Entre filles par Muriel DeLorient
>Voilà le week-end tant attendu mais tant redouté. Je suis impatiente et pourtant si intimidée. Je me rends chez elle après mon travail, suis toute propre, toute jolie, comme prête à conquérir le monde. Mes mains tendues sur le volant, mon imagination vagabonde tout en gardant mon attention sur la route qui me rapproche d’elle. Je vais mettre moins de deux heures pour aller la rejoindre, elle m’attend, je le sais, je le sens.
Nous avons beaucoup échangé nos points de vue sur l’amour en femme, nos expériences passées, plutôt mon inexpérience et ma malheureuse histoire qui m’a fait tant de mal. Elle devra, elle le sait, être patiente avec moi, persévérante, câline et m’initier à nouveau et toucher mon cœur car là encore je me suis protégée.
Je me vois arriver chez elle par un petit chemin menant à un portail déjà ouvert. J’imagine qu’elle fait les cent pas à l’intérieur, impatiente de me voir. Il faut dire qu’elle m’a fait une cour pressante et amoureuse. Elle a su par des mots, des attentions que je croyais perdues toucher mon cœur et mon corps. J’ai envie de retenter l’aventure de l’amie/amante. En corrigeant mes erreurs, en m’impliquant un peu plus, en étant plus attentive et tolérante. J’espère que face à face le courant passera ; nous avons échangé nos photos et nous avons été honnêtes en nous avouant que, pour l’instant, je lui plaisais plus qu’elle ne me plaisait. Il faut dire que j’ai encore tant d’images d’un bonheur perdu dans la tête ( » elle » avait un tel charme, un regard si troublant…), que vouloir faire des comparaisons est hélas, impossible à éviter. Je lui ai dit toutes mes craintes, mes réserves, mes sentiments passés si bafoués, mon cœur mis à mal par tant de méchanceté inattendue, une histoire se finissant dans une boue indicible et moi qui moralement étais en miette….
Elle a bien compris que ma reconstruction sera longue et elle est prête à s’engager, à tenter l’aventure auprès de moi. J’apprécie énormément cette marque de confiance, cette patiente » quasi amoureuse » pour m’avoir auprès d’elle…je veux y croire, j’ai envie de me dire que cette fois ci tout ira bien, elle, est déjà bien plus stable dans sa vie que » mon ex- » donc tous les espoirs sont permis. Les kilomètres défilent et mon esprit vagabonde toujours. Je suis maintenant garée devant la maison, je respire un bon coup et je sors de la voiture. Je me dirige vers le coffre pour prendre mon sac quand je la vois sortir dans le jardin. Elle a entendu mon coup de frein.
Elle vient vers moi le sourire aux lèvres et les yeux rieurs. Elle porte une jupe longue et un haut moulant et décolleté assorti. Sa peau est couleur miel et de jolis bijoux rehaussent le tout. Physiquement nous sommes presque semblables, moi un peu plus grande mais plus ronde qu’elle. Chose inattendue nous nous sommes vêtues de façon identique, comme quoi le rapprochement à distance à commencer son travail positif. Elle se tient devant moi, tout contre moi, elle me prend le sac des mains, le laisse tomber à terre, me prend les mains dans les siennes en les caressant, me regarde intensément et approche son visage du mien et tout naturellement nos lèvres se joignent.
Le premier baiser est aussi léger qu’un vol de papillon pour devenir peu à peu plus insistant et je me laisse aller en acceptant sa langue sur la mienne. Commence alors un baiser passionné où l’envie qu’elle avait de me voir prend toute sa dimension et où mon souhait d’embrasser à nouveau une femme est totalement incarné. Au bout de cet interminable premier baiser, nous séparons nos lèvres presque à regret.
Ah ! Que j’ai aimé ce premier contact, j’en suis toute retournée et passablement excitée déjà ! Alors doucement le dialogue s’engage, anodin d’abord, puis il prend un tour plus personnel, analysant mutuellement notre premier contact, notre trouble évident. Je fais rapidement connaissance avec son mari accompagné de bébé partant dans la famille, nous laissant seules tout à loisir pour nous découvrir et nous aimer. Lui aussi est très tolérant quant aux tendances saphiques de son épouse mais lui aussi sait que son couple n’est pas en danger, la famille fondée entre époux étant primordiale.
Nous voilà dans le salon, elle me propose de m’asseoir, de me mettre à l’aise pendant qu’elle va chercher quelque chose de frais à boire. Je choisis donc de m’installer dans le canapé, évitant d’avoir l’air trop effarouchée si je choisis le fauteuil. Je suis bien calée au fond du siège, mon cœur battant à tout rompre, présumant de la suite des évènements sans en être tout à fait sûre…que ces minutes me semblent longues !!!
La voilà revenant tout sourire portant un plateau encombré de verres, de citronnade et douceurs en tout genre… Elle le pose sans me quitter des yeux, presque prédatrice contemplant sa proie. Je frissonne mais d’impatience, de curiosité, d’envie. Envie qu’elle me prenne dans ses bras pour me câliner, pour que je m’acclimate à ce contact. Mon regard a dû traduire mon souhait car elle s’approche doucement de moi, me prend dans ses bras et sans un mot m’enveloppe de tendresse.
Nous restons là, quelques minutes, en silence, collée l’une à l’autre. Je suis au calme, ma respiration se fait ronronnement tellement je suis bien, là dans ses bras. Peu à peu ses mains se font plus curieuses, plus inquisitrices. Elles caressent mes épaules, descendent sur mes seins doucement, s’y attardent quelques instants, insistant sur les auréoles pour me faire pointer les tétons, ce qui arrive bien vite. Nous passons à la vitesse supérieure, je le sens bien…nos lèvres se joignent à nouveau pendant que ses mains relèvent ma jupe. Pour l’instant je me sens incapable d’initiative je le sens bien mais elle le sait et ne m’en tient pas rigueur, quand je me sentirai prête de passer à l’offensive, elle aussi se laissera faire…
En cette journée d’octobre, il flotte comme un parfum d’été indien, nos tenues sont légères et sexy. Ma jupe ne résiste pas longtemps, elle ôte la sienne puis se rassied presque sur moi, ses mains accaparant mes seins gonflés et tendus. Nous voilà toutes deux juste avec notre top moulant, vraiment il fait trop chaud, trop moite ou bien c’est la température de nos corps qui imperceptiblement monte en pression…
Seconde partie :
Ses caresses deviennent de plus en plus précises, inquisitrices et excitantes à la fois. Je lui avais promis une soumission totale et je tiens parole, mon string ne tient pas longtemps sous ses doigts curieux et expérimentés. Elle ôte le sien pour se frotter sur ma cuisse et me faire ainsi sentir son humidité… Nos seins se touchent, se frôlent, se tendent et me voilà, moi qui suis récalcitrante à pointer en général, les tétons tous contre les siens et ça n’en est que plus troublant. Nos baisers n’en finissent pas et j’aime ça. Elle a envie de téter, elle m’en avait parlé mais s’y attelle maintenant avec délectation et sa langue lèche, avale, mordille mes tétons exacerbés par ses douces tortures. Ses mains prennent mes seins à pleines mains. Elle les gobe, les avale, n’en finit plus de les embrasser.
Je sens que je dégouline de plus en plus, je suis totalement offerte à ses désirs et mes cuisses s’ouvrent d’elles-mêmes. Elle ressent cette ouverture, cet abandon de moi, mon attente silencieuse aussi et n’y tenant plus elle comme moi, la voilà qui s’agenouille entre mes jambes, qui les écartent très largement et qui part de mon ventre pour descendre peu à peu par baisers doux et appuyés.
Troisième partie :
La voilà en train de me lécher le sexe tout humide, moi la tête renversée en arrière la bouche ouverte me mordant les lèvres, son approche est douce, ses baisers sont appuyés et précis, ils savent où » faire mal » ou faire tant de bien, sa langue trouve ses cibles sans encombre.
Mon corps est parcouru de décharges électriques, j’ai le poil qui se hérisse, le frisson du plaisir est bien présent. Une de mes mains caresse ses cheveux pendant que l’autre est sur mes seins et les titille. Elle est experte, cela se voit, cela se sent et moi surtout je le ressens, elle sait quand ralentir, accélérer, enfoncer sa langue en moi, pendant que ses mains palpent mes fesses avec force et douceur mêlées. Je ne tarde pas à jouir bruyamment, pour une fois, je me laisse totalement aller et mon plaisir n’est que plus puissant à ressentir.
Elle sourit contente d’elle, heureuse d’être arrivée à me faire jouir si fort, satisfaite d’avoir léché un sexe si humide, chose qu’elle adore. Je suis encore toute dolente quand elle s’assoie à mes côtés. Nous soufflons un moment ensemble en silence. Elle part ensuite cherchez quelque chose de frais à boire, le plateau de tout à l’heure est vide. Je l’attends patiemment et nerveuse, car je me dois, même si je ne dois pas me forcer dit-elle, je me dois de lui rendre la pareille et lui donner du plaisir. Elle sait néanmoins que je ne suis pas une adepte du cuni mais elle s’en fout, elle veut que j’avance à mon rythme de mes envies, de mes pulsions, même si ce week-end je ne le fais pas elle ne m’en voudra pas, elle me l’a promis.
Par contre je lui ai dit que j’aimais promener mes mains et ma bouche sur une belle grosse poitrine et enfoncer mes doigts dans des endroits humides. Et je me doute bien qu’elle doit être à l’instant même, trempée.
Quatrième partie :
La voilà qui se rassoit tout sourire auprès de moi, j’ai le temps d’apercevoir son entrejambe brillante d’humidité. Ses seins pointent déjà en me frôlant. Elle devine mes intentions quand ayant posé mon verre que j’ai bu d’un trait, je me penche vers elle pour l’embêter par mes baisers légers. Je deviens de plus en plus insistante et bien entendu elle se laisse faire…Peu à peu je m’appuis sur elle de sorte que je l’allonge tout doucement sur le canapé et nous nous retrouvons l’une sur l’autre, seins contre seins, sexe contre sexe. Je me redresse et m’assoit sur le bord du canapé, j’attrape un glaçon et décide de jouer avec sur elle, je vais harceler ses seins déjà tendus, un peu de glaçon et ma bouche qui vient téter. Et j’alterne sur les deux seins, alors que mon autre main descend sur son ventre doucement mais sûrement. Mes baisers glaçons-bouillants ne s’arrêtent pas, je me prends au jeu et j’aime l’entendre gémir et la sens écarter ses cuisses.
Ma main s’y glisse, elle commence par caresser ses deux cuisses bien en chair jouant alternativement du bout des ongles et du bout des doigts. Je passe ensuite le plat de ma main sur son sexe gonflé et s’ouvrant comme une belle fleur, il est tout lisse, je le devine tout luisant et mes doigts joueurs me le confirment. J’ai envie d’un moment tendre et » incisifs » à la fois ; je me cale donc contre elle, j’abandonne un moment sa poitrine et pose ma tête sur son ventre en regardant son sexe et ma main s’y glisser, en sentant sa respiration de plus en plus courte. Je m’aventure plus avant deux de mes doigts écartant les grandes lèvres où baigne une douce humidité prometteuse.
Une de ses mains me caresse les cheveux et l’autre caresse ses seins, elle passe sa langue fébrilement sur ses lèvres et n’en finit pas de soupirer amoureusement…. A suivre… Je viens lui glisser à l’oreille » et si on prenait une douche toutes les deux ? » ; elle glousse, je prends ça pour une invitation…nous allons main dans la main dans sa salle de bain spacieuse, claire et où trône une douche plus que convenable, nous y rentrerons toutes deux sans soucis. Elle fait monter la température à l’aide d’un chauffage soufflant qui augmente celle de nos corps. Je la plaque alors contre le meuble de la vasque, l’embrasse sauvagement et lui demande de s’asseoir à côté de la vasque.
Je continue à l’embrasser sans relâche, j’aime le goût de sa bouche, mes mains vont de ses cheveux à ses fesses, puis je viens prendre ses seins, un dans chaque main. Je les tête tour à tour, amoureusement, furieusement, calmement et suis collée entre ses cuisses qui ne me lâchent pas. Ses mains vont et viennent sur mes épaules et mes cheveux. Une de mes mains, soudainement, vient quitter ses douces mamelles pour venir explorer son ventre qui ne demande que ça, ma main vient caresser son mont de vénus, ma bouche ne lâche pas le sein qu’elle tête goulûment. Elle est si humide qu’un doigt n’y suffit pas ; après un léger passage sur le clitoris déjà gonflé, les doigts se groupent ensemble pour ne faire qu’un.
Et me voilà qui va et qui vient entre ses jambes, je vois mon bras s’enfoncer, revenir et recommencer ce jeu cruel et si bon à la fois. Ma bouche, en même temps, va de son sein à sa bouche pour de profonds baisers où transparaît son excitation et son plaisir. Le pouce de ma main enfouit en elle, s’attarde sadiquement sur son clitoris, il le presse, le caresse, l’écrase, du bout de l’ongle il le frôle le sentant de plus en plus tendu comme prêt à décharger sa vague de plaisir. Dans un souffle, quand je lâche sa bouche, ses lèvres brûlantes me chuchotent, je vais jouir ma chérie je vais jouir…et tandis que ma main entière se glisse en elle, elle vient me mordre l’épaule dans un cri de plaisir qui n’en finit plus. Je savoure les contractions de son ventre sur ma main, son humidité en vague déferlante me trempant l’avant-bras. Je la laisse souffler, je la sens sourire dans mon cou…la voilà me glissant un tendre je t’aime et déjà elle m’entraîne dans la douche…
Muriel
On attend un peu de décalage, un peu de digression, je ne sais pas moi, une feuille de rose, un doigt dans le cul, non ça reste d’un classicisme exaspérant, ce n’est pas nul pour autant, mais on, se demande ce que ça fout sur le site !
Du lesbos classique, ça ne révolutionera pas le genre, mais c’est toujours agréable à lire
J’adore ….
Merci pour cette belle histoire, plein d’images dans ma tête…
Biz