Verger de la Christine aux relents de cloaque,
Buisson mouillé portant quelques morpions pour baies,
Une motte à feux roux comme la haie
En août d’une femme sans époques.
Mais quelles fesses, voyez-vous !
Fesses magistrales, comtales, princières,
Bonnes à condamner à la dossière
La verge ponceau des récureurs d’égouts.
Mais la langue vive et la bouche
Baveuse et buveuse d’orgeats !
Langue fourrée, langue pineuse d’entrechats
Ou d’entre-fesses ! Et les chibres qu’elle débouche !
Goulot d’amour, sa poitrine fleurie, ô ses seins !
Mammes roussottes ! Son anus rond : mon ergastule.
– Gare, Christine ! si jamais je pars et te décule
Et te brise les colonnades du bassin.
Arthur Rimbaud
C’est pas parce que c’est du Rimbaud et que ça se veut cochon que c’est bien !
Une poésie qui nécessite un dictionnaire près de soi pour la déchiffrer ne peut être bonne !
Allons, allons, ce que nous ne comprenons pas, on le devine… A part peut-être le ponceau. La rue du Ponceau est une rue chaude du 2ème arrondissement de Paris perpendiculaire à la rue Saint Denis, mais ceci est une autre affaire. Un ponceau, c’est un coquelicot et employé comme adjectif, c’est donc rouge comme un coquelicot ! Ça va mieux ?
Du Rimbaud sur Vassilia, c’est beau
Et contrairement à une idée répandue, Rimbaud n’était pas homo, il était bi (la preuve)
Bienvenue sur la planète mauve, mon cher Arthur !