Novassa (Vargala – 2) 13 – Vargala à la croisée des chemins par Nicolas Solovionni

Résumé du chapitre précédent : A bord du Stratus commandé par Murenko, Malvina se dévoile et demande à ce que le vaisseau change de cap. Zarouny proteste mais n’y peut rien. Sur Kateylia, Malvina apprend que Kéni a quitté la planète. Une piste semble passer par Vargala qui est la nouvelle destination de Murenko. Quant au Fly28, le vaisseau de Jerko, recherchée par les autorités fédérales il se pose dans la forêt vierge de Vargala et se saborde sous les ordres de Pétra Van Yaguen.

13 – Vargala à la croisée des chemins


Kéni

Dès son retour sur Vargala, Leiris prévint Kéni du succès de sa mission.

– Bravo, j’ai bien fait de te faire confiance, rejoins-moi à la « Maison Parme » avec les sphères.

Les retrouvailles furent chaleureuses, et quand Kéni lui offrit ses lèvres, Leiris sentit l’excitation le gagner. La femme contempla ensuite les sphères.

– De la belle camelote ! Je devrais en tirer un bon prix. Débrouille-toi pour que tu puisses repartir dans une semaine, on va prévoir trois mois de déplacement. Regarde à l’astroport si elles on fait une demande de cargaison.
– Qui ça ? On va où ?
– Sur Novassa, je veux récupérer ma copine… et je viens avec toi !

Zarouny

L’image du regard concupiscent que Morgan lui avait lancé tout à l’heure revint à la mémoire de Zarouny : « Un porc ! »… Et si… L’idée fit son chemin, certes les hommes étaient des êtres inférieurs mais leur force physique et l’absence d’handicap dû à la maternité leur avait permis de dominer les femmes pendant des siècles. Cette domination subsistait encore. Pourtant quelqu’un lui avait dit que certaines femmes étaient capables d’envoûter les hommes, d’en faire leur marionnette, de leur faire faire tout ce qu’elles voulaient…. Qui lui avait donc dit ça ? Malvina, bien sûr, Malvina la traîtresse… Si cela était vrai pourquoi l’ensemble des femmes n’avait donc pas agit de la sorte ? A cette objection Malvina avait aussi répondu… la différence de force physique, la maternité et puis ce n’était pas toutes les femmes qui étaient capables de ça…. En serait-elle capable, elle Zarouny ? Après tout elle était sur Novassa remarquablement bien notée, ne lui avait-on pas dit qu’elle était la meilleure de toutes les suivantes, à ce point qu’elle avait été choisie pour espionner Malvina à l’époque où cette dernière devenait l’étoile montante de Novassa… Bien sûr qu’elle saurait le faire. Mais il lui y fallait d’abord vaincre sa répugnance pour les hommes, pour ce qu’il représentait… Mais au bout il y avait la réussite de sa mission, Si le prix à payer passait par là elle saurait s’en accommoder. Enhardie par cette dernière réflexion, elle se dit qu’il n’y avait pas une minute à perdre, elle décrocha le messcom :

– Morgan ?
– Oui qu’est-ce qu’il y a, j’ai oublié le sel ?
– Avez-vous pris votre repas ?
– Non pourquoi ?
– Je n’ai moi-même pas commencé, venez donc le prendre avec moi !

Morgan qui sirotait un apéritif faillit en avaler son bretzel.

– Si c’est pour me parler de religion, ce n’est peut-être pas la peine.
– Nous n’en parlerons pas ! Je me sens seule, et j’ai réfléchi. Vous avez un peu raison, puisqu’on doit cohabiter autant essayer de faire un effort, chacun de notre côté…
– Bon, j’arrive !

Zarouny réalisa alors que pour la première fois de sa vie, elle allait manger face à face avec un homme…. Etrangement, elle se demanda, si une fois sa mission réussie, et qu’elle aurait publié ses souvenirs, si cet épisode serait ou non censuré.

Morgan s’installa sans rien dire, se servit et commença à manger, ce fut Zarouny qui rompit le silence.

– C’est excellent, c’est quoi ?
– Des radis !
– On n’a pas ça, sur Novassa !
– Vous mangez quoi, alors ?
– Des nouilles !

Elle se força à peine à rire, elle avait soudain envie de rire. Ne dit-on pas que la chose est communicative, Morgan rit à son tour, et Zarouny de voir rire son vis-à-vis rit encore plus fort…

– Dites-moi, reprit la Novasséene, je voudrais vous demander… quand vous rencontrez une femme et que vous avez envie, vous faites comment ?
– Tout dépend de l’endroit, si la femme vient aussi pour des rencontres, les choses sont très simples, sinon c’est tout un rite, une procédure…
– Décrivez-moi la procédure !
– Non, c’est trop compliqué, les relations entre hommes et femmes sont extrêmement codées, demander de but en blanc à une femme de coucher avec elle, c’est souvent la baffe assurée…
– Donc sur Vargala, on ne me demandera pas de coucher…
– En principe non, sauf si un mec est à moitié bourré !

Et cette évocation lui fit se verser du vin…

-Vous buvez quoi ?
– Du vin !
– Je n’y ai pas droit ?
– Je croyais que votre religion bannissait l’alcool !
– Non, on ne doit pas boire plus d’un verre par repas, c’est tout…
– Alors je vous sers, ça va peut-être vous faire drôle, il est costaud.
– On verra bien, hum, un peu âcre ce truc…
– Faut s’habituer !

Il fallait maintenant qu’elle se lance, le vin l’aiderait, elle but son verre cul sec…

– Je vais faire quelque chose d’exceptionnel, je vais enlever mon chapeau, vous allez pouvoir voir ma chevelure…
– Quel honneur !
– J’aimerais vous demander quelque chose en échange…
– En échange du fait que vous allez enlever votre chapeau ?
– Oui, c’est ça…
– Dites !
– Aidez-moi à joindre Simac3.

Morgan restait stupéfait, la différence de culture entre cette femme et lui était tout simplement abyssale, comment l’aider, ne serait-ce qu’un tout petit peu tout en lui faisant comprendre que son projet n’avait aucune chance d’aboutir ?

– Je suis désolé. Je veux bien vous aider, mais ce que vous me demandez est disproportionné par rapport à ce que vous m’offrez !

C’était dit et il était trop tard pour rectifier, Morgan se rendit néanmoins compte du caractère maladroit de sa réplique.

– Et il faudrait que je fasse quoi ? Je ne coucherais pas avec vous, cet acte me répugne, comprenez-moi, mais sans aller jusque-là, peut-être que je pourrais faire autre chose…

Il aurait dû refuser net, il préféra temporiser, lui laisser un espoir.

– Je vais voir, je vous dirais.
– Pourquoi pas de suite ?
– Parce que je ne sais pas quoi vous dire, parce que nos cultures sont trop éloignées l’une de l’autre et puis parce que je ne sais pas de quelle façon je pourrais vous aider…
– D’accord nous en reparlerons, mangez, c’est bon… vous faites très bien la cuisine.
– Avec les appareils du bord, c’est pas bien difficile il suffit d’avoir les produits et les ingrédients…
– C’est quoi ces machins, ça ne ressemble à rien que je ne connaisse.
– Des artichauts ! On ne fait pas beaucoup parce qu’il y a beaucoup de perte, je n’ai fait que les cœurs…
– Je m’aperçois qu’il y a beaucoup de choses que j’ignore !
– C’est peut-être là, que je peux vous aider…
– Je ne comprends pas !
– Je peux vous aider à découvrir ce que vous ignorez.
– Mais comment allez-vous faire ça ?
– En répondant aux questions que vous me poserez !

La jeune femme réfléchit un moment. Ce point de vue n’était pas idiot, en multipliant les occasions de dialogues, il finirait peut-être par tomber dans ses griffes, mais sans doute faudrait-il un petit quelque chose en plus… Elle tenta :

– Ça vous ferait plaisir que je retire mon chapeau ? Je ne vous demande plus rien en échange.
– Oui !
– Vous savez que je n’ai pas le droit de faire ça ?
– Mais vous allez le faire quand même ?
– Je crois bien, oui.
– Et pourquoi ?
– Parce que j’ai envie de vous faire plaisir ! Répondit-elle en ôtant son couvre-chef en feutre. Voilà, c’est fini, je ne le mettrais plus…
– Bravo !
– C’est mieux comme ça ?
– Bien sûr !

Zarouny fut un peu déçu de ne pas rencontrer plus d’enthousiasme chez le jeune homme. Elle ne pouvait pourtant pas décemment aller plus loin. Morgan, lui, se demandait à quel jeu jouait cette femme. Il était possible qu’elle soit tout simplement timbrée, comme il se pouvait que le contact d’un homme ait provoqué une réaction hormonale qui l’ait rendu soudain nymphomane… mais dans ce cas sa religion restait un frein puissant. Il se résolut à changer de conversation.

– Vous connaissez quoi au sujet des planètes de la fédération ?
– Ce que l’on nous en apprend dans les écoles, mais je me demande si celles qui nous enseignent sont vraiment au courant… Sinon Malvina m’a raconté pas mal de choses, mais je ne la croyais pas toujours. Je peux vous faire une confidence…
– Bien sûr ! Répondit Morgan, ravit de cette rapide confiance.
– J’étais chargée de surveiller Malvina et Graana, on craignait que Malvina ait des idées qui pourraient constituer un danger pour notre religion et pour notre mode de vie… on vivait toutes les trois ensembles, je pensais la chose facile, mais je ne l’ai jamais prise en défaut… ou alors juste pour de petits trucs sans trop d’importance. J’avais pour cette mission la confiance de la Papesse elle-même. Quand on m’a annoncé qu’on partait sur Simac3 consulter la sainte, je ne pouvais m’imaginer que Malvina trahirait avec la complicité de Graana. Je me sens responsable, je n’ai pas été capable de voir venir sa trahison. C’est aussi pour ça qu’il faut que je me rachète…

Ecoutant d’abord cette confession d’une oreille distraite, il finit par se passionner par cette histoire, il posait des questions, elle répondait. Il avait été loin de s’imaginer que Malvina était bien plus qu’une simple passagère… elle avait donc été un personnage important sur Novassa, au milieu des intrigues et des conflits de palais. Il se garda bien évidemment de dire à son interlocutrice que Malvina lui paraissait bien sympathique aussi bien dans sa démarche que dans le reste.

– Vous n’êtes pas comme les autres, peut-être y a-t-il des hommes qui ne sont pas comme les autres ?
– Je n’ai rien de particulier ! Répondit Morgan. J’essaie simplement de respecter les gens, et je demande la réciproque.
– C’est déjà beaucoup, lieutenant Morgan, vous aimeriez voir mes pieds ?
– Oui mais pas ce soir, je ne sais pas ou peut nous mener l’étrange relation que nous avons. Je ne voudrais pas vous décevoir…
– Je crois plutôt que c’est moi qui vous déçois, il vous faut me comprendre, ma culture m’interdit de brusquer les choses, à vous de m’aider… Réfléchissez à la meilleure façon de le faire…
– On va quand même manger notre dessert ensemble !
– C’est quoi !
– Des glands à la pistache…
– Je ne connais pas !
– Goûtez donc
– Je vais goûter, je vous fais confiance, Morgan. Hum, ce n’est pas mauvais…
– Il faut toujours goûter de nouvelles choses… Tenta Morgan mais la jeune femme ne la suivit pas sur ce terrain.

Le Stratus prit donc la direction de Vargala, les trois filles dans leur cabine respective. Zarouny refusait désormais tous contacts avec ses anciennes compagnes de voyage, une attitude dont Malvina et Graana se moquaient éperdument.

Malvina : débarquement

Dix jours qu’ils étaient partis, ce jour-là elle avait fait l’amour avec Murenko en y incluant à la demande de ce dernier pas mal de fantaisies auxquelles elle avait accédé sans problèmes majeurs, aimant répéter qu’elle n’avait que peu de tabou. Ne dit-on pas que parfois la jouissance est un puissant stimulant cérébral…

Ils parlaient de tout et de rien, n’arrivant pas à décoller de ce pauvre lit qui venait d’en voir de toutes les couleurs… Malvina se fit alors la réflexion que Murenko en tant que capitaine de vaisseau devait connaître le milieu des bourlingueurs de l’espace, et puis même si ce n’était pas le cas, ça ne coûtait rien du tout d’essayer.

– Jerko, Ramon Jerko, vous avez déjà entendu parler ?
– Ben, oui c’était mon capitaine, avant que je me décide à me débrouiller tout seul !

Malvina faillit s’étrangler.

– Quoi ? Mais vous faisiez quoi sur son vaisseau ?
– J’étais médecin, c’est une tâche un peu spéciale, on s’occupe de soigner les gens malades ou blessés, mais il y a toute une partie scientifique à gérer notamment les précautions à prendre quand on arrive sur des planètes à forte concentration bactériologique…

Mais Malvina ne l’écoutait plus, elle lui coupa brutalement la parole…

– Il y a trois ans, vous étiez dans son effectif ?
– Oui !
– Vous saviez qu’il faisait de la « traite des blanches » ?
– Oui, mais n’exagérons rien, ça n’a jamais été sa spécialité, il lui arrivait de faire ça en plus, ou de prendre une cargaison de femmes quand il n’avait rien d’autre à prendre comme fret, ce n’était pas son activité principale, mais, oui, il l’a fait…
– Ça ne vous gênait pas ?
– Si !
– Vous seriez capable de reconnaître l’une des filles qu’il a embarquées ?
– Je ne pense pas, au total, il y a eu quand même pas mal, il faudrait que la fille en question m’ait frappé l’esprit d’une façon ou d’une autre…
– Rhabillez-vous vite, on descend dans ma cabine !
– Qu’est qu’il vous arrive, on était bien dans ce lit !
– Magnez-vous capitaine, c’est une urgence…
– J’aurais bien pris une petite douche…
– S’il vous plaît, Capitaine, venez…

Ils descendirent d’un niveau et Malvina pénétra en trombe dans sa cabine, elle sortit alors de ses affaires le portrait 3D que lui avait fourni Hormer.

– Voilà, cette fille, ça vous dit quelque chose ?

Murenko n’en revenait pas, c’était donc elle la copine de Malvina ! Incroyable !

– Oui, je sais qui c’est !
– C’est vrai, vous savez où elle est ? Elle est vivante ? Est-ce que je vais pouvoir la retrouver ?

En posant ces questions dans le plus grand désordre, Malvina sentait les larmes venir lui perler les yeux…

– La dernière fois que je l’ai vu, elle était en pleine forme…
– C’était quand ?
– Il y a deux mois !
– Mon dieu et où ?
– Mais sur Vargala !

Cette fois Malvina fut sur le point de craquer, mais il lui restait une question à poser…

– Elle est prisonnière, je suppose ? Dans un immonde bordel ?
– Pas du tout, elle a fait son chemin, votre amie est aujourd’hui propriétaire de la plus cotée des maisons de plaisir de Vargala, ça s’appelle la « Maison Parme » !
– Non ! Je n’y crois pas !
– Puisque je vous le dis ! Elle m’a aussi aidé à financer ce vaisseau, sans elle, je ne serais pas Capitaine.
– Je devrais donc pouvoir la revoir dès qu’on aura débarqué sur Vargala…
– Oui !
– Et vous croyez qu’elle sera heureuse de me revoir ?
– Euh, là je ne sais pas répondre !
– Mais bien sûr qu’elle sera heureuse, comment cela pourrait être autrement ? Je vais donc revoir Kéni, Oh, que je suis heureuse, que je suis heureuse, Murenko, prenez-moi dans vos bras, je n’arrive plus à me retenir de chialer…
– Voilà, voilà…

Murenko ne se le fit pas dire deux fois, mais bientôt ses mains s’agitèrent et vinrent de façon bien innocente caresser les bras nus de la jeune femme.
– Je ne vous ai pas dit de me peloter, je vous ai demandé de me prendre dans vos bras.
– Excusez-moi, c’est un réflexe je ne peux pas m’en empêcher.
– Mettez-les dans vos poches !
– Que voulez-vous que je mette dans mes poches ?
– Vos mains !
– C’est comme vous voulez, mais comment je vais faire pour vous prendre dans mes bras ?
– Je plaisante, laissez-vous aller, je me laisse faire, mais soyez doux, j’ai besoin de tendresse…
– Mais je ne vous ai jamais brutalisé, ma chère ! Fit mine de protester l’homme en reprenant ostensiblement son pelotage.
– Ce ne sont pas mes bras que vous me touchez là !
– Je me disais aussi…

Excité comme un pou, il pétrissait les seins de la jeune femme avec une véritable fougue d’adolescent.

– Quelle santé ! Je parie que vous bandez comme un âne !
– Comme un âne ? Je ne sais pas mais vous avez la permission de vérifier !
– Je vais me gêner, tiens !

Et joignant le geste à la parole, Malvina porta sa main sur la braguette de Murenko, l’endroit était effectivement bien gonflé. Elle entreprit donc de faire ce qu’il fallait pour libérer ce sexe qui ne demandait que ça !

– Ça m’a l’air en super forme, ce truc-là ! Commenta-t-elle.

Et sans attendre de réponse, elle plongea son visage vers le sexe dressé et commença à lui sucer le gland.

– Hum… ch’est bon… ajouta-t-elle sans dégager sa bouche.
– Et si on se déshabillait ? Suggéra alors Murenko.
– Pourquoi faire ? Demandât-elle, mutine.
– Pour te caresser, déjà…

L’argument paru suffisant à la jeune femme qui entreprit donc de se dévêtir sans cérémonie. L’homme en fit autant les yeux rivés sur le corps de sa complice.

– On en était où, capitaine ?
– Vous me suciez, je crois !
– Ah ! Vous êtes sûr !
– Tout à fait, je me souviens toujours des bonnes langues !
– Flatteur ! Me voici contrainte de continuer !

Elle reprit donc sa fellation, le travail étant facilité cette fois, puisque plus rien n’entravait le sexe. Sa langue put ainsi s’amuser avec les testicules qu’elle aspirait dans sa bouche, provoquant chez Murenko des petits gémissements de plaisir.

– Un peu plus bas ! Finit-il par quémander.
– Plus bas ? Mais il n’y a rien plus bas ! Se moqua-t-elle.
– Tu ne veux pas ?
– Si, mais tu es un vrai cochon, toi !
– Je sais…

Sans autre commentaire Malvina, exauça donc le désir de Murenko, lui léchant son œillet qui sous la pression et l’excitation finit par s’entrouvrir

– T’aimes ça qu’on s’occupe de ton cul, toi ? Et si je te mettais un doigt !
– Et bien, je me laisserais faire…
– Alors, on y va !

La jeune femme fit aller et venir son doigt dans le gras conduit de l’homme, lui massant sa prostate…

– Où t’a appris tout ça ? Pas sur Novassa quand même !
– J’ai eu une vie avant Novassa ! Et arrête de parler de ça, ça va me foutre le cafard, et je vais tout arrêter !
– Désolé.
– Pas grave ! Je continue… mon doigt ?
– Oui !
– Tu n’aurais pas un gode, je pourrais te le mettre ?
– Ben, non… quoique attends !

Murenko, à poil se mit à fouiller dans ses tiroirs, il finit par dégotter une petite torche électrique de forme cylindrique…

– Ça devrait faire l’affaire, non ?
– Je pense, oui ! Allez viens, je vais t’enculer un peu avec ce truc là mais après c’est toi qui t’occupe de moi ! Donne-moi, ça, hum… il faudrait lubrifier quand même.
– Comme tu me l’as bien préparé, ça devrait rentrer…

Effectivement ça entra ! Ça entra même assez facilement ! Elle fit coulisser une vingtaine de fois l’objet dans le rectum de son partenaire, mais n’insista pas, de peur qu’il ne jouisse prématurément. Elle s’allongea de ton son long sur la couchette et lui demanda de venir sur elle. D’ordinaire plus à l’aise dans les poses passive, il ne se fit pourtant pas prier et se mit à la besogner avec tant d’ardeur qu’elle ne tarda pas à jouir. Heureux pour elle, il ne se contrôla plus et lâcha sa jouissance.

– Et ben dis donc ! T’es une sacrée fille toi !
– Et toi tu es très sympa ! Mais surtout je ne voudrais que tout soit bien clair entre nous deux, c’était purement sexuel, très complice mais que sexuel ! D’accord ?
– Ben oui !
– Bon je vais faire pipi, je vais utiliser ta toilette.
– Tu aurais dû me le dire avant ?
– Pardon ?
– Oui, j’aime bien les jeux de pipi, aussi !
– J’aurais dû m’en douter… mais il n’est peut-être pas trop tard… Le seul truc c’est que je risque d’en mettre partout…
– Non, non, je vais te boire !
– Alors d’accord, allonge toi sur le sol.

Murenko s’exécuta, son sexe eut un nouveau début d’érection en voyant s’approcher si près de son visage le magnifique sexe ourlé de sa jolie partenaire. Bientôt une gouttelette perla, suivit d’une autre, puis un filet descendit et il le recueillit gloutonnement dans sa bouche.

Zarouny (suite)

Les relations entre Zarouny et Morgan n’en finissaient pas d’être platoniques. Après le décollage du Stratus, ils avaient continué à prendre au moins une fois par jour leur repas ensemble. Il avait l’impression de vivre cette situation, pour lui insensée, d’un jeune amoureux de l’époque victorienne, rongeant son frein en attendant que l’élue de son cœur finisse par choisir entre l’élan physique et le poids des conventions morales et sociales. Seulement voilà, il ne comprenait pas, manifestement, elle aurait dû maintenant céder… Sans doute un autre que lui, l’aurait un peu chahuté un peu « aidé » au prétexte que cela n’avait aucune importance, qu’il ne s’agissait juste que de faire avancer les choses… Mais ce n’était pas son genre. Il se résolut néanmoins à enfoncer le clou verbalement, uniquement verbalement :

Zarouny n’était point sotte, à force de jouer avec le feu, elle risquait gros. Morgan finirait par perdre patience, dans ce cas il pouvait tout aussi bien cesser la relation comme se jeter sur elle… Sa mission, du moins la réussite de celle-ci passait-elle par un contact charnel avec un homme ? Ce simple fait de se poser la question lui faisait peur. Elle chercha comment faire diversion.

– Zarouny, je voudrais être très franc avec vous, je pense que vous avez compris que vous ne me laissez pas indifférent !
– C’est réciproque ! S’entendit-elle répondre sans savoir si elle mentait ou s’il y avait une part de vérité là-dedans.
– Oui, et bien moi, je craque ! Nous sommes, certes de cultures complètement différentes, mais comprenez que chez nous, quand un homme aime une femme et qu’il y a réciprocité, ça ne se passe pas comme ça !
– Que voudriez-vous que je fasse ? Lui répondit-elle innocemment.
– Vous laisser embrasser au moins…
– Non ! Mais j’ai mieux à vous proposer, je vais vous promettre deux choses, la première c’est qu’avant notre arrivée sur Vargala, vous m’aurez vu nue, complètement nue…

Morgan soupira intérieurement, Il ne comprenait plus rien. Ça voulait dire quoi une telle attitude ? Elle refusait de se laisser embrasser, mais se proposait de s’exhiber à poil ? Cela n’avait aucun sens ! Il réalisa que la jeune femme n’avait pas précisé qu’elle était la seconde promesse, il lui demanda.

– Si vous m’aidez à atteindre Simac3, je me donnerais à vous, ce sera votre récompense.

Elle n’était en lançant cette promesse, absolument pas sincère, mais peu lui importait. Morgan, lui, ébahi par de tels propos répliqua le cœur plein d’amertume :

– Pourquoi attendre ? Je ne suis donc qu’un instrument pour vous ! Je suis très déçu, je pensais au moins que vous aviez à mon égard quelques sentiments…
– Mais qui vous dit que je n’en ai pas, La coupa-t-elle, Mais faites preuve d’un peu de patience et de compréhension. J’ai été élevé dans la haine et le dégoût des hommes. Ce ne sont pas des choses qui vont disparaître comme ça, par enchantement… Mais il se trouve que je viens de découvrir un homme, vous, qui ne correspond pas du tout à l’image qu’on n’a pas cessé de nous présenter… Laisser moi intégrer tout ça… Laissez-moi du temps. Les efforts que je suis prête à faire me coûtent terriblement, essayez de le comprendre !
– D’accord ! Conclut Morgan, vaincu !
– Vous ne mangez pas ?
– Pas trop faim, je vais rapporter ça dans ma cabine, je ferais réchauffer.
– Vous désirez me voir nue tout de suite ?

Surpris encore une fois par le comportement de Zarouny, il hésita, se demandant si cet acte pouvait contenir la dynamique qui leur permettrait enfin de s’aimer comme tout le monde. Peu sûr du résultat et des réactions qu’il pourrait avoir, il préféra temporiser :

– Pas ce soir !
– Ça ne vous intéresse pas !
– Oh, si ! Mais je vous laisse. A demain…

Zarouny, perplexe ne le retint pas, elle ragea de constater que jour après jour ce jeune homme gagnait son estime.

Le lendemain, alors qu’il apportait son repas, la jeune femme interpella Morgan.

– On mange ensemble ?
– Ben, oui, comme d’habitude ? A moins que ça ne vous dise rien de le faire aujourd’hui…
– Si, si bien sûr, mais je ne suis pas prête, je vais vous demander de revenir dans dix minutes…
– Bon, d’accord !
– Attendez, ne partez pas encore, je voudrais vous demander quelque chose !

Morgan avait fini par s’habituer aux bizarreries de son interlocutrice, néanmoins le ton semblait aujourd’hui assez inhabituel.

– Répondez-moi franchement ! Quand vous faites une promesse, êtes-vous capable de la tenir !
– Je ne suis pas parfait, mais disons que j’essaie !
– Vous allez me promettre quelque chose, mais ne le faites que si vous êtes sûr de tenir.
– Dites toujours, on verra bien !
– Quand vous aller revenir dans 10 minutes, je veux que vous me promettiez de ne pas me toucher, de ne même pas essayer de me toucher.
– D’accord je vous le promets, mais je vous rappelle aussi que vous m’aviez fait aussi quelques promesses…
– Je sais ! Répondit Zarouny, alors que Morgan quittait la cabine.

La réplique de l’homme avait soudain refroidi la volonté de la jeune novasséene. Bien sûr qu’elle lui avait fait deux promesses, la première allait s’accomplir mais c’était pour mieux faire en sorte que la seconde ne s’accomplisse jamais. Elle respira un bon coup, se dit qu’elle n’allait quand même pas se mettre à avoir des scrupules avec un homme et passa à la réalisation de ce qu’elle avait projeté.

Quand Morgan revint, Zarouny avait échangé ses habits de suivante, pour un peignoir de bain qu’elle portait très serré sur elle.

– Rappelez-vous votre promesse, lieutenant Morgan, ce que je vais faire ne va pas durer longtemps…

Et devant le jeune homme subjugué, la jeune femme, dénoua la ceinture de son peignoir qui s’ouvrit sur sa nudité. Elle enleva complètement le vêtement, le posa sur le dossier d’une chaise, fit un tour complet sur elle-même en s’efforçant de ne pas aller trop vite, puis récupéra le peignoir, l’enfila et en resserra la ceinture.

Morgan ne bougea pas ! Deux pensées venaient de l’envahir ! D’abord et bien sûr la satisfaction de voir ce corps superbe devant ses yeux, un corps qu’il serrerait un jour dans ses bras puisque c’était sa seconde promesse… Mais aussi et surtout il mesurait l’énorme, le colossal effort qu’elle avait dû faire pour en arriver là ! Pour accomplir un tel geste, il fallait qu’elle soit follement amoureuse de lui. Il avait maintenant confiance, il lui suffirait d’attendre, d’aller à son rythme à elle…

– Merci Zarouny ! Vous êtes très belle et très forte. J’apprécie beaucoup votre geste. Vous voyez, je ne vous ai pas touché… On mange ?

Murenko et Malvina sur Vargala

Après débarqué, Murenko se rendit en compagnie de Malvina et de Granna, chez Winah, il y loua deux chambres, l’une pour lui, l’autre pour les deux femmes. Il avait confié à Morgan le soin de s’occuper des formalités portuaires.

– Evitez de sortir, les filles, vous risquez d’être paumées, surtout vous Graana !

Demain il accompagnerait Malvina qui piaffait d’impatience à la « Maison Parme », mais aujourd’hui il avait autre chose à faire, il passa sa journée à essayer de localiser un acheteur qui serait intéressé par sa farine. En vain… Il s’en étonna auprès de Winah !

– De la farine, mais mon pauvre ami, que veux-tu qu’on en fasse ?

Alors elle lui expliqua… Comme sur toutes les planètes modestement peuplées, un complexe agro-alimentaire fournissait aux habitants la plupart des produits de base, pain, lait, viande et volailles courantes, légumes frais et même des fruits. Son stock de farine avait beau avoir été acheté à un prix avantageux, il ne pouvait rien en faire…

– Ça va me rester sur les bras alors ?
– Non, pas forcément, tu vas aller voir de ma part Liou le Fou ?
– Et c’est qui celui-là ?
– Le patron du grand drugstore, il achète tout ce qui traîne, tout ce que les autres n’arrivent pas à vendre, et il se débrouille avec. Tout une partie des docks de l’astroport sont à lui, un jour il me les a fait visiter, c’est fou ce qu’il peut y avoir comme trucs et comme machins. Pendant que tu y vas, je vais l’appeler, il va te l’acheter ta farine…

Effectivement l’affaire se conclut, la marge n’était pas mirobolante, mais il ne perdait rien dessus, c’était déjà ça, la marchandise fut donc déchargée du vaisseau et stockée dans l’un des hangars de Liou le Fou…

– Et encore une fois, c’est Winah, qui t’a sorti d’affaire ! Qu’est-ce qu’on dit à sa petite Winah ?
– Merci ma chérie !
– J’ai bien envie de t’enculer tu sais ?
– Ne te gènes surtout pas :
– Tu y as pris goût on dirait…
– Oui et ça me manque !
– Et bien, quelle évolution !
– Ce n’est pas une évolution, j’aime toujours autant les femmes, mais disons que j’ai découvert quelque chose de nouveau… ça ne remplace pas, c’est autre chose…
– Je comprends ! Donc t’aimerais bien une bonne queue dans ton petit cul, c’est bien ça !
– Ça ne me déplairait pas en effet !
– Et avant tu la sucerais bien comme il faut !
– Bien entendu !
– Et bien tu ne vas pas être déçu… commence par te mettre à poil et je vais t’expliquer.

Winah demanda alors à Murenko de l’accompagner vers son « studio de travail ». Une fois déshabillé, elle lui passa un collier d’esclave autour du cou auquel elle attacha une laisse.

– Je vais te faire une surprise… commença la dominatrice, j’ai aménagé le sous-sol, et j’en ai fait une petite salle de spectacle, on passe surtout des films mais parfois Poupette vient faire une exhibition. Souvent il y a des mecs qui se branlent entre eux et se sucent…
– Euh, t’as rien de plus intime à me proposer ?
– Tu voudrais quelque chose de très intime ?
– Ben…
– Je peux te proposer mon cul, c’est quand même très intime, ça, non ?
– Tu voudrais que je te le lèche ?
– Que tu me le nettoie, plutôt…

Murenko choisit d’entrer dans le trip de sa complice, il la savait propre, et tout ce délire n’était que fantasme. Il fut alors d’autant plus surpris quand il se rendit compte que Winah ne plaisantait pas du tout. Celle-ci après avoir baissé son pantalon alla s’asseoir sur la cuvette située dans un des angles du studio et se plaça en position de défécation.

– Tu vas trop loin, Winah, protesta Murenko !
– C’est une question de point de vue, beaucoup serait trop heureux de me faire ce petit nettoyage…
– Un jour peut-être…
– Je pense qu’effectivement, un jour ce sera toi qui me le demanderas. Bon je te laisse le choix, où tu me lèche le cul ou alors je t’emmène dans la petite salle…
– Il n’y a pas de troisième choix !
– Non !
– Si on va dans la petite salle, tu me mets un masque ?
– Oui !

L’endroit volontairement mal éclairé était occupé par une dizaine de personnes. Dans un coin deux types se faisaient sucer alternativement par un troisième. Dès que les spectateurs virent Winah entrer des mains se posèrent sur elle :

– Pas touche ! Par contre mon esclave aimerait bien sucer quelques bites, ça intéresse quelqu’un ?

Un type se défroqua aussitôt et positionna son membre devant le bouche de Murenko qui après une hésitation de pur principe finit par le gober .Il engoba de la même façon la seconde bite qui se présenta, puis une troisième, il ouvrit son cul quand on voulut le sodomiser… Mais quand Winah s’étonna qu’il ne jouisse pas… il déclara :

– Je n’ai pas envie de jouir ici… remonte-moi !

La dominatrice ne chercha pas à discuter, symboliquement elle détacha la laisse et ils quittèrent l’endroit…

– Qu’est-ce qu’il t’arrive ? demanda-t-elle.
– C’est trop glauque !
– Ça t’a pourtant excité…
– Au début, juste au début… parce que c’était nouveau… mais ce n’est pas mon truc, je veux bien faire des trucs avec d’autres hommes mais pas comme ça…
– Et là maintenant tu as envie de jouir…
– Tout dépend de ce que tu me proposes…
– Je ne te propose rien ! J’ai envie de te faire plaisir…
– Alors laisse-moi sucer tes seins, te caresser, te regarder…
– Vas-y…
– C’est la fête, alors… ironisa Murenko !
– Oui c’est la fête…
– Alors, comme un jeune chien le capitaine du Stratus, se mit en devoir de suçoter les seins de son associée, de lui peloter les fesses, de l’embrasser à pleine bouche, avant de la prendre de la façon la plus classique qui soit… et de finir par jouir en elle plusieurs minutes plus tard… Il eut bien l’impression qu’elle prit son plaisir en même temps que lui, mais peut-être simulait-elle… Ces réflexions n’aboutirent de toute façon pas bien loin car les deux amants se mirent rapidement à ronfler…

– Voilà c’est là ! Indiqua Murenko en désignant la « Maison Parme »
– C’est Kéni qui dirige, ce machin ? Je n’y crois pas… comme elle a fait ?
– Toute femme a une fortune potentielle entre ses jambes…
– Pardon ?
– Ne faites pas attention… Je vous laisse y aller, vous saurez revenir ?
– Ne vous inquiétez pas !
– Je vais quand même attendre cinq minutes, elle est peut-être absente, vous auriez dû vous annoncer…

– Kéni, elle n’est pas là, c’est moi qui la remplace ! Répondit Tina, une superbe noire aux formes parfaites, à la demande de Malvina.
– C’est personnel, je peux revenir à quelle heure ?
– Elle est en voyage, elle a quitté la planète il y a deux semaines, elle en a bien pour trois mois. Vous êtes sûre que je ne peux pas vous renseigner à sa place.
– Non ! Est-ce qu’on peut la joindre ! Répliqua Malvina, tout en sachant que cette procédure était extrêmement longue…
– Ben, non justement, elle nous a précisé que là où elle allait les messages personnels n’étaient pas transmis.
– Et vous savez où elle est partie ?
– Je n’ai pas retenue le nom, elle est partie rechercher une copine qui des ennuis…
– Ah ! Elle est partie rechercher une copine qui a des ennuis sur une planète qui ne transmet pas les messages… Ça m’a l’air bien dangereux cette affaire.
– Oh, vous savez, Kéni est une personne qui sait ce qu’elle fait ! Elle n’avait pas l’air d’être inquiète, elle est partie avec tout un équipage sur un vaisseau qu’elle a affrété ! Il y a longtemps qu’elle avait ce projet, elle m’en parlait souvent.
– Vous ne pourriez pas retrouver le nom de cette planète.
– Si vous y tenez, mais je ne sais même pas qui vous êtes au fait.
– J’étais son amie il y a plus de trois ans maintenant, on habitait le même village sur Kateylia…
– Ah ! S’exclama Tina, soudain surprise. Et vous vous appelez comment ?
– Malvina Cooper !
– Oh ! C’est vous Malvina !
– Elle vous a parlé de moi ?
– Oui : Et il faut que vous sachiez une chose. En ce moment si Kéni est partie en voyage, c’est pour aller vous récupérer ! Répondit la blackette.
– Oh ! Non !

Et Malvina s’écroula en larme dans les bras de la jolie blackette qui se mit à pleurer à son tour !

Malvina, déçue, décontenancée, rejoint Murenko qui l’avait donc attendu. Elle lui expliqua.

– Je ne sais pas quoi faire ! Novassa peut-être une planète dangereuse pour les gens qui sont trop curieux… Si ça ne fait que quinze jours qu’elle est partie, je pense que je peux peut-être aller là-bas, ne pas sortir de l’astroport et voir ce que je peux faire…
– Vous risquez de vous courir après sans arrêt, non ?
– Non si je pars tout de suite c’est bon, elle ne renoncera pas tout de suite… Il faut que je l’empêche de faire une imprudence. Il faut que je trouve un vaisseau tout de suite.
– Est-ce que vous êtes en train de me demander de retourner sur Novassa, Malvina ?
– Je ne sais pas, mais pourquoi pas s’il y a quelque chose à leur livrer…
– Et il faut aussi que je revienne avec les cales pleines !
– Il y a toujours du bois exotique et sinon Kéni vous remboursera, Murenko !
– Vous me demandez de prendre un risque énorme !
– Oui ! Etes-vous d’accord pour le prendre, ce risque ?
– Non, Malvina, je suis désolé, tout cela est trop aléatoire.
– Il me reste de l’argent…
– Je sais… mais c’est non, je suis désolé !
– Tant pis, je vais me débrouiller autrement, je ne vous en veux pas, je file à l’astroport… adieu Murenko

Quelques larmes vinrent perler aux coins des yeux du capitaine Yassaka Murenko, lui qui ne pleurait jamais…

Malvina mis au courant Graana de ses projets.
– Tu m’emmènes ?
– Bien sûr, j’allais te le demander !
– Tu sais, j’ai réfléchi, je t’accompagne, mais je crois que je resterai sur Novassa.
– C’est nouveau ?
– Je ne sais rien faire, qu’est-ce que tu veux que je fasse ici ? Serveuse ? Femme de ménage ? Je ne peux même pas faire la pute, les hommes me dégoûtent trop… Alors sur Novassa, je pourrais peut-être faire mon trou !
– Et tu vas expliquer comment ton retour ? Parce qu’en ce qui me concerne j’espère ne pas à avoir aller ailleurs que sur l’astroport !
– Je ne sais pas trop, mais on a tout le voyage pour y réfléchir !
– C’est comme tu veux, mais si on doit se quitter, je te regretterais…
– Moi aussi ! Répondit Graana, tes fessées vont me manquer.
– Tu en voudrais une, maintenant, là, tout de suite ?
– T’aimerais bien que je dise « oui », hein ?
– Mais tu vas dire « oui » !
– Non !
– Comment ça, « non » ?
– Attrape-moi ! Plaisanta-t-elle en s’enfuyant à l’autre bout de la pièce !
– Si je te chope, ton cul, il va fumer…

Malvina s’avança, essaya de lui bloquer la route, mais à ce jeu-là, elle était toujours perdante, Graana avait eu un entraînement militaire et l’art de l’esquive et de la feinte n’avait aucun secret pour elle. L’ancienne milicienne parvenait à chaque fois à changer de place sans que sa partenaire puisse la retenir.

– Quand tu en auras marre tu t’arrêteras !
– Et si c’est moi qui essayais de t’attraper, et si c’est moi qui t’en donnais une, de fessée…
– Chacune son tour alors ? Proposa Malvina.
– Non pas aujourd’hui… Celle qui attrape l’autre la domine, et c’est elle qui décide de tout…
– Tu sais bien que je vais perdre à ce jeu-là !
– Bien sûr que je le sais ! Mais tu n’es pas obligé de jouer.
– Alors d’accord je ne joue pas !
– D’accord… pas bien grave je vais jouer un peu toute seule, ça ne te dérange pas ?
– T’es bizarre aujourd’hui…

Graana hésita un peu à répondre, puis le fit :

– Je ne suis pas bizarre, mais je voudrais t’expliquer quelque chose, et cette fois-ci je suis très sérieuse. Depuis que nous avons été exilé sur Novassa, nous avons toujours eu des rapports hiérarchiques, au début je me suis laissé dominer, parce que vu ce que je t’avais fait avant, c’était, je pense la meilleure façon d’avoir des rapports sains, je te laissais gérer une vengeance continue… et cette situation ne me dérangeait pas… Ensuite j’ai été ta suivante, et cela fixait encore plus les rapports hiérarchiques. Aujourd’hui nous sommes deux femmes libres, je suis, si tu le veux bien toujours ton amie, mais à présent nous sommes à égalité.
– Je le sais bien, répondit Malvina, plus troublée qu’elle ne voulait bien le dire…

Cette situation antérieure où il lui suffisait de demander à Graana de montrer ses fesses pour la fouetter avant de lui faire l’amour était donc terminée ! Mais Graana se déshabilla, très vite sans cérémonie, avant de toiser sa partenaire !

– Alors ça te fait envie ? Lança-t-elle
– Bien sûr ! Tu transpires…
– Cette putain de planète est trop chaude et la climatisation est un peu fantaisiste… à moins que ce soit l’émotion…
– Quelle émotion !
– La perspective de te dominer !
– C’est une idée fixe !
– Je ne sais pas si elle est fixe, mais elle est nécessaire. Malvina, va me chercher quelque chose pour que je te fouette le cul !
– Quand est-ce que je t’ai dit que j’étais d’accord pour ça ?
– Je pourrais te forcer, tu le sais !
– Mais je sais aussi que tu me forceras pas ! Vas me chercher ce que je t’ai demandé…

Malvina n’eut que quelques instants d’hésitation avant d’aller chercher la ceinture avec laquelle elle comptait flageller sa complice. Elle lui tendit en ajoutant malgré tout :

– Pas trop fort, d’accord ?
– Tu verras bien !

Elle ne relança pas le dialogue, et se déshabilla sans cérémonie particulière. Quand elle fut nue, elle se mit sur le sol, releva son cul et attendit :

– Tu peux y aller ! Ajouta-t-elle.
– Pressée d’en finir ? Tu te dis que c’est un mauvais moment à passer, qu’autant que ça se passe le plus vite possible… Mais même là tu n’es pas la maîtresse du jeu… si j’ai envie de faire durer ça trois heures ça durera trois heures…
– Je vais être belle au bout de trois heures !
– Tu seras toujours belle, Malvina !
– Enfin une parole de gentille !
– Tends bien ton cul, ça va tomber !
– Comme ça ?
– Ça devrait aller !

La ceinture claqua sa fesse avec un bruit sec. Malvina ne put s’empêcher de crier, le second coup fut encore plus fort… La jeune femme se retourna brusquement :

– C’est trop fort, là !
– Pas plus que ceux que tu m’as déjà donnés.
– Oui, mais toi tu supportes mieux que moi.
– Je m’en fous, je veux que quand tu penseras à moi, tu te souviennes que je n’étais qu’une peau de vache sadique, je ne mérite pas ton amitié… je… je… excuse-moi… je dis n’importe quoi…

Des larmes perlaient aux yeux de l’ancienne milicienne en proie à ce moment précis à une grande confusion de pensées et de sentiments. D’un geste rageur, elle envoya valser la ceinture à l’autre extrémité de la pièce.

– Je ne crois pas que tu sois une peau de vache… tu es loin d’être parfaite, mais personne n’est parfait… Tu nous fais quoi, là une crise ?
– Oui peut-être… serre moi fort dans tes bras s’il te plaît !

Malvina réconforta alors son amie, et elles se laissèrent aller, les douces caresses, sur les bras, dans le dos, devinrent plus hardies, les mains s’aventuraient à présent sur les seins, sur les fesses et même sur le sexe. Cinq minutes plus tard les deux jeunes femmes roulaient par terre, leurs corps enchevêtrés, tête bêche, se faisant jouir dans un soixante-neuf frénétique.

à suivre

nikosolo@hotmail.com

Première publication Février 2008. Revu et corrigé en septembre 2011 © Nicolas Solovionni et Vassilia.net.

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3 réponses à Novassa (Vargala – 2) 13 – Vargala à la croisée des chemins par Nicolas Solovionni

  1. Orsini dit :

    Du space opéra à la sauce Vassilia ! Terrible !

  2. Dusseldorf dit :

    Passionnant ces galipettes cosmiques

  3. Forestier dit :

    Dans la lignée du chapitre précédent, ça baise, ça suce, ça se mélange, ça se tripote, ça fait pipi… et sinon ça se croise, ça se court après, ces gens là ont décidément beaucoup de souffle ! Un excellent chapitre d’un passionnant et chaud roman .

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