Martinov 16 – Professeur Martinov et le Fidélitas – 20 – Prostitution occasionnelle par Maud-Anne Amaro

Martinov 16 – Professeur Martinov et le Fidélitas

20 – Prostitution occasionnelle par Maud-Anne Amaro

Vendredi 24 Janvier

– Alors demande Oscar, ça se présente comment ?
– Pas mal, répond Parma, il est amoureux fou de moi, il a un fantasme pas trop compliqué, j’aimerais bien lui concrétiser… Je vais lui faire un truc, ce sera le plus beau souvenir de sa vie ! Après, j’espère qu’il sera mûr.

Elle lui explique…

– O.K. Je lui trouverai une escort, tu me diras la date et l’heure.
– On ne pourrait pas trouver quelqu’un qui soit plus…
– Plus quoi ?
– Plus disponible ! Je ne sais pas trop comment ça va se passer, mais je souhaiterais que ce ne soit pas juste une heure de galipettes, que ce soit quelqu’un que je puisse présenter comme étant une vieille copine. On sortira peut-être toutes les trois au restau ou ailleurs… Et puis surtout, s’il soupçonnait que la fille est une professionnelle, il ne comprendrait pas…
– Il comprendrait surtout que la prestation n’étant pas gratuite, il y a quelqu’un derrière tout ça, et là le plan s’écroule ! J’ai pigé, t’as raison !
– Alors, tu ne connais pas une black ou une blonde ?
– Est-ce qu’on a vraiment besoin de faire ça ?
– On a surtout besoin de mettre le maximum d’atouts de notre côté ! On ne va pas lui demander n’importe quoi au mec. Renoncer à un million de dommage et intérêt, c’est quand même quelque chose.
– Qui pourrait faire ça ? Je ne vois pas… A moins que…

Oscar sortit son portable

– Allô, Béatrice, j’ai un petit service à vous demander, mais c’est un peu cavalier, je ne serais pas fâché si vous refusez.
– Je m’attends au pire ! Ironisa-t-elle.
– En fait, c’est surtout un service pour Romain Framboisert…
– Vous savez, il est sympa mais je n’ai pas de relations privilégiées avec lui…
– Avec lui, non, mais avec sa femme ?
– Disons qu’il y avait une belle attirance mutuelle ! Répondit-elle se faisant mutine.
– Romain est menacé d’un procès et il risque de chopper des dommages et intérêts vraiment très lourds.
– Oui ?
– Ce serait embêtant pour Edith Framboisert !
– Je comprends bien, et je peux faire quoi dans cette affaire ?
– Euh, c’est là que c’est délicat.

Béatrice sentit qu’il allait se lancer dans d’interminables précautions oratoires, elle précipita donc les choses.

– Bon, vous allez finir par me le dire, alors dites-moi, on gagnera du temps tous les deux.
– Faudrait coucher avec un couple !
– Avec Edith ?
– Non pas du tout, avec l’ancien patron de Framboisert et une fille qui joue le rôle de sa copine, vous la connaissez d’ailleurs, c’est Parma Schuller.
– Vous n’y allez pas de main morte ! Et c’est le simple fait de m’envoyer en l’air avec ces deux cornichons qui va supprimer les dommages et intérêts de Romain Framboisert. Je ne suis pas certaine de comprendre.
– Disons que c’est la pièce maîtresse d’un plan. Je vais vous expliquer mieux…

Mais les explications d’Oscar n’emballèrent pas Béatrice outre mesure.

– Oscar, je n’ai rien contre vous, mais pourquoi n’est-ce pas Edith qui me fait cette sollicitation ?
– Elle n’est pas au courant ! Disons que j’aimerais faire une belle surprise à Romain… Et à Edith aussi bien sûr.

Béatrice ne répondit pas, elle cherchait une façon de refuser qui ne soit pas trop abrupte.

– Imaginez la joie d’Edith Framboisert si ça réussit ! Ajouta Oscar.
– Pourquoi ne demandez-vous pas ce service à une professionnelle ?

Il lui expliqua.

– Non, Oscar, je suis désolée, mais je ne me sens pas faite pour ce rôle.
– Permettez-moi d’insister, l’affaire ne sera pas forcement désagréable, après tout Parma est une très belle femme !
– Elle est surtout un peu givré !
– Moi je ne trouve pas ! Et si je vous proposais une contribution financière.
– Je ne suis pas une pute, je n’ai rien contre elles, mais chacun son métier !

Une petite voix dans le crâne de la jeune chimiste lui rappela fort inopinément qu’on pouvait aussi être pute de façon très occasionnelle, et l’idée l’amusa.

– Vous me proposeriez combien ? Reprit-elle.
– Votre prix sera le mien.
– O.K. Vous me réglerez à la fin !
– Vous acceptez alors ?
– Croyez bien que c’est uniquement par amitié pour Edith !
– Mais je n’en doutais pas un instant, ma chère Béatrice !
– Faux cul !
– Pardon ?
– Rien, je vous taquinais !
– Il faudrait que vous rencontriez Parma assez vite pour un petit briefing, vous auriez une date assez proche…

Il fut convenu que le briefing aurait lieu le soir même au domicile parisien de Béatrice.

– Oui, alors voilà, annonça Parma, le type que je dois « travailler » fantasme à fond sur un trio avec deux filles. Avec deux filles qui en plus font des trucs ensemble.
– Ça, j’avais compris. C’est le grand classique des fantasmes masculins.
– Oui, mais le problème c’est que je manque terriblement d’expérience.
– Pourtant l’autrefois, au labo…
– Je n’étais pas dans mon état normal, j’aurai sauté sur tout ce qui bougeait !
– Ce n’est pas comme ça qu’il faut voir les choses : sous l’emprise de drogues ou même en état d’hypnose on peut faire beaucoup de trucs qu’on ne fait pas d’habitude, mais jamais des actes pour lesquels on a un blocage. Donc tu devais avoir quand même une légère prédisposition.
– Oui, alors on va dire que les femmes, c’est vraiment pas mon truc, mais je peux faire.
– Alors ?
– Alors je ne sais pas comment m’y prendre, j’ai peur d’être gourdasse.
– Et qu’est-ce que tu attends de moi ?
– Que tu m’apprennes !
– Mais attends, ce sont des choses qui ne s’apprennent pas comme ça ! Il faut… il faut pratiquer !
– Je m’en doute bien ! C’est bien d’un cours pratique dont j’ai besoin !

Béatrice est estomaquée.

– Et tu voudrais que…
– Je suis venue pour ça !
– Oscar ne m’a jamais parlé de ça !
– Vous vous êtes mal compris, c’est tout ! Ça te pose un problème ?

Béatrice commence à se demander dans quelle histoire elle s’est embarquée.

– C’est pas vraiment un problème, c’est que là tout de suite, je ne suis pas motivée. Et puis pourquoi ne pas tout simplement expliquer à ce bonhomme que tu n’as pas beaucoup d’expérience avec les femmes ? Les « débutantes », ça leur plaît bien aux mecs !
– Non, je veux lui en foutre plein la vue, je veux lui offrir un trip qu’il n’oubliera jamais.
– Pffff ! Soupira Béatrice.
– Je ne te plais pas ? Je ne suis pas ton genre ?
– S’il fallait que je couche avec toutes les nanas qui me plaisent, je ne ferais que ça !
– Tu veux que je me déshabille, ça pourrait te motiver ?

Béatrice se sentit entraînée dans un engrenage.

– Fait chier Oscar avec ses idées à la con !

Mais elle prit sur elle, après tout il existe des engrenages autrement plus graves.

– C’est ça, mets toi à poil ! Mais je te garantis que le père Oscar, quand je vais avoir l’occasion de le voir, je vais lui passer un de ces savons.
– Il n’est pas méchant, tu sais !

Parma se mit nue et exécuta une pirouette afin que Béatrice puisse contempler aussi bien le recto que le verso.

– Alors ça te branche ?
– Je ne crois pas que ce soit une question de branchement.
– Oh, là là ! Soit cool !

Béatrice fut surprise de ce reproche. Pas cool, elle ? C’était bien mal la connaître !

– Je vais te montrer que je suis plus cool que tu le penses ! Répondit-elle en se déshabillant.
– On fait ça où ?

Une fois dans la chambre, Béatrice invita Parma à venir sur le lit.

– Bon alors première leçon, on ne se jette pas l’une sur l’autre comme des catcheuses. On n’est pas dans un film porno. On fait dans la sensualité, dans les caresses, dans les bisous. Allonge-toi, je vais te guider.

Et Béatrice approcha sa bouche de celle de Parma qui instinctivement eut un mouvement de recul.

– Oh ! Je ne vais pas te bouffer !
– Je vais te surprendre, je n’ai jamais embrassé une fille.
– Si au labo…
– Je t’ai dit que je n’étais pas dans mon état normal.
– N’empêche !
– On est vraiment obligé ?
– Ce serait mieux, non ?
– Alors on y va !

Les bouches se soudèrent, la langue de Béatrice se fit inquisitrice, Parma après un instant de passivité consentit à lui donner la réplique, d’abord timidement, puis laissant tomber ses inhibitions partagea enfin le baiser comme il est convenu de le faire.

– Ben voilà ! C’était pas la mer à boire !
– C’est psychologique, il faut simplement que je me sorte de la tête que c’est une femme qui m’embrasse, et ça se passera bien !
– Non, il faut que tu te dises que c’est une femme qui te fait ça, et que finalement, ce n’est pas si mal !
– Je préfère ma façon de voir les choses !
– Tu as tort, rester dans le déni n’est jamais une bonne solution. Je vais t’expliquer : je suppose que tu aimes la bonne bouffe ?
– Je suis au régime !
– Mais sinon ?
– Ben, oui !
– La bonne cuisine française ?
– Oui !
– Et les restaus chinois, tu y vas ?
– Oui, ça m’arrive !
– C’est moins bon que la cuisine française ?
– Où veux-tu en venir, là ?
– C’est moins bon ? Insista Béatrice
– C’est pas moins bon, c’est autre chose !
– C’est autre chose, mais ça change et c’est loin d’être mauvais !
– Tout à fait !
– Alors faire l’amour avec une femme, c’est comme quand tu vas au chinois, tu dois te dire que « c’est autre chose, mais ça change et c’est loin d’être mauvais ! »

Béatrice s’allongea aux côtés de Parma.

– Maintenant occupe-toi de moi ? Lui dit-elle
– C’est justement ce que je ne sais pas trop faire.
– Je vais te guider, caresse-moi
– Où ?
– D’abord, les bras, les épaules, les cuisses.

Parma se prit au jeu

– Alors, c’est doux ? Demanda Béatrice.
– C’est très doux !
– Les hommes n’ont pas la peau si douce.
– Si, parfois, les fesses…
– Tu aimes caresser le cul des hommes ? Demanda Béatrice légèrement surprise.
– Je leur mets même un doigt, on peut être hétéro et coquine, non ?

Béatrice n’avait pas prévu de se retourner aussi vite, mais il faut parfois s’aider de la tournure des événements pour improviser. Elle se mit donc sur le ventre, les jambes légèrement écartées.

– Occupe-toi de mon cul !
– C’est vrai que c’est doux ! Commenta Parma en lui caressant les fesses.
– Alors il vient ce doigt ?
– Tu veux un doigt ?

Parma ne discuta même pas et enfonça son index dans le trou de cul de la jeune chimiste avant de le faire aller et venir à la façon d’un piston de locomotive.

Le désir montait maintenant chez Béatrice et la prestation démonstrato-mécanique se transformait peu à peu en quelque chose de bien plus sensuel.

– Enlève ton doigt !

Et Béa se retournant, lui sauta littéralement dessus, le baiser fut cette fois passionné et Parma ne le refusa pas. Puis sa bouche descendit vers ses seins dont elle téta les jolies pointes couleur de châtaigne. La brune se mit à pousser de petits gémissements.

– A toi !
– Tu veux que je te fasse pareil ?
– Vite !

« Encore une première se dit Parma, qui ne rechigna pas devant la tâche. Mais quand elle va me demander de lui lécher la chatte, ça risque d’être un peu plus compliqué ! »

Mais pour le moment Béatrice profitait du bien énorme que lui procuraient les lèvres et la langue de sa camarade de jeu. Ce n’était plus une leçon, c’était un départ pour l’orgasme.

« Bof ! Autant prendre son pied, s’il elle veut encore des conseils, on pourra voir ça après. »

– Lèche-moi la chatte !
– Je pensais à un truc, quand on sera avec Duvallès, toi tu n’auras qu’à me lécher, et moi je ne serais pas obligée de le faire.
– Dois-je comprendre que tu refuses de me lécher ?
– J’ai pas dit ça !
– Alors lèche ! Tu ne vas tout de même pas me laisser comme ça, je mouille comme une gouttière.
– Je… je… j’ai un peu le trac !
– Lèche ou je te fous à la porte !
– Méchante !
– Parfaitement !
– Oh, oui, on va faire comme ça ! Ordonne le moi, comme si on était dans un truc sado-maso ! Et là ça va marcher !
– Lèche-moi salope ! Répondit Béatrice acceptant de suite le jeu.
– J’arrive !

Et voilà, difficile de reculer, Parma a devant son nez la chatte de Béatrice. Elle n’a jamais vue une chatte d’aussi près, même pas la sienne, n’étant pas contorsionniste. L’odeur la surprend.

– Lèche-moi, salope !

Elle ferme les yeux, ouvre la bouche, sort un petit bout de langue, lèche. Ne dit-on pas que c’est le premier pas qui compte. Après c’est facile, mais elle se sent un peu gauche !

– Mieux que ça, salope ! Grosse pute, traînée, morue !
– Humpf, humpf !
– Je ne sens rien ! Lèche pas n’importe où ! Occupe-toi de mon petit bouton !
– Humpf, humpf !
– Voilà, comme ça c’est bien, continue !
– Humpf, humpf !
– C’est ça, c’est ça l

Excitée comme elle l’était l’orgasme vint très vite.

– Ben voilà, à ton tour !
– Tu veux me lécher ?
– Oui !
– Mais là, je n’ai rien à apprendre.
– Je m’en fous, j’ai envie de te lécher, tu me dois bien ça, non ?
– Bon, d’accord, d’accord !

Béatrice reprit une nouvelle fois le téton gauche de Parma entre ses lèvres gourmandes, le faisant rouler sous la pression de sa langue, quand les premiers gémissements se firent entendre, elle changea de sein, s’y attarda quelques instants, puis vint s’installer entre ses cuisses, là elle se mit à attaquer le clitoris tandis que deux doigts lui fouillaient l’intérieur de sa chatte humide. Parma jappait de plaisir se surprenant à tirer ses bouts de seins pour en augmenter l’intensité, puis ce fut l’explosion.

Béatrice remonta afin que sa bouche rejoigne celle de Parma. Cette dernière se laissa faire et partagea ce baiser fougueux.

– Alors ? Demanda Béatrice.
– Ça n’avait rien de désagréable, mais je ne vais pas être trop ridicule ?
– Non, ça va aller.

Parma se leva pour aller fouiller dans son sac.

– Je peux fumer ?
– Oui, et donne m’en une !

Dans son sac, à côté du paquet de cigarettes, il y avait le gode qu’elle avait acheté l’autre jour avant sa visite à Oscar. Elle failli demander à Béatrice si elle devait emporter cet objet chez Duvallès, mais remit la question à plus tard, car elle avait en ce moment une toute autre préoccupation :

– Quand même, y’a un truc, on a fait ça à deux. A trois ça risque d’être différent.
– On improvisera !
– Ce serait peut-être mieux si on faisait une répétition à trois, non ?
– Pas la peine !
– Oscar pensait que…
– Je me fous de ce que pense Oscar. On va en rester là, tu me donneras la date de ton truc, moi je suis crevée, je vais aller me coucher.
– Juste une heure avec Oscar, c’est pas méchant…
– Ecoute, je n’ai rien contre Oscar, c’est un garçon charmant, mais j’ai horreur que l’on dispose de mon corps à ma place ! Mon corps, il est à moi, j’en fais ce que je veux et j’ai encore le droit de dire non !
– C’était juste pour la réussite du « truc », moi je pensais que c’était une bonne idée.
– Tu parles d’une bonne idée ! Avec la sexualité complètement débridée d’Oscar, ça serait tout ce qu’on veut sauf une répétition.
– Pourquoi, il m’aurait proposé ça, alors ?
– Justement, je ne comprends pas trop, mais je m’en fous un peu. Bon je suis crevée, faut que j’aille me coucher. Tu me préviendras quand tu connaîtras la date de ton trio !

Samedi 18 janvier

Un peu avant midi, Béatrice reçu un coup de téléphone d’Oscar. Elle hésita un moment à répondre mais finit par le faire.

– Béatrice, je voudrais que vous acceptiez mes excuses, vous avez dû me prendre pour un mufle alors que ma démarche était tout autre.
– Ecoutez, Oscar, arrêtons les salamalecs, vous m’avez fait une proposition par l’intermédiaire de Parma, je l’ai refusé, on en reste là.
– Vous n’êtes pas fâchée ?
– Mais non !

Mais après un silence, elle reprit :

– J’aimerais quand même vous poser une question !

Ah ! La curiosité féminine…

– Faites !
– Cette idée de trio, vous connaissant, je n’ai pas bien compris…
– On avait dit qu’on n’en parlait plus !
– C’est donc si inavouable que ça ?
– En quelque sorte, oui !
– Allez, dites-moi !
– Non, c’était une idée absurde.
– Mais comme vous l’avez abandonné, je ne vous en voudrais pas, Alors je peux savoir ?
– Vous êtes chiante, si je peux me permettre.
– Je sais !
– J’ai fait beaucoup de rencontres dans ma vie, il m’est arrivé parfois de me retrouver avec des professionnelles, mais je ne le souviens pas avoir déjà couché avec une personne qui accepte de le faire occasionnellement pour de l’argent.
– Avec une pute occasionnelle, si je traduis bien.
– Ce sont vos mots pas les miens !
– Appelons un chat, un chat, voulez-vous ?

Toujours est-il que cette révélation inattendue titilla Béatrice qui sidéra alors son interlocuteur en lui déclarant sans ambages :

– Si nos fantasmes se rejoignent à ce point, ça change tout ! On fait ça quand ?

Il fut convenu qu’ils se retrouveraient à 19 heures devant un restaurant de St Germain des Près et que la petite sauterie aurait lieu dans la foulée. La bonne humeur était au rendez-vous, ils prirent juste un plat suivi d’un dessert mais l’arrosèrent plutôt bien. Oscar monopolisait la parole en dévoilant à ses interlocutrices quelques anecdotes bien croustillantes à propos de quelques vedettes du grand et du petit écran…

– Ça alors, Freddy X se fait enculer, je ne peux pas y croire ! S’exclama Parma.
– Pourquoi, je le fais bien, moi !
– Ce n’est pas pareil.
– C’est peut-être des ragots.
– Je l’ai vu en pleine action.
– Il faut nous raconter tout, alors ! Intervint Béatrice.

Flash-back, plusieurs mois plus tôt

Ce soir-là, Oscar devait passer chez Freddy (appelons ainsi cette légende du cinéma français)… un simple avenant à un contrat de production dans lequel l’artiste avait consenti à. faire une brève apparition afin que son nom puisse figurer au générique avec la traditionnelle mention « avec la participation exceptionnelle de… » L’avenant ne convenait pas, il avait fallu en rédiger un autre… On ne convoquait pas Monsieur Freddy… on se rendait chez lui.

– Ah ! Oscar, entrez donc, je suis avec quelques amis, nous faisons une petite boum… mais je vais vous signer votre machin.

Ils étaient une petite dizaine dans le salon en train de boire un verre et de se goinfrer de petits fours, Freddy les lui présenta, deux d’entre eux avait une certaine notoriété, mais arrivé devant une superbe blonde au décolleté vertigineux il se mélangea les crayons.

– Voici Sandra…
– Non, Sonia ! Rectifia l’intéressée.
– Ah ! la la, la mémoire immédiate, ce n’est plus ce que c’était… Sandra est comment vous dire, une amie d’un soir, elle est là pour s’amuser avec nous… C’est son métier et je trouve qu’il s’agit là d’un bien beau métier que de s’occuper à donner du plaisir aux gens.
– Sauf que ce n’est pas Sandra, mais Sonia ! Rectifia de nouveau la belle.
– Ne la regardez pas comme ça, Oscar, vous allez la faire rougir.
– Pardonnez-moi, mademoiselle, c’est votre beauté qui me trouble.
– Vous savez parler aux femmes, vous ! Répondit-elle.
– Mais dites-moi Oscar, m’aurait-on enduit en erreur, on m’avait assuré que vous étiez gay.
– Et non je ne suis pas gay, je suis bi.
– Ça veut dire que vous aimez les femmes, mais aussi les belles queues ?
– On peut dire ça comme ça !
– Alors bienvenue au club, je suis comme vous. Vous savez ce que nous allons faire, je vais vous signer tout de suite votre machin pour que nous soyons débarrassé, et ensuite vous allez rester avec nous, vous n’aviez rien de prévu ?
– Disons que je peux me décommander.

Une fois l’avenant signé, Oscar s’adressa a ses invités :

– Bon, les gars, les files, on n’est pas là pour jouer au scrabble, mais pour tirer un coup, Sandra et Robert, venez près de moi. Euh mettons-nous à l’aise avant.
– C’est Sonia, monsieur Freddy, pas Sandra.
– Et moi c’est Norbert, pas Robert.
– Ça ne fait rien, déshabillez-vous quand même.

Oscar fut également invité à quitter ses vêtements.

– Regardez-moi cette queue, Oscar ! Lui dit-il en désignant le sexe de Norbert, c’est ce que j’appelle un morceau de choix.
– En effet, elle est bien jolie !
– Si elle vous plaît, sucez là, vous avez ma permission.
– Heuh…
– Heuh, quoi, quelque chose vous bloque ? Décoincez-vous mon vieux, je vais commencer puisque vous faite votre timide.

Et Monsieur Freddy se pencha vers la bite demi-molle de Norbert et ne tarda pas à se la mettre en bouche afin de s’en régaler. Pendant ce temps Sonia cru opportun de faire la même démarche auprès de la queue d’Oscar.

– A votre tour, cher ami ! Sucez donc cette bite et laissez donc Sandra tranquille, je me la réserve du moins pour le moment.
– Sonia, Monsieur !
– Je le sais, vous vous répétez, ma chère !

Oscar ne peut refuser, et d’ailleurs pourquoi refuser, il était excité après les papouilles buccales de Sonia et il en avait envie. Il suça donc ce joli vit et en fut fort ravi.

Monsieur Freddy avait demandé à Sonia de s’asseoir sur la table et il s’occupait à lui butiner le minou. Derrière lui, Norbert qui s’était débarrassé de l’étreinte d’Oscar s’occupait … de son derrière en faisant y aller et venir deux doigts.

Autour deux l’orgie prenait forme, et comme il y avait plus d’hommes que de femmes, mais sans doute était-ce volontaire, les hommes se sollicitaient entre eux de la bouche et des fesses.

Bientôt Monsieur Freddy, excité comme un pou pénétra Sonia à grand coup de butoir, tandis que derrière lui, la bite de Norbert avait remplacé ses doigts. Un étrange mouvement à trois s’engagea, plutôt désordonné avant qu’une certaine coordination fut spontanément trouvée et que ces messieurs puissent limer jusqu’à ce que la jouissance de Monsieur Freddy s’en suive.

Et la jouissance de Norbert ? Me dira-t-on.

Et bien celui-ci ne devait pas jouir, du moins pas de suite, et comme il était rétribué, il accepta de faire de cette façon.

Quand Monsieur Freddy épuisé vint blottir son visage entre les seins de la belle, Norbert se retira de son cul et changea de capote.

– Vous pouvez prendre ma place, Oscar, Robert va vous enculer.
– Norbert, monsieur.

Alors Oscar qui bandait comme un taureau vint à son tour entre les cuisses de Sonia, il la lécha, elle poussait des petits cris, se dit qu’elle devait faire semblant, mais la trouva bien mouillée pour une simulatrice. Et collé derrière lui, Norbert le sodomisait énergiquement.

Ensuite,Sonia descendit de la table, pris la bite d’Oscar en bouche et le pompa comme il se doit.

Fin de ce petit flash-back.

Sitôt rendu à l’appartement d’Oscar, ce dernier gratifia discrètement Béatrice d’une petite enveloppe qu’elle enfouit dans son sac sans l’ouvrir, puis ils se déshabillèrent tous les trois

– Gouinez-vous toutes les deux, moi je regarde et je vous rejoins après, proposa Oscar.
– Ah, non ! Protesta Parma qui ne voyait pas les choses ainsi.
– C’est très probablement comme ça que ça se passera avec Duvallès, on est bien là pour faire une répétition, non ? Allez, allez, va sur le plumard !
– Bon, bon…

Béatrice faisait la planche sur le lit en attendant qu’on daigne s’occuper d’elle. Quand Parma l’eut rejoint, elle ne fit pas un geste, s’amusant à l’idée de laisser l’initiative à sa camarade. Cette dernière la caressa légèrement sur les seins en s’étonnant de son attitude passive.

– Ben alors, t’as un coup de barre ?
– Pas du tout, j’ai envie que tu t’occupes de moi !
– Pourquoi on ne s’occupe pas ensemble ?
– On va le faire, mais après !
– Parma, occupe-toi de Béatrice et arrête de discuter, tu seras mignonne ! Intervint Oscar
– Bon, bon…

La jolie brune se souvint des conseils que lui avait prodigués Béa. D’abord des caresses, des bisous, de la tendresse avant de passer à des choses plus hard. C’est donc ce qu’elle fit pendant quelques courtes minutes espérant une réaction de sa partenaire qui restait enfermée dans sa passivité. Cette situation commençant à l’agacer, elle prit un téton dans sa bouche, l’autre entre ses doigts et commença à titiller tout ça. Béatrice ne tarda pas à pousser des petits soupirs, elle accentua sa pression puis sans crier gare s’en fut s’engouffrer entre ses jolies cuisses. Là elle commença à lécher.

– Qu’est-ce que tu mouilles ! Lui fit-elle remarquer.
– Hé !
– C’est moi qui te fais mouiller comme ça ?
– Qui veut tu que ce soit d’autre ?

L’ego de Parma en fut terriblement flatté.

« Voilà que je fais mouiller les filles, à présent ! Si on m’avais dit… »

Du coup sa volonté de bien faire en sortit renforcée et après avoir baladé sa langue dans le fouillis des chairs intimes, elle se concentra sur le petit clito de la chimiste qui ne résista pas au plaisir qui montait.

Quelques instants après avoir joui, Béatrice enlaçait Parma avec sauvagerie, lui roulant un patin d’enfer en laissant traîner ses mains partout.

– A moi de te lécher, ma salope !

Oscar, lui, bandait comme un sapeur, il s’était levé prêt à intervenir, puis subitement il ouvrit le tiroir du chevet en sortit deux godes et une boite de préservatifs.

– J’ai quelques joujoux, là ! Fit-il remarquer.
– Prépare-moi le plus petit ! Parvint à dire Béatrice, entre deux mouvements de langue.

Elle attrapa l’objet qu’Oscar venait de recouvrir d’une capote et tout en continuant de lécher la chatte de la brune, elle le lui enfonça dans le trou du cul.

– Haaaa ! Dit-elle en réaction en ouvrant une large bouche.

Béatrice combina alors les mouvements de va-et-vient du godemiché avec ceux de sa langue sur le clito. Avec une telle sollicitation la jolie brune ne résista pas longtemps et se mit bientôt à beugler de façon fort peu discrète.

C’est à ce moment-là qu’Oscar sauta sur le lit et jeta son dévolu sur le cul de Béatrice qu’il se mit à lécher avec une telle avidité qu’on aurait cru un chaton se précipiter vers son écuelle de lait. La langue réussit à se frayer un chemin jusqu’à l’entrée de l’œillet. Puis ce fut le doigt, à moins qu’il y en eut plusieurs, allez savoir, vous, le corps humain n’étant pas muni de rétroviseurs…

Mais bientôt quelque chose de plus conséquent quémanda le passage.

– Mais c’est qu’il veut m’enculer, celui-ci !
– Avec ta permission, chère Béatrice.
– Accordé, cher Oscar, Foutez moi donc votre bonne bite dans mon cul…

Après ce bref échange de politesse, la bite entra, l’anus de Béatrice n’étant pas trop serré. Et pendant qu’il allait et qu’il venait d’un bon rythme, il interpella Parma.

– Prend le gode le plus gros et fout le moi dans le cul.
– Cochon !
– Parfaitement !

Le trio joua du piston à l’unisson pendant quelques instants aux termes desquels Oscar déchargea, trop excité pour essayer de se retenir.

– Vous croyez vraiment que ça va se passer comme ça avec Duvallès ? S’inquiéta alors Parma.
– Qui sait ?

 

à suivre

 

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

3 réponses à Martinov 16 – Professeur Martinov et le Fidélitas – 20 – Prostitution occasionnelle par Maud-Anne Amaro

  1. Deleuze dit :

    Formidable récit que j’ai dégusté comme il se doit

  2. sapristi dit :

    Maud Anne nous étonnera toujours ! J’ai adoré ce chapitre décontracté et inonoclaste

  3. Muller dit :

    le sous titre ne laissait pas deviner que ce chapitre serait si complexe et intelligent. Un vrai délice de lire ce genre de choses et en plus c’est pas con.

Répondre à Muller Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *