins, vos seins.

Je laisse tomber le kimono et dégage ma guêpière, le mec à l’air d’apprécier ce qu’il voit, il se branle comme un damné et me jouit sur les nénés. Je sors d’autres lingettes du paquet, une pour moi, une pour lui.

– Ça va, c’était bon ?
– Un peu rapide, et puis les hommes savent mieux faire.

En voilà une réflexion ! Il serait homo, mais ça l’excite de voir sa servante se faire dominer ? Monsieur m’a l’air d’avoir une sexualité bien compliquée.

– Tu te fais souvent sucer par des hommes ?
– Oui, par mon valet !

Ah ! Il a combien de domestiques, le Benjamin ?

– Mais là, je n’ai pas pu me retenir. Vous êtes très belle, j’espère que nous aurons l’occasion de nous revoir plus longtemps.
– Mais avec grand plaisir ! Répondis-je en le gratifiant d’un superbe sourire commercial format A4.
– Vous m’avez noté pour Vendredi ?
– Tout à fait, vous faites quoi dans la vie ?
– Rien, je vis de mes rentes.

Il met un temps fou à se rhabiller, c’est un maniaque, ce mec.

Vendredi suivant (le 5)

Benjamin est à l’heure, il me présente Amélie. Je n’ai eu personne avant eux et je demande à Benjamin de rester en salle d’attente pendant que j’invite Amélie à me suivre.

Amélie est une petite blonde d’une vingtaine d’années à la mine espiègle, le nez pointu, la bouche sensuelle et les yeux coquins.

– Si je comprends bien, Benjamin est ton patron.
– Et, oui, c’est mon patron ! Me répond-elle avec un accent méridional assez prononcé.
– Et il t’a expliqué ce qui allait se passer ici ?
– Tout à fait, c’est un jeu, Monsieur Benjamin m’a accusé d’une faute imaginaire et vous allez me punir pour ça ?
– Ça ne te pose aucun problème ?
– Au contraire, ça m’excite ! Je suis assez maso, j’aime être battue, humiliée, d’habitude Monsieur Benjamin se charge tout seul des punitions, ou parfois on fait ça en groupe avec d’autres domestiques ou avec des invités. C’est en lisant un texte érotique que je lui ai soumis l’idée de me faire punir par une professionnelle.
– Tu acceptes tout ?
– J’accepte beaucoup de choses
– O.K. va te déshabiller dans la salle d’attente. Voici un collier de chien et une laisse, tu demanderas à Monsieur Benjamin de te la mettre autour du cou et revenez quand vous serez prêts tous les deux.

J’ai pendant ce temps-là retiré mon kimono et me voici en tenue de « combat ». J’ai opté aujourd’hui pour un corset de cuir noir que je pourrais éventuellement ouvrir tout à l’heure, De longues bottes montent jusqu’à mi-cuisse, je me suis gantée de noir, et je n’ai pas mis de culotte. Business is business.

Les deux zigotos sortent de la salle d’attente, ils sont tous nus, Benjamin tient en laisse Amélie qui est à quatre pattes. Je m’empare de la laisse et enferme quelques instants la fille dans le donjon, le temps de faire le point avec son employeur sur ce qu’il aimerait que je lui fasse, sur ce que je peux et ce que je ne peux pas faire. La situation doit exciter follement l’ami Benjamin qui bande de façon indécente. Par pure provocation, je lui envoie une pichenette sur la bite.

– Oh, pardon, j’avais oublié que tu n’étais pas du tout soumis ! M’excusais-je par jeu avant de rejoindre Amélie dans le donjon.

– Debout ! Ordonnais-je à la soumise.

Dès qu’elle le fut, je la giflais (pas trop fort). Elle encaissa sans rien dire. Je la toise, elle est mignonne à poil, les seins sont ronds et un peu lourds terminé par de jolies pointes roses, son minou est rasé intégralement.

– Ouvre la bouche, je vais te cracher dedans.

Obéissante elle ouvrit alors une large bouche et avala ce que je lui envoyais. Je m’emparais alors de ses bouts de seins et les tordais fortement jusqu’à ce qu’elle se décide à crier de douleur. Je recommençais plusieurs fois de suite. Ses réactions ne trompaient pas, cette fille était vraiment maso. Je lui faisais mal, mais ça l’excitait, et si j’avais eu encore des doutes, un coup d’œil vers son entrecuisse me les auraient enlevés : mademoiselle mouillait d’abondance.

Je décidais de l’attacher sur la croix de Saint-André, fesses devant et jouais du martinet, visant en priorité son mignon petit cul, mais m’égarant parfois sur le dos ou sur les cuisses. Comme j’en ai l’habitude, je frappais de façon irrégulière afin qu’elle ne puisse pas anticiper mes coups, ainsi j’attendais parfois une longue minute, puis enchaînait deux coups consécutifs.

Benjamin qui bandait joliment, me fit signe qu’il était temps de la retourner. Voilà qui tombait bien, c’est justement ce que j’avais l’intention de faire. Je la libérais, pour l’attacher sur le dos au chevalet. Les bras sont liés le long des pieds de l’instrument, les jambes sont entravées par une barre d’écartement que je fais ensuite relever grâce à une corde et à une poulie. Là, je lui balançais quelques coups de martinets sur les seins, juste pour le fun, sans insister, puis j’allumais deux bougies. Benjamin m’avait indiqué qu’il ne pratiquait pas cette chose, mais qu’on pourrait toujours essayer.

– Non ! Non ! Proteste Amélie
– Tais-toi, pétasse ! Répondis-je avec élégance.
– Ça ne laisse pas de marques ? S’inquiéta Benjamin !

Voilà, une intervention que j’ai tendance à apprécier, Monsieur s’inquiète donc pour sa soumise. Je suis étonnée qu’ils ne connaissent pas cette pratique, alors j’enlève un gant, je prends l’une des bougies et me verse un peu de cire chaude sur le dos de ma main. Ces messieurs dames sont donc rassurés, on peut continuer à faire joujou.

Je fais donc couler la cire sur les tétons de Amélie qui pousse des petits cris mais supporte bien la chose. La cire se re-solidifie assez vite et la pauvrette à bientôt la poitrine recouverte d’une couche blanchâtre. Je reprends le martinet et tape afin de briser la gangue de cire, il me faut bien sûr le faire plusieurs fois, et la soubrette se tortille de douleur.

Elle est un peu groggy l’Amélie et le temps passe vite. Je la laisse attachée, je la trouve très belle ainsi.

– Ouvre la bouche !

De nouveau je lui crache dedans.

– Je vais te pisser dans la bouche, tu vas tout boire !

Je guette son regard, ça n’a pas l’air de la déranger plus que ça.

– Tu aimes la pisse ?
– Oui, Monsieur Benjamin me fait ça assez souvent, ça ne me déplaît pas.
– Mais si ça ne te déplaît pas, ce ne sera pas une punition ?
– Heu…
– Sauf si je t’oblige à tout boire !

Elle ne comprend pas, mais quand je lui flanque un entonnoir dans la bouche, elle comprend mieux.

– Tu le serres entre tes dents et tu le ne lâche pas.
– Oui maîtresse !

J’enlève le bas !

– Vous n’êtes pas rasée intégralement ? S’étonne le Benjamin.
– Ben non, pourquoi, il faudrait ?
– Disons que j’aurais préféré.

Il m’énerve avec ses réflexions à la con. Je m’abstiens de lui répondre.

– Aidez-moi donc à installer cet escabeau !

La tête qu’il fait !

L’escabeau est placé au-dessus du chevalet, et en travers, je m’installe à l’envers sur une marche, me débrouille pour me placer au-dessus de l’entonnoir et j’ouvre les vannes. Je n’ai pas une envie démesurée, mais ça ne m’empêche pas d’en faire beaucoup d’un coup. Et c’est exactement ce qui se passe : après quelques timides gouttes de démarrage rapidement avalées par la soumise, je me lâche et tout coule dans le gosier de la soumise qui s’efforce d’abord de boire ce qu’elle peut avant qu’elle ne se mette à avaler de travers.

Je vais pour enlever l’entonnoir, mais elle l’a déjà rejeté avec ses lèvres. J’attends qu’elle finisse de tousser.

– Pardon, maîtresse !
– Ça mérite une bonne punition, ça !
– Oui, donnez-moi une bonne punition maîtresse.

Un coup d’œil à la pendule, il reste environ un quart d’heure, en comptant le rhabillage, ça devrait aller.

Je laisse Amélie dans la même position, me saisit de deux bonnes pinces à seins munis d’anneaux et je lui fixe sur les tétons. Elle grimace mais supporte. J’ai au plafond un petit cylindre qui peut faire office de poulie, j’attache une longue cordelette dans chaque anneau des pinces, puis la fait passer par-dessus la poulie. Je tends la corde avec l’autre morceau, les tétons pointent maintenant vers le haut. Je tends davantage mais très lentement. Amélie pousse des cris bizarres, un mélange de douleur et de plaisir. Tout se passe donc bien ! Je tire encore, on est au bord de la rupture, encore un peu… Shlack ! La pince gauche vient de se détacher du téton. La soumise hurle. Je tire encore un peu, l’autre pince ne veut pas se détacher… Encore un peu ! Nouveau hurlement d’Amélie.

J’attends qu’elle se calme ! Ses yeux sont remplis de larmes, mais son regard est extatique, elle a joui sous la douleur, elle est trempée.

Elle est belle, je lui ferais bien l’amour, je suis toute excitée. Je fais pourtant (en principe) une barrière (de principe) entre le boulot et ma vie privée. Et puis j’en ai tant vu que ma libido s’est lassée, elle se réveille, surtout au contact des femmes, quand je quitte mes habits de dominatrice…

N’empêche qu’aujourd’hui je mouille, sans doute pas autant qu’Amélie, mais je mouille, et la situation est ingérable. J’ai un rendez-vous à midi, le mec peut arriver d’un moment à l’autre.

Je libère Amélie.

– Ça a été ?
– Oh, oui, maîtresse ! Mais j’aimerais vous demander une faveur.
– Dis toujours, mais la séance est fini, ce n’est plus la peine de m’appeler maîtresse.
– Oh ! J’aurais tellement aimé vous lécher le cul !
– Non ! On a plus le temps, mais si tu reviens, c’est promis tu pourras le faire.

Ben, oui, quand on plus le temps, on n’a plus le temps ! Moi aussi, j’aurais aimé ne serait-ce que l’embrasser passionnément, la caresser… Ce sera à moi de construire un scénario qui assimile tout ça…

Dring !

Et voilà le client de midi qui se pointe ! J’avais un moment espéré qu’il ne vienne pas. Je vais ouvrir, le met en salle d’attente après avoir récupéré les effets personnels d’Amélie et de son patron.

– Tu veux jouir comment ? Demandais-je à Benjamin.
– Comme l’autre fois, sur vos seins !

J’accepte uniquement parce que j’ai envie de le voir revenir avec Amélie, et que je ne tiens pas à le contrarier.

J’emmène Amélie dans la salle de bain, lui propose de se nettoyer, puis je prends une serviette, je dégage les seins de mon corset, et place la serviette de façon à ce que le Benjamin, ne saligote pas tout en jouissant (et tant pis pour le romantisme).

La branlette a été rapide. Ces messieurs dames se rhabillent. Benjamin ne se rince pas le zizi, juste un coup de kleenex, pas très clean tout ça. Pourtant il me paraissait propre, ce mec, mais c’est peut-être l’émotion !

– Monsieur, promettez moi que nous reviendrons ! Demande alors Amélie à son patron.
– Pourquoi pas ?
– Non, promettez-moi !
– D’accord, c’est promis.

Je lui ai fait un bisou avant de partir. Je devais à ce moment-là être aussi joyeuse qu’elle.

Lundi suivant (le 8)

Benjamin m’a téléphoné le lundi suivant.

– Cette séance était très bien, je suis prêt à renouveler cette expérience, mais j’aurais deux exigences !
– Et bien dites !
– Auriez-vous une collègue qui pourrait se joindre à nous ?
– Ça peut se faire, mais ça double le prix !
– Ce n’est pas un problème pour moi, vous le savez bien !

Il m’énerve ce mec à me rappeler à chaque occasion qu’il est blindé de fric.

– Et la seconde exigence ?
– Pourriez-vous vous raser intégralement ?
– Non, je suis désolée.

J’ai répondu sans réfléchir par réflexe. Je n’ai tout simplement pas envie de lui accorder ça et je viens de décider que ce n’était pas négociable.

– Dommage, je vous aurais donné plus.
– Je ne suis pas QUE vénale, monsieur Benjamin !
– Que me proposez-vous comme rendez-vous ?

Bref, nous fumes d’accord pour une séance de deux heures, la semaine suivante. Deux heures, cela allait faire long ! Avec un soumis je parviens à faire durer le temps en attachant, en encageant, en utilisant le cas échéant les services d’un autre soumis. Dans le cas de figure en question, ce serait moins évident, mais, j’ai confiance en mes capacités d’adaptation,

Le problème c’est que ni Anne-Gaëlle, ni Carole n’étaient libres la semaine prochaine. Mais cette dernière me proposa de me présenter quelqu’un.

– C’est une russe, elle est en galère… Une histoire classique, elle est recrutée par la mafia russe, elle a travaillé sur la côte, puis il y a eu une embrouille avec son souteneur, elle vivote à Paris, elle a besoin de travailler…Elle se débrouille en français.
– Bon, tu peux la contacter facilement ?
– Oui !
– Demande-lui de passer au studio à 18 heures.
– Euh ! Fais gaffe quand même !
– Pourquoi ? La mafia russe ?
– Non, mais c’est une lesbienne convaincue.
– Je verrais bien !

Elle est ponctuelle, c’est déjà ça, j’ai horreur des gens qui arrivent systématiquement en retard. Pas farouche, elle me bisouille. Elle se présente, elle s’appelle Sylvia. Grande, belle silhouette, blonde coiffée en queue de cheval, et puis des yeux d’un bleu à se noyer dedans, un tout petit peu maigre quand même ! Je la fait entrer.

– Carole t’a expliqué ?
– Oui !
– T’as déjà fait de la domination ?
– Un petit peu !
– On va faire un essai, j’attends un client, on va le faire à deux, je te guiderai. T’as une tenue ?
– Non !
– Ben faudra t’en acheter une, je ne peux pas t’en prêter, on n’a pas vraiment les mêmes tailles.
– C’est que j’ai pas beaucoup d’argent.
– On s’arrangera !
– T’es gentille !
– Je sais, bon, si tu pouvais te déshabiller, juste pour voir comment tu es faite.

Pas de soucis, mademoiselle se dessape intégralement. C’est bien ce que je disais, un peu maigre la fille ! Les seins sont petits mais peuvent plaire, le cul est légèrement cambré, Elle a un tatouage sur l’épaule avec des initiales en caractères cyrilliques dans un cœur.

On sonne à la porte, je fais entrer le client dans la salle d’attente. Le gars est déjà venu, très correct et pas trop compliqué.

– J’ai une petite stagiaire, elle est très belle ! Si ça t’intéresse d’être dominé par deux femmes, profites-en, c’est juste un peu plus cher.
– C’est que mon budget…

Oui, ça va j’ai compris, et ce sont des choses que je conçois parfaitement. Certains hommes ont un budget pour leurs écarts, ils s’y tiennent et ce n’est pas mon rôle de le leur faire dépasser.

– Euh, si on faisait une demi-heure avec la stagiaire au lieu d’une heure ?

Allons-y, ça me pénalise un peu mais ce n’est pas bien grave, la seule chose c’est que le client ne se rend pas compte qu’une demi-heure chez Chanette, ça passe vachement vite !

Je demande à Sylvia de rester à poil et de s’harnacher d’un gode ceinture, puis on commence. Le truc du soumis, appelons le « Médor » est justement de faire le chien.

Sitôt qu’il est avec nous, je balance une balle en mousse de l’autre côté de la pièce. Médor a compris, il se met à quatre pattes et me ramène la balle entrer ses dents. Je lui fais faire ça une demi-douzaine de fois. Puis…

– Tu en as mis un temps pour rapporter la balle !

Il fait le beau, il assez ridicule dans cette position. Je demande à Sylvia de lui cracher dans la bouche. Elle a l’air un peu surprise mais s’exécute. Médor lui, se met à bander comme un cerf.

– Gifle le ce mauvais chien. Attention pas trop fort… mais pas trop doucement non plus.

Ça va, elle a compris le principe. C’est que c’est un métier la domination, certaines séances demandent un effort de psychologie continuel. Il faut deviner jusqu’où le soumis est prêt à aller, anticiper ses fantasmes, en éveiller d’autres, lui donner l’envie de revenir. Bref tout un savoir-faire et ça ne s’apprend pas en un jour. Mais certains (ou certaines) ne seront jamais dominateurs, soit parce qu’ils sont tentés d’aller trop loin, soit au contraire parce qu’ils n’osent pas aller assez loin. Et ça, ça se sent tout de suite.

Je tends la cravache à Sylvia :

– 20 coups sur les fesses !

Médor se cambre en levrette, il n’attendait que ça, il aboie à chaque coups. Je me retiens de rigoler.

– Tu peux taper un tout petit peu plus fort !
– Ail !

Elle lui a fait mal.

– Non, là c’est trop fort !

Ça y est, elle a trouvé la bonne frappe !

– C’est bien, maintenant tu lui tartines le cul et tu l’encules !

Et pendant que Sylvia sodomise Médor, je lui fais sucer un autre gode.

– Tu te rends compte, la chance que tu as, un gode dans le cul et un autre dans la bouche. Un jour je te ferais faire ça avec des vraies bites bien raides et bien juteuses.

A ce genre d’évocation, la bite du soumis se redresse. Un jour il passera à l’acte, je suppose qu’il ne fait pas uniquement pour des problèmes de budget, c’est pour ça que je n’insiste pas trop non plus.

Sylvia se retire.

– Tu peux lui pisser dans la bouche ?

Elle essaie mais n’y parvient pas. C’est donc moi qui m’y colle, mais c’est vrai que j’avais pris la précaution de boire deux grands verres de flotte, juste avant.

Médor boit tout ce qu’il peut, je lui ai passé un kleenex, il se branle dedans et finit par jouir. Il se relève.

– Un peu rapide, mais c’était bien !
– Ben, oui, une demi-heure à attendre le bus c’est vachement long, mais une demi-heure chez Chanette, c’est vachement court !

La relation maitresse-esclave est maintenant terminé Médor se rhabille, on échange quelques banalités. On lui fait la bise, et il s’en va.

– Alors ça va, je suis embauchée ? Me demande Sylvia.
– Oui, faudra que je te précise deux ou trois trucs quand même, t’es pressée là ?
– Non pas du tout.
– D’accord, on va aller bouffer quelque chose.
– Tu sais ?

Phrase en suspens ? Serait-ce une spécialité russe ?

– Je sais quoi ?
– Quand tu lui as pissé dessus, ça m’a excité, tu ne peux pas savoir !
– C’est normal, au début il y des trucs qui excitent et après on n’y fait plus attention. Heureusement d’ailleurs sinon ce serait ingérable.
– Mais tu ne t’es pas essuyée ?
– Ben, non j’aurais voulu qu’il le fasse, mais il a joui trop vite. Je vais le faire…
– Je peux le faire moi ?
– Tu veux m’essuyer ?
– Avec ma langue !

Ben voyons, Carole m’avait prévenu qu’elle était chaude et portée sur les femmes. Je la laisse faire ou pas ? C’est pas vraiment mon genre de femme mais elle est loin d’être désagréable.

– D’accord, vas-y !

Elle s’accroupit me lape la chatte. J’ai comme une envie de l’étonner la Sylvia, en me concentrant, je peux encore faire deux ou trois gouttes de pipi. Elles atterrissent directement dans son gosier.

– Humm, c’est trop bon !

Elle me lèche de nouveau, mais cette fois le pipi est nettoyé, Mademoiselle veut simplement me bouffer la chatte, c’était couru d’avance. J’ai pas spécialement envie, mais je décide de me laisser faire, ça ne me fera pas de mal, et je m’affale dans le fauteuil, ce sera plus confortable.

– J’adore sucer les chattes ! se croit-elle obligé de commenter.

Je me laisse faire, je ferme les yeux imaginant que c’est ma copine attitrée (si je puis dire) qui me suce. Elle est très douée, la Sylvia, elle a projeté ses deux mains en avant, afin d’avoir accès à mes seins, je l’aide à dégager tout ça. Elle s’amuse ensuite à me faire rouler les tétons dans ses doigts. C’est diabolique. Et elle lèche, elle lèche, ce n’est pas possible elle doit avoir une langue électrique. Et la voilà qu’elle approche un doigt de mon trou du cul.

– Non, laisse mon cul tranquille !

Pourquoi j’ai dit ça ?

– Tu n’aimes pas ?
– Pas tout le temps !

Elle n’insiste pas et se concentre à présent sur mon clitoris. Au rythme où elle me le titille, je ne vais pas tenir longtemps. Effectivement, et alors que mes cuisses sont à présent trempées, je sens la jouissance m’envahir. Je fais ce que je peux pour rester discrète… On est conne, on aurait dû faire ça dans le donjon qui est capitonné et insonorisé.

Sylvia s’est redressée et me fait un geste bizarre avec les mains, les faisant tourner l’une contre l’autre. Oui, j’ai compris, Mademoiselle était déjà excitée comme une puce, le fait de m’avoir brouté le minou n’a fait qu’aggraver les choses. Elle veut maintenant que je l’envoie en l’air.

Alors d’accord, je vais être sa fusée porteuse : à mon tour alors d’être entre ses cuisses. Je ne vous dis pas comme c’est mouillé par là. Les chutes du Niagara, à côté, c’est rien. Je lape sa mouille au léger goût de miel, il paraît que c’est bon pour le teint.

Et puis, je ne sais pas ce qu’il me prend, j’en ai tout d’un coup marre de me contenter de cette séance de lèche-minette avec changement de camp à la mi-temps. On n’est pas en train de faire une passe, à ce que je sache. Alors je me redresse, lui fous les mains sur les seins, et plonge mon visage vers le sien. Elle ne s’attendait pas à ce que je lui roule une pelle, j’espère qu’elle ne deviendra pas collante après. En fait c’est bizarre, cette grande bringue, j’ai plus envie de l’embrasser, de la caresser, de la cajoler, de la protéger que de lui faire l’amour.

On reste comme ça un petit moment, et puis je me décide à la faire jouir.

– Viens dans le donjon, comme ça tu pourras gueuler !
– Attache-moi à la croix et suce-moi !

Voilà qui n’était pas vraiment prévu, mais pourquoi pas. Je l’ai donc fait jouir. Elle fut moins bruyante que je l’imaginais.

La traque

Frankie est dans le métro avec des potes, ils chahutent, font du bruit et ont branché une musique impossible au grand dam des autres voyageurs qui n’osent intervenir. Mais soudain Frankie reste scotché. Cette jeune femme, cette grande perche, cela lui dit quelque chose. Mais oui bien sûr, ça ressemble à la nana dont il a la photo dans la poche.

– Excusez-moi, les gars, une affaire urgente.
– Wha l’autre !
– On s’appelle tout à l’heure !

Frankie s’approche de la fille, il mémorise la disposition des taches de rousseur en haut de sa joue gauche, il se retourne sort la photo de son portefeuille, compare, c’est bien elle !

– Trop la chance !

Il l’a suit, dans le métro, puis dans la rue, elle s’arrête à la porte d’un immeuble, compose le code et entre.

Frankie note l’adresse et n’a plus qu’à faire remonter l’information, il jubile Frankie !

Il n’y croyait plus, Hassan, mais avant de prévenir Dimitri, il préfère se livrer à une petite vérification. Il se rend à l’adresse indiquée, attends patiemment que quelqu’un ait la bonne idée d’entrer ou de sortir et profite de l’ouverture de la porte. Il consulte les boites aux lettres, un nom attire son attention : Alexandra Ivnitzky. C’est le seul nom à consonance slave ! C’est donc bien ici, youppie ! Il n’a plus qu’à prévenir Dimitri.

– OK, on verra ça à mon retour. J’aurais besoin d’une voiture, débrouille-toi pour m’en trouver une. Rendez-vous le 26 au même bistrot que l’autre fois.

Contrôle de police

David a un principe, il ne paie pas ses transports, s’il se fait prendre, l’adresse sur sa carte d’identité n’est plus valable depuis longtemps, alors pourquoi se gêner ? Au métro Chatelet il saute comme un cabri :

– Contrôle de police !

Il ne les a pas vu arriver ces deux-là, et il se trouve qu’il est pressé. Il fonce devant lui ! Il ne faut jamais faire ça, il est vite rattrapé, ceinturé, jeté à terre sans ménagement, menotté et conduit au poste.

On le fouille, dans le portefeuille une fliquette tombe sur une copie de la photo de Sylvia.

– C’est qui elle ?
– Une ex !
– J’ai du mal à imaginer ce genre de fille avec toi !

Mais cette photo lui dit quelque chose, elle interroge son collègue.

– C’est pas une nana pour qui on a diffusé un avis de recherche ?

Cinq minutes après, David, après quelques baffes avouait tout et balançait celui qui lui avait passé la photo. L’affaire fut transférée à la police judiciaire qui remonta ainsi jusqu’à Hassan que l’on cueillit chez lui à l’heure du laitier.

Il voulut jouer les durs mais n’en avait pas les ressources.

– Cette fille est soit l’auteur, soit la complice d’un crime. Il est aussi possible qu’elle soit innocente, mais menacée de mort. Si tu t’entêtes à ne rien dire c’est la mise en examen directe pour complicité d’assassinat et recel de malfaiteur. En attendant c’est la garde à vue, ça te donnera l’occasion de réfléchir.

Le lendemain matin, Hassan balançait Dimitri.

– Et il t’a promis combien, ce Dimitri ?

Hassan ne leur cacha pas.

– Et t’es assez con pour croire qu’il va te les donner ?
– J’sas pas
– Et vous communiquez comment ?
– Par courrier
– Postal ?
– Complètement postal.
– Son adresse ?
– C’est une boite postale.

Non, Dimitri n’avait pas de boite postale, mais les policiers niçois avisés n’eurent aucun mal, à retrouver son adresse. Le problème c’est que l’oiseau s’était envolé.

Une perquisition de principe au domicile d’Hassan ne donna rien, on trouva divers objets manifestement volés ou recélés, mais le commissaire ferma les yeux, son intention était de le laisser libre afin de mieux le contrôler. Ainsi son téléphone fut mis sur écoute et son courrier surveillé.

Lundi 15

A onze heures tapante, Monsieur Benjamin vient pour sa seconde séance accompagnée d’Amélie. Il est toujours aussi élégant et il tient à la main un sac provenant d’un grand traiteur parisien (un cadeau pour moi ?) Je lui présente Sylvia, elle lui plaît beaucoup.

– Vous avez pensé à quelque chose de particulier ? Demandais-je.

Le Benjamin ne me répond pas tout de suite, il semble réfléchir.

– On pourrait laisser Mademoiselle Sylvia punir Amélie toute seule, et vous pendant ce temps-là, vous vous occuperiez de moi ?
– M’occupez de vous de quelle façon ?
– Et bien, vous me caressez, ou plutôt nous nous caressons mutuellement, vous me masturbez, vous me sucez. Comme si vous étiez une entraîneuse de cabaret et que nous assistions à un spectacle. D’ailleurs je me suis permis d’apporter une bouteille de Champagne.
– C’est gentil, mais il ne va pas être frais !
– Si, si, j’ai apporté ce qu’il faut !

Et il me sort de son sac une glacette étanche contenant le dit-Champagne. (du bon !)

Imaginatif, le type ! Mais, me laisser peloter par ce mec là pendant deux heures ! Je sais bien que c’est du business, mais quand même !

– Vous savez qu’en principe je ne fais pas ce genre de choses ?
– Les principes sont faits pour être transgressés !
– Ben voyons !

Puis l’idée !

– Sylvia n’a pas une aussi bonne habitude que moi de la domination. Aussi je vous propose le contraire. Je vais dominer Amélie, et Sylvia s’occupera de vous.
– D’accord on commence comme ça, demandez à Sylvia de se changer et se mettre en tenue de ville et ensuite on pourra intervertir les rôles.

Mais, il est trop chiant ce mec ! Quand je pense que Sylvia avait investi dans une tenue professionnelle… Bon à moi d’assurer le spectacle, on verra bien pour la suite. Allez, je donne le signal du début des hostilités :

– Toi la boniche, je suppose que tu as encore fais plein de bêtises. Tu vas donc être de nouveau punie devant ton maître !
– Oui maîtresse !
– Tu te déshabilles en vitesse et tu viens me lécher le cul.
– Oui maîtresse !

Une minute après, je me penchais légèrement et écartais mes globes fessiers afin de faciliter le travail lingual de la petite soubrette. En principe, j’ai le cul propre, et si je me le fais lécher, je me nettoie après, ne serait-ce que par respect pour …le suivant. Mais bon, là ce sera ma première feuille de rose de la journée et depuis ma douche prise vers 7 heures du mat, il a forcément accumulé quelques légères odeurs. Mais bon comme je dis souvent, ce n’est pas plus éprouvant que de déguster quelques bonnes tranches fines d’andouille de Guéméné !

En tous cas, Amélie s’applique, à tel point que je doute fort qu’elle considère cet acte comme une punition. Elle a une façon de lécher en « langue pointue » qui est vraiment agréable. Du coup je prolonge un peu le plaisir.

Sylvia et Benjamin se sont installés autour de la petite table. La grande russe n’a pas perdu de temps et lui a déjà extirpé le zizi de sa braguette et elle le masturbe d’une main distraite, tandis que lui a glissé sa main sous son haut et lui pelote les seins à travers le soutien-gorge.

– Vous devriez vous servir, le champagne va se réchauffer ! Lançais-je.
– On vous attend ! Répond Benjamin.

Coup de bol, je dois avoir quatre coupes au studio (je rappelle que je n’occupe ce studio que pour mon travail, ce n’est pas mon domicile). J’abandonne (provisoirement, vous le pensez bien) Amélie et vais chercher les coupes que je pose sur la table.

– Trois suffiront ! Amélie n’y a pas droit : Me précise le bonhomme.

Je l’aurais parié ! Mais il se reprend !

– Quoi que… Liassiez cette coupe, nous allons offrir à Amélie un tout autre Champagne, si vous le voulez bien, évidemment !

Le vouloir, pourquoi pas ? Encore faut-il que j’ai envie ! Mais en principe, je suis une bonne pisseuse. Je me place une coupe sous la foufoune et j’ouvre les vannes.

Sapristi, je vais en faire de trop !

– S’il y a d’autres amateurs ?
– Moi, je veux bien ! Dit alors Sylvia.
– D’accord, et vous Monsieur Benjamin.
– Non désolé, je ne suis que donneur !
– Vous ne savez pas ce que vous perdez !

Je remplis la moitié de la coupe et la refile à Sylvia. Benjamin, lui a débouché le Champagne me sert, puis se sert.

– Et moi ? Demande Sylvia, en tendant son verre à demi rempli de mon urine.
– Mais vous n’allez pas mélanger…

Il est offusqué le Benjamin

– Sylvia plaisantait ! Me crus-je obligée de préciser.

Nous trinquons donc, Sylvia et Benjamin, assis, moi debout et Amélie à genoux. Et glou et glou !

Comme je le savais déjà, boire ce breuvage n’avait rien d’une punition pour Amélie, quand à Sylvia, elle fit cul sec.

– Peut-être pourriez-vous me servir maintenant ? demanda-t-elle à son chevalier servant d’occasion.
– Il faudrait mieux rincer cette coupe, à mon avis !

Je vous dis qu’il est chiant, et tandis que Sylvia s’en allait passer sa coupe sous l’eau du robinet, je me décidais de m’occuper d’Amélie en lui infligeant à présent des vrais punitions et non plus des amuses gueules.

– En levrette, le cul dressé, et plus vite que ça !

Et hop, elle y est déjà !

Je me suis saisie d’un martinet et je frappe allégrement son joli postérieur bien rebondi ! Elle encaisse bien, elle marque bien aussi. Le spectacle devient vite érotique pour qui aime le genre : « cul humide et sillons rougeâtres. »

Je stoppe et lui demande se lever et après quelques gifles et quelques crachats (juste pour l’ambiance) je lui fixe des pinces sur les tétons. Elle fait la grimace, mais supporte. Elle fait encore la grimace quand j’y accroche des poids en plombs.

Je vais me livrer maintenant à l’une de mes deux figures de style préférées.

– A quatre pattes !
– Oui, maîtresse !

Dans cette position les poids suspendus aux pinces tirent au maximum et distendent les tétons. Amélie nous gratifie d’une nouvelle grimace… mais la séance ne fait que commencer. Je reprends le martinet :

– Avance chienne !

Et la voilà partie faire le tour de la pièce, à chaque avancée, les poids se mettent à se brinqueballer faisant souffrir la soumise.

Le spectacle est apparemment bien apprécié du côté de chez Benjamin qui s’est carrément mis à poil et qui pelote à qui mieux-mieux la Sylvia complétement débraillée.

Je demande à Amélie de se relever, ses traits sont marqués par la souffrance, mais ses cuisses sont trempées. Quand on est maso, on est maso !

– On va continuer dans le donjon. Faudrait déplacer la table et tout ce qu’il y a dessus, les chaises aussi.

J’aurais bien sûr, put demander à Amélie d’aider à ce genre de choses, mais que voulez-vous, j’éprouve un vrai plaisir sadique à voir Benjamin exécuter des tâches basiques qu’il réserve d’ordinaire à ses domestiques.

J’ai attaché Amélie de face sur la croix de Saint-André, je lui ai retiré les poids mais laissé les pinces. J’en accroche deux autres après ses grandes lèvres. Je m’empare d’une cravache et le spectacle va pouvoir commencer :

Un petit coup sur les cuisses, puis un plus fort. Amélie pousse un petit cri de douleur. Je ne vais pas me presser, un coup d’œil très discret sur mon minuscule bracelet-montre, on est déjà dans la deuxième heure et je n’ai aucune envie de me retrouver sur les genoux du père Benjamin. De toute façon, avec ce que je vais lui faire subir maintenant à Amélie, la séance ne devrait pas s’éterniser.

Je continue donc à lui flageller les cuisses, alternant les coups secs et les coups moins appuyés, les coups espacés et les coups rapprochés, puis quand j’estime la zone assez rouge, je change de cible et vise le ventre : Le ventre et le bas ventre, évidemment c’est un peu plus douloureux mais ce n’est rien du tout… J’attends le moment où je vais pouvoir monter plus haut, ça y est on y va, en bas des seins, en haut des seins, je m’égare un peu sur les bras pour faire diversion et puis je me prépare à la phase finale : le bouquet du feu d’artifice : je vise le téton, mais au dernier moment j’ai une meilleure idée.

Mon regard se porte vers Sylvia maintenant occupée à pomper la bite de Benjamin

– Sylvia, vient-ici, j’ai besoin de toi !
– Mais… tente de protester Benjamin.
– Ne vous inquiétez pas, elle va revenir !

Sylvia a le pantalon sur les chevilles, elle hésite entre le remonter où le quitter carrément. Elle opte pour cette seconde solution. La voici qui arrive, la chatte à l’air et le soutif remonté ! Je lui tends la cravache :

– Voilà tu vas viser ses tétons
– ses tétons ?
– Oui, commence par le gauche, pas trop fort, je vais te guider.

Amélie n’est pas vraiment rassurée. Sylvia arme la cravache, le coup arrive sur le bas du sein.

– Trop bas

Nouvel essai. C’est encore trop bas.

– Un peu plus haut et un peu plus fort.

Shlack ! C’est bien visé, la pince s’est légèrement déplacée sous le coup, provoquant un cri de douleur de notre suppliciée volontaire.

Sylvia rate les coups suivants, mais fait néanmoins crier sa victime. L’objectif n’est pas de la massacrer non plus.

– Je vais te montrer.

Je reprends la cravache, vise et touche à côté, ça arrive ! Je recommence dans la foulée, la pince est touchée, se détache du téton et s’en va atterrir je ne sais où. Amélie hurle !

– Allez l’autre !

Et je redonne la cravache à Sylvia. Pour viser le téton droit la position de frappe n’est pas la même et elle rate plusieurs fois sa cible. Je la laisse faire, je n’interviendrais qu’en cas de danger. Elle fait bouger la pince, une fois, deux fois sans qu’elle ne se détache. Un nouveau coup, ça y est la pince s’est envolée, Amélie n’en peut plus, elle gémit, elle pleure.

– Remets-lui les pinces. Demandais-je à Sylvia.

Je sentis Amélie prête à se servir du mot de sécurité afin d’arrêter tout ça, mais elle ne le fit pas. Je rejoignis alors Benjamin.

– Alors on bande ?
– Avec un tel spectacle, c’est la moindre des choses.

Je mets son pénis dans ma bouche et le suce, excité comme il est, ça devrait aller vite. Il essaie de me peloter mais n’a pas accès à grand-chose. Bonne fille je libère ma poitrine.

– Dès que tu sens que ça vient, tu me fais signe et tu pourras m’arroser les seins.

Ça y est, le voilà qui jouis, j’ai le réflexe de me mettre les mains en dessous des seins afin qu’il ne m’en mette pas partout.

– Sylvia ! Les lingettes !

Moi aussi j’aime bien me faire servir, de temps en temps !

Je m’avance vers Amélie, la cravache en avant, je fais semblant de la réarmer, puis la laisse tomber, je lui enlève toutes ses pinces. La détache.

– Tu veux prendre une douche ?
– Oui !

Elle est trop belle en ce moment, elle est magnifique, radieuse…

– Embrasse-moi !
– C’est vrai je peux ?
– Si je te le dis !

Quelle fougue, cette fille ! Elle m’a embrassé avec une passion de cannibale. Et la voilà encore plus belle qu’avant.

Trois mois plus tard

J’ai dû faire une dizaine de séances à raison d’une fois par semaine. J’essayais autant que faire ce peu de varier les scénarios. C’était très bien payé. Bref une bonne rente !

Et puis un jour, Benjamin me proposa d’effectuer la prestation chez lui, toujours accompagnée de Sylvia. Je n’aime pas trop ça, mais la rétribution était coquette. J’appliquais néanmoins les précautions d’usage, demandais de suite l’adresse, que je plaçais en évidence au studio et à mon domicile, et exigeais de ne m’y rendre que par mes propres moyens.

Guillaume – vendredi

A ce stade du récit, il me faut introduire (oui, je sais !) un autre personnage clé : il se prénomme Guillaume, n’a pas encore 30 ans, plutôt beau gosse, il a du succès auprès des filles, crâne rasé et éternelle barbe de trois jours, les yeux bleus, sportif. Sa scolarité a été un échec lamentable et il travaille au garage de son père à Narbonne.

Ce vendredi matin, Guillaume se réveilla en sueur. Mais ce n’est pas à cause du climat étouffant qui sévit depuis plusieurs jours sur la côte languedocienne. Le rêve érotique avait viré en cauchemar, il se leva. Décidément le souvenir de Marie-Léa ne cessait de le poursuivre, il n’arriverait jamais à digérer cette rupture.

Il avait déconné c’est vrai. C’est Marie-Léa qu’il l’avait sollicité, elle surfait sur un site de rencontres S.M. et avait constaté qu’un annonceur habitait tout comme elle, cette bonne ville de Narbonne. Ce fut six mois d’amour fou. Ils se complétaient parfaitement, il était plutôt dominateur, elle était plutôt soumise. En dehors de ça, ils s’entendaient parfaitement, mêmes goûts, mêmes idées, mêmes passions, à ce point qu’ils s’étaient présentés à leurs parents respectifs. Pendant trois mois, ils vécurent ensemble, ça se passait plutôt bien, jusqu’à ce jour où un peu éméché en revenant d’une soirée arrosée, il lui avait demandé s’il pouvait l’attacher. Elle refusait d’habitude, mais accepta cette fois, il ne se contenta pas de la ligoter, il la bâillonna et lui banda les yeux ! Alors, il la cravacha, bien plus fort que d’habitude, les yeux exorbités, la bave aux lèvres, ne se contrôlant plus et ne retombant de son état second que quand les fesses de la pauvrette furent en sang. Alors il lui retira ses entraves. Telle une furie, Marie-Léa se jeta sur lui, le gifla plusieurs fois. La honte et l’alcool empêchèrent Sébastien de réagir. Marie-Léa se rhabilla, rassembla quelques affaires et disparut de sa vie.

Il fallait qu’il la revoit, qu’il lui parle, qu’il se fasse pardonner. Il se jeta sur son téléphone, puis renonça. Il fallait qu’il se prépare, qu’il soigne ses phrases, qu’il n’oublie rien, qu’il anticipe ses paroles et surtout qu’il fasse en sorte qu’elle ne lui raccroche pas au nez.

Il avait fait un tirage ordinateur d’une photo de Marie-Léa, un simple et joli portrait, qu’il avait encadrée et posée sur sa table de chevet. Il ne cessait d’admirer son visage de vrai blonde, sa bouche magnifiquement ourlée, ses yeux bleus remplis de malice, son nez qu’elle trouvait trop long (mais c’est ce qu’il faisait son charme). Cela lui donna une idée : encore nu, il farfouilla dans son ordi et fit défiler une série de photo d’elle, dans des poses provoquantes, il fixa son choix sur un cliché où elle se montrait en levrette, les fesses marquées et écartées, un gros gode planté dans l’anus. Alors, il se masturba très vite et sans fioritures. Il éjacula rapidement en se tournant vers le cadre qu’il macula de son sperme.

Si cet acte avait calmé sa libido, il n’avait point calmé l’état de son esprit. C’est que sa liaison avec Marie-Léa n’était pas seulement sexuelle, elle était amoureuse et fusionnelle.

A 8 heures, après avoir pris une douche et avalé un café, il se décida, et le cœur battant, il composa son numéro… Qui n’était plus attribué.

Il pesta, ragea, éructa. Il eut ensuite l’idée de faire un crochet chez la mère de Marie-Léa, avant de se rendre au travail. Il s’en fit éjecter sans que même l’amorce d’un dialogue soit possible.

Il se morfondit, se laissa envahir par le cafard. Echafaudant mille plans, qui tous impliquaient la mère de Marie-Léa, il butait sur leur mise en œuvre, toujours quasiment irréalisable.

Guillaume – samedi

La nuit, dit-on, porte conseil et il se décida à mettre en œuvre l’un des pauvres plans échafaudés la veille. Un plan de désespoir. Un plan quand même… Pas terrible… Un coup de fil au garage de son père pour prévenir qu’il ne viendrait pas travailler. Il ne lui restait plus qu’à se lancer… à ses risques et périls.

Guillaume est venu à vélo, il s’est grimé, lunettes noires, fausse moustache, perruque blond-play-boy. Il s’est posté depuis 9 heures devant le domicile de Chantal L. La mère de Marie-Léa.

A 10 h 15. Chantal sort de son immeuble, un petit sac à main en bandoulière, et un grand panier d’osier qu’elle tient à la main, manifestement elle s’en va au marché, Guillaume connaît bien le quartier et sait qu’elle doit afin de s’y rendre emprunter une petite rue peu fréquentée. Il se place en retrait sur son vélo, attend qu’elle s’engage dans cette fameuse voie, s’assure qu’il ne vient personne, fonce, constate que la rue est vide, mais que le sac à main de Chantal est du mauvais côté. Qu’importe, il la double, s’arrête dix mètres devant elle, monte sur le trottoir, fait semblant de bricoler quelque chose, l’attend, puis d’un geste violent lui arrache son sac et le dissimule dans un plastique avant d’enfourcher son vélo et de disparaître.

En quelques secondes, Guillaume est devenu un délinquant. Il est en sueur, il sort de la ville et s’arrête sur le bord d’une route impatient de savoir si son forfait a servi à quelque chose, il cherche un carnet d’adresse, il y en a un et à l’intérieur : celle de Marie-Léa : « chez Monsieur Benjamin C, route de… Beauvais… ». Mais que diable fabriquait-elle à Beauvais ? Et qui était ce Benjamin machin ? Le numéro de téléphone était également indiqué. La fouille du portefeuille ne lui apprit rien mais il empocha les trois billets de 50 euros.

Il y avait aussi un mini album photo contenant un mauvais tirage d’un cliché numérique récent de Marie-Léa. Cette découverte lui provoqua une boule dans l’estomac, il décida cependant de le conserver. Restait le téléphone portable, il constata avec satisfaction que le numéro indiqué comme étant celui de Marie-Léa était bien actif, une petite fouille dans les textos semblait indiquer que ce Monsieur Benjamin n’était pas son petit ami, mais sans doute son patron. Cela n’expliquait pas pourquoi elle était domiciliée chez lui, mais il ne s’attarda pas sur ce point. Donc, tout allait bien, il jeta le sac dans un ravin et rentra à vélo, partagé entre la satisfaction d’avoir obtenu les coordonnées de Marie-Léa et l’angoisse de la suite.

Il chercha quoi lui dire au téléphone avant de se persuader que cela ne servirait à rien, il est si facile de raccrocher un téléphone, si facile de ne plus répondre. Il fallait qu’il la voie. Demain, dimanche, il prendrait le T.G.V. pour Paris, coucherait sur place et se rendrait à Beauvais le lundi en début de matinée.

Chantal est choquée, elle se traîne au commissariat, porte plainte, fait bloquer le téléphone volé, en achète un autre, et envoi un texto à sa fille afin de l’informer du changement de numéro

La suite en page 2

© Vassilia.net et Chanette (Christine D’Esde) octobre 2011. Reproduction interdite sans autorisation des ayants droits

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5 réponses à Chanette 17 – Marie-Léa 1 – La soubrette de Monsieur Benjamin par Chanette

  1. Constantin dit :

    Si j’vais des sous, je me paierais les services d’une bonne à tout faire bien gironde, pas farouche et quin’irais pas me dénoncer à la police quand je lui mettrais la main au cul

  2. Bichnou dit :

    Cocktail parfait entre polar et érotisme ! Bravo Madame

  3. Muller dit :

    Très bon texte, très riche, passionnant et bandant

  4. dunlop dit :

    Un mort, un tueur, une pute en détresse, un bourgeois libidineux… et du sexe… ! Quel mélange ! On se régale

  5. lesueuer dit :

    9a commence sur les chapeaux de roue. Ça baise dans tous les sens, ça fait pipi, ça joue, ça rigole, c’est très excitant et c’est très bien ecrit… et c’est à suivre

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