Une cavalière par Paul01

J’avais fait sa connaissance dans une soirée chez des amis. Brune, pas très
grande, avec des yeux magnifiques et un corps étonnamment sensuel. Elle
semblait déborder d’énergie. Elle se prénommait Anne-Lise et nous
sympathisâmes assez vite. Au fil de nos échanges, elle me confia qu’elle
était passionnée d’équitation. Elle y passait tout son temps libre et je
devinai que si je voulais la revoir, le plus simple serait d’aller la voir
chez l’amie chez qui elle montait plusieurs fois par semaine. Nous convîmes
d’un rendez-vous pour la semaine suivante.

Je trouvais assez facilement la propriété. C’était une grande maison
bourgeoise qui servait de siège à un club hippique très fermé. Répondant à
mon coup de sonnette, une jeune bonne m’indiqua que « Mademoiselle Anne-Lise
était en train d’essayer un nouveau cheval » et elle ajouta qu’elle « n’était
pas de très bonne humeur, parce qu’elle avait du mal à se faire obéir ».

Mon expérience des chevaux est absolument nulle et c’est avec la plus grande
curiosité que je me dirigeais vers le terrain derrière les écuries.
Anne-Lise était dans le fond du champ; dès qu’elle m’aperçut, elle se
dirigea vers moi au grand trot. Elle portait une chemisette vert pâle et un
jodhpur. Je vis qu’elle devait avoir très chaud aux larges auréoles de sueur
qui maculaient ses aisselles. Son cheval, quant à lui était couvert d’écume.

« Je dois absolument lui faire comprendre que c’est moi qui commande » me
dit-elle, sans descendre.

Puis, après m’avoir salué assez sèchement:

« Accordez-moi encore un quart d’heure avec lui. Et puisque vous êtes là,
voulez-vous être assez aimable pour resserrer les courroies de mes éperons
? »

Et sans attendre ma réponse, elle me tendit ses bottes l’une après l’autre.

C’était la première fois que je voyais des éperons d’aussi près. Je trouvais
les ustensiles pour le moins sévères, d’autant que je pus constater de
légères égratignures sur les flancs du cheval. Je lui en fis la remarque.
Elle me regarda, puis éclata de rire en talonnant vigoureusement sa monture.

Pendant un quart d’heure, elle se montra une bien cruelle amazone. Moi qui
adore les animaux, je la voyais cravacher, éperonner sa bête sans pitié à
chaque désobéissance. Je suis incapable de dire comment j’ai pu le
supporter. Si cela avait été un homme, je crois que je l’aurais insulté. Et
là, j’étais comme fasciné. Au bout de ce moment qui me parut bien long, elle
descendit de cheval et sa conduite changea radicalement. Elle caressa
tendrement le nez du cheval, pris une carotte dans un sac et la lui donna
avec des mots affectueux. Puis elle fit signe à un homme, le palefrenier
sans doute, qui vaquait près des écuries :

 » Louis, bouchonnez-le et prenez bien soin de lui! »

Arrivés à l’intérieur de la maison, elle me conduisit dans un petit salon:

« Attendez-moi, je dois prendre un bain »

Puis elle ajouta avec un air un peu coquin :

« Voulez-vous m’aider à ôter mes bottes ? »

J’étais troublé au-delà de tout. J’enlevais d’abord les « mignons » éperons à
molettes dont elle s’était servie avec tant d’entrain. Puis je tirais sur la
première botte, et sur la seconde. Elle était en socquettes et elle cambra
son petit pied vers moi:

« Allons, continuez ! Qu’attendez-vous ? ! »

Je m’exécutais et tirais sur les socquettes blanches, les mains tremblantes.
Ses pieds nus apparurent, adorables. Elle écarta ses orteils aux ongles
vernis rouge vif sous mon nez:

« Vous les aimez ? »

Pour toute réponse je posais mes lèvres sur chacun de ses doigts. Je sentis
un doux parfum, mélange de cuir, de savon et d’un peu de transpiration.

« Léchez-les ! Me dit-elle avec un sourire moqueur.

Je suçais ses orteils l’un après l’autre. J’avais fermé les
yeux, quand je sentis quelque chose qui me frottait la joue. J’ouvris les
yeux: elle avait repris sa cravache et me caressais doucement le visage avec
un air songeur:

« Mon amie Brigitte, la maîtresse de ces lieux, aimerait certainement vous
connaître. Louis est un bon palefrenier, Solange, la petite bonne que vous
avez vue à votre arrivée suffit pour le ménage, mais nous avons besoin, –
elle hésita – nous aurions besoin d’une sorte de valet de pied bien dressé.
Voulez-vous essayer ? »

Sur ces entre faits, j’entendis une voix féminine. Brigitte fit son
apparition dans le salon à ma grande confusion, moi qui étais aux pieds
d’Anne-Lise.

« Vous savez masser les pieds ? Hé bien je vous confie les miens ! »

Et elle s’affala dans un moelleux fauteuil de cuir tout en faisant valser
ses escarpins. Brigitte était aussi blonde que son amie était rousse. Plus
grande aussi. Je m’approchais d’elle très gêné. Ses beaux pieds bronzés
étaient eux aussi très cambrés. Je ne pus résister plus longtemps.

Les deux amies étaient maintenant sur le même fauteuil et je passais d’un
pied à l’autre avec délices, en humant les parfums différents, plus musqués
pour ceux de Brigitte qui avaient les ongles vernis de noir. Quand j’eus
bien léché et embrassé ce qu’elles m’offraient, elles me récompensèrent en
me masturbant du bout des orteils. Puis Brigitte annonça:

« Puisque tu aimes tant nos pieds, tu vas adorer nos bottes.

Elle me conduisit vers un grand placard où trônaient une quarantaine de
paires de chaussures dont une dizaine de bottes de cheval.

« Tout cela doit briller ! Au travail ! »

Et elle ponctua son discours d’un sec coup d’une des cravaches qui pendaient
sur la porte.

Comment pouvais-je accepter un pareil traitement ? Toujours est-il que je
m’exécutais, maniant brosse et cirage sous le regard narquois des deux
cavalières.

(À suivre).

Paul

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