Laurelène Guyon-Duval travaille depuis deux mois au tout nouveau CI2E (Centre International d’Etudes Exobiologiques) Linguiste de profession, elle besognait tranquillement sur d’illisibles manuscrits moyenâgeux retrouvés en Estonie, quand elle fut réquisitionnée pour venir travailler dans cette base. Laurelène est une vraie rousse à la chevelure flamboyante et aux yeux couleur d’océan. Sa peau blanchâtre, constellée de taches de rousseurs craint le soleil. Elle est dotée d’une superbe poitrine et joue parfois d’en exciter ses collègues.
Ainsi, il lui arrive fréquemment de déboutonner un bouton de trop de son chemisier, d’autre fois elle aborde fièrement d’étranges vêtements au décolleté vertigineux. Pas aujourd’hui, elle a revêtu un petit tee-shirt qui ne montre rien du tout, mais son soutien-gorge en dessous est si fin que tout le monde peut apercevoir la forme des ses gros tétons qui pointent à travers. Et comme d’habitude sa blouse reste toujours ouverte. L’un de ses fantasmes c’est de travailler un jour complètement nue sous sa blouse ! Un jour elle le ferait peut-être ! Cette petite pointe d’exhibitionnisme a le don de l’amuser ! Et sa réputation d’allumeuse qui lui colle aux basques l’indiffère.
Un coup de fil !
Laurelène Guyon-Duval était convoquée chez le grand patron. Comme ça ! Tout de suite ! Voici qui était bien dans la manière impulsive de ce type. Elle l’avait déjà rencontré une fois en tête-à-tête dans son bureau, il y avait de ça plusieurs jours, ce crétin lui avait fait des avances à peine dissimulées auxquelles elle n’avait pas répondu. Elle espérait qu’il ne s’agirait pas aujourd’hui d’une relance. L’ascenseur était en panne, elle monta donc à pied les quatre étages qui la séparaient de la direction. Raquel la pulpeuse secrétaire l’accueillit :
– Asseyez-vous ici un instant, Monsieur Arnaud va vous recevoir tout de suite !
Et voilà, il fallait se dépêcher de monter, pour finalement poiroter. Cette pimbêche de Raquel l’énervait. Sa fonction était toute décorative, mais elle devait gagner deux fois plus qu’elle.
– Heu ! Ne le prenez pas mal, mais Monsieur Arnaud n’aime pas recevoir le personnel en blouse, vous devriez l’enlever !
Non seulement elle n’enleva rien du tout, mais elle prit la précaution d’en refermer tous les boutons, au grand dam de la secrétaire.
– Ce que je vous en dis, moi !
– Faut peut-être aussi que je retire ma culotte pendant qu’on y est ?
– Mais vous savez, moi personnellement ça ne me dérangerait pas du tout !
Voilà qui était nouveau ! Raquel qui lui lançait des appels du pied à présent ! Un instant elle dévisagea la secrétaire. Un peu petite, un peu trapue, brune aux yeux bleus, un corps canon dont les formes étaient aujourd’hui plus ou moins dissimulées sous un fade tailleur gris clair, une peau bronzée, un sourire d’enfer. Pourquoi pas ? Laurelène se voulut soudain provocatrice :
– Et toi tu l’enlève ta culotte quand tu va voir Arnaud ?
– Bien sûr !
Elle fit un petit geste pour s’assurer que personne ne venait et d’un mouvement brusque retroussa sa jupe dévoilant aux yeux effarés de la chercheuse sa petite chatte intégralement rasée. Et elle rajouta avant de disparaître :
– Si ça t’intéresse c’est quand tu veux !
Laurelène savait à présent qu’elle était capable d’accepter. Elle adorait le contact des femmes, sans pour autant négliger celui des hommes, d’ailleurs en ce moment elle vivait avec un type gentil comme tout et qui n’essayait pas de restreindre sa liberté.
L’attente s’éternisait, sans doute Arnaud était-il au téléphone ? Elle se remémora les évènements exceptionnels de ces derniers mois.
Le 17 février, une soucoupe volante atterrissait en forêt de Fontainebleau. Pour les Skorgs, cette tentative de rencontre du 3ème type devait être la dernière. Trop de fois, les Terriens les avaient déçus en ignorant superbement les messages radios qui leur étaient adressés. Les terriens avaient tendance à voir des OVNIS partout sauf là où ils étaient réellement. Par chance, le gouvernement avait cette fois-ci flairé l’importance de l’affaire. Le contact devait rester secret, et la forêt de Fontainebleau fut décrétée zone interdite sous un prétexte fallacieux. Personne ne devait savoir ce qui s’y passait.
Mais les services secrets sont ce qu’ils sont et seulement quatre heures après l’atterrissage, toute l’affaire fut dévoilée sur Internet, Le lendemain matin, l’ensemble de la presse écrite titrait sur l’arrivé des « Martiens », bientôt relayé par la télévision.
Les médias les avaient baptisés « Martiens ». Si les Français sont nuls en géographie, en astronomie ils sont archis nuls et les différences entres systèmes planétaires, constellations et galaxies les dépassent complètement. Et les Skorgs devinrent donc des « Martiens « , ils ne venaient évidemment pas de Mars, monde mort et inhabité, mais d’une planète gravitant autour d’Epsilon Eridani à une dizaine d’années lumière de la Terre.
Les Skorgs étaient humanoïdes, et bien que les différences morphologiques avec les terriens fussent considérables, il y avait malgré tout des points communs, notamment dans le système de reproduction. Les femelles étaient pourvues de mamelles afin d’allaiter leurs petits. En ce sens ils pouvaient donc être assimilés à des mammifères évolués. Leur taille n’excédait pas 1,40 m. Leur sang était beaucoup plus froid que le nôtre, et leur peau verte rappelait celles des grenouilles. Leur visage tout rond n’avait rien de repoussant et s’ornait de deux courtes antennes dédiées à la communication télépathiques. Ils avaient néanmoins des cordes vocales et pouvaient s’en servir pour communiquer « à l’ancienne ». Toutefois la communication télépathique ne nécessitant pas le regard mutuel des deux interlocuteurs, ils discutaient sans se regarder et sans expression particulière dans le visage, et notamment sans sourire.
Les Skorgs avaient laissé sur Terre une » ambassade » de vingt personnes. Le CI2E créé dans l’urgence avait pour but officiel d’organiser les premiers échanges entre les deux races, le but officieux étant d’engranger un maximum d’informations sur ces êtres venus d’ailleurs et surtout d’essayer de savoir si leur venue n’était pas le prélude à une invasion belliqueuse…
Laurelène pour sa part utilisait ses compétences de linguiste pour tenter de décortiquer tous les propos tenus par ces extra-terrestres, afin non seulement d’en classer les expressions, mais aussi d’en analyser les éventuels lapsus et les non-dits. On n’avait pas trouvé grand chose pour l’instant. Les petits hommes verts étaient très prolifiques sur leur histoire, leur environnent naturel, leurs comportements sociaux, alimentaires, ludiques, et même sexuels. Par contre, ils restaient d’une discrétion exemplaire en ce qui concernait leur technologie.
Il était bien évident que toute fuite technologique dont s’emparerait une société commerciale serait pour cette dernière une source inimaginable de profit à assez court terme, et les spécialistes de l’espionnage industriel étaient sur les dents, tout comme ceux à la solde de puissances plus ou moins agressives qui se serait bien approprié une éventuelle nouvelle façon d’aller tuer son prochain…
Aussi, le centre était hyper protégé, les chercheurs et autres employés y faisaient l’objet d’une surveillance policière démesuré. Et l’internat sans y être obligatoire était encouragé et primé. Les services du contre espionnage eux s’amusaient bien, et laissaient filtrer des informations les plus fantaisistes les unes que les autres. Bref l’ambiance était particulièrement malsaine. Et quand les « martiens » déclaraient à qui voulait l’entendre qu’il n’était pas dans leurs intentions de dévoiler leurs technologies personne ne les croyait.
– Entrez !
– Laurelène serra la main flasque de son supérieur
Il regarda la blouse de la chercheuse d’une moue contrariée.
– Vous avez froid ?
– Vous êtes docteur ?
– Toujours aussi aimable ! Je ne sais pas ce que vous avez contre moi ? Apparemment certains on plus de chance que moi !
Laurelène choisit de ne pas répondre.
– Bon, le gouvernement me demande un certain nombre d’expériences secrètes sur les Skorgs, je vous en ai réservé une !
– Vous ne croyez pas que je n’ai pas assez avec ma charge de travail.
– Cela ne prendra que quelques heures de votre temps, mais c’est un peu, euh, disons, spécial !
– J’espère que je ne serais pas obligée d’accepter n’importe quoi ?
– Soyez sans crainte ! C’est une expérience qu’il faudra faire en dehors des locaux du centre !
– Où donc alors ?
– Chez vous !
– Chez-moi ?
– Oui, votre pavillon est relativement isolé, on vous emmènera les deux martiens discrètement vers 22 heures, et on viendra les rechercher quand ce sera terminé. Ne vous inquiétez pas pour ça ?
– Ça ne me dit pas la nature de l’expérience !
– J’allais y venir !
– Il faudra préalablement prévenir votre compagnon, il sera également impliqué dans le projet !
– Mais, mon compagnon n’a rien à voir avec les activités du CI2E, il a autre chose à faire que de…
– Il peut vous rendre service. Il peut aussi NOUS rendre service, non ?
– Bon on va voir ! Et j’en fais quoi des deux « martiens » comme vous dites ?
– Il s’agira d’un couple de martiens ! Vous allez faire de l’échangisme !
– Si vous m’avez fait venir pour me raconter vos blagues habituelles, je vais peut-être vous laisser…
Pourtant quelque chose lui disait qu’il ne plaisantait pas. Elle le fit répéter. Non il ne plaisantait pas.
– On leur en a parlé, il y a un couple de volontaires, il n’y aura aucun problème !
– Non ! Mais attendez ! Pourquoi moi ? Je vous signale que j’ai été embauché, je devrais même dire réquisitionnée comme linguiste. Pour ce qui est de la sexualité il y a une équipe qui s’occupe de ce genre de choses !
– Certes, mais il a été souhaité que cette expérience soit confiée à quelqu’un qui possède, disons, une certaine pratique !
– Vous êtes ignoble !
– Sans doute, mais il a une autre raison, c’est que vos ébats devront être filmés, alors autant que l’expérience soit faite par quelqu’un d’agréable à regarder !
– Donnez-moi une feuille vierge, je vais vous signer ma démission, puisque c’est sans doute le seul moyen de m’en sortir !
– Elle serait refusée. Il est bien évident que la réalisation de cette expérience sera récompensée d’une prime très substantielle. Tout risque de microbe ou virus est par ailleurs exclu. Nous leur avons expliqué cet aspect du problème et ils ont parfaitement compris le mode d’emploi d’un préservatif !
– J’ai le droit de faire jouer la clause de conscience ?
– Non ! Il n’y a rien de tel dans votre contrat !
– Mais enfin, vous ne pouvez pas me forcer !
– Si, je peux aller jusque là !
– Et si mon ami ne veut pas ?
– On lui fera faire un gros dodo toute la nuit, et on vous prêtera un autre ami !
– Vous avez décidément pensé à tout ! Pourquoi ne faites-vous pas faire cela par Raquel ?
– J’y ai bien pensé mais cette brave fille n’a pas vraiment l’esprit scientifique !
– N’importe quoi ! Elle est planquée, mais tout le monde sait qu’elle est bardée de diplômes.
– Oui, et toutes les informations qu’elle possède sont ensuite vendues à la Ste Keler et Single !
– Quoi ?
– Et n’allez pas le répéter ! J’ai aussi besoin d’une personne de confiance !
– Quand toute cette affaire sera terminée, et que le centre sera dissous, je vous retrouverais et je vous ferais payer ce genre de choses ! Vous ne me connaissez pas, vous ne savez pas à qui vous vous attaquez !
– Détrompez-vous, mademoiselle, je sais beaucoup de choses sur vous, je sais aussi qu’il a des circonstances ou vous savez aussi vous amuser, ne venez pas jouer les oies blanches s’il vous plait !
Il marqua un silence.
– Laurelène, permettez-moi de vous appelez par votre prénom ?
– Certainement pas !
– Je vais vous raconter quelque chose. A chaque fois que notre espace de connaissance s’est élargi, les chercheurs ont voulu en connaître les implications sur la sexualité. Pourquoi croyez-vous que Valentina Terechkova, la première femme cosmonaute a été mariée avec un des ses collègues qui l’avait précédé dans l’espace ? Et les Américains, avec la navette Colombia et son équipage mixte. Ah ! Pour épater la galerie et rassurer les pisses froids et les » cacas-l’amour « , ils savaient y faire, jusqu’à installer un paravent dans l’habitacle. S’ils avaient su, ceux-là quelles expériences étaient programmées… Mais bon tout cela était des expériences dans un contexte pacifiques. Aujourd’hui ça n’a rien à voir ! Nous ne connaissons pas les intentions profondes de ces zigomars. Aussi, Laurelène je vous implore ! Dévouez-vous ! Pour la science ! Pour la Terre ! Pour l’Humanité !
– Et pas un instant vous vous êtes demandé si la chose ne me laisserait pas un traumatisme définitif ? Mais, bon, à quoi bon discuter ! Puisque je ne peux pas faire autrement !
Elle sortit du bureau en claquant la porte ! Dans un état de nervosité extrême. Raquel était dans le couloir, toujours aussi chatte.
– Alors, tu veux qu’on se prenne une petite pause ?
Laurelène eut soudain envie de révéler à l’autre qu’elle était brûlée, de provoquer un scandale, cela aurait perturbé magnifiquement tous les plans tordus du contre espionnage. Et sans doute dans ce cas l’aurait-on neutralisé ! Elle pourrait ainsi échapper ainsi à cette corvée insensée. Mais elle savait aussi qu’on ne se moque pas impunément de certains « services spéciaux » et que le prix à payer pouvait aller jusqu’à la vie ! Mais sa proposition tombait à pic, lui fournissant l’indispensable dérivatif dont elle avait besoin ! Un instant elle se demanda d’ailleurs si cette soudaine sollicitude n’était pas « programmée »
– Chiche !
– C’est vrai ? T’es d’accord ?
– Tu veux une confirmation écrite ?
– On fait cela dans ma chambre ?
– O.K. !
Dans sa chambre ! Cette bonne blague, elle devait être bardée de micros ! Cela l’amusait de coucher avec quelqu’un qui le faisait pour des motifs extra-sexuels.
Arrivé sur les lieux et après avoir verrouillé l’entrée, Raquel se jeta dans les bras de Laurelène et lui roula un patin magistral. Pour cette dernière la passion avec laquelle la secrétaire accomplissait cette action était remarquable. Pendant de longues minutes, elles échangèrent leur salive et firent se combattrent leur langue. Puis très vite Raquel se détacha de l’étreinte de son amante et se déshabilla !
– Alors ? C’est comment ?
– Une merveille ! Je voudrais tant être comme toi !
Laurelène s’apprêta à se déshabiller à son tour et commençait à déboutonner sa blouse.
– Non ! Laisse-moi faire ! J’adore ça !
– Vas-y
Raquel débarrassa sa partenaire de sa blouse, la vue des tétons perçant le tee-shirt l’amusa, et sans retirer le vêtement elle les pinça entre les pouces et l’index, doucement d’abord, déclenchant un soupir de plaisir de la chercheuse.
– T’aimes ça ?
– Oh ! Oui !
– Je peux plus fort !
– Oui, fais-moi mal !
Du coup l’autre n’hésita plus et imprima aux tétons un mouvement tournant et violent.
– Encore !
– Attends ! On va retirer ce truc !
Elle le fit dévoilant le soutien gorge.
– Tu es sûr que c’est un soutien gorge ?
– On me la vendu comme ça !
– Ah bon !
Raquel voulut recommencer sa « caresse » à travers le sous vêtement, mais n’y parvint pas :
– Ca glisse trop ! C’est nul ce truc !
Elle libéra les seins de Laurelène et replaça ses doigts. Libéré de tout tissu intermédiaire, l’étau des doigts se fit plus violent, plus intense !
– Encore !
– Ben dis donc ! Et si tu t’occupais un peu des miens !
La chercheuse ne se le fit pas dire deux fois, et les deux femmes jouèrent quelques instants à une étrange partie mutuelle de pinces-nénés. C’est Raquel qui y mit fin en se jetant son visage sur les seins de sa partenaire, les embrassant, les léchant, les suçant, mordillant les tétons pour finir.
Laurelène retira enfin le bas.
– Et ben ! Qu’est ce que tu mouille ! Une vraie fontaine ! Allez vient sur le plumard.
Les deux filles se mirent alors en position de 69. Et tandis que Raquel lapait le clito turgescent de la chercheuse rousse, cette dernière lui rendait la pareille en baladant sa langue dans son sexe lisse. La quasi-spontanéité de cette rencontre, l’état d’énervement de Laurelène, et l’expérience de Raquel eurent tôt fait de provoquer leur jouissance, la secrétaire d’abord, sa compagne quelques minutes plus tard.
– Alors ? demanda la secrétaire avec un sourire malicieux
– Super ! Tu remontes dans mon estime !
Laurelène revenait doucement à la surface. Elle savait que Raquel n’avait rien simulé. Normalement devait maintenant venir le moment des confidences d’oreiller, le moment ou l’espionne engrangeait les informations.
– On recommencera ? Finit par dire la secrétaire
– Quand tu veux !
Laurelène attendit en vain la relance de la conversation, mais sa partenaire se contenta d’indiquer que la séance était terminée :
– Bon je prends une douche et j’y retourne ! Le père Arnaud doit me chercher partout !
C’était tout ? Drôle d’attitude pour une espionne ! Mais peut-être s’agissait-il d’une séance de mise en confiance ? La demande de confidence se ferait peut-être la prochaine fois ? Malgré tout cela lui semblait bien bizarre ! Pourquoi Arnaud lui aurait-elle menti ?
Vers le milieu de l’après midi, le photocopieur tomba en panne. La gestion des pannes dans cet univers fermé était un véritable casse tête. Et si le centre avait les moyens financiers d’obtenir des dépannages rapides, le service de sécurité exigeait que le minimum de contact soit établi entre le personnel et les dépanneurs. Laurelène profita donc de ce contre temps pour prendre une pause, et ne sachant trop quoi faire, grimpa un étage, ayant justement un problème à régler avec le secrétariat. Mais avant un petit pipi s’imposait. En se dirigeant vers les toilettes, elle sentit une présence derrière elle !
– Ce doit être le destin, on doit être fait pour se rencontrer !
Raquel était rayonnante. Les deux femmes entrèrent en même temps dans les toilettes.
– Tu sais que t’es trop craquante, toi ? Ce que tu as pu me faire mouiller tout-à-l’heure !
Laurelène répondis d’un sourire. L’évocation de ces trop courts instants réveillait déjà son entre cuisses.
– J’ai une de ces envies ! reprit Raquel sans doute à court d’inspiration
– Quelle coïncidence ! Moi-aussi !
Elles se mirent à rire. Laurelène ouvrit une cabine et entreprit d’y pénétrer quand elle sentit sa collègue vouloir la suivre.
– Qu’est ce que tu fous ? Tu ne va pas venir dans la même cabine que moi ?
– Bien sûr que si ! Répliqua l’autre en minaudant !
Ce genre de truc était complètement dingue, on risquait de les voir ressortir ensemble. Et puis que voulait-elle faire au juste ? Laurelène n’en savait rien !
– Tu veux me regarder pisser ? C’est ça ?
– Oui mais avant je veux encore goûter ta bouche.
Et disant ses mots, et après avoir rapidement bloqué la fermeture de la porte, Raquel jeta son visage sur celui de Laurelène qui liquéfiée se laissa faire. Ce baiser dura plusieurs minutes, pendant lesquelles les deux femmes s’évertuaient à se débrailler mutuellement et un peu n’importe comment, en raison de l’exiguïté de ces lieux. Raquel quittant le visage de sa partenaire entrepris de descendre sur un sein que ses tripotages avaient libéré pour le sucer. Laurelène poussa un petit soupir de plaisir, avant de se rendre compte que l’affaire risquait de devenir bruyante. Elle se libéra de l’étreinte et chuchota à sa partenaire que décidément l’envie était maintenant trop forte, il fallait qu’elle fasse !
Laurelène s’assit sur la cuvette, et s’apprêtait à se donner en spectacle, ce jeu l’amusait ! Elle pensait que Raquel resterait debout devant elle, mais non, elle s’agenouilla, sa tête à quelques centimètres de sa chatte, ses mains posées sur ses cuisses, la bouche entre ouverte, et elle attendait. Laurelène écarta ses lèvres afin de lui en mettre plein la vue, et se contracta pour faire venir son pipi. Malgré l’envie, elle eut un mal de chien à se lâcher, il fallut qu’au bout de quelques minutes de blocages, elle ferme les yeux jusqu’à se persuader ne serait-ce que l’espace d’un instant qu’elle était seule dans cette cabine. Enfin le jet coula ! En face Raquel n’en pouvait plus et se branlait tout en contemplant le spectacle.
– Qu’est ce que c’est beau ! C’est trop beau ! C’est trop beau !
– Chut !
– Alors elle reprit sa litanie, mais en chuchotant cette fois :
– Qu’est ce que c’est beau ! C’est trop beau ! C’est trop beau !
Bientôt la source dorée se tarit. Par instinct Laurelène s’empara d’une feuille de papier toilette.
– Non, laisse-moi faire !
– T’es folle !
– Hum c’est bon !
– T’es vraiment vicelarde !
– Essaie de m’en faire encore une petite goutte !
La situation devenait de plus en plus excitante, c’était dingue deux filles en train de se pisser dessus dans les toilettes d’un centre ultra secret, sans doute bardé de micros et de caméras ! Laurelène tressaillit soudain à cette pensée :
– Tu crois qu’il y a des caméras ici !
– Il y en a partout, mais personne ne regarde les cassettes. Alors tu me l’as fait ma petite goutte ?
Le blocage revenait
– Je suis bloquée !
– Fais comme tout à l’heure, ferme les yeux, je ne suis pas pressée, ça vaut le coup d’attendre.
Ce fut en effet assez long, mais au bout de cinq minutes, Laurelène lâcha un petit jet doré que Raquel dégusta à la source. Laurelène se leva et sa collègue vint s’asseoir à sa place.
– T’avais jamais fais ça ?
– Si, mais pas avec une femme !
Un bruit de fonds venait de l’extérieur, quelqu’un rentrait dans les toilettes. Les deux femmes retinrent leur souffle, une porte qui s’ouvre, un verrou dans une cabine mitoyenne, un bruit de miction, un bruit de papier, la porte qui s’ouvre à nouveau, un bruit de robinet qui coule, puis celui de la porte principale
– Je connais une boite à Paris ou il y a des petits trous dans les toilettes, on peut voir ce qui se passe à côté !
– Ça ne doit pas toujours être ragoûtant !
– Non, mais une fois, quelqu’un avait agrandi les trous, je regarde, c’était un homme, il bandait comme un malade, et un moment il a passé sa bite dans le trou ?
– Et alors ?
– Ben alors je l’ai sucé !
– T’as tous les vices !
– Non pas tous, je ne joue pas, je ne fume pas, je ne bois pas…Bon tu veux me regarder ?
– Oui mais je regarde seulement !
– Chacun son truc !
Laurelène fut troublée malgré tout par le spectacle de l’urine de sa copine s’échappant de sa chatte en un jet épais, finissant par se briser dans l’eau dormante de la cuvette en un bruyant clapotis. Quand Raquel avec une lenteur toute calculée se saisit du papier afin de s’essuyer, elle fut à deux doigts de dire « Non, à mon tour », mais finalement y renonça ! Malgré l’excitation des deux femmes, elles convinrent que ce petit jeu pouvait être dangereux et après s’être assurées que la voie étaient libre, ressortirent de la cabine
– Tu veux qu’on déjeune ensemble demain midi ?
– Avec plaisir !
Ça y était enfin ! Le repas serait probablement écourté, voire annulé, remplacé par une séance dans sa chambre, et là l’espionne se dévoilerait. Laurelène en était gêné ! Après tout, cette brave fille ne faisait rien de mal ! Quoique si quand même ! Mais par inconscience !
Il lui fallut le soir « préparer » son compagnon à cette soirée « échangiste ». Curieusement, elle n’eut aucun mal à le convaincre. Cette situation à défaut de l’exciter l’amusait comme un petit fou !
Le jeudi midi, Laurelène déjeuna en tête-à-tête avec Raquel, contrairement à ce qu’elle croyait, le repas non seulement ne fut pas écourté, mais tourna en longueur. Raquel se révélait une femme cultivée, intelligente et pleine d’humour. C’est au dessert qu’elle proclama :
– Laurelène, je vais jouer cartes sur table !
» Aie « , se dit Laurelène, elle va me demander des trucs indiscrets, et tout va être fini, ou bien je la renseigne et je me mets dans le même bateau qu’elle, un bateau super dangereux, ou bien je fais la carpe, et le petit jeu de la séduction sera terminé. Tant pis ! C’est la vie !
– Je t’écoute ! répondit la linguiste, avec une sorte de fatalisme résignée.
– Il y a longtemps que je n’avais pas rencontré une fille comme toi, j’aimerais qu’on se donne l’occasion de se voir toutes les deux beaucoup plus longtemps. Qu’est ce que tu en pense ?
– Mais on peut manger tous les jours ensemble si tu veux ? répondit Laurelène avec un air faussement innocent.
– Tu es cruelle, tu sais très bien que ce n’est pas à cela que je pense ! J’ai envie de coucher avec toi autrement qu’à la sauvette !
– Mais c’est purement physique ? Ou tu veux savoir autre chose ?
Le message était clair ! Laurelène était en train de lui suggérer que son activité était découverte, elle eut soudain le sentiment de mettre le doigt dans un engrange diabolique. Elle n’aurait jamais du dire une chose pareille.
– Non ce n’est pas seulement physique, Laurelène, mais je crois te connaître un petit peu, et je suis sûrement plus sentimentale que toi.
Ce n’était absolument pas la réponse que Laurelène attendait. Elle commençait à ne plus rien comprendre.
– Mais encore ?
– Laurelène !
– Oui ?
– Si je te dis que je t’aime, promet-moi de ne pas te foutre de ma gueule ?
A ces mots, Raquel fondit en larmes. Laurelène troublée et complètement déstabilisée dû se lever pour la consoler. Les gens les regardaient. Elle entraîna sa copine au dehors. Non seulement il lui fallait gérer la crise de sa collègue, mais ce comportement était complètement décalé par rapports aux scénarii qu’elle avait envisagé.
– Ecoute Raquel : Non je ne me foutrais pas de ta gueule ! Laisse-moi quelques jours pour faire le tri dans ma tête, il y a des choses que je ne comprends pas bien, il y a aussi un truc dont je ne peux pas te parler pour l’instant qu’il me faut passer. Après ou reparle de tout cela. O.K. ! Fais-moi un bisou !
– Donne-moi une heure, Laurelène, juste une heure !
– Je peux t’en donner bien plus, mais attend un jour ou deux !
Elle l’embrassa plutôt chastement, et se força à rejoindre son bureau, ruminant ses pensées en ayant peur de découvrir une déplaisante vérité dans tout ce fatras !
C’est l’esprit trop préoccupé que le soir même Laurelène Guyon-Duval et Fabrice Liansky dînèrent en compagnie de Soliti et de Founiba. Les Martiens ne pratiquaient plus depuis des générations le rite du repas collectif, mais sachant et souhaitant s’adapter à leurs hôtes, ils acceptèrent volontiers de sacrifier à la tradition d’autant qu’ils comprirent que ces derniers étaient peu enclins à passer tout de go aux galipettes expérimentales. Le repas composé principalement de crudités, de crevettes et d’une salade de fruits fut copieusement arrosé par les deux Terriens, les Martiens eux, après avoir goûté au Coca-Cola, préférèrent finir à l’eau minérale.
La conversation n’était pas évidente, les extraterrestres, avec une faculté d’assimilation assez surprenante avait assimilé notre langue, mais habituées qu’ils étaient à l’échange de massage télépathiques, ils avaient des problèmes avec le sens des mots, avec les nuances, à ce point que leur propos manquait souvent de clarté. Malgré tout, c’est eux qui monopolisaient la parole, ne se laissant pas questionner et sachant être intarissables sur les sujets neutres. Le repas fut ainsi placé sous le signe de la botanique de leur planète, pourquoi pas ? Ils faisant l’effort de regarder les Terriens dans les yeux, mais leur visage restaient aussi expressifs que celui d’un lézard !
Laurelène était un peu lourde et avait à présent hâte d’en venir au fait, il fallait se débarrasser de cette corvée. Chaque pièce avait été équipée d’une ou plusieurs caméra, tout était à présent théoriquement en action. Elle avait néanmoins réglé les halogènes des chambres de façon ce que la luminosité soit très faible. Et pour ce qui était des caméras de la salle de séjour, elle avait « oublié » de déclencher celle qui lui faisait face !
– Souhaitez-vous voir ma poitrine ?
– Oui ! Répondirent les Martiens, sans autres commentaires.
Son compagnon s’étonna de cette soudaine envie exhibitionniste. Il n’était pas utile d’en rajouter sachant que les cassettes seraient d’autans plus dupliqués qu’elles seraient suggestives !
Mais Laurelène savait ce qu’elle faisait, elle n’en rajoutait pas, elle en supprimait, en se dévoilant ici, elle privait tous les futurs voyeurs, et en particulier son patron de son déshabillage.
Et tandis qu’après avoir enlevé son chemisier, elle dégrafait son soutien-gorge pour laisser apparaître ses deux magnifiques globes blanchâtres aux tétons arrogants, la Martienne retirait le haut de sa combinaison dévoilant deux sphères couleur de pommes de reinette, qui curieusement, n’étaient pas sans charme, mais qui interloquèrent Laurelène. Il était impossible, tout bonnement statistiquement impossible que la première race extraterrestre rencontrée puisse avoir les mêmes caractéristiques de poitrine que les terriennes, à la seule exception de cette couleur verte ? Quelque chose clochait ! On lui avait dit que les « martiens » avaient pour l’instant refusé toutes radiographies ou scanner, mais on n’avait donc pas encore vu leur torse ? Et dans ce cas pourquoi le dévoilait-il ici et maintenant ?
Mais Soliti intervint, interrompant les interrogations de la linguiste!
– Si nous sommes amenés à refaire cette expérience, nous irons plus loin, et nous pourrons faire cela tous ensemble, mais pour cette première fois, nous voudrions ménager votre pudeur et nous souhaitons que chaque couple mélangé soit séparé. Si vous en êtes d’accord, je ferais cela avec vous dans un endroit. Et l’autre couple ailleurs.
– Ce n’est pas un problème !
Et tandis que Fabrice s’isolait avec Founiba dans la chambre d’amis. Laurelène emmena Soliti dans la chambre du couple.
Laurelène avait peur à présent. La situation manquait singulièrement de lisibilité. Pour la première fois cette aventure lui semblait susceptible d’attenter à sa vie. Elle se demanda comment se défendre au cas où tout cela tournerait mal, aucune arme dans le coin. Fuir ! Pourquoi pas ? Elle commença à ouvrir la fenêtre :
– J’aère un peu, il fait chaud, ça ne vous dérange pas ?
L’horreur ! Des phares de voitures partout, des ombres qui s’agitaient, le pavillon était bouclé. Ne restait donc qu’une seule stratégie : Jouer la carte de la naïveté, ne s’étonner de rien, jouer le jeu. Une tâche presque impossible ! Mais que faire d’autre.
– Je dois me déshabiller demanda le Martien ?
– Ben oui, on est là pour ça, non ?
C’est alors qu’elle vit son pénis ! Cette fois le doute n’était plus permis, ce pénis était celui d’un terrien, un pénis standard colorié en vert grenouille, mais un pénis standard néanmoins.
Une idée germa dans sa tête : « Ces mecs ne sont pas plus martiens que moi et ma tante Amélie », ils ont juste bricolé leur visage, on ne sait pas trop comment ? Mais pourtant ces descriptions planétaires avec ces luxes de précisons, ces tests de calculs, cette langue structuré qui s’écrivait avec des caractères ne ressemblait à rien de connu ? Peut-on vraiment simuler à ce point ? Quel réalisateur génial se cachait donc derrière cette mise à scène grandiose en temps réel et à l’échelle planétaire ? Affolée, se croyant perdue, elle attrapa la bite du « martien » dans un geste dérisoire ! Pour la retirer aussitôt, la chose était brûlante ! Elle poussa un hurlement, recula, perdit l’équilibre et s’étala sur le cul !
– Mais qui êtes vous donc ?
Le Martien s’approcha d’elle très doucement, son visage inexpressif ne pouvait laisser deviner ses intentions. Laurelène cria, un long cri, un long cri strident d’angoisse. Et puis tout alla très vite, trop vite, le corps du martien changea de consistance, sa peau vira au gris et la texture au squameux, le haut de la tête enfla, les yeux devinrent démesurés, le torse se rétrécit. Le Martien s’approchait toujours, alors d’un réflexe elle voulut le griffer. La créature eut un mouvement de recul, peut-être de douleur aussi et ouvrit une large bouche dégageant une haleine pestilentielle Laurelène s’évanouit.
Elle reprit connaissance quelques minutes plus tard dans les bras de Fabrice !
– Ou est-il ?
– Qui ?
– Le Martien !
– Ils sont à côté dans le salon, qu’est ce qu’il t’a fait !
– Rien !
– Comment ça rien ?
– T’as vu comment il s’est transformé ?
– Transformé ?
– Oui, et il empestait, berck ! C’était dégueulasse !
– Mais qu’est ce que tu raconte ?
– Mon imagination me joue des tours ! J’ai eu une hallucination se dit Laurelène
Et tandis que Fabrice s’approchait des extraterrestres pour échanger, elle ne savait quels propos, elle retourna dans la chambre. Quelques minutes plus tard elle entendit le bruit de la porte, puis celui du véhicule qui emmenait les deux créatures. Elle souffla enfin, s’étonnant d’être encore en vie. Trop d’évènements dans tous les sens avaient perturbé sa vie ces derniers temps, il serait temps de consulter, une hallucination de cette nature était sans doute psychiquement grave. Comment pourrait-elle retravailler au centre maintenant, mais la laisserait-on partir ? Elle s’apprêta à quitter cette chambre, elle s’amusa de penser qu’heureusement la chose ne s’était pas produite dans leur chambre, elle aurait eu du mal à venir y recoucher. Dans la chambre d’amis, c’était moins grave. Quelque chose attira son attention sur la moquette, c’était quoi ce truc ? La femme de ménage ne les avait pas habitués à oublier des trucs en passant l’aspirateur. Elle ramassa la chose.
– C’est quoi ce truc ? demanda-t-elle à Fabrice
– Je ne sais pas, on dirait une écaille, une grosse écaille ! Mais Laurelène tu es toute blanche ! Laurelène ? Ça ne va pas ? Laurelène ?
Nicolas Solovionni © 2000/2001
Nikosolo@hotmail.com
Une grand merci et un gros bisou à Chanette pour ses conseils
Première publication sur Vassilia, le 30/03/2001
Moi aussi je pense qu’une nouvelle version, plus longue devrait être intéressante !
Monsieur l’auteur, soyez gentil, offrez-nous une version longue !(●’◡’●)
J’y pense… j’y pense…
De l’exobiophilie ! Ce doit être le seul récit dans ce genre sur ce site. Un bon texte même si on sent une certaine réserve
C’est dingue, ce texte à 20 ans :
Il est bon mais l’auteur a fait tellement mieux depuis
Peut-être un remake plus étoffé serait-il le bienvenu
J’aime le mélange porno et sf
Y’a qu’à dire que le twist final n’est qu’un rêve et comme ça ça pourrait faire une suite
Excellent moment de lecture ! bravo !
Fabuleux, on dirait du Fredric Brown, l’érotisme en plus.
je trouve malgré tout qu’il y a un petit gout d’inachevé, mais comment faire maintenant une suite avec ce twist final ?
C’était très bien tout ça, ça méritait une suite !
C’est aussi mon avis