L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 35 – Froufrous et dentelles par Nicolas Solovionni

 

L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 35 – Froufrous et dentelles
par Nicolas Solovionni


Le lendemain Fédora annonçait à Vorion qu’après avoir bien pesé le pour et le contre, la gérance du magasin de lingerie l’intéressait.

Fédora et Gertrud s’installèrent dès le jour suivant dans cet établissement répondant au nom de « Froufrous et dentelles ». Fédora avait présenté Gertrud à Vorion comme étant sa « dame de compagnie ».

– J’avais compris ! Répondit-il avec un air entendu.

La boutique était surplombée d’un appartement assez vaste doté de toutes les commodités et meublé avec goût.

– Dis donc, c’est vachement bien ici ! Commenta Gertrud.

Vorion ignora superbement sa réflexion.

Les articles étaient assez chers mais la clientèle n’était pas nombreuse, les deux femmes ne seraient donc pas débordées de travail.

Vorion rongeait son frein, Fédora désormais installée, il n’avait plus aucune raison de la faire lanterner. Il pouvait maintenant coucher avec elle, mais pour cela, il lui faudrait « libérer » Rachel. C’est donc ce qu’il demanda de faire à Nicérus, à la grande surprise de l’intéressée qui commençait à trouver le temps long.

Et un peu avant l’heure du dîner, Vorion, après s’être assuré auprès de Nicérus que Rachel serait bien le soir dans la salle de son cabaret, passa à la boutique de lingerie.

– Fédora, c’est le grand jour ! Vous allez pouvoir retrouver votre petite protégée dès ce soir, je vous invite à une soirée au cabaret, c’est là qu’elle se trouve.
– Dans un cabaret ? On y va maintenant ? Répondit-elle déjà folle de joie et piaffant d’impatience alors que des larmes naissaient aux coins de ses yeux.
– Oui !
– Je peux emmener Gertrud ?
– Vous êtes inséparables ?
– On va dire ça comme ça !
– Vous ne pourriez pas faire une exception ?
– Pas ce soir. Je vous rappelle que nous sommes deux à vouloir retrouver Rachel.
– Ah, c’est vrai ! Vous faisiez un ménage à trois ?

Fédora préféra ne rien répliquer. Ils se rendirent donc tous les trois au cabaret de Nicérus, qui n’était pas bien loin. Le maître des lieux les installa comme il se doit à la « meilleure table ».

– Elle est où ? Demanda Fédora.
– Patience, elle ne sera là qu’en seconde partie de soirée !
– Et il n’y a pas moyen de…
– Non ! Et savez-vous qu’il n’y a pas de meilleur plaisir qu’un plaisir retardé ?

Ils commandèrent de quoi dîner. Vorion s’amusait à observer les deux femmes et si Fédora manifestait des signes évident de nervosité, Gertrud paraissait pour sa part presque contrariée.

« Bizarre ça ! Mais je crois comprendre, la Gertrud doit être jalouse de Rachel. Une situation qui peut m’intéresser. »

Après le repas et quelques attractions diverses et variées, arrive enfin le moment où la voix enregistrée de Nicérus annonce :

« Mesdames et Messieurs, ceux qui sont intéressés par les dessins de Raquel Palomito qui nous a fait l’honneur de décorer ce lieu, vont pouvoir lui commander une œuvre qu’elle exécutera sur place… »

– C’est qui encore celle-là ? S’impatiente Fédora.
– Je crois que vous ne serez pas déçue ! Lui répond Vorion.

Une musique tonitruante et Rachel apparaît, bottes noires et guêpière taille de guêpe, chignon sévère enfermant sa chevelure maintenant brune, maquillage outrancier.

Fédora met quelques instants avant de réaliser :

« Putain c’est elle ! »

« Si des personnes sont intéressées par des dessins à la demande, nous allons leur demander de se manifester ! » Reprend la voix dans le micro.

– Levez la main ! Souffle Vorion à l’adresse de Fédora

Trois mains se lèvent, Rachel dévisage ses clients potentiels. Et tout d’un coup elle se fige.

« Fédora ! Mais ce n’est pas possible ! Elle m’a retrouvé comment ? Et c’est qui les gens avec elle ? Des flics ? Pourtant Nicérus m’a dit que je n’avais plus rien à craindre ? Un piège ? M’enfuir ? Je n’irais pas bien loin ? ! Comment je gère tout ça ? »

Son cerveau fonctionne à cent à l’heure mais la confusion mentale n’est pas loin, trop d’éléments, trop de questions, tout s’embrouille ! Elle griffonne quelques mots sur un bout de papier et se dirige vers Olivia.

– Quand je taperai dans mes mains mais, seulement à ce moment-là tu porteras ce papelard à la belle brune de la table 1, tu fais ça discrètement, les gens qui sont avec elle n’ont pas besoin de savoir. C’est super important, je te récompenserai.

Rachel s’occupe de son premier client, il lui faut environ un quart d’heure pour réaliser un joli dessin. Elle se dit que ce laps de temps devrait lui permettre de réfléchir. Mais elle n’y parvient pas tellement les idées se bousculent de façon incohérente dans sa tête. Et en plus, elle dessine mal, mais le client ne s’en aperçoit pas.

Une fois le dessin terminé et payé, elle a le choix : le gros monsieur du fond ou Fédora !

« Allons-y pour Fédora, on verra bien ce qui va se passer :

Elle s’approche en tentant de masquer son trouble.

– Rachel ! C’est toi ?
– Ah, non, moi c’est Raquel !
– Oui, mais tu me reconnais pas ? C’est moi Fédora !
– Vous devez confondre ! Vous voulez quoi comme dessin ?

Fédora s’attendait à tout sauf à ça !

« Ou elle ne veut plus me voir ou alors c’est un sosie ! »

Elle ne sait que faire.

– Si vous préférez, je peux repasser dans un quart d’heure ! Propose Rachel.
– Oui !

Abasourdie, Fédora se tourne vers ses compagnons :

– C’est pas elle ! Balbutie-t-elle.
– Mais si ! La rassure Vorion.

Elle allait répondre quelque chose, mais les choses allèrent ensuite très vite. Elle aperçoit Rachel taper dans ses mains et se diriger vers les toilettes. Olivia s’approche alors de la table 1 et sous prétexte d’en essuyer un coin, lui glisse le papier dans les mains. Fédora le lit :

« Rejoins-moi aux toilettes, tout de suite et seule »

C’est juste signé « R »

– Je vais pisser ! Dit-elle à ces compagnons.
– Bonne idée, on va y aller ensemble ! Propose Gertrud.
– Non, attends que je revienne !
– Ben pourquoi ?
– C’est une surprise, je t’expliquerai !
– D’accord mais grouille toi, ça devient urgent !

Fébrile, Fédora se dirige vers les toilettes, Rachel est là en train de se mouiller les mains.

– C’est qui les deux personnes qui t’accompagnent ? Des flics ?
– Mais pas du tout ! Tu es Rachel ou pas ?

Pas de réponse, c’est maintenant inutile, les deux femmes tombent dans les bras l’une de l’autre.

Pendant ce temps Gertrud tenaillée par son envie de pipi décide de passer outre les instructions de sa complice et se dirige à son tour vers les toilettes.

Elle a alors la surprise de découvrir Fédora et « Raquel » se rouler une pelle baveuse. Les deux femmes étaient tellement occupées qu’elles ne la remarquèrent pas la nouvelle venue qui alla s’enfermer subrepticement dans une cabine.

– Demain matin, 16 rue des anneaux, ça te va, pour l’instant ne dis à personne que tu m’as retrouvé, on verra tout ça demain ! Je te laisse, j’y retourne.

Fédora revint à sa place.

– Où est passé Gertrud ?
– Pipi !
– Ah, je ne l’ai pas vu !
– La voilà qui revient !
– Alors c’était quoi ta surprise promise ?
– Rien, puisque tu ne m’as pas attendu.
– Tant pis !

En fait Gertrud s’en foutait et gambergeait pas mal. Pour elle la situation était nouvelle : jusqu’au dernier moment, elle avait espéré que Fédora ne retrouve jamais Rachel. Or elle l’avait maintenant retrouvée, ce qui voulait sans doute dire que ses jours auprès de la comtesse étaient désormais comptés.

Alors que faire ? Avertir la Terre qu’elle tenait enfin une piste sérieuse. Mais qui allait faire parler Rachel, qui allait la contraindre ? Ou la convaincre de collaborer ? Et en échange de quoi, et puis Fédora veillait sur elle et ce Vorion quelle serait son attitude quand il connaitrait le fin mot de l’histoire ? Une solution consistait sans doute à persuader les deux femmes de quitter la planète pour ensuite les piéger ! Plus facile à dire qu’à faire ! Mais si elle réussissait elle hériterait probablement d’un paquet de fric lui assurant une retraite plus que dorée !

– Oh ! T’es partie où ? Lui demanda Fédora.
– Nulle part !

« Quelle menteuse ! Je suis sûre qu’elle nous a vu et entendu dans les chiottes, mais ça change quoi ? Autant jouer cartes sur table, je déteste les jeux de poker menteur. »

A court terme, le plus urgent était de neutraliser Gertrud, Fédora demanda qu’on leur resserve à boire. Elle entraîna alors la fausse blonde à vider plusieurs verres jusqu’à ce qu’elle soit pompette.

Elle fouilla ensuite dans son sac et lui subtilisa son messcom, cela l’empêcherait d’envoyer un message à la Terre quand elle reprendrait ses esprits. Evidemment cela était du court terme, un messcom, elle en achèterait un autre quand elle s’apercevra que le sien avait disparu.

Et après ? Elle fit alors le pari fou de rechercher la complicité de Vorion, elle en connaissait le prix, mais ne voyait pas d’autre choix.

Elle se leva !

– Si vous pouviez m’aider à raccompagner Gertrud, elle tient à peine debout. Au fait, je vous avais promis quelque chose, je suis maintenant à votre disposition, c’est quand vous voulez.

Il est fou de joie, Vorion !

Une fois Gertrud couchée, Vorion hésita :

– Ma chère Fédora, je brûle d’impatience et vous proposerais bien que nous fassions ce dont vous m’avez fait promesse, là, tout de suite, mais nous avons un peu trop bu tous les deux, moins que Gertrud, mais bon ! J’ai simplement peur que le moment ne soit pas le plus propice.
– C’est vous qui décidez, je vous ai dit que j’étais à votre disposition.
– Demain ?
– Si vous voulez, mais je vais vous faire une proposition, on fait ça maintenant, et si vous estimez que la prestation n’est pas à la hauteur de ce que vous attendiez, et bien nous recommencerons demain.

Il n’en revient pas, Vorion !

– Vous feriez ça ?
– Puisque je vous le dis !

Vorion et la comtesse sont face à face, cette dernière attend que l’homme prenne une initiative qui ne vient pas. Elle s’enhardit alors en lui mettant la main à la braguette. Evidemment l’homme se laisse faire et sa bite ne tarde pas à bander comme il convient. La situation lui paraît tellement irréelle qu’il se laisse faire avec un sourire béat. Fédora lui baisse alors le pantalon, s’amuse à lui tripoter la queue à travers son caleçon avant de le baisser à son tour, libérant une jolie bite, bien droite, le gland dégagé et luisant. Elle prend l’organe dans sa main droite et lui imprime quelques très légers mouvements de masturbation. Elle allait se baisser pour se servir de sa bouche quand l’homme se mit à parler :

– Je vais vous confier un petit secret ! Lui dit-il. Je suis un petit peu maso, j’aime bien qu’on me fasse des petites misères.
– D’accord ! Répondit Fédora sans autres commentaires.

Elle lui déboutonna alors sa chemise, et lui attrapa ses bouts de seins qu’elle lui pinça sans ménagement.

– Maso comme ça ?
– Oh ! Ouuiii ! J’adore ! Aaaaah

Elle joua un petit moment avec, les tiraillant et les tortillant.

– Qu’est-ce que t’aime bien encore ? Non, ne dis-rien, laisse-moi deviner… T’aimes qu’on te rougisse le cul ?
– Oui ! Un peu !
– Ben tourne toi, je n’ai que mes mains pour le faire, mais, j’ai de bonnes mains !
– Vous pouvez me faire ce que vous voulez, mais avant j’aimerais vous caresser, si vous pouviez vous déshabiller, depuis le temps que je rêve de vous voir toute nue !

« Je ne peux pas lui refuser ça ! Quand faut y aller, faut y aller ! ».

Il n’en peut plus Vorion de voir ainsi l’objet de sa convoitise à poil, avec sa poitrine magnifiquement galbée qui le nargue !

– Vous êtes, vous êtes… une déesse !
– N’exagérons rien !
– Je le dis comme je le pense, je peux toucher !
– Bien sûr que tu peux toucher !

Fédora s’attendait à ce qu’il la malaxe comme une vulgaire pâte à modeler. Elle est donc surprise de la délicatesse de l’homme qui la caresse sans aucune brutalité.

– Ah, ces seins !
– Ben remets-toi !
– Ce sont des merveilles !
– Ils ne sont plus de la première jeunesse.
– Je préfère les femmes un peu mûres.
– Hi ! Hi !
– Je peux les embrasser !
– Allez, régale-toi !
– Les tétons aussi ?
– Oui !

Vorion commence par embrasser le sein gauche à quelques centimètres de l’aréole avant de jeter son dévolu sur le téton, petit contact avec les lèvres puis avec le bout de la langue avant de sucer et d’aspirer tout ça avec gourmandise. Puis il fit ce que font tous les hommes, il finit par quitter le sein gauche pour faire exactement la même chose au sein droit ! On ne sait jamais, dès fois qu’ils aient des goûts différents !

– Tu vas de tourner maintenant que je m’occupe de ton cul.

Dans ces moments-là, Vorion n’est guère compliqué et très soumis et fait toujours (enfin presque toujours) ce qu’on lui demande de faire !

Une grande claque atterrit sur la fesse gauche de l’homme qui pousse un petit cri

– C’est trop fort ?
– Non, ça va !

Un coup à droite, un coup à gauche et on recommence, l’homme encaisse et son cul ne tarde pas à devenir cramoisi. Fédora finit par s’arrêter, elle n’a pas compté les coups.

« C’est que ça fait mal aux mains, ces conneries ! »

– Ne bouge pas, écarte bien tes fesses, j’ai envie de voir ton petit trou ! Je parie que tu te fais mettre des godes ?
– Oui ça m’arrive, je ne déteste pas !
– T’aimes bien qu’on te prenne le cul ?
– Euh…

C’est bien connu, certaines hésitations sonnent comme des aveux.

– Tu t’es déjà fait enculer par un homme ?
– Ça m’est arrivé, il ne faut pas mourir idiot !
– T’a bien raison, mais t’es un gros cochon !
– Non !
– Alors un petit cochon, un gentil petit cochon !
– Je préfère !
– D’accord ! Si j’avais un gode, t’aimerais bien que je te le mette !
– Pourquoi pas ?
– Ben ce sera pour la prochaine fois, je prévoirais du matériel. Allez, ouvre bien ton cul, à défaut de gode, je vais te mettre un doigt.

Vorion écarte ses globes fessiers afin de laisser entrer le doigt inquisiteur qui ne tarde pas à y faire des va-et-vient intempestifs. Au bout d’un moment Fédora retire le doigt mais c’est pour en rentrer trois ! Vorion se pâme de plaisir.

Fédora ne tarde pas à attraper une crampe à la main, elle retire ses doigts !

– Dis donc, tu as vu mes doigts, tu les as tout cochonné. Bluffe-t-elle
– J’en suis désolé ! Répondit-il en rigolant à moitié !
– Et en plus, ça te fait rigoler ! J’ai bien envie de te les faire nettoyer !
– Avec plaisir !

Et il le fait

– Après tu me dira que tu n’es pas un cochon ! T’es quoi alors ?
– Si je savais…
– Et si je te pissais dessus, je suis sûr que tu aimerais ça !
– Bien sûr ! On le fait ?
– Faudrait que j’aie envie… quoi qu’en me forçant un tout petit peu… Viens dans la salle de bain, on va essayer.

L’homme s’y allonge sur le sol. La comtesse s’accroupit de façon à ce que sa chatte ne soit qu’à dix centimètres au-dessus de sa bouche, elle se concentre… en vain…

– Ça ne vient pas, on fera ça une autre fois !
– Pas grave !
– Je vais quand même essayer un truc.

Elle ouvre l’arrivée d’eau du lavabo, ferme les yeux et se concentre de nouveau.

– Je crois que je vais pouvoir te faire une petite goutte. Voilà, ça vient, ouvre bien la bouche.
– Je vais me branler en même temps !
– Si tu veux !

Et tandis que Vorion avale le tout petit pipi de Fédora, sa main droite astique énergiquement sa queue

– Ne jouit pas ! On n’est pas pressé.
– Je peux te nettoyer la chatte ?
– Mais bien sûr mon grand !

Le temps de s’installer de façon confortable et voici Vorion entre les cuisses de la belle qui lui lèche la foufoune.

« Je ne mouille presque pas ! Je pourrais simuler mon plaisir mais je n’ai pas envie… »

Du coup elle se dégage !

– Je vais m’occuper de ta bite !

Vorion est un peu étonnée de cette brusque attitude mais se dit que la femme n’aime peut-être pas trop se faire sucer par des hommes et se satisfait de cette explication.

Fédora a maintenant la bite dans sa bouche et y met tout son art et toute sa technique. Titillement du méat, langue autour de la base du gland, long léchage de la verge et des testicules, puis bien sûr allers et retours intempestifs entre ses lèvres chaudes. Après quelques minutes de fellation, Vorion se pâme mais la comtesse ne sent pas venir la goutte de liqueur séminale annonciatrice de la jouissance proche. Fatiguant un peu de la mâchoire, elle décide de changer de registre et vient s’empaler sur le membre tendu.

Une petite chevauché qui démarre bien, mais qui ne tient pas la distance, Vorion se mettant lentement mais inexorablement à débander !

« Gross katastrof » comme dirait un personnage de bande dessinée.

– T’es un peu fatigué, ça arrive ! Le rassure-t-elle en se dégageant.
– Ce doit être l’émotion, j’attendais ce moment depuis si longtemps Dit-il en commençant à se relever.
– Tss ! Tss ! Attends, je vais essayer quelque chose avec mes doigts de fée !

Alors Fédora, se mit à le branler, pendant ce temps Vorion se régalait de l’image du visage et des seins de la belle, l’érection revint, la jouissance suivit. La comtesse, les mains pleine de sperme les appliqua sur ses seins, provoquant un sourire béat de l’homme.

– Ça va ? Demanda Fédora !
– Vois avez été formidable ! Quel beau cadeau vous m’avez fait ! Vous avez dû me prendre pour un pervers ?
– Pas du tout, on s’amuse, on ne fait de mal à personne, l’essentiel c’est de vous avoir fait passer un bon petit moment.
– Et en plus vous êtes gentille !
– Pas toujours, pas toujours ! Vous avez eu ce que vous vouliez ?
– En quelque sorte !
– On n’aura donc pas besoin de recommencer demain alors ?

Vorion avait complètement zappé cet aspect des choses.

– Vous m’embarrassez, j’ai peut-être des défauts mais pas au point de vous mentir en vous disant que c’était nul, juste pour le plaisir de recommencer…
– C’est tout à votre honneur, mais ça ne me dérangera pas du tout de remettre ça demain, sauf qu’il faut qu’on discute avant… Et de tout à fait autre chose !
– C’est important ?
– J’en ai bien peur ! Il faut que vous me rendiez un service, un très grand service !
– Ce sera avec grand plaisir !
– Je mets tout ma confiance en vous, j’espère que je ne me plante pas, mais je n’ai personne d’autre à qui demander ça ! Explique Fédora
– Expliquez-moi donc !

Avec une certaine appréhension la comtesse commença :

– Rachel est soupçonnée d’avoir fait une grosse connerie, je n’en connais d’ailleurs pas les détails.
– Je ne vous les demande pas.
– Toujours est-il qu’elle est recherchée par la police fédérale.
– Je vois !
– Non, vous ne voyez pas, c’est un peu plus compliqué que ça ! La police a laissé tomber sans doute temporairement, mais une officine privée a pris le relais, et vous savez qui c’est la personne de l’agence privée ?
– Ma foi, non ! Mais je sens que vous allez me le dire !
– Gertrud !
– Gertrud ! Mais alors qu’est-ce que vous foutez avec cette pétasse ? S’étonne Vorion.
– On s’est rencontré suite à un concours de circonstances. On a sympathisé, on a même beaucoup sympathisé, si vous voyez ce que je veux dire…
– J’imagine en effet ! Effectivement ça devient compliqué !

« Aie ! Ce con va refuser de m’aider, tant pis, je vais essayer jusqu’au bout, je ne vais pas reculer maintenant, j’ai des arguments, bordel ! »

– On cherchait Rachel toutes les deux mais pas pour les mêmes raisons. On s’est dit qu’à deux on multiplierait nos chances de la retrouver. Ensuite je me faisais fort de persuader Gertrud de laisser Rachel tranquille.
– Ah ! Ah ! Et maintenant, Gertrud pense que vous allez la laisser tomber, et en plus elle a maintenant l’occasion de réussir sa mission ! J’ai bon ?
– La laisser tomber, c’est aller bien vite en besogne, mais c’est vrai qu’elle va un peu m’encombrer. Elle s’est entichée de moi, je ne pensais pas que ce serait au point qu’elle en devienne jalouse.
– Et vous attendez quoi de moi ?

« Ça passe ou ça casse ! »

– Un truc pour l’empêcher d’envoyer un message à la Terre.
– L’éliminer ?
– Vous n’y pensez pas ! Je ne souhaite pas qu’on lui fasse du mal ! S’exclama Fédora
– Humm, on pourrait l’exiler quelque part sans moyen de communication.
– C’est déjà mieux, mais vous n’auriez rien de plus soft ?
– Là tout de suite, non, mais je vous promets d’y réfléchir.
– C’est vrai ?
– Puisque je vous le dis !
– Mais vous trouverez ?
– En principe, je trouve toujours !
– Je saurais vous remercier, vous savez comment !
– Je n’aurais pas osé vous le demander, mentit-il. Si vous me le permettez je vais rester coucher là, on ne sait jamais…
– J’allais vous le demander !
– On ne se tutoie plus ?
– Mais si !

Il est bien embêté, Vorion, d’un autre côté, la contrepartie proposée le stimule, il est prêt à tout pour réussir. Prêt à tout ? Dans ce cas ce qui lui semblait un plan débile commence à prendre forme.

Le lendemain matin, la comtesse, Vorion et Gertrud prennent leur petit déjeuner ensemble.

– C’était donc bien Rachel, au cabaret ? Demande cette dernière.
– On ne peut rien te cacher !
– Fallait être plus discrète !
– Et pourquoi tu le demandes puisque tu le sais ?
– Pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté !

Gertrud brule de demander à présent à Fédora quels sont ses projets à court terme, mais cette dernière ne relance pas la conversation. Alors elle se leva en demandant si quelqu’un désire reprendre du café. Vorion en profite pour souffler à la comtesse :

– Va faire un tour et ne reviens qu’à midi, j’ai peut-être un plan.
– J’ai justement quelque chose à faire à l’extérieur. Lui répond-elle.

Après s’être préparée, elle prévient Gertrud.

– J’ai une course à faire, je reviendrais dans l’après-midi. Je te laisse le magasin.
– Une course ! Quelle course ? ! Tu t’es faite toute belle !
– Il faut bien que je soigne mon image de marque !
– Je ne retrouve plus mon messcom, on a dû me le piquer au cabaret. Tu peux m’en acheter un autre ?
– Mais bien sûr ma chérie !

Gertrud se demanda pourquoi Vorion ne décampait pas. Elle n’allait pas tarder à le savoir.

– Finalement, je reprendrais bien un café ! Commença Vorion, on le prend ensemble ?

« Tiens, tout d’un coup, je ne suis plus transparente ! » s’étonna Gertrud.

– Fédora m’a beaucoup parlé de vous, elle vous estime beaucoup !
– Ah ?
– Je peux vous faire un aveu ?
– C’est ça, faites-moi un aveu.
– J’étais ces derniers jours, tellement subjugué par Fédora que je ne vous voyais pas.
– Je m’en suis aperçue !
– Depuis que Fédora m’a parlé de vous, je vous vois autrement !
– Sans blague ? Se moqua Gertrud.
– Je ne plaisante pas, je vous trouve très désirable.
– Il vous les faut toutes ? Vous êtes déjà lassé de Fédora ?
– Oh ! Que non !
– Alors vous jouez à quoi ?
– Fédora est une fleur inaccessible ! Elle s’est donnée à moi, mais ma passion pour elle n’est pas partagée, je ne suis rien pour elle, et je ne serais jamais rien. Elle a vous, elle a Rachel, il ne reste plus de place pour moi !
– Passez-moi un mouchoir je vais pleurer.
– Ne vous moquez pas ! Je suis plutôt malheureux dans cette affaire.
– Et vous voulez vous consoler avec la copine ? Alors qu’apparemment, vous pouvez avoir toutes les filles que vous voulez !
– Mais de toutes ces filles, aucune n’est l’amie de Fédora !
– Vous êtes spécial, vous !
– Ah, vous trouvez ?

Quelques instants de silence, Gertrud réfléchit et pose la question qui lui brûlait les lèvres :

– Elle vous a dit quoi sur moi, Fédora ?
– Qu’elle vous adorait, qu’elle vous trouvait intéressante, intelligente, pleine d’humour et très douce !
– Et puis ?
– Et puis qu’elle espérait que ses retrouvailles avec Rachel n’allaient pas entacher la relation que vous avez toutes les deux.
– Elle a vraiment dit ça ?
– Pourquoi irais-je l’inventer ?
– Elle vous a dit ça pour que vous me le répétiez ?
– Vous me l’auriez pas demandé, je ne vous l’aurais pas dit.
– Mwais !
– Gertrud ?
– Oui !
– J’ai envie de coucher avec vous !
– Non merci !
– Je vais vous confier quelque chose : je sais que vous vous êtes renseigné sur mon compte, vous savez donc quelle situation j’occupe dans cette ville ?
– Oui.
– Comme je l’ai dit à Fédora, et comme vous le supposez fort bien, je peux avoir ici toutes les femmes que je veux, et d’ailleurs je ne m’en prive pas. Cela dit je vis seul depuis presque un an, ma précédente petite amie est partie vivre avec un autre, ce sont des choses qui arrivent. Je rêve donc d’une nouvelle compagne…
– Je rêve !
– Non, ça ne dépend que de vous !

Devenir la compagne attitrée du caïd de la ville ! En voilà une perspective complètement inattendue.

« Ce n’est pas possible, il se fout de ma gueule ! Mais dans quel but, il cherche quoi, il joue à quoi ? Et si je le piégeais ? »

– Et en admettant que j’accepte, que deviendra la boutique ?
– Ce sera comme vous le voulez, si vous voulez continuer à vous en occuper, vous pourrez, sinon je trouverais facilement quelqu’un pour aider Fédora. Vous conserverez votre liberté, nous serons un couple très libre, mais n’empêche que vous serez la femme de Vorion ! Un beau statut, non ?
– Je ne sais plus quoi dire !
– Ne dites rien, montrez-moi vos nichons.
– Maintenant ?
– S’il vous plaît !
– Vous êtes impayable, ils n’ont rien d’extraordinaire, vous allez être déçu.
– Ne dites pas ça il n’y en a pas deux pareils.
– Montrez, montrez !

Alors elle montra !

A suivre

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3 réponses à L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 35 – Froufrous et dentelles par Nicolas Solovionni

  1. Tristan dit :

    L’illustration m’a fait bander

  2. Voisin dit :

    – Je ne sais plus quoi dire !
    – Ne dites rien, montrez-moi vos nichons.
    J’adore ces dialogues sans ambages.

  3. Forestier dit :

    Tout cela reste passionnant, même si ça sent un peu la fin. On attendait cette concrétisation entre Vorion et Farida, elle est là et elle est savoureuse.

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