Phu Mong par Jeanette

Vendredi 16H. Elle est là. Je le sais qu’elle est là ! Je le sais qu’elle
m’attend. Oh ! Sans en avoir l’air.

Ou elle frotte, ou elle nettoie, ou elle cuisine… Comme tous les Mardis et
tous les Vendredis, j’ai quitté plus tôt et j’ai roulé comme une folle.

Ma clef tourne dans la serrure, j’ouvre la porte, et le fumet assaille mes
narines. Choucroute! Ca en a pris du temps, pour la convaincre qu’il y avait
autre chose sur terre que la cuisine indonésienne, mais comme elle est, elle
aussi, très gourmande…

– Phu Mong ?

– Madame Jeanette ?

Salope ! Qu’est ce qu’elle fait bien semblant ! C’est sa façon à elle de me
dire : « Oui, si tu veux. Rien ne t’y oblige ». Elle est dans la cuisine, en
train de farfouiller dans la choucroute. Pieds nus, uniquement vêtue d’un
long tee-shirt qui lui descend au ras du cul. La voix ironique reprend :

– Bonsoir, Madame Jeanette !

Elle est d’humeur taquine, ce soir ! Elle ne se retourne pas, elle m’ignore.
Elle farfouille, jette un coup d’œil au four ou la purée commence à s’orner
d’une belle croûte dorée. Je mets mes mains sur ses épaules, puis laisse un
doigt de chaque main descendre le long de ses flancs. J’ai atteint le bas du
tee-shirt, et je remonte entre ses jambes, et je m’empare de sa touffe, qui
est déjà mouillée. Je lui sors sa groseille, et la chatouille avec sa
mouille. Elle se pousse sur ma main, elle en veut plus, mais non, ma fille,
trop facile! Je la frustre. J’abandonne sa moule, et lui enlève son
tee-shirt. Elle me déshabille, puis s’échappe, éteint le four, l’entrouvre.

– Les yeux ?

Elle a décidé. Nous nous masturberons les yeux dans les yeux. Chacune
observera sur le visage de l’autre la montée des sensations. Nos deux
chattes sont trempées. Je la masse avec douceur. Mon majeur s’introduit dans
son vagin, puis remonte dans sa fente, découvre son énorme groseille, la met
à nu, la barbouille de sa mouille. Elle tressaille, elle tressaute. Je lui
fais ouvrir largement les jambes et je m’accroupis devant elle, le visage
levé vers ses yeux. La groseille rentre dans son fourreau, et je le pince
entre le pouce et l’index, la faisant monter et descendre, encore et encore.
Ses jambes tremblent, son corps oscille, ses yeux se font vagues. J’alterne
lenteur et rapidité, observant sur son visage la montée du plaisir.
Maintenant, chaque pincement fait bouger tout son corps, et sa bouche
s’ouvre, elle halète. Je me relève et la masse très fort, la main bien a
plat. Les gémissements s’échappent, courts, gutturaux, puis se changent en
une longue plainte qu’elle crie sur mon sein. Ses jambes tremblent si fort
que je dois la retenir, la serrer contre moi. En un effort surhumain, elle
lève la tête et ses yeux se vrillent dans les miens, pour me faire partager
les sensations que je lui donne. Je sens la mouille qui me coule le long des
cuisses, et mon bouton qui pulse. Ma main se fait gentille, légère. Je
quitte sa chatte et étale sa mouille sur son ventre qui palpite. Elle me
lape le bout du sein gauche comme un petit chien. Elle me serre. Puis
m’abandonne. C’est son tour.

– Le poing ?

Elle le sait, que j’ai atteint cet état d’excitation intense ou seule une
jouissance rapide et brutale pourra me satisfaire. Mais elle ne peut
s’empêcher de me faire languir. Elle ramasse la mouille de sa chatte et de
la mienne, et m’en enduit les seins. La douleur me vrille les deux côtés du
ventre. Son poing fermé s’introduit entre mes cuisses que je serre de toutes
mes forces, nos yeux se joignent. Elle est immobile. Mon regard la supplie.
Soudain, son bras tressaute brutalement, provoquant chez moi cette décharge
qui me libère. Son sourire, son merveilleux sourire, change d’expression,
s’empreint de perversité, et son bras tressaute une fois de plus. Et encore.
Et encore! La chaleur intense s’empare de l’intérieur de mon ventre, la
sensation monte et atteint mes seins, son poing me fouille sans pitié,
chaque secousse déclenche une nouvelle explosion. Mes genoux plient, et je
sens le carrelage froid sur mes fesses et mon dos. Dans le lointain,
j’entends ces bruits animaux que je produis involontairement. Mes yeux qui
ne voient plus cherchent les siens sans les trouver. Perdue dans cette
obscurité déchirée d’éclairs brillants, je tressaute, soumise à sa volonté.
Cent fois, je lui ai dit de n’avoir aucune pitié, de m’emmener plus loin,
encore plus loin, toujours plus loin, et elle m’obéit. Mon corps n’est plus
qu’un tas de nerfs disjoints et exacerbés, une chose lointaine que je secoue
d’un côté puis de l’autre, perdue dans mon nirvana, écrasée dans mon néant
obscur et resplendissant… J’explose dans tous les sens, j’en tremble, j’en
palpite, j’en crève, j’en crève, cette violence, cette force qui
m’écartèle… La nuit…

C’est lourd. C’est lourd sur moi. Elle est couchée sur moi, ses lèvres sur
les miennes, une main derrière ma tête. Son autre main caresse mon front
ruisselant de sueur. Elle me picore, frotte son nez sur le mien, pince le
lobe d’une oreille. Sa cuisse mouillée écrase ma moule, et y déclenche
soudain une jouissance sourde qui monte et s’amplifie, tellement différente
des explosions précédentes. J’ai bon. J’ai bon avec toute la douceur du
monde.

Ma main. Elle tire ma main. La plaque sur sa chatte qui dégouline. Tu m’as
tant donné, petite sœur. Mais oui, je la masse ta chatte. Je la chatouille,
ta groseille. Doucement, profondément. Oh oui ! Je te sens monter, je te
sens frémir. Mes deux doigts entrent dans ta caverne et se recourbent vers
le haut, cherchant cet endroit secret qui te donne tant de plaisir. Ca y
est, j’ai trouvé! Tu t’arques, tu pousse ce gémissement bestial que j’aime
tant, qui me fait frissonner. En un ultime effort, tu ouvre tes yeux et les
plantes dans les miens, pour mieux partager ton bonheur, pour me donner,
encore et encore.

J’ai froid. Mon dos est froid. Tu es toujours couchée sur moi. Je te
retourne, nous nous levons. Au pieu, les gamines! Le noir…

Mes yeux s’ouvrent. Je suis seule. Je suis bien. Ca sent la choucroute.

Soudain, la lumière s’allume et m’éblouit. Tu as remis ton tee-shirt.

Tu te penches sur moi, avec ton grand sourire.

– Eh, Jeanette !! Il est minuit! On croûte???

San Jose, Septembre 2001.

(c) Jeanne Libon (Jeanette).
Première publication sur Vassilia, le 30/09/2001

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Une réponse à Phu Mong par Jeanette

  1. Sapristi dit :

    Une très excitante description ! Dommage que la fin tombe dans cet abominable style tutu qui nous fait sortir du récit

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