L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 24 – Asseb métamorphosée par Nicolas Solovionni

 

L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 24 – Asseb métamorphosée par Nicolas Solovionni

Au bout d’une semaine, Mark eut l’idée d’aller trainer ses guêtres à Faratown, uniquement par curiosité et pour se changer les idées. Le bistrot restaurant était quasiment vide, à l’exception de quelques poivrots locaux. Le personnel brillait par son absence, mais il y avait un distributeur automatique. Il y but une bière médiocre et passa son après-midi près d’une petite rivière où il finit par s’assoupir.

Il traina un peu dans la campagne jusqu’à l’heure du diner puis décida de retourner dans ce restaurant.

L’ambiance y était à cette heure fort différente, ça buvait, ça riait, ça parlait haut et fort. Que des groupes : surtout des hommes et des femmes d’âge mûr, très peu de jeunes. Une dame de forte corpulence s’approcha de lui, il pensait qu’elle allait lui prendre sa commande, mais ce ne fut pas tout à fait ça !

– Vous êtes un recruteur ? Demanda-t-elle d’une voix hostile.
– Un recruteur ? Un recruteur de quoi ? Non, je ne suis pas un recruteur !
– Tant mieux, parce qu’on a déjà donné ! Vous cherchez du travail, alors ?
– Non, pourquoi cette question ?
– En principe les gens qui viennent ici c’est soit des recruteurs, soit des gens qui cherchent du travail.
– Vous proposez quoi comme travail ?
– De tout ! On manque de bras. Deux fois de suite ils sont venus, les recruteurs, ils nous ont embarqués tous nos jeunes.
– Pardon ?
– Ben oui, des mecs qui bourlinguent dans l’espace, ils ont parfois besoin de reconstituer leurs équipages, alors ils proposent monts et merveilles à qui veut bien les écouter.
– Non, moi je ne cherche rien, je suis en stand-by à l’astrodrome. Je peux manger ?
– Poulet et salade ?
– Et sinon ?
– Sinon rien ! C’est plat unique. En dessert il y a de la tarte aux conamos
– Spécialité locale ?
– Oui !
– Alors allons-y ! Vous avez du vin ?
– Oui !

Dix minutes plus tard une serveuse lui apporte le vin et le plat…

Le choc est réciproque.

– Vous ici ! S’exclame Asseb.
– Qu’est-ce que vous foutez-là ? Lui répond Mark, j’ai failli ne pas vous reconnaître.
– Evidemment avec cet accoutrement ridicule ! Je peux vous voir à la fin du service ?
– Si mon odeur ne vous incommode pas.

Mark patienta en rêvassant jusqu’à une heure avancée de la soirée, le repas avait été simple mais d’assez bonne qualité. Enfin Asseb vint s’assoir, elle avait deux verres dans les mains.

– C’est un whisky local, il n’est pas mauvais.
– J’ignorais que vous buviez !
– Faut bien que je me fasse plaisir. Alors vous n’êtes pas parti ?
– Non, je n’avais pas assez d’argent, j’en attends. Et vous ?
– Je pensais trouver des adeptes de notre religion qui aurait pu m’aider, mais on m’a ri au nez, alors j’ai cherché du travail, on m’a conseillé de venir ici, mais comme je ne sais rien faire, on m’a placé ici et l’ancienne serveuse est partie à la meunerie.
– Ah !
– Vous pourriez m’aider à partir d’ici ?
– Pour aller où ?
– J’en sais rien, mais je ne vais pas rester là. On me fait sans cesse des propositions pressantes que je refuse, mais ça devient pénible.
– Comme ça, je ne vois pas bien ce que je pourrais vous proposer, je suis moi-même en galère. Et puis j’aurais quoi en échange ? Nous sommes quittes, non ?
– Pas du tout ! Je vous ai fait évader…
– Et je devais vous conduire à l’astrodrome… C’est bien ce que je dis : on est quitte.
– Sauf que le deal était déséquilibré !
– Vous êtes gonflée, vous !
– Réfléchissez-y quand même, mais je n’ai plus de monnaie d’échange.
– D’accord, j’y réfléchirai répondit Mark, qui n’en avait nullement l’intention. Je passerais demain ou après-demain vous faire un petit coucou, ça me fera une balade !
– Vous êtes en barge ?
– Non à pied !
– La route n’est pas éclairée et ici quand les nuits sont noires, elles sont noires.
– Je fais comment ?
– Restez coucher ici !
– Ça fait hôtel, ici ?
– Pas vraiment, mais venez dans ma chambre !

Oups !

Mark se dit qu’Asseb avait forcement une idée derrière la tête, mais laquelle ? Ils se levèrent et se dirigèrent vers l’escalier.

– Tu fais quoi ? Demanda la patronne.
– C’est un ami, je l’héberge pour la nuit ! Répondit Asseb
– 50 % !
– Vous vous méprenez, il ne se passera rien, je l’héberge et c’est tout !
– Je ne veux pas savoir ce qui se passe dans les chambres, tu y fais ce que tu veux, mais moi j’encaisse 50 % du prix d’une passe.
– Mais…
– Laissez, je fais payer ! Intervint Mark, jouant les grands généreux alors qu’il n’en avait pas tant que ça les moyens…

Arrivé dans la petite chambre, Mark se demanda où il allait dormir : dans le fauteuil ou à même le sol ?

– Je dors à droite, couchez-vous de l’autre côté ! Lui dit Asseb.
– Parce qu’on va coucher dans le même lit ?
– Evidemment !
– Bon ben, je vais me déshabiller.

Il garda juste son slip et s’aperçut à ce moment-là qu’Asseb le regardait avec une étonnante curiosité.

– Vous n’enlevez pas ce machin ?
– Je ne voudrais pas offenser votre pudeur.
– Ça m’intéresserait de voir !

Oups !

– Vous alors ! Vous êtes sûre que ce genre de comportement est compatible avec votre religion.
– Je ne vous ai jamais dit que j’étais croyante !
– Et vous n’avez jamais vu d’hommes nus ?
– Non pas en vrai !
– Dans ce cas… admit-il en retirant le sous-vêtement.
– C’est rigolo !
– Absolument, à chaque fois que je me regarde, j’éclate de rire ! Plaisanta Mark.
– Je peux toucher ?
– Vous jouez un jeu dangereux !
– Je ne vois pas pourquoi ?

Et le pire c’est qu’elle était sincère !

– C’est fragile ! Cru devoir préciser Mark.
– Je vais faire attention.
– Mon odeur ne vous dérange plus ?
– L’odeur des males ? Ça m’a gêné au début, mais je me suis habituée assez vite, je n’y fais même plus attention !

Asseb lui tripotait maintenant le « machin » avec maladresse, mais ce contact ajouté à l’insolite de la situation lui provoquait un début d’érection.

– Ça va grossir ?
– Ça devrait, oui, vous voulez que je vous montre comment mettre vos doigts ?
– Oui, oui, je suis curieuse.
– Voilà, je le fais avec ma main, regardez bien et après vous me ferez pareil.

Ce qui fait que deux ou trois minutes après, Asseb branlait la bite convenablement bandée de Mark.

– N’allez pas trop vite, parce que…

Il s’arrêta, il ignorait ce que cette femme qui disait n’avoir jamais vu d’hommes nus en vrai, savait ou ne savait pas.

– Attendez un instant on peut discuter, vous savez quoi des hommes, je veux dire de la sexualité des hommes.
– C’est un sujet qui ne m’a jamais intéressé, donc je n’y connais rien. Il circule sur Novassa des photos sous le manteau avec des hommes nus, des hommes entre eux, des hommes avec des femmes, des orgies, tout ça ! J’en ai regardé comme un peu tout le monde. C’est interdit mais bon… mais ça ne m’a jamais passionné. On soupçonne aussi certaines dignitaires du régime d’organiser des partouses secrètes avec des hommes de l’enclave, mais on ne me m’a jamais proposé d’y participer, de toute façon j’aurais refusé.
– Et aujourd’hui vous voyez les choses autrement ?
– Un peu ! Se retrouver simple serveuse dans un rade pourri alors que j’ai côtoyé les plus hautes sphères de ma planète, ça fait réfléchir. Ou bien je suis incapable de le supporter et je me flingue, ou bien j’en ai parfaitement la force et je fais avec. Il se trouve que je ne me suis pas suicidée. Je me suis fait une raison, j’ai changé de monde, je dois donc m’adapter avec toutes les conséquences que cela implique. Je me suis même habitué à l’odeur, c’est dire !
– Mais vous attendez quoi de moi ?
– Votre machin a rétréci, c’est rigolo ! S’amusa-t-elle en montrant du doigt la bite flaccide de Mark.
– Vous ne me répondez pas ?
– Je pensais que vous aviez compris ?

Mark se gratta la tête. Ben non il n’avait pas compris, et puis certaines choses lui échappaient : pourquoi cette fille s’était-elle évadée du repaire de Pacheco, et qu’est-ce qu’elle y faisait ?

– Un jour ! Reprit Asseb, je vais me retrouver avec un homme dans mon lit, c’est inéluctable.
– Ça n’a rien d’inéluctable !
– Si ! Répondit-elle avec une telle fermeté que Mark n’osa pas la contrer. Ce jour-là je n’ai aucune envie de passer pour la reine des cruches…

Et Mark venait tout d’un coup de tout comprendre, elle l’avait choisi pour qu’il la déniaise.

– Mais pourquoi moi ?
– Il faut bien que ce soit quelqu’un, et comme on se connait un peu, je veux dire cette évasion, c’était une expérience qu’on a partagée, vous n’êtes pas un inconnu.
– D’accord, je… enfin… bon c’est d’accord, balbutia-t-il. Si vous commenciez par vous déshabiller.
– Devant vous ?
– Ben oui devant moi !
– Mais nous n’en sommes pas là ! Réplique-t-elle retrouvant pour un temps son attitude hautaine.

Du coup il ne comprend plus rien, ce pauvre Mark, et préfère se taire.

Asseb sans rien demander à Mark reprend sa bite en main et refait les gestes qu’il lui a indiqués.

– Voilà je l’ai fait grossir !
– Bander, on dit bander.
– Alors je l’ai fait bander ! Alors maintenant une question. Sur les photos que j’ai vues, on y voit des hommes et des femmes mettre ça dans la bouche. C’est une attitude courante ou c’est juste de la perversité.

Mark se retint d’éclater de rire devant la naïveté de cette femme.

– C’est très courant, je vous l’assure. On peut même dire que c’est le B.A. Ba.
– Alors il faut que j’apprenne…

Elle regarde la bite de Mark, essaie de se l’imaginer en train de la sucer…

– Quelle idée !
– Si je couche avec un homme et que je refuse de faire ça, il va prendre ça comment ?
– Chaque homme réagit différemment, mais en principe la pipe, ça fait partie du programme.
– La pipe ?
– Ça s’appelle faire une pipe ou une fellation pour parler correct.
– En plus il y a tout un vocabulaire !
– Ah ! Si vous saviez ?
– Vous ne m’avez pas vraiment répondu.
– Comment il va le prendre, j’en sais rien, ça dépend du bonhomme, il ne le vous reprochera pas forcement surtout si c’est un gentleman, mais…
– Gentleman ?
– Quelqu’un de respectueux, disons ! Mais il ne pourra s’empêcher de trouver ça bizarre…
– Donc faut mieux que j’apprenne !
– Je ne vous le fait pas dire.

De nouveau Asseb regarde la bite de Mark.

– Je ne vais pas y arriver… Se lamente-t-elle.
– C’est le premier pas qui compte !
– C’est facile à dire ! Vous en avez sucé, vous des bites ?
– Ça m’est arrivé, oui ! Répondit Mark en repensant à l’épisode de l’arrière salle du rade l’astroport !
– Et les femmes ça leur plait de vous faire ça !
– Oui !
– Bon, ben va falloir que j’y aille, vous me guidez ?

Mark faillit lui demander une nouvelle fois qu’elle se déshabille, mais il y renonça, cette femme était non seulement larguée mais ses réactions étaient imprévisibles. Il se décida donc à jouer les Pygmalions à son rythme à elle.

– Je vais peut-être me la laver, avant ! Suggéra-t-il.
– Pourquoi, elle est sale ?
– Non pas vraiment, mais je ne viens pas de prendre une douche, il y a les odeurs de transpiration, d’urine…
– Les odeurs, je m’y suis faite.
– C’est comme vous voulez, vous allez faire comme ça, léchez-moi juste avec le bout de votre langue, pour vous habituer, ensuite on verra.

Asseb est consciente du pas énorme qu’elle s’apprête à franchir. Elle approche son visage de la bite de Mark, entrouvre la bouche, mais ne sort pas sa langue, elle respire un grand coup et se contente de poser se lèvres sur le gland, puis se recule.

Elle fait un signe bizarre à Mark semblant signifier « que c’est bon, mais qu’il n’y a pas le feu ». Celui-ci ne dit rien.

De nouveau elle se rapproche, cette fois elle goûte le sexe du bout de la langue, se recule de nouveau, exprime un sourire béat, puis d’un coup d’un seul engloutit la bite et se met à la lécher quelques secondes.

– Ben voilà, il vous reste à m’apprendre comment mieux faire, ça a été moins terrible que ce que j »imaginais.
– Reprenez-la en bouche je vais vous guider.

Asseb, cette fois n’hésita pas.

– Doucement, ne faites pas ça comme une sauvage, faites des allers et retours réguliers, passez votre langue sur le gland, c’est l’endroit le plus sensible, comme ça oui ! Arrêtez !
– C’était pas bien ?
– Si, mais si vous continuez, je vais jouir.

Asseb ouvre de grands yeux écarquillés.

– Les femmes, lui précise Mark, ça peut jouir plein de fois à la suite, les hommes c’est plus compliqué, il faut un temps de récupération après chaque jouissance, et ça varie suivant l’âge, la fatigue…ça peut aller de 20 minutes jusqu’à deux jours.
– Ben oui, faut que le sperme se reconstitue, je suppose !
– Vous voyez, vous en savez des choses !
– Ben, oui quand même. Bon, ben merci pour le cours, on va dormir ?
– Vous ne voulez pas que je vous parle un peu de la suite ?
– La suite quelle suite ?
– La pénétration.
– Je suppose qu’il me suffira d’écarter les cuisses ?
– Les hommes aiment bien certaines positions…
– Oui comme sur les photos. Je me souviens d’une qui m’avait choqué, on voyait une femme à quatre pattes comme une chienne, et l’autre derrière qui la prenait comme un chien. On n’est pas des animaux, bon sang !
– Si, quelque part !
– Pardon ?

Asseb était en train de se braquer, et il n’était peut-être pas judicieux pour Mark de continuer dans cette voie, il le fit néanmoins.

– Quand vous étiez petite et que vous faisiez joujou avec vos petites camarades, vous ne vous mettiez jamais à quatre pattes ?
– Si ! Mais ça n’a rien à voir et ça ne vous regarde pas.
– Bon, bon ! Vous m’aviez dit tout à l’heure que votre souci c’est de ne pas paraître ridicule si vous couchez avec un homme…
– Je suis prêt à écouter tous vos conseils, mais je ne me laisserais pas couvrir comme une chienne !
– Oui, j’ai compris, je peux vous apprendre une position que les hommes aiment bien. Je vais me déshabiller entièrement et m’allonger sur le lit…
– Faites comme chez vous…

Mark fit comme il l’avait dit ce qui provoqua un grand éclat de rire de la part d’Asseb.

– Qu’est-ce qui vous fait rire ?
– Vous ! Je me demande s’il existe quelque chose de plus ridicule qu’un homme nu !
– Merci c’est gentil ! On continue ou on arrête ?
– On va continuer !
– J’ai quand même du mal à vous suivre, vous trouvez les hommes ridicules, mais vous envisagez de coucher avec.
– N’essayez pas de comprendre ce que vous ne pouvez pas comprendre.
– J’aimerais bien quand même.
– Chut ! Reprise des travaux pratiques, je vous écoute.
– Et bien, vous allez me sucer un peu pour que ma bite soit bien raide et ensuite vous vous empalerez dessus, c’est vous qui ferez le travail en coulissant dessus. Vous voyez à peu près ?
– Je vois à peu près.

Asseb se pencha sur le corps allongé de Mark et s’efforça de s’appliquer à le sucer. Ce n’était pas génial mais néanmoins suffisamment efficace pour parvenir au résultat escompté.

– Ah oui, faut que j’enlève le bas ! Dit-elle
– C’est en effet conseillé.
– Si vous pouviez éviter de me regarder.
– Ça vous gêne ?
– Ben, oui ça me gêne, c’est difficile pour vous de comprendre ça ?
– La question n’est pas là, vous m’avez demandé de vous aider… Vous débarrasser de vos inhibitions, ça vous aiderait beaucoup, croyez le bien.
– Vous dites ça parce que ça vous arrange.
– Dépêchez-vous de venir, sinon, je vais débander.
– Et bien je vous ferais rebander !
– Ah, voilà déjà un point d’acquit.

Asseb se retourna pour enlever ses habits du bas, Mark s’amusa alors à la provoquer :

– Vous avez un beau cul !
– Vous ne pouvez pas vous empêcher de faire le malin, c’est ça ?
– Venez !

Elle se plaça au-dessus de l’homme, puis opéra une flexion des jambes pour redescendre.

– Je m’empale carrément sur votre machin, c’est ça ?
– Oui, allez-y, pour l’instant, je ne bouge pas !
– Il va falloir que je…
– Que vous quoi ?
– Rien je parlais toute seule !

Asseb appuya pour faire entrer la bite dans son sexe. Mark crut alors percevoir comme une grimace sur le visage de sa partenaire.

« C’est pas vrai que je viens de la dépuceler ! »

Instinctivement, Asseb trouve le bon rythme et se met à coulisser en cadence.

– Vous devriez enlever le haut ! Lui suggère Mark.
– Je ne vois pas pourquoi !
– Ce serait plus excitant !
– Je ne vois pas pourquoi, je vous exciterais ! Vous croyez sans doute que vous m’excitez, vous ?

Abasourdi par une telle réponse, Mark ne répliqua pas. Souhaitant en finir, il se mit à jouer des reins et finit par jouir dans un spasme.

– Arrêtez-vous…
– C’est ainsi que les hommes jouissent ?
– Oui ! Vous voulez que je vous lèche ?
– Pardon ?
– Parce que vous voulez peut-être jouir, vous aussi ?
– Non merci !
– Ah, bon ! J’espère vous avoir fait découvrir quelque chose !
– Ce n’était pas désagréable !
– Vous recommencerez ?
– Pourquoi pas ?
– Bon on va dormir, je suis un peu crevé.
– A gauche s’il vous plait ! Moi je dors à droite !
– J’avais oublié !

Mark attendit quelques jours avant de revenir à Faratown. L’aventure avec Asseb l’avait amusée, mais il n’avait pas trop envie de la renouveler, d’autant que l’effet de surprise ne se renouvellerait pas. Et en plus, c’était payant ! Il revint donc uniquement par curiosité.

Il remarqua qu’Asseb avait fait de gros efforts de toilettes. Elle était même devenue sexy. Du coup Mark fut tenté.

– Bonjour vous ! Tout se passe bien ?
– Oui, bien mieux que prévu, je m’adapte !

Elle s’abstint cependant de lui demander si pour lui tout allait bien, son « adaptation » n’allait pas jusque-là !

– On peut se voir après le service… Comme l’autre fois ?
– Non ce soir, je suis prise, demain si vous voulez !
– Ah ! Demain, je ne sais pas… Hésita-t-il.
– Il faudrait mieux que je sois sûre, je suis très demandée !
– Ah ? Et qui vous demande ? Répondit-il un peu bêtement.
– Les clients.

Oups !

– Parce que vous…
– Je m’adapte !
– Décidemment vous m’étonnerez toujours !
– Ce serait bien si vous passiez demain, on pourrait causer !
– Alors à demain !

Il rentra à pied alors que la nuit commençait à tomber. Arrivé à l’hôtel il eut la désagréable surprise de constater que son passe n’ouvrait plus rien, et à cette heure, tout fonctionnait en automatique sans personnel. Il lui restait pour choix soit de passer la nuit dehors ou alors au rade de l’astroport sur une chaise comme le dernier des pochards…

Le lendemain matin, alors qu’il commençait à faire scandale à l’hôtel devant une employée impassible, celle-ci l’interrompit en lui expliquant que la location était arrivée à son terme et qu’il faudrait qu’il débarrasse sa chambre.

– Mais enfin, c’est une erreur, je me tue à vous dire qu’on a pris une formule de renouvellement automatique.
– Un renouvellement automatique n’est pas illimité. Le vôtre est arrivé à échéance.
– Mais…
– Monsieur, vous pouvez hurler ou protester tant que vous voudrez, ça n’y changera rien.
– Je peux peut-être vérifier mon contrat ?
– Vous n’avez pas ce droit, vous n’êtes pas le signataire, vous êtes juste un occupant !
– Pétasse !
– Insultez-moi si ça vous fait plaisir, moi j’ai été formée à ne pas en tenir compte.
– Et si je veux louer une autre chambre à mon nom ?
– Si vos dépenses sont garanties par votre banque, c’est possible, faites voir votre carte… Humm c’est une garantie restreinte, je peux vous louer une chambre pour sept jours pas plus.
– On va faire comme ça !
– Chambre 18, voilà votre nouveau badge, vous me rendez l’autre, je vous fais transférer vos affaires.
– Merci, vous êtes trop gentille, c’est comment votre petit nom ?
– Cunégonde !
– Vous êtes charmante.
– Vous n’en savez rien si je suis charmante, je ne vous ai rien montré.
– Mais je ne demande qu’à voir !
– Contentez-vous de rêver !
– Je me disais aussi….

Mark tentait de faire bonne figure, mais sa situation devenait dramatique, dans huit jours, il se retrouverait sans toit, alors que sa demande de crédit ne serait pas encore arrivée. Il allait donc être obligé d’effectuer ce qu’il avait essayé d’éviter toute sa vie : un véritable travail. Il en avait la nausée.

Le soir il gagna le restaurant de Faratown à l’heure du diner et brancha la gérante :

– Finalement, je crois que je vais accepter un travail…
– Vous savez faire quoi ?
– Pas grand-chose !
– Vous occupez des vaches ? Ça s’apprend vite !
– Allons-y pour les vaches.
– Vous voulez commencer quand ?
– Pas demain, il faut que je me prépare psychologiquement, alors après-demain.
– Je vais vous expliquer où il faudra vous rendre. Si vous avez des affaires, apportez-les, vous serez logé sur place à la ferme.
– O.K.
– Dites-moi, vous êtes ami avec Asseb, me semble-t-il.
– Asseb ? Je ne vois pas !
– Comment ça vous ne voyez pas ? Ah vous la connaissez peut-être sous un autre nom ! Je veux parler de la nana avec qui vous êtes monté l’autre fois.

Mark réalisa alors qu’il ne lui avait jamais demandé son nom.

– Amie, non, on s’est juste croisé deux ou trois fois.
– Elle n’est pas un peu bizarre, non ?
– Si peut-être. Elle est surtout un peu paumée.
– Oui, ça se voit, elle pose des drôles de questions. En salle ce n’est pas une flèche, par contre pour les passes, elle assure, enfin à sa façon, on voit bien qu’elle débute, mais ça plait.

Et comme prévu après le service, il se retrouva dans la chambre d’Asseb.

– J’ai envie de parler, ça vous dérange ? Commença-t-elle.
– Pas du tout !
– On baise d’abord ou après ?
– Comme vous voulez !
– Je me demande, voyez-vous, ce que je fous ici !
– Ah ?
– Quand on a baisé pour la première fois, je me suis dit que ça n’avait rien de désagréable et puisque certains payent pour ça, pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable. Mon idée c’était d’amasser assez d’argent pour m’embarquer sur un vaisseau, mais j’ai fait mes comptes, ça risque d’être long, beaucoup trop long. On m’a parlé d’un établissement au cosmodrome où il y a des filles qui font aussi ce genre de choses et où il y a davantage de clients, j’y serais bien allé mais il parait qu’il n’y a plus de place.
– Vous allez faire quoi alors ?
– Je vais retourner dans l’enclave.
– Mauvaise idée ! Ces gens-là sont dangereux !
– Dangereux ?
– Ben, oui ! Ils ont quand même assassiné ma collègue.
– Vous dites ça, mais vous n’avez aucune preuve. Ici je n’ai pas d’amies, je n’ai personne à qui me confier, je vais retourner auprès d’Artémise.

Il lui expliqua qui était Artémise.

– Je n’avais pas compris ses réactions, maintenant je les comprends, cette femme a une faculté d’analyse prodigieuse. C’est moi qui était une imbécile.
– Et vous allez y retourner comment ?
– Vous allez m’aider !
– Désolé, je ne retourne pas là-bas, je n’ai pas envie de me faire trucider. Et puis même si je le voulais, je n’aurais pas le temps, après demain, je vais travailler, je vais m’occuper des vaches dans une ferme.
– Donc demain vous êtes libre ?
– Oui, mais je ne vais pas là-bas !
– Je ne vous demande pas de venir avec moi, je vous demande de m’aider à y aller ! Vous pouvez faire ça pour moi ?
– Ce n’est vraiment pas prudent !
– Alors d’accord, je vais devoir d’abord me renseigner pour savoir dans quelles conditions votre collègue a été tuée. Et ensuite on en reparle.
Un moment de silence, puis :

– On baise ? Demanda-t-elle à brûle pourpoint.
– A une condition !
– Laquelle !
– J’aimerais vous voir nue !
– Ce n’est plus un problème !
– Alors allons-y.
– Faut payer !
– Vous ne me faites pas un prix.
– Gratuit si vous acceptez de m’aider à revenir au domaine.
– Je ne sais pas encore, je laisse l’argent là…

Sitôt en chambre, Asseb se déshabilla sans cérémonie.

– J’enlève tout ou je garde quelque chose ?
– Enlevez tout.
– L’autre jour, il y en a un qui m’a demandé de garder ma culotte, sur le coup, je n’ai pas compris, mais il l’a simplement écarté pour m’enculer.
– Euh, vous avez apprécié ?
– Oui j’aime bien, je préfère qu’on m’encule parce que là au moins je peux ressentir quelque chose… Mais pas à chaque fois. Au début, ça me faisait un peu mal, mais maintenant j’aime assez. Les mecs, ils paient pour leur propre plaisir, on m’a conseillé de simuler, mais je ne suis pas douée pour ça !

Mark admirait maintenant le corps nu d’Asseb, cette femme d’environ quarante ans, de taille moyenne était bien proportionnée, les seins sans être exceptionnels étaient fort agréable au regard et terminés par des tétons assez conséquents.

Du coup Mark se fit la réflexion qu’il n’avait jamais regardé son visage, cheveux châtains clairs, yeux bleus, pommettes saillantes, joli nez et lèvres intéressantes.

– Ça vous plait, tout ça ?
– Ça me fait bander !
– Je vois ça ! Ce que j’ai pu en voir des bites en quelques jours, c’est le côté amusant du boulot.
– Ça vous amuse de voir des bites ?
– Oui, c’est rigolo, hier j’ai fait deux mecs en même temps. Un moment il y a un qui voulait sucer l’autre.
– Ils l’on fait ?
– Oui, c’était intéressant !
– Et ils n’ont fait que ça ?
– Oui, celui qui suçait se serait bien fait enculer, mais l’autre ne bandait pas assez, alors il m’a demandé de lui mettre un gode dans le cul. Mais je n’avais pas de gode, il faut que je demande à une copine de m’en acheter un, ils en vendent à l’astroport au général store, on m’a dit ! Oh, j’y pense, vous pourriez peut-être m’en acheter un.
– A quoi bon, puisque vous n’allez pas rester !
– Ça fait rien, j’ai envie d’en avoir un à moi !
– Dans ce cas…
– Je vous disais, je n’avais pas de gode ! Alors je lui ai mis un doigt ! Il y a beaucoup d’hommes qui aiment ça ! Vous aimez ça vous ?
– Ma fois, je n’ai rien contre !
– Je vais vous le faire alors ! Vous êtes prêt ?
– Je vous en prie.

Asseb mouilla son doigt et se mit à doigter le cul de Mark. Il s’étonna de la maîtrise avec laquelle elle prodiguait cette caresse.

– Oh, C’est trop bon ! Vous êtes vraiment très doué ! Comment avez-vous pu apprendre en si peu de temps…
– Vous savez : sur Novassa on se doigtait beaucoup le cul, mais je n’aurais jamais cru qu’un jour je ferais ça à des hommes.

Quand elle sortit son doigt du troufignon de Mark Greenwwod, celui-ci n’était pas d’une propreté immaculée, cela n’empêcha pas Asseb de se le lécher non seulement sans problème mais comme avec une certaine gourmandise.

Mark ne fit aucun commentaire, mais se dit que décidemment « autres lieux, autres mœurs ».

– Votre cul a bon goût !
– Merci, c’est gentil !

Asseb n’invita pas Mark à se coucher sur le lit, elle vint vers lui alors qu’il était encore debout et s’accroupit devant sa bite qu’elle engloutit dans sa bouche sans autre forme de procès.

Après quelques mouvements de « je rentre, je sors » entre les lèvres, elle se mit à frétiller du bout de la langue sur l’extrémité du gland.

– Oh là là, et bien quelle transformation…

Elle s’apprêtait à lui répondre ce qu’il l’aurait obligé à interrompre sa fellation.

– Non, non continuez, vous faites ça très bien.

Asseb reprit alors ses mouvements coulissants, puis vint lui lécher les testicules. Elle décida ensuite que le hors d’œuvre étant terminé on pouvait désormais passer au plat de résistance et indiqua à son partenaire la direction du plumard.

– Bravo pour la pipe, quels progrès en quelques jours !
– C’est un peu grâce à vous, et puis il y a des clients qu’on a monté à deux filles, j’ai observé comment ça se passait.
– On refait comme la dernière fois ? Demanda-t-il voyant la femme s’accroupir au-dessus de lui.
– Pas tout à fait !

Effectivement, elle avança légèrement son bassin afin que la bite puisse la sodomiser.

– Avant ça rentrait difficilement, maintenant ça va ! Expliqua-t-elle. J’aimerai bien jouir. Si vous pouviez bien faire en sorte…
– On va essayer.

Pas facile de se retenir, la bite est serrée dans cet étroit conduit et Mark sent sa jouissance toute proche, il sait qu’il n’arrivera pas à se contrôler.

– Je vais venir ! Ne vous arrêtez pas ! Continuez ! Aaah Ohhh ! C’est trop bon, Continuez !

Asseb continue de coulisser.

« Faudrait qu’elle se dépêche, je ne vais pas tarder à débander »

Asseb accélère, sent son sang lui monter au visage, elle se cambre en arrière et gueule sa jouissance.

« Ouf »

– Ça fait du bien ! Commentât-elle.
– On s’embrasse ?
– Et non, je ne suis pas encore prête pour ça. Je pourrais, mais je ne veux pas vous faire l’affront d’un baiser forcé.
– D’accord je n’insisterais pas ! Répondit-il en parfait gentleman.

Gentleman, mais légèrement contrarié quand même !

– Avec vous c’est bien ! Tous les hommes ne sont pas comme vous.
– Vous me flattez.
– Alors vous allez m’aider ?

Mark finit par accepter sans qu’il puisse dire pourquoi.

– Reprenez vos sous ! Vous restez dormir ?
– Bien sûr !
– Alors on va redescendre, je fais mon dernier client et je viendrais vous rechercher après.

« Quel romantisme ! »

à suivre

 

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5 réponses à L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 24 – Asseb métamorphosée par Nicolas Solovionni

  1. De Candé dit :

    Pour que la nonne devienne putain
    Un seul geste suffit :
    Enlever la chasuble

  2. Chastaing dit :

    Cette histoire de religieuse qui se défroque jusqu’à la chatte ma fait penser à cette fameuse anecdote
    http://wp.vassilia.net/histoires/eugenie-guillou-religieuse-et-putain

  3. GeorgeV dit :

    Joli moment de lecture érotique !

  4. Sapristi dit :

    En fait c’est un récit de défrocage et c’est toujours un sujet très jouissif

  5. Forestier dit :

    Moi qui adore les récits dans lequel les gens se déniaisent, on est servi. tranformation totale pour Asseb, mais le récit est bien mené ce qui fait que ça reste vraissemblable (dans le cadre SF, évidemment) et surtout terriblement excitant

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