Gourmandises 6 – Marie se dévergonde par Jerema

 

Le temps file à toute allure, égrène les jours, un à un. Mercredi déjà, une semaine s’est écoulée, je n’ai cessé de penser à Jean-François.

De son côté Patrick, mon vieil amant, ne m’oublie pas lui aussi. Il m’a transmis un mail ce lundi, un petit mot torride avec en pièce jointe un descriptif détaillé sur les évolutions tarifaires de notre relation amoureuse. Il est aux abois mon Patrick, pris en tenaille entre la passion et la raison, étranglé financièrement par son appétit sexuel.

Quatre cents euros pour l’ignominieuse requête vers laquelle il veut m’emmener, j’accueille ce caprice avec circonspection, tiraillée entre le désir et la honte, l’envie et le déni, ne sachant pas très bien ce qui m’attire et me trouble tant.

La matinée se déroule lentement, me semble interminable et quand 12 heures sonnent à RMC je rayonne de bonheur, me dirige vers mon auto et rentre chez-moi dans une prudence que je ne me connaissais pas, attentive aux dangers de la route qu’un improbable accident me priverait de mon rendez-vous de ce début d’après-midi.

Nous déjeunons rapidement. Mon mari reste peu à table, il avale un café fumant et repart soigner ses fleurs, choyer ses arbres. C’est sa vie ; planter pour mieux vendre, toujours un peu plus, c’est un boulimique du travail bien fait, jamais rassasié.

Moi je prends mon temps, je le bois à petites gorgées, en prise toutes les saveurs, lève la table et décide de prendre une douche me voulant fraiche et pure comme une jeune fille.

Une jeune fille coquine qui enfile une culotte en coton, grise avec des liserés roses, gaine mes jambes d’une paire de bas couleur chair suspendus à un porte-jarretelles assorti. Je loge mes seins lourds et ballants dans le soutien-gorge coordonné. Campée devant la glace du dressing je me jauge, de face, de profil, me cambre, tortille mon postérieur, toujours charmée par la vision de celui-ci. Je les aime bien mes fesses, elles ont droit à toutes les faveurs et endurent toutes mes attentions : lait, crème hydratante, port de culotte amincissante et drainante, massages et quelques exercices musculaires réguliers leurs assurent ce galbe et cette fermeté. J’opte pour une jupe beige droite et stricte, juste au-dessus du genou, qui ne m’entrave pas, que je puisse relever avec aisance, enfile un chemisier blanc sous lequel on perçoit les ombres du soutien-gorge gonflé par mes seins dont pointent déjà les bouts durcis d’excitation. Un léger maquillage relevé par des lèvres gourmandes, ourlées d’un rouge fraise, clôt cette mise en scène.

Je me sens désirable, d’humeur frivole, comme à chaque fois que je me pare de sous-vêtements coquins. J’en porte souvent et toujours lorsque je sais m’écarter du droit chemin.

Mon mari aime bien aussi et m’offre régulièrement de belles parures. Je frémis de bien-être, en proie à de malicieuses pensées, une chaleur moite gagne déjà mon bas ventre. Je balaie ces visions, m’affaire à autre chose, range le désordre récurrent de la chambre de Margot, court à la boite aux lettres déjà vérifiée en rentrant du travail, fait deux fois les mêmes choses désireuse d’occuper mon esprit libertin source de la fièvre qui gangrène tout mon corps.

L’heure est venue, le temps est frais. J’endosse une veste d’automne de couleur marron, doublée et cintrée à la taille, protège ma gorge d’un foulard soyeux et bigarré, chausse une paire d’escarpins bruns à petits talons. Je jette un dernier regard face à l’immense glace du corridor, démêle d’une main souple ma chevelure ondoyante, un pincement de lèvres suivi d’un ultime coup de crayon appuyé, dessinant les contours d’une bouche pulpeuse sur un sourire carnassier, je suis enfin prête.

Je m’aime bien ainsi, dans cette élégance discrète d’une banale mère de famille, sans ostentation, un peu bourgeoise, un peu « catho. », un peu « bien comme il faut » dirait-on !

Je sors, claque la porte et m’installe au volant de mon monospace. Nous ne sommes qu’à deux kilomètres du bourg, je suis bien vite sur le parking de la place de l’église. Je me gare à l’écart des autres véhicules que je cherche à identifier, je n’en reconnais point. Un furtif coup d’œil à mon poignet dans le tempo des cloches qui résonnent des trois coups de quinze heures et je m’extirpe de derrière le volant dans un mouvement de jambes aérien et distingué : un courant d’air malicieux s’engouffre sous ma jupe, remonte le long de mes cuisses, caresse ma peau à nu et réveille toutes les zones sensorielles de mon corps ; j’ai la chair de poule et mes mamelons sont durs et gonflés. Cette brise nonchalante me transit les cuisses, remonte entre mes fesses que le délicat bout de tissu lové au plus chaud de mon intimité n’arrive pas à protéger. Elle s’infiltre, sans gêne, m’effleure et me fait frissonner.

Je me promène, flâne un instant, goûte les bienfaits du vent ; ce vilain petit curieux se complait à me flatter l’entrecuisse avec constance. Je passe enfin la porte d’entrée de l’église baignée dans un silence profond à peine troublé par le bourdonnement d’une complainte liturgique. Je marche avec empressement vers le confessionnal inoccupé. Je me faufile dans un des box, tire la lourde tenture et m’agenouille sur le prie-dieu inhospitalier. Mon cœur s’emballe, j’inspire lentement, gonfle mes poumons et murmure :

– Vous êtes là mon Père ?
– Bonjour ma sœur, me répond-il en guise de réponse. Avez-vous passé une bonne semaine, votre esprit est-il apaisé ?
– Oui, à peu près mon Père, mais que Dieu est cruel quelquefois ! Il me renvoyait sans cesse à votre image, celle où vous et moi faisions des choses qu’il réprouve. Mais dites-moi, souffrez-vous toujours de ce mal dont je vous avais soulagé ? Et n’étiez-vous point pressé de me revoir mon Père ?
– Je vous en prie ma sœur, vous savez bien que notre dévotion à Dieu implique ce sacrifice et que ce mal dont vous parlez est notre pénitence à nous, hommes de foi.

– Pourriez-vous ouvrir ce détestable claustra lui dis-je en l’interrompant, le ton est péremptoire et ne se discute pas.Le verrou chuinte et le volet de bois s’efface en craquant.

Il est là, tout près, je reconnais l’odeur de son aftershave, elle se brasse à celle d’encens. Je le devine se faire tout petit sur son siège, tétanisé, pris dans une spirale infernale, tenaillé entre le bien et le mal.

– Mon Père, dois-je vraiment tout vous dire de ma relation avec mon amant ? Est-ce si important que Dieu entende de tels propos ?… Vous savez, il me demande de lui faire des trucs bizarres…Que je n’avais jamais faits avec aucun autre homme, ni avec mon mari.

D’un geste souple et discret mon bras est passé de son coté, ma main s’est posée sur son genou ; il frémit, imperceptiblement, sans doute peu surpris par cette attaque qui se veut conquérante. Je remonte entre ses cuisses et me heurte à sa virilité déjà bien expressive.

– Ma sœur, Dieu m’abandonne ! Et vous ! Vous profitez de ma faiblesse … Je vous écoute, confiez-moi ces caprices auxquels vous soumet votre amant et qui semble être la source de vos tourments.
– Ahhhhh !…Oh Ouiiiiii !

Je le triture sans ménagement, lui pelote la queue et les couilles avec vigueur, m’énerve sur les boutons de sa braguette, tire sur son jean et le palpe à travers le fin coton de son slip. Je le sens bien à présent, il est dur et gonflé.

– Il couvre mon corps de bisous, me tète les seins, embrasse mon sexe, l’explore, le fouille puis il me lèche entre les fesses, il enfonce bien sa langue au fond de mon anus qu’il déguste avec soin, j’adore ça mon Père !

Je le libère de l’entrave de son slip qui le comprime, m’enroule autour de son pieu et ne bouge plus ; je l’ausculte.

– Il aime que je lui fasse des cochonneries mon Père, je n’ose vous en parler… Et puis est-il si inconvenant de s’aimer, de se fondre dans l’autre, de s’enivrer de son odeur, de se nourrir des douceurs de son corps ? Est-ce porter outrage à Dieu que d’aimer son prochain autrement que par la pensée ?
– La luxure, ma sœur, est un péché capital qui mène aux portes de l’enfer mais Notre Dieu est miséricordieux et saura vous détourner de ce chemin sur lequel vous vous êtes égarée.
Ohhhh !…Ma sœur que Dieu vous garde ! Je ne peux que prier pour votre âme qui me paraît bien perturbée, mais si généreuse ! Quel démon vous habite ? Je vous en prie, continuez, dites-moi tout sur vos outranciers ébats, dans les moindres détails !….Ah Ouiiiiii !

Je le branle lentement, varie l’ampleur du mouvement, tire sans ménagement sur le prépuce. Il se contracte, serre les dents et se rebelle :

– Aie, doucement vous me faites mal !

Je reprends une cadence plus douce tout en le serrant vigoureusement, hausse le rythme, le modère puis renonce et le laisse s’apaiser. Je me faufile sous ses chaudes balloches, les recueille dans la paume de ma main, les fais dansotter, flatte son périnée, m’étire, glisse un doigt entre le sillon de ses fesses à la recherche de son petit trou qui se resserre, intimidé par cette scabreuse caresse. J’insiste, plus excitée que jamais.

– Oh ma sœur que faites-vous ?
– Mon amant aime ça lui aussi mon Père, parfois il me demande de le sodomiser. Il possède plusieurs sex-toys, des godes ceintures, de diverses tailles dont un énorme que je lui enfonce au fond des fesses…Il crie de plaisir mon Père…Je pourrais vous faire ça aussi, si vous le voulez…
– Oh oui, c’est bon, encore !…Continuez !….

Je le force, une phalange, puis deux curent son fondement qui s’offre, vaincu. Mon doigt danse au fond de son étroit tunnel et lui arrache des petits cris sourds.

– J’ai envie de vous caresser avec ma bouche mon Père, approchez-vous ! Lui dis-je en me retirant de son entrejambe.

Je reprends la pose bien sage d’une repentie, les mains posées sur la tablette fixée sous la trouée de la cloison, m’étire, masse mes genoux, l’un après l’autre ; un bruit de chaise qu’on remue m’électrise, je devine le déplacement malaisé de mon amant, les jambes entravées par son pantalon baissé à mi-cuisses.

Elle me saute aux yeux, se cogne à mon nez. Surprise je recule et la contemple, ébahie : une verge trapue, droite et arrogante se dresse à hauteur de ma bouche, le gland robuste et violacé, la hampe épaisse et veinée.

Je la saisis, l’appréhende avec bienveillance, fais coulisser la peau du prépuce et décalotte le beau champignon, j’effectue quelques va-et-vient ; mes narines le frôlent, le flairent, il sent le mâle en rut, je pointe ma langue sur le méat, le taquine.

Il râle, gémit mon Jean-François, pousse son ventre, se colle à la paroi les mains en appui sur la tablette.

Je gobe son gland, l’enferme entre mes lèvres, ma langue se fond dessous, épouse les petites joues de part et d’autre d’un frein sensible, je le lèche de long en large, l’enroule, le baigne d’une salive chaude et moelleuse. Il frémit, durcit et gonfle encore.

– Ah mon Dieu comme c’est bon ! Pardon, pardon ! …Oh oui !

Je l’absorbe lentement. Il se cogne à mon palais, bute au fond de ma gorge, me donne un haut le cœur. Je le serre entre mes dents, l’immobilise, m’acclimate au volume de ce membre court mais épais, ferme et tendre à la fois, puis me retire en le croquant avec délicatesse. Mes lèvres remontent, se soudent sous le bourrelet de son gland que je mâchouille avec voracité dans un borborygme grossier.

– Oh mon Dieu ! Quelle divinité m’avez-vous envoyé ? Comment imaginer une chose pareille ? Quelle joie, quel bonheur de goûter à ces plaisirs dont vous nous privez !

Je le relâche, flattée de tels propos :

– Vous avez l’air d’aimer ça mon Père ! N’est-ce pas que vous aimez ?
– Heuuu…Ma sœur ! Je vous en prie, continuez ! Ne vous arrêtez-pas, guérissez-moi de ce mal qui me ronge !
– Aimez-vous cela mon Père ? Dites-le ! Demandez-moi de vous sucer !

J’insiste, trop sûre de mon avantage :

– Marie, c’est mon petit nom ! Dites-moi : « Suce-moi Marie », allez mon Père je vous en prie !

– Ma sœur ! Je ne peux blasphémer ainsi, vous n’y êtes pas !

Je le tiens à pleine main, mes lèvres affleurent son gland charnu et luisant, je le couvre de petits bisous furtifs, il est à fleur de peau.

– Tu veux que je te suce n’est-ce pas ? Allez, réclame, exige le moi !

Il marmonne :

– Oui, caressez-moi encore ma sœur !…

J’attends la suite, peu satisfaite de ce peu d’enthousiasme…

– Non mon Père, pas comme cela ! Je veux de l’envie, de l’impatience, de l’obscénité dans votre voix, implorez-moi : « Marie, suce-moi » ! Allez-y mon Père…Aidez-moi, je ne peux assumer seule cette folie ! S’il vous plait !

– Seigneur ! Oh Seigneur ! Pardonnez-moi !…

Je l’agace toujours par de petits coups de langue, quand soudain :

– Oh oui Marie sucez-moi ! dit-il dans un souffle expéditif.
– Je n’ai pas bien compris mon Père, articulez, lentement ! Répétez-le, plusieurs fois, dites-le moi bien fort, bien distinctement ! Tutoie-moi ! Je le veux ! Crie-le-moi ! Je t’en prie !

Il capitule, à bout d’impatience.

– Suce-moi Marie ! Vas-y ! Suce-moi bien Marie !

Ces mots résonnent dans mes oreilles, je l’ai repris en bouche une main en suspensoir à ses bourses mon majeur flirtant avec son anus.

Il devient soudainement intarissable mon bel amant, il m’apostrophe vertement, en plein délire.

– Allez-y ! Encore, j’aime trop sentir votre bouche et votre langue!…Oui c’est bon, sucez la bien !… Oh mon Dieu !…Votre doigt…Ahhhh !

Ses paroles me transcendent, me métamorphosent en chienne en chaleur, en vraie salope, gourmande et passionnée. Sa queue glisse entre mes lèvres et me perfore la gorge. Son ventre se projette à la rencontre de ma bouche qui se rue à vouloir l’avaler, le plus loin possible. Je gère cette possession sauvage, appliquée à coordonner ma respiration, à refouler ce haut le cœur des premiers passages.

Je tremble de honte et de bonheur dans cet accouplement maléfique. Je le suce, à fond, assistée par une bave généreuse et lubrifiante.

Il gémit de plus en plus fort, il s’agite de plus en plus vite, il va jouir. Oh non ! Pas tout de suite, je ne le veux pas. Je me retire d’un coup. Trop tard, un jet lourd, puissant s’éclate sur mon visage et m’éborgne, fuse dans une de mes narines, un autre gomine mes cheveux et barre mon front d’un trait marqué ; je panique, le reprends entre mes lèvres et le garde immobile les mâchoires fermées.

Je resserre mon étreinte désireuse de stopper cette hémorragie spermeuse. Sa queue palpite puis s’assagit, confuse de cette capitulation prématurée. Quelques gouttes choient sur ma langue. Je l’aspire, la tète comme un nourrisson et déglutis, heureuse.

Le témoignage de son plaisir ruisselle sur mon front et mes joues, épouse le pourtour de mon nez, maquille mes lèvres d’une lave blanchâtre à l’odeur insipide.

Je le suce à nouveau, délicatement, à l’affut de ses moindres spasmes. Je m’empale peu à peu, le happe, l’engloutis avec avidité. Il grogne, m’invective encore.

– Oh Marie que vous me faites du bien ! Oui comme ça ! Prends-la toute entière, mange-la ! Haaaaa…C’est trop bon ! Mon Dieu !….Merci !…

Ma langue, telle une râpe, le congratule à chaque passage, du frein à la racine. Je suis une fée, une divinité de l’amour. Mon corps lénifié ne m’appartient plus, il obéit à une demande pulsionnelle et accepte cet assaut avec aisance et gratitude. Sentir cette grosse queue au fond de ma gorge m’émeut, me transporte dans une étrange allégresse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il se tétanise et finit de jouir enraciné, au plus profond.

– Oh oui Marie ! Je jouiiis ! Ahhh ! C’est bon…Mon Dieu !

J’ai glissé mon autre bras par l’étroite ouverture, je lui caresse les fesses, les malaxe, l’attire.

Je la sens bien sa queue, elle se dilate, se contracte ; elle vit en moi.

Elle tressaute quelques instants encore, se calme, lâche prise, dégonfle, perd de sa splendeur et s’endort. Nous ne bougeons plus, rivés l’un à l’autre, pendant un temps qui semble s’être figé.

Je n’ai qu’une envie, ressusciter cette mignonne si impulsive, si peu obéissante. Je veux la dompter, la tenir à ma merci et choisir l’instant qui mettra fin à son agonie.

Elle, elle veut s’évader, elle ne le peut. Je la tiens fermement entre mes dents, fidèles et inflexibles gardiens. Je la mâche, la pétris, tente de lui redonner vie.

Il n’en peut plus mon doux chéri, il ahane, trépigne, flageole. Il voudrait que je le libère pour fuir hors de cette étreinte forcée :

– Arrêtez ma sœur, j’en peux plus ! S’il vous plait, lâchez-moi !

Il tente une ultime retraite ; mes baïonnettes, vigilantes, se plantent brusquement dans la chair sensible de son gland. Il se raidit sous la douleur, s’immobilise. Je le guette, m’écarte un quart de seconde et me le réapproprie solidement. Il renonce, s’apaise, se détend enfin et se laisse câliner ainsi.

Il retrouve peu à peu un second souffle. Ses jambes reprennent de l’assurance et se campent fermement.

La belle sort de son sommeil, s’étire voluptueusement, se pâme, se raffermit et réinvestit pleinement ma bouche qui se réactive lentement puis, telle une antique motrice à vapeur, elle accélère, reprend son rythme de croisière et coulisse avec aisance sur ce vaniteux mandrin comblé de cette nouvelle faveur.

Mes mâchoires endolories s’acquittent avec vaillance de cette insolite besogne. Ma tête ballote, d’avant en arrière, avec une amplitude souple et subjective. Je l’éjecte, lui lèche la hampe, m’attarde sur le frein puis suce son gland ; il ne fuit plus, veut s’enfoncer entre mes lèvres, profondément. Il est tendu comme un arc, il me pénètre d’un coup et se débat comme un diable. Sa queue huilée de salive va et vient dans un concert discret de bulles et de suçons, ses bourses ballottent et claquent sur mon menton, mon nez s’écrase et s’égare dans la forêt de son pubis. Il accélère, ralentit, m’impose son rythme, me fourrage dans une ferveur digne d’un étalon.

C’est moi, à présent, qui n’en peux plus, je subis l’outrage, maintenue entre ses mains nouées autour de mon cou.

– Oui, comme ça, c’est chaud, c’est doux ! Oh Marie, c’est trop bon !…Ça vient !… .Oh oui…!

Je veux le sentir jouir dans ma bouche cette fois, je me dégage et me soude sous la couronne de son gland. Je le branle avec ardeur, il lâche prise et s’épanche. Un geyser jaillit, me noie. J’avale de grosses gorgées chaudes et gluantes ; son plaisir est interminable, haché de convulsions régulières : de petits jets puissants giclent et flattent ma gorge, ruissellent au fond de mon ventre.

J’ai envie de faire pipi, subitement. Je serre les fesses, contracte les muscles de mon ventre mais je ne peux enrayer le mécanisme de mon corps qui m’échappe, trop concentrée sur cette queue qui me gave. Je sens la chaleur de mon abandon entre mes jambes, elle se diffuse et un filet d’urine roule sur mes cuisses ; ça m’excite, je m’acharne sur sa queue comme une furie.

– Ouiiiiii…! Ah mon Dieu ! Je n’en peux plus, c’est tellement bon ! Oh oui Marie, j’aime ce que vous me faites !… Pardon mon Dieu !

Je suis à l’agonie, tous les muscles de mon corps sont tendus, mes genoux meurtris, ma bouche est déconfite, ma gorge mortifiée.

Il consent enfin à me libérer. La bête ploie, s’affaisse mollement, épuisée, congestionnée par l’effort. Elle se dandine, fait mine de se redresser mais elle ne le peut et se rabougrit sagement.

Je la contemple, rassasiée, fière de moi.

J’ai le ventre en fusion, j’ose une main entre mes jambes. Je suis en nage, une mouille tiède et visqueuse enrobe ma chatte et la vallée de mes fesses.

Une envie germe dans mon esprit ; je relève ma jupe, baisse ma culotte jusqu’aux attaches de mon porte-jarretelles, je les dégrafe une à une, je me redresse avec gaucherie et ôte la parure de mes joyaux. Elle est trempée, je la retourne, la chiffonne et m’essuie : je glisse un doigt encagoulé au bord de mon fragile œillet et le récure avec égards puis je tamponne et éponge ma vulve gorgée d’urine et de liqueur. Le fin voilage cotonné, protecteur de mes trésors, s’imbibe. Je cherche un coin d’étoffe plus sec et finis de m’essuyer dans un mouvement ample et gracieux : ma main parade, une fois, deux fois, hésite et passe une dernière fois du haut de mon derrière à la fine toison de mon pubis. Je termine cette toilette sommaire en séchant l’intérieur de mes cuisses, le tissu les lèche avec soin. Je suis presque sèche. Je me remets à genoux et interpelle mon Jean-François, affaissé dans son fauteuil, confondu.

– Mon Père, ça va ? Donnez-moi la main, j’ai quelque chose pour vous.
– Oh ma sœur, qu’avons-nous fait ?

Il me tend la main, machinalement, sous ma totale emprise.

– Tenez, prenez cela mon Père ! C’est ma petite culotte, je vous la donne, je veux que vous la sentiez quand vous penserez à moi, que vous la léchiez longuement. Vous me la rendrez à notre prochaine rencontre. Vous le voulez bien ?

Ma main s’est posée sur la sienne, il ne réagit pas de suite, puis ses doigts se referment et froissent le délicat tissu imbibé de mes sucs. Il le porte à son visage, enfouit son nez et inspire lentement.

Je ne le vois pas, je le devine se repaître de mes senteurs intimes, se frotter le visage, je l’entends mâchouiller ma petite culotte pendant que je m’affaire à retendre et refixer mes bas.

Je sors de ma poche un mouchoir papier, m’essuie le visage. Le kleenex se détrempe, se désagrège. J’en saisis un autre, l’humidifie d’un peu de salive et nettoie mon œil maculé. Je pue le foutre, à plein nez.

– A tout à l’heure mon Père lui dis-je en me relevant, prête à quitter l’isoloir.

Je m’éclipse enfin, sors de l’église et rejoins d’un pas rapide mon véhicule et m’y installe. La place est déserte, je me risque un regard au rétroviseur : horreur ! J’ai le visage décomposé, une trace blanchâtre dans les cheveux, une coulure de Rimmel au coin d’un œil. Mes joues sont rosies, teintées de traces de rouge à lèvres, de bave et de sperme mélangés. Ma bouche a perdu de son arrogance grivoise, fanée par les assauts répétés de mon tortionnaire, marquée par les stigmates de mon avilissement. Je blêmis de peur, tétanisée par l’angoisse d’une rencontre fortuite et démarre promptement.

Ouf ! Je suis à l’abri, ma maison m’apparaît comme un cocon douillet. Je me verrouille, appelle Margot :

– Tu es là Margot ?
– Oui, je suis dans ma chambre maman, avec Lucie, on fait nos devoirs avant d’aller au « Caté. ».
– Ok, il est quatre heures moins le quart, je vous appelle à la demie pour vous faire goûter et on file voir le Père Jean-François.
– Oui « Mam. » !

Je m’éclipse à la salle de bains, à pas de loup, verrouille la porte, me déshabille et prend une douche bienfaisante. Les muscles de mon corps se détendent, les douleurs de mes genoux s’estompent. Je me frictionne sèchement puis me démaquille soigneusement, efface la coulée suspecte dans ma chevelure que je brosse avec soin, me lave les dents et pour finir m’asperge de parfum.

J’enfile une culotte, me glisse dans un jean et remets le chemisier qui lui ne porte aucune souillure au grand dam de mon foulard lesté de traces suspectes et odorantes. Je le jette au fond de la panière à linge ainsi que mes bas, mon porte-jarretelles et ma jupe. Je les recouvre d’autres vêtements à laver.

Il est bientôt l’heure, je prépare le chocolat de mes enfants de choeur, les hèle:

– C’est l’heure de goûter les filles ! Dépêchez-vous, vous allez être en retard sinon !

Les cloches résonnent dans le village, il est dix sept heures à l’horloge du clocher.

– Bonjour mon Père, allez-vous bien maintenant ? Dieu était-il de bonne humeur aujourd’hui ?

Il est cramoisi mon beau curé, mais il parvient néanmoins à se tirer d’affaire.

– Bonsoir ma sœur. Heu…Oui, la journée a été merveilleuse, grâce à Dieu bien sûr !

Sa réponse me ravit, me flatte et m’encourage. Je le prends à l’écart :

– Mon Père, lui dis-je d’un ton feutré, ne pourriez-vous pas me recevoir à la cure, dans un endroit plus convenable que celui du confessionnal, inventez un prétexte pour le faire, cherchez, vous allez bien trouver, n’est-ce pas ? Vous me téléphonerez pour me prévenir.

Je m’écarte, ne lui laisse pas le loisir de répondre et embrasse les filles.

– Je vous les confie mon Père, la maman de Lucie les récupère ce soir. A mercredi donc !

Je suis seule, assise face à l’écran de mon ordinateur, une tasse de thé à portée de main, impatiente de mettre fin au supplice qui gangrène mon ventre. Je suis ailleurs, ferme les yeux, me remémore cet instant d’abandon, cette ivresse à me compromettre ainsi. Je suis trempée, à nouveau. Je glisse une main entre mes jambes, me caresse, me masturbe à travers le jean. J’ai une pensée pour René, mon amoureux, enclin à tout oser, à tout vouloir de moi, même les choses les plus inconvenantes. Ma main s’agite avec vigueur, je vais jouir, j’appuie mes caresses et songe à toutes ces choses si bizarres.

Enfin apaisée, l’esprit libéré et clairvoyant, je consulte mes mails, tourmentée par celui de René, j’y reviens et le relis à voix basse, mot à mot ; je mesure la teneur de son envie, imagine son trouble pour oser une telle requête. Je repense à mon propre abandon et me dis mentalement : oui, René, mon chou, je serai ta Reine, un jour prochain.

Mes doigts s’affairent sur le clavier, je lui réponds : « ne souhaitant pas débattre sur votre nouvelle offre tarifaire, je pourrais être « Votre Reine », prestation « Royale » concevable mais aléatoire par nature, vous le comprendrez ! J’attendrai de vous une parfaite adhésion, un total entendement et me plierai, alors, à votre appétence.

Je clique sur la touche « enter », puis éteins l’ordinateur. Il est bientôt 18 heures, Margot ne va pas tarder à rentrer et je vais devoir, aussi, m’occuper de ma petite famille.

A suivre…

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3 réponses à Gourmandises 6 – Marie se dévergonde par Jerema

  1. sapristi dit :

    Quand Jerema bouffe du curé, il le fait trop bien 😉

  2. jipédu03 dit :

    Et tellement transgressif ! Quel bonheur !

  3. Galileo dit :

    Jubilatoire.

  4. Dudule dit :

    Délicieux !

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