L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 37 – Les noces de Vorion par Nicolas Solovionni

L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 37 – Les noces de Vorion par Nicolas Solovionni

Nicérus

Nicérus n’aimait pas Phissu, son visage de fouine et son air de faux-cul, c’était viscéral. Quand celui-ci lui intima l’ordre (car s’en était bien un) de se rendre au banquet donné le soir même par Vorion et de venir en compagnie de Rachel, d’abord il ne comprît pas, puis attrapa une véritable trouille.

Vorion pouvait être un homme très dangereux, mais Nicérus ne voyait aucune échappatoire à cette surprenante invitation. Il demanda à Rachel de l’accompagner en lui dissimulant son inquiétude et donna quelques instructions à Olivia au cas où « ça tournerait mal ».

– Pourquoi tu t’inquiètes, il n’y a jamais de crime sur Vargala.
– Non, mais il y a pire !

Jamais de crimes ! Voilà qui est de nature à surprendre le lecteur non averti.

En résumé : les découvertes effectuées par les corsaires de l’espace sur des planètes inconnues sont souvent récupérées soit par le gouvernement fédéral soit par les grands trusts qui le soutiennent. Ces derniers ont donc tout intérêt non seulement à tolérer les activités douteuses des corsaires, mais à les encourager. Encore faut-il que ces braves équipages ne passent pas leur temps à s’entretuer.

Le gouvernement eu alors une idée géniale, il soudoya royalement le capitaine corsaire qui semblait avoir le plus de charisme, ce dernier fort de cet appui et des avantages que cela lui procurait, ne tarda pas à devenir le leader de la pègre locale, il se débarrassa de quelques rivaux avec lesquels il n’avait pas envie de composer, puis réunit les autres et leur tint cet étrange discours.

– Plus d’agression entre nous, par contre si l’un d’entre nous est attaqué, il sera immédiatement châtié. Mais personne n’a besoin de savoir qui fait partie ou pas de notre association, les châtiments ne seront pas exécutés par les nôtres mais par des hommes de mains que nous paieront, il faudra donc que nous nous cotisions et qu’ensuite nous faisons en sorte de convaincre le maximum de personne d’adhérer à notre cause.

Ce jour-là la mafia locale était née, et tout le monde trouvait avantage à ce que cette charte soit respectée. Les règlements de compte existaient toujours mais se pratiquaient autrement. (Pour plus de précisions voir le tome 1 chapitre 3)

Quand la comtesse Fédora se présenta au restaurant de la Salamandre on lui indiqua que le dîner de Monsieur Vorion aurait lieu au premier étage dans le « salon royal ». Le salon en question était pour le moment fermé et plusieurs personnes en attendaient l’ouverture dans l’antichambre. Elle ne vit ni Vorion, ni Gertrud, mais aperçut Rachel en compagnie d’un homme. Quelque peu surprise, elle s’avança vers elle.

– Je vois que tu es invitée aussi ! Lui dit-elle, consciente de la platitude de cette entrée en matière.
– Oui mais on ne sait pas pourquoi, je te présente Monsieur Nicérus, c’est mon patron.
– Enchanté, vous êtes éblouissante ! Répondit l’homme en tentant de dissimuler son angoisse.
– N’exagérons rien !
– Non, non, je suis sincère, j’ignore pourquoi je suis invité ! Vous le savez, vous ?
– Une vague idée !
– Mais encore ?
– Rien de précis ! Vous les connaissez tous ces gens ?
– De vue, la plupart.

Nicérus lui détailla discrètement toutes ces personnes, Il y avait là Phissu, la redoutable petite main de Vorion, accompagné d’une bombe blonde aux formes avantageuses, Sligo, un grand black, l’homme de tous les trafics, accompagné d’Honeysuckle Rose, l’une des plus belles transsexuelles de Vargala, et Maussé, dit « le roi des faussaires », lui aussi avec un canon à la peau couleur de chocolat. Il avait trois autres couples dont Nicérus ne connaissait pas les noms, mais tous les invités n’étaient pas encore arrivés

Un loufiat perruqué vint ouvrir les portes.

– Si ces messieurs dames veulent bien prendre place, selon le plan de table.

Fédora trouve sa place à gauche de celle réservé à Vorion, Rachel et Nicérus sont en bout de table, côte à côte.

Tout le monde s’observe en silence et soudain la musique de la marche nuptiale de Mendelssohn retentit. Vorion apparaît en smoking à l’ancienne, à son bras se tient Gertrud toute fraiche sortie du coiffeur et de la maquilleuse, revêtue d’une élégante robe rouge bien décolletée et parée de bijoux.

« C’est quoi ce cirque ? » se demande la comtesse. »

Tous les convives se lèvent comme un seul homme.

– Asseyez-vous mes amis ! Je crois que la plupart d’entre vous ne connaissent pas cette femme délicieuse ! Je vous présente donc Gertrud.
– Bonjour m’sieur dames ! Ajoute l’intéressée…

Tandis que les serveuses habillées en soubrettes d’opérette, remplissaient les verres de chaque convive du meilleur champagne, Vorion reprit la parole :

– J’ai deux informations à vous communiquer : la première est du genre agréable et nous sommes là pour la fêter ensemble. Alors disons que j’en avais un peu marre de la vie de célibataire…

 » Non, je n’y crois pas ! » se dit Fédora, devinant la suite.

– …Donc je vous ai présenté Gertrud, elle sera ma compagne, mais nous conserverons tous les deux notre liberté.

Et toute la compagnie d’applaudir avec un enthousiasme plus ou moins sincère. Gertrud en est émue jusqu’aux larmes. Fédora ne comprend toujours pas le but de ce qui pour elle ressemble à une mauvaise farce. Rachel n’y comprend pas grand-chose non plus, mais se dit que voir la Gertrud s’unir avec Vorion est probablement une bonne nouvelle ! Quant à Nicérus, toujours aussi angoissé, il attend cette fameuse seconde information.

– Vous lui devrez respect et obéissance tous autant que vous êtes. Et maintenant levons notre verre et buvons !

Ce que tout le monde fit.

– Deuxième information !

Vorion regarde en direction de Rachel, Nicérus se sent mal.

– J’ai décidé, uniquement parce que c’est mon bon vouloir d’assurer protection à Raquel Palomito ici présente. Raquel est employée chez mon ami Nicérus où elle effectue de très jolis dessins. J’invite d’ailleurs ceux qui ne le connaissent pas ses talets à se rendre dans le cabaret de Nicérus. Mais revenons au sujet : Si quelqu’un vous cherche des noises, Raquel, n’hésitez pas à venir me trouver, moi ou mes adjoints. Vous tous, si vous entendez en ville des gens venus d’ailleurs ou même des gens d’ici qui s’intéressent de trop près à elle, en posant des questions indiscrètes, vous appliquerez le plan P. Pour ceux qui ignorent ce qu’est le plan P, ça veut dire à terme : direction la presqu’ile des exclus.

Là, Gertrud commence à se poser des questions.

« Je ne comprends pas tout mais il y du Fédora là-dessous, faudra qu’elle m’explique ! »

– Qu’est-ce que je demande en échange ? Poursuivit Vorion. Eh bien rien du tout ! C’est une protection absolument désintéressée ! Comme je vous l’ai dit, Raquel travaille actuellement chez Nicérus et je compte sur lui pour la chouchouter comme il se doit, j’aime bien que l’on chouchoute mes petites protégées. Je lève mon verre à Raquel et aussi à Nicérus par la même occasion. Euh, mesdemoiselles, si nous voulons lever nos verres, il faudrait nous les remplir, certains ont déjà vidé le leur comme des soiffards.

Cet aparté provoqua un rire poli de l’assistance.

Nicérus se sent soulagé, enfin presque soulagé parce qu’avec Vorion rien n’est jamais gagné définitivement.

– Et maintenant, bon appétit !

Vorion embrasse goulument Gertrud, puis délivre un chaste bisou à Fédora :

– Je crains de ne pas avoir tout compris ! Lui chuchote cette dernière
– Je te ferais une explication de texte dès que nous en aurons l’occasion.

L’occasion ne se présenta pas de suite, on demanda à Vorion quels étaient ses projets immédiats.

– Je vais sans doute me retirer quelques jours dans ma résidence d’été pour profiter de ma charmante compagne. Ça te convient Gertrud ?
– Mais certainement, mon chéri !

« Mais qu’est-ce qu’ils nous font ces deux-là ? » se demande Fédora qui s’impatiente de comprendre.

Il se passa ensuite ce qui se passe toujours quand la table est trop grande : les conversations s’éparpillèrent, chacun discutant avec son voisin de gauche ou de droite suivant les affinités. A ce petit jeu Nicérus n’intéressait personne, Rachel n’acceptait de parler que peinture et dessin avec son voisin. Fédora largua le sien qui rapidement s’était avéré extrêmement lourd.

Heureusement les plats étaient délicieux et le vin d’excellente facture.

Au moment du dessert deux danseuses pénétrèrent dans la salle et montèrent sur la table.

Deux créatures magnifiques, une blonde et une blackette qui ne tardèrent pas à se déshabiller puis à se déhancher au son d’une musique endiablée.

Lorsqu’elles furent nues toutes les deux, elles s’embrassèrent sur la bouche puis sur les seins avant de se lancer dans un 69 torride.

Elles annoncèrent ensuite qu’elles étaient à la disposition de ces messieurs dames. Evidemment plusieurs doigts masculins se levèrent, les deux danseuses n’ayant que l’embarrais du choix se retrouvèrent alors sur les genoux de deux messieurs accueillants.

Le signal de la partouze était donné. Chacun se livra presque immédiatement à des mouvements d’approche sur son voisin ou sa voisine et tant pis (ou tant mieux) s’il ne s’agissait pas de son partenaire habituel.

A ce petit jeu, Rachel et Fédora durent éconduire leur voisin respectif. Celui de Rachel n’insista pas, celui de Fédora la sollicita deux fois de suite suscitant l’intervention de Vorion :

– Toi, tu dégages et immédiatement !
– Mais…
– Jetez-moi ce conard dehors !

Deux types se reculottent en vitesse et vire le malotru !

– C’est qui celui-là, je ne l’ai jamais vu ! Demanda Vorion.
– C’est le gars des entrepôts, il remplace Dispal qui n’a pas pu venir. Répondit Phissu.
– Demain tu diras à Dispal qu’il se trouve un autre adjoint, je ne veux plus voir ce mec-là !
– Bien chef !

Fédora, Gertrud et les autres témoins de l’incident purent ainsi se rendre compte que le pouvoir de Vorion n’était pas un vain mot.

Vorion, se tourne ensuite vers les deux femmes :

– Vous avez le droit de participer à cette joyeuse orgie, mais vous avez aussi le droit de dire non, tout le monde n’est pas comme ce porc.

A présent des gens se déplaçaient autour de la table à la recherche d’un éventuel partenaire.

Tout autour de la pièce de larges banquettes étaient disposées afin que tous ces joyeux partouzeurs puissent s’ébattre avec le maximum de confort.

Et tout ce petit monde commençait à se placer, les banquettes devenaient occupées par des couples ou des trios qui se pelotaient, se suçaient, se léchaient et ne tarderait pas à s’envoyer en l’air.

Une jolie brunette avait jeté son dévolu sur Nicérus qui, désormais complètement déstressé se faisait sucer la bite en regardant le ciel.

Honeysuckle Rose, la transsexuelle avait beaucoup de succès, les mains s’agglutinaient autour d’elle, caressant les espaces de peau qu’ils pouvaient atteindre, ainsi ses seins et ses fesses étaient largement sollicités. Un chanceux réussit à s’emparer de sa bite et la fit rapidement bander en la branlant comme il se doit.

– Hum, tu me branles bien ! Tu as gagné le droit de me la sucer ! Reculez, vous autres, ou vous allez nous étouffer !

Le branleur hésite et, lui montrant son propre sexe, s’explique :

– Euh…j’aurais préféré le contraire…
– Et bien pas moi ! Si tu ne veux pas me sucer, je suis sûre qu’il aura d’autres volontaires.

Bien sûr qu’il y en eut !

– Chacun son tour ! Toi viens me rouler une pelle pendant qu’il me fait une pipe

Un malotru se crut autorisé à venir de son index tendu solliciter le trou du cul de la transsexuelle.

– Toi le connard, tu laisses mon cul tranquille, d’abord tu n’as pas demandé, et ensuite c’est la propriété privée de Sligo, il n’y a que lui qui a le droit de toucher à mon cul ou d’autoriser d’autres personnes à le faire.

Cette affirmation n’était pas exacte, mais l’intéressé n’avait pas besoin de le savoir et puis Honeysuckle Rose aimait tellement jouer de son petit pouvoir.

– T’aimes ça sucer des bites ? Demanda-t-elle à un homme qui manifestement attendait son tour.
– Bien sûr !
– Et tu voudrais que je t’encule, après ?
– Non, peut-être pas.
– Alors va voir ailleurs, je ne me fais sucer que par des enculés.
– Moi je veux bien ! Répondit alors le suceur en interrompant momentanément sa fellation.
– Je le savais, je t’ai déjà rencontré quelque part, suce-moi encore un peu et je vais te prendre ton petit cul devant tout le monde.

Quelques instants plus tard, le gars était en levrette, le cul cambré, les cuisses écartées, attendant l’assaut. La transsexuelle ravie d’avoir un public pour contempler ses ébats, se la jouait « star ». Sourire carnassier, poitrine fière et bite en étendard magnifiquement bandée. Elle cracha sur la rosette de l’homme afin de faciliter l’introduction, y avança le gland, le fit pénétrer d’un coup sec, puis s’enfonça jusqu’à la garde dans ses entrailles avant d’aller et venir comme il se doit.

– Je t’encule bien, ma salope ?
– Oui, c’est bon !

On a connu plus original comme dialogue pour commenter ce genre de chose, mais Honeysuckle Rose n’était pas la seule à s’amuser, vous vous en doutez bien. En fait ça baisait dans tous les coins de la salle, ce qui implique pas mal du monde même si l’on sait qu’une salle ne possède que quatre coins. Des hommes et des femmes se mélangéant allégrémment, en duo, en trio, en carré… On se suçait avec frénésie, bites, chattes, seins et trous du cul, on s’enfilait par devant et par derrière en un ballet frénétique dans la recherche du plaisir.

La superbe blackette qui avait accompagnée Maussé « le roi des faussaires » se faisait fouetter par un petit moustachu dont la bite bandait en arc de cercle. La jolie victime jappait en ayant avait l’air d’en redemander, arc-boutée contre le bord de la grande table, son magnifique cul cambré semblant appeler l’inévitable sodomie qui suivrait sa douce punition.

Deux des mâles qui n’avaient rien pu faire avec la belle transsexuelle se consolaient en se suçant mutuellement la queue en position de soixante-neuf. Et tandis que Phissu assommé par l’alcool, roupillait en ronflant comme un moteur en fin de vie, sa compagne, les jambes en l’air se faisait trousser le trou du cul par la longue bite noire de Sligo, tandis qu’une jolie rousse lui léchait les tétons. Ses cris de jouissance montaient tellement dans l’aigu qu’ils en arrivaient à couvrir le brouhaha d’une salle qui n’avait pourtant rien de silencieuse. Quand Sligo se retira, elle en voulait encore. Pas de problèmes : deux ou trois coquins bien excités étaient prêts à prendre le relai. Mais auparavant le grand black tint à se faire nettoyer la bite, ce que la fille ne refusa point et se régala de son sperme. Content de lui, il manifesta alors son désir de soulager sa vessie, la fille lui fit alors comprendre qu’il ne lui était pas nécessaire d’aller bien loin, sa bouche étant toute disposée à avaler ce tiède breuvage.

Et ce n’était qu’un aperçu du tableau…

Il ne restait pas grand monde autour de la table. Personne n’osait solliciter Gertrud, et Vorion lui prodiguait une conversation rapprochée, Vorion aimait beaucoup parler avec les mains, il s’en servit d’ailleurs pour dépoitrailler Gertrud, laquelle semblait amusée de montrer ses seins devant cette assemblée d’obsédés. Sauf que personne ou presque la regardait, ces messieurs dames étant comme on l’a vu tous très occupés. Alors comme une politesse en vaut une autre, elle sortit la bite de Vorion de sa braguette et se mit à la caresser tendrement (mais fermement)

Rachel et la comtesse Fédora faisaient banquette, ceux qui les sollicitaient n’osaient pas insister, craignant une réaction intempestive de Vorion. Evidemment les regards des deux femmes se croisèrent, Fédora se leva et vint dans la direction de son amie, elles se dirigèrent ensuite vers un endroit tranquille de la banquette, non pas pour faire du sexe, (elles auraient bien le temps !) mais pour pouvoir être tranquille ensemble.

– Je suis un peu larguée ! Lui dit Rachel. Je n’y comprends rien.
– Moi non plus, mais Vorion a promis de m’expliquer, j’attends l’occasion de l’approcher sans qu’il y ait Gertrud.
– C’est qui Vorion au juste, un petit caïd local ?
– Disons plutôt le gros caïd local !
– Ah !

Et leur conversation fut soudainement interrompue parce que voici que Vorion et Gertrud sont justement, là devant elles !

– Rachel, nous ne nous connaissons pas, mais Fédora m’avait vanté votre beauté, elle n’exagérait rien, vous êtes superbe !
– Merci pour le compliment, mais je voulais surtout vous remercier de… Enfin de ce que vous avez dit publiquement. Mais permettez-moi d’être surprise de tant de sollicitude !
– C’est Fédora qu’il vous faudra remercier, mais elle vous expliquera ça en détail tout à l’heure. Il faut d’ailleurs que je vous l’emprunte afin que nous échangions quelques mots. Ensuite nous irons finir la soirée, tous les quatre, loin de cette bande de joyeux obsédés ! En attendant je vous laisse cinq minutes avec Gertrud, vous pourrez ainsi faire connaissance.

Rachel se retrouve seule en face de Gertrud. Les deux femmes sont aussi mal à l’aise l’une que l’autre. La chasseresse est devant sa proie. Rachel ne sait que dire.

– Vous savez qui je suis ? Commence Gertrud ?
– La compagne de Vorion, non ?
– Oui mais avant ?
– Une sorte de détective privée ! Vous me recherchez, c’est ça ?
– Oui mais c’est du passé, je ne vous recherche plus, puisque je vous ai trouvé !
– Et maintenant ?
– Maintenant : rien ! Je peux vous rassurer, je ne tenterai rien contre vous et je ne vous demanderai aucune explication, remarquez, je vais être franche, j’aimerais bien savoir, mais uniquement par curiosité.
– Humm
– Quand nous nous connaitrons mieux, peut être ? Nous allons probablement être amenées à nous croiser !
– Il y a certains secrets que j’aimerai conserver comme tel !
– Je n’insisterai pas. Ce qu’a dit Vorion en public au sujet de votre sécurité m’a un petit peu vexé, j’ai pris ça pour moi ! Il a eu le tact de me dire ensuite qu’il n’en était rien et qu’il voulait vous prémunir contre des gens qui auraient l’idée de suivre mes traces. Ce qu’il ignore c’est que personne ne viendra à ma recherche, l’agence que je dirigeais n’a plus assez de budget pour ça ! Donc vous pouvez dormir tranquille. Cela dit je ne suis pas neuneu, si Vorion m’a dragué, c’était pour me neutraliser. Un drôle de jeu, et s’il se trouve que je me suis laissé prendre, eh bien, lui aussi ! Je sais deviner quand un homme joue la comédie. Vorion ne la joue plus, et moi non plus. Je suis pour ainsi dire devenue presque madame Vorion, une position plutôt prestigieuse et avantageuse, alors pourquoi irais-je vous emmerder ! On s’embrasse ?
– Pourquoi pas ?

Rachel ne s’attendait cependant pas à ce que le baiser soit si profond, mais elle l’accepta volontiers.

L’entretien entre la comtesse Fédora et Vorion fut assez bref :

– Tu m’avais demandé un service ! Commença-t-il. Je pense m’en être acquitté ! J’espère que tu es satisfaite ?
– T’es en train de faire semblant d’être amoureux de Gertrud afin de la neutraliser, c’est ça ou je rêve ?
– Un tout petit peu compliqué quand même, j’ai joué avec elle, mais à ce jeu, je me suis laissé prendre. Gertrud est une femme étonnante et je me suis surpris à l’apprécier.
– Mais tu ne l’aimes pas ?
– D’une certaine façon, si ! Et je m’en étonne moi-même.
– Donc, moi tu ne m’aimes plus ?
– Tu sais, on peut aimer plusieurs personnes en même temps ! Mais comparons ce qui est comparable ! Toi je t’adore à la façon d’une fleur inaccessible, je sais que tu n’aurais jamais été ma compagne, je t’ai rendu le service que tu m’avais demandé, cela n’a pas été une corvée, pas du tout même ! J’imagine la façon dont tu me remercieras et cela suffit à mon bonheur !
– Et bien toi alors !
– Hé !
– Embrasse-moi, Vorion !
– Avec grand plaisir !

Fédora ne tricha pas et le baiser fut réellement profond et baveux. Il fit bander Vorion, mais celui-ci resta sage.

– Viens ! Dit Vorion, on va rejoindre les filles ! J’espère qu’elles ne sont pas en train de se crêper le chignon !

Non tout se passait bien, Gertrud caressait doucement les jolis bras de la belle Rachel. Les deux femmes devaient se demander quelles seraient leurs relations futures mais ne semblaient pas inquiètes.

Ce joyeux quatuor fila à l’anglaise rejoindre l’appartement privé de Vorion où ils y burent le verre de l’amitié

– Bon ! Plus de questions ? Je vous propose, Fédora et Rachel de rester coucher ici dans la chambre d’amis, moi je suis un peu fatigué de ma journée, je vais me retirer avec Gertrud ! Tu viens, chérie ? j’ai besoin d’un petit massage relaxant.
– Mais bien sûr mon gros biquet ! je vais bien te masser partout.

A suivre

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6 réponses à L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 37 – Les noces de Vorion par Nicolas Solovionni

  1. Bertrane_TV dit :

    C’est l’un de mes fantasmes de me marier en robe blanche avec un vieux cochon ! Evidemment après la cérémonie je m’empresserai de sucer mon mari devant l’assistance qui serait composée des travestis et de transsexuels, puis je me ferais enculer à la chaîne.

  2. Muller dit :

    Un vrai délice de relire cette saga palpitant et bandante (et bien écrite)

  3. Baruchel dit :

    Moi qui suis amateur de belles partouzes, me voilà gâté !

  4. Sapristi dit :

    Et cerise sur le gateau, il y a une transsexuelle

  5. Darrigade dit :

    ce n’est pas si facile de décrire une méga orgie. ici l’auteur s’en sort ma foi, plus que bien pour notre plus grand plaisir !

  6. Forestier dit :

    Ça sent hélas la fin, mais cette partouze infernale en forme de banquet des dieux est véritablement délectable.

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