Révélation 1 – 1ère découverte par Shilane

Révélation
1 – 1ère découverte
par Shilane


Le train entre en gare alors que Sandrine pense à tout ce qu’elle vient de vivre en trois jours. Son amie de toujours, difficile de partir, repartir chez elle, elle aurait voulu rester mais les obligations professionnelles étant ce qu’elles sont, il lui faut rentrer et qui sait quand elle pourra revoir son amie.

Elle se saisit de son bagage, grimpe les deux marches du train qui va l’emporter si loin… elle aime les voyages ferroviaires, ainsi elle peut lire, admirer le paysage, laisser vagabonder ses pensées, l’avion est un espace clos, qui ne la rassure pas totalement. Elle cherche sa place, compartiment non fumeur, dans le sens de la marche et donnant sur la fenêtre, c’est immuable, son rituel en quelque sorte. Elle est fumeuse mais ne supporte pas l’atmosphère tabagique et préfère aller, si besoin était, dans le petit salon spécialement aménagé pour cet usage.

Elle constate que le siège à côté du sien n’est pas réservé, elle sera peut être tranquille. Et pouvoir laisser son esprit divaguer…elle pose sa valise dans le compartiment prévu à cet effet, prenant son livre, le pose sur sa tablette, sa bouteille d’eau, ôte son manteau et l’accroche à la patère, voilà, bien calée dans le siège confortable, elle soupire… laissant errer son regard sur la ville où elle a vécu une extraordinaire aventure.

Coup de sifflet strident, le train s’ébranle, prend de la vitesse, elle voit les parents ou amis faire de grands gestes d’adieu, parfait, elle est seule, le siège est vacant et le restera, le voyage est direct…hummmm. Première page, premiers mots et son esprit s’envole, incapable de se concentrer sur les lignes, elle s’adosse, posant sa tête sur le dossier haut, ferme les yeux… Maeva… son doux visage, des yeux vert, sa chevelure brune, soyeuse, souple et longue… ses mains si fines…si…

Vendredi, arrivée à Paris, Maeva est là, qui l’attend sur le quai, emmitouflée dans son manteau bleu nuit, col de fourrure dans le même ton, réchauffant son cou gracile, elle l’accueille d’un geste joyeux, un sourire éclatant aux lèvres, deux amies qui se retrouvent après des mois d’éloignement. Sandrine a été mutée dans le Sud, pays du soleil, quittant la vie trépidante de la capitale avec regrets. Enfin, elles sont réunies et ont prévu un programme chargé, visites des dernières galeries d’art, sorties au théâtre, restaurants sympathiques, bref, une virée entre copines. Maeva a insisté, hors de question que Sandrine dorme à l’hôtel, c’est petit chez elle, mais on s’arrangera, elle habite dans un coquet appartement composé d’une chambre, d’un salon et d’une cuisine à l’américaine, le tout aménagé avec un goût parfait, subtil, soyeux et chaleureux. Des éclairages indirects les accueillent.

– veux-tu te rafraîchir avant de boire un verre ?
– volontiers, mais… où puis je mettre mes affaires ?
– dans ma chambre, viens…

Maeva guide son amie et lui ouvre le passage….

– hummmm quelle jolie chambre ! s’exclame Sandrine, vraiment, c’est magnifique
– j’aime le résultat, sourit Maeva

Les murs sont tendus de tissus pastels dans les tons ocres, les voilages sont assortis, des lampes sur pied de fer forgé en flamme se dressent dans les coins, diffusant une douce lumière, le lit trône au milieu, un couvre lit de soie le recouvrant, des coussins posés ça et là, superbe lit très ouvragé, des fleurs dans un vase opaline posé sur la table de nuit. Tout respire la douceur, cette chambre est à l’image de son amie.

Sandrine passe ensuite dans la salle de bain, très raffinée également et… ohhhhhhhh une baignoire à remous !

– c’est vraiment très joli
– merci, allons, je t’attends, je te sers un verre ?
– un martini, s’il te plait

Sandrine prend rapidement une douche, se remaquille légèrement, enfile ses bas, les fixe au porte-jarretelle, passe sa robe noire, robe bustier, moulant parfaitement ses formes harmonieuses, se recoiffe, une touche de parfum et s’admire.

– parfait !

Elle rejoint son amie dans le salon,

– woooooooooo, tu vas faire des ravages ce soir ! tu es magnifique
– merci, mais tu n’es pas en reste non plus

Maeva est vêtue d’une robe longue, fendue sur sa cuisse longiligne, robe chinoise en soie bleue

– trinquons à nos retrouvailles
– oh oui, cela fait si longtemps, je n’en voyais plus la fin, je suis vraiment heureuse de revenir. Tu sais la vie dans le sud est…plutôt calme, il faut aller sur Cannes ou Nice pour s’amuser, mais rien ne vaut Paris !

Les deux amies devisent, tant de choses à se raconter, oh bien sur, elles s’appellent régulièrement, mais rien ne vaut les face-à-face.

– nous y allons ? nos amis nous attendent, ils sont très impatients de te retrouver
– je sens que nous allons passer une excellente soirée, quel est le programme des réjouissances ?
– apéritif chez Max, tu vas voir, il a trouvé une perle rare, puis ensuite nous allons dîner au Moulin Rouge
– hummm, alors allons-y

Le taxi commandé les attend au pied de l’immeuble, elles montent dans la voiture, Maeva donne l’adresse et les voilà parties, une petite demie heure plus tard, elles sont accueillies comme des reines par leurs amis, tout le monde est là, Max et son amie Claire, Hervé et Josiane, Patrick et Alexia, Serge et Pierre, les deux célibataires endurcis du groupe. Max fait le service et apporte les apéritifs, les canapés, l’ambiance est chaleureuse, les questions fusent sur sa vie de provinciale forcée, ils ne boivent pas trop, la soirée va être longue. Ces dames passent dans le cabinet de toilette, parfaire leurs maquillages pendant que les hommes fument leurs cigarettes. Ensuite, direction le Moulin Rouge.

Ah cette ambiance, comme tout ceci lui manquait, et elle est bien décidée à en profiter, emmagasiner les souvenirs. Ils sont installés non loin de la scène afin de jouir du spectacle sans être gênés. Ils vont découvrir la nouvelle revue, « Féeries » sublime ! des décors somptueux aux couleurs chatoyantes et aux dessins uniques fabriqués par des artistes italiens, des Dorries Girls costumées de paillettes, de plumes et de strass confectionnés dans les plus grands ateliers parisiens, vraiment magnifique ! Max a bien fait les choses, le dîner est commandé

– Goujonnettes de Sole au Caviar « La Goulue », Crème Champagne
– Rossini » de Filet de Boeuf, Pommes « Lyonnaises »,Sauce au Vin « Périgueux »
– Croustillant au Chocolat « Très noir »
et bien sur champagne, vins fins accordés aux mets délicats.

Les amis admirent le spectacle, éboulis par cette Féerie….

Puis il est temps de rentrer, elles commandent un taxi, embrassent leurs amis en les remerciant chaleureusement de cette superbe soirée. Sandrine est si heureuse d’avoir retrouvé ses amis, elle est encore très excitée par le spectacle de ces Girls, un peu euphorique à cause aussi du champagne, Maeva est un peu dans le même état mais elles ne sont pas ivres, tout juste un peu grisées.

Une fois arrivées à l’appartement, Sandrine demande à son amie où doit-elle dormir

– oh ! mais avec moi, tu ne vas pas te casser le dos dans le canapé aussi confortable soit-il, le lit est assez grand pour nous deux

– pourquoi pas ?

Elles se dévêtissent rapidement, elles tombent de fatigue, mais une fois dans les draps, elles se mettent à discuter doucement, chuchotant même, du spectacle, de leurs amis, la vue des filles moitié nues a émoustillé leurs sens… silence… les regards plongent l’un dans l’autre, les respiration s’accélèrent, leurs mains se frôlent doucement, tendrement, Sandrine est muette, interdite, mais étrangement attirée, elle se laisse aller à oser faire courir ses doigt sur la peau douce et parfumée de son amie, caressant son bras, glissant vers son sein offert et tendu, la pointe déjà érigée, les caresses se font mutuelles, les bouches se frôlent, puis se font plus fermes, les langues se touchent, jouent un ballet affolant, elles s’enlacent tendrement, découvrant le corps complice, Maeva couche Sandrine sur le dos, explore son amie, elle sait que Sandrine n’est pas bi, qu’elle n’a jamais goûté aux plaisirs féminins, elle la sent un peu tendue, elle va la détendre, caressant chaque parcelle, affolant les sens de son amie, celle-ci soupire, vient à la rencontre des doigts furtifs, Maeva glisse sa main entre les cuisses, les forçant à s’écarter, caresse la toison… dessine des lignes imaginaires autour du clito … son amie est humide… s’ouvre et se frotte, la bouche de Maeva s’empare délicatement de ce petit membre dressé, le titille de sa langue, le mordille arrachant des petits cris de sa compagne, Sandrine est comme folle, elle veut et ne veux pas, partagée, tente maladroitement de se défendre contre cette envie qui la vrille, le feu qui la prend, ses seins se tendent, elle se caresse, pinçant les tétons durcis, laissant son amie la suçoter partout, elle sent sa langue chaude et mouillée sur ses lèvres intimes, déclenchant des ondes de plaisirs, elle coule, inondant ses cuisses, Maeva glisse un doigt dans la fente trempée, gémissements plus fort, puis un autre et tourne, plonge et ressort, replonge et fouille au plus profond, trouvant ce point si sensible, entraînant son amie vers des sommets inconnus d’elle, lui arrachant des cris, la faisant se tortiller, sa main libre continue les caresses, pétrissant tendrement les seins, glissant un doigt dans la bouche, cherchant la langue, imitant un va et vient sensuel, sa bouche continue de goûter le sexe offert, soyeux et trempé, faisant jouir dans une explosion Sandrine, arc boutée dans un cri rauque. Maeva laisse redescendre son amie, s’allongeant à ses côtés, la caressant amoureusement, la couvrant de baisers légers, papillon butinant sa fleur…

Sandrine ferme les yeux, mais qui est donc Maeva… elle n’aurait jamais pensé qu’elle soit bisexuelle, elle lui connaît de nombreux amants, mais elle n’aurait jamais soupçonné le reste…
De son côté Maeva n’a pas dévoilé toute sa personnalité, elle a un autre penchant : la domination, mais uniquement domination sur une femme, soumettre son amie l’enchanterait mais il ne faut surtout pas aller trop vite, lui faire découvrir les plaisirs saphiques est le premier pas et elle a beaucoup aimé ce corps souple, doux… elle enlace tendrement sa compagne d’un soir et finit par la rejoindre dans les brumes du sommeil.

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