Martinov 25 – Les agents secrets – 18- Pipi magique par Maud-Anne Amaro

Martinov 25 – Les agents secrets – 18- Pipi magique par Maud-Anne Amaro

Les deux agents de la CIA arrivèrent 5 minutes plus tard, en fait ils étaient tout près, prêts à intervenir si le plan de Britt dérapait.

– On emmène la petite dame, c’est ça ? Quelle procédure ? Demande un grand black à lunettes noires
– Asile politique, je ferais mon rapport demain.

Les deux malabars ne s’embarrassent pas de précautions oratoires, ils font se déshabiller la chinoise, on lui retire ses bijoux que l’on confie à Britt pour une analyse ultérieure, on vérifie ses dents une par une, idem pour les ongles. Reste la fouille anale.

Le gorille se tourne vers Britt :

– Je vous laisse cette formalité ?
– Pourquoi, ça vous défrise tellement, vous les costauds de la CIA de me mettre un doigt dans le cul ? Ironise Wan.

On ne lui répond pas, mais c’est Britt qui se tape le boulot. On revêt Wan Ting Koh d’une espèce de ciré infame et de pantoufles trop grandes…

– On y va !
– Je peux embrasser Odette ? demande alors la chinoise.

Permission accordée, Wan Ting Koh, tenue fermement par les deux gorilles, embrasse Odette avec passion, cette dernière en est émue jusqu’aux larmes.

– C’est beau l’amour ! Commente Britt.

La chinoise partie, Britt demande à Odette de se rhabiller.

– Viens je t’emmène !
– Où ça !
– Ben chez toi, on a assez dérangé ces messieurs dames, aurevoir Viviane, ce fut un plaisir, quant à toi Marius tu te mets en stand bye mais ne t’éloignes pas trop, j’aurais peut-être encore besoin de toi.
– Ne m’appelle pas Marius !
– D’accord Marius !

Odette n’est qu’à moitié rassurée, ce qu’elle voudrait maintenant c’est être seule, prendre une bonne douche et aller dormir, mais elle a l’impression que l’américaine n’est pas près de lui lâcher les basquets.

Sur place après avoir demandé un chocolat chaud, Britt s’attable, sort un carnet et son appareil enregistreur.

– Bon, je vais travailler un peu, mettre tout ça au propre, tu as peut-être oublié de me dire des trucs, il faudra me les dire maintenant. Rappelle-toi que si tu me caches des trucs on finira par le savoir, alors inutile nous faire perdre du temps !
– Que voudriez-vous que je vous cache ?
– Je ne sais pas si tu as vendu les formules de ton patron à la chinoise, tu en as peut-être vendu à d’autres, je dis ça comme ça, hein ?

Britt employait la méthode ancestrale consistant à prêcher le faux pour savoir le vrai, mais Odette tomba dans le piège.

– Puisque vous savez tout, pourquoi vous me le demandez ?
– Parce qu’on ne sait jamais tout complètement, il manque toujours des détails et les détails ça peut être important !
– Quand j’ai vu que mon patron bossait sur un truc potentiellement dangereux, j’ai prévenu le ministère de la défense. En faisant cela je n’ai fait que devoir de patriote et de citoyenne.
– Et t’es allé voir qui ?
– Le colonel Billard, mais il était assisté du lieutenant Malesherbes, c’est lui qui devait suivre le dossier.
– Bien je verrais ce point demain avec ma hiérarchie. Tu es sûre de m’avoir tout dit ?
– Mais oui… répondit-elle avec lassitude.
– Bon, j’ai un peu sommeil, il est où ton canapé ?
– Je n’ai pas de canapé !
– Ben je dors où ?
– J’en sais rien, dans le fauteuil, par terre…
– Ton lit, il est à deux places ?
– Oui, mais je le partage pas !
– Ecoute ma grande, on va sans doute devoir rester ensemble quelque temps, alors autant que les choses se passent bien
– J’espère que tu ne ronfles pas !
– Je te préviens, je dors toute nue, si ça te gêne, ben tant pis. Lui précise Britt
– Rien à foutre !

Et c’est ainsi que Britt et Odette se retrouvèrent dans le même lit.

C’était bien sûr prémédité. Quand on fait de l’espionnage, il est parfois nécessaire de coucher, sans désir ni passion mais business is business !

Odette avait déjà un plan d’urgence, profiter du sommeil de l’américaine, ramasser quelques affaires et prendre la poudre d’escampette. Pour aller où ? L’hôtel dans un premier temps mais ensuite ?

– J’éteins la lumière ? Demande Odette.
– Attends un peu j’ai un truc à lire.

Britt farfouille sur son téléphone portable tandis qu’Odette prenant son mal en patience se tourne de l’autre côté, la tête dans l’oreiller.

Et tout d’un coup Britt lui pose la main sur la cuisse.

– Oh ! Tu fais quoi, là ?
– Ben tu vois je pose ma main sur ta cuisse.
– Eh bien retire là !
– Tu n’aimes pas qu’on te caresse les cuisses !
– Non !
– Ta chinoise, elle ne te caressait jamais les cuisses ?
– Tu me laisse dormir, s’il te plait.
– Ne joue pas les effarouchées, nous avons eu une soirée difficile, un peu de tendresse, ça ne pourrait que nous déstresser.
– Je ne suis pas gouine !

Britt ne répond pas, mais sa main glisse à présent sous le haut de pyjama d’Odette et vient frôler son sein.

– Enlève cette main ou je crie !
– Quelle main ?
– Je vais hurler !
– Je ne crois pas, non !

Et tout en disant cela elle colle sa bouche contre celle d’Odette. Cette dernière est tellement surprise et envahie de sentiments contradictoires qu’elle se laisse faire.

– Tu crois m’avoir comme ça ? Commente-t-elle simplement.
– Non pas du tout, je pense que tu n’as plus rien à m’apprendre, mais pour l’instant je veux te garder près de moi… Et pour ça je veux te prouver que je ne suis pas méchante, je suis même très douce …
– Comme quand tu voulais me torturer avec la cuvette pleine de flotte.
– Faut bien que je fasse mon métier ! Mais justement si je peux me faire pardonner… Retire moi ce pyjama, il est infâme.
– Non !
– Alors c’est moi qui vais le faire.

Et quand Britt le lui retire, elle n’oppose aucune résistance.

– Il sont mignons tes nénés !
– Arrête de dire des conneries.

Pour toute réponse, Britt approche ses lèvres du téton gauche d’Odette et le titille de sa langue.

– Arrête, arrête…
– Tu n’aimes pas ?
– Si mais arrête !

Britt retire ses lèvres, mais c’est pour changer de téton et s’attaquer au droit.

– Aaaah ! Pourquoi tu me fais ça ?
– Parce que j’ai envie ! Tu n’as pas envie de me faire la même chose ?
– Non !
– Pourquoi ? T’es raciste ?
– Je ne suis pas gouine !
– Tu te répètes un peu là ! Allez vas-y juste un peu pour voir comme ils sont doux.
– Et après tu vas vouloir quoi ?
– Tu t’en doutes bien, mais faisons les choses dans l’ordre !

Britt nargue sa compagne de lit en se pelotant elle-même les seins.

– Allez juste un bisou !
– T’es chiante !

Britt précipite les choses en approchant son sein de la bouche d’Odette laquelle se retrouve avec le téton quasiment sur les lèvres. Pratiquement par réflexe, celle-ci ouvre la bouche et lèche timidement d’abord puis carrément.

– Tu te rends compte de ce que tu me fais faire ?
– Absolument.

Odette paraît domptée et s’accommode maintenant de la situation, les deux femmes s’embrassent et se pelotent. Britt en profite pour enlever le bas de pyjama d’Odette.

Une petite envie, non encore pressante vient se faire jour quelque part entre ses cuisses.

Une aubaine pour Odette dont le fantasme se réveille.

« Ou bien ça ne l’intéresse pas, et elle va peut-être prendre ses distances ou alors ce sera super ! »

Alors elle se lance :

– Il faut que j’aille faire pipi !
– Ah ? Ben vas-y !
– Tu veux me regarder ?
– De quoi ? Ne peut s’empêcher de s’exclamer Britt.
– Oh ! J’ai choqué mademoiselle ! Se gausse Odette.

Britt est presque déstabilisée, ce n’est pas tant la pratique qui la choque, mais plutôt le fait que cette Odette qui se la jouait coincée il y a quelques minutes se mette à dévoiler un tel fantasme.

– Non, ça ne me choque pas, mais disons que c’est inattendu
– Tu veux voir ou pas ? Insiste Odette qui n’hésite pas à en remettre une couche.
– Oui je vais venir voir ! Consent-elle à dire.
– Et après c’est moi qui vais te regarder pisser.
– Faudrait que j’aie envie ! Objecte l’américaine
– On attendra !
– Ça peut être long !
– On dirait que ça te gêne que je te parle de mon fantasme ?

Britt se rend compte qu’elle est en train de perdre l’initiative, tout cela à cause d’une fantaisie qui lui est complètement étrangère.

« Ah, ces françaises ! Elles sont spéciales quand même ! »

– Non ça ne me gêne pas mais en Amérique, ce n’est pas vraiment une chose courante.
– Je ne sais pas si en France c’est si courant que ça, il n’y a pas de statistique, mais je m’en fous, moi ça m’amuse et ça m’excite.

Britt se demande vraiment où cette discussion va la mener. La solution peut être quand même de la regarder pisser pour qu’elle soit contente et de passer à autre chose ensuite.

Mais les choses se passèrent tout à fait autrement…

Odette se positionne sur la cuvette de telle façon que l’américaine ne perde rien de la vue de son pipi et elle se lèche.

– Humm, ça fait du bien de pisser !

Odette ne s’essuie pas, balaie sa chatte mouillée de pisse avec ses doigts et nargue la blackette :

– Tu veux lécher ?
– Mais tu es folle !
– Eh bien bravo, c’est ça les services secrets américains ! On escalade des murailles, on cogne et flingue à tout va, mais on est incapable de lécher un doigt qui sent un peu le pipi…
– Mais…
– Mais quoi, on ne t’a jamais dit que l’urine était stérile ! En fait t’es une dégonflée !

Piquée au vif, Britt a soudain envie de gifler la française, elle se reprend au dernier moment, sachant que ce geste ne peut être que contreproductif.

Il ne lui reste qu’une chose à faire pour ne pas perdre la face et reprendre l’ascendant sur Odette.

« Après tout, je n’en mourrais pas ! »

Elle souffle un bon coup et lèche le doigt, étonnée de ne pas trouver le goût abominable. Non ça lui rappelle vaguement la sueur. Pas de quoi en faire un plat.

– Alors tu vois, je ne me suis pas dégonflée !
– Je suppose que tu n’iras pas plus loin ?
– C’est-à-dire…
– C’est-à-dire que je ne me suis pas essuyé… Et que peut-être tu aimerais me lécher la chatte ?

Elle est embêtée, Britt, elle pensait reprendre la main, ce n’est pas encore le cas.

Alors, elle prend sur elle, se dit que ça ne lui coûte rien d’essayer. Sa langue vient fouiller dans la chatte poilue d’Odette. Jusque-là ça va. Elle se recule juste un moment.

– Tu ne te rases pas ?
– Non, pourquoi faire ?
– Je ne sais pas… l’hygiène ?
– Si tu veux me raser, je me laisserais faire !
– Pourquoi pas, tu as des rasoirs ? Demande Britt heureuse de cette possible diversion.
– Non !
– On ira en acheter !
– D’accord lèche !

« Mais qu’est-ce qui m’arrive ? Pourquoi je n’arrive plus à prendre l’ascendant sur cette nana ? »

Britt lèche, les gouttes d’urine mélangées aux sucs intimes sont imperceptibles, cela la rassure. Rien que pour embarrasser sa partenaire, Odette s’efforce de lâcher une petite goutte d’urine, une toute petite goutte. Britt fait comme de rien n’était.

Elle se fout de ma gueule, mais je ne vais pas me laisser dominer par cette garce »

La langue s’enroule autour du clitoris d’Odette. Celle-ci crie son plaisir, se relève et enlace l’américaine qui ne s’attendait pas du tout à ce geste de complicité.

– Tu m’a bien fait jouir, l’américaine !
– T’es un peu spéciale, toi !
– Je suis comme je suis ! Maintenant c’est à toi de me pisser dessus !
– Je n’ai pas envie !
– Alors je vais t’expliquer : Pour toi, je ne vois pas où est le problème, tu me pisses dessus, ça me fait plaisir parce que c’est mon truc et c’est tout, c’est aussi simple que ça !
– J’ai pas envie, je te dis !
– Essaie ! Assis toi sur la cuvette, je vais me mettre en face.

A moitié paumée, Britt accède à la demande de la française.

– Je bloque !
– Attends je vais te débloquer ! Répond Odette en ouvrant le robinet du lavabo en grand.

Et miracle, une minute après, Britt pissait, pour le plus grand bonheur d’Odette qui recueillit le précieux liquide dans sa bouche. Puis par un juste retour des choses, Odette fit ensuite jouir sa partenaire qui se laissa aller ainsi.

« Putain ! Je n’en reviens pas, je suis arrivé à la dominer ! Ce que ça ne fait pas faire, un petit pipi ! »

Victoire pour Odette, donc, mais aussi paradoxalement pour Britt qui sait désormais que la française ne risque plus de lui faire faux bon.

Gérard est rentré chez lui, n’arrivant pas à comprendre l’attitude de Béatrice.

« Elle m’a dit qu’elle me rappellerait, elle ne fait pas et son téléphone est en messagerie. Je ne sais pas quoi faire… essayer de la localiser, je ne sais même pas comment on fait…

Et sur ces entrefaites, il reçut un coup de fil de Martinov.

– Ah bon, si elle t’a dit qu’elle serait au boulot demain, c’est plutôt bon signe !
– C’est une grande fille !
– Je passerais quand même vous voir demain matin, j’aimerais savoir ce qu’elles ont fabriqués
– Apparemment elles ont juste discuté !
– Et c’est ça qui empêchait Béa de me rappeler.
– Elle se sont peut-être envoyé en l’air ?
– Oui… évidemment.

Mercredi 18 septembre

Quand Béatrice arrive à 9 heures chez le professeur Martinov, elle est toute pimpante malgré ses cernes sous les yeux.

Gérard Petit Couture vient d’arriver il y a quelques minutes, les deux hommes pressent Béatrice de questions.

– Disons qu’on s’est arrangées toutes les deux, elle se sentait coincée, et quand j’ai commencé à la baratiner en lui racontant que le truc était extrêmement dangereux, elle a accepté mes explications…
– Mais pourquoi tu m’as renvoyé ?
– Parce que je suis une petite chimiste et pas un agent secret, quand elle m’a demandé si j’avais un ange gardien j’ai rougi comme une tomate. Alors comme j’ai vu que tout allait foirer, j’ai joué cartes sur table, je lui ai dit que quelqu’un me protégeait sans lui dire que c’était toi.
– Mais qu’est ce qui allait foirer ?
– Mon plan, ou plutôt le sien.
– Mais quel plan ?
– Bon écoutez les garçons, je ne peux pas tout vous dire pour l’instant, je suis en train de tenter un coup, à mon avis ça va marcher et Olga va nous oublier. Mais pour ça je voudrais qu’on lui foute la paix,
– T’es amoureuse !
– Bon il y a du café de prêt ?

Et après avoir bu son café, Gérard Petit Couture prit congé de ses amis.

– Je vous laisse, il faut que je file jusqu’au Havre pour récupérer Florentine (voir les épisodes précédents) qui revient de croisière. J’espère que tout ira bien en mon absence.

A suivre

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2 réponses à Martinov 25 – Les agents secrets – 18- Pipi magique par Maud-Anne Amaro

  1. Senior Oliveira dit :

    C’est tellement beau une femme qui pisse… alors deux…

  2. Jean-seb dit :

    Le pipi facteur de rapprochement entre les peuples ! génial ! il fallait y penser

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